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 Forgive me. | Aaron

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Poussey Mahao
Poussey Mahao
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MessageSujet: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyDim 27 Mar 2016 - 3:08

Le 3 mai 1997
Salle Prairie, 18h.

Accablée par bien des maux, ces derniers temps la haine et la solitude étaient mes seules amies. Bien que le soutien de Hope et Gabrielle m'était profitable, un air frais dans une putride amertume et nausée. Le monde ne tourne plus rond et j'ai l'impression de m'enliser un peu plus dans des sables mouvants. Comme l'impression que tout ce que j'ai pu faire avant, sorti d'un égoïsme certain, me retombaient dessus, comme un retour de Karma. Merlin aurait-il décidé de me punir par l'absence et la dévastation ? Le chaos doit-il alors régir ma vie pour qu'elle puisse exister ? Dois-je être véritablement haïe pour comprendre que l'amour a une place importante dans mon cœur.
De cette lettre froissée, encore gisante sur la table de chevet, où les mots dur d'un anonyme, couchés sur le papier, criaient à ma disconvenance. Je n'étais plus rien pour personne.
Je n'ai que seize ans.
Seize minuscules années à chercher qui j'étais, et qui je voulais être. Cette boule de haine à qui l'on pouvait rarement chercher des ennuis. Ceux qui s'y frottaient s'y piquaient avant de mourir agonissant d'un poison de honte.
Aujourd'hui c'était bien de moi que l'on riait... Marie, Lucy, tous mes jouets étaient malmenés par ces infâmes personnes qui, par le biais de rumeurs, se sentaient plus forts. Que pouvais-je faire ? Si ce n'est attendre l'allégeance de chacune. Je n'ai jamais été une véritable amie. Je ne leur disais jamais que je les aimais. Pourquoi faire, enfin ? Elles faisaient déjà tout pour moi. Comme ce coup tordu, joué à Eleonora. Orchestré par nous trois. Travail d'équipe. Mes beautés. J'étais tellement fière...
Puis la chute d'une Reine, genou à terre mais pas les deux.
Patience, attente. Inconvenance.

Et cette lettre arrivée, d'un rendez-vous à la salle "prairie" à 18h. Une invitation toute somme solennelle et pourtant elle me chiffonnait. Est-ce Aaron qui me l'a écrite ? Cela ne ressemble pas à son écriture.
Dans un soupire las, j'ai regardé le lit vide de Lilianor et j'y ai laissé un mot : Je suis dans la salle prairie. Si je ne rentre pas dans la nuit, préviens Gabrielle et Hope.
Je me suis habillée d'un pantacourt noir de tailleur, ma chemise à manches courtes et blanche rentrée dans le pantacourt. Je m'efforce à mettre mes talons aiguilles à strasses. Est-ce utile de se pouponner ? N'est-on pas simplement entrain de me faire une blague ?
Peu importe. Je me coiffe rapidement, laissant mes cheveux libre d'onduler sur mes épaules. Le maquille léger.
Je descends dans la salle commune, et mes pas résonnent sur le par terre comme une mitrailleuse en pleine guerre. Les regards sont rivés sur moi, et je lève le menton. Plus fière que jamais. Ils ne m'auront pas, ni eux, ni personne. Je les entends ricaner, susurrer des mots, chuchoter sur mon passage. Et je me permets de soupirer qu'une fois la porte de la salle commune refermée derrière moi.
Y arriverai-je seulement ?

Arrivée au troisième étage, je regarde tout autour de moi avant de m'avancer vers la salle "prairie", dîtes moi que c'est juste une blague, qu'il n'y aura rien... Je me serai simplement apprêter pour rien, ça les fera rire et je pourrai retourner dans mon lit pour lire ou écrire des lettres qui ne s'enverront jamais au maître.
J'avance jusqu'à la porte posant ma main sur la poignée et je pousse d'un coup sec, le grincement mécanique. La salle est magnifique. Je regarde le plafond, les murs, le sol... La table remplie de sandwichs et gâteaux... Qu'est-ce que cela signifie ? La lumière est tamisée, ambiance romantique. Aaron a fait ça ?
Je fais claquer les talons jusqu'à la table, et je prends un sandwich. Je le hume avant de le laisser retomber dans l'assiette.
Ce n'est pas normal.
Entendant alors les bruits de pas je me suis retournée violemment vers la porte. J'ai sorti ma baguette, légèrement tremblante, reculant jusqu'à cogner la table. La porte s'ouvre alors : « Protego ! »
Mais ce n'est rien d'autre que le visage rayonnant... de celui qui a toujours battre mon cœur. De celui qui en quelques mois seulement m'avait apporté la certitude d'aimer. Alors que le monde de la haine m’ensevelit, alors que mes distances avaient été prises avec lui.
Trahison. Mensonge. Haine.
J'ai laissé tomber ma baguette sur le sol. Je crois que j'ai pleuré. Je crois que je pleure enfin.
J'ai marché puis je crois bien que j'ai couru.
Je lui suis rentré dedans avec violence, manquant de tomber.
Je le serre si fort contre moi, contre mon cœur... Et oui, je pleure. « Aaron... Aaron. » Comme un rêve, une plainte... Un espoir.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyLun 28 Mar 2016 - 16:06

Remettant en place pour la énième fois cette horrible cravate qui lui compressait le cou, Aaron semblait tout à fait exaspéré par la situation plutôt gênante. Tandis que Julian se moquait ouvertement de celle-ci, comme quoi il était parfaitement "ridicule" à se plaindre de cette façon. Le blond le regarda avec un regard assassin, les cheveux tout à fait en bataille, perdant alors toute crédibilité, avant de se retourner de nouveau vers son reflet ; c'était n'importe quoi.

Il allait juste à un rendez-vous à la salle 'Prairie'. Aussi, il n'était absolument pas sûr que cette lettre venait de sa Serpentard ; ce n'était définitivement pas son écriture ; sa plume. Plus fine, moins grossière, avec plus d'assurance. Mais il gardait espoir d'enfin pouvoir la revoir. De revoir son adorable Serpentard qui était plus distante que jamais, d'à quel point il souffrait de cet éloignement soudain.
Même dans les couloirs, rares étaient les fois où Aaron arrivait à lui voler un baiser, qui pourrait éventuellement éclaircir le reste de sa journée. Il ne la voyait même plus, dans ces fameux croisements. Une fois elle avait même sécher un cours de Botanique, au plus grand étonnement des élèves, de la professeur. D'Aaron. Justifiant cette absence par un affaiblissement ; malade.
Alors le sorcier se traînait, las ; au diable les études. A quoi bon étudier, si au bout du compte, il ne pouvait pas avoir ce qu'il désirait plus que tout au monde ? Alycia. Ho, cette fille allait finir par le rendre fou. Cette absence prolongée ; tortueuse. Malsaine. Tout comme sa dernière lettre ; pleine d'aveux qui le déchirait ; Zabini y était pour beaucoup. Mais savoir également qu'elle était en danger, un danger réel, ne le rassurait pas. Il ne réussissait même pas à lui en vouloir. Il ne le pourrait jamais. Et, des fois, il se détestait de ne pas le pouvoir. Car il en souffrait. Tout le monde le voyait ; le Aaron heureux du début d'année était absent. Celui de fin d'année était malheureux, ailleurs, perdu dans ses pensées, sortait plus de blagues, dans l'espoir que ses amis ne se fassent pas trop de soucis. Ils le connaissaient trop bien pour y croire.

Tu mérites mieux, McPhee sera contente de savoir que tu as retrouvé la raison. Mais qu'est-ce qu'elle avait eu dans la tête quand elle avait écrit ces mots ? Il en avait presque pleuré, tant cette phrase l'avait déchiré. Il s'en foutait comme de son premier balais de McPhee. Tout ce qui l'importait était elle. Sa sécurité. Son amour. Sa confiance.

Retirant finalement cette horrible corde jaune de son cou, non sans y passer un léger moment, Aaron attrapa une autre chemise ; moins habillée, plus décontractée ; simplement blanche, pour enfiler par-dessus un pull d'une couleur brique. Un jean noir, un rapide coup d’œil vers le réflecteur ; il se tourna ensuite vers son camarade pour son affirmation, levant légèrement les bras pour finalement les laisser retomber sur ses cuisses. Il lui sourit ; confiant. Son ami leva un pouce en secouant la tête de haut en bas. Il fila vers la salle de bain, dans l'espoir de dresser un peu sa tignasse ; en vain.

Sortant finalement de sa chambre, en courant ─ en retard, comme à son habitude ─ il se dirigea vers le troisième étage, priant les escaliers pour être coopérants, pour une fois.

Ce fut finalement sans mal que le Poufsouffle arriva devant l'immense porte de la pièce, à sa grande surprise, déjà ouverte. Entrouverte. S'approchant délicatement de cette dernière, il posa une main hésitante sur la poignée, ouvrant finalement lentement, non sans un grincement horripilant qui ne manqua pas de surprendre l'occupant de la pièce.
Aussitôt avait-il une réelle vue d'ensemble sur l'intérieur de la salle, que son cœur rata un battement, tandis que chacun de ses membres étaient incapables de bouger ; une baguette, braquée dans sa direction, activée par un "Protego". Par Alycia. Sa Alycia. Qui, bientôt ; fondait en larmes, s'effondrant dans ses bras, la tête collée à son torse. Son nom, prononcé comme une délivrance dans sa voix, comme un appel. Rassurant. Décidant enfin de réagir, comme un homme ; il la serrait tellement fort dans ses bras : déposant une main derrière sa tête, caressant délicatement sa chevelure soyeuse, et une autre dans son dos. Pour ne plus la voir s'en aller. Partir aussi loin de lui, aussi longtemps surtout. Aaron souffla longuement ; la tension retombant doucement. Le blond observa vaguement le fond de la pièce ; quelques gâteaux, & des sandwichs préparés minutieusement. Un piège ? D'où sa réaction sûrement. Excessive.

Puis, doucement, il mesura l'ampleur de la situation ; s'il était arrivé le premier, la prudence n'aurait certainement pas été son premier réflexe. La gourmandise est un vilain défaut. Était-ce lui qui était visé ? Aaron ne souhaitait pas y penser. Pas maintenant.

« Je suis là. » dans un murmure rassurant, il baisa le front de sa petite amie, avant de recommencer à la bercer.
« J'en conclus que la lettre ne venait pas de toi, pas vrai ? » Il le savait depuis longtemps. Il voulait juste en avoir la certitude.
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Poussey Mahao
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyMar 29 Mar 2016 - 14:54

Son parfum, si familier. Je ferme les yeux sous l'étreinte, sous son amour inconditionnel. Aaron a-t-il véritablement une raison ou une conscience qui le sauverait des ténèbres ? J'ai menti, je l'ai trahi. Il est là. Comme si ma présence avait manqué si longtemps à son souffle.
Ou est-ce moi ?
Alors que de ses lèvres, la douceur se pose sur mon front, j'ouvre doucement les yeux pour le regarder. Mes mains encadrent son visage, j'ai l'impression de rêver. Il devrait me détester, me haïr pour ce que j'ai fait... C'est ce que j'aurais fait, moi. Je l'aurais détester d'avoir touché une autre...
Mes yeux rougis par les larmes regardent successivement les siens. J'écoute sa voix rassurante, mon cœur bat enfin normalement. Il me manquait. Plus que n'importe qui. Je hoche la tête pour lui signifier que je n'ai pas écrit cette lettre.
Et je ne me retiens pas. Mêlé aux goûts salés de mes larmes, je goûte à nouveau ses lèvres. Elles sont à moi, n'est-ce pas ? Avec force et désespoir.
C'est lui plus que personne d'autre. Mes fautes avec Zabini, mes erreurs avec le pouvoir... J'ai du me fourvoyer si longtemps alors qu'il a toujours été là. Je me sentais seule, et au lieu d'accepter sa main tendue, j'ai préféré l'ignorer pour m'éloigner. Nourrir cette haine destructrice pour la bienséance. Elle est morte. Qui puis-je détester comme je la haïssais ? Qui peut nourrir à nouveau cette démence ?
Aaron et son regard si doux, pourtant si blessé. L'avais-je détruit ?
Dans cette danse désespérée, je ne peux m'empêcher de l'embrasser avec force, encore. Sans relâche. A nous en étouffer.
Les larmes de colère, de tristesse... Je l'aime.

Puis tout revient comme un flash. Un éclair. Je ne suis pas en sécurité. Nul part... Même si l'on me dit que dans l'enceinte du château, je ne risque rien. Dumbledore n'est plus là... Rogue ne me sera pas de la plus grande aide et il est hors de question de se confier au corps enseignant. La pitié, je n'en veux pas.
Mon maître a été attaqué, je ne sais même pas s'il est vivant. Par ma faute. Parce que j'existe. Ces gens ne s'en prennent pas à moi directement, ils s'en prennent à ce qui m'entoure. Aaron, Lucy, Marie, Gabrielle, Hope... Ils n'étaient pas en sécurité à cause de moi.
Ce serait pourtant tellement plus simple si je n'aimais vraiment personne. Si j'étais vraiment cette personne intéressée, cette fille qui prône le besoin avant l'envie. Alors qu'en réalité, je les aime. A ma façon, c'est vrai. Je les ai détruits, asservis pour m'en servir comme bon me semble. Aujourd'hui, ils ont tous arrêter de m'offrir leurs mains. Profitant des rumeurs, de ma faiblesse... Qui suis-je, maintenant, pour leur en vouloir ?
Et pourtant dans mon cœur gronde cette douce amertume. J'aurais été là, moi, pour eux.
Je ne suis pas lâche, moi. Je ne suis pas déloyale.
Je suis maladroite.

Je relâche doucement les lèvres de mon petit-ami, caressant sa joue du pouce, collant mon front au sien. S'il n'est pas là, je ne suis pas sûre de pouvoir espérer m'en sortir. Déposant des baisers sur ses lèvres, sur la commissure, ses joues. Je l'aime. En mon cœur, la brûlure de ses mots m'accablent... Je suis culpabilise. Je ne le mérite pas.
Je ne mérite personne.
Et si le maître était mort ? Je suis là, dans les bras de l'amour de ma vie. Désespérée. Silencieuse. Alors que quelqu'un devait sans doute le pleurer... Je suis égoïste. Faible. Impuissante.
Je finis donc par me détacher de lui, légèrement. Je ne veux plus disparaître de sa vie... Je veux en être l'actrice principale... Ne le laisser à personne.
J'arrête de pleurer et je me reprends en respirant profondément.
Le démarche assurée, celle d'une Dame... D'une Reine. Je me vengerai. Je retourne en claquant mes talons sur le sol jusqu'à ma baguette que je reprends du bout des doigts, pivotant légèrement vers Aaron.

« Quelqu'un a été blessé ou peut-être est-il mort, à cause de moi. Parce que j'existe. » Sans sourire, sans ciller. La voix dure comme le métal, forte comme une souveraine d'un peuple révolté. « Je suis un danger pour ceux qui m'entourent, dont toi. » Je me pince les lèvres avant de prendre une grande inspiration. « J'avais besoin de Zabini pour me protéger. J'ai préféré l'orgueil et la manipulation à la vérité. » Après un silence gêné, j'ajoute : « Je ne suis pas à Serpentard pour rien. »

Je regarde la table et les festivités, la gourmandise, le poison. Peut-être. Où est-ce une âme bien pensante ? Très peu probable quand on sait ce qui m'accable.
Alors, tout en serrant ma baguette dans mes mains jouant à la faire tourner, je décide de faire un pas. Un pas immense vers Aaron. La vérité.

« J'ai malmené mes camarades. J'ai voulu un pouvoir sur tout le monde... J'ai haï, détesté. J'ai joué avec les personnes qui sont influençables ou en manque d'affection. J'ai abandonné des amis à leur sort, lâche. J'ai fait du mal à des créatures qui ne le méritaient pas. »
Je ferme les yeux, puisant dans mes dernières forces. « Je suis ... des Ténèbres. J'ai prêté allégeance au Seigneur des Ténèbres le quinze mars face à deux mangemorts et une voix inconnue. » Regardant alors la porte derrière Aaron, je conclus : « Tu as été sans doute la seule personne capable de me garder encore dans une part de lumière. Lucide. Je crois t'avoir aimé dès que j'ai posé mon regard sur toi... En première année. » Les larmes reviennent toutes seules, c'est insupportable. Je hoquète dans mes mots, c'est loin d'être digne d'un Dame. « J'étais révulsée par ta maison... Je ne te cache pas avoir été révulsée par ton origine de sang. Mais ... » Je hausse les épaules. « Je suis Sang Mêlé, fille d'une trahison. »
Cherchant mes mots, les lèvres tentent de trouver les bons mots. « Je ne t'en voudrai jamais de me détester. Mais avant que tu ne partes... » Je me mords la lèvre si fort, c'est tellement plus facile à écrire que de le dire avec le cri du cœur.
« Je t'aime. »

HRP:
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptySam 2 Avr 2016 - 23:13

Profitant un long moment des bras de sa Serpentard, de sa présence anormalement réconfortante, qu'il n'avait pas pu sentir depuis longtemps. Suite à son baiser, visant à rassurer Aly, cette dernière posant son regard si doux, pourtant rougi par les larmes qui s'écoulaient encore lentement sur ses joues amaigries, sur lui. Ses yeux d'un vert perçant ; déterminé. Ce vert qui lui faisait toujours autant d'effet ; qui l'avait fait tomber amoureux de cette jeune femme si ambitieuse & si têtue.
Cette même femme qui refusait de se confier & d'accepter de l'aide de la personne qui lui accordait depuis si peu de temps une confiance aveugle.

Sentant maintenant le cœur collé contre son torse se calmer, pour finalement battre régulièrement, ce fut le sien qui s'emballa ; encore. Toujours en sa compagnie qui était devenue un besoin. Leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau ; différemment. Avec une certaine retenue. Il avait vraiment envie de s'abandonner à ses baisers, de profiter de cet instant qu'ils méritaient ; qu'il méritait. Souffrir n'était pas une solution envisageable & la blesser encore moins.
Pourtant, il n'y arrivait tout bonnement pas. Aaron pensait vraiment lui avoir pardonnée depuis longtemps cet écart ; presque de ne jamais lui en avoir voulu. C'était faux. Bien sûr qu'il lui en voulait. Elle aurait pu le repousser. Se défendre ; elle avait sa baguette jusqu'à ce qu'elle se la fasse prendre. Le Poufsouffle avait juste envie de hurler. De pleurer. De cracher sa haine au monde ; lui faire comprendre qu'il n'était pas un simple jouet qu'elle pouvait jeter lorsqu'elle n'en avait plus besoin. Avant d'être un membre de la maison des noir & jaune, c'était un être humain. Avec des sentiments. Aussi bons que mauvais.

Frémissant à chaque passage de la brune sur son visage, il ferma les yeux, incapable de la regarder davantage sans l'envie incessante de fondre en larmes. Tandis qu'elle lui caressait tendrement la joue, le blond se mordit machinalement la lèvre inférieure, tournant légèrement la tête, évitant au maximum ce regard meurtri. Égoïste en vérité. Lorsqu'elle s'éloigna enfin de lui, ce fut comme une délivrance ; il relâcha enfin son souffle comme si il avait maintenu une apnée tout ce temps. Il pensait être prêt pour la revoir. En réalité, il se mentait à lui-même ; c'était encore trop tôt pour des retrouvailles joyeuses et voulues.

Néanmoins, il ne réussissait en aucune façon à détacher de nouveau ses yeux bruns du corps fins & habile de sa petite-amie ; il l'observa ramasser sa baguette, passant une main dans sa tignasse blonde. Instinctivement, il ferma la porte, s'éloignant de l'ouverture par la suite.

Puis elle prit la parole, calmement. Aaron ne faisait que l'écoutait, silencieux. La première phrase le choqua ; puis s'effaça à l'entente de la seconde. Presque, il pouffa. Souriant tristement. Zabini. Toujours & encore Zabini. Elle avait besoin de lui. Il baissa alors la tête ; incapable de faire face à cet être qu'il aimait tant pourtant.

Cependant, les mots de Aly le firent revenir à la réalité. Brutale. Il crut tout d'abord à une blague, pour finalement croiser son regard beaucoup trop sérieux pour une simple plaisanterie, qui aurait été très mal accueillie compte tenu de la situation actuelle. Il bloqua un instant ; passant deux mains un peu moites sur son visage frêle comme pour se réveiller d'un mauvais rêve. D'un cauchemar. Ce n'était pas possible. Un soupir ; puis il commença à faire les cent pas avant de se planter de nouveau devant elle. Cette femme qu'il semblait ne plus reconnaître. Ou alors la femme qu'il n'avait jamais souhaitée connaître ; car au fond de lui, il savait très bien qu'elle n'était pas telle qu'elle voulait le montrer, en sa présence. Revînt vaguement en tête le spectacle donné dans la grande salle ; Eleo, inclinée devant l'immense Alycia Mcwood, qui prenait un malin plaisir à la ridiculiser, elle & la maison des Blaireaux. En réalité, la folie débordante de Aly était là depuis le début ; Aaron ne voulait tout simplement pas la voir.

« Tu.. » il ne savait même pas quoi dire en réalité. « Tu m'aimes ? Franchement, je ne sais même plus où j'en suis avec toi Alycia. » Il quitta de nouveau son regard, les larmes aux yeux. Il ne voulait pas craquer. Pas maintenant. « Je suis sensée dire quoi sérieusement ? "Moi aussi je t'aime, et je soutiens les théories sur les Sang-Purs qu'ont les Mangemorts alors que je suis un Sang-Mêlé" ? Peut-être que tu as perdu ta mère Alycia, et je ne sais toujours pas si tu la regrettes ou non mais j'en suis sincèrement désolée, mais moi j'aime mes parents, dont mon père moldu. Et je suis fier de mes origines, tu sais ? Je m'en fous de ne pas être un sorcier à cent pour cent ce qui, toi, semble particulièrement te répugner. Tout comme ma maison d'ailleurs. Puis au pire, tu n'as qu'à dire que je te dégoûte, ça ira vachement plus vite. » il s'emportait, s'emmêlait dans ses paroles. Tout ce qu'il voulait était de sortir tout ce qu'il avait sur le cœur depuis beaucoup trop longtemps. « Je ne pourrai jamais te détester Alycia, e-et le pire, c'est que... Ça m'énerve en réalité ! Tu ne peux pas savoir à quel point ça m'énerve ! j'aurai de quoi te détester si je le voulais, t-te haïr plus que tout même ! T-tu m'ignores volontairement depuis plus de deux semaines, tu prêtes allégeance au pire des monstre, et si ça se trouve toute cette nourriture éventuellement empoisonnée m'était destinée, et je n'arrive pas à t'en vouloir ! » les larmes coulèrent toutes seules, tandis qu'il criait presque. Il avait envie de retourner sous cet arbre, lors de leur première vraie rencontre, cet instant calme et serein, alors qu'ils parlaient d'aventures. Loin de tous ces problèmes. « Si tu devais vraiment rejoindre ce camp-là, tu serais prête à me tuer pour ça ? Dis-moi franchement, Aly. » Car il voulait vraiment savoir si l'amour qu'il lui portait valait vraiment la peine d'être ressenti.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyDim 3 Avr 2016 - 15:59

Un coup de poignard, c'est ce que je ressens. J'écarquille les yeux, blanche comme un linge. C'est sur moi qu'il crie ? C'est sur moi qu'il ose crier alors que j'ai réussi  à lui dire ce que j'ai sur le cœur depuis si longtemps ? J'ai jamais menti. Il savait à quoi s'attendre en étant avec moi. Il le savait, j'ai la réputation pour ne pas être stable. Démente, flippante... Ombrageuse.
La haine, la colère. Non, ce n'est pas le même sentiment. Qu'est-ce que je ressens ? De la tristesse ? Du regret. Je l'écoute, je ne peux qu'écouter... Qui suis-je, maintenant, pour lui dire quoi faire ? Je le regarde presque horrifiée par ce que j'ai fait. J'ai dépeint son visage, il ne ressemble à rien d'autre que l'horreur. J'ai envie de lui crier dessus moi aussi mais rien ne vient, je me fais gronder comme une petite fille... Mais mes fautes sont plus importantes que les bêtises d'une jeune fille. Non, j'ai trahi. Et j'étais fière jusqu'aujourd'hui...
Arrête de crier.
Il doute de mes sentiments alors que j'ai ouvert mon cœur, si je ne l'aimais pas, je ne prendrais pas la peine de le lui dire. Et ça fait mal de savoir qu'il souhaite me détester, qu'il le veut de tout son être mais qu'il n'y arrive pas... Cela aurait été plus simple qu'il puisse le faire.

Il salit mon maître, il m'accuse de le faire tuer. Je me mords les lèvres, ne sois pas méchante. Je ferme les yeux, je me mords si fort que j'en saigne... Je regarde ma baguette entre mes doigts puis je coule doucement mon regard sur lui. Le masque.
La froideur. La marionnettiste.

« Ce n'est pas : si tu devais, dis-je d'une voix rauque, presque démente celle d'un démon, je l'ai déjà rejoint. » La voix calme et posée, de celle que j'emprunte quand je veux me détacher du côté émotionnel. Quand je veux devenir sans cœur, sans sentiment... Sans douleur.
Je range ma baguette dans la grande poche de mon pantacourt et je me tourne vers la table en prenant un sandwich entre les mains. « Tu as peur pour toi, hein ? Oh oui, tu as peur pour toi. C'est normal... Enfin je crois. Moi aussi j'avais peur. Et quoi ? Tu reçois des lettres de menaces, toi ? Tu vas mourir, toi ? »
Je tends le pain devant moi comme un doigt accusateur et finalement le masque ne tient pas longtemps, les larmes ressurgissent et la colère m'emporte à nouveau, la voix tremblante, incontrôlée. « Tu me reproches ma distance, mais je l'ai fait pour te protéger, imbécile ! Tu crois que ça fait quoi d'être détestée par le trois quart de l'école, que tout le monde veut ta peau, Aaron ?! Dis moi ! Tu es aimé de tout le monde, même si tu devais être empoissonné, tout le monde te sauverait... Moi on me laisserait crever la gueule ouverte, Aaron ! » Je crie. Mes mots résonnent dans la grande pièce alors que le sandwich est mal mené. « Tu ne sais rien. Rien. Et si je ne t'ai rien dit c'est bien parce que j'étais persuadée que jamais tu ne me comprendrais... J'ai voulu être normale avec toi. » Puis je suis prise d'un rire, un rire affreux que je ne me suis jamais entendue faire. « En réalité, tu te rends compte que la fille que tu aimais n'existe pas, hein ? Celle que tu as en face de toi est juste folle et mérite la mort qu'on lui prédit. »
Je me calme et je regarde la table pleine de victuailles. Est-ce empoisonné ? Peut-être. Je jette le sandwich sur la table et je soupire en essuyant avec rage ces larmes de faiblesse.
Je l'ai fait pleurer, je l'ai fait souffrir. Et il est encore dans la même pièce que moi.
« Mon maître n'est pas un monstre, Aaron. Il aspire à un monde meilleur, un monde qui me convient... Il n'a jamais été question de tuer des sorciers. Et je ne te tuerai jamais, je préfèrerai encore... mourir. »
Alors je prends une mignardise, une tartelette à la fraise. C'est bon les fraises, n'est-ce pas ?
Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé... Mes vêtements flottent sur moi. Alors je croque dedans, je l'ai mérité. La douceur du sucre me chatouille le palais alors que je la savoure.
Rien.

Je me tourne vers lui, violemment. Je lève un sourcil, puis je plisse les yeux en devenant plus sévère.
« Alors quoi Aaron ? T'espérais me voir mourir ? Te donner la satisfaction de m'avoir eu en pitié jusqu'à la fin de mes jours ? Je t'ai ouvert mon cœur... Je ne serais pas dans un état pareil si je ne ressentais rien pour toi. Quoi ? C'est pas ça que tu veux ? » Je lève les bras en l'air, dramatique. Puis avec une voix presque résignée, j'enchaîne :
« Tu parles de ma mère... Je la détestais avant même de la haïr parce qu'elle était moldue. Je la détestais parce qu'elle ne m'aimait pas. Et toi ? Tu m'aimes ? ... Mais à ta guise Aaron, si tu veux jouer sur ce terrain alors laisse moi sombrer toute seule. Ne t'occupe pas de moi... Allez... » Je suis tremblante, mes mots perdent leur sens, j'ai l'impression que mon monde se détruit comme un château de glace. Il se brise, il fond... Il est réduit au néant. « Déteste-moi, Aaron. Déteste-moi autant que je t'aime. »
Je suis calme, très. Trop peut-être. Le masque rigide, sans sourire, sans haine. Aucune expression. Pourtant mon cœur hurle. Il l'appelle... Je veux lui prendre les mains, lui dire combien je l'aime, m'excuser... Promettre que je deviendrai meilleure. Mais on le sait tous les deux, je ne changerai pas... N'est-ce pas ?

Je l'aime tellement... Pourquoi je n'arrive pas à l'exprimer autrement qu'avec colère...
Je vous en prie aidez-moi, faites lui comprendre que je suis désolée. Que je l'aime, je l'aime plus que tout. Laissez-le vivre, tuez-moi. Je n'en peux plus...
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyMar 5 Avr 2016 - 19:11





Entre la pourpre et l’ossuaire

Intrigue personnelle : Alycia McWood

Soudain, un craquement caractéristique retentit à proximité de la porte et d’Alycia. La silhouette aisément reconnaissable d’une elfe de maison, à la jeunesse éclatante, se matérialisa sous le regard des deux adolescents. Cette dernière, médiocrement vêtue de par sa condition, secoua vivement la tête pour reprendre ses esprits.

Dès que ses grands yeux verts se posèrent sur le visage de la Serpentard, ses genoux ployèrent sous le respect et l’admiration. « Miss McWood ! Ooooh, miss McWood ! » Tout son être respirait la joie ultime, même lorsqu’elle s’inclinait à répétition devant l’héritière. « Lydie est si heureuse, oh, si heureuse de vous voir entière et sauve ! » La petite créature tapait alors dans ses mains. « Lydie était très triste d’avoir mis du temps à récupérer les papiers, alors elle a organisé pour miss McWood un bon repas ici. »

Si elle avait pu sourire jusqu’à s’en décoller la mâchoire, elle l’aurait fait. « Lydie a enfin trouvé tous les doublons pour aider Miss McWood. Ceux qui veulent du mal à la vraie héritière ne peuvent plus la bloquer par ce biais ! »

L’elfe de maison fouilla vivement dans ses vêtements usés pour en ressortir plusieurs lettres pliées soigneusement. « Lydie espère que ce sera suffisant pour sa future maîtresse. » Et elle tendit les missives à Alycia.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyMer 6 Avr 2016 - 17:59

Telle une souffrance interminable & insoutenable ; tandis que son sang, qui apparaissait sombrement sous les lumières tamisées de la pièce. Comme s'il réussissait à ressentir sa blessure ouverte au creux de ses lèvres, tremblantes sous ses mots déchirants. Blessants. Mais pourtant sincères ; Aaron pensait réellement tout ce qu'il avait dit. Il ne le regrettait pas. Sous l'effet de la colère, il avait déversé tout ce flot d'émotions qui le ravageait depuis beaucoup trop longtemps.

La vision brouillée à cause de ses larmes qui ne voulaient pas cesser de couler le long de ses joues rougies, pour terminer leur course sur le sol. Mais bientôt la Alycia qu'il avait tant redoutée mais qui faisait en réalité vibrer son cœur reprenait le dessus ; la manipulatrice, celle qui n'avait que pour intérêt sa propre personne, qui ne cherchait ni à l'épargner, ni à être distante dans ses propos. Seulement haineuse ; émanant d'une obscurité débordante.

Aaron subissait chacune de ses paroles, comme des coups qu'on lui portait ; il se sentait détruit. Mal-aimé. Par celle qu'il avait toujours défendue, adorée, et respectée. Depuis le premier jour, il lui avait accordé une confiance absolue. Depuis le premier jour il avait remarqué ses regards insistants, observateurs. Mais s'il ne lui avait rien dit, s'il n'avait jamais semblé, énervé par cette attention indiscrète ; c'était parce que d'une certaine façon il appréciait que Alycia s'intéresse autant à lui. Mais il ne s'en rendait compte que maintenant. Il l'avait toujours aimée. Lui accordait autant d'importance, tandis que leur deux maisons partageaient une telle divergence d'opinion, était une sensation étrange, certes ; mais absolument pas gênante. Plutôt flatteuse. Et le fait que leur amour avait été totalement réciproque n'avait fait que confirmer les soupçons qu'il avait eus lorsque la Serpentard avait posé ses lèvre sur les siennes. Lorsqu'elle avait osé tomber amoureuse d'un Poufsouffle, malgré les préjugés & les mauvais regards ; les remarques des deux maisons ─ de toutes les maisons en réalité ; ainsi que la haine portée par McPhee au moment où elle avait mentionné la possibilité que Powell soit ensorcelé. Elle n'avait pas tout à fait tord, de son point de vue. Il n'arrivait même plus à se passer d'elle, et la simple pensée de devoir s'en priver à jamais le torturer. Il ne voulait pas la perdre.

Mais la posture droite qu'elle affichait maintenant, et la froideur qu'elle arborait fièrement, derrière un masque rigide que même lui ne pouvait pas percer. Puis elle cracha sa haine au visage. Comme il l'avait fait quelques instants auparavant ; sans émotion dans son cas. Son seul but était de le blesser. Devenant sans cœur. Sans remords dans les insultes qu'elle articulait. Aly le jugeait, lui, alors qu'elle lui tendait un sandwich, tenu par ses paumes tremblantes tant la rage apprivoisait son corps déjà animé par la tristesse.

Elle l'accusait de n'être aimée de personne. Elle lui reprochait son nombre immense d'amis, alors qu'elle disait n'en avoir aucun. La sorcière ne comprenait pas. Aaron pouvait quitter tous ses proches. Ne comptait plus qu'elle. La seule idée que l'on se ferait de lui s'il advenait que la mort s'empare de son corps, de tout son être, était que c'était un très gentil Poufsouffle. Aimé de tous. Youpi.
Alycia, tout ce qui l'intéressait était la gloire. La reconnaissance infinie. Le besoin d'être connue de tous ; d'être crainte de tous. Même de lui si ça pouvait agrandir sa soif de pouvoir.
Elle lui criait dessus. Comme si le seul et unique fautif, depuis le début, était Aaron. Le blond ne lui avait jamais demandé de ne pas être elle-même avec lui. D'être fausse. D'être quelqu'un qu'il n'aimait pas. N'était-ce pas la folie quelques mois auparavant qui avait fait battre rapidement son cœur ? Tandis qu'il avait faussement gobé son histoire de James Bond, dans le simple but d'enfin pouvoir l'approcher. De parler avec cette fille qui l'intriguait depuis tout ce temps. Isolée, il n'avait jamais pu se résigner à l'aborder. Reniant pour la première fois son côté si avenant. Incontrôlable.
Il avait perdu tant de monde, pourtant. Il aurait pu depuis longtemps avouer son amour à Camille, ou peut-être aurait-il pu accorder plus d'attention à Lune, qui le désirait jusqu'à ce qu'ils ne s'adressent plus la parole. Jusqu'à ce qu'il lui annonce son amour, si cruel à ses yeux, pour Alycia McWood.

Un rire affreux. Insoutenable. Inconnu de l'anglais. De nouveaux sanglots, silencieux, accompagné d'un recul involontaire. Son pull s'imprimant de traces plus foncées, et sa chemise désormais froissée ; de la peur. C'était tout ce qu'il ressentait à son égard. Puis elle posa le sandwich ; empoisonné sûrement. Une tartelette à la fraise. Il détestait ces fraises. Il haïssait la personne qui avait organisé tout ce foutoir. Qui avait engendré toute cette colère.

« Ar─ » Mais déjà la nourriture contaminée croquait sous ses dents, dans sa bouche qui sortait des insanités depuis le début. Qui lui mentait. Et elle reprit aussitôt.

Bien sûr qu'il l'aimait, par Merlin ! Il avait juste besoin de temps, bon sang, qu'on lui accorde plus de temps. Cette échange ne conduirait à rien de bon ; il ne voulait pas en arriver là.

« J'ai peur pour nous. » Il ne comptait pas la torturer d'avantages. Il ne pouvait pas s'y résoudre. « Et bah ça marche pas tes techniques ! M'éloigner de toi ne fait qu'empirer les choses ! Et je m'en fous de tout le monde, comme tu dis, putain ! Je préférerai être détesté par toutes ces personnes que par toi, Alycia ! C'est ce que tu penses ? Que je te laisserai crevée toute seule ? Que je ne pourrai rien faire pour t'aider ? Que je ne veux pas t'aider ? Que ta mort m'apaiserait ? Et bah tu te trompes sur toute la ligne ! » Il lui criait de nouveau dessus. Ses veines enflaient et la sensation d'être trahi, de n'être qu'un pion dans son jeu, était tout à fait désagréable. « Je t'ai jamais demandé de paraître normale avec moi ! Je t'ai toujours dit de ne pas essayer de me faire plaisir, mais d'être toi-même ! Depuis le premier jour je t'ai aimée. Depuis le premier jour, Alycia. Et je ne parle pas de la journée de notre premier baiser. » Un silence s'imposa. Accompagné par la respiration agitée des deux protagonistes, tous les deux à bout de souffle. Il relâcha ses bras, qui tombèrent dans un bruit sourd sur ses jambes, tandis qu'il marchait pour reprendre ses esprits. Aaron passa de nouveau ses mains sur son visage chaud, comme pour se réveiller d'un mauvais rêve. Puis il replongea ses yeux dans ceux si verts de sa petite-amie. « Tu semblais si inaccessible. La grande & majestueuse Alycia McWood, reine des vipères. » Il l'annonça d'un air théâtrale, souriant amèrement. « A quoi je ressemblais à côté ? Tu peux me dire ? » A rien. « Tu pensais vraiment que j'avais gobé ton histoire de James Bond ? Enfin Alycia, après tout le temps que t'as passé à m'observer, tu n'as jamais remarqué que je n'étais pas naïf à ce point ? » Quand même un peu, en fin de compte. « Bien sûr que je t'ai aimée, que je t'aime, à en mourir, et ça semble si nunuche, et si stupide après tout ce que tu m'as fait subir. Mais je t'aime. Et je serai toujours là pour toi. » Il se calma. Enfin. « Et je ne pourrai jamais te détester. » Une dernière larme s'échappa. Similaire à une délivrance.

Il n'arrivait cependant pas à aller vers elle. Faire le premier pas. La prendre dans ses bras. S'excuser des milliers et des milliers de fois pour tout ce qu'il avait énoncé. La force n'y était pas. Mais son cœur repartit de plus belle à l'attente de la soudaine ouverture de la porte. Un elfe de maison. Qui se mit machinalement à genoux devant Alycia et qui était donc l'unique responsable de cette histoire. L'étrangler semblait être une bonne idée. Mais il s'en foutait. Il voulait juste sortir d'ici.

« On en reparle plus tard. Je crois que vous avez des choses à vous dire. » Puis sans qu'elle n'eut pu dire le moindre mot, d'une allure lasse, il se dirigea vers l'immense porte en bois massif, faible après ce flux incessant de confidences.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyVen 8 Avr 2016 - 23:46

Décidément cette discussion ne mène à rien de plus que nous déchirer. J'ai l'impression de le voir s'éloigner de moi alors que je fais tout, je crois, pour le retenir. J'aimerais retourner à son côté, lui dire que je suis désolée, que je ne veux pas le voir dans un tel état. Je veux seulement qu'il comprenne que j'ai fait ça dans le but de me protéger, et même si c'est difficile à croire, dans le but de le protéger lui aussi.
Je l'écoute asséner ses mots vengeurs, d'une colère inconnue, d'un difficile affront dans les eaux torrentueuses d'une relation délicate, méprisée.
Ce doux poufsouffle que j'ai aimé dès lors qu'il a rigolé en classe, non loin de moi, l'austère serpentarde. De cette chevelure doré indomptée et capricieuse, de ces sourires enjôleurs, de ces regards amoureux... J'ai conscience d'avoir tout gâché, d'avoir mal agi.
Ce jeu, si farouche, avec Blaise avait si mal tourné. Une sorte de premier amour, un premier baiser... Blaise avait été longtemps l'objet de mes fantasmes inavoués, longtemps était le seul à avoir toucher mes lèvres que je me refusais pourtant de lui offrir à nouveau, fière... nerveuse. Honteuse d'avoir été dépassée par la plus guindée des serpentardes, la richissime et impétueuse Daphné Greengrass. Cette jolie blonde au riche héritage avait fait balancer le cœur de Zabini, et je n'avais plus que ma fierté pour moi, même si je craquais... souvent.
Pourtant, cette amour que j'avais pour Blaise n'est rien en comparaison à ce que je ressens pour Aaron.
L'entendre me crier dessus résonne comme une torture, nos colères se mêlent et c'est insoutenable. Lui si réfléchi, si calme... Je suis un monstre.

Alors que ses larmes coulent en même temps que ses mots se crachent mon cœur se brise. Moi qui ai toujours cru que j'étais la tare de notre couple, celle que tout le monde détestait pour laisser briller son blaireau au soleil alors que j'étais bouffée, insultée. Aurais-je omis de voir sa douleur, accablée par la mienne ?
Serais-je aussi égoïste que l'on veut le dire ? Je suis donc une personne aveugle, incapable de voir le mal que subit mon petit-ami, dois-je pourtant m'en vouloir ? Je viens de perdre ma mère, je deviens officiellement une orpheline sans famille, et bien que la seule famille qu'il me reste se voit ignorer même mon existence parce que des personnes désirent plus que tout ma mort, n'ai-je donc pas le droit d'être égoïste ? D'ignorer sa souffrance ?
Reine des Vipères. J'écarquille les yeux... Mais oui. Je suis la reine. Qu'y suis-je ici en réalité ? Face à lui ? L’impotente et ignorante demoiselle ? Faible et lâche. Je ne suis pas cette fille là, je suis Alycia McWood.
Je lève alors le menton, fière.
Ce n'est pas nunuche d'aimer une reine, c'est présomptueux. Mais c'est loin d'être idiot, surtout si cette majestueuse personne vous aime en retour. Non ?
Les erreurs ont été accumulées, cela va sans dire. Ignorant celui qui oserait le nier. Mais je suis capable d'assumer mes erreurs, de les porter hautes et de m'en servir pour avancer. Je suis tombée, je me suis sentie seule plus que jamais... Je me suis même isolée.
Je me suis perdue dans les méandres des ténèbres peu désirable, mes ténèbres sont sinistres, avides de pouvoir, ceux là sont désirables.
Je ne trahirai jamais ceux que j'estime, moins encore ceux qui me sont proches. Mais je saurais me rappeler des l'allégeance de chacun quand la douce vengeance d'inconnus m'a frappé de plein fouet.
Aaron était là, dans l'ombre, dans mon ombre. Mais il était là, à veiller, espérer... J'ai voulu la protection d'un homme de ma maison, de celui que j'ai cru aimer si longtemps... Alors qu'il n'en est rien. Celui qui m'aurait donné son aide sans que j'eus à le forcer, c'était bien lui.
Même s'il n'avait pas voulu se donner à moi et prendre le cadeau de ma ... dignité avec lui, il n'en restait pas moins le seul qui me comprenait en réalité. Il sait qui je suis vraiment et ça ne l'empêche pas de m'aimer. Non même si ça continue de faire mal, de voir qu'il aimerait me détester, je le sais sincère. « Je... »

Un bruit sourd, un craquement sourd plutôt retentit dans la salle et je porte instinctivement la main à ma baguette dans ma poche. Quand je vois la petite créature arriver, je reste un moment silencieuse, les yeux plisser, les sourcils froncés. Cette petite chose approche à grands pas de moi, répétant mon nom, j'enlève alors ma main de ma poche, et je la regarde. C'est l'elfe qui m'a envoyé des courriers. Oui Lydie, c'est bien elle.
Je l'écoute, je ne sais pas quoi faire d'autre, malgré ses révérences, ce repas magnifique dans une salle parfaitement décorée. Dommage que le règlement de compte est tout gâché.
Je pose un genoux à terre et enlace les pauvres épaules de la douce Lydie, jamais je n'aurais pensé un jour serrer cette créature dans mes bras. Mais si bien une personne était restée fidèle de A à Z sans même me connaître, c'était bien cette petite chose. « Excuse-moi, un instant. »
Alors qu'Aaron se dirige vers la porte, qu'il décide de me laisser là, toute seule ou presque, je n'en peux plus de ces disputes incessantes. Je n'en peux plus des non-dits, je n'en peux plus... de tout ça. Je veux retrouver cette époque étrange où j'avais roulé dans la neige comme une idiote, que je lui avais fait croire que j'étais James Bond, qui était un des héros populaires... Je l'aime, et personne ne pourra rien y faire.
Je cours jusqu'à lui, je fais claquer les talons sur le dallage. Je lui attrape la manche puis le bras avant de passer mes bras autour de ses épaules, collant ma tête à son dos serrant aussi fort que cela m'est permis.
« Ne me laisse pas. Je suis désolée, je suis vraiment désolée, Aaron. Pardonne-moi... Je t'en supplie. » Ridicule ou non, je me fiche bien de savoir ce que l'on pourrait penser de moi si on me voyait supplier Aaron. Non, indiciblement, je sens mon cœur se briser alors qu'il m'échappe. Je ne le rendrai sans doute jamais véritablement heureux mais je m'en fous. Je m'en fiche. Je l'aime bien au delà de ce que je peux lui offrir... Je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas qu'il s'en aille...
Je lâche doucement ma prise sur lui et le force à se retourner pour me garder. On ressemble à rien, les yeux rougis par les pleurs, le visage déformé par la colère... Et pourtant je ne l'ai jamais trouvé aussi beau qu'en cet instant. Je lui attrape doucement le visage entre mes mains, me poste sur la pointe des pieds, et dans un élan de désespoir, je presse mes lèvres contre les siennes, dans un baiser humide rempli de tristesse et d'amour.
« Je ne te forcerai pas à rester, mais ... Tu as bien dit que tu ferais tout pour moi, non ? Même si tu es en colère, ce que Lydie a à dire, est important. Reste avec moi et écoutons la, s'il-te-plaît mon amour. »
Je me fige au dernier mot que j'ai dit, j'avais pour habitude de le dire quand j'étais toute seule, je crois ne lui avoir écrit qu'une seule fois. Je décide de faire comme si c'était parfaitement normal, et je penche la tête sur le côté, nerveuse à nouveau.

Je dois assumer, assumer mes erreurs, assumer mes choix. Assumer mon amour.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyMar 12 Avr 2016 - 13:50





Entre la pourpre et l’ossuaire

Intrigue personnelle : Alycia McWood

La soudaine étreinte d'Alycia sur ses épaules frêles et décharnées, sembla ravir la jeune elfe d'un éclat nouveau. Comme si elle débordait toujours plus fort d'un amour incommensurable à l'égard de sa jeune maîtresse. « Lydie peut attendre sans soucis ! Lydie reste ici ! »

Sa petite voix fluette exhalait une joie édifiante et empreinte d'un respect éclatant. Difficile de ne pas voir dans ses grands yeux verts toute l'affection que l'étrange créature portait à l'héritière McWood.

De toute façon, en attendant son  retour, elle se positionna au milieu de la salle et observa les murs avec curiosité. Brave Lydie.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyJeu 21 Avr 2016 - 17:36

Posant rapidement sa main néanmoins tremblante sur la poignée de la porte qui séparait cette salle remplie de haine & de venin qui les empoisonnait autant l'un l'autre, au fur et à mesure que cet échange s'éternisait, plongeant les deux protagonistes dans un sombre chemin qu'aucun des deux ne voulait emprunter, des couloirs vides du troisième étage, ayant pour seul espoir de retrouver un semblant de calme & d'apaisement.
Cette destruction mutuelle était inoubliable ; et ne conduisait à rien d'autre que de la rancoeur. Pourtant, Aaron éprouvait une pointe de soulagement. Aucun des deux n'avait épargné l'autre dans ses propos ; ayant pour seul but de le faire souffrir. Et de se libérer d'un poids trop lourd. Ils étaient tous les deux fautifs. Et coupables du mal qu'ils se faisaient en criant ainsi.

Aaron ne s'en rendait certainement pas encore compte, ses yeux étaient encore dégoulinants de larmes, qui coulaient désormais machinalement. En un flot continu. Même la vue floutée qui se présentait à lui ne le dérangeait pas, plus en fait, du moins à côté de la gravité de ses paroles qui étaient un éternel recommencement dans sa tête. Prête à exploser au prochain hurlement de la Serpentard. Ou du sien.

Et toi ? Tu m'aimes ? ... C'était une excellente question en vérité. Plus il y pensait, plus ses sentiments devenaient flous, insensés, totalement dépourvus sens. Il était perdu. Affreusement & complètement perdu. Pourtant, n'était-ce pas l'amour qui l'avait conduit jusqu'ici, après deux semaines d'attente interminables, juste dans le seul espoir d'enfin pouvoir la revoir ? Qu'ils soient de nouveau ensemble, malgré la distance qu'elle s'acharnait à construire entre eux, semblable à un mur infranchissable. N'était-ce pas l'amour qui, compte tenu du fait qu'il avait été profondément blessé & meurtri par son absence interminable, l'avait forcé à la serrer si fort dans ses bras dans l'unique but de la réconforter, elle qui pleurait à chaudes larmes ? Il n'avait pas le droit de renoncer maintenant. Après tout ce qu'il avait subi, tout ce qu'ils avaient subi, il ne pouvait pas l'abandonner. Pas à ce moment où elle avait tant besoin de lui.

Il n'en pouvait plus, de ces cris stridents à s'en rompre les cordes vocales. Vraiment plus. Il voulait juste dégager. Le plus loin possible. D'elles. D'elle. Sortir d'ici, courir jusqu'à ce que la pression diminue. Cracher ses poumons s'il le fallait. Jusqu'à ce que le stresse de la situation disparaisse. Complètement ─ lâchement.
Il entendait vaguement le bruit de ses talons se rapprocher ─ Elle courrait ? ─ , s'étant seulement mis en tête d'ouvrir la porte mais frissonna de surprise au simple contact de sa peau, et trembla lorsqu'elle passa ses bras autour de ses épaules & sentant son souffle chaud sur sa colonne vertébrale.
Laisse-moi.
Elle s'excusait. Sincèrement, d'après ses supplications qui torturaient Aaron. Son cœur battait à tout rompre ; rester, ou partir ? L'aider ou l'abandonner ? Elle ne voulait pas de son aide de toute façon. Depuis deux semaines, elle n'avait pas besoin de lui. Alors pourquoi céder maintenant ? Pourquoi c'était au gentil Poufsouffle de faire un effort après s'être fait avoir en beauté ?

Il ne voulait plus souffrir et c'était égoïste de sa part. Vraiment. Mais il en avait assez d'être pris pour un bon à rien. Elle n'avait qu'à demander à Zabini. Il se ferait un plaisir de lui venir en aide.
Bientôt elle le forçait à se retourner, à lui faire face, en vérité ; il n'en avait pas envie. Ses lèvres, ses cheveux lissés, et son regard si déterminé. Aaron ne résista pas longtemps hélas, faisant face à celle qu'il aimait & détestait tant. Ils formaient un tableau bien monotone, à eux deux. Avec leurs yeux rougis, tels deux océans de peine inégalables. Pourtant ils apparaissaient presque apaisés à la vue de ceux de leur partenaire.
Détourner le regard se fit instinctivement. L'affronter était devenait une tâche bien laborieuse. Tout comme résister à ses lèvres si tentatrices, qui rencontraient de nouveau les siennes, contre son gré. Il n'en voulait pas de son baiser du désespoir. De manipulation pure ; un simple mensonge. Et il le savait parfaitement ; alors qu'il s'y abandonna si facilement, prenant la solution la plus facile. Parce que c'était un Poufsouffle. Parce que, selon ses principes, tout le monde avait le droit à une deuxième chance. Parce que, croire en de tels espoirs était plus facile que d'abandonner Alycia.

« Okay. » Et ce fut le seul mot qu'il lui accorda, se rendant finalement compte que sa gorge était sèche ; que sa voix était lente & sans la moindre intonation. Morte. Il s'éloigna du corps de Alycia, mettant fin à leur étreinte, tentant un sourire ─ un peu zombie sur les bords, pour se replacer au centre de la pièce, attendant les explications de.. Lydie. Ne voulant plus émettre le moindre son, pour le moment.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyDim 15 Mai 2016 - 18:45





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Intrigue personnelle : Alycia McWood

Toute cette agitation autour d'elle la dépassait amplement ; les tremblements et les larmes l’inquiétèrent d'autant plus qu'il lui était impossible de les comprendre. Le fabuleux festin des lieux ne semblait pas avoir effectué son office auprès de sa jeune maîtresse. Mauvaise Lydie.

Pourtant, l'étreinte encore en mémoire, l'elfe de maison se refusa à perdre de sa gaieté. À raison, lorsque le jeune élève aux cheveux blonds s'immobilisa devant la porte... Et plus encore quand il se décida à rester.

Quelle chance ! Lydie frappa dans ses mains avec un air enjoué. Maintenant que l'attention se tournait de nouveau dans sa direction, elle pourrait parler. « Lydie est très contente de vous voir rester, monsieur ! Elle doit parler de beaucoup de choses à miss McWood... Et avoir des amis est vraiment une belle chose pour elle ! »

D'un petit geste plein de tendresse, la petite créature essuya une poussière sur ses vêtements usés. « Depuis la mort du vieux maître et le départ de son fils, Lydie a entendu beaucoup de choses. Et quand elle a été pleinement acceptée par madame McWood, elle a aussi vu beaucoup de tristesse. » Elle se tût un instant, comme percutée par quelques horreurs indescriptibles. « Lydie a vu comment les choses tournent au manoir. Comment madame McWood s'est enfermé dans la douleur et a perdu... » Nouveau silence, horrifié cette fois-ci. « Oh, non, Lydie ne doit pas dire ça ! C'est mal ! » L'elfe de maison se frappa les joues nerveusement, d'un coup et d'un seul. Avant de se reprendre. « Un jour, un homme est arrivé. Il s'est accaparé les objets et la présence de madame McWood. Il voulait donner des ordres à Lydie. Mais Lydie a refusé, car ce n'est pas un héritier. »

Instinctivement, elle porta ses frêles doigts à son épaule droite. « Son arrivée a redonné un peu de vie à madame McWood. Elle parlait souvent à son miroir. De monsieur Dimitri McWood et sa fille, alors Lydie a été faire des recherches. Quand elle a trouvé des images, elle les a caché dans la boîte à bijoux, pour que seule sa vieille maîtresse puisse les voir. » Son regard passe de Alycia à Aaron. « Puis, il y a eu des choses bizarres. L'homme a essayé de se débarrasser de Lydie, mais ça n'a pas marché. Il a aussi essayé d'empoisonner madame McWood, mais Lydie l'a remarqué à temps. »

La petite créature sembla se ratatiner sur elle-même. « Un jour, il a pris les bijoux... Et les images ont disparues peu après. Lydie a alors eu peur pour miss Alycia McWood. La mort de madame Liverton a empiré les choses. Madame McWood a failli tomber dans les escaliers et recevoir une tuile sur la tête. Jusqu'à ce que l'homme cesse de venir... Il doit certainement chercher un moyen d'éliminer la vraie héritière. » Un léger reniflement. « Lydie ne veut pas de lui. Lydie veut miss McWood. Elle est la seule légitime. »
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyJeu 19 Mai 2016 - 11:22

Aaron décide de rester pour écouter, sans un sourire, je regarde une dernière fois le visage de celui que j'aime à en crever pour poser mon regard dans celui de l'elfe de maison. Je hausse un sourcil, alors que ma main reste fermement accrochée à celle de mon poufsouffle. Des amis... Un petit rire amusé s'échappe bien malgré moi. Je n'ai pas d'amis, et Aaron va vouloir s'éloigner lui aussi. Je ne pourrai plus faire face à quoi que ce soit s'il n'était plus là...
Ne pas l'envisager, ne pas l'imaginer.
Je lâche doucement la main de mon petit-ami, et j'avance lentement vers Lydie. Le vieux maître ? Le père de mon père alors... L'abandon d'un fils, celui-ci, ce lâche, c'est mon père. Il y avait bien une rumeur qui disait que la dernière survivante de la famille brisée McWood était devenue sénile et folle.
Je plie les deux genoux face à Lydie, pour l'écouter, attentive. J'oublie le monde. Même Aaron. Qu'essaie-t-elle de me dire ?
Je ne la brusque pas, je reste simplement attentive. J'écoute, j'accepte, j'analyse... j'interprète les mots de la douce elfe de maison, alors que le regard peiné et pourtant plein d'espoir ne la lâche plus, l'emprisonne.
Un homme. Qui ?

Quelqu'un en veut à notre famille, à mon elfe. J'avais la qualité irrévocable de m'approprier rapidement les gens et les choses. Alors les lettres de menaces que je reçois régulièrement viennent de cet homme. Je n'interviens pas, je laisse Lydie continuer de tout dire de ce qu'elle veut ou peut. Liverton. Mon cœur se serre. Cette femme détestable m'embêtera jusque dans sa mort. Je plisse le nez pour évacuer la frustration qu'évoque ce nom.
J'attrape Lydie par ses frêles épaules : « Qui est cet homme ? As-tu un nom ? Je ne suis pas toute seule, Lydie. Je peux le faire retrouver... Tout retourner contre lui. Dis-moi qui il est. »

Un sourire se dessine sur mon visage malgré l'urgence et la menace qui planent près de nous. Je suis remplie d'un nouvel espoir. Je suis la véritable héritière, légitime. Je n'ai plus besoin de chercher à tuer Elena, je n'ai plus besoin de me battre pour avoir ce semblant de pouvoir. Si Smaragdin est toujours si prévenant et ... allait-il seulement bien ? Je suis persuadée qu'un homme de sa trempe ne s'en remettrait pas à la mort si facilement.
J'oublie complètement la présence d'Aaron, le renouveau. Le pouvoir. « Nous le tuerons. Et plus personne ne te voudra du mal, Lydie. Grand-mère est-elle au courant des papiers administratifs que tu m'as envoyé ? Les a-t-elle eu en sa possession ? » Je me fais plus pressante, plus tourmentée. L'urgence, l'impatience. Nous devions régler cette affaire, maintenant. « S'il ne vient plus et qu'il s'acharne à vouloir me tuer, profite de ce temps là pour que Grand-mère puisse signer ou apposer son sceau sur le papier, que celui-ci soit envoyé au Ministère et... nous nous occuperons soigneusement de celui qui cherche à détruire la seule capable de m'offrir le pouvoir. »
Les mauvaises habitudes, le naturel. La vraie McWood. L'assoiffée de sang. Vengeance.
Je lâche enfin Lydie, je n'aspire qu'à tuer, à dépecer, écorcher vif... Du sang. Souffrance, cris. Suppliques.
Je me mords la lèvre avant de me retourner vers Aaron. Je fronce les sourcils, j'ai toujours eu confiance en lui, en son silence... En sa loyauté. Qu'il garde le silence.
Je me relève calmement, les yeux fixés sur le mur, en pleine réflexion.
« Lydie. A la lisière de la forêt interdite, dans un buisson près d'un arbre à vingt mètres à l'ouest de la Cabane de Hagrid, dans le sol, creusé par mes mains, il y a un miroir caché. Un miroir qui compte pour moi et pour mon avenir. Retrouve-le. »
Impériale.
La renaissance de la Reine des Reines. Le serpent monstrueux allait bientôt étouffer sa proie.
D'entre les flammes, celle qui avait plié genoux, renait de cendres encore chaudes. La vengeance, le meurtre. L'allégeance. Les alliances.
J'allais bientôt tuer. Pour de bon.

Je pose mes yeux sur Aaron, tout mon amour pour lui s'évanouit derrière le besoin de pouvoir, de vengeance. Le vrai visage de la cinglé. « Tu ferais mieux d'aller te reposer, nous aurons l'occasion d'en reparler. Evidemment, je compte sur ton silence. Fais attention à toi. N'oublie pas ce que je t'ai dit, tu comptes énormément pour moi, Aaron, qu'importe ce que j'ai pu faire. »
Sans attendre une réponse, je porte la main à mon menton et mon regard se perd dans l'espace infini, la réflexion perdue dans des plans machiavéliques.
Je les tuerai tous.
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MessageSujet: Re: Forgive me. | Aaron   Forgive me. | Aaron EmptyLun 23 Mai 2016 - 13:45





Entre la pourpre et l’ossuaire

Intrigue personnelle : Alycia McWood

Sous le contact appréciable de la seule héritière légitime à ses yeux, Lydie eut un petit hoquet de joie. « Lydie n'a que son patronyme, miss McWood. Un nom bizarre. Owls. Mais chez madame McWood, il veut se faire appeler pareil. Sauf que c'est un menteur. Il n'est pas un McWood, Lydie le sait ! »

Puis, les questions se succédèrent. L'elfe de maison se mordit les lèvres d'excitation. « Non, Madame McWood n'a pas eu le temps d'avoir les papiers. Elle ne sait pas... Mais Lydie peut faire ça, maintenant, vu que l'homme ne vient plus ! » Elle tapait dans ses mains, aussi résolue que sa véritable maîtresse. « Lydie va s'occuper du miroir pour miss Alycia McWood ! Elle lui apporte le plus tôt possible ! »

Et, dans un tourbillon de mouvements et de petits cris victorieux, la créature se dématérialisa de la salle pour partir en quête de sa mission.

Le miroir. Les papiers.
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