-{ Sirens call !

Cataleya avait passé une partie de la matinée à la bibliothèque. Elle s’était mise à la recherche d’un bouquin en particulier, et pourtant elle n’avait pas réussi à mettre la main dessus. Elle avait alors pensé qu’il n’était peut-être pas rangé au bon endroit. En tout cas, après maintes et maintes recherches, elle n’avait rien trouvés. Depuis quelques temps, la brésilienne se passionnait pour les êtres de l’eau. Il s’agissait d’un groupe d’animaux à l’apparence d’être mi-humains mi-poissons. Depuis que l’adolescente savait que le lac noir abritait un village entier de ces êtres, elle n’avait qu’une seule envie : en apprendre plus sur eux. Et lorsqu’il s’agissait d’en apprendre le plus possible sur un peuple et sa culture, l’adolescente manifestait un intérêt particulier aux ouvrages traitant de ces sujets.

C’est en se mettant à chercher à la bibliothèque que la sorcière avait découvert que les êtres de l’eau avaient leurs propres coutumes ainsi que leur propre langage. Et d’après la vieille McGonagall, le professeur Dumbledore savait parler la langue aquatique. Depuis ce moment-là, Cataleya s’était donné comme objectif de maîtriser leur langue afin de pouvoir dialoguer avec ces fameux êtres. Dans ces longues de recherches, elle avait notamment découvert que les êtres de l’eau étaient incapables de pratiquer la magie, mais qu’ils se servaient de créatures comme armes. L’exemple parfait se présentait sous le nom de Verlieu, la jeune Galvão ne savait que peu de choses sur cette créature, à part que son venin était utilisé pour certaines potions elle ne savait pas beaucoup de choses sur ce sujet. Elle avait d’ailleurs pensé à approfondir ses recherches de ce côté-là.

Mais actuellement ce n’était pas ce qu’elle cherchait. L’objectif de sa sortie se trouvait sous le nom de Guide complet des Êtres de l’eau : langage et coutumes par Dylan Marwood. Elle ne savait même pas qui était ce Dylan, mais une chose est sûre, elle allait mettre la main de sur ce livre. Elle aurait pu demander conseil à l’autre Mlle Pince, mais elle préférait se faire discrète, elle avait été virée plusieurs fois de la bibliothèque pour avoir « penser à voix haute ». Cataleya cherchait un peu à l’aveuglette, elle aurait pu demander conseil à un professeur mais temps qu’elle ne décrypterait pas le langage aquatique, elle ne ferait part de son apprentissage à personne. Ca faisait plus classe de dire « Hey les gars ! Je sais parler aux sirènes ! », plutôt que « Hey ! Au fait je ne t’ai pas dit je vais apprendre les langues aquatiques ! ». Ouais, entre les deux propositions il n’y avait pas d’égalité, la première proposition était la meilleure, et de loin. C’est pour cela qu’elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque entre les cours, et qu’elle rentrait tard le soir à la salle commune. Cependant, elle avait trop peur que les gens découvrent ses recherches. Elle ne voulait pas quelqu’un copie son idée.  

Abandonnant l’idée du livre, Cataleya porta sur un livre plus général. Elle lisait un passage qui expliquait que le langage des êtres de l’eau ressemblait à des cris perçants lorsqu’ils sont à l’air libre mais qui était tout à fait compréhensible lorsqu’ils étaient sous l’eau. Elle repensa alors à des passages de certains livres de mythologies qu’elle posséda, et soudain elle eut une illumination. Se relevant sur ses pieds, Cataleya rassembla ses affaires et en peu de temps qu’il ne fallait pour le dire, elle courrait déjà en direction de la sortie. Alors qu’elle allait traverser la porte, Mlle Pince fit barrage avec l’extérieur. « On ne court pas dans la bibliothèque, petite dépravée ! » Cataleya s’arrêta devant le vieux dragon, elle attrapa le bouquin qu’elle avait dans les mains et le lança dans les airs. Stupéfaite, Pince se jeta en direction du livre et Cataleya eut le temps de se remettre à courir sans avoir la vieille mégère à ses trousses. Elle entendait déjà le langage de charretier de la bibliothécaire s’évanouir dans les couloirs de l’école.

Cataleya courrait sans prendre le temps de respirer, et rapidement elle arriva jusque dans la salle commune. Elle repéra rapidement Nathan, et elle se jeta sur lui, au sens littéral du terme : « Heyyyyyyy ! Bouge tes fesses, il faut que je te montre quelque chose au lac ! ». Elle déambula jusque dans le dortoir des premières années, où elle débusqua son violon chéri, qu’elle embarqua avec elle. Redescendant jusque dans les extérieurs du château, elle arriva rapidement au lac, où elle ne vit pas Nathan. Elle avait pensé qu’il partirait en premier, visiblement pas. Ou alors il était bien caché...

Cataleya venait d’arriver au lac avec son violon du nom de Phébus. Elle l’avait en train rapidement et elle avait fini par atteindre le lac. Elle avait couru aussi vite qu’elle l’avait pu. Elle devait y retrouver son grand ami l’aventurier Nathan, mais elle ne le trouva pas de suite. Et cela était tout à fait normal, puisque ce dernier se baignait actuellement dans le lac sans faire attention à la Brésilienne. Elle lui avait donné rendez-vous au lac pour une théorie, pas pour une baignade. Le jeune garçon avait gardé tous ses vêtements et ce n’était pas plus mal. Il lui proposa ensuite de venir se baigner, hmm ce n’était pas tellement le moment. De un, Cataleya ne savait pas nager, et elle n’avait pas spécialement envie de se faire trempette. Et de deux, elle était tellement petite qu’elle ne dépasserait sans doute la hauteur de l’eau. Elle pourrait même se noyer dans son bain, elle ne faisait pas partie des minipouss pour rien. Et de trois, pour ce qu’elle avait envie de prouver, elle pouvait toujours faire appel à son élixir d’élévation aquatique. Une potion qui permettait de marcher sur l’eau, et c’était le bon moment de l’utiliser. Enfin seulement si la théorie de la brune se révélait être vraie.

Cataleya avait hâte de faire découvrir à Nathan sa découverte, elle était sûre qu’il partagerait le début de cette aventure avec la jeune sorcière. Elle avait hâte de voir si elle avait ou tort. « Alors ça Saunterton c’est une excellente question ! Ah non merci pour la baignade ! Peut-être plus tard… Aaaaah voilà que tu m’accordes ton attention ! Tu te rappelles que je suis passionnée par la mythologie grecque, l’histoire des dieux et des créatures… Bref ! Souvent mon père me racontait des histoires moldus et dont certaines reposent sur les sirènes ! J’étais en train de lire un livre tout à l’heure, et c’est ce qui m’a donné des yeux de sombrals ! J’ai une théorie de génie ! » Cataleya avait longuement réfléchi à ce qu’il allait se passer bientôt, cependant elle devait faire son expérience afin de savoir si la théorie qu’elle défendait était exacte ou non. « Tu sais que le lac est gorgé d’êtres de l’eau… comme les sirènes ! Et même s’il s’agit de créatures magiques, je me suis plusieurs fois demander si elles ressemblaient aux sirènes des récits moldus ! Et c’est là que Phébus intervient ! Dans les contes moldus, il est dit que les sirènes possèdent des pouvoirs d’envoûtements grâce à leurs voix ! Les sirènes sorcières doivent avoir des différences mais si les sirènes chantent, elles doivent forcément avoir un goût prononcé pour la musique. Dooooonc tu devines ce que je veux faire ? » Les histoires de marins, étaient un argument infaillible pour que Cataleya Galvão se mette à la recherche d’une sirène. Après tout, les sirènes attiraient les marins grâce à leur chant, et donc grâce à la musique. Maintenant, il fallait démontrer que cela pouvait se faire dans le sens inverse.

Après avoir terminé son monologue, Cataleya s’arrêta sur la petite créature qui se trouvait à proximité de son ami et collègue d’Aventures. Un petit truc tout jaune gambadait au bord du lac, Cataleya arqua un sourcil quand Nathan précisa que la petite chose venait de lui. « Ça c’est de toi ? Rassure moi il ne va pas me manger au moins ? Je suis impressionnée ! Et bien… il est jaune ! Ouais c’est ça il est jaune ! » Elle n’avait rien d’autres à ajouter, et elle ne savait pas quoi dire de plus. Elle était mal placée pour dire quoi ce soit. Elle n’était pas très attentive en métamorphose, alors mieux valait pour elle, qu’elle se la ferme. Sinon, elle risquait une future noyade. Surtout si la petite boule de poils… de plumes, ait la rancune tenace… Gentil Perry…