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| La curiosité est un vilain défaut | Libre | |
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| Sujet: La curiosité est un vilain défaut | Libre Mer 9 Mar 2016 - 18:52 | |
| 12 avril 1997. 11h10. Il respira pour la énième fois l'air frais & printanier qui s'offrait à lui. Pensif ; terminées les averses perpétuelles, et le froid glacial de l'hiver. Aaron pourrait enfin reprendre les courses où il voulait, et surtout quand il voulait ─ car rentrer épuisé, et dégoulinant d'eau n'était vraiment pas supportable pour le Poufsouffle. Il avait vraiment besoin de soleil ; presque comme un manque. Un besoin vital. Donc, quand les premiers rayons montrèrent le bout de leur nez, il fut tout à coup immergé d'un joie intense.
Aussi ; Molly n'aura plus aucune excuse pour ne plus l'accompagner s'exercer. Le beau temps était de retour, et il n'était certainement pas près de repartir de si tôt.
Alors en ce début de journée du mois d'avril, le jaune & noir décida d'aller faire un saut près de la forêt interdite. Même si la peur & la crainte qu'il ressentait toujours suite à cet épisode plus que marquant en compagnie du Gryffondor, Cyril, en pleine nuit au beau milieu des immenses conifères. Aaron ne s'en était pas remis ; il ne s'en remettrait jamais. Cette nuit fut comme un traumatisme, et il n'était pas aussi courageux que les rouges & or. Non, lui n'était simplement qu'un gentil & compatissant Poufsouffle, ce genre d'épreuve était difficile à endurer. A surmonter. bien qu'il n'en parlait jamais, il en avait une peur bleue désormais.
Courant à vive allure, la musique sur les oreilles, il se laissa finalement aller ; sprintant comme il ne l'avait plus fait depuis un certain temps (fuir Rusard ne rentrait pas dans l'équation). Pourtant ; une ombre un peu plus loin attira son attention. Fronçant les sourcils, se concentrant pour pouvoir mieux voir, en vain. Il s'apprêtait à aller jeter un coup d’œil, s'approchant dangereusement de l'endroit tant redouté. Mais il s'arrêta net. Curieux qu'il était, il voulait vraiment aller voir, mais la raison le rappela rapidement à l'ordre ; il fallait pénétrer à l'intérieur de la forêt. Non, tu fais demi-tour, et tu t'éloignes de ces arbres. Maintenant. Il hésita, inspirant & expirant encore tout essoufflé. Il se détesta un court instant, et regarda aux alentours ─ car la forêt, bien que facile d'accès était toujours interdite aux élèves. Autant ne pas donner une bonne raison à Rusard de le coller, exact ? Car ; la curiosité avait évidemment prit le dessus sur la raison. Naturellement, Aaron s'insulta mentalement d'être aussi têtu.
Reprenant rapidement sa course ─ il ne voulait pas s'attarder trop longtemps. Pourtant, il eut un haut le cœur à la vue de cet acte atroce qui s'offrait à lui. Des animaux. Un tas d'animaux morts, de tortures, déposés contre l'un des arbres. Aaron mit sa main devant sa bouche & son nez, l'odeur était épouvantable. Il était à la limite de trembler, tant cette vision était affreuse. L'organe sous ses côtes battait à une allure fulgurante ; il ne devrait pas être là. Décidant de ne parler de sa découverte à personne, et de repartir immédiatement, un bruit retentit derrière lui. Le blond n'osait même pas lever le moindre petit doigt.
Merde. Ho, merde. |
| | | | Tell me who you are... Date d'inscription : 24/02/2016 Parchemins : 410 Points d'activité : 39 Avatar : Joséphine Japy Crédits : Pinterest Multicomptes : Reginald Rosebury Image : Préfète de l honorable Maison d Helga Poufsouffle Âge : 16 ans Année : 6ème Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 37 - 47 - 57 | Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Dim 3 Avr 2016 - 18:34 | |
| La matinée était belle en ce jour de printemps. La météo clémente avait permis aux plantes de germer et le parc était coloré par des fleurs diverses. Il était impossible, pour Elo de rester dans le château, dans ces conditions. Elle était réveillée depuis un moment. Comme trop souvent, sa nuit avait été courte et elle s'était réveillée avant l'aube. Après avoir trainé au lit, en lisant un livre d'histoire moldu, elle se leva. Depuis la salle commune, elle vit le soleil monter et lentement éclairer le parc et les alentours du château. Une légère brume de printemps stagnait au-dessus du lac. Elle eut envie de sortir avant le petit déjeuner. Elle alla donc récupérer son manteau, il faisait quand même froid le matin, glissa sa baguette dans son étui, à sa ceinture et mit Roquefort dans une de ses poches. Elle se dirigea ensuite vers les portes du château. Dans les couloirs, les tableaux étaient encore ensommeillés et elle entendit même une armure ronfler.
En souriant, elle franchit les portes et laissa le soleil réchauffer ses joues. Autour d'elle, le parc offrait à qui voulait les cueillir, des centaines de fleurs printanières. Crocus, jonquilles, primevères ou anémones s'ouvraient, entre les gouttes de rosée. Elo descendit lentement dans le parc, d'un pas joyeux. Elle se pencha pour ramasser ses premières fleurs. Elle se laissait emporter par les couleurs et les formes, dansant d'une jonquille à un crocus. Alors que son bouquet devenait difficile à porter, elle s'aperçut que ses entrechats l'avaient amenée à la lisière de la Forêt Interdite. Elle eut un frisson, en se demandant ce qu'il pouvait bien y avoir, dans les profondeurs du bois sombre. Elle ne s'y était jamais aventurée. Et oui... Certains élèves respectaient les consignes et ne se rendaient pas dans les endroits interdits. Elo allait faire demi-tour, lorsqu'elle aperçut une forme humaine, un peu plus loin. Elle crut reconnaître la silhouette et la tenue. Mais que faisait Aaron là-bas ? La curiosité était forte, maintenant. Elle haussa les épaules et se dit que quelques mètres dans la forêt, ça ne pouvait pas être si dangereux et interdit que cela. Et sinon, elle pouvait faire valoir ses droits de préfet et expliquer sa présence.
Elle s'aventura donc entre les troncs, pour approcher du Poufsouffle. Il ne semblait pas l'avoir remarquée. Au contraire, il avait le regard fixé sur un arbre, parmi tant d'autres. De plus en plus curieuse, Elo avançait lentement. Ses pas étaient légers et elle ne faisait presque pas de bruit. Instinctivement, elle avait fait glisser sa main jusqu'à sa baguette et commençait déjà à la sortir. Quelque chose clochait. la préfète mit un moment à savoir de quoi il s'agissait. Jusqu'à ce qu'elle se concentra sur autre chose que sa vue et son ouïe. Il y avait une odeur étrange, qui lui rappelait les filets de son père. Une odeur de sang et de mort. Dans sa poche, elle entendait Roquefort couiner. Lui non plus n'aimait pas ce qui était en train de se passer. Elle serra fort son bouquet contre elle, comme s'il pouvait la protéger de quoi que ce soit. Foutue forêt. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû venir ici. Elle s'effraya toute seule, lorsqu'elle marcha sur une branche, qui craqua sous son poids. Devant elle, Aaron se tendit mais ne se retourna pas. AH! Merde, Aaron, qu'est ce qui se passe ici ? Elle hésitait à approcher, mais fit quelques pas de trop. Maintenant, elle voyait ce qui obnubilait son camarade de classe. Un mélange de carcasses et de squelettes d'animaux. Les fleurs tombèrent de ses bras, faisant un écho étrange et joyeux à l'horreur proche. Elle s'approcha d'Aaron et se serra contre lui, la baguette tendue vers le charnier animal. As-tu la moindre idée de ce que c'est que ce bordel ? Elle hésitait entre inspecter les lieux et retourner rapidement au château, à l'abri de ses murs. Malheureusement, elle n'était pas certaine, que ses jambes la porteraient jusque là. Tu crois que les Mangemorts font ce genre de trucs? |
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| Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Dim 10 Avr 2016 - 15:31 | |
| Pour garder sa découverte secrète, c'était raté. Après le simple bruit émanant dans son dos, une voix, douce mais assurée retentit. McPhee. Il se retourna vivement, étonné de la voir ici toute seule, et vit son splendide bouquet de fleurs s'effondrer en même temps que son regard contagieusement enthousiaste ; les cadavres d'animaux n'étaient pas quelque chose que tout le monde appréciait voir, hélas. Et ce sentiment de dégoût était aussi présent chez Aaron évidemment, alors il fit machinalement un pas en arrière, l'odeur devenant réellement insupportable.
Il accueillit sans broncher l'étreinte de celle qui l'avait longtemps cru sous Impérium, et qui avait lancé par la même occasion un tas de rumeurs toutes aussi indésirables les unes que les autres. Mais l'heure n'était peut-être pas aux explications ; il s'agissait plutôt de découvrir quel personnage ignoble avait pu exécuter de telles choses sur des animaux aussi innocents. Aussi purs. des rats, des crapauds, quelques volatiles ; tous morts, sûrement dans d'affreuses souffrances. Aaron ne se retenait que de justesse, mettant malgré lui une main devant sa bouche, les différentes hypothèses torturant plus que de raison son estomac. Il dut détourner le regard, penchant ce-dernier sur la si différente Eleonora ; elle semblait totalement incapable de faire le moindre geste, tandis que le maigre corps du Poufsouffle était un rempart qu'elle ne négligeait pas.
« J─J'en sais rien du tout. Je suis tombée dessus totalement par hasard, E─ » Sa question le bloqua subitement. Quel intérêt auraient des Mangemorts à venir tuer des bêtes aux abords du château si protégé par son directeur & ses professeurs ? Aaron ne comprenait pas le cheminement de la sorcière, décidément plus curieuse que lui. « Pardon ? » En réalité il avait parfaitement compris l'intervention de la brune, il l'interpellait davantage pour avoir des explications, pour être arrivée à une telle conclusion.
Mais quelque chose le gênait ─ si on omettait la vision machiavélique qu'offrait ces bestioles et l'odeur environnante qui commençait sérieusement à lui monter les larmes aux yeux ; S'en devenait franchement insoutenable. Posant ses yeux un court instant sur le bouquet de fleurs qui, connaissant un minimum la jeune femme, devait parfaitement formé des fleurs de toutes les couleurs reposant désormais sur le sol. Ils ne devraient pas se trouver là, tous les deux. Si le tortionnaire du tas de cadavres revenait à cet instant précis, il ne donnait pas cher de leur peau. Qui sait ce qu'il ─ ou elle, d'ailleurs, même si un tel acte chez une femme relevait de la monstruosité. La personne qui avait fait ça n'avait réellement pas toute sa tête, et Aaron n'aimait vraiment pas rester là, à attendre patiemment qu'on vienne les cueillir.
« Je te propose qu'on s'éloigne un peu. Je n'aime vraiment pas ça. Je ne pense pas être stupide au point de penser qu'on ne risque aucun danger en ne bougeant pas. Et toi non plus. » Il n'attendit pas vraiment la réponse de sa camarade, qu'il ne considérait sûrement pas comme une amie, que ses jambes bougèrent rapidement d'elles même. Tandis qu'ils commençaient déjà à s'éloigner la forêt interdite, il s'arrêta alors à plusieurs mètres du tronc d'arbre où jonchaient les squelettes.
« Tu penses vraiment que c'est l'oeuvre d'une personne ? Je veux dire, ça pourrait très bien être une bête, on ne sait pas encore tout ce que renferme la forêt. » Même lui n'y croyait pas vraiment, quel animal, aussi fou soit-il, irait réunir tous les résultats de ses chasses personnelles au même endroit ? Pourtant, il se rappela un court instant de la bestiole ─ ou des, techniquement il ne savait toujours pas ─ qui les avait poursuivi toute une nuit, Cyril et lui. |
| | | | Tell me who you are... Date d'inscription : 24/02/2016 Parchemins : 410 Points d'activité : 39 Avatar : Joséphine Japy Crédits : Pinterest Multicomptes : Reginald Rosebury Image : Préfète de l honorable Maison d Helga Poufsouffle Âge : 16 ans Année : 6ème Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 37 - 47 - 57 | Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Dim 10 Avr 2016 - 18:58 | |
| Lentement, Aaron emmenait Eleonora avec lui, en direction de la lisière de la forêt. Si la préfète se posait beaucoup de questions sur ce qu’elle venait de voir, elle n’était pas encore capable de faire autre chose, que de suivre son camarade de Poufsouffle. Ils s’éloignèrent ainsi, de plusieurs mètres, puis Aaron s’arrêta et reprit la parole. Tu penses vraiment que c'est l'oeuvre d'une personne ? Je veux dire, ça pourrait très bien être une bête, on ne sait pas encore tout ce que renferme la forêt. Les mots avaient tiré la préfète de sa torpeur passagère. Aaron ne semblait pas convaincu lui même. Elo prit cependant du temps pour réfléchir à la question du Poufsouffle. Elle n’y connaissait pas grand chose aux animaux et encore moins aux créatures magiques. Cependant, elle n’imaginait pas, qu’une bête sauvage puisse faire ce genre de choses et encore moins aussi près de la lisière de la Forêt Interdite. Je ne sais pas ce que je préfèrerais. Qu’un humain fasse ce genre de choses est inquiétant. Il ne peut venir que du Château. S’il s’agissait d’un animal, on pourrait espérer qu’il ne s’attaque qu’à des petites proies. Tu crois qu’on devrait en parler à quelqu’un, à l’école ? A Hagrid, peut être ? Elo avait toujours été impressionnée par le demi-géant et sa dernière rencontre avec lui, dans la Grande Salle, n’avait pas arrangé les choses. Elle n’allait pas au cours de SACM et ne voyait le Garde-Chasse, que de loin, lorsqu’elle était dans le parc ou qu’elle mangeait. Tu le connais, toi ? Tu crois qu’il prendrait les choses comment, s’il apprenait où nous nous trouvions ? Elle n’était pas trop inquiète. Ils n’étaient pas allé profondément dans la forêt et avaient des arguments, pour expliquer leur venue. Et ils n’avaient pas particulièrement joué aux héros. Alors qu’elle parlait, Roquefort sortit de sa poche et descendit en courant le long de son jeans. Il s’éloigna à travers les herbes hautes et disparut à la vue d’Eleonora. Roquefort ! Reviens tout de suite, tu ne risques rien avec nous ! Elle avait prononcé ces mots sans y croire vraiment, mais ils la rassuraient. La souris ne revint cependant pas…
Lentement, une angoisse montait dans la poitrine d’Elo. Elle pensait à la personne qui avait fait cela. Il s’agissait fatalement de quelqu’un qu’elle croisait dans les couloirs du château. Elle n’imaginait pas, qu‘un Poufsouffle puisse être responsable. Mais elle ne restait pas enfermée dans la salle commune et croisait chaque jour, presque toute la population de Poudlard, sans compter les rondes qu’elle faisait le soir. Et ce qu’elle avait aperçu dans le bois était récent. Cela ne pouvait pas dater de l’époque du Sacrifié. Au minimum, elle devrait en parler à la prochaine réunion de préfets. Il faudrait les mettre au courant. Et les préfets-en-chef prendraient les décisions, qui s’imposeraient.
Aide-moi, il faut que l’on trouve des indices. Elle regardait partout autour d’elle. Y avait-il des traces qui menaient vers le charnier ? Elle lança un Magicae revelio. Il n’y avait plus trace de magie dans le coin. Heureusement ? Elle se pencha ensuite, pour chercher toutes les informations concernant la présence de qui que ce soit. Elle ne surveillait plus vraiment d’Aaron, qui était occupé plus loin. Avait-elle raison ? Il était peut être le coupable. Après tout, elle l’avait trouvé ici, seul. Elle essayait de se souvenir dans le détail de son comportement. Avait-il eu une attitude particulière ? Intrigante ? Non, probablement pas. Roquefort était toujours caché. Elo n’aimait pas ça. C’était des rongeurs qui avaient été martyrisés. Après quelques minutes, elle retendit sa baguette. Accio cadavre. L’un des petits corps vint vers elle. Elo sortit un mouchoir et l’emballa dedans, avant de le poser à ses pieds. Elle partit ensuite à la recherche de sa propre souris, pour la remettre dans sa poche. Elle vit le regard interrogateur d’Aaron. Si nous demandons de l’aide, il nous faut des preuves. Et merde, où se cache ma souris ? |
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| Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Jeu 21 Avr 2016 - 15:47 | |
| Sa question était totalement stupide ; quel type d'animal pourrait déposer le résultat de toutes ses chasses regroupées au même endroit ? Un animal qui n'était pas très bien dans sa tête, certainement. Mais il avait vraiment du mal à admettre que c'était l'oeuvre d'un humain. Aaron observa vaguement la Préfète réfléchir, beaucoup trop occupé à surveiller la lisière, de peur que quelqu'un ressorte de la forêt avec une batte de baseball, prêt à les tabasser à mort tous les deux, coupables d'avoir découvert son secret. Il se faisait des films, ouais. Pourtant il commençait à peine à flipper suite à sa propre pensée que sa camarade répondait à son hypothèse. Qui lui fit d'ailleurs froid dans le dos. Le simple fait de penser que l'une des personne du château aurait pu faire une telle abomination, ce n'était tout bonnement pas possible. Irréel. Et si c'était.. ? Aaron passa ses mains sur son visage frais, totalement pétrifié par l'horreur de cette vision qui s'immisçait dans son esprit.
« Tu crois que l'un d'entre nous serait capable de faire ce genre de chose ? Je veux dire.. Un élève ? » Aaron la regarda avec un air presque suppliant, espérant qu'elle ne pensait pas la même chose que lui. Ce n'était pas l'oeuvre de quelqu'un sain d'esprit, dans tous les cas. « Hagrid ? La dernière fois que je l'ai vu en dehors des cours de Soins aux Créatures Magiques c'était en pleine nuit, en plein milieu de la forêt interdite, perché dans un arbre. Si je lui dis que j'y suis retourné, il ne sera certainement pas aussi clément que la dernière fois. Puis, tu voudrais dire quoi ? Qu'on est tombé dessus par hasard ? Déjà, on avait rien à faire là-bas & même toi tu dois avouer que si un élève, Poufsouffle ou pas, venait te dire la même chose, tu trouverais ça vachement louche. Et devines qui seraient les premiers soupçonnés ? Nous, évidemment. » annonça-t-il, absolument pas enthousiaste à l'idée de partager leur trouvaille avec leur enseignant. Quel qu'il soit.
Certes, ils ne s'étaient pas enfoncés très profondément, restant presque dans la lisière en vérité ; seulement, c'était suffisant pour Hagrid. Et il l'avait prévenu que la prochaine fois, qu'importe la situation dans laquelle il se trouvait, le géant n'interviendrait pas. Pire ; il ferait en sortes qu'il n'y remette jamais les pieds, en le laissant profiter d'une expérience bien assez traumatisante. Enfin, encore plus que la dernière fois. Et s'il en ressortait vivant.
Il vit le rat sortir de la poche de McPhee, s'éloignant rapidement tandis que Aaron se retenait pour ne pas rire. Roquefort, ce n'était pas le nom d'un fromage moldu ? Un sourire malicieux sur les lèvres, il exécuta l'idée de la Préfète, sans broncher. Des indices.. La bonne blague ! Celui qui avait tué tous ces animaux devait sûrement avoir laissé quelque part un arbre avec son nom gravé dessus en capitales. Vue le nombre de cadavres, il faisait ça depuis un bon moment, donc c'était un tueur organisé, sans nul doute. Pas de traces de magie, à en voir la non réaction du sortilège de sa camarade. Le jeune homme se retourna un instant ; elle le dévisageait. Elle n'émettait tout de même pas l'hypothèse que ce soit lui le coupable ? Franchement, il était à peine capable de mettre de l'ordre dans son coin de chambre ; il se serait fait prendre depuis longtemps. Et ce n'était définitivement pas son style ou son caractère de torturer de pauvres animaux sans défense.
Le Poufsouffle s'étonna de la voir prendre un cadavre dans ses mains, bien que ces derniers étaient séparés par un fin mouchoir ─ ça empestait la mort à dix kilomètres. Si bien que les yeux de Aaron commencèrent à piquer, tant c'était insoutenable. Ha oui, des preuves. « J'y aurai pas pensé tout seul. »
A peine eut-il prononcé ces mots qu'il aperçut rapidement le rongeur au nom de fromage disparaître entre les arbres de la forêt, à vive allure, relevant un peu de poussière derrière son passage. La Forêt Interdite. Il déglutit. Ho non. Non, non, non, non. « Heu, El'.. Je crois que Roquefort nous a faussé compagnie. » Il partit vite en direction des conifères, s'arrêtant avant l'entrée du bois, suivit par Eleo qui semblait assez affolée. « Putain.. On fait quoi ? » Quelle que soit la réponse de la jeune fille, il était catégorique ; il ne rentrerait pas de nouveau là-dedans. |
| | | | Tell me who you are... Date d'inscription : 24/02/2016 Parchemins : 410 Points d'activité : 39 Avatar : Joséphine Japy Crédits : Pinterest Multicomptes : Reginald Rosebury Image : Préfète de l honorable Maison d Helga Poufsouffle Âge : 16 ans Année : 6ème Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 37 - 47 - 57 | Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Ven 22 Avr 2016 - 10:06 | |
| Lorsqu’Aaron expliqua sa dernière rencontre avec Hagrid dans la Forêt Interdite, Elo ne put retenir des signes d’agacement. Elle secoua la tête et soupira longuement. Aaron… Mais qu’est ce que vous avez tous, à vouloir vous balader dans cette forêt ? Il y a assez d’endroits à fréquenter pendant les vacances et d’activités à Poudlard, pour ne pas désobéir aux prof’. Par contre, elle avait aussi bien compris que son camarade n’irait pas voir Hagrid. Elle allait devoir le faire elle même. Tant pis pour les conséquences. Et elle inverserait peut être la situation. Elle dirait qu’Aaron était venu la rejoindre, plutôt que l’inverse. OK, j'irai voir moi-même quelqu’un pour nous renseigner et nous aider.
[…]
Alors qu’elle cherchait sa souris, elle fut surprise par le ton de son camarade, avant de saisir ses propos. Il avait peur. Véritablement. Elle redressa d’instinct la tête et sa baguette et vit juste la queue de Roquefort disparaître entre deux racines. Elle partit au pas de course, derrière son animal, mais s’arrêta brutalement. Elle n’entendait pas les pas d’Aaron derrière elle. Elle se retourna, pour le voir, presque livide, à l’orée du bois sombre. L’attitude de celui-ci ébrécha le courage de la préfète. Lui, il connaissait cette forêt. Mais elle n’allait pas abandonner sa souris au danger qui rodait ici, quel qu’il soit. Reste là, Ron. Si je ne suis pas revenu dans 10 minutes, va chercher du secours, s’il te plait. Mais je ne vais pas loin, je ne peux juste pas abandonner Roquefort au monstre, qui a fait ça à ses congénères. Son discours servait aussi à lui donner du courage. Elle n’était pas certaine d’en avoir suffisamment pour aller seule, sous les frondaisons obscures. Mais parfois, il n’y avait pas d’alternative. Elle fit un signe de la main à Aaron et repartit dans la direction suivie par Roquefort. Elle l’appelait régulièrement et un Lumos lancé un peu plus tôt, lui permettait d’explorer les ombres de la forêt. A un moment, elle vit une forme bouger et lança un Jambencoton, mais manqua sa cible. Elle voulait empêcher l’animal de s’enfoncer trop loin sous les frondaisons, mais pas le blesser. Elle courut donc à la suite du rongeur apeuré. Pourvu qu’il ne se glisse pas dans une zone trop étroite. Moins attentive à ses pas, en courant, Elo se griffait les mollets, contre des ronces et des devait mettre une main devant son visage, pour éloigner les branches basses de son visage. Elle gagnait du terrain sur sa « proie », malgré les obstacles. Lorsqu’elle se sentit assez proche, elle s’arrêta et prit le temps de viser, avant de lancer un nouveau sort. Cette fois, son Locomotor mortis frappa la souris, dont la course fut brutalement arrêtée. Elle trébucha et roula dans les aiguilles d’épicéa. Désolée, mon beau, mais tu ne m’avais pas laissé le choix. Il fallait que je t’arrête rapidement. Elle se pencha pour ramasser Roquefort, le caressant et enlevant les débris de plante, coincés entre ses poils. Elle lui fit un bisou sur le museau, lui gratouilla le menton, puis le fourra dans sa poche gauche, loin du cadavre embaumé dans un mouchoir, puis elle se retourna pour retourner vers le château.
Et elle rata quelques battements cardiaques. Autour d’elle, la pessière sombre. Les troncs serrés des épicéas cachaient la lumière, à la Poufsouffle. Et surtout, ils se ressemblaient tous. Et dans les aiguilles, pas moyen de retrouver les traces de son passage. Pas un point de lumière pour repérer la lisière… *Ne panique pas. Tu t’es déjà perdue, quand tu étais petite et tu t’en es sortie. Aujourd’hui, tu es une adolescente douée, tu vas passer tes BUSEs et tu es pleine de ressources.* Elle inspira trois fois, longuement, avec le ventre, pour se calmer et prendre le temps d’analyser la situation. Elle lança un sortilège de Pointe au Nord, avant de remarquer, qu’elle n’avait aucune idée de la géographie locale et de la direction du château. Elle pensait bien qu’il se trouvait dans une certaine direction, mais bon… Elle eut alors une autre idée. Elle pointa sa baguette vers sa gorge. Sonorus. AARON, TU PEUX LANCER UN SONORUS ET ME DIRE OÙ EST LA LISIÈRE, JE SUIS UN PEU PERDUE. Elle espérait qu’ils pourraient s’entendre et quelle retrouverait seule son chemin, pas la peine de prévenir le garde-chasse… Elle attendit d’avoir une réponse de son camarade de Poufsouffle. Les secondes d’attente étaient angoissantes. Surtout qu’Aaron était près du charnier. Au moins, elle avait récupéré Roquefort.
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| Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Sam 23 Avr 2016 - 19:47 | |
| Il ignora sa remarque sur le fait inadmissible de se balader dans cette forêt, Aaron savait pertinemment qu'il avait fait le bon choix ─ même s'il avait de telles pensée grâce à la chance inavouée qu'ils avaient eu cette nuit-là avec Cyril, dans l'obscurité la plus totale, et, quelque peu effrayante en soit, de s'en sortir indemne. Personne n'aurait pu résister à une telle fragilité ; sa crinière légère flottant au gré du vent & l'ombre de sa robe blanche dansante sur l'herbe verte de la lisière, telle un fantôme qu'on ne pouvait apercevoir que s'il décidait de se montrer. Une véritable licorne. Le blond sourit à ce doux souvenir, conscient du phénomène dont il avait été témoin pendant quelques minutes. Car ; rares étaient les individus à posséder la chance d'avoir pu poser leurs yeux sur une telle figure de pureté ; ce n'était pas comme dans les ouvrages que transmettait à l'occasion le géant ; c'était une expérience unique. Semblable à un miracle qui ne se produisait qu'une seule & unique fois dans une vie.
Presque la ─ les ? ─ mystérieuse bête qui les avait poursuivis sortit de son esprit un court instant. Lui rappelant que la forêt regorgeait de choses toutes aussi étranges & dangereuses, que splendides. Lui faisant oublier qu'il en avait une peur bleue lorsque la Préfète lui dit de rester ici, ayant sûrement croisé son regard vide ; apeuré. A en voir sa tête, McPhee dut deviner qu'il n'était pas très enthousiaste à l'idée de se balader de nouveau dans ce labyrinthe. Parce que ; pendant un moment on pouvait tenter d'espérer, de croire à la possibilité qu'on se souviendrait facilement du sentier emprunté, alors que ce sentiment de réjouissance n'était qu'une vague illusion ; toutes les créatures guettaient la moindre occasion de vous tomber allègrement dessus.
D'un autre côté, la réaction fiévreuse de sa camarade, attisa sa méfiance ; il ne pouvait pas la laisser partir seule là-dedans. C'était inconsidéré la façon avec laquelle McPhee prenait la situation à la légère. Mais obtenir un son de sa voix pétrifiée relevait de l'effort surhumain ; ce n'était pas un fier et hargneux Gryffondor, prêt à se battre pour la bonne cause. Non. Seulement un doux Poufsouffle stoppé par le surplus d'émotions que provoquait cet immense guet-apens. Pourtant, sûrement dans l'espoir de rassurer son amie, il lui lança quelques paroles, agitées. « O─Okay, ça marche. Fais vite, je t'en prie. Et sois prudente, vraiment. » Car rester ainsi prêt du tas de cadavres n'était en rien l'idée la plus rassurant qu'ils avaient eu jusque là. Encore moins si l'auteur de tout ces massacres se cachait encore entre les conifères. Attendant patiemment de pouvoir coincer les deux détenteurs de son secret.
L'avertissement de El' eut l'effet d'une véritable bombe ; dans 10 minutes. Il lança un sombre regard à sa montre, chronométrant d'un air agité. Il fixa la plus longue aiguille se déplacer lentement dans le cadrant, tandis qu'il commençait machinalement à faire les cents pas, se retournant distraitement à chaque bruit qu'il entendait. Ces minutes furent les plus longues de sa vie ─ la Préfète n'était certainement pas sa meilleure amie, et jamais une quelconque forme d'amitié n'était née entre eux en plus de 5 ans de cohabitation dans la maison de Helga, pourtant il portait à l'aînée une confiance presque aveugle ; jusqu'à ses fausses accusations sur son ensorcellement. Maintenant, régnait uniquement une drôle de méfiance entre les deux individus, enfin, du point de vue d'Aaron.
Le temps était presque écoulé lorsqu'il entendit clairement le son de sa voix. L'anglais soupira d'aise. Il rigola presque, la tension retombant doucement. Mais elle n'était pas sortie d'affaires. Aaron prit alors sa baguette en main, posant le bout sur sa gorge, prononçant la formule et commençant à articuler un « Par ici ! » dans l'espoir de la guider vers lui. Mais ce fut la douche froide. Sa voix partit à peine plus loin que ses godasses. Dans un élan de stupidité, il frappa sur sa baguette, comme si elle répondrait mieux à sa demande. Il réitéra l'opération ; encore, et encore ; en vain. « Merde. Merde, merde, merde ! » C'était pas le moment, sérieusement. Son cœur battait tellement fort & vite qu'il crut qui allait exploser dans sa poitrine. La peur. Cette fichue peur le bloquait ! Il n'avait pas de temps à perdre à s'apitoyer sur son sort, deux solutions s'offraient à lui. Aller la chercher. Ou partir chercher un professeur. Le doute. Cette sensation horrible de penser à ne pas prendre la bonne décision. A ne pas faire le bon choix. Le temps d'aller chercher un professeur ─ Même Hagrid, il en avait pour au moins 20 bonnes minutes. Il pouvait arriver un tas de choses en 20 minutes, par le string de Dumbledore ! Mais il ne voulait pas y retourner. Non. Il s'était promis.. Il s'accroupit un instant, réfléchissant activement à une solution, passant deux mains tremblantes sur son visage angélique.. Avec un air de zombie à ce moment-là, certes. El' devait être morte de trouille. Ou morte. Il se pinça la lèvre ; il fallait qu'il arrête ce genre de pensée négative. Et qu'il arrête de se prendre pour un gros gamin de 3 ans.
Alors il se releva d'un coup, et s'enfonça dans les profondeurs du bois, sans réfléchir ; sinon il ne serait pas parti. Il courut toujours tout droit, traînant légèrement des pieds dans l'espoir de laisser quelques traces, criant à plein poumons le nom de la jeune fille, puis il s'arrêta finalement à bout de souffle. Ne perdant pas de vue la direction par laquelle il était arrivée, il observait un peu partout, aucun signe de El'. Il ne déchanta pas pour autant ; il lui fallait juste un autre signal. Une aide pour qu'ils puissent sortir d'ici. Sains & saufs. - Spoiler:
Désolée, c'est un peu long. Mais t'es trop inspirante meuf !
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| | | | Tell me who you are... Date d'inscription : 24/02/2016 Parchemins : 410 Points d'activité : 39 Avatar : Joséphine Japy Crédits : Pinterest Multicomptes : Reginald Rosebury Image : Préfète de l honorable Maison d Helga Poufsouffle Âge : 16 ans Année : 6ème Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 37 - 47 - 57 | Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Dim 24 Avr 2016 - 22:36 | |
| Après avoir lancé son message d’alerte, Elo attendit un moment la réponse d’Aaron. Une réponse qui ne vint jamais. Elle compta les secondes, lentement, jusqu’à 60. Aaron aurait dû lui répondre, maintenant. Elo lista rapidement les possibilités, dans son esprit, tendant un doigt après l’autre, pour compter ses hypothèses. Un, Aaron était déjà parti chercher du secours. La situation allait donc s’améliorer d’ici peu. Deux, Aaron ne l’avait pas entendu. C’était déjà plus gênant, car cela signifiait qu’elle s’était enfoncée trop profondément dans la forêt. Trois, il n’était pas capable de lancer le Sonorus. Ce n’était pas un sort compliqué, c’était donc qu’il y avait un problème avec sa baguette. Quatre, il avait eu un problème. Une créature de la Forêt Interdite ou pire, le fou furieux responsable du charnier l’avait trouvé. Son niveau de stress grimpa en flèche. L’adrénaline infusa dans ses veines et atteignit en quelques battements rapides de son cœur, chacun de ses muscles. Elle était à peu près sûre du chemin à suivre. Il ne lui fallut pas longtemps pour prendre une décision. Elle était préfète et l’un de ses précieux Poufsouffle était peut être en danger. Elle commença à courir dans la direction, qui lui semblait la meilleure. Une nouvelle fois, les ronces déchiraient le bas de son pantalon. Lorsque les buissons étaient plus denses, les épines pouvaient griffer sa peau. Mais il n’était pas question de ralentir le rythme. Aaron avait vraisemblablement un problème. Sous les branches basses, il lui était presque impossible de savoir, où elle posait les pieds, mais elle prenait tous les risques pour arriver le plus tôt possible, à proximité de son camarade. Elle ne comprenait pas comment elle avait pu s’enfoncer si profondément dans la forêt, sans s’en rendre compte.
Alors qu’elle évitait une racine, elle sentit le choc contre son front. D’ailleurs, elle n’eut même pas mal, elle ne vit qu’un grand flash et bascula en arrière, alors que ses dents tapèrent les unes dans les autres. Elle ne savait pas si elle avait été inconsciente. Lorsqu’elle se redressa, elle ne voyait plus de l’œil gauche et un liquide chaud et visqueux, coulait par à coups, depuis son front. Elle posa sa main sur son arcade et l’éloigna pour la voir couverte de sang. Elle avait sentit la fissure franche, dans la peau de son front Merde. Voilà, la situation est pire qu’avant. Elle se relevait, lorsqu’elle entendit une voix, qui l’appelait. Des larmes emplirent ses yeux et un sourire grandit sur son visage. Aaron. Il l’a cherchait. Cela voulait avant tout dire, qu’il allait bien. Elle ressortit sa baguette et lança un Expulso. Elle avait peu de force, après le choc. Mais le sort créait une explosion suffisamment puissante, pour que le Poufsouffle puisse l’entendre. Après son sort, elle appela, aussi fort qu’elle le put. Aaron ! Par ici ! Je veux bien un coup de main. Elle repensa à Will, ensanglanté dans les escaliers de Poudlard et au livre, que Megan, l'assistante de l'infirmière, lui avait prêté. Elle avait bien fait d’apprendre des nouveaux sorts, dernièrement. Elle pointa sa baguette, du mieux qu’elle le put vers sa blessure et choisit d’utiliser un Episkey. Le résultat n’était pas parfait, mais la plaie fut en partie scellée. Elle se relevait, quand elle vit des branchages s’ouvrir devant elle et la silhouette d’Aaron apparaître. Ils n’étaient pas encore hors de la forêt, mais au moins, Roquefort, Aaron et elle étaient ensemble. Le visage d’Elo était griffé et couvert de sang séché, mais elle souriait jusqu’aux oreilles. Elle avait repris confiance en elle. Salut Aaron, je dois admettre que je ne suis pas mécontente de te voir... |
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| Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Jeu 5 Mai 2016 - 12:38 | |
| Finalement le sorcier s'arrêta ; la course qu'il exécutait avant sa découverte accidentelle & absolument pas désirée avec le fameux charnier l'avait déjà bien fatigué. Aaron était tout simplement séché par l'effort beaucoup trop important.
Seuls les battements empressés de son cœur le maintenaient éveillé, et perçait le silence incessant de la forêt ; aux aguets presque, car la situation ne pouvait clairement pas être pire. Vraiment pas. Il prit sa tête avec ses mains, espérant sûrement se calmer un peu. Même si se parler à soi-même n'était vraient pas la solution la plus saine. « Okay mec, c'est le moment où tu retrouves ton calme. Tu ne crains rien. Tu as ta baguette. Et tu sais où est la sortie. » Sauf que la réalité le frappa de plein fouet ; provoquant une nouvelle vague de panique en lui. Sa baguette ne marcherait pas tant qu'il serait dans cet état. Et c'était bien la première fois que ça lui faisait ce genre de surprise. Pas forcément très appréciée, d'ailleurs. Habituellement, sa baguette était plutôt clémente. Mais la situation n'était définitivement pas banale.
Ne pas regretter son choix se révéla être une tâche bien fastidieuse ; alors que l'humidité rendait chaque petite parcelle de son corps lourde. Que les arbres gigantesques donnaient cette impression de ridicule, voire d'infériorité par rapport aux êtres plus ou moins connus qui l'habitaient. La fraîcheur n'était pas la bienvenue ─ telle l'adrénaline grandissante en lui ; dans sa tête et dans chacun de ses muscles ; inévitable. Semblable à la fatigue qu'il ressentit & à la masse exercée sur son squelette lors de sa noyade dans le lac. Fâcheuse, en réalité. Mais, pourtant surmontable. Il inspira alors longuement ; McPhee avait besoin de lui, s'il avait surmonter sa peur naissante, c'était bien évidemment pour lui venir en aide. Non pour sombrer avec elle. Seul.
Alors doucement le jeune homme sentit son souffle s'apaiser, semblable au calme régnant entre les conifères tandis que son cerveau bouillonnait ; toujours en alarme, il se retourna vivement lorsqu'une brindille craqua à proximité. L'organe sous sa poitrine repartit de plus belle ; ses yeux scrutant chaque endroit particulièrement noir ─ il n'était pas sensé en fin de la matinée, bon sang ? ─ pour tourner plusieurs fois sur lui-même, alors que les bruits discrets s'accentuaient.
Perdre la tête semblait si simple ; pourtant un cri attira son attention. Il ne perdit pas une seule seconde, et se remit finalement à courir dans la direction de McPhee, ayant parfaitement reconnu sa voix. Sa vue n'était pas des meilleure ; avec toutes ces branches & les quelques buissons, y voir clair était devenu un parfait parcours du combattant. San compter l'obscurité qui ne cessait de l'engloutir un peu plus à chaque fois qu'il avançait. Il s'enfonçait, c'était certain. Mais le Poufsouffle n'en oubliait pas pour autant le chemin qu'il empruntait, mémorisant chaque virage & observant du mieux qu'il pouvait les détails nécessaires pour les guider jusqu'à la sortie.
Les guider, car il tomba nez à nez avec la Préfète quelques mètres plus loin ; ensanglantée. Son regard scruta chaque écorchement de son corps, et finit par s'inquiétait à la vue de son arcade entrouverte. Puis, il décida de s'examiner aussi ; Aaron n'était pas aussi abîmé qu'elle, pourtant ses bras demeuraient griffés, même si grâce à l'adrénaline, il n'avait rien senti et ne sentait rien sur le coup.
« De même. » Il n'était pas mécontent ; il était carrément soulagé. La prendre dans ses bras aurait pu être une action à exécuter ; mais Aaron n'oubliait pas son surnom d'ensorcelé. Il n'oubliait rien. Et même la situation alarmante de cette dernière ne l'obligeait en rien à prendre soin d'elle. Mais il restait un jaune & noir. Il vit le rongeur, Roquefort, dépasser de sa poche. Elle l'avait donc retrouvé. C'était déjà ça de gagner. De plus ; demander si elle allait bien ne servirait certainement à rien, Eleonora avait certainement connu mieux, au vue du liquide rougeâtre qui dégoulinait encore sur son visage.
« Tu peux marcher ? » demanda-t-il, en s'avançant vers elle pour regarder de plus près sa blessure, non sans manquer de tomber à cause du racine. « Je sais pas toi, mais je préférerai autant retourner au château au plus vite. Je n'aime pas cette forêt. » Personne ne l'aime, de toute façon. Il tendit une main d'encouragement à sa Préfète, qui semblait devenir de plus en plus pâle.
Même s'il se sentait rassurer de ne plus être seul, mieux valait ne pas s'éternisait. Question d'expérience. |
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Fiche de duelliste Seuils de réussite: 37 - 47 - 57 | Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Ven 6 Mai 2016 - 11:03 | |
| Tu peux marcher ? Bonne question. Elo attrapa la main qu’Aaron lui tendait. Le sang poisseux rendait la prise glissante et ce n ‘est que lorsqu’Aaron saisit son fin poignet, qu’elle se sentit suffisamment assurée pour se redresser. Le mouvement brutal lui fit légèrement tourner la tête, mais après quelques secondes, cela allait déjà mieux. Elle reprit ses affaires et ramassa une branche cassée, qui ferait une canne convenable. Son balai n’aurait pas été de trop pour les amener rapidement au-dessus des branches, face au soleil et plus tard aux portes du château. Malheureusement, il était bien rangé, dans son placard du vestiaire des Poufsouffle, au stade. Ça devrait aller, je pense. Tu sais quelle direction emprunter, pour sortir de ce sous-bois horrible ? Parce que moi, je suis complètement larguée...
Elle suivit tant bien que mal le Poufsouffle, qui ouvrait la route. Sa silhouette fine était rassurante. Il avait beau ne pas être aussi carré que son marin de père, il était son seul repère et son unique soutien, dans l’adversité. Et même s’il faisait semblant, il donnait l’impression de savoir ce qu’il faisait. Elo n’avait qu’une consigne à suivre. Marcher dans ses traces, le plus rapidement possible. Appuyée sur le bâton, elle avait dû remiser sa baguette dans la poche de son manteau. Elle se sentait nue et vulnérable. Il était fou de voir, à quel point elle s’était habituée à réagir en sorcière. Le sang avait collé ses cheveux contre son front et les mèches gênaient sa vue. Un bourdonnement résonnait dans ses oreilles et la perturbait continuellement. Le goût du fer dans sa bouche, du sang, l‘angoissait. Dans quel état se trouvait-elle ? Et si la situation s’aggravait encore, est ce que le jeune homme pourrait la secourir ? Parce qu’elle se doutait bien, qu’il n’avait pas eu le temps de prévenir qui que ce soit à Poudlard.
Malgré tout, la lumière se faisait de plus en plus forte autour des deux Poufsouffle. A une vitesse qu’elle jugeait encore trop lente, mais c’était de sa faute à elle, ils devaient approcher de la lisière. Lorsqu’un rayon du soleil toucha son visage, elle sut qu’ils y étaient arrivés. Elle pouvait encore se tromper, mais elle sentait presque l’odeur de la rosée, sur l’herbe du parc et visualisait les primevères et les jonquilles. Bien sûr, elle ne faisait que les imaginer, pour le moment, mais ils étaient à portée de main. Elo espérait juste qu’ils n’arriveraient pas à l’orée de la forêt, au niveau du charnier de tout à l’heure. Elle a avait eu assez d’émotions fortes, pour la matinée. Pour la semaine, même... Lorsqu’enfin ils atteignirent la lisière, elle posa une main sur l’épaule d’Aaron, pour l’arrêter. Elle le dépassa et fit une moue gênée. Je... Aaron... Je voulais te dire. Euh... Elle souffla longuement et baissa les yeux. Je te dois des excuses. Tu sais, avec Aly... Ça ne s’est jamais bien passé entre elle et moi. Et je n’arrivais pas à comprendre comment tu pouvais l’apprécier. J’ai dit des choses que je regrette aujourd’hui. Elle redressa la tête et le regarda dans les yeux, mais sa honte se lisait dans ses joues rouges et les doigts qu’elle tordait nerveusement. Faîtes ce que vous voulez, ce ne sont pas mes affaires. Et si un mec comme toi est avec elle, c’est qu’elle doit aussi avoir des bons côtés. J’avais peur, qu’elle te fasse du mal, comme elle m’en avait fait, c’est tout. Solidarité entre Pouffy, tu comprends ? Enfin... Merci d’avoir été là pour moi. Tu m’as sauvée et je te serais éternellement redevable.
Elle se retint de le prendre dans ses bras. D’une part parce qu’elle n’était pas du tout convaincue qu’il apprécie et ensuite, car elle se sentait trop crasseuse et ensanglantée. On rentre ? Je crois que je reviendrai faire un bouquet une autre fois...
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| Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Ven 6 Mai 2016 - 18:17 | |
| Après quelques secondes d'hésitation ─ sûrement représentatives de son état qui ne cessait d'empirer ─ la main de sa Préfète s'accrocha à la sienne, néanmoins glissante dû au sang visqueux des membres engourdis par l'adrénaline. Il saisit son poignet, et l'aida donc du mieux qu'il pouvait à se relever ; il n'avait jamais été aussi fatigué par l'effort, et sentir la fatigue qui l'alourdissait terriblement était une chose bien difficile à surmonter. Aaron la lâcha lorsqu'elle réussit à tenir debout, tout de même aux aguets.
« Ouais t'en fais pas. » annonça-t-il avec regard attentif, porté à l'attention du corps faible qui semblait s'armer pour partir sur le champ de bataille. Elle ramassait précipitamment ses affaires au sol, cédant finalement à la vue d'une vieille branche, mais qui était cependant la bienvenue pour l'aider à marcher. Le sorcier n'aurait certainement pas eu la force de la soutenir jusqu'à la lisière ; ne sachant même pas si ses muscles ne le lâcheraient pas avant, tant il souffrait de ce manque d'énergie cruel.
Suivi de prêt par sa camarade, Le Poufsouffle retrouva sans grande difficulté le sentier qu'il avait emprunté pour partir à sa recherche ; sa course n'avait pas tout-à-fait était discrète, si bien que les piétinements exercés étaient visibles de tous. Se frayant un chemin dans les buissons pour éviter d'aggraver leur cas ─ un passage à l'infirmerie était obligatoire, pour tous les deux ─ sa silhouette offrait un passage plus simple & moins dangereux pour la sorcière, qui n'avançait pas à une allure régulière & certaine.
Malgré le fait d'avoir retrouvé la disparue, ses sens étaient toujours en éveil ; qu'il soit seul ou accompagné, ça ne l'empêchait pas d'être en danger en se trouvant ici. Pire ; s'il advenait le besoin de se mettre à courir, il n'était absolument pas certain de pouvoir aider la jeune fille, qui demeurait sans nul doute incapable d'avancer plus vite. Avec sa branche, telle une vieille dame avec sa canne. Il sourit à cette pensée ; sans toute fois se retourner vers la brune, qui douterait certainement de sa bonne santé mentale si leur regard se croisaient.
Autant éviter ce genre de pensée négative, en principe ça portait la poisse.
La route paraissait interminable, rocailleuse & poussiéreuse ; bien que quelques rayons de soleil semblaient aptes à se frayer un passage dans l'obscurité du nid aux monstres. Il se tourna rapidement vers la sable & or, qui semblait tout à fait dépitée ; il fallait qu'elle tienne encore un peu, ils y étaient presque.
Ils arrivèrent quelques instants plus tard à l'emplacement tant convoité ; soulagé de pouvoir sentir la chaleur du soleil sur sa peau fraîche & pâle. Il devait absolument manger quelque chose, sinon il allait tomber dans les citrouilles. Aaron allait presque hurler lorsque qu'une main chaude et ensanglantée se posa sur son épaule ; avant de se rappeler que Eleonora était blessée. Le sorcier se retourna vers la concernée, qui le dépassa un peu, toujours étonné par ce contact nouveau avec elle ; il ne s'était quasiment pas touchés depuis leur altercation près du charnier. Pourtant il sentit la gêne dans la voix de McPhee lorsqu'elle commença à parler. A s'excuser même. Pour tout. Il ne prononça pas un mot pendant son monologue, peut-être trop surpris par cet aveu des plus déconcertant. Mais tout de même libérateur ; parce qu'au fond, il n'y avait jamais eu de mésentente particulière entre eux ; parce qu'il n'y avait aucune raison qu'il ne se parle pas régulièrement ; de ne pas être de bons camarades ; de ne pas être amis, finalement.
Puis de nouveau un silence. Aaron lui adressa un large sourire, amusé par ses joues rougies & la torture qu'elle appliquait soigneusement à ses doigts, poisseux à cause du liquide rougeâtre. Il leva les yeux au ciel ; puis il la prit dans ses bras, l'enveloppant de ses bras fins. Il ne savait pas trop pourquoi il avait fait ça. Peut-être pour atténuer sa gêne ─ quoique ça ne risquer pas d'arranger les choses ─ ou pour marquer cette réconciliation.
« J'accepte tes excuses. » annonça-t-il, relâchant finalement le corps ensanglanté de sa Préfète. Un sourire tout-à-fait niais, pensant activement au visage d'Aly. « J'espère vraiment ne plus avoir à te sauver, je suis pas sensé être un Lion tu sais. » Pourtant, le courage qui l'avait animé aujourd'hui était particulièrement agaçant. Il était à deux doigts de replonger dans l'angoisse. Ce genre de crise ne s'était pas reproduite, à son plus grand soulagement. « Je t'accompagne à l'infirmerie. Et je te laisse pas le choix. » continua-t-il, conscient du problème. Il était de nouveau allé dans la forêt, malgré les menaces d'Hagrid, et ils allaient devoir s'expliquer. Surtout par rapport à tout ça ; ça allait être beau à voir. A la limite, prendre une heure ou deux passait largement ; en revanche, sachant le titre de la Poufsouffle, elle allait se faire sermonner violemment. Il eut presque de la peine pour elle.
Aaron s'approcha alors de McPhee, passant le bras de la concernée autour de son cou, de façon à la soutenir, ils partirent en direction du château, loin d'être enthousiaste face à la suite des événements. Des bons côtés, ouais, sûrement. - HRP:
A toi de voir si tu veux poster un court message de fin, pour clôturer tout ça. Dans le cas contraire, je te laisse archiver.
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Fiche de duelliste Seuils de réussite: 37 - 47 - 57 | Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre Dim 8 Mai 2016 - 22:53 | |
| Aaron se taisait bien trop, pour rassurer Eleonora durant son discours d'excuses. Elle savait bien qu'elle était la responsable des mauvaises relations entre eux deux, mais elle en souffrait depuis des semaines. Bien avant qu'Aly mette en place sa vengeance. Poufsouffle était devenu sa famille. Et l'un des ses frères de Cinquième année la rejetait actuellement. Pour la préfète, c'était inadmissible et très dur à vivre. Après quelques instants d'angoisse supplémentaire, à attendre la réponse du jeune homme, elle fut plus que surprise de sa réaction. Aaron sourit, puis approcha d’elle et la prit dans ses bras. Le geste fit du bien à Elo. Il était gratuit et sincère. Et il était un vrai signe de réconciliation entre les deux Poufsouffle. Elo soupira longuement, entre les bras du garçon. Elle n’osait pas le serrer elle-même, pour ne pas le couvrir de son sang. Par contre, elle appuya sa tête contre son épaule et refoula tant bien que mal ses larmes. Elle se surprit à apprécier l’odeur de son corps, malgré sa course. C’était toujours mieux que l’odeur de son sang à elle, de l’humus de la forêt ou pire, du charnier de tout à l’heure. Lui, il sentait le sport, la vie et les loisirs. Il lui rappelait la frénésie des matchs de Quidditch, qu’elle aimait tant.
Aaron lui intima de se rendre à l’infirmerie de l’école. Elo était peu motivée, à l’idée d’expliquer ses blessures à Mme Pomfresh ou à Megan. Mais il faudrait de toute façon parler avec un des professeurs, de ce que les deux Poufsouffle avaient trouvé à la lisière de la Forêt Interdite. Ils remontèrent le parc en direction du château. Elo était soutenue par le garçon et reprenait doucement confiance en son pas. Son sort avait relativement bien suturé sa plaie et elle se sentait bien plus en forme. Lorsqu’ils arrivèrent en vue des fenêtres de l’école, la préfète s’éloigna d’Aaron. Il n’était pas question, qu’on les voit aussi proche l’un de l’autre. Si cela remontait aux oreilles d’Alycia, elle était morte. Et Aaron aussi, sans doute.
Lorsqu’ils passèrent les lourdes portes du hall et entrèrent dans le château, ils attirèrent les regards intrigués des rares élèves présents. Ils évitèrent les couloirs encombrés pour aller vers l’infirmerie. En arrivant, Elo fit un signe au jeune homme : Pas la peine de m’accompagner. Tu as déjà assez de soucis à régler. Mais peut être que je devrais parler de toi aux profs. Il reste ces histoires de cadavres à régler. Ils voudront peut être ton opinion. Elle posa une main sur l’épaule d’Aaron. Encore merci pour ce que tu as fait. A plus tard, dans la salle commune.
Elle toqua ensuite à la porte de l’infirmerie et entra sans attendre de réponse. Derrière le bureau, Megan se redressa pour se plaindre de son comportement. Mais elle s’arrêta en voyant le visage d’Elo couvert de sang. Ne t’inquiète pas, c’est plus impressionnant que ça ne l’est. Par contre, j’aurais besoin de parler à un professeur. Mme Chourave, Mme McGonagall ou Hagrid seraient les plus à même d’écouter mon histoire… Je peux m’asseoir ? La tête lui tournait un peu, après la longue marche et avoir monté les escaliers. Finalement, elle avait peut être saigné davantage que ce qu’elle croyait. |
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| Sujet: Re: La curiosité est un vilain défaut | Libre | |
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