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 « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».

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Clemens Neubach
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MessageSujet: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». EmptyDim 10 Avr 2016 - 15:37

Le 19 mai 1997. 20h43. Il avait envie de thé.

Lui, Clemens Neubach, adepte invétéré de la caféine et de ses effets sur le système nerveux, avait envie de thé. La boisson associée par excellence au calme et à la tranquillité, à l’apaisement et au partage, à une heure où normalement, les paupières se faisaient lourdes et les pas se dirigeaient vers des chambres chaleureuses. Évidemment, il n’avait pas de thé. Ni de théière. Ni de quoi que ce soit en permettant la préparation, ce qui était un comble, considérant qu’il n’existait rien de plus banal et simpliste à préparer qu’une innocente tasse de thé. Pourtant, il ne pouvait se départir de cette envie entêtante.

Assis sur son lit, les épaules affaissées à la manière d’un chien qui attend son maître face à une porte d’entrée qui refuse de s’ouvrir, l’Allemand laissait ses pensées vagabonder dans un fantasme de senteurs chaudes et printanières. Menthe. Ou peut-être jasmin ? En soirée, la camomille serait sans doute plus appropriée. Peut-être Rowan avait-il du thé quelque part, c’était encore bien son genre. Quoique, son meilleur ami n’avait jamais rien préparé de comestible dans leur chambre, trop attaché, probablement, à la distinction des pièces selon leur usage. Clemens se gratta la joue avec agacement, persuadé d’avoir une solution banale sous la main, sans parvenir à remettre la…

Neal.

Bien sur, Neal avait du thé. Et un formidable service à thé, en toute objectivité. Et une collection de plantes séchées somme toute impressionnante, considérant même qu’il était botaniste. L’étudiant en avait des souvenirs un peu flous, d’une soirée très particulière où la joie et l’engouement pour les idées étranges s’étaient mêlées à une conversation toute aussi surprenante au dessus de… De leurs brûlures. Le Comte. Ce cher directeur aimait-il le thé ? Il était déjà de bien trop longues semaines qu’ils s’étaient adressés la parole lors du banquet, et les réponses à leurs questions avaient été somme toute décevantes.

Clemens sauta sur ses pieds, soudain bien décidé à tenter sa chance auprès du cadet des Fitzsimmons pour justifier une expédition chez le Comte. Neal était certes quelqu’un de réservé, et de discret, mais on ne pouvait être chercheur sans avoir une personnalité toute voilée de curiosité, n’est-ce pas ? Arrivé à la porte, les cheveux en bataille et sa chemise froissée, comme à son habitude, il manqua de percuter un Rowan concentré et silencieux comme une ombre, comme à son habitude, qui revenait de ses études vespérales. L’Allemand lui adressa un sourire espiègle, caractéristique de la fausse bonne idée qu’il s’apprêtait à exprimer.

— Rowan, tu crois que le Comte aime le thé ? Je comptais inviter Neal à m’accompagner chercher une réponse à cette question. Tu te joins à nous ? Il me semble que vous avez des liens étroits, tous les deux.
—  En vérité, je n'en ai aucune idée. Et... Je dois t'avouer que je suis curieux d'en obtenir une réponse concrète. Après tout, ce n'est pas comme si nous avions autre chose à faire que dormir, n'est-ce pas ?

La main sur la porte, il claqua soudainement des doigts, alors que le visage de sa meilleure amie lui passait devant les yeux. Isolde, en présidente de confrérie fraîchement élue, ne pouvait qu’être une représentante de choix pour une telle initiative. Il traversa la chambre en trombe, pour farfouiller dans sa table de nuit à la recherche du miroir qu’elle lui avait offert, mais qu’ils n’utilisaient encore que trop peu. Ce dérivé magique du téléphone avait été un lien parfait quand elle avait passé quelques jours en Irlande, mais le retour à la proximité lui avait fait oublier cet objet pourtant si pratique. Il le tapota de sa baguette et adressa à la Phénix la même question qu’il venait de poser à Rowan.

Dix minutes plus tard, trois étudiants étaient à la porte des appartements d’un professeur de botanique, de toute évidence un peu étonné par l’émergence d’une telle démarche sur le coup de vingt-et-une heure vingt. Clemens affichait un sourire radieux et éhonté, pour lui, levé depuis seulement midi, la soirée ne faisait après tout que commencer, et il salua le professeur avec un soin un peu trop appuyé pour paraître entièrement sérieux.

— Je sais que ce n’est pas très poli, Neal, mais je me demandais si tu mettrais ton service à thé au service d’une quête majeure. À savoir la question de Monsieur le Comte aime-t-il le thé ? Et sa conséquence, nous ferait-il l’honneur de sa présence pour une dégustation entre amis. Si tu vois ce que je veux dire.

— Le temps de passer quelque chose de plus convenable et je suis à vous.

La grande horloge de Haveirson battait son puissant gong des vingt-et-une heure trente quand un quatuor cliquetant et empreint d’un sérieux consommé se présenta devant l’austère écriteau indiquant qu’ils se trouvaient devant les appartements du directeur des lieux. Souvent, ces dernières semaines, ils étaient passés devant ce lieu oublié du deuxième étage, que si peu d’étudiants semblaient remarquer, et ils avaient encore plus souvent conversé des manières dont on pouvait apprivoiser cette porte, promesse de maux et merveilles. Aucun plan ne leur avait plu ; trop dangereux, trop osés, trop ridicules. Et au final, la réponse était simple ; qui refusait un thé, si aimablement proposé ?
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MessageSujet: Re: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». EmptyDim 10 Avr 2016 - 16:34


Tea Party

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Ft.

Clemens Neubach, Isolde Mayer, Rowan Westminbrook et -on l'espère !- le Comte
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Our Story.

A la demande (saugrenue) de Clemens, Neal accompagne une joyeuse troupe d'étudiants chez son employeur pour lui offrir un thé.
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And...

Le 19 mai 1997
Il y a des jours où il vaut mieux ne pas essayer de comprendre ce qui nous arrive. Une minute j'étais tranquillement en train d'écrire un article sur les propriétés magiques de la Bartsia alpina, et l'instant d'après Clemens me proposait d'aller offrir un thé à mon employeur. Voilà qui était pour le moins inattendu. Tellement inattendu que j'étais déjà sur le pied de guerre pour me mettre au lit, affublé de ma plus belle robe de chambre -aussi belle que pouvait l'être un vêtement couvert de traces de terre, de sève et autres substances d'origine végétale plus ou moins identifiables.

Pour le peu que je connaissais du jeune sorcier, l'initiative ne me surprenait pas outre-mesure. Mais l'idée d'aller pointer dans les appartements du Comte, alors que la dernière fois que j'avais eu à faire à lui faisait suite à une histoire d'étudiants enflammés, me semblait un pari risqué. Allez mon Neal, t'as rien à perdre. A part peut-être ton poste. Ahem. Au pire, tu peux toujours te dire que tu y vas pour les surveiller. Voilà. Excellente idée. Ma décision était donc prise ; j'ai demandé à cette joyeuse troupe d'attendre que je passe une tenue plus convenable -une robe de sorcier tout ce qu'il y a de plus simple.

Je me saisis au passage de la théière animée que m'a offert Clemens pour Nouvel An, et comme je m'y attendais, Mufasa se précipite sur mes talons, faisant de son mieux pour que je le remarque. Merlin soit loué, cela incite le reste du service à m'emboîter le pas -je n'avais aucune envie de devoir passer la moitié de la soirée à courir après deux malheureuses tasses. Alors que je parcours les couloirs de l'Académie avec les trois étudiants, notre compagnie soudain plus cliquetante, je remarque du coin de l'oeil que l'une de mes tasses s'amuse à se réfugier dans des endroits tous plus improbables les uns que les autres. J'espère qu'elle se tiendra plus tranquille une fois chez le Comte.

Tiens, Clemens, c'est voulu le fait que chaque pièce du service ait sa personnalité ? On dirait des gosses !


Un sourire accompagne ma question, tandis que je passe en revue les membres de notre équipée. Un passionné de métamorphose fantasque, le réservé Cousin-de-Deirdre, et Isolde, la nouvelle... oh !

Au fait Isolde ! Toutes mes félicitations pour ton élection ! Il faudra qu'on prenne un moment pour discuter de toutes les animations que nous avons évoqué pendant ta campagne.


Ces quelques politesses nous avaient amenées devant la porte du Comte. A présent, il ne restait plus qu'à y toquer... Enfin, si l'un de nous se dévouait pour le faire.


© Yvianna
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MessageSujet: Re: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». EmptyLun 11 Avr 2016 - 14:44

L'ancien Serpentard avait passé plusieurs heures sur son étude, concentré à l'extrême sur les directives laissées à son attention par son aîné. Son maître en occlumancie appliquée. Un sujet complexe à appréhender et surtout à appliquer. Toutefois, ils ne perdaient pas espoir d'en extraire un jour la substantifique moelle. Il s'agissait, après tout, d'une malheureuse question de vie ou de mort.

Éreinté par l'enchaînement des lectures alambiquées et parfois abscons, en plus de quelques exercices méditatifs, Rowan avait finalement délaissé son travail au profit du repos. D'un pas lent, il avait quitté son repaire de quiétude pour se fondre dans les ombres et gagner les hauteurs de sa confrérie. En silence. Les derniers temps n'avaient pas été cléments à son égard ; et il devait faire montre d'une attitude irréprochable en compagnie de ses pairs.

Bien plus que de coutume.

Au moment d'intégrer, enfin, le confort de sa chambrée, le jeune aristocrate manqua de bousculer son meilleur ami. Une expression malicieuse et aisément identifiable semblait scintiller, comme un avertissement, sur le visage de ce dernier.

« Rowan, tu crois que le Comte aime le thé ? Je comptais inviter Neal à m’accompagner chercher une réponse à cette question. Tu te joins à nous ? Il me semble que vous avez des liens étroits, tous les deux.
—  En vérité, je n'en ai aucune idée. Et... Je dois t'avouer que je suis curieux d'en obtenir une réponse concrète. Après tout, ce n'est pas comme si nous avions autre chose à faire que dormir, n'est-ce pas ? »

Une idée. Il avait une idée. Mauvaise ? Joueuse. Potentiellement dangereuse. Oh, bon sang. Pourtant, Rowan n'hésita pas un seul instant. Compte tenu des événements récents, un peu de distraction naïve et innocente... Ne lui ferait assurément pas de mal. Au contraire.

Non sans un sourire équivoque à l'intention de son meilleur ami, il lui emboîta le pas avec un enthousiasme mesuré. Usant de son amabilité pour saluer avec politesse et sympathie leurs compagnons de virée nocturne. Ses doigts serrèrent même, brièvement, l'épaule d'Isolde ; il reconnaissait à la jeune femme une confiance vive et appuyée depuis l'abandon de Pandore.

Sous les allégations de messire Fitzsimmons deuxième du nom, ils arrivèrent à l'aune des appartements du Comte. « En effet, Isolde. Je réitère mes félicitations, tu mérites amplement ta nomination. » À ces mots, l'ancien Serpentard esquissa un sourire encourageant. En dépit de l'anxiété grandissante de ses veines. « Et bien, j'imagine qu'il ne nous reste plus qu'à quérir la présence de notre bienfaiteur ? » Ses iris s'étaient posées sur la porte toute désignée.

Mais il ne fit aucun mouvement en sa direction.
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». EmptyMer 13 Avr 2016 - 0:07

Étendue à plat ventre sur son lit, Isolde leva un nez intriguée de son livre en entendant la voix de son meilleur ami s'échapper du miroir à double sens posé sur sa table de chevet. Elle déploya délicatement un bras sans déranger son chat, allongé en travers de son dos avec les quatre pattes en l’air, pour s’en saisir et répondre à son ami.

“Le Comte aime-t-il le thé ?” Étrangement (ou pas), Isolde ne s’était jamais posée la question. En bon anglais, il devait sûrement apprécier cette noble boisson ! Obtenir la réponse à cette question lui semblait soudain d’un intérêt capital. Comment pourrait-elle être une présidente de confrérie digne de ce nom si elle ne connaissait même pas son directeur ! Et puis le thé, c’était toujours important. La petite Isolde fraîchement débarquée à Dublin avait mis un peu de temps avant d’aimer en boire (parce que franchement, il fallait bien être anglais pour appeler de l’eau chaude du “thé”, l’apfelschorle c’était quand même vachement meilleur), mais elle avait été convaincue le jour où on lui avait parlé des gâteaux qui allaient avec la dégustation de cette eau chaude. D’ailleurs, c’était un peu ce que Clemens proposait, non ? Un tea-time, mais à 21h, et sans gâteaux. Elle hésitait du coup à aller chercher des scones à la cafétéria, histoire de faire honneur à la tradition. Mais Clemens était très malin ; manger des gâteaux en dehors des repas serait mauvais pour leur digestion (et loin d’elle l’idée de perturber les intestins de leur bienfaiteur), et le Comte n’apprécierait sûrement pas les miettes sur son tapis. Quel génie ce Clemens ! Il pensait à tout.

Une autre pensée traversa ensuite son esprit… Sérieusement, il ne connaissait pas un endroit encore plus dangereux où boire du thé ?!

Oh, et après tout, pourquoi pas ! Quand on voulait être sûr de son coup, on plantait des carottes, on n’allait pas dans une école dirigée par un monsieur un peu trop porté sur la pyrotechnie ! Ou on y restait pas en tout cas. Mais jusqu’à présent, les deux Serdaigle n’avaient pas brillé par leur instinct de survie. A cet instant précis, son chat fit un petit mouvement vertical de la patte, tel un manekineko du Pays de Galles. C’était forcément un signe ! Isolde se releva aussitôt, envoyant bouler le gracieux félin à l’autre bout du lit, où il resta étendu avec une expression mi-frustrée, mi-curieuse et mi-jemevengeraiquandtuseraspartieenfaisantdestrousdansunechaussettedechaquepaire.

Cependant, la splendide tenue qu’elle arborait ce soir ne lui semblait pas être très digne de leur hôte. Personne ne pouvait nier la beauté d’un tee-shirt aux couleurs des Canons de Chudley porté sur un pantalon de pyjama rose et blanc, mais elle avait le léger pressentiment que les rétines de leur hôte n’étaient pas habituées à un tel mélange. La sobriété était plus conseillée, et elle enfila rapidement une chemise verte et un pantalon noir avant de mettre sa baguette dans sa poche et de se ruer hors de sa chambre. C’était sa première rencontre avec le directeur depuis son élection, alors autant faire bonne impression !

La situation devint encore plus absurde quand Neal choisit de les accompagner avec tout son barda enchanté, qui les suivit en sautillant joyeusement. Il ne manquait que le Maître et Endymion pour parfaire l’ambiance de cirque ambulant alors qu’ils atteignaient les appartements du Comte. Elle répondit à l’étreinte de Rowan par une brève pression sur son bras, et adressa un large sourire à ses compagnons.

- Merci beaucoup ! Ma corruption à base de cookies gratuits a été efficace ! Non, sérieusement, je suis vraiment contente d’avoir été élue. Et puis je ne pouvais pas rêver mieux que Chris et Novenka comme collègues. On a déjà plein d’idées !

Mais ses futurs plans diaboliques n’était pas le sujet de la soirée et elle se tut, contemplant à son tour la porte close. Personne n’avait l’air d’avoir une folle envie de toquer, alors elle fit un pas en avant.

- Bon, au moins on pourra dire que ma première action en tant que présidente aura été audacieuse !

Et elle toqua.
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MessageSujet: Re: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». EmptyMer 20 Avr 2016 - 21:13

« Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». Maxres10
Les mystères d'Haveirson

Il ne se sent pas vraiment bien. Il a du mal à se concentrer. Que vient-il de se produire? Il y a à peine quelques minutes il avait prévu d'aller s'étendre un peu dans sa baignoire pour se reposer. Et le voilà maintenant enroulé dans sa serviette, trempé, les vapeur de l'eau chaude se dissipant dans l'air. Est-il allé? Il n'arrive pas à se souvenir... Il se concentre encore davantage, se plongeant presque dans une réflexion méditative, faisant appel à tous les détails que son corps, sa mémoire musculaire, le contexte et ses souvenirs peuvent lui offrir. Ah, oui, ça y est. Il se rappelle. Il a bien pris son bain. N'est-ce pas? Ou alors est-il en train de se fabriquer un souvenir, parce que tous les éléments nécessaires sont là pour l'appuyer? Un seul détail qui cloche, pourtant. Pourquoi a-t-il sa baguette dans la main? Il fronce les sourcils. Peut-être l'a-t-il pris juste après son bain, pour se sécher. Voilà, c'est sûrement ça. Il s'en rappelle, maintenant.

Trois coups frappés contre la porte. Son visage se tourne par réflexe vers la source du bruit et il laisse tomber sa baguette au sol. Le claquement du bois contre la pierre se répercute contre les murs de la pièce. Il se secoue un peu et se penche pour la ramasser, avant de l'utiliser d'un geste élégant pour faire venir les vêtements à lui et s'habiller. Se passent alors magiquement sur lui un pantalon noir assez sobre et une chemise grise sur laquelle s'enfile un gilet noir. Il lisse ses cheveux. Qui vient donc lui rendre visite à cette heure? Il n'est pas rare qu'il ait de la visite, alors il ne se pose pas trop de questions en allant ouvrir la porte.

Ce qu'il voit de l'autre côté change la donne à ce sujet. Surpris, il détaille ses visiteurs d'un rapide coup d'oeil à chacun, glissant également un oeil vers le couloir. Comment ont-ils su où se trouvaient ses appartements? Se dessinant un sourire affable quoi qu'un peu agacé, il répond sur un ton poli, surtout en raison de la présence d'un membre du personnel parmi eux :

- Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?


Il ne s'écarte pas de la porte, attendant visiblement qu'ils éclaircissent leurs intentions. Il regrette d'avoir ouvert la porte. C'est cette histoire avec le bain qui l'a troublé. Normalement il aurait regardé avant d'ouvrir. Que lui arrive-t-il donc?
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Clemens Neubach
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MessageSujet: Re: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». EmptyDim 1 Mai 2016 - 19:37

Spoiler:

La démarche n’avait rien d’osé ou d’inhabituel. Bien sur que non. Clemens essayait de s’en convaincre alors que leur groupe cliquetant et brinquebalant traversait le château en direction des appartements du Comte, découverts quelques semaines plus tôt. Depuis son arrêt, étonné, devant cette porte labélisée avec le nom de son propriétaire, l’Allemand avait souvent souhaité y frapper, sans jamais trouver le courage nécessaire. L’approche frontale serait de toute évidence un désavantage, et même s’il était plutôt bon en matière d’improvisation, il doutait pouvoir trouver une excuse valable sur le pouce. Alors il avait mûri ses réflexions pendant des jours, jusqu’à tomber sur cette idée brillante ; ou du moins, ce qui semblait en être une, jusqu’à il y a quelques minutes.

Clemens avait beau être spontané et provocateur, et contrairement à ce que donnait la rumeur, il n’était ni complètement con, ni véritablement suicidaire. Son caractère impulsif avait néanmoins rattrapé, et dépassé, sa raison et maintenant qu’un fatal trio lui emboîtait le pas droit vers leur perte à tous, il était trop tard pour faire demi-tour. Sa raison frappait cependant fort contre son crâne, lui faisant revivre les instants d’effroi du labyrinthe, la morsure des flammes sur sa peau, la menace des miroirs et des tableaux… Toutes peurs causées par le même homme qui devait se tenir, apaisé et détendu en cette heure, derrière la porte que Isolde venait de heurter de trois coups secs et décidés. Comme un avertissement de réduire leurs conversations triviales au silence, pour attendre leur sentence.

Quelques secondes s’écoulèrent comme des heures — enfin selon l’expression consacrée, qui a vraiment l’impression que des secondes valent des heures — avant que le battant ne cède enfin devant eux. Le Comte se tient devant eux, le visage semblant hésiter entre l’agacement, la préoccupation et la surprise et laisse tomber une question suffisamment polie pour décontenancer l’Allemand pendant quelques secondes. Pour une raison qu’il ne s’expliquait pas vraiment — parce que, sérieusement, qui refusait un thé ? — il ne s’était pas attendu à être reçu avec la même affabilité que lors du banquet. Pas lorsque l’enjeu ne touchait plus les apparences. Clemens se racla la gorge pour casser le silence qui s’installait déjà, et pris l’initiative de la parole.

— Bonsoir, monsieur le Comte. Nous comptions partager un thé, voyez, monsieur Fitzsimmons a un service pour le moins fascinant, et nous nous demandions si vous nous feriez l’honneur d’être des nôtres ?

Certes, c’était une proposition polie, mais pour le moins éhontée. La défaut majeur de son plan, il venait de s’en rendre compte, résidait en le manque d’une justification honorable pour inviter son supérieur hiérarchique à prendre le thé en début de soirée. Il fallait un sujet de conversation, une question à débattre, une raison valable… Une proposition peut-être ? L’Allemand tourna un regard encourageant — et un signifiant aussi “à l’aide, je manque d’inspiration” — à ses partenaires du soir, dans l’espoir que l’un d’eux développe sur l’instant une idée brillante.
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MessageSujet: Re: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». EmptyVen 13 Mai 2016 - 14:43

Alors qu'il s'était immobilisé, le corps instinctivement ancré dans un port nonchalant – quoi qu'il s'efforçait d'afficher un éclat affable au-devant de ses proches – et aristocratique, son regard se fixa sur le bois de la porte tant redoutée. Le courage, un qualificatif définitivement critiquable et déconcertant, lui manqua autant que l'ardeur de se manifester le premier. En vérité, Rowan n'en éprouvait qu'une vague envie ; il était préférable, à son sens, qu'un autre s’attelle à cette tâche particulièrement difficile.

Et puis, au vu de ce qu'il avait supposément entendu sur leur bienfaiteur, il serait plus ouvert à leur proposition – somme toute saugrenue – si elle offrait comme étendard le visage de la délicate Isolde. N'est-ce pas ? L'étudiante de Phénix, face à l'incertitude grandiloquente de ses pairs masculins, obtempéra en ce sens.

L'ancien Serpentard, un brin mal à l'aise par la désaffection soudaine dont il était l'auteur, adressa un regard à son meilleur ami. Piqué d'hésitation et d'inquiétude ; pourvu qu'ils n'emploient pas une esquive similaire par la suite, au risque de s'attirer de légères désobligeances. Celles du Comte, en l'occurrence, car il doutait sincèrement de s'attirer le mécontentement de mademoiselle Mayer par ce biais. Après tout, ils n'étaient que des Hommes ; et aucun d'eux n'avait effectué ses classes dans le giron mordoré de Gryffondor.

Leur fougue audacieuse, si elle parvenait à s'instiller dans la connaissance et l'apprentissage, plus rarement dans l'urgence d'une action, n'en restait pas moins fragile et vacillante face à la menace. Ils étaient jeunes, indolents, naïfs... Mais d'une témérité toute relative.

Une fois les coups portés par la main d'Isolde, le silence commença à s’immiscer entre eux et y persista jusqu'à l'apparition du propriétaire des lieux. Messire le Comte. L'air décontenancé par la présence de trois individus et d'un service à thé pour le moins original – quoi qu'il douta réellement que la surprise fut l'émotion dominante chez leur aîné.

De toute la troupe, Clemens se trouva être le premier à réagir. Ou à tenter de le faire, plus exactement, compte tenu de l'ampleur du problème qui s'annonçait. Ils avaient été bien trop optimistes en fonçant en toute hâte chez leur bienfaiteur... « Bonsoir à vous, messire. » Sans visualiser par avance le cœur même de leur initiative. « Sachant qu'un thé est une excellente occupation pendant que nous... Prendrons le temps de voir avec vous quelques sujets d'une importance certaine. » Improviser un thème suffisant à leur soudaine entrevue n'était guère une mince affaire ; surtout lorsqu'il devait s'établir avec indélicatesse et urgence.

Et les dieux savaient à quel point ils avaient présentement besoin d'un léger coup de main, pour trouver lesdits sujets.
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MessageSujet: Re: « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ».   « Il faut trois conditions pour faire le thé : le temps, les braises et les amis ». Empty

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