Axel Sky Djamo .oOo. Petite métisse qui vient de loin...

La mère d’Axel vient de l’Afrique du Sud. Elle a la peau claire et les cheveux d’un blond cendré magnifique. Son père, quant à lui, vient du plus profond du Kenya. Il a la peau très foncé, les yeux sombres et les cheveux crépus. C’est lorsque la Sud-Africaine, à 18 ans, a voulu faire le tour de l’Afrique en sac à dos qu’elle a rencontré celui qui deviendrait plus tard le père de son enfant. Le couple ne se connaissait pas depuis très longtemps quand la guerre civile a éclaté au Kenya. Des rebelles armés jusqu’aux dents ont réussi à faire des centaines de morts avant que soient ouverts des camps de réfugiés. Le couple eut la chance de se retrouver dans l’un de ces camps plutôt que de faire face à un destin beaucoup plus funeste. C’est donc au milieu de ce tumulte, dans les larmes et la poussière, que naquit un bébé. Elle était un parfait mélange de ses parents, avec sa peau caramel, ses cheveux bouclés et ses grands yeux curieux. On la nomma Axel Sky, Sky comme le ciel où la liberté est plus qu’un beau rêve.

Axel eut une enfance qu’elle pourrait qualifier d’heureuse, n’ayant jamais connu autre chose. Elle était entourée de ses parents aimants et elle avant même réussi à se faire des amis. Mais la vie dans un camp de réfugier était loin d’être rose. L’eau et la nourriture se faisait rare et il arrivait à l’enfant de se coucher le soir sans n’avoir rien avalé de la journée. Tout était rationné et il n’y avait pas de place pour le gaspillage. Mais le pire, c’était la peur. Elle était constante. Les rebelles armés rodaient toujours, parfois, la nuit, on arrivait même à les entendre rire. Si quelqu’un osait mettre le pied hors du camp, il se faisait tuer sur le champ. Les rebelles laissaient même les corps à la vue de tous, mais hors des limites du camp. Impuissant, les réfugiés ne pouvaient que les regarder de décomposer et vivre avec l’odeur. Malgré tout, Axel restait enjouée et rieuse. Même dans ces conditions, elle réussit à apprendre à lire, écrire et compter.

Sa vie bascula le jour où, après réflexion et discussion, les parents d’Axel décidèrent de tenter de fuir. Ils voulaient offrir à leur fille la chance d’une vie meilleure. Ils devaient fuir le camp, fuir le Kenya et l’Afrique. Une nuit, alors qu’Axel avait seulement neuf ans, son père la réveilla. Ils devaient partir sur le champ. Docile, la petite fille se leva et accompagna ses parent jusqu’à la frontière du camp. Sa mère lui expliqua le chemin qu’ils allaient prendre. Vers l’ouest, toujours vers l’ouest. Ils devaient se rendre en Uganda. Ensuite, ils pourraient passer par le Congo, puis remonter pour quitter l’Afrique. Elle devait courir comme si sa vie en dépendait. Et elle en dépendait réellement. Au signal de ses parents, la jeune fille se mit à courir le plus vite qu’elle le pouvait. Ses parents la suivaient. Trop tard, on les avait repérés, encouragée par ses parents Axel continua à courir sous le tonnerre des balles de fusil qui sifflaient près d’eux. Ils n’arrivaient pas à les distancer. Soudain, elle entendit la voix de son père qui disait « Je vous aime… » Elle ne comprit que plus tard qu’il s’était sacrifié pour les sauver, sa mère et elle.

À force de course, d’effort, de sueur et de larmes, Axel et sa mère réussirent enfin à quitter l’Afrique au bout de quatre longs mois. Leur périple n’était pas terminé pour autant. N’ayant pas la citoyenneté nulle part, elles ne pouvaient jamais rester au même endroit bien longtemps. Ce ne fut que le jour de sa fête de onze ans, lorsqu’Axel reçu sa lettre de Poudlard, que les choses commencèrent à s’améliorer. Le professeur Dumbledore, dans une générosité que ni Axel ni sa mère ne pourront jamais lui rendre, offrit aux deux membres restant de la famille, gîte et papiers. Ainsi, la femme pu se trouver un emploi de couturière pendant que sa fille, logée et nourrie, fréquentait une véritable école. Qu’Axel soit une sorcière ne posa aucun problème à sa mère qui voyait là l’espoir d’une vie meilleure. Évidemment, la nouvelle l’avait surprise, mais elle avait appris à réagir rapidement. La preuve de l’existence de la magie lui avait été fournie, alors elle n’avait aucune raison d’hésiter.

Malgré son enfance et la perte de son père, Axel était une jeune fille heureuse et positive. Elle avait appris à voir la lumière dans chaque coin d’ombre et à tirer le meilleur de chaque situation. Répartie à Serdaigle, sa curiosité, on originalité et sa soif d’apprendre, elle qui en avait été si longtemps privée, lui permirent de se faire de bons amis. La situation de sa mère allait de mieux en mieux. Axel sentait vraiment que ses problèmes étaient derrière elle. Puis, la grande révélation et la guerre éclata. Elle se faisait autant entre les moldus et les sorciers qu’au sein même de la communauté magique. Ce fut une onde de choc pour la jeune fille qui était effrayée à l’idée que son passé la rattrape. L’annonce de l’ouverture d’une université fut une bénédiction, sachant qu’elle serait en sécurité pendant quelques années encore. C’est avec parcimonie qu’elle choisit donc son cursus, voulant trouver le moyen de se rendre utile si la guerre prenait tout le pays. Elle savait dessiner et était très habile de ses mains, la confection de baguettes, et par le fait même, leur réparation, se trouva tout indiqué pour elle. Depuis son entrée à Poudlard, sa baguette ne la quittait pas. Elle était la plus vieille chose qu’elle possédait et elle voulait savoir en prendre soin. Avec un pincement au cœur de devoir encore déménager, Axel quitta donc Poudlard pour entrer à Haveirson.