“We push away what we can never understand. We push away the unimaginable” × LIBRE

14/02/2016

MUSIQUE : It's quiet Uptown - Hamilton The Musical

It's Quiet Uptown

Mysie (libre)

We push away what we can never understand. We push away the unimaginable ▬ HAMILTON (The musical)

L'instinct de Mysie avait toujours été trompeur. Pour une raison qu'elle ne comprenait pas, son sens de survie, ou sens pratique n'était pas forcément des plus affûtés. Peut être parce qu'elle voyait le bien partout. Mais chaque fois qu'elle avait cru s'en sortir sur des examens, elle s'était planté. L'inverse était tout aussi vrai : chaque fois qu'elle pensait raté, elle passait. Et encore une fois aujourd'hui, son instinct allait lui jouer de sacré tour.

Elle avait commencé à somnoler en cours d'étude moldu. Il fallait dire que cela semblait surtout être des rappels de la fin de l'année passé et qu'elle avait un goût de déjà vu. Si bien qu'elle avait fini par mettre sa tête dans le creux de ses bras, tenant sa plume et gribouillant sans vraiment de but sur son parchemin taché d'encre. Quand Madame Sprout était venue dans la classe et lui avait demandé de la suivre elle s'était brutalement redressé en ramenant ses affaires vers elle et en se levant prestament. Dans un sens elle était heureuse d'échapper a un bout du cours de cette pauvre prof. De l'autre côté, elle avouait être inquiète par rapport à la mine déconfite de sa professeur. Il lui semblait qu'elle n'avait rien fait de grave, ou du moins pas encore en ce début d'année. Allait elle être viré de l'équipe de quidditch ? Quelqu'un était plus performant qu'elle, c'était cela ? Elle commençait un peu à s'inquiéter en suivant la petite dame dans les couloirs et remontant jusqu'à son bureau dans un silence de mort.

Elle invita la jeune fille à s'asseoir et lui proposa une camomille et des biscuits avec un petit sourire. Mysie prit place dans le petit fauteuil en regardant autours d'elle. Il n'y avait personne à part elle, elle se sentait bien seule d'un coup. Elle vit madame Sprout prendre une inspiration. « Je voulais te prévenir avant que les nouvelles n'arrivent ce midi par la gazette. » La jeune fille se retrouva interdite. D'habitude la gazette arrivait le matin, rarement le midi. Ou seulement sous la forme d'un bulletin : quand quelque chose de grave c'était produit. Elle dut probablement commencer à pâlir. Elle vit son professeur chercher ses mots. « Ce matin il y a eu un attentat suicide de la part des mangemorts sur le chemin de traverse... Je suis désolé Mysie, ton frère s'y trouvait … » L'information monta doucement à la tête de la jeune fille, mais les larmes ne vinrent pas. « Il a succombé dans l'explosion. » Elle n'arrivait pas à comprendre. Son cerveau n'arrivait pas à relier les deux choses entre elle. La mort et son frère. Ce n'était pas possible. « Tes parents passeront te chercher cet après-midi à près-au-lard. » La jeune fille s'était levé. Elle avait remercié sa prof qui l'avait regardé partir sans un mot, juste la tristesse sur son visage.La jeune fille était sortie et elle avait senti les larme perler sur le coin de ses yeux. Elle assimilait sa perte, de façon cruelle, de façon difficile.

Elle avança, elle devait rejoindre son dortoir, mais elle était comme perdue. Ses yeux étaient embués. Son frère était l'une de personnes qui lui était les plus précieuses au monde. Comment allait-elle faire sans lui ? Elle trébucha bientôt, elle ne savait pas trop ou elle était mais un sanglot s'échappa de sa gorge. Elle était par terre, elle n'avait même plus la force de se lever. Les larmes ruisselait sur son visage et elle respirait bruyamment, haletante dans sa peur et sa tristesse. Pourquoi le sort s'acharnait ? Pourquoi toutes ses cruautés devait continuer. Ils n'avaient plus de rois, pourquoi se battre à part la folie. Ce qu'ils avaient fait, elle ne pouvait le concevoir. Enlever la vie de toutes ses personnes, d'un sang froid. Briser des familles... Voilà à quoi mener les ténèbres au final. Elle avait perdu un être cher et elle n'était même pas sûre de s'en remettre un jour.

HRP:

40-50-60

Meolian sortait tout juste de son dernier cours de la matinée ; comme à chaque fois, elle sortait en premier pour éviter d'être prise dans la bousculade des sorties de cours. Elle avait appris à faire avec son défaut majeur et désormais elle se maitrisait. Elle était particulièrement radieuse en ce début d'année, le cœur emballé dans ses diverses pensées. Elle se souvint d'un coup qu'elle avait oublié de récupérer un cahier pour le cours de soins aux créatures de l'après midi elle commença donc à se diriger vers le dortoir des Poufsouffle. Alors qu'elle commençait à monter joyeusement les escaliers en sifflotant elle entendu un sanglot. Aussitôt elle s'arrêta pour identifier la zone d'où il provenait.

Elle continua à monter et aperçu une jaune et noir à même le sol en train de sangloter. Non seulement son sang ne fit qu'un tour car pour elle quelqu'un qui pleurait ne pouvait être laissé tout seul ainsi dans les couloirs encore plus lorsqu'il s'agissait d'une jaune et noir.

Certains élèves commençaient comme elle à remonter joyeusement dans leurs dortoirs ou à gambader à gauche à droite, elle leur demanda d'un geste de se calmer en leur désignant la jeune fille recroquevillée par terre.

Les plus jeunes firent le tour en silence et continuèrent leur chemin. Elle s'en foutait, pour sa part elle se dirigea vers la jeune fille qui se trouvait par terre. Elle s'accroupit à son niveau et lui passa la main sur les épaules. Alors que la jeune fille releva ses yeux rougis par les larmes, elle la reconnut : Mysie mais qu'est ce qu'il se passe ? je peux faire quelque chose pour toi ? ; elle était complètement abasourdie, Mysie était tellement d'un naturel joyeux et enjoué habituellement que de la voir ainsi la déstabilisait complètement.

Elle se ressaisit car Mysie n'avait pas besoin de quelqu'un qui s'affole à ses côtés. Elle lui proposa de s'assoeir calmement un peu plus loin à un endroit qui ne gênerait pas les autres. racontes moi tout, je sais on ne se parle pas beaucoup mais si je peux t'aider en quoi que ce soit je veux bien essayer

14/02/2016

It's Quiet Uptown

Mysie (libre)

If you see him in the street, walking by
Himself, talking to himself, have pity ▬ HAMILTON (The musical)

Pourquoi ? Cette phrase résonnait en boucle dans sa tête. Elle se demandait pourquoi il avait fallu que le sort s'acharne. Le monde n'avait-il pas assez souffert jusque là ? Pourquoi son frère était-il parti ? Elle se sentait si abandonnée. Vidé de tout, de sa vie, de son bonheur, de son optimisme. Toutes les choses qui la caractérisait semblait s'être évaporé. Comme si elle n'était plus rien. Elle sentait l'éternité pesait sur ses épaules, assise là, par terre. Elle n'avait plus la force de se lever. Tu sentais tout le malheur du monde sur tes épaules, d'un coup. Comme si cela était possible. Elle ressentait la terreur, la tristesse, l'abandon, la solitude, toutes ses énergies négatives qui la surplombait, comme une chape de plomb.

Les larmes sur ses joues lui brûlaient. Elle essaya de les essuyait avec sa manche mais cela ne l'aidait plus du tout : elle étalait juste ses larmes sur son visage maintenant. Sa respiration était saccadée. Elle ne vit même pas les gens passer à côté d'elle. Elle était comme plongée dans une pièce noire, sans personne autours d'elle, juste le silence assourdissant de ses sanglots et son souffle erratique. Elle sentit bientôt une présence près d'elle. Elle ne savait pas vraiment qui était ce. Au travers de ses yeux embués, elle avait du mal à voir qui était qui. Tout son corps était devenu douloureux. La douleur physique, psychologique, la frappait de plein fouet. Elle ne comprit que quelques mots de la personne qui était à ses côtés. Elle crut entendre que c'était Meolian, une fille de poufsouffle. Elle ne s'entendit pas vraiment parler.

« Il est parti. »

Elle commença à se tenir la tête. Elle avait mal à la tête. « Pourquoi ? » Elle serra ses mains dans ses cheveux. Elle n'était que l'ombre d'elle même à présent. Des sanglots incontrôlés s'échappait de sa bouche. « Mon frère... Il est … » Ses larmes reprirent de plus belles.

40-50-60

Mysie était accroupie à même le sol, elle continuait de sangloter et des larmes coulaient à même le sol. Entre deux sanglots elle perçut quand même quelques mots qui la glacèrent : frère, parti, pourquoi.... elle ne savait pas du tout ce qu'il avait pu se passer mais l'évènement était forcément tragique pour sa douce camarade.

Elle lui parla doucement Mysie, je suis là, viens avec moi, il faut vraiment que l'on aille s'assoir quelque part à l'abri des regards indiscrets lui dit elle ; car effectivement des attroupements se produisaient à gauche à droite, du vert, du rouge, du bleu un peu partout et des messes basses.

Elle ne pouvait pas la laisser comme ça. Elle s'était accroupie au côté de Mysie, lui souleva le visage doucement qu'elle prit entre ses mains calme toi je suis là, je te demande pas de me dire ce qui se passe mais sache que je suis là lui dit elle. Mais Mysie continuait de pleurer. Elle la prit dans ses bras.

Meolian était perdue, elle ne savait pas quoi faire, elle sentait les regards dardés sur elles deux et elle était perdue. Elle savait qu'une seule personne pouvait les aider, c'était sa préfette Eleonora. Vu le monde dans les couloirs, cela allait forcément à un moment attirer du monde. Elle espéra que Rusard ne vienne pas se mêler de la situation.

Puis en regardant au bout d'un couloir, elle perçut quelqu'un qui courait, qui semblait avoir remarqué l'attroupement, elle pria intérieurement que ce ne soit pas Rusard. Elle poussa un soupir de soulagement quand elle vit arriver Eleonora.

Elle la regarda reconnaissante les yeux embués et lui dit je l'ai retrouvée comme ça à l'issue du cours, il y a un souci avec son frère, aide moi à l'emmener à l'abri des regards s'il te plait lui dit elle.

Elle espérait en son for intérieur n'avoir pas été trop maladroite en parlant ainsi tout haut à sa préfette sur la situation de Mysie. Ellle était dépassée par ce qu'il se passait et perdue continua de tenir Mysie dans ses bras.

hrp:

24/02/2016

Lorsqu’un nouveau personnage était arrivé dans le cadre, derrière le professeur de runes, Elo n’y avait pas fait attention. Ils étaient nombreux à venir assister à des cours, parfois. Par contre, il était rare que les tableaux interrompent les enseignants et encore plus qu’ils citent son nom à elle, la préfète de Poufsouffle.
Elle n’entendit pas l’échange, mais rougissait qu’à cause d’elle, le cours soit arrêté.

McPhee, il semble que le professeur Chourave a besoin de sa préfète, immédiatement. Rangez vos affaires et suivez le professeur Dippet, qui vous mènera à destination.
Il désignait le personnage, dans le tableau, qu’Elo reconnut comme l’un des anciens directeurs de Poudlard.

Il ne fallut pas longtemps, pour que son sac soit sur son épaule et qu’elle quitte la salle en s’excusant auprès de l’enseignant. Dans le couloir, Armando Dippet l’attendait dans une scène champêtre. Il lui lança un sourire et lui fit signe de la suivre en direction des étages inférieurs. Il lui expliqua en même temps, pourquoi le professeur Chourave était venu la chercher. Au fil de l’exposé du tableau, la mine souriante de McPhee fut remplacée par l’effroi et le désarroi. Il y avait eu un attentat à Londres et des nouveaux morts. Mysie avait perdu un frère et on l’appelait à la rescousse pour la soutenir.
Elle avait beau être fière de la confiance de Chourave, elle paniquait à cette idée. Elle doutait de sa capacité à y parvenir.
Mais elle arrivait déjà, courant presque, dans le couloir où se trouvait l’attrapeuse. Elle reconnut sa silhouette assise, en compagnie de Meolian. Ses amies ensemble lui firent reprendre un peu confiance en elle.

Merci professeur Dippet, je vais les retrouver. Pouvez-vous signaler à Mme Chourave, que je suis ici, s’il vous plait ?
Elle salua respectueusement l’ancien directeur de Poudlard et fila vers Mysie.

L’amie d’Elo pleurait dans les bras de Meolian et cette dernière lui offrit une issue à court terme.
Il fallait qu’elle trouve quoi faire et dire à son amie du Quidditch. Mais pour cela, il lui fallait du temps et du courage. Alors, elle commença par déplacer leur petit groupe vers un lieu plus discret.
Elle s’accroupit à côté de Mysie et attrapa son bras.
Mysie, ma puce. Viens avec moi, allons dans la salle de classe d’à côté…
D’autorité, elle l’aida à se lever et l’amena dans la pièce d’à côté. Les larmes lui montaient aux yeux et elle essayait de garder son sang-froid.
Elle pensait à la potion de Joie enflammée, qu’elle avait utilisé une partie de l’été. Elle connaissait les effets de celle-ci et aurait bien aimé avoir une dose à offrir à Mysie. Il était inadmissible de connaître la souffrance, qui devait être la sienne. Mais elle n’en avait plus une seule goutte.
Elle installa Mysie sur le bureau et se tint debout, face à elle. La tenant par les deux épaules, elle lui dit :

J’ai appris ce qui s’était passé… Chourave me l’a fait savoir. Je suis tellement, tellement, désolée, ma douce. On sera présent, je serai présente à tes côtés, temps qu’il le faudra. Je ne peux pas imaginer ce que tu ressens. On reste là, seules, jusqu’à ce que tes parents arrivent. Si tu souhaites la compagnie de quelqu’un, dis le moi. Igor, peut être ?

Elo se tourna vers Meolian pour lui demander de l’aide.
Tu connais son chat, Meol ? Tu crois que tu peux nous l’amener ? Un chat, c’est comme du chocolat, ça fait du bien à tout le monde. Et d’ailleurs, si tu trouves du chocolat en chemin…
Ah ! et merci d'avoir été là pour Mymy.
Elo offrit un sourire à Meolian, pour la remercier sincèrement.

Elle sortit une des tablettes qu’elle avait toujours dans sa sacoche. Elle n’en mangeait pas elle-même, mais en confisquait souvent à des élèves et leur trouvait toujours un bon usage.
Tiens Mysie, grignote ça !
Elle cassa des morceaux et les tendit à Mysie, petit bout par petit bout, prête, s’il le fallait, à les glisser un à un dans sa bouche.

Elle prit ensuite sa baguette et regroupa ses souvenirs. Le baiser, l’unique baiser qu’elle avait donné à Sky et pendant lequel son cœur s’était brisé en un millier de papillons et elle lança le sort qui allait les aider à se sentir mieux.
Expecto patronus…
Grâce aux enseignements de Harry, elle vit sa sterne quitté sa baguette et commencer à voler près d’elles. Pourvu que cela fonctionne au moins un peu avec Mysie…

40-50-60

Meolian fut soulagée de voir arriver sa Préfette ; Mysie était dans un tel état de détresse que Meolian malgré toute sa bonne volonté était dépassée. Elle se doutait qu'elle avait été prévenue par un des professeurs ou autre personne illustre mais peut importe elle était là. Quand elle réussit à remettre debout Mysie et à l'emmener, Meolian resta accroupie par terre. Elle était réellement vidée, déçue aussi un peu de n'être pas parvenue à calmer Mysie.

Toutefois, elle comprenait, la perte d'un être proche surtout son frère était particulièrement horrible. Elle ne savait pas les circonstances et dans l'immédiat peu lui importait. Puis Eleonora lui confia une mission, la première mission confiée par sa préfette. Cela eu l'avantage qu'elle se remit debout directement. Elle se sentait responsable et ne voulait pas décevoir Eleonora. Surtut, Mysie avait besoin que sa mission réussisse. Elle le faisait pour les deux aînées.

Elle approuva par un signe de tête à la demande d'Eleonora ; bien sûr qu'elle connaissait Igor, il jouait régulièrement avec Misty dans leur dortoir et des fois dans la salle commune. Il lui suffisait simplement d'appeler Misty pour qu'Igor accoure aussi sec. Pour le chocolat ça ne devrait pas être bien difficile elle savait où les premières années en cachait.

Elle partit aussitôt en courant vers le sous sols, bouscula d'autres élèves qui la houspillaient au passage ; des larmes affluaient sur son visage ; la souffrance de Mysie était telle qu'elle lui avait transmis son émotion. C'était trop pour Meolian, trop d'émotion à gérer mais elle allait être forte.

Quand elle arriva dans la salle commune des Poufsouffle elle vit un attroupement de première année qui s'amusait avec les plantes, les malmenant quelque peu ; elle n'avait pas le temps de s'occuper de cela ; elle fila dans le dortoir des filles et appela Misty. Celle-ci arriva aussi sec suivie par son copain de jeu préféré Igor. Elle prit Igor qui faisait un bon petit poids et lui glissa dans l'oreille "ta patronne va avoir besoin de toi, viens avec moi tu auras tout le loisir de jouer avec Misty après. Elle caressa Misty qui miaulait sans comprendre ce qu'il se passait. Elle se pencha à son niveau et lui dit la patronne d'Igor a un gros souci et elel a besoin de son chat lui dit elle. Les chats sont intelligents, elle le savait et elle en eut la preuve quand elle vit Misty repartir vers sa couchette.

Elle se redirigea aussi sec vers la salle commune avec Igor dans les bras et s'arrêta vers les premières année en leur disant donnez moi une tablette de chocolat s'il vous plait... leur demanda-t-elle poliment. Leur regard goguenard ne semblait pas signifier qu'ils allaient lui donner gentiment. Elle répéta sa phrase mais en ajoutant quelques mots supplémentaires donnez moi s'il vous plait une tablette de chocolat... sinon j'en réfère à la préfette au sujet de votre cachette vous savez leur dit elle en désignant un des pots en cuivre un peu plus en hauteur. La réaction fut immédiate ; elle eut deux tablettes dans la main.

Intérieurement elle se fit la réflexion qu'Eleonora avait vraiment beaucoup d'autorité et était ferme pour que la simple évocation de son titre fasse obéir les premières années.

Elle courut dans l'autre sens pour se précipiter vers Eleonora et Mysie ; ses larmes s'étaient taries. En remontant, elle tomba dans les escaliers Igor toujours dans les bras mais ce dernier n'avait rien, elle s'était écorchée les genoux mais elle s'en foutait.

Elle arrivait en vue de la salle où ses deux ainées s'étaient réfugiées et elle remarqua de la lumière en se rapprochant elle vit Eleonora avec un magnifique petral fulmar tout juste sortie de sa baguette. Les deux filles regardaient le patronum en pleurant . Elle s'en approcha discrètement pour ne pas faire disparaître le patronum et laissa filer Igor vers sa patronne. Elle posa ensuite les tablettes de chocolat vers sa préfette et s'éclipsa sur le rebord de la porte.

Elle avait rempli sa mission ; elle ne savait pas quoi faire d'autre, hormis rester à disposition de ses amies

14/02/2016

It's Quiet Uptown

Mysie (libre)

If I could spare his life. If I could trade his life for mine. He’d be standing here right now ▬ HAMILTON (The musical)

La confusion dont elle était victime était en train de la couper du reste du monde. Ses tympans sifflaient désagréablement et elle avait l'impression qu'un marteau tapait contre sa tête en rythme avec ses pleurs. Elle ne sentit bientôt plus les larmes sur ses joues : elle ne savait plus si elle pleurait ou si toutes les larmes de son corps l'avait quitté ou si elle n'en éprouvait juste plus la sensation. Ses yeux rouges, bouffi, lui brûlaient sous la sensation. Elle senti qu'on l'aidait à la relever, en levant les yeux elle vit Eléonora, la jeune femme lui parlait mais elle ne comprenait pas un mot de ce qu'elle disait. Elle la suivit juste, docilement, trébuchant quelque peu. Elle se retrouva bientôt sur le bureau. Ses larmes coulait toujours, mais ses sanglots s'étaient doucement tari. Ses larmes coulait toujours pourtant. Elle entendait la voix d'Eléonora, semblant venir de loin. Il y avait comme un voile sur ses paroles. Elle sentait l'inquiétude de la préfète. Si elle avait été elle même, Mysie l'aurait rassurer. Lui aurait dit de ne pas s'en faire. Mais à cet instant là, elle n'eut aucune pensée sur sa détresse. Elle savait que ça n'irait pas : qu'elle allait avoir mal, longtemps.

Elle entendit le prénom de son chat, et hocha la tête en se frottant le visage avec sa manche. Eléonora lui tendis du chocolat. Elle en glissa un petit carré dans sa bouche, pour ne pas la décevoir. Elle ne sentait pas le goût sur sa langue, comme sous tout était annihilé. Un soupire secoua ses épaule. Elle regarda Eléonora, les yeux vides mais empreint d'une certaine honte. Elle n'avait pas l'habitude que quelqu'un s'inquiète pour elle. Elle n'avait pas l'habitude d’inquiétait quelqu'un par son état. C'était elle : elle qui prenait soin des gens, qui leur redonnait le sourire. « Je suis désolé de t'inquiéter. »

Le patronus était sorti de la baguette et même s'il était très joli, Mysie n'eut qu'un vague sourire. Elle sentait à peine le coin de ses lèvres se relevait, ses muscles semblaient trembler. Pourquoi tout cela devait il être douloureux. Elle avait presque envie de dormir, de fermer les yeux, et de ne plus se réveiller. Juste d'abandonner. Elle vit bientôt Meolian rentrer dans la pièce, portant un paquet dans ses bras. Elle ne tarda pas à avoir Igor dans ses bras, et le gros chat se coucha sur ses genoux. Dans un réflexe, elle caressa la bête, passant sa main dans son poil avec lenteur. Le ronronnement la berça presque. Elle leva les yeux vers les deux filles. Ses larmes s'étaient arrêté, mes ses yeux étaient tirés par la fatigue et la tristesse. « Merci les filles ... » Elle baissa les yeux sur son chat. Igor releva les yeux vers lui,mi clos, ronronnant sous sa caresse. « Je suis désolé … Je ... » Elle perdait ses mots, continuant de caresser son chat, cherchant à se détendre, à éloigner ses pensées de sa perte, même si cela lui paraissait impensable. « Il... Il … Je ne sais pas comment je vais faire sans lui. » Et c'était vrai. Qui allait la défendre ? Prendre soin d'elle ? Qui allait l'encourager, lui dire d'aller vers l'avant ?

24/02/2016

Chaque larme qui coulait sur la joue de Mysie était un nouveau coup de poignard, dans le ventre d’Elo. Elle n’avait jamais connu sa coéquipière que vive, enjouée et drôle. Mysie était la colonne vertébrale de leur salle commune. La préfète ne se souvenait pas d’un seul moment, où elle leur avait fait défaut. Si sa bonne humeur et sa force de caractère égalaient sa tristesse du moment, elle ne voyait pas comment rassurer l’attrapeuse.
La première larme avait touché son cœur, puis vinrent ses intestins et son estomac. Mais les dernières venaient toucher ses poumons. Elo sentait sa respiration devenir plus saccadée. Elle avait l’impression de manquer de souffle. Mais il était hors de question pour elle de craquer.
Le professeur Chourave lui avait donné une tâche à accomplir et Meo comme Mysie avaient besoin d’elle. Avec le renfort du chat, elle pouvait peut être même réussir.
D’ailleurs, pendant un temps, on n’entendait plus que le ronronnement régulier d’Igor, qui s’inquiétait pour sa maîtresse et lui offrait son amour en retour. Elo pensa un instant que si elle avait eu un de ces animaux, elle n’aurait peut être pas eu à prendre de potion, pour se sentir mieux.

Je suis désolé…
Comment Mysie pouvait-elle s’excuser dans ces circonstances ? Il n’y avait rien à répondre à cela. Elo se contenta donc de sourire avec tendresse. Les larmes se tarissaient sur le visage de Mysie, mais les filles savaient bien qu’il y en aurait d’autres et encore d’autres. Pendant des longs mois. Et pour Elo, c’était sain qu’il en soit ainsi. Il fallait exprimer sa tristesse et faire remonter souvenirs, joies et peines, pour maintenir dans notre mémoire ceux que nous avions perdus.
Les derniers mois, Poufsouffle avait payé son tribut à la Faucheuse et la préfète en voulait à ce destin qui s’acharnait contre eux. Elle avait passé trop de temps auprès de ses amis, de cette presque famille, à se remémorer des moments de bonheur, des rires, pour ne pas le savoir.

Je ne sais pas comment je vais faire sans lui.
Elo soupira un long moment. Elle reprenait son souffle. Elle serra le coude de Mysie. Elle avait appris instinctivement, qu’il fallait offrir des sensations aux autres, pour étouffer les angoisses qui naissaient dans le cerveau. Il fallait que l’on sente une présence auprès de soi, de la vie. Elle serra donc ce coude, un peu plus fort qu’elle l’aurait fait normalement, pour que l’information tactile remonte au cerveau de Mysie.

Tu continueras, ma belle… Comme on le fait toujours, comme on le fait tous. Parfois, tu te sentiras perdue, souvent peut être. Mais il y aura tes amis à tes côtés. Le reste de ta famille ou encore celle que tu te choisiras. Et il restera toujours présent en toi, là, là et là.
Elle toucha de son autre main son cœur, son crâne puis son ventre.
Un jour, peut être, tu auras l’impression de le perdre à nouveau, de l’oublier. Mais il reviendra encore et encore. Parce que tu es forte. Parce qu’il comptait. Parce que tu continueras à l’amener parmi les vivants.
Une larme coula sur la joue d’Elo, lentement et celle-ci, elle ne chercha pas à la retenir ou à la cacher.
C’était un sorcier ? Il a été à Poudlard ? Il était aussi fort que toi, sur un balai ?
Eleonora parlait déjà au passé. Mais c’était ainsi que l’on faisait. Bon sang, c’était dur, mais il fallait le faire.

Autour d’elles, le patronus continuait de répandre une aura de protection, de calme et d’amour. La sterne voletait tranquillement, comme portée par des courants aériens invisibles.

40-50-60

Elle était sur le pas de porte à regarder les deux jeunes femmes, ses aînées parler entre elles les larmes coulant sur leurs joues malgré le patronus de sa préfette. Meolian pleurait en silence en les regardant. Elle était trop jeune, trop jeune pour tout ça, trop jeune pour aider ; elle avait fait tout ce qu'elle pensait pouvoir possible de faire.

Les attroupements qui s'étaient formés autour d'elle et de MYsie tout à l'heure s'étaient dispersés quand elle osa jeter un oeil dans le couloir. Malgré ses yeux embués, elle percevait encore quelques tuniques d'élèves qui passaient en messe basse à proximité. Elle baissa les yeux, elle ne voulait pas qu'on la voit pleurer. Ce début d'année pour elle était synonyme d'une nouvelle vie, sans pleurer, sans tomber, sans honte ; elle voulait aller de l'avant et reconnaître ses faiblesses.

Elle accorda un dernier regard à sa préfette, à Mysie ; les deux filles étaient en conciliabule avec le chat de Mysie sur les genoux. Elle fit un pas en arrière, ses genoux la tiraillaient depuis sa chute et elle ne put s'empêcher de girmacer ; qu'importe ce n'était qu'une égratignure qui passerait. La douleur de Mysie était bien plus forte que la sienne.

Elle cherchait à attraper du regard sa préfette pour lui signifier qu'elle allait prendre congé d'elles deux sans succès. Eleonora était épuisée en ce début d'année et ce poids supplémentaire n'allait pas aller pour solutionner ses obligations. Elle sortit de la pièce, ferma la porte et resta un moment figée dans le couloir.

Le coeur lourd, les jambes flageollantes, le sentiment de vide se faisaient cruellement sentir. Elle marcha comme une somnenbule jusqu'à la salle commune des poufsouffle, les premières années la regardèrent passer telle une zombie, elle ne leur accorda pas le moindre regard et elle se dirigea vers son dortoir. Elle s'allongea sur sa couchette, Misty vint la rejoindre et elle commença à sanglotter en silence sur son lit.

HRP:

14/02/2016

It's Quiet Uptown

Mysie (libre)

If I could spare his life. If I could trade his life for mine. He’d be standing here right now ▬ HAMILTON (The musical)

Mysie sentit la douce pression sur son bras et remonta le regard vers son aîné. Son discours lui mit les larmes aux yeux. Elle n'était pas sûre d'être assez forte. Tout cela lui semblait si irréel. Elle prit une petite respiration saccadé, regardant et écoutant ce que lui disait Eléonora, ce qu'elle lui inspirait. Elle ne vit pas Méolian partir. Mais elle savait qu'elle irait la remercier plus tard, d'avoir été là, de l'avoir protégé. Mysie avait pu compté sur elle et cela comptait beaucoup à ses yeux au final. Mais embués qu'ils étaient, elle ne l'avait pas du s’éclipser discrètement. Elle eut un petit sourire triste quand Eléonora lui parla de son frère.

« C'était un gryffondor. Il voulait travailler dans la médicomagie, soigner des gens.... » Elle eut un petit sourire en se souvenant du jour ou elle l'avait vu sur un balais. Il avait été terrible. Elle ne savait pas si c'était pour la motiver, elle, mais elle avait toujours cru qu'il était mauvais. « Il n'était pas à l'aise dans les airs, il préférait avoir les pieds aux sols. » Son regard se perdit dans le vide. Elle le revoyait presque devant ses yeux. Et s'était presque réconfortant.

Spoiler: