Crazy world, crazy girl. | Hope.

C'était une belle journée. Le temps se réchauffait peu à peu et il faisait à présent assez beau et assez chaud pour penser à profiter du parc de l'école. Ainsi, Hope avait pris la décision de sortir du château pour réviser quelques cours et, pourquoi pas, peut-être, poursuivre l'apprentissage d'une langue étrangère, ce qui était de toute évidence pour elle un passe-temps des plus amusants. Mêlant l'utile à l'agréable, elle avait donc prit l'un des nombreux livres qu'elle gardait dans son dortoir et qui lui appartenaient. La grande majorité d'entre eux lui avaient été offerts par les membres de sa famille pour diverses occasions. Son père, son frère, son parrain. Sa mère, aussi, parfois, lui avait fait cadeau de quelques livres pour approfondir sa culture. Et, cette fois-là, elle avait choisi un ouvrage traitant de la botanique concernant des plantes magiques relatives à la flore scandinave.

Et quoi de plus agréable que le parc de l'école, afin de profiter des premiers rayons de soleil du printemps ? Ainsi, installée sur l'un des bancs, elle reprit la lecture de son ouvrage là où elle s'était arrêtée la veille au soir. Oh, bien sûr, elle avait choisi sa place avec soin, s'éloignant volontairement des autres élèves afin, d'une part, d'être au calme pour poursuivre sa lecture, et d'autre part de ne pas avoir à supporter les bavardages énervants et les discussions ridicules auxquelles s'adonnaient les élèves. Là, assise à l'ombre d'un arbre, elle pouvait profiter de sa lecture en toute tranquillité. Quelques minutes passèrent, une heure peut-être même, sans qu'il ne se produise rien de bien particulier. Mais la quiétude des lieux fut toutefois vite troublée par une tornade brune que la jeune Westminbrook vit passer non loin d'elle. Alertée par les cris d'une élève de Gryffondor, mécontente et contrariée d'avoir été bousculée sans même que la responsable ne s'excuse, Hope avait relevé la tête de sa lecture pour avoir tout juste le temps de reconnaître la personne à la base de tout ceci. Alycia McWood.

Surprise de voir la Vert et Argent, Hope le fut encore plus de constater l'état de la jeune fille. Elle d'habitude si maîtrisée, elle avait toujours le contrôle sur ce qu'elle ressentait... jamais elle ne se laissait dominer par ses émotions. Et Hope comprit bien vite que quelque chose n'allait pas. Mais cependant, elle hésita tout d'abord. Elle n'était pas tout à fait certaine que le fait de suivre Alycia soit une bonne idée, principalement parce qu'elle savait que cette dernière ne voudrait de toute évidence pas être suivie. Mais pourtant, au fond d'elle-même, elle ne pouvait pas l'ignorer. Elle regarda un instant autour d'elle, pour constater que personne dans le parc ne se donnait la peine de lever le petit doigt pour elle. Un groupe s'était formé près de la Rouge et Or qui pestait contre Alycia, tous critiquant haut et fort la façon dont elle avait agit, pendant que les autres n'en avaient tout simplement rien à faire.

Trop, c'est trop. Face à l'indifférence générale, l'empathie dont Hope savait faire preuve sembla s'éveiller une fois de plus. D'un coup sec elle referma son livre, se releva tout aussi rapidement et elle suivit Alycia qui courait pourtant bien vite devant elle. Cela la conduisit tout droit au stade de Quidditch de Poudlard. Là, debout près de l'entrée, Hope restait ainsi pendant plusieurs minutes, immobile, les bras refermés sur son livre, tandis qu'Alycia s'agitait devant elle. En plein milieu du Stade, elle criait, elle hurlait des paroles que Hope avait du mal à comprendre. Non pas qu'elles n'étaient pas audibles, mais la jeune Westminbrook n'avait pas connaissance des tenants et des aboutissants. Toutefois, Hope en savait tout de même bien assez pour comprendre ce qu'Alycia pouvait ressentir. Bien sûr, Hope avait entendu les choses abjectes qui se disaient sur elle dans la salle commune, alors que les Serpentards crachaient toujours un peu plus leur venin. Bien malgré elle, Hope avait tout appris. Elle savait que la mère d'Alycia n'était pas une sorcière et que, par conséquent, sa fille n'était pas une sang-pur. Elle avait entendu les ragots qui se disaient ça et là dans le château, et auxquels elle n'avait évidemment pas souhaité prendre part.

Quoi qu'il en soit, il y avait autre chose. Hope ne savait pas quoi, mais elle sentait que la réaction d'Alycia n'était pas uniquement due à ce qui se racontait sur elle. Non, il y avait du y avoir un élément déclencheur... Mais elle se garderait bien de lui en demander plus à ce sujet. De là où elle était, Hope parvenait à tout entendre. A tout comprendre. La peine d'Alycia... non la douleur qu'Alycia ressentait. Sa colère, sa rage. Elle avait mal, ça se voyait, ça se ressentait. Et un instant, Hope eut mal pour elle. Alors qu'elle savait qu'elle ne devait pas être là, alors qu'elle songea même à faire demi-tour tant qu'Alycia ne l'avait pas aperçue, elle ne se décida toutefois pas à repartir, tandis que la cinquième année tombait au sol. Cependant, pas une larme ne coulait de ses yeux.

Et là, sans que Hope ne s'y attende, Alycia fit volte face. D'un coup vif elle se tourna vers l'entrée du Stade, vers Hope, et l'interpella. Sans se départir de son calme olympien, elle lui répondit d'une voix douce, tout doucement, sans la moindre once de reproche. « De toute évidence, je pourrais te faire la même remarque, McWood ». Et tout doucement, Hope s'approcha d'elle. Elle marchait ainsi dans le sable qui recouvrait le terrain jusqu'à parvenir près de la jeune fille. Hope ne su pas vraiment si elle devait rester, mais ce dont elle était certaine, c'était qu'elle ne s'imaginait pas laisser Alycia ainsi, alors que tout le monde lui tournait le dos. « Mon but n'était pas de t'importuner, et je ne prévoyais pas non plus de surprendre tes paroles. Si ma présence te dérange, je m'en irai ». Car bien qu'elle ne voulait pas la laisser dans de telles circonstances, elle ne pouvait toutefois pas la forcer contre son gré.

Tandis qu'elle se trouvait là, debout, droite à côté d'Alycia assise par terre, à ses pieds, Hope hésita sur ce qu'elle devrait dire. Baissant ses yeux vers la cinquième année, c'est à ce moment-là qu'elle prit conscience avec effroi des blessures d'Alycia. Ses mains ensanglantées étaient témoins des coups qu'elle s'était volontairement donnée, sans doute, et la réserve avec laquelle Hope agissait en temps normal sembla s'envoler légèrement. Posant son livre dans le sable, elle plia ses genoux avec élégance afin de s'asseoir sur ses talons. Elle attrapa alors délicatement les bras d'Alycia, au dessus de ses mains blessées, afin de constater l'ampleur des dégâts. Puis elle murmura enfin : « Alycia, que t'arrive-t-il ? ».

Avec la plus grande des attentions, Hope regardait Alycia. Le visage marqué par l'inquiétude, elle suivait ses gestes avec bienveillance, attendant de savoir si elle désirait la voir rester, ou si elle préférait être seule. C'est à ce moment-là que son aînée lui tendit un bout de papier chiffonné, plié et déplié certainement bien des fois et tâché, aussi, à cause des blessures qui ornaient ses mains. Perplexe, ses sourcils se rapprochèrent, formant ainsi une expression intriguée, tandis qu'elle saisissait la lettre. La dépliant avec précaution, comme si elle redoutait ce qui était inscrit - et dans le fond, c'était le cas - elle se mit à lire attentivement les mots qui s'y trouvait, écrit avec une écriture des plus soignées. Le message que cette missive contenait n'était cependant pas aussi élégant que la graphie de son auteur.  

« Alors, souillon, tu as perdu ta mère ?
Ne t’inquiète pas, je te fais la promesse que tu la rejoindras bientôt. »

Pas un nom ; pas une signature ; rien. Evidemment. Le visage de Hope prit immédiatement une expression stricte et sévère, marquant alors encore plus le froncement de ses sourcils. Là, à cet instant, elle serra la lettre dans sa paume, tout autant qu'elle serra les dents, puis elle tourna vers Alycia ses yeux si clairs - et tellement froids en cet instant ! - avant de s'exprimer. « Ce sont là les mots d'un fou, Alycia. Ne leur porte pas plus d'attention que ce qu'ils ne méritent ; c'est tout ce que leur auteur attend de ta part. ». Elle répondit avec plus de sévérité qu'elle ne l'aurait certainement voulu, mais ce qu'elle ne s'autorisait pas à dire, c'était que de toute évidence, la personne qui lui envoyait ces mots ne l'avait pas fait à la légère ; c'était calculé. « Combien en as-tu reçu ? ». Suffisamment pour qu'Alycia soit dans un tel état. En réalité, le nombre importait peu ; une seule lettre de ce genre était déjà de trop.

« Bien entendu, je ne te conseille pas d'ignorer ces missives, et encore moins de prendre ces menaces à la légère... Mais le lâche qui te tourmente cherche à te faire peur. Et en portant plus d'intérêt que de raison aux inepties qu'il couche sur papier, tu entres dans son jeu... », commença-t-elle. « ... et alors c'est lui qui gagnera ». On ne pouvait pas qualifier Hope de stratège ; bien au contraire, elle ne connaissait rien à l'art de la guerre et les seules choses qu'elle avait apprises sur les combats, de façon pratique, se limitaient au Club de Duel. Elle n'était donc pas la personne la mieux placée pour conseiller Alycia, mais elle avait toutefois un sens de l'analyse très développé, et malgré son air souvent si détaché de la situation, Hope restait une personne très rancunière, que ce soit vis-à-vis d'une chose que l'on aurait fait contre elle... ou contre un de ses proches. Et Alycia McWood faisait partie de cette catégorie. Alors, si cela touchait Alycia, cela la touchait également.


Lorsque Alycia évoqua une personne qui cherchait pour elle ceux qui lui voulaient du mal, cela interpella Hope. Qui cela pouvait-il être ? Un parent d'Alycia, peut-être. Un ami à elle, ou un proche de sa famille, sans nul doute. « Cette personne dont tu me parles... je ne pense pas que ce soit un élève de Poudlard... ». Hope n'osa toutefois pas demander explicitement de qui il était question ; cela aurait été affreusement mal poli et puis, ça ne la regardait en aucune façon, après tout. Mais il était évident que cette personne en question n'était pas à Poudlard. Avec la quarantaine dans laquelle tous les élèves étaient confinés, cela semblait bien difficile de pouvoir rechercher un personne - voire des personnes - qui semblaient des plus dangereuses, sans pouvoir sortir du château. Un professeur, à la limite ? Non, elle ne voyait pas lequel d'entre eux pourrait se lancer dans une telle tâche. De ce fait, elle ne voyait qu'une seule réponse plausible : la personne en question devait être extérieure à l'école de magie.


Hope aurait voulu lui répondre qu'elle ne risquait rien, qu'elle n'avait pas peur, mais c'était faux. Elle ne le montrait peut-être pas mais elle était terrifiée, et n'oublions pas qu'elle était de sang-pur. Avec tous les évènements qui avaient lieu depuis des mois maintenant, les sorciers de sang-purs, plus que tout autre, n'étaient plus en sécurité nulle part. Et elle avait beau chercher à se montrer forte, elle était plus fragile que n'importe qui d'autre. « Je sais que tu as raison. Il me faudrait être plus prudente... ». Oui, Hope le savait bien. Elle ne devait pas être imprudente, elle n'en avait pas le droit. Et elle était bien assez perspicace pour se douter que ce n'était pas la pseudo protection mise en place à Poudlard qui empêcherait le mal d'entrer s'il en voyait le besoin. De plus, remettre entièrement sa sécurité, sa vie et son avenir uniquement entre les mains de Poudlard l'angoissait réellement. « Mais malgré tout ce que tu peux dire, ta vie est tout aussi précieuse que la mienne ».


Alycia l'avait aidée à se relever, tandis que le vent se levait à son tour. « C'est un ouvrage sur la flore scandinave. Evidemment, ce n'est pas au programme de Botanique de quatrième année... », dit-elle avec un sourire. Elle aimait lire ; elle aimait apprendre et se cultiver. Et, quelque part, elle se devait de faire honneur à sa famille. Mais tant de questions lui brulaient encore les lèvres. Hope réfléchit encore une seconde, puis elle reprit. « Et concernant ces lettres... que vas-tu faire, à présent ? Comptes-tu t'en remettre uniquement à ton... ton ami ? ». Elle n'était pas certaine de savoir comment le nommer. Alors, à défaut, elle avait choisi d'employer le qualificatif  " ami ". Ce que cette personne, qui qu'elle soit, était de toute évidence pour Alycia. « Ou bien as-tu prévu autre chose ? ».

Immobile, droite, Hope regardait Alycia avec sollicitude, concernée par ce qu'elle lui confiait. Ce qui arrivait à la cinquième année la touchait exactement comme si c'était à elle que l'on s'en prenait, et elle détestait ça. Et une chose avec une autre, la jeune fille commençait à trouver qu'il arrivait bien trop d'évènements en même temps à son amie. Et en écoutant parler Alycia, Hope comprenait qu'elle n'était définitivement pas décidée à se laisser faire ; au contraire, elle ferait payer au centuple chacun des affronts qu'on lui ferait, Hope en était certaine. Toutefois, elle refusait de l'entendre parler au passé. Les gens la craignaient toujours, c'est juste qu'ils l'avaient oublié, préférant faire des gorges chaudes de ce qu'ils avaient appris sur elle. « Ne parle pas au passé. Ce ne sont certainement pas quelques vulgaires discussions sur la pureté de ton ascendance ou quelques ragots colportés qui feront en sorte que les gens ne te craindront plus ». Hope, quant à elle, bien qu'elle avait été surprise de l'apprendre, n'avait rien à faire de ses véritables origines. « Crois-tu être faible ? Moi je ne le pense pas ; je ne l'ai jamais pensé. Et qu'avons-nous à faire des origines de tes géniteurs ? Tu restes Alycia McWood, et c'est tout ce que les gens devraient retenir » Et, en disant cela, elle était parfaitement sincère.

Hope écouta Alycia, lorsqu'elle lui expliqua qu'elle ne pouvait rien faire. Et de toute évidence, cette situation ne lui convenait définitivement pas, Hope ne la comprenait que trop bien. Elle l'écouta patiemment, sans un mot, jusqu'à ce que Alycia évoque un ami à elle - bien que le terme " ami " n'était peut-être pas exactement approprié. Le moins que l'on puisse dire, c'était que les paroles d'Alycia laissaient Hope à la fois surprise et quelques peu déconcertée. « Il n'est parfois pas nécessaire de connaître énormément une personne pour tenir à elle », dit-elle, pensive. Mais il y eut un silence tandis que Hope doutait, se demandant ce qu'elle devrait dire ou non. « Mais comment... » Elle hésita une fois de plus, mais décida finalement de se lancer. « Pardonne-moi d'être aussi indiscrète, Alycia, mais comment est-ce que vous... comment peux-tu... le connaître, alors qu'il ne t'a jamais montré son visage ?  ». La curiosité était un vilain défaut, et Hope le savait bien. Pourtant, lorsqu'un sujet l'intriguait, elle cherchait toujours à en savoir plus. « L'as-tu déjà rencontré ? » Elle ne la jugeait pas. Au contraire le ton de sa voix était toujours aussi doux, quoi que l'on pouvait aisément y déceler de l'inquiétude. Ce qu'elle lui confiait ne lui faisait pas peur, mais toutefois, la jeune Vert et Argent était aussi et surtout d'un naturel méfiant, et elle ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. Qui était donc cette personne, cet homme, là, à l'extérieur de Poudlard, qui aidait Alycia ? Hope ne doutait pas que l'on puisse vouloir venir en aide à la jeune McWood, elle la première serait prête à l'aider sans hésitation, mais cette histoire ne la rassurait pas vraiment.

Comment étaient-ils en contact ? Et surtout... comment pouvait-elle avoir la certitude qu'il l'aidait réellement ? Peut-être n'était-ce pas tout à fait un hasard si cette lettre arrivait au même moment - ou presque - où cette personne entrait dans la vie d'Alycia. Hope, face à son amie, la regarda avec sérieux avant de reprendre. « Alycia, je n'ai pas de conseil à te donner, mais cette personne dont tu me parles... même si tu lui fais confiance, et même si tu as l'impression qu'elle t'aide... tu devrais peut-être t'en méfier. », et elle commençait sincèrement à s'inquiéter pour son amie. « Peut-être devrais-tu même penser à te détourner de lui... ». Le regard de Hope se fit alors lourd de sens et, à ce moment-là, si elle avait voulu cacher ses pensées, il est certain qu'elle n'y serait pas parvenue. Elle désigna la lettre quelle avait reçue un peu plus tôt. « Ecoute... je ne sais pas la relation que vous avez exactement tous les deux, ni comment il peut ainsi prendre soin de toi. Mais tout ce que je vois, c'est qu'il n'a même pas le courage de te montrer son visage ». Ce qu'elle voulait réellement lui dire, la question qu'elle voulait vraiment lui poser n'était pas tout à fait celles qu'elle venait de dire. Non, ce qu'elle aurait voulu lui demander, c'était comment elle pouvait faire, elle, Alycia McWood, pour s'en remettre ainsi à une personne qui lui portait visiblement si peu de confiance pour ne pas lui laisser voir à quoi il ressemblait. « Je suppose que ton... protecteur devrait avoir suffisamment confiance en toi pour apparaître au grand jour ». Ou alors, c'est qu'il cachait un lourd secret.

Elles quittèrent finalement le stade de Quidditch de l'école tandis que les nuages se faisaient de plus en plus noirs, et que le vent s'était mis à souffler par bourrasques. « Il vaut mieux se mettre à l'abris ! », dit-elle tandis que ses longs cheveux sombres virevoltaient dans tous les sens. Prévenante, peut-être même trop, Alycia retira sa cape pour la poser sur les épaules de Hope, alors que son capuchon protégeait sa tête et ses cheveux. Elles se dépêchèrent alors, tentant de rejoindre l'enceinte de l'école le plus vite possible. Elles traversèrent le Parc où plus un seul élève ne se trouvait, et enfin elles virent les grandes portes de bois de l'école. « Merci », lui dit Hope, alors qu'elles étaient finalement arrivées dans le Hall de Poudlard. Si les vêtements de Hope avaient été mouillés par la pluie, ce n'était rien comparé à Alycia qui était trempée jusqu'aux os. Hope lui lança un regard désolé. « Dépêchons-nous de rejoindre la salle commune, tu es trempée, il faut que tu te sèches ! ».