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 I can't tell where the journey will end but I know where to start - James

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Hazel Flynn
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MessageSujet: I can't tell where the journey will end but I know where to start - James   I can't tell where the journey will end but I know where to start - James EmptyMer 6 Avr 2016 - 15:27

Hazel avait lu et relu le courrier envoyé par son professeur. Elle avait beau l'avoir appelé à l'aide, elle hésitait malgré tout à aller au bout de son projet. Et pourtant, il faudrait qu'elle réagisse. Elle devait faire quelque chose, se relever, et ne pas se laisser aller comme ça. Elle avait déjà manqué deux jours de travail au Parker's, ce qui n'était pas des plus discrets, et elle ne pouvait pas juste attendre que tout lui tombe dessus, qu'on la coince au détour d'un couloir pour lui poser une question à laquelle elle ne saurait pas répondre. A laquelle elle ne voulait pas répondre. Comment quelqu'un avait pu écrire ce genre de choses ? Comment quelqu'un avait pu savoir ça sur elle ? D'accord, un peu de recherche, de bonne volonté et de mauvaise intention suffisaient certainement à dénicher les informations nécessaires à ce courrier stupide et mal renseigné. Mais elle ? Moldue ? Elle se sentait révoltée, insultée. Et pourtant, combien de fois l'avait-elle elle-même dit ? A Quin, à Ben, à Eleonora.

C'était une des principales raisons qui la poussaient à se sentir mal à l'aise en présence de James. C'était son sentiment à elle, qu'elle voyait couché sur papier, avec ces mots douloureux qu'elle avait maintes fois prononcés. Non, elle ne pensait pas que la présence de moldus à Avalon était la pire des choses qui soit, surtout si ceux-ci savaient faire preuve de tolérance. Combien de sorciers inondaient le monde moldu chaque jour sans se préoccuper de leur légitimité dans cet univers dépourvu de magie ? Mais elle se sentait minable, menteuse, usurpatrice. Elle se sentait ce qu'on avait dit d'elle. Et pourtant, l'idée de voir les regards des autres, de sentir la peur, la moquerie, la colère dans l'attitude de ceux qui devenaient petit à petit ses proches la révulsait. Il fallait qu'elle agisse. Hazel n'était pas du genre à se laisser détruire. Elle se relevait, recollait les morceaux. Mais cette fois, elle ne trouvait pas cela si facile. Avait-ce été un jour facile ? Et ce que disait ce journaleux à la manque, sur l'accès des moldus aux connaissances magiques, est-ce que cela s'appliquait aussi à elle ? Si elle était réellement moldue, est-ce qu'elle avait droit à ces connaissances ?

Il fallait qu'elle parle, qu'elle s'épanche. Qu'elle s'entende exprimer ses craintes et ses plans de bataille à haute voix. Eleonora était gentille mais trop jeune. Ben n'était pas objectif. Chris... Isolde... Elle leur avait trop menti pour aller s'en plaindre. Alors il ne restait que James. Et puis il était psychomage, nom d'un scroutt, il savait choisir les mots, non ? Il lui avait dit qu'il l'aiderait. Non, il n'avait pas dit ça. Il lui avait dit de passer, c'était pareil. Et de se détendre. Se détendre ? Non mais il pensait à quoi, ce psychomage à deux mornilles ? Eh bien oui voyons ma bonne dame ! C'était pourtant si simple ! Comment n'y avait-elle pas pensé seule ? C'était sans doute parce qu'elle était moldue et trop stupide pour être capable d'un tel raisonnement seule. Elle haïssait les sorciers ! Elle haïssait les moldus ! Elle haïssait les cracmols et tus ces abrutis imbus d'eux même, de leurs capacités minables et de leur différence insignifiante. Elle détestait cette façon de juger les autres qu'elle avait elle-même parfois, si humaine et pourtant si écœurante.

Hazel savait qu'il l'aiderait. Elle l'espérait. Il devait jubiler, cet homme-là, réalisant qu'il avait eu raison. Qu'elle n'était que fraude et ignorance du monde dans lequel il devait évoluer chaque jour avec tant d'aisance.

Elle avait attendu devant son bureau, très tôt. Quand personne ne hantait encore les couloirs d'Haveirson. Droite comme un i, le teint livide, elle avait patienté. Et lorsqu'elle avait entendu le claquement de semelles sur le sol froid, lorsqu'elle avait deviné une respiration qui se rapprochait, elle s'était enfuie. Et maintenant il était tard. Par la fenêtre de son appartement, elle contemplait le ciel qui s'obscurcissait peu à peu, comme noirci à l'encre sous ses yeux. Il fallait qu'elle agisse, qu'elle réagisse. D'un bond, elle s'extirpa de son lit, faisant tomber au sol ses draps et une boite de mouchoirs vides, faisant rouler sur la moquette les balles de papiers froissés des brouillons d'excuses à Isolde, qu'elle n'aurait jamais le cran de lui envoyer. Elle lissa les plis de ses vêtements, enfila la première cape qui lui tomba sous la main et quitta le refuge qu'était son domicile. La météo était clémente, mais la fatigue, la terreur et le chagrin lui donnaient froid, et Hazel serra la lourde cape contre elle, serrant le tissu entre ses doigts crispés. Tête basse, elle s'efforça d'éviter le regard de quiconque pourrait la croiser et la reconnaître et fila vers l'appartement de James Dewitt. La dernière fois qu'elle s'y était trouvée, les choses avaient été compliquées, et elle s'était jurée de ne pas y retourner, mais tout était différent. Elle avait désespérément besoin de son soutien et de ses conseils.

Elle frappa, nerveuse, et quand la porte s'ouvrit, elle s'engouffra sans même attendre un seul mot de sa part. Elle fit quelques pas et fit volte face, posant sur lui un regard chargé de détresse.

« Comment ils ont pu faire ça ? Comment ils ont pu ME faire ça ? Je ne suis pas si mauvaise, je ne suis pas juste une moldue à la noix avec une baguette, à jouer les sorciers pour Halloween ! C'était pas mon plan de mentir à tout le monde, c'était pas l'idée de base mais vous voyez bien la mentalité qu'ils ont, ces dégénérés persuadés qu'on est moins bon qu'eux pour quelques globules peut être différents des leurs ! J'y peux quoi moi, si mes cracmols de parents avaient si peur de votre monde ? J'ai le sang peut être plus pur que la moitié de ceux qui me chercheront des noises, mais je peux rien dire parce que je sais pas comment me servir de ça correctement ! »

Elle brandit sa baguette et la lança par terre dans un mouvement rageur et un peu excessif. Si c'était si mal qu'elle en ait une, elle n'en voulait pas.

« Si c'est si grave que je sois parmi vous, je veux bien partir. Mais où est-ce que je vais ? Je suis trop sorcière pour les moldus, et trop peu pour les sorciers. Alors je fais quoi maintenant James ? Aide moi. »

Sa voix se fit plus douce, implorante, et elle ajouta un « s'il te plait » pas bien audible, juste pour la forme.
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James Dewitt
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MessageSujet: Re: I can't tell where the journey will end but I know where to start - James   I can't tell where the journey will end but I know where to start - James EmptyJeu 7 Avr 2016 - 12:18

Une nouvelle journée qui se termine, les élèves ont l'air d'être assez intéressé par ce que je peux le proposer, ou du moins c'est l'impression qu'ils me donnent et j'en suis plutôt content. J'essaye, autant que je peux, de rendre mes cours intéressant et surtout de faire participer les élèves pour analyser leur point de vue et ainsi faire en sorte qu'ils ne puissent pas s'ennuyer. La psychomagie étant principalement théorique, il faut bien que je trouve un moyen de faire en sorte qu'ils ne décrochent pas au bout de quelques minutes.

Direction la zone de transplanage, tranquillement j'avance tout en sachant que je finirai ma soirée à faire je ne sais trop quoi. Sûrement à relire encore mes livres traitant de la psychomagie, ou peut-être ceux qui parlent d'occlumancie, il est vrai que cela fait un moment que je ne m'y suis pas penché dessus plus que ça, les cours ayant pris plus de place que je ne pensais dans mes occupations quotidiennes.

Le soleil se couchait peu à peu tandis que je feuilletait quelques ouvrages tranquillement, un petit fond musical pour me détendre et une tasse de thé afin de souffler un peu. Lorsqu'un bruit inhabituel se fait entendre, quelqu'un viens frapper à ma porte, je me demande qui pourrai avoir envie de me rendre visite à une heure pareille. A peine ai-je le temps d'ouvrir la porte qu'une silhouette s'engouffre à toute vitesse dans mon appartement avant de se retourner pour m'observer et hurler à moitié sur moi comme si j'avais fait quelque chose de mal. J'ai beau me concentrer il ne me semble pas avoir mérité cela, puis je me focalise sur cette voix, je la reconnais, je me retourne lentement après avoir fermé la porte et observe alors Hazel comme je ne l'avais jamais vue, totalement apeurée.

- Hazel, doucement. Assied-toi et parle moi. J'ai vu l'article oui, comme je pense beaucoup de monde, mais tu n'es pas la seule serveur au Parker's si? Il n'y a pas clairement marqué ton nom sur l'article. Je comprend que tu ne voulais pas mentir à tout le monde mais qu'à côté tu n'avais pas non plus très envie qu'ils soient au courant de ça. "Je la regarde un instant, tendant la main vers le fauteuil pour l'inviter à s'asseoir et à reprendre ses esprits." Tes parents sont cracmols mais toi tu es sorcière, la preuve est que tu as une baguette et que tu sais l'utiliser, tu me l'a toi-même montré. Il suffit simplement de t'entraîner un peu plus, et si tu te souviens, je t'avais proposé mon aide pour ça.

Elle jette furieusement sa baguette au sol, heureusement sans que cette dernière ne se brise, expliquant en suite son ressenti et toute sa confusion. elle ne sait pas quoi faire, où aller, comment continuer.

- Tu as le droit de rester, tout le monde le peut. Certains se croient supérieur à tout le monde et osent essayer d'imposer un idéalisme qui n'est aucunement fondé. Reste comme tu es, apprend peut-être un peu plus de sortilèges si tu veux, mais ne t'en fais pas personne ne te demandera de quitter le monde sorcier.

Mes conseils risquent de paraître ridicule, j'en suis bien conscient, mais il faut qu'elle se ressaisisse et éviter qu'elle ne sombre dans la dépression à cause de cette histoire. Il va cependant falloir trouver une explication si jamais quelqu'un viens lui poser des questions sur cette histoire, mais en attendant, elle a surtout besoin de reprendre ses esprits.
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MessageSujet: Re: I can't tell where the journey will end but I know where to start - James   I can't tell where the journey will end but I know where to start - James EmptySam 23 Avr 2016 - 22:43

Pas de préliminaires, pas d'hésitation. Hazel avait oublié tout ce qui avait pu la perturber en présence du professeur de psychomagie. Elle avait remisé le baiser échangé dans un coin bien clos de son esprit, remisé tous les doutes quant à ses intentions, s'était débarrassée de toute pudeur. Elle ne voyait en lui qu'un soutien, un ami. Une ancre dans l'océan déchaîné de ses tourments. Il était essentiel qu'elle lui parle, qu'elle lui demande, qu'elle lui raconte. Qu'elle lui explique et qu'elle le laisse lui expliquer. Qu'elle passe sa rage, sa terreur et son chagrin, et qu'il soit là, comme elle était certaine qu'il pouvait l'être. Il était psychomage, non ? C'était son travail d'écouter. Il s'était engagé, sans doute, auprès d'un ordre quelconque. Il était sans doute même bridé par le secret professionnel, incapable de divulguer ce qu'elle pourrait lui dire sans risquer d'affronter les foudres de sa propre conscience. Et puis de toute façon, au point où elle en était, il pouvait s'amuser à déclamer ce qu'elle allait lui dire en dix-huit langues sur la place publique d'Avalon, cela importait peu. Hazel secoua la tête, chassant les idées délirantes qui lui rongeaient l'esprit, enfumaient sa lucidité pour tenter de la mettre à mort et de faire d'elle une chose fragile et incohérente. Elle refusait d'être l'un comme l'autre.

Alors elle avait oublié la décence, la politesse, les normes. Elle avait oublié qu'elle frappait chez un presque inconnu à une heure assez tardive. Et elle était entrée, sans attendre d'invitation ou un mot quelconque. Elle avait fait comme chez elle, elle avait laissé l'horreur prendre le pas sur l'éducation. Et elle avait déversé sa rage, en flots bouillonnants de mots choqués et effrayés. Elle perdait pieds, et elle avait besoin de se raccrocher à lui, un peu, juste le temps de prendre une nouvelle inspiration et de nager de nouveau au cœur de la tourmente.

James tenta de la raisonner, en vain. Elle l'entendait comme dans une balle de coton, une bulle de fumée dense qui anesthésiait ses sens et les exacerbait en même temps. Rien n'était logique. Il présentait la situation comme si c'était une broutille, un simple remous dans le fleuve tranquille de l'existence et Hazel se retint de toutes ses forces de ne pas hurler, rendue déchaînée par ses émotions dévorantes et bien trop grandes pour elle. Alors sa colère s'abattit sur sa baguette, puisqu'il en parlait. Ce fichu bâtonnet qu'elle perdait sans arrêt, qu'elle maniait avec peine, qu'on lui avait remis avec un commentaire bienveillant sur ce qu'elle était destiné à faire mais qui pour le moment ne l'avait pas conduit bien loin.

« On est deux serveuses au Parker's, et tout le monde sait que ce n'est pas Isolde la moldue. Parce qu'elle est là depuis longtemps, je suis sûre qu'elle a encore des amis de Poudlard dans le coin. Et puis c'est évident que c'est moi, tu le vois pas ? Et tout le monde le saura. Tout le monde le saura un jour, mais là c'est trop tôt. Et je fais quoi hein ? Comment j'explique à mes amis qu'ils ont découvert la chose la plus importante de ma vie, le secret derrière la plus grande mascarade que j'ai jamais joué ? J'ai démissionné de toute façon. Plus de Parker's, pas d'ennuis pour le café. Pas de regards inquisiteurs comme si j'étais un animal en captivité derrière le bar, une bête de foire. »

Elle tremblait. Elle serrait ses poings à s'en blanchir les phalanges, ne parvenant pas à s'apaiser ne serait-ce qu'un peu. Un animal sauvage, pris dans les phares d'un véhicule. C'était ça, c'était elle. Une biche, dans la lumière des feux de routes d'un semi-remorque. Rester soi-même ? Il en avait de bonnes ! Et comment pouvait-il savoir qu'on ne chercherait pas à la déloger quand justement, on lui reprochait sa présence avant toute autre chose ? Hazel se laisse tomber sur un fauteuil, recroquevillée, les genoux prisonniers de ses bras serrés, le menton crispé, pressé sur son jean. D'une main rageuse, elle essuie les larmes qui coulent sur ses joues, dans un mouvement vain puisque de nouvelles coulent à nouveau, encore et encore.

« Je passe mon temps à apprendre, je te jure. J'ai des dizaines de livres. Mais ça ne suffit jamais. C'est pas ce que je fais qui leur pose souci, c'est ce que je suis. Et ça j'y change quoi ? Je sais même pas ce que je suis moi ! Moldue, sorcière ? Un peu des deux ? Oui, j'ai des capacités magiques. Mais alors ? Et si je n'arrivait pas à évoluer plus que ça parce que j'ai atteint mes limites ? Et je fais quoi dans tout ça ? Je fais l'innocente ? Je me laisse faire ? »

Elle soupira, s'efforçant de se calmer en y mettant toute son âme, et toute la bonne volonté dont elle pouvait faire preuve.

« Je ne veux pas me laisser faire moi. »
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James Dewitt
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MessageSujet: Re: I can't tell where the journey will end but I know where to start - James   I can't tell where the journey will end but I know where to start - James EmptySam 30 Avr 2016 - 22:30

Je voyais bien qu'elle avait perdu tout contrôle d'elle-même. Elle bougeait partout, nerveusement, semblant attendre que je fasse quelque chose et pourtant elle ne m'écoutait qu'à moitié. J'essaye de la rassurer comme je peux, mais si elle ne prête pas un seul instant attention à ce que je dis, ça risque d'être assez compliqué. Il faut qu'elle se ressaisisse et vite si elle veut avoir une conversation convenable avec moi. Je veux bien l'accueillir chez moi mais je ne pensais pas à une heure si tardive, j'espère que ça ne se produira pas trop souvent tout de même.

Elle repart dans une explication, me déballant ce que j'avais déjà compris et je suis certain que la plupart des sorciers ayant lu l'article l'ont aussi compris. Elle est accusée d'être une moldue.

- Ecoute Hazel. Je sais bien que c'est toi, mais tu n'es pas une moldue. Une moldue ne serait même pas capable de lancer un reducto ou même un leviosa sur quoi que ce soit. Tu as une baguette, les baguettes choisissent des sorciers Hazel, pas des moldus.

J'espère, avec ces quelques mots, l'aider à un peu mieux comprendre et surtout à relativiser sur la situation. Il ne faut surtout pas qu'elle panique trop longtemps, elle pourrai en arriver à commettre des actes qu'elle regretterai amèrement.

Elle essuie ses larmes qui perlent lentement sur ses joues d'un geste bref et nerveux, ça en dit long sur son état. Puis elle se relance en suite à parler pour m'expliquer qu'elle essaye autant qu'elle peut d'apprendre à maîtriser ses pouvoirs et en utiliser d'autres au travers de livres. Ne pas savoir exactement ce qu'elle est la perturbe et, je pense que ça lui pose une certaine barrière psychologique qui l'empêche de progresser comme elle voudrai.

- Comme je viens de dire, tu as une baguette. Cela signifie que tu es capable d'utiliser des sortilèges. Tu essai d'apprendre mais au fond tu ne sais pas si tu va vraiment réussir et ça te bloque. Ai confiance en toi, fais confiance à tes capacités et tu verra que tu es tout aussi douée que d'autres sorciers. Les seules limites sont celles qu'on se fixe, avoir des parents cracmol te bloque peut-être, mais je veux que tu sois consciente que tu n'est pas comme eux, tu as la possibilité d'évoluer, de progresser, alors saisit la.

Je pose délicatement mes mains sur ses épaules, plongeant mon regard dans le sien, une étincelle de rage brillant dans mes iris.

- Tu as tout ce qu'il faut pour réussir, il ne te manque qu'à débloquer ton esprit pour te concentrer sur autre chose que de savoir ce que tu es au final. Tu veux montrer au monde que tu es une sorcière, alors arrête de te poser des questions et agit ! Prend des cours, demande des conseils, n'ai pas honte surtout, car tout le monde est passé par une phase d'apprentissage, les seuls qui te critiqueront seront les sang-pur, mais ne prête pas attention à eux, montre plutôt au monde que tu es capable de faire partie des nôtres !

Je la relâche et viens récupérer sa baguette au sol, lui tendant avec un large sourire sur mes lèvres et espérant très fortement qu'elle se ressaisisse après mes conseils.
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MessageSujet: Re: I can't tell where the journey will end but I know where to start - James   I can't tell where the journey will end but I know where to start - James EmptyLun 2 Mai 2016 - 4:03

Hazel était bouillonnante, incapable de s'apaiser, de rester cohérente. Cette histoire lui faisait l'effet d'un éboulement, comme si elle s'était tenue droite sur le bord d'une falaise et que les roches avaient commencé à se décrocher une à une. Le genre de catastrophe que l'on voit venir mais contre laquelle on n'arrive à rien. Le sol qui roulait sous ses pieds et la chute. Dans l'inconnu, dans la peur. Et maintenant ? Tout ça lui semblait d'une importance capitale. Tout ce qu'elle avait protégé, toute cette liberté de choisir qui elle voulait être, tout s'était écroulé dans une cascade de rocs et de sable grossier.

Malgré ces sensations, à entendre James, à écouter ses arguments et observer son calme déroutant, Hazel avait l'impression de réagir de façon extrême pour des broutilles. Elle n'aimait pas l'apparente puérilité qu'elle semblait lire dans ses regards. Elle n'était quand même pas de ces gamines hystériques prêtes à faire une scène pour des futilités, si ? Est-ce qu'elle voyait un drame dans un simple petit incident ? En lieu et place de l'océan tourmenté qu'elle avait imaginé, était-elle en train de se noyer dans un verre d'eau ? Elle n'avait pas l'impression, pourtant. Mais le psychologue avait une façon de présenter les choses qui la faisait se sentir toute petite. Et elle avait frappé chez lui à une heure si tardive, tornade déboussolée...

Il n'avait pas tort, elle le savait. Mais elle n'arrivait pas. Peut être que ce qui la bouleversait tant, dans cette affreuse lettre, c'est qu'elle y trouvait ses propres pensées, son propre jugement. Elle trouvait les mots cruels, l'intention ignoble, l'idée désastreuse. Mais cette idée, cette intention et ses mots étaient siens. Elle pensait d'elle ce qu'elle avait lu. Et bien qu'elle considérait ça insultant dans la bouche d'un autre, avec l'encre d'un autre, elle ne pouvait pas s'empêcher de se dénigrer de la même façon. C'était ça, sans doute. Elle ne s'aimait pas, et devoir faire face à son reflet, à la propre image qu'elle avait d'elle, la dégoûtait. Et malheureusement, les mots de James au sujet de sa baguette n'apaisaient pas sa douleur.

« Mais c'est un bout de bois James ! Qu'est ce qu'il en sait hein ? J'en peux plus moi, de ces baguettes omniscientes, de ces cavaliers de jeu d'échec arrogant, de tout ce qui ne vit pas mais est sensé être tellement plus intelligent que moi ! »

Elle fusilla la baguette échouée sur le plancher du regard, comme si elle était coupable de tous ses maux. Pourquoi sa présence, son absence, pourquoi tout en elle était si capital ? Pourquoi est-ce qu'il ne comprenait pas ? De la confiance ? Il pensait que c'était juste ça, le secret pour tout sauver ? Pour la sauver ? Elle resta figée tandis qu'il déposait ses mains chaudes sur ses épaules tremblantes, et soutint son regard avec colère, une colère qui montait en elle, grondait, menaçait. Et plus il parlait, moins son état s'arrangeait. Elle récupère sa baguette, déglutit, ouvre la bouche et la referme, sans un son. Et elle craque.

« Que mon esprit ? » crache-t-elle. Plus de sanglots, plus de détresse. Elle se sent froide, furieuse.

« Tu crois peut être que c'est dans ma tête ? Bien sûr, c'est psychologique. Tu crois que les dizaines de bouquins qui s'entassent dans mon appartement seraient là si je n'avais pas l'intention de progresser ? Tu crois que je ne fais pas tout ce que je peux ? Que je ne m'épuise pas à la tâche, que je ne me saoule pas moi même d'auto-conviction délirante et déprimante ? Tu crois quoi ? Bien sur, c'est une question de confiance. C'est tout dans ma tête, tout entre mes mains. Et le taré qui me dénonce dans le journal le plus lu du monde sorcier, on en parle ? Quand tout le monde meurt un peu partout, quand les crimes haineux contre les nés moldus, les moldus, les marginaux pullulent, on en parle aussi ? On en parle du fait que les mangemorts gagnent du terrain, que les extrémistes sans bannière se font plus nombreux ? On en parle du fait que c'est injuste, insultant ? Du fait qu'en un sens, je suis d'accord avec lui ? C'est bien un truc de psy ça... »

C'était injuste. Elle déversait sa colère sur lui. Elle s'imposait, réclamait sa réassurance, et elle le blâmait ensuite. Mais dans un sens, pour le psy qu'il ne cessait visiblement jamais d'être, c'était bien, non ? C'était une évolution certaine. Et un pas vers le courage.
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James Dewitt
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MessageSujet: Re: I can't tell where the journey will end but I know where to start - James   I can't tell where the journey will end but I know where to start - James EmptySam 7 Mai 2016 - 11:55

Elle ne semblait pas se calmer, bien au contraire elle restait paniquée et troublée par tous ces événements. Tout ce qu'elle a essayé de protéger jusqu'à maintenant viens de s'écrouler comme un simple château de cartes et maintenant elle ne sait plus comment faire, faut-il le reconstruire en partant sur d'autres mensonges ou alors simplement faire avec la vérité qui viens d'éclater au grand jour, je suis là pour l'aider à faire ce choix et j'espère y arriver.

Elle fit une réflexion sur sa baguette et sur le monde magique qui me fit hausser un sourcil, alors c'est comme ça qu'elle voit les choses.

- La baguette n'est pas un simple bout de bois Hazel. Elle se base sur son ressenti, si je peux dire ça comme ça, pour choisir son sorcier qu'elle suivra pendant un certain temps. Mais je ne suis pas le mieux placer pour te parler de ça, essaye peut-être de demander des détails à Novenka, une élève de Haveirson, elle étudie la fabrication de baguettes. Pour ce qui est des objets qui bougent, ils n'ont pas vraiment de conscience comme les baguettes, ce sont souvent des enchantements et ils ne savent faire qu'une seule chose, ce pour quoi on les a ensorcelés.

Puis elle rebondit sur ma réflexion censée la motiver. Elle me balançait son ressenti au visage et son point de vue sur les choses. Evidemment, je ne voulais pas sous-entendre que c'était uniquement psychologique, même si il y a peut-être un peu de ça quelque part, mais au moins nous avançons vers quelque chose. Cependant je me rend compte que je me suis quelque peu égaré du sujet principal, elle est venue me voir pour me parler de la gazette et de ce qu'elle devrait faire par rapport à ça.

- Ecoute tu sais, parfois, les livres ne suffisent pas et des conseils donnés par quelqu'un d'autre peuvent s'avérer bien plus utiles. Demande à des professeurs, ou à des élèves que tu apprécie, n'ai pas peur d'être différente, car comme les autres tu ne désire qu'apprendre. Pour ce qui est de la gazette, envoie leur un courrier, explique leur ton point de vue et ce que tu es. Les seules critiques que tu pourrai recevoir seront des sang-pur qui se croient tellement parfait par rapport à nous... Alors n'ai crainte, tu aura du soutien, en tout cas tu as déjà le mien.

Je lui offre un grand sourire sincère qui se veut chaleureux. J'espère avoir répondu à ses attentes et surtout qu'elle paniquera un peu moins qu'à son arrivée.
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MessageSujet: Re: I can't tell where the journey will end but I know where to start - James   I can't tell where the journey will end but I know where to start - James EmptyLun 23 Mai 2016 - 11:16

Un animal pris dans un piège n'aurait pas réagi différemment. Elle se débattait mentalement, sans réfléchir plus que ça. Elle ignorait la logique de James, incapable de déceler le raisonnement dissimulé sous les mots qui la blessaient. Effarée, elle mordait la main amie, trop emprisonnée dans son propre dégoût d'elle même pour ouvrir les yeux. Pourtant, il y avait un certain sens dans les paroles du psychomage. Et par sa façon de provoquer un peu le courroux de la sorcière, probablement un peu malgré lui, il mettait en route des rouages qui lui permettraient de sortir la tête de l'eau.

Peu à peu, elle allait pouvoir puiser dans ses propres ressources pour recouvrer la raison, de ses errances comme d'un tremplin au lieu de se reposer sur un autre. Sur James, en l’occurrence. D'un point de vue purement psychologique, c'était l'essentiel. Pousser l'autre à se relever de lui même au lieu de se placer en béquille. Mais Hazel n'était pas psychologue et cette méthode la dépassait, lui semblait totalement dépourvue de compassion. Et pour le moment, elle essoufflait sa volonté à force de lutte ridicule.

Elle allait riposter une nouvelle fois, offensée de se sentir dépassée par tous ces mécanismes sorciers qu'elle ne parvenait pas à appréhender, quand l'évocation d'une étudiante qu'elle avait déjà rencontrée l'interrompit. Elle garda pour elle son venin et soupira. Elle avait croisé l'étudiante au Dark Night, à la soirée de campagne pour les présidences de confrérie. Elle ne lui avait que très peu parlé, mais elle avait entendu son discours, elle avait pu l'observer et l'admirer un peu, et cette idée de se rapprocher d'un étudiant ne lui semblait pas si mauvaise. Après tout, la jeune femme parlait de solidarité, d'amitié, de tolérance. Elle saurait sans doute faire preuve de toutes ces qualités si Hazel l'approchait, non ? La sorcière hocha la tête. Toujours crispée, il lui semblait que le tableau n'était pas si noir.

Malgré tout, elle ne parvint pas à se détendre suffisamment pour ne pas s'offusquer des mots de James, de ses sous-entendus. D'une colère froide, elle l'avait repoussé, sans même reconnaître dans ses mots sa meilleure défense. Alors qu'elle ne cessait de se tourmenter à l'idée de n'être qu'une piètre moldue, une sans pouvoir, une demie pas grand chose, elle se surprenait à se défendre elle-même, à refuser toute hypothèse selon laquelle elle ne serait pas sorcière. Elle acceptait ce statut comme une évidence, sans même le réaliser. Elle n'avait pas tort, c'était bien un truc de psy. Mais bien moins négatif que ce qu'elle avait imaginé.

Elle accepta donc de l'écouter un peu plus, contenant sa révolte comme elle le pouvait, renâclant une ou deux fois à l'entente d'une idée qui lui déplaisait, sans toute fois laisser plus libre cours à sa colère. Il n'y pouvait rien. Elle devait réaliser ça. Elle débarquait chez lui comme ça, alors qu'ils ne s'étaient pas croisés depuis la soirée de Novenka. Elle débarquait sans s'interroger sur ce qu'elle pouvait chambouler. Maintenant qu'elle y pensait, il aurait même très bien pu être avec quelqu'un et elle s'était imposée sans la moindre considération pour son intimité ni quoi que ce soit de ce genre. Alors elle pouvait peut être calmer son ébullition insupportable pour l'écouter. Peu importe qu'il ne soit pas de son avis.

Après tout, elle était venue pour entendre ce qu'il pouvait lui dire, pour avoir un point de vue extérieur, un soutien. Et là, il l'assurait du sien. C'était bien, non ? Hazel inspira, puis expira longuement, paupières closes. Elle devait faire le vide, faire le point. La discussion avait été brève, mais il lui avait donné des clés, tout un trousseau même, et elle devait maintenant savoir quoi en faire. Il fallait qu'elle se bouge. Elle, autonome, vivante. Elle sourit.

« Merci James. »

Elle l'enlaça, brièvement, reconnaissante.

« Tu as raison, dans le fond. La meilleure défense, c'est l'attaque. On m'accuse de mensonge et d'imposture, alors je vais faire tout le contraire de ça. Et on verra. Merci. »

Maintenant, elle n'avait plus qu'à retourner chez elle. Discrètement si possible. Le courage pouvait bien l'attendre encore quelques heures.
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