C'était un bel après-midi de printemps. Les fleurs avaient envahis la plupart des praires laissées libres, les cerisiers étaient blancs ou roses, les oiseaux pondaient dans des jolis nids douillets et le lac de Poudlard étincelait sous les projecteurs d'un soleil chaud.
C'était le genre de journée qu'Azalaïs aimait passer dehors, dans le parc, près du Lac ou dans la forêt, à observer les animaux, dessiner ou bien tout simplement se reposer. Elle avait fini ses devoirs, tout préparé pour les cours du lendemain, et la fin de l'après-midi lui paraissait prometteuse.
Jusqu'à ce qu'elle s’aperçoive que Gaya, sa petite chatte grise, n'était pas dans la salle commune. Elle commença d'abord à la chercher dans les différents dortoirs filles de Poufsouffle, puis demanda à certains garçons s'ils pouvaient voir si elle n'était pas dans leurs dortoirs. Les réponses négatives se suivirent et s’enchaînèrent, et Azalaïs était de plus en plus dépitée. Mais où avait bien pu passer sa satanée chatte ? Certes, elle l'aimait et elle l'adorait plus que tout, mais des fois... elle avait envie de l'étrangler tant elle lui faisait des coups bas.
On dit d'un chat qu'il n'a pas de maîtres, mais des serviteurs. Dans le cas d'Azalaïs et de Gaya, c'était bien le cas. La petite femelle grise aimait à faire tourner en bourrique la famille Ilderan depuis qu'ils l'avaient et arrivait toujours à ses fins.
La jeune poufsouffle sortit de la salle commune, et se mit à arpenter les couloirs du sous-sol. Elle inspecta d'abord la cuisine, pensant la trouver au milieu de restes ou de repas dévorés comme cela lui arrivait parfois, mais fit chou blanc. Puis, elle continua son trajet en remontant les étages. Désespérée, courant partout, elle arriva enfin à l'étage de la maison Gryffondor. Gaya n'avait pas pu rentrer dans leur maison, tout de même ?! Elle soupira.
Ses yeux trahissaient son inquiétude alors que ses points serrés exprimaient son agacement.
Gaya ? Gaya, ma petite puce où es-tu ?
Elle l'appela ainsi plusieurs fois, dans les différents couloirs de l'étage, sans avoir aucune réponse. Elle était à moitié allongée par terre, les fesses en l'air, regardant par dessous un meuble pour essayer d'y trouver son chat lorsqu'elle entendit la porte de la maison Gryffondor s'ouvrir. Elle tourna rapidement la tête et vit quelques élèves sortir, passer à côté d'elle en ricanant.
Elle soupira, elle s'était encore rendue ridicule mais tant pis ! Azalaïs était comme elle était, entière, sans gêne, sans préoccupation particulière pour ce que pensaient les autres d'elle.
Elle appela son chat une dernière fois, en lui faisant des claquements de langue ou de bouche comme elle faisait habituellement, puis s'assit près du meuble, la tête entre les jambes.
Où est-ce qu'elle allait bien pouvoir aller la chercher encore ? Elle espérait ne pas avoir à faire tout le parc et toute la forêt interdite pour la retrouver. Et surtout, plus encore, elle ne voulait pas faire appel au professeur Chourave... Cela lui coûterait cher et c'était déjà la deuxième fois depuis le début de l'année qu'elle perdait son chat. La directrice de Poufsouffle perdrait vite patience.
Elle se mit à réfléchir, passant en revue les différents lieux auxquels elle avait déjà été et ceux qu'elle n'avait pas encore vus en les comptant sur les doigts. Perdus dans ses pensées, elle n'aperçut pas la paire de jambes qui venait de se planter devant elle.