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 Le chant du Cygne.

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MessageSujet: Le chant du Cygne.   Le chant du Cygne. EmptyJeu 21 Avr 2016 - 14:55



« humilité n'est honte que pour celui qui humilie »
Edward Albee.


Les repas dans la Grande Salle étaient toujours aussi difficiles à supporter que contraignants. Être ainsi obligée de manger en compagnie de tous ces élèves bruyants et insipides ne convenait pas toujours à Hope, qui préférait de loin le calme et la quiétude. A plus forte raison parce que, à chaque fois qu'elle retournait dans la Grande Salle, elle repensait avec effroi au tragique banquet de Noël, et ce souvenir était bien trop douloureux pour ne pas en tenir compte. Toutefois, elle ne détestait pas les élèves de Poudlard, et elle n'était pas non plus devenue acariâtre. Mais elle devait bien reconnaître que les gamineries la rebutaient. D'ailleurs, non loin d'elle, deux petits première année se chamaillaient pour savoir qui aurait la plus grosse part de Cheesecake.

Fatiguée de devoir assister à ce genre de scènes, son air naturellement hautain et fier reprenant le dessus, elle retourna à sa lecture. Lire était pour elle comme un palliatif à son exaspération : elle prenait toujours un livre avec elle lorsqu'elle soupait dans la Grande Salle. Ainsi, si ses amies n'étaient pas près d'elle, elle pouvait se cultiver tout en oubliant totalement les personnes qui se trouvaient à côté. Et cette fois, elle était toute seule, alors que de jeunes élèves chahutaient tout autours d'elle. Hope attrapa alors son livre, posé sur la table tout près de son assiette. Histoires naturelles, de Jules Renard, publié en 1894. Portraits de la faune sauvage et domestique habillement dressés par l'auteur, ce furent le Coq, le Paon, et le Cygne, dont Hope lut les poèmes. Puis, enfin, la Poule.

Les élèves continuaient de s'agiter tout autour d'elle, et elle soupira une fois de plus, puis finalement, les yeux toujours rivés sur sa lecture, elle tendit la main pour attraper distraitement un verre de jus de pomme qu'elle prenait toujours après son repas. Cette fois, elle ne regarda rien. Elle ne prit pas soin de vérifier que son verre était véritablement le sien, ni de s'assurer que son jus de pomme était d'une couleur normale ; elle aurait dû. Elle commença à siroter son verre alors que les lignes défilaient sous ses yeux et, à la seconde gorgée, elle sentit sa gorge se resserrer brutalement. Elle toussota légèrement, puis tout revint à la normal. Elle pensa alors que, prise par sa lecture, elle avait avalé son jus de pomme de travers, mais il n'en était en fait rien, et elle le réaliserait bien vite. Tournant la page de son livre, elle commença à avoir une vive douleur à la tête. « Cela passera, ce ne doit pas être grand chose ». Mais cela ne passait pas. Au contraire, la douleur augmentait, jusqu'à ce que sa vue commence à se brouiller. Et de là, elle ne se souvint plus de rien.

* * *


Les élèves purent alors assister à un spectacle des plus troublants, une démonstration qu'ils n'auraient jamais cru possible, à plus forte raison de la part de la fière et orgueilleuse Hope Westminbrook.

Éblouie de lumière, elle fait quelques pas, indécise...


Posant son ouvrage sur la table, tout près de son verre de jus de pomme, elle se leva, le teint blême et le regard vide. Ses grands yeux clairs pourtant toujours si expressifs étaient ternes, comme si toute expression avait définitivement quitté son visage.  

... où, chaque matin, elle a coutume de s’ébattre.


Certains élèves qui la virent se lever si prestement pensèrent sans doute qu'elle allait quitter la Grande Salle, mais elle n'en fit toutefois rien. Posant doucement l'un de ses genoux sur la table, elle s'aida de ses mains pour se hisser dessus, à la surprise la plus totale de ses camarades Vert et Argent et, bientôt, à la stupeur de tous. La pauvre enfant ne réalisait même pas ce qu'elle faisait.

Les plumes gonflées... en équilibre sur le bord du plat...


A présent accroupie, elle se releva lentement, tout doucement, faisant des gestes calmes et mesurés. Son pied heurta quelque chose. Etait-ce un verre ? Peut-être bien, mais elle n'était pas assez consciente pour se rendre compte de quoi que ce soit. C'était e réalité contre son propre verre que le talon de sa chaussure avait cogné. Ainsi il s'était brisé sur la table en mille éclats, tout en renversant son contenu sur le livre encore ouvert de Hope, noircissant alors ses pages bien plus qu'il ne l'aurait dû, rendant alors la lecture de l'ouvrage impossible - ce n'était définitivement pas normal.

...elle pique, elle pique, infatigable.


Ses gestes étranges et incohérents, saccadés, firent d'abord croire qu'elle dansait, là, toute seule devant tout le monde. Elle faisait alors penser à une funambule, tenant ainsi, difficilement, en un équilibre précaire. Peut-être encore à une ballerine à la cheville fragile et au pas mal assuré. Personne n'osait parler, à ce moment là, aucun bruit ne se faisait entendre.

De temps en temps, elle s’arrête... elle écoute de l’une et de l’autre oreille.


Ses chaussures se posèrent sur les bouts de verre brisé, craquant un peu plus encore sous ses talons, alors que ses bras s'agitaient en des mouvements curieux. Et, au fur et à mesure que les secondes passaient, cela se fit plus clair ; elle semblait imiter les gallinacées.

Elle lève haut ses pattes raides... et les pose avec précaution, sans bruit.


Elle avait reproduit la dernière chose dont elle se souvenait, la dernière chose qu'elle avait lue.


* * *


Et soudain elle sembla y voir un peu plus clair. L'espace d'une seconde peut-être elle réussit à entendre le brouhaha de la grande salle, teinté tout autant de rires que d'exclamations paniquées. Mais Hope n'arrivait pas vraiment à comprendre ce qu'il se passait ; elle était comme déconnectée de la réalité. Prise d'importants vertiges, sa tête lui faisait si mal... C'était comme des coups, inlassables, portés sur ses tempes. Et la douleur redoublait à chacun des bruits trop forts ou trop aiguës qui se faisait entendre autours d'elle. Que s'était-il passé ? Là, debout sur la table de la Maison Serpentard, elle se tenait ainsi devant tout le monde, fragile et à présent immobile. La tête légèrement penchée en avant, son front plissé par la douleur, ses yeux clos, elle avait porté ses mains à son visage, essayant alors vainement de calmer la douleur.

Mais la douleur ne diminuait pas. Au contraire, elle redoublait d'autant plus, et Hope finit alors par ne plus la supporter. Elle avait si mal qu'il lui était impossible de penser à quoi que ce soit d'autre qu'à sa souffrance. « Que cela cesse », pensa-t-elle. Et elle tomba à genoux, devant tout Poudlard. Ses mains parvinrent de justesse à la retenir, ses paumes à présent appuyées contre le bois de la table. Assise sur les talons, le dos légèrement vouté, elle porta une nouvelle fois l'une de ses mains jusqu'à sa son visage, tentant une nouvelle fois de masser vainement son front pour que la douleur s'en aille. C'était peine perdue. Et sa vision ne revenait pas. « Que cela cesse... pitié, que cela cesse... », n'arrêtait-elle pas de supplier intérieurement. Elle ne parvenait même pas à s'apercevoir de toute l'agitation qu'il y avait à présent autours d'elle, alors que des perles roulaient le long de ses joues.





Dernière édition par Hope S. Westminbrook le Jeu 21 Avr 2016 - 23:14, édité 2 fois
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Charlie K. Grant
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MessageSujet: Re: Le chant du Cygne.   Le chant du Cygne. EmptyJeu 21 Avr 2016 - 19:37

Ce brouhaha incessant commençait sympathiquement à taper sur les nerfs de la douce & habituellement très calme Charlie, qui reposa ses couverts dans un bruit de métal assourdissant, dévisageant la moindre personne qui osait croiser son regard sévère. Elle passa ses mains sur ses tempes douloureuses, espérant pouvoir les apaiser un peu. Elle n'était pas trop d'humeur aujourd'hui.
Quand les Gryffondor apprendraient à fermer convenablement leur bouche, au lieu de déverser un flot de paroles continu & tout à fait insupportable & inutile, la Grande Salle récupérerait son calme d'antan. Regardez-le celui-là, il essayait de faire tenir un œuf sur son nez. Ouais, quand les poissons auront des jambes ma vieille.
Qu'ils prennent un peu exemple sur les Poufsouffle bon sang, eux remplissaient leur bouche, mangeaient tels des personnes obèses, et on ne les entendait quasiment pas. C'était un réel délice pour les tympans, d'ailleurs.

Mais le pire était tout de même cet énergumène, sale & puant l'arrogance, qui se tenait à ses côtés et qui l'emmerdait. « Sérieux Stanis, mange tes patates et ferme-la. Tu me gonfles. » La Serpentard lui adressa un large sourire, et un regard perçant qu'il connaissait si bien pour l'avoir aperçu si souvent. C'était le signal que la limite de la patience de la blonde était atteinte. Qu'il devrait vraiment se taire. Ou bien risquer sa vie en répondant de nouveau à Grant. Ce qu'il fit évidemment ; continuant à chanter cette putain de chanson. Le fameux "on chante pas à table, gros malpoli" n'avait évidemment pas fonctionné. Tant que son initiative pour embêter Chacha d'amour marchait, il continuerait. Charlie allait péter un câble. Elle respira longuement, comme pour retenir la colère qui montait en elle depuis plus d'une demi-heure.
Elle observa vaguement Westminbrook se lever, gardant toujours un œil sur la quatrième année. Elle l'avait promis après tout. Son entente particulière avec son frère ne l'empêchait en rien de la surveiller. Et de la protéger. Au contraire, peut-être que ce dernier verrait qu'elle n'était pas si horrible que ça.

Puis, lorsqu'il déposa une énième tapette derrière son crâne, l'explosion eut lieu ; elle attrapa furtivement ─ ou pas ─ sa fourchette, dans l'espoir de lui crever au moins un œil pour l'avoir importunée autant. Peine perdue ; Stanis avait comment dire, plus de force physique que Charlie, il avait prévu le coup. Le fis Karkaroff attrapa rapidement son bras, cette dernière forçant toujours autant pour manger son globe oculaire avec de la soupe.

Cependant, la foule semblait s'agiter du côté de la maison de Salazar ; certains se levaient pour mieux voir le spectacle, d'autres criaient ou rigolaient, semblant tous regarder un point précis.
Charlie dut abandonner sa fourchette, et voyant qu'elle n'était plus armée, Stanislas la lâcha aussi. La blonde se leva gracieusement ─ enfin, comme on pouvait se lever gracieusement d'un banc quoi ─ en lui tirant la langue au passage pour apercevoir une vue d'ensemble sur la scène qui se déroulait sous ses yeux. Hope. Une Hope pleurante, affaiblie, était à quatre pattes sur la table, devant tout le monde. Devant tout Poudlard. Qui ne se gênait pas pour mettre la honte à la Westminbrook ; aux Serpentards. Sûrement en réponse à l'affront mené contre les Poufsouffles quelques semaines auparavant. A cause de qui hein ? McWood, évidemment.

Charlie déglutit difficilement. Merde. Elle enjamba le banc pour se diriger en courant à hauteur de la cadette, montant sans aucune gêne à ses côtés sur la table, non sans poser ses genoux sur des morceaux de verre. Ça sentait la.. Pomme ?

Au centre même de l'attention, elle dévisagea toutes les personnes présentes, la moitié baissant le regard en croisant celui carrément furieux de la plus folle des serpents. « Je peux vous aider peut-être ? retourner à vos assiettes et étouffez-vous avec votre connerie, bande d'abrutis. » Elle ne pouvait pas en revanche se jeter et balancer des coups de poings au moindre élève qui oserait relever la tête, trop de témoins & de professeurs. Pourtant ce n'était pas l'envie qui manquait.

Tandis qu'un silence régna un court instant sur l'immense pièce, les discussions reprirent leur cours, Charlie se penchant doucement vers la plus jeune, caressant tendrement sa chevelure dans le seul but de l'apaiser. Elle semblait totalement tétanisée. « Hope, tu m'entends ? il faut qu'on bouge de là. » Chuchota-t-elle, mais la brune ne répondit pas. Grant se mordit la lèvre inférieure, entendant distinctement quelques sanglots étouffés. Rester accroupie sur une table n'était pas bon pour elle. La discrétion était cruciale pour Hope & Astoria ; il ne fallait pas qu'elles se fassent remarquer. Ni l'une ni l'autre.

La jeune femme scruta la Grande Salle, lorsqu'elle tomba nez à nez avec Alycia, qui les regardaient toutes les deux, inquiète. « Hey McWood, vient m'aider, s'il-te-plaît. Il faut la sortir d'ici. » Oui, elle avait demandé de l'aide à la fille qui était sensée être son ennemie sans qu'elle le sâche. Une Partisane du Seigneur des Ténèbres. Blablabla. Pourtant, Charlie était assez futée pour savoir qu'elle tenait sincèrement à Hope. Et qu'elle ne refuserait pas. De toutes façons, elle avait déjà assez honte à longueur de journée avec son ensorcelé.
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MessageSujet: Re: Le chant du Cygne.   Le chant du Cygne. EmptyLun 25 Avr 2016 - 19:00

Notes:

C’était un de ces repas bruyant et agité qui animait la grande salle. Attablé aux couverts de la maison Serpentard, Stanislas, au milieu des siens, avait écouté avec mésestime deux gamines de Gryffondor chantonner une vieille musique : le refrain dégoulinant d’absurdes niaiserie faisait grimacer Charlie, assise aux côté du slave. Remarquant cette moue dégoûtée, Stanislas entonna à son tour le refrain, le modelant de son accent de l’Est implacable et frottant son épaule contre celle de Grant, la poussant au passage.

Chaudron plein de passion par Célestina Moldubec:

Le regard plein de malice, il s’amusa sournoisement de l’agacement qui fronçait peu à peu le minois de sa Chacha d’amour. Un grand jeu que de la sortir de ses gonds. Mais ce n’était pas chose tout à fait terminée. La limite n’était plus loin, à en juger par ce massage des tempes que Charlie s’appliquait.

Sérieux Stanis, mange tes patates et ferme-la. Sourire colgate et regard menaçant. Tu me gonfles.

Vraiment ? J’avais pas remarqué.

Après un rictus désobligeant, Stanislas porta un morceau de pommes de terre à sa bouche en feintant l’obéissance. Pendant qu’il mastiquait le féculent, l’écho de sa voix fredonnait à nouveau la musique langoureuse, accompagnant son affront de quelques regards en coin.

Alors qu’il s’attendait à une nouvelle remarque, Charlie portait en réalité son attention sur miss Westminbrook. Suivant son regard, Stanislas observa avec désintérêt la brunette se lever de table. Comme un enfant en quête d’attention, le fils Karkaroff chercha un moyen de retrouver celle de sa meilleure amie. Et quoi de mieux que lui donner une légère tape à l’arrière du crâne, alors que la blondasse portait une fourchette plein de nourriture à ses lèvres.

Sa réaction fut sans appel ; raffermissant sa prise au manche du couvert, Charlie menaça de lui crever un œil en brandissant l’instrument vers le superbe visage de Karkaroff. Juste à temps, ce dernier attrapa fermement le bras de l’hystérique pour éviter de finir borgne – bien qu’avec un cache-œil, il fut certain d’être encore plus séduisant – si ce fut possible de l’être davantage.

Allons allons. Repose-ça, dit-il en lui confisquant la fourchette. Tu vas te faire mal.

Avant qu’elle ne lui rétorque quoique ce soit, les agitations de la table de Salazar Serpentard attirèrent l’attention des deux jeunes gens. Alarmé par l’attroupement d’élève, Stanislas libéra le bras de Charlie sous la surprise. Comme son amie quitta le banc – après un tirage de langue auquel il répondit en levant les yeux au ciel – Stanislas en fit de même afin de rejoindre la source de ce chahut ; entre rire et exclamations, les étudiants semblaient très intéressés par événement.

Et elle couru. Sa crinière blonde disparue entre les uniformes sombres qui s’agglutinaient. Autour de quoi ? C’est ce que Charlie venait d’apercevoir et sa réaction inquiétât Karkaroff. Il écarta brutalement quelques élèves par de brusques coups d’épaules et se fraya un chemin sans avoir à s’excuser. Le regard dur, Stan cherchait ce qui avait attisé tant de curiosité.

Ainsi, ses yeux froids se posèrent sur elle ; Hope. Recroquevillée sur la table, si fragile, à la manière d’un animal effarouchée qui se cache du danger, incapable de fuir. Les étudiants blessaient l’adolescente par des rires cruels que ne méritait pas une personne telle que Hope - douce Hope. Elle était désormais entourée par Charlie, qui l’avait rejoins sans bonnes manières et évinçait de sa fureur tout élève indiscrets. Ses intimidations avait permit d’éloigner les plus jeunes des impertinents ; ceux dont les gloussements surfaits attiraient la foule.

Sans plus tarder, Stanislas se rallia à la cause de Westminbrook et vint assister Charlie. Ce qu’il savait de sûr, c’est que Hope était très appréciée, entourée et mise à l’abri sous l’aile de nombreux des amis de Karkaroff. Sans être distinctement affilié à la demoiselle, il lui parut évident que lui venir en aide était inévitable : au vu du visage grave de Charlie qui tentait de la calmer, et des sanglots douloureux qui remuaient le corps de la plus jeune. S’il n’était pas un vaillant Gryffondor, Karkaroff était doté de la loyauté que se vouent les Serpentards entre eux.

Pendant que Charlie demandait de l’aide à Alycia dont la mine était en proie à l’inquiétude, Stan mit un pied sur le banc pour se tenir à hauteur des adolescentes perchées sur la table.

Il faut la faire sortir d’ici – maintenant. Pas le temps d’attendre que McWood retrousse ses jupons, avait-il sifflé à l’adresse de ses deux consœurs. Je vais la faire descendre.

Débarrassant d’un geste leste les débris de verres qui jonchaient la tablée, Stan se pencha davantage jusqu’à que ses bras puissent enlacer les épaules de Hope. L’attirant doucement contre lui pour l’aider à descendre. Néanmoins, elle ne semblait pas être consciente des efforts de ses camarades et restait immobile, le chagrin dévalant ses joues rougies en des sillons d’eau salée. Le brun hésita à la tirer de force, mais se résolut à ne pas la rudoyer.

Aide-moi Cha – parle-lui, j’en sais rien.

Toujours en la saisissant avec la délicatesse qu’oblige une jeune fille de sa stature, Stanislas maintenu Hope jusqu’à la faire quitter son nichoir. D’un coup d’œil, il vérifia son état qui ne voulait pas s’améliorer : il la soutint debout, au creux de son bras en la tenant par les épaules.  Stan échangea ensuite un regard avec Charlie et Alycia, interrogeant le fond de leurs yeux ; qu’arrivait-il à Westminbrook ? Avait-elle des problèmes en ce moment ? Ou était-elle victime de mauvaises intentions ? Que s’était-il passé pendant le repas qui leur avait échappé ?

Il vaudrait mieux que vous l’emmeniez avec vous. A l’infirmerie – ou aux dortoirs. Avant que son état n’empire.

D’un signe de tête entendu, il demanda aux filles de prendre sa place afin d’aider Hope à quitter la grande salle. Jetant un regard aux autres élèves, Stanislas tentait de déterminer si un d’eux était à l’origine de ses pleurs. De cette perfidie.

Vous la connaissez mieux que moi : je vous laisse faire.
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MessageSujet: Re: Le chant du Cygne.   Le chant du Cygne. EmptyLun 25 Avr 2016 - 19:42

Je m'étais rendue à la Grande Salle dans l'espoir d'avoir envie de manger, mais comme tous les jours, les odeurs des plats me donnaient la nausée. J'étais fatiguée de les voir se battre pour une pomme de terre ou deux, alors que ma part gisait encore entre eux, je m'étais assise loin de tout le monde. Les coudes sur la table, l'assiette vide. Je portais mon regard sur le lointain, cherchant des yeux Aaron. Il avait de l'appétit, lui, il mangerait pour nous deux, pas besoin que je me nourrisse dans ce cas. Je sais que ça inquiétait, à sa manière certes, Blaise que je ne mange pas. Mais, je ne vais me forcer à manger quelque chose qui ressortira surement aussitôt : Méfiez vous de votre nourriture. ... Que puis-je faire de plus ? A part imiter Gandhi, dans une grève de la faim qui n'apporte à personne sauf ceux qui veulent me voir morte.
Je me force à manger le pain que n'a pas fini Gabrielle, et bois dans son verre d'eau avec de le reposer devant elle. Ce dernier se remplit à nouveau et je finis par me laisser entraîner dans des rêves. Depuis plusieurs semaines, Gabrielle avait pris l'habitude me voir utiliser sa nourriture et son eau pour me sustenter, en dépit de ne rien toucher à mes affaires. Si au début, elle le prenait mal, elle avait vite fini par capituler quand je lui avais expliqué. Elle m'avait proposé de me donner ses assiettes mais je refusais toujours.

Un peu plus loin, Charlie et Stanislas se disputaient. Deux personnes qu'ils m'étaient difficile de cerner et de comprendre surtout. Je les regarde se chamailler avant de reporter mon attention sur Aaron. Puis finalement, j'ai voulu me lever, retourner dans la salle commune, m'asseoir sur mon fauteuil près du feu, lire et manger mes bonbons. Croiser Blaise, lui sourire. Attendre que Gabrielle termine de manger pour lui poser des questions sur ce que je lisais. Néanmoins, j'aurais pu faire tout cela si Hope n'avait pas commencé à se lever. Moi-même debout, je la regarde la bouche entrouverte faire ce qui me semblait impossible.
Je ne sais pas ce que je dois faire, mais quand Hope arrête son spectacle, le ricanement que j'entends me soulève l'estomac alors que Charlie les rabroue d'une pique qui ne les convainc pas.
Je regarde Charlie qui m'appelle en haussant un sourcil, comme si j'avais besoin de recevoir des ordres. Quand Stanislas, le chevalier servant à la grande gueule, prend les devants, je porte mon regard sévère sur chaque visage. Personne, personne ne semble coupable... Je lis de la pitié, de l'amusement, de l'incompréhension... Aucune fierté cependant dans un seul regard.

Je me décide à les rejoindre quand Hope pose enfin le pied au sol. Et je ne leur dis pas un mot, quand je passe devant la scène, des éclats de verre parsemaient la table dans une odeur de jus de pomme. Jus de fruit préféré de Hope. J'ai laissé quelqu'un lui faire du mal... Je sens une douleur affreuse au creux de ma poitrine alors que le serment me rappelle mes devoirs. Je grimace avant de m'effondrer, haletante, sur la table. Je sens le jus de pomme ayant pris une couleur rouge sur la table.
« Personne n'a saigné ? » Je m'approche des genoux de Charlie, l'entaille n'est pas assez profonde pour que le jus se soit coloré de rouge. « Ce n'est qu'une supposition, mais ce n'est pas de son propre chef qu'elle a fait ça. Pas besoin d'être un génie pour le deviner. Mais c'est du poison et non une potion pour une blague. C'est dans une mauvaise intention qu'on le lui a fait prendre ce verre. »
Tout en me tenant fermement la poitrine qui rayonne d'une douleur affreuse, j'attrape le bras de Hope et je lui chuchote : « Je trouverai qui a fait ça, Hope. Je le tuerai, je te le jure. »
Je lève les yeux vers Stan et Charlie. « Allons-y ! Je m'occuperai de celui qui a fait ça, j'ai pas mangé depuis longtemps. »
Je l'avais dit assez fort pour que ma menace ne soit pas prise à la légère. Je laisserai personne faire du mal à Hope, je n'ai pas le droit.

Hors de la Grande Salle, je marche en silence vers l'infirmerie puis je fronce les sourcils, plissant le nez.  Je ne suis pas à l'aise avec ce que je compte dire, mais pour elle, je le ferai : « Merci d'avoir pris les devants, Grant. » Arrivée à un virage, je tiens fermement Hope par la taille. « Celui qui a fait ça n'imagine pas dans quoi il vient de se lancer. »
Je siffle, je suis en colère. Ayant tellement peur de manger ma nourriture, je n'ai pas été vérifié celle de Hope... Ca aurait du être dans son assiette que je piochais. Ainsi j'aurais fait cela à sa place. Quelle bêtise, heureusement que j'ai été punie par le serment fait à Gabrielle. Je m'en veux mais je réparerai mon manque d'attention.
« Je te vengerai, dis-je tout bas. »
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