Radio Pirate - Le Démystificateur

03/01/2007

Radio-pirate - Enquête sur le paramagique - Le Démystificateur

Émission du 12 mai 1997, 19h30.
À 19h30 précises, les radios de l'Académie qui sont en fonction à ce moment-là se syntonisent soudainement toutes sur une fréquence en particulier. Il s'agit de la première transmission du Démystificateur, un enquêteur paramagique décidé à faire la lumière sur les mystères d'Haveirson...

" Mes chers compatriotes.

Appelez-moi Le Démystificateur.

Passionné des phénomènes paranormaux et paramagiques depuis la petite enfance, j'ai été servi quand, quelques semaines après mon entrée à l'Académie Haveirson, vous et moi avons été témoin d’étranges manifestations. Plusieurs étudiants ont été victimes de phénomènes encore aujourd'hui inexpliqués et j'estime être de mon devoir de mettre à profit mes connaissances paramagique afin d'enquêter pour vous sur les mystères de l'Académie.

Chaque fois que je le pourrai, je vous ferai part du résultat de mon enquête, de mes hypothèses, de mes observations. Je lirai également en onde les hiboux que vous m'enverrez, afin que tous puissent participer à la discussion. Cette émission vous appartient autant qu'à moi. Elle est à nous. Notre moment pour comprendre enfin ce qui se passe dans ce château qui semble être à la fois le refuge et le piège.

Aujourd'hui, au Démystificateur, un résumé des événements des derniers mois. J’ai répertorié tous les phénomènes étranges dont j’ai réussi à obtenir le récit depuis la rentrée. Peut-être sont-ils liés, peut-être ne le sont-ils pas… Ce sera à nous, chers compatriotes, de le découvrir.

À la rentrée, tout semblait normal. Nous, les étudiants, avons été accueillis dans ce château réaménagé pour en faire une école. L’identité du Comte, notre fameux bienfaiteur, était toujours un mystère, mais nous avons tout de même pu créer nos repères et nous installer confortablement et sans heurts dans cette nouvelle Académie, ce nouveau chez nous. Le Comte demeurait discret, mais démontrait sa présence par le biais de lettres, d’affiches ou de petits mots laissés à l’attention du personnel ou des étudiants. Nous recevions par exemple des avertissements par hibou aussitôt que nous défiions les règles, ou nous pouvions lire le fonctionnement de certaines pièces affichées près des portes et signées par le Comte. Rien qui sortait vraiment de l’ordinaire.

Mais les semaines avançant, des phénomènes mystérieux ont commencé à se produire. Des étudiants se sont sentis observés là où ils étaient pourtant seuls. D’autres se sont sentis observés par leur propre reflet dans le miroir. Les miroirs ont d’ailleurs commencé à être proscrits, certains étudiants préférant les couvrir après y avoir vu des choses si effrayantes qu’ils refusent encore aujourd’hui d’en parler. Des étudiants m’ont rapporté des récits de robinets qui fuient sans pouvoir être réparés, de fenêtres brisées sans raison apparente, d’ombres humanoïdes non identifiées qui semblent surveiller. Si certains de ces phénomènes pourraient trouver une explication tout à fait logique, d’autres demeurent des mystères entiers.

En novembre, les phénomènes ont commencé à se multiplier. Des portraits se seraient comportés de façon inhabituelle dans diverses situations, voulant vraisemblablement semer la discorde entre les étudiants, les terrifier, les mettre en colère, bref, les faire réagir. J’ai pu recenser 8 récits faisant état de personnages agissant bizarrement. Et le plus étrange, mes chers compatriotes, c’est qu’aucun des portraits que j’ai interrogés ne se souvient de s’être comporté de manière anormale, même si plusieurs étudiants ont été témoins.

En décembre, un cimetière abandonné aurait été découvert dans la forêt entourant le château. Des tombes de la famille Peverell s’y trouvaient, dont celle de l’illustre Cadmus Peverell, si tant est qu’il s’agissait bien de la sienne. Les étudiants auraient rapporté d’étranges apparitions fantomatiques.

C’est environ au même moment que notre correspondance a commencé à devenir bizarre. Certains étudiants ont reçu des lettres d’amis qui ne les avaient pourtant jamais envoyées, ce qui a semé la discorde et créé des quiproquos. Mais globalement, jusque-là, c’était étrange, pas dangereux.

Mais au retour des fêtes de Noël et du Nouvel An, les choses ont pris une direction franchement gore. Deux étudiants auraient été brûlés vifs comme de véritables sorcières au bûcher après avoir eux-mêmes incendié le parchemin sur lequel on pouvait lire le règlement intérieur de l’Académie. Une étudiante a vu son visage se décomposer comme un miroir brisé après avoir elle-même brisé un miroir de l’Académie. Une autre encore s’est retrouvée éventrée à son réveil après avoir donné un coup de ciseau sur les rideaux de son baldaquin. Au moins trois étudiants encore se sont réveillé le corps couvert de brûlures après avoir laissé une bougie allumée avant d’aller dormir. Mes amis, c’est là que nous avons compris que nous n’étions pas en sécurité ici.

Plusieurs étudiants ont commencé à craindre le Comte alors que d’autres cherchaient à le provoquer, furieux d’être traités ainsi. Fin février, notre bienfaiteur pas si bienfaisant que ça s’est finalement rendu disponible pour écouter nos doléances. Un panneau d’affichage est apparu dans le hall d’entrée, mais alors que certains y ont vu une manifestation de l’ouverture du directeur à notre égard, d’autres ont vite compris que chacune de nos doléances pouvait vite se retourner contre nous, le Comte ayant vraisemblablement un sens de l’humour des plus ironiques.

En mars, comme vous le savez tous, notre directeur s’est enfin montré à nous, dévoilant son apparence au cours d’un banquet organisé en l’honneur du retour du printemps. Quelques étudiants ont pu faire connaissance avec l’étonnamment charismatique personnage, mais il est disparu tellement tôt que la plupart d’entre nous sommes restés sur notre faim. Des apprentis aurors ont bien tenté de suivre son transplanage, mais ils se seraient tous les trois retrouvés dans la piscine, terminant donc la soirée en queue de poisson.

Monsieur le Comte a multiplié les apparitions en Avril. Il aurait fait connaissance avec les professeurs, aurait conversé avec quelques étudiants et aurait continué à répondre à nos doléances. Mais les dernières nouvelles rapportent un personnage impétueux, imprévisible et dont l’humeur pour le moins changeante serait très déstabilisante. Qui est donc cet homme ?

Voilà, mes chers compatriotes, le résumé de l’ensemble des informations que j’ai pu amasser depuis le début des phénomènes mystérieux à Haveirson. Pour m’écrire, veuillez adresser vos missives au Démystificateur et je discuterai vos lettres lors de ma prochaine transmission, au cours de laquelle je vous rapporterai mes nouvelles découvertes. J’espère qu’il ne m’arrivera rien d’ici là. Je sais que je me mets en danger. Mais je sais aussi que nous avons assez attendu et qu’il est temps de faire la lumière sur ce mystère.

Bien à vous,

Fin de la transmission. "

Retrouvez ici la boîte aux lettres du Démystificateur et adressez-lui votre courrier !

03/01/2007

Radio-pirate - Enquête sur le paramagique - Le Démystificateur

Émission du 5 juin 1997, 19h41.
À 19h41, les radios de l'Académie qui sont en fonction à ce moment-là se syntonisent soudainement toutes sur une fréquence en particulier. Il s'agit de la seconde transmission du Démystificateur, un enquêteur paramagique décidé à faire la lumière sur les mystères d'Haveirson...

" Mes chers compatriotes,

Ici le Démystificateur, votre enquêteur paramagique. Je tiens d’abord à présenter mes excuses pour mon long silence. J’ai été victime d’étranges phénomènes ces dernières semaines. D’abord, j’ai souvent eu l’impression d’être suivi, épié, surveillé. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir ressenti cela depuis l’ouverture de l’Académie. J’ai essayé de piéger les gens qui pourraient m’épier, mais pendant plusieurs jours, je n’ai repéré personne, ou personne de suspect. Et puis, un matin, j’ai réussi à obtenir la trace d’une chaussure dans la mince couche d’argile que j’avais étendue près de l’entrée du repère secret de cette émission pirate, ce qui constituait la preuve que j’avais bel et bien été suivi. Dans les jours d’après, j’ai pu recueillir trois traces de chaussures différentes qui semblent appartenir aux personnes qui me traquent. Au terme d’une longue enquête au cours de laquelle j’ai probablement comparé vos chaussures à mes traces à votre insu, j’ai déterminé l’identité de deux de ces trois personnes… Mais je ne les ai plus revues depuis. Je vous avoue que cela me trouble beaucoup. Elles semblent avoir disparu, et quand j’ai demandé à leurs camarades où elles étaient, j’ai eu droit à des réponses évasives et qui me semblaient être un tissu de mensonge destiné à me faire croire que tout va bien. Compatriotes, voici les noms des deux étudiants qui semblent avoir disparu sans laisser de traces, autres que celles que j’ai récupérées alors qu’ils me traquaient : il s’agit de Deirdre Lancaster et Vincent Carmin. Sont-ils retenus prisonniers quelque part? Ont-ils quitté l’Académie? Pourquoi me poursuivaient-ils? Était-ce de simples étudiants cherchant à connaître mon identité, ou bien s’agissait-il d’autres personnes? Si vous avez des informations sur ces gens, des doutes ou des hypothèses, n’hésitez pas à me les faire parvenir afin qu’ensemble, nous puissions faire la lumière sur tout cela, et leur venir en aide s’ils sont dans le besoin.

Voilà pourquoi j’ai mis du temps à préparer l’émission d’aujourd’hui. Depuis ma première transmission, quelques personnes m’ont écrit. Voici donc mes réponses au courrier des auditeurs.

À Véhémente, votre méfiance est tout à fait compréhensible et même souhaitable. À qui peut-on faire confiance dans cette Académie pleine de secrets ? J’attendrai vos informations avec patience. Courage, ma chère, et merci de votre soutien.

À The Blind Seer, cher ami, je reconnais en toi un allié de taille dans cette réflexion qui est la nôtre. Peut-être devrais-je résumer un peu tes hypothèses aux auditeurs… D’abord, l’idée que les humeurs du Comte puissent changer avec les saisons ou par extension, en fonction de la luminosité ou de la température. Ce n’est pas bête, mais alors qu’est-ce qui expliquerait cette étrange particularité? Du coup je me suis déplacé à la bibliothèque d’Avalon cette semaine pour éplucher les bouquins traitant des variations cycliques de l’humeur, de même que ceux qui parlaient des êtres affectés par la lumière comme les vampires et même les albinos. J’ai également fouillé les recueils d’histoire traitant de maisons ou manoirs « hantés » par autre chose que des fantômes. Rien n’a semblé corroborer cette hypothèse à travers les informations connues. Ainsi donc, le mystère demeure entier. Est-ce une manifestation paramagique ? Est-ce que le Comte est victime d’un phénomène encore inexpliqué?

Cher ami, ta seconde hypothèse a souligné un important élément. Tu as raison, le nombre de provocations faites au Comte par le personnel ou les étudiants semble avoir diminué ces derniers temps. Auditeurs, The Blind Seer évoquait le fait que notre directeur ait pu faire preuve de bonne foi en s’efforçant, par la communication, de repartir du bon pied et d’effacer les mauvaises bases sur lesquelles tout le monde semblait parti. Mais il est vrai qu’il est difficile de vérifier, à l’heure actuelle, si sa magnanimité fait état d’une volonté de sa part de s’adoucir ou n’est pas simplement lié à la baisse du nombre de provocations à son endroit…

Enfin, très cher allié, tu abordes un point très important : le panneau de doléances. Cet étrange outil de communication me questionne depuis son apparition. Pourquoi le Comte, qui jusque là s’est efforcé de demeurer secret, a-t-il eu l’envie soudaine de passer par ce médium à peu près traditionnel pour parler avec nous? Pourquoi, lui qui impose sa politique sur l’établissement depuis le début et de façon même très brutale a-t-il, du jour au lendemain, décidé d’entendre nos insatisfactions? Et pourquoi vouloir recevoir nos doléances si c’est pour nous punir après? Je n’ai toujours pas de réponse. Et d’ailleurs, Le Comte semble avoir cessé de nous en donner aussi.

Ce que tu suggères enfin est très vrai. Chers auditeurs, the Blind Seer se demande si on ne devrait pas s’intéresser davantage à Haveirson, à pourquoi elle existe et quelle est sa fonction plutôt que chercher à dénicher l’identité du Comte. Je me suis tout comme toi intéressé à cette fameuse académie et voici ce que j’en ai découvert depuis la rentrée.

Tout d’abord, il semble que le désir de fonder une école supérieure de magie n’ait pris forme que quelques mois avant la rentrée, voire au maximum une année avant. En effet, j’ai contacté le professeur Flitwick qui m’a confirmé que l’an denier, les professeurs de Poudlard ont été consultés au cours d’une table ronde de type « tempête d’idées » afin de préciser les cursus qui devraient être enseignés à Haveirson. D’autres écoles supérieures de magie en Europe et en Asie de même que certaines universités moldues auraient également été sollicitées afin de servir comme modèle à la création de l’Académie, toujours selon le professeur Flitwick. Cela remet en question un élément d’information majeur : l’Académie n’aurait pas été mise en place pour protéger la jeunesse sorcière de la guerre en cours ou des conséquences possibles du lever du secret. L’Académie avait été pensée bien avant que le monde de la magie soit dévoilé aux moldus.

D’aucuns pourraient croire que la mise sur pied d’une université magique soit donc simplement une initiative destinée à mieux former la jeunesse sorcière et à développer une élite intellectuelle et magique, comme c’est le cas pour l’ensemble des universités… Mais la rapidité avec laquelle tout a été mis en place pour accueillir les étudiants en Septembre ne corrobore pas cette hypothèse de simplicité. Tout s’est passé trop vite. On n’ouvre pas une académie moins d’un an après en avoir eu l’idée. On n’ouvre pas non plus une académie sans avoir embauché tous les professeurs !

Ainsi donc, l’ouverture des portes de Haveirson semble avoir une cause bien précise, qui nous est encore inconnue.

Encore une fois, mes amis, je vous invite à m’écrire et à envoyer votre missive au Démystificateur si vous avez des hypothèses, des questions, des pistes de réflexion ou de réponse ou si des phénomènes étranges vous arrivent ou vous sont arrivés. Ensemble, nous ferons la lumière sur ce mystère.

Ainsi s’achève ma seconde transmission. J’espère pouvoir vous retrouver bien vite.

Fin de la transmission. "

Retrouvez ici la boîte aux lettres du Démystificateur et adressez-lui votre courrier !