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 Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]

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MessageSujet: Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]   Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy] EmptyMar 14 Juin 2016 - 2:03

Comme ça, Alda avait besoin d’elle. C’était clairement dit dans son petit mot. Mara sentait que ça sentait pas bon, cette histoire. Généralement, si c’est pas grave, les gens prennent la peine d’expliquer le pourquoi du comment. Là, rien. Simplement quelques lignes gribouillées à la hâte. En plus, la Lionne était pas le genre à errer dans les couloirs la nuit. Elle était préfète, quand même ; elle devait montrer l’exemple. Certes, elles se connaissaient pas très bien. Mais la blonde avait su déceler quelque chose de droit et d’intègre en elle. Hm, c’était vraiment louche. Enfin, elle lui avait demandé son aide. Son aide à elle, et à personne d’autre. Et ça, c’était vraiment chouette. Puis son instinct lui disait qu’elle allait droit dans un truc passionnant. Son instinct, sachez-le lecteurs, se trompait rarement.

L’ombre de Kvelgen s’était extirpée de son lit, et évadée de son dortoir. On n’entendait que le frôlement de sa robe de sorcière sur les murs. Bah oui, valait mieux rester dans le noir et se fondre dans les murs. Juste par précaution. Je ne suis que pierre et air. Non, je ne suis pas. Mara Kvelgen de Serdaigle n’existait carrément plus. Du moins, juste le temps de descendre jusqu’aux cachots. D’ailleurs, pourquoi les cachots ? Elle aurait pas pu choisir un endroit moins cliché pour une violation nocturne du règlement ? On se croirait dans un mauvais scénario d’embuscade. Même ce choix de point de rencontre lui ressemblait pas. Alors, par déduction, l’Irlandaise se dit qu’il devait y avoir une raison. Elle avait intérêt d’être sacrément bonne, pour la faire crapahuter dans tout le château. Au moins un mort, ou presque.

Nous y voilà. Des couloirs humides comme un soir de Novembre, tout aussi accueillants qu’une vieille prison. Une odeur de moisi lui fit froncer le nez. Sérieux, si on remplaçait les salles de cours par des cellules, ça le ferait. En vrai, ça l’étonnerait même pas que y ai une salle de torture rénovée. Bah quoi, ça collait à l’ambiance. C’était glauque et insonorisé, on faisait pas mieux, même avec les nouvelles technologies. L’ambiance, c’était foutrement important. Au loin, elle entendit un raclement de gorge. Miss Prendergast, sans aucun doute. Parlant d’ambiance, c’était l’endroit rêvé pour faire une petite blague pas si drôle que ça… Agile, muette dans ses mouvements, elle se faufila juste derrière la préfète.

« - BOUH ! chuchota-t-elle en l’attrapant par les épaules. C’était limite si Mara avait vu ses cheveux se dresser sur sa tête. Elle luttait tant bien que mal pour rire silencieusement à la réaction d’Alda. Une fois son calme revenu, elle reprit avec un sourire rieur. Bon alors, il s’passe quoi ? T’étais en manque d’élèves à coller du coup tu m’as fait v’nir pour pouvoir me prendre en flag’ en train de traîner dans les cachots ? »

L'humour pour désamorcer le drame. Ça, elle le maniait plutôt bien. Elle y avait souvent recours. C'était toujours plus agréable que d'enfoncer le clou. Ou retourner le couteau dans la plaie. Ou tirer la queue d'une Manticore. Bref, vous avez capté le principe. Au fond, elle savait parfaitement qu'il se passait un truc pas net. Aldabella, préfète de Gryffondor, sage comme une image. Les cachots, tard le soir, avec une autre élève. Tout de suite, ces deux affirmations côte à côte étaient... Comment dire ? Antithétiques.


Dernière édition par Mara Kvelgen le Dim 19 Juin 2016 - 0:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]   Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy] EmptyMar 14 Juin 2016 - 4:19


Mission Impossible : L'affaire Slughorn
Fin mai 1997

L
a simple et douce lueur d’un Lumos caressant les visages assoupis des Gryffondors de sixième années, quelques adolescentes, toutes bercées par la tranquillité de la nuit et du silence des dernières heures du jour ; voilà ce qu’Aldabella observait,posée dans l’embrasure de la porte de son dortoir, avant de faire volte-face et de quitter sa maison. Vêtue de son jean foncé et d’un simple t-shirt, elle avait opté pour la simplicité et le côté pratique de cette tenue, bien consciente que la jupe de son uniforme aurait été totalement inappropriée. Elle n’avait aucune idée de ce qui l’attendait ; peut-être tomberait-elle sur un professeur à sa simple sortie de la tour, ou peut-être réussirait-elle son plan sans aucune embûche. L’important pour l’instant restait de trouver Mara, si la Serdaigle avait bien eu envie de l’aider.

Longeant les couloirs, la blonde recouvrait de la paume de sa main gauche l’extrémité de sa baguette dans le but de limiter la lumière qui s’en émanait. Et puis, ce n’était pas un véritable problème ; elle connaissait Poudlard comme le fond de sa poche. Elle accumulait les nuits de fuites avec les tableaux comme seule compagnie, les poursuites contre les élèves turbulents en plein jour, la balades main dans la main avec Orion, les promenades gorgées de rires et de ragots avec Flora. Son école n’avait plus aucun secret pour elle, excepté peut-être quelques passages qui lui étaient toujours inconnus.

Cette nuit, cependant, elle descendrait dans les abysses du château, dans le lieu qu’elle évitait comme la peste ; le sous-sol. Non seulement cet endroit lui donnait froid dans le dos, mais en plus, c’est à cet étage que se déroulaient les cours de potions. Et Aldabella avait horreur de cette matière ; elle n’y accordait aucun intérêt et, même après six ans de pratique intensives, n’y avait aucun talent.

Mais elle avait commis un erreur atroce, une erreur qui ne pouvait être corrigée, pardonnée ; simplement oubliée. Les uniques souvenirs de l’incident ravivaient en la Rouge une haine indescriptible envers elle-même, une honte insoutenable, un dégoût sale ; quel genre d’être humain pouvait éprouver les sentiments qui l’avaient envahie, ne serait-ce qu’une simple seconde, ce jour-là, au parc ? Aucun. Au fond, peut-être n’était-elle rien d’autre que ce qu’on l’accusait d’être depuis toujours ; une mage noire, un monstre, une Prendergast.

Elle arriva au point de rendez-vous, constatant que l’endroit était désert ; Mara ne devait plus tarder, du moins, si elle se présentait. Aldabella accota son poing contre le mur froid des cachots et abaissa sa baguette, tout en levant la tête vers le plafond. « Je ne m’apprêtes pas vraiment à faire ça, si ? » L’espace d’un instant, elle songea à rebrousser chemin, à abandonner l’idée. Elle confronterait Oscar, achèterait le silence d’Igazi et tout irait bien. Oui, tout irait bien.

Et, alors qu’elle poussa un long soupir, quelque chose la frôla, la toucha. Une présence, directement sur ses épaules,suivi d’un murmure à son oreille. Sur le coup, Aldabella paniqua et son corps ne fit qu’un bond, avant qu’elle ne réalise qu’il ne s’agissait de Mara. Dieu merci, elle est venue.

— Seigneur, Mara, c’est pas drôle ! lança-t-elle de son air sérieux. S’il y a bien un moment où il ne faut pas se faire choper, c’est bien ce soir !

Elle inspira profondément, expira longuement, les yeux baissés, avant de relever le regard vers son amie.

— Excuses-moi, lâcha-t-elle. Je suis à pic, mais cette soirée me fait angoisser comme une malade.

Elle adressa un sourire mi-sincère, mi-forcé à la Serdaigle. Après tout, malgré sa plaisanterie, Aldabella était heureuse qu’elle soit venue. Elle avait besoin de son soutien et surtout, surtout, de son aide précieuse. Elle lâcha donc un ricanement lorsque la Bleue la taquina à nouveau.

— Et bien, figures toi que non. Je ne te ferais pas le plaisir de passer plus de moments intimes avec Rusard. Je sais que tu l’adores, mais il faut pas abuser, McGonagall va bien finir par se douter de quelque chose si vous continuez de vous voir comme ça...

Elle lança un regard malicieux à sa complice, avant de reprendre doucement son air grave. La rigolade était plaisante, certes, mais la trotteuse ne prenait guère de pause et le temps filait. Chaque seconde comptait.

— Écoutes, Mara, tu dois t’en douter, je ne t’ai pas fait venir ici pour qu’on se tape la discussion dans les cachots. Je vais aller droit au but ; j’ai fais une boulette. Non, une connerie. Le genre de stupidité qu’on ne peut pardonner. La seule solution pour me sauver est qu’il… ne s’en souvienne plus. Il ne doit rester aucun détail dans son esprit, aucun. Et, je sais que je ne suis pas une mauvaise sorcière, mais j’ai beaucoup trop peur de rater un Oubliette... L’option la plus logique qui me vient à l’esprit est de lui faire boire une potion qui lui ferait tout oublier. Je ne peux pas te dire ce que j’ai fait, pas que je ne te fais pas confiance, mais juste d’y penser me donne envie de vomir.

Elle marqua une pause, une longue et pénible pause. Elle sentait sa gorge se nouer, les larmes embrumer ses yeux. Elle lança un regard suppliant à son amie, dans l’espoir que toute la détresse prisonnière de son corps ferait surface à travers son visage.


— Je ne viens jamais ici, je ne sais pas où Slughorn garde sa réserve personnelle, et je n’ai pas les talents ni le temps de concocter une potion par moi-même. J’ai besoin de toi Mara, je t’en conjure. Aide moi à le voler. Sinon, je suis perdue…

Aldabella plaqua sa main contre sa bouche pour retenir un sanglot. Si seulement, elle pouvait boire la potion elle-même. Ne plus avoir à vivre avec le fardeau de ne plus vous reconnaître, celui de savoir que vous n’êtes à présent rien qu’une faible marionnette. Maintenant, Alycia n’était plus la seule à tenir ses ficelle ; Oscar s’était joint au spectacle. La blonde n’était rien de plus qu’un pantin impuissant qui n’arrivait plus à réfléchir correctement, qu’une âme damnée prisonnière d’un corps souillé.

Je t’en supplie...





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MessageSujet: Re: Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]   Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy] EmptyMar 14 Juin 2016 - 22:28

Sa farce avait eu l’effet escompté. Quelle boute-en-train, cette Mara. Bon, ça avait pas fait marrer la Lionne, mais au moins, elle s’était pas fâchée. Elle supportait son humour débile, c’était plutôt bon signe pour leur amitié. Reste qu’elle leva les yeux au ciel quant à la vanne sur Rusard et leurs prétendus rendez-vous secrets. Quelle horreur. Faudrait qu’elle soit sous Imperium pour faire ça, au moins. Et encore, c’était pas dit qu’elle le ferait ! Question de bon sens, et de survie. Mais l’heure n’était plus aux plaisanteries bon enfant. Revenons à nos sorcières.

L’air grave, Aldabella lui expliqua vaguement pourquoi elle l’avait faite venir. Tout comme elle l’avait prédit, cette escapade cachait quelque chose. Une chose grave, et qui mettrait la demoiselle dans un foutu pétrin. Enfin, tout dépendait du succès de leur mission. Ouais, elles étaient en mission secrète et spéciale ; c’était pas toutes les nuits qu’on lui demandait de voler une potion chez Slug. Devant la détresse de la préfète, elle pouvait pas dire non. Qui dirait non à ce visage enjôleur ravagé par l’inquiétude et déformé par le désespoir ? Personne. Dans un geste de soutien, elle posa sa main sur son épaule.

« - Eh, te mets pas dans un état pareil… Elle prit un ton faussement résigné, en ponctuant sa phrase d’un sourire complice. Allez, pas besoin de me la faire tragédie grecque. Évidemment que je vais t’aider, sinon je serais même pas là. Son regard se posa sur la porte de la salle de cours. Par contre, ça m’étonnerait que Slug laisse la classe ouverte. Faudrait trouver un moyen de la déverrouiller, et utiliser la magie serait risqué. T’aurais une idée ? »

La jeune Prendergast activa ses méninges pendant quelques secondes. D’un geste délicat, elle cueilli une barrette dans ses cheveux blonds. Qu'est-ce-qu'elle allait faire avec ça ?. Forcer la serrure, visiblement. Elle avait ravalé ses sanglots aussi vite qu’ils étaient venus. Et voilà qu’elle était en train de triturer la serrure. Elle avait vraiment du chien, cette nana. Elle se battait contre son destin, elle avait pas hésité une seconde à faire un truc dangereux. Quitte à risquer l’expulsion de Poudlard. Plus Mara l’observait, plus elle se disait que le Choixpeau avait été bien avisé de l’envoyer chez Gryffondor. Même si son courage frôlait l’inconscience, c’était pas la Kvelgen que ça gênait. Ça faisait plusieurs minutes que sa partenaire de mission jouait avec les mécanismes rouillés de la porte. Un cliquetis métallique, et un grincement. La porte était ouverte. C’est qu’elle était foutrement douée, la Féline !

« - Bravo eh, faudra que tu m’apprennes ce coup-là ! Après vous. dit-elle en faisant une révérence pour l’inviter à entrer. Une fois les deux sorcières dans la pièce, Mara se mit à observer les plans de travail. Les ingrédients, les chaudrons, les ustensiles ; tout était là. J’pense qu’il vaut mieux que je fasse la potion moi-même. Si on vole dans sa réserve, il s’en rendra compte, et ils remonteront jusqu’à nous d’une façon ou d’une autre. Tu veux bien m’apporter un chaudron, un pilon et un mortier ? Je m’occupe des ingrédients. »

La sorcière zieuta les étagères surchargées de bocaux. Ils avaient toutes les tailles, toutes les formes, toutes les couleurs. Heureusement, Slughorn était un prof méticuleux ; il avait tout étiqueté soigneusement. C’était presque trop facile. Elle prit les doses précises de gui, d’eau de Léthé, d'ingrédient standard et de valériane dont elle avait besoin. Ensuite, elle commença à s’affairer, en suivant la recette qu’elle lisait mentalement. Tout en faisant chauffer le chaudron à feu doux, elle chuchota à Alda :

« - Je vais avoir besoin d’une heure pour la faire. Essaye de faire le guet, et si Slug ou n’importe qui arrive, tu te caches. Et moi, je m’en charge. Avant qu’elle ait pu répondre pour protester, elle ajouta ; Eh, c’est à ça que ça sert les amis non ? Et puis toi t’es préfète, tu prendrais bien plus que moi. En plus, je me tire à la fin de l’année. J’ai rien à perdre. » Sourire entendu, qui voulait dire qu’elle lui laissait pas vraiment le choix.


Dernière édition par Mara Kvelgen le Sam 25 Juin 2016 - 1:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]   Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy] EmptyMer 22 Juin 2016 - 3:00


Mission impossible: l'Affaire Slughorn
Fin mai 1997

Q
ue Dieu soit loué, elle avait accepté. Mara Kvelgen venait d’accorder sa confiance et son dévouement au service d’Aldabella pour la tirer du merdier dans lequel elle s’était glissée. Lui adressant un sourire plus nerveux que chaleureux, elle murmura un merci du bout des lèvres et se redressa. Inspirant profondément, elle releva la tête, retrouvant cet air digne qu’elle revêtait souvent lorsqu’elle avait besoin d’un regain de confiance.


« Par contre, ça m’étonnerait que Slug laisse la classe ouverte. Faudrait trouver un moyen de la déverrouiller, et utiliser la magie serait risqué. T’aurais une idée ? »

Évidemment, il fallait que leur petite aventure commence avec un obstacle ; sinon, où est l’excitement ? Elle hocha la tête à la mention des périls qu’apporteraient l’utilisation d’un sortilège, alors elle se pencha à la hauteur de la poignée. Observant de plus près la serrure, la blonde se perdit dans ses réflexions. Si elle n’avait pas droit à la magie, alors elle devant tout penser sous un autre angle. Analyser comme une moldue. Que ferait une personne non-magique dans de  telles circonstances ? Mordillant sa langue à la recherche d’une idée, la jeune fille se plongea dans les souvenirs des fictions qu’elle avait visionnées, des films d’action et d’espions où les héros devaient se glisser en douce dans le bureau d’un milliardaire aux intentions douteuses. À défaut d’avoir un laser sur elle -il était assez fastidieux de s’en procurer un, malheureusement- pour brûler l’entrée, Aldabella se remémora ce long-métrage où l'héroïne avait déverrouillé une porte à l’aide d’une barrette à cheveux. N’ayant rien à perdre, la Rouge saisit la broche qui retenait ses mèches folles contre sa tête et la présenta à Mara.

« Aucune idée du résultat qui nous attend, mais c’est sûrement l’idée la moins idiote qui me soit passée par la tête. »

Sans vraiment savoir ce qu’elle faisait, la blonde enfonça son accessoire dans la serrure et commença à l’agiter à l’intérieur, n’ayant aucune idée des mouvements qu’elle devait effectuée pour que son plan soit un succès. Pourtant, à force de faire gigoter le morceau de métal, elle devint plus attentives aux différents sons et sensations et, après quelques minutes de bricolage, la porte émit un cliquètement. Un sourire satisfait aux lèvres, elle poussa une légèrement exclamation de victoire avant de relever la tête vers Mara.

« Agent Aldabella Prendergast, à votre service ! »

Lorsque Mara l’invita à s’introduire dans la pièce, le coeur de la préfète se serra. Elle n’avait pas l’habitude d’enfreindre les règles -excepté bien-sûr celle du couvre-feu- et pénétrer dans la réserve personnelle d’un professeur lui semblait complètement fou. Pourtant, elle s’exécuta et, alors qu’elle observait attentivement les ingrédients sans les reconnaître, la Bleue l’envoya chercher les instruments dont elle avait besoin pour concevoir la potions. S'attelant tout de suite à sa tâche, scrutant chacune des étagères, elle ramassa d’abord le chaudron, puis empoigna le mortier et le pilon, qu’elle tendit ensuite à son amie. Et lorsque celle-ci lui proposa -sans vraiment lui laisser le choix- de prendre la responsabilité si elles se faisaient prendre, un sourire se dessina sur les lèvres d’Aldabella.

« Très bien, je ferai le guet. Et je vais tout faire pour nous éviter des ennuis, autant à toi qu’à moi. D’ailleurs, tu sais ce qu’il nous faudrait ? Appuyée contre le seuil de la porte, les bras contre la poitrine, la Rouge tourna la tête vers son amie, une lueur complice brillant dans ses yeux. « J’ai signé A.P. mais, mis à part Powell, l’école ne regorge pas de personnes partageant mes initiales. Attend, je vais nous trouver un truc… »

Elle fixa le plafond, pinçant du nez à la recherche d’une idée. Elle connaissait beaucoup de références sorcières, mais elle avait envie de surnoms plus recherchés. Elle se souvint alors de ces deux soeurs moldues, coupables d’un double meurtre sur leurs patronnes au cours du vingtième siècle.

« Les soeurs Papin, fit-elle à l’adresse de son amie. Christine -ou Christy- et Léa Papin. Deux soeurs meurtrières. Toi et moi, on ne tue personne, mais on est des partenaires de crime, maintenant. Alors dis moi, quel pseudonyme préfères-tu ? Christy, ou Léa ? »

À cet instant, elle n’était pas vraiment sérieuse ; leurs aventures contre-règlementaires s’arrêteraient après cette nuit-là. Elles seraient pour toujours Mara et Aldabella, rien que deux amies qui se sont soutenues lorsque l’une des deux traversaient une difficulté.

Alors, actuellement, non, elle n’était pas sérieuse. Mais il était impossible pour elles de savoir ce que l’avenir leur réservait...n’est-ce pas ?




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MessageSujet: Re: Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]   Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy] EmptyMar 28 Juin 2016 - 22:32

Ses doigts agiles préparaient les ingrédients avec le plus grand soin. Même si ils allaient finir bouillis et décomposés dans le chaudron. Mara aimait le côté précis de cet art subtil qu’était la préparation d’une potion. Chaque geste comptait, et le moindre faux mouvement pouvait donner quelque chose de dramatique. Dans le pire des cas, créer une explosion qui réveillerait tout Poudlard. Les professeurs, par extension. Donc si elle se foirait, valait mieux que ça les tue sur le coup ; c’était quand même plus sûr. Comment ça, fallait qu’elle revoie l’ordre de ses priorités ?

Sans quitter sa tambouille des yeux, elle écoutait la Lionne. Bon, elle protestait pas concernant son offre ; c’était une bonne chose. Ça prouvait qu’elle avait assez de jugeote pour faire des sacrifices. Pour savoir prendre des décisions nécessaires, même si ça signifiait désagréable. C’était une bonne manière de penser, la seule, dans leur cas. La Kvelgen s’en tapait royalement de se confronter à un prof’ ou un préfet avec un complexe d’autorité. Elle avait sa petite réputation à tenir, tout de même ! Alors elle manquerait pas l’occasion de passer, une énième fois, pour une tête brûlée qui crachait sur le règlement. Sinon, ça avait quoi de marrant de traîner dans les cachots la nuit ? Le frisson de l’aventure, c’est ça qu’on veut !

« - Christy et Léa Papin… Où t’es allée chercher ça ? Ça fait vachement nom de Moldu français, j’trouve répondit-elle dans un rire farfadesque. Elle releva le nez de sa mixture qui faisait des volutes de fumée grise. Autant se prendre au jeu. Okay, moi je veux bien être Christy. Bon alors… reprit-elle en changeant sa voix, pour se mettre dans le personnage. Plus grande prestation théâtrale depuis des années à Poudlard. Tu veux pas me dire ce qui te tracasse, frangine ? »

Alda semblait troublée de cette question. Même si l’Aigle l’avait formulée plus pour la taquiner qu’autre chose, ça l’avait assombrie. Du coin de l’œil, elle la surveillait, perdue dans ses pensées. Mais elle s’en formalisait pas ; c’était pas une question de confiance. Ce serait absurde de lui demander de préparer une potion au beau milieu de la nuit, sous le pif des règles et de la bonne conduite. Non, c’était quelque chose de plus obscur, elle le sentait. C’était quoi la suite de la recette déjà ? Ah oui, tourner trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre. Un. Mara était pas idiote ; son instinct lui chuchotait qu’il avait dû se passer un truc grave. Deux. Après tout, qui voulait une potion d’Amnésie so badly à part les gens avec une conscience agitée ? Trois. Cela dit, elle voyait mal son amie tremper dans des trucs pas nets. C’était pas du tout son genre. Mais c'était quoi finalement, son genre ?

« - J’en suis à la moitié. Là, va falloir poireauter une heure. Enfin, cinquante et une minutes, exactement précisa-t-elle en agitant sa baguette au-dessus du mélange. Elle tira un tabouret sans faire de bruit, et prit place. Le menton dans sa main, elle observait la préfète tourmentée. Eh relax Prender-… Léa. J’te force pas à me répondre, si t’en n’as pas envie. Tu fais comme tu veux. Moi en tout cas, je serai toujours là pour aider. Mara regarda la potion frémissante. Enfin, c’est déjà ce que je fais là. » conclut-elle avec le même sourire complice que tout à l’heure.

Les secrets étaient faits pour être gardés, mais là, c’était différent. Elle avait envie de savoir. Sa curiosité était piquée à vif depuis ce petit mot chiffonné lui donnant rendez-vous ici. Elle grandissait, bouillonnante, comme cette potion d’Amnésie naissante. Et plus Léa Papin attendait, plus sa sœur inventait des scénarios à couper le souffle à un Détraqueur. Mais jouer la carte du désintérêt était un bon mouvement. C’était plus facile de se livrer sans se sentir harcelé. Elle viendrait à elle, en temps voulu. Ou elle en avait trop dit, ou pas assez.
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MessageSujet: Re: Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]   Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy] EmptyJeu 30 Juin 2016 - 6:36


Mission Impossible : L'Affaire Slughorn
28 mai 1997

E
lle émit un petit rire lorsque Mara choisit vraiment un pseudonyme  ; la plaisanterie avait été acceptée chez la Serdaigle et, peut-être qu’avec le temps, leurs nouveaux noms de code se révéleraient utiles. En cette soirée, cependant, ce n’était rien de plus qu’une blague et Aldabella fut plus qu'enthousiaste à l’idée que son amie embarque dans son jeu. Toutefois, son sourire s’effaça peu à peu alors que la Bleue lui posa la question qu’elle redoutait d’entendre, celle qu’elle aurait voulu éviter à n’importe quel prix.

Comment pouvait-elle expliquer la situation ? Tout s’était passé tellement rapidement, elle n’était même pas certaine d’avoir tout suivi elle-même. La liste brûlait contre sa poitrine, les mots qu’elle gardait enfuis lui irritait la gorge. Elle avait envie de cracher le morceau, de tout avouer à sa complice, de ne rien lui cacher. Mais elle n’avait pas le droit. C’était impossible pour elle de simplement lancer : « Et bien, vois-tu Mara, notre cher professeur d’études moldues  m’a donné une énumération de personnes que je dois trahir en lui balançant toutes les informations que je peux sur elles ! Bien entendu, il est armé, sinon, où est le plaisir de l’histoire ? Ce serait bien trop ennuyeux s’il était inoffensif ! Ah, et d’ailleurs, tu es inscrite sur la fameuse liste ! »

Le sujet était atrocement délicat et la vérité la grugeait de l’intérieur, mais elle ne pouvait pas se livrer. Elle frotta son front de sa main et plissa les yeux à la recherche d’une réponse pour son amie. Elle n’avait aucune envie de lui mentir, mais lui dévoiler l’histoire en entier était affreusement dangereux. Elle poussa donc un soupir, releva les yeux vers Mara et, finalement, admit ce qu’elle refusait de s’avouer à elle-même depuis le début de la soirée.


« Il y a ce garçon, Kyle Igazi. Il vient d’une famille qui, autrefois, était assez proche de la mienne et les deux clans se battaient au nom des ténèbres ensemble. Nous étions alliés, donc. Mais mon grand-père a changé la donne et a préféré orienter les générations futures vers la lumière et ça, les Igazi ne l’ont pas accepté du tout. Donc, monsieur s’est donné comme mission de me haïr et de salir mon nom sans aucun scrupule. Je ne suis pas idiote ; je sais bien que beaucoup d’élèves crachent sur les Prendergast lorsque j’ai le dos tourné. Mon nom leur fait peur et personne n’a le courage de venir me voir pour démentir les rumeurs. »

Elle posa les yeux droit devant elle et fixa le vide, continuant son histoire d’un ton machinal, presque robotique.

« Et donc, aujourd’hui, Kyle a croisé mon chemin et j’en ai eu ma claque de ses regards à la con, ceux qui me démontrent très clairement qu’il me considère aussi inférieure à lui qu’un vulgaire insecte. Alors, je l’ai confronté et notre petite querelle a… dégénéré. Il a insulté mes parents, mon grand-père, mon frère et ça, c’est inadmissible. Il peut me traiter de Traîtresse-à-mon-sang, s’il le désire. Qu’il raconte que j’ai du Sang de Bourbe qui coule dans mes veines, je m’en fiche. Mais on ne touche pas à ceux que j’aime. »

Elle prit une grande inspiration et tenta de contrôler sa voix qui se craquait au fil des paroles qui émanaient de ses lèvres.

« J’ai voulu lui jeter un sortilège de Doloris. Et je l’aurais fait si je n’avais pas lâché ma baguette juste à temps pour éviter ce désastre. Mais le pire de cette histoire, ce n’est pas que j’ai abandonné l’idée par bonne conscience, par réalisation soudaine que, oh, les Sortilèges Impardonnables, c’est mal. »

Elle leva les yeux vers le ciel, déglutit dans l’espoir de faire redescendre le noeud qui s’emparait de sa gorge et papillonna des cils pour chasser les larmes qui voulaient fuir de ses yeux.

« Je l’ai fait car j’ai aimé la sensation. J’ai eu un frisson tellement agréable dès que la formule a été prononcée, dès que le sortilège commençait à jaillir de ma baguette. Je voulais le voir souffrir, Mara. »

Elle posa son regard embrumé vers son amie et, la voix aussi tremblante que ses membres, s’approcha d’elle doucement.

« Est-ce que c’est dans mes gênes, tu crois ? Est-ce que je suis née mauvaise ? Je dois devenir auror, Mara ! Comment je peux faire honneur à ma famille si je suis moi-même, au fond, une sorcière à chasser ? Je ne peux pas laisser cette… affinité pour la magie noire faire du mal à Ghrystal. Si ma famille apprend ce que j’ai fait, je suis finie, à la rue, sans personne. J’ai une vie toute tracée, je ne peux pas dérailler du chemin qu’on a choisi pour moi, je n’ai pas le droit. »

Elle refusait de pleurer, mais ses sanglots refoulés commençaient à lui brûler la gorger et à couper sa respiration. Le souffle court, la respiration haletante, elle enfouit sa tête entre ses mains et ferma les yeux.

« C’est pour ça qu’il doit oublier, murmura-t-elle. Et crois moi, si je le pouvais, moi aussi, j’effacerais ces putains de souvenirs. »




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MessageSujet: Re: Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy]   Mission Impossible : L'Affaire Slughorn [Aldabella Prendy] EmptyDim 3 Juil 2016 - 22:58

Les deux comparses avaient 51 minutes à tuer. C’était à point pour un brin de causette. Et puis pour une grande révélation, pourquoi pas ? Mara n’allait pas être déçue. Assise sur son tabouret, elle observait la préfète. Allez ma grande, allège ta conscience. Comme si Kvelgen allait la juger. Et ça pouvait pas être si terrible, si ? Lentement, l’expression de la Rouge changea. Du doute, elle était passée à la résignation. Elle allait pas tarder à se livrer, ça faisait aucun doute. Mara pouvait le lire sur son visage d’enfant. Pas si enfantine que ça, en fait.

Sans dire un mot, elle écouta. Pour l’instant, elle était l’oreille et Alda la voix. Affalée sur son plan de travail avec un sourire bête, elle se relevait à mesure de ses mots. Sans s’en rendre compte, elle était aussi droite qu’un balai. Et elle affichait une mine concernée. Les explications de son amie étaient claires ; elle avait fait une connerie avec ce mec. Mais ça allait au-delà de la simple bourde d’élève impulsif. Il s’agissait d’elle, de son patrimoine, de ses valeurs. Maintenant qu’elle savait, la blonde comprenait mieux. Y avait de quoi culpabiliser et se morfondre, clairement.

Étonnamment, la Lionne avait évoqué tout ça de façon calme. Presque normale, si ce mot pouvait avoir une quelconque signification ici. Non, elle ne regrettait pas son acte en lui-même. Elle regrettait de s’être compromise vis-à-vis d’elle, de s’être trompée consciemment. D’avoir défié ses convictions et de les avoir piétinées avec délice. C’était ça, le vrai drame que vivait Aldabella Prendergast. Ce nom, il voulait dire tellement pour elle, pour tout le monde. Il était trop lourd à porter pour une nana aussi… Bien. Mara grimaça ; c’était foutrement injuste qu’elle doive vivre ça. Ambivalente petite Léa, tu pouvais donner le meilleur, comme le pire.

« - Eh… Alda, regarde-moi, respire. Elle prit ses mains dans lesquelles elle se cachait. Allez Kvelgen, c’était le moment d’être compatissante. Choisis bien tes mots. Je crois que j’aurais fait pareil, tu sais. T’es pas infaillible, t’es humaine. Et ça empêche pas que tu sois une bonne personne, une bonne sorcière, et une bonne cambrioleuse, ria-t-elle en indiquant la porte de son regard. J’suis pas très douée pour remonter le moral, mais… Tu peux pas te prendre la tête pour avoir voulu te défendre. Il t’a cherchée, non ? Alors c’est bien fait pour sa gueule. Une lueur de colère brilla un instant dans ses iris. Igazi, elle se souviendrait de ce nom. J’dis pas que t’as bien fait… Juste que t’es pas parfaite, et que tu peux pas tout contrôler tout l’temps. »

Voilà, elle se sentait minable. Ce discours de soutien était complètement naze. L’Aigle avait l’impression de pas avoir trouvé les mots justes. En tout cas, elle avait pas empiré la situation. Si elle s’était répandue en confidences, c’était pour une raison. Elle avait besoin d’un support, d’un pilier pour s’appuyer. D’une amie. Alors, silencieusement, la sorcière se jura qu’elle serait toujours là pour elle. Pour ponctuer son allégeance à Alda, elle la prit dans ses bras. Une étreinte qui se voulait rassurante, qui scellait définitivement leur loyauté réciproque. Un murmure rauque brisa ce moment émotion :

« - T’es courageuse Alda. J’te promets que ça ira. Et que je vais te faire la meilleure potion d’Amnésie ever ! »

Le chaudron siffla pour ponctuer sa phrase. Lentement, l'Aigle éteignit le feu et emprisonna la potion dans un flacon de verre. Fallait attendre un peu que ça refroidisse. Alors, avec précision, elle rangea le plan de travail. Slug ne devait pas soupçonner que des élèves étaient passées par là cette nuit. Tout fut remis à sa place, sans exception. Fière, Mara donna sa création à la Rouge. Allez, fallait pas traîner ici maintenant. Direction les dortoirs respectifs. Et en silence !
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