Douce errance sous le ciel bleu.

Je ne m’attardais pas plus que ça sur le sujet de l’elfe de maison. J’avais bien remarqué qu’elle ne souhaitait pas s’y étendre, et je ne voulais pas la mettre mal à l’aise alors qu’elle commençait enfin à s’ouvrir un peu et échanger des phrases avec moi. Au contraire, nous partîmes sur la discussion sur le sport, et elle semblait enfin baisser sa garde – J’ai quand même l’impression qu’elle me prend un peu pour un taré, donc j’vais éviter de devenir lourdingue, c’est plus raisonnable ! – Et puis sérieusement ! Batteuse ? J’en sifflais d’admiration et je la dévisageais un peu, « Sérieusement batteuse ? Tu dois avoir une sacrée poigne alors ! Les apparences sont trompeuses ! Tu joues dans une équipe ?» Ris-je de bon cœur avant de m’interroger sur l’équipe. Jouait-elle dans une équipe nationale ? Ce ne serait pas surprenant malgré son jeune âge puisqu’il y avait des joueurs qui avaient seulement 18 ans. Il fallait dire que son apparence fine – probablement du à sa taille relativement grande pour une fille - donnée surtout d’elle, l’impression d’une jeune fille fragile qui pouvait s’envoler à la moindre bourrasque. Et une fois encore, je fus surpris de l’enthousiasme qu’elle avait en parlant du célèbre sport magique. « C’est technique et stratégique pour les joueurs, c’est certain ! je trouve juste que c’est au niveau de l’arbitrage que sa flanche et qu’il faudrait revoir certaines réglementations pour assurer un peu plus de sécurité aux joueurs. Mais sinon ça reste un excellent sport ! » Dis-je avec mon accent. Quant-aux sports moldus que je pratiquais, je ne m’en offusquais pas, de toute façon le football américain était surtout popularisé en Amérique du nord et s’était difficilement exporter en dehors de ses frontières.

Alors que nous avions fait demi-tour pour retourner vers le banc ou nous nous étions rencontrer, une petite créature dont l’unique chiffon en guise de vêtement faisait office de cape – Ouais, genre à la superman, sauf que la c’est plus supernaindejardin. – Il paraît surpris de la voir en compagnie de quelqu’un et me dévisage, un moment avant de se rapprocher de sa maîtresse et de s’adresser à elle. Il me regarde toujours et après un regard un peu surpris que j’adresse à Hope, je souris à nouveau et m’adresse à lui « Salut, je m’appelle Leo, » dis-je en m’abaissant un peu, « ça te dirais de manger une glace ? Ta… maîtresse et moi t’attendions et avec cette chaleur, ça ne peut fait que du bien ! » fis-je en m’adressant à lui tout naturellement. A Ilvermorny, les elfes que nous avions étaient particulièrement à cheval sur la politesse. Certes ils prenaient plaisir à nous servir, mais ne nous appartenant pas, ils pouvaient se montrer particulièrement revanchards si on ne les traitait pas correctement. C’était une façon pour les professeurs de nous apprendre des valeurs tel que la politesse et le respect d’autrui, et c’était particulièrement efficace !

C’était une fine connaisseuse en quidditch et elle était vraiment passionnée lorsqu’elle m’en parlait. Attentif à ce qu’elle me disait, je ne pouvais m’empêcher de sourire en la voyant aussi passionnée par le sujet. Connaisseuse comme elle, je commençais à me demander si elle parlait de vécu et je lui demandais « Tu as déjà été blessé dans un match ? Tu es tombé de ton balai ? » M’enquis-je curieux. Si c’était le cas, elle ne semblait pas avoir gardé la moindre séquelle. Cela m’étonnait quand même un peu vue le caractère qu’elle me montrait, elle semblait tellement douce et réservé qu’il était difficile de l’imaginer armer d’une batte à frapper des cognards dans la gueule de ses adversaires. Elle cachait vraiment bien son jeu – Et c’est aussi excitant qu’effrayant ! -.

Une fois de plus sa douceur lorsqu’elle s’adressa à son elfe me frappa. Elle était tellement mignonne. L’elfe lui semblait plutôt perturbé par ma présence, et je constatais qu’il s’était lui aussi ligué contre mon absent. Je regardais Hope, puis l’elfe avant de demander « Okay ! Donc c’est une conspiration contre mon accent à ce que je vois... C'est pas joli-joli de se moquer de l'accent d'un simple américain qui vient juste d'arriver dans le pays » Dis-je avant d’éclater de rire. Je finis par me redresser et fis un clin d’œil à Hope, « Bon bah en avant ! » m’exclamais-je gaiement en prenant la direction du glacier. « En espérant qu’il n’est pas été dévalisé par des mangeurs de glaces chevronnés ! » commentai-je gaiement.

J’avais peine à croire qu’elle était la personne dont elle parlait. Elle semblait tellement fragile lorsque je l’avais vu sur ce banc, que je n’arrivais pas à l’imaginer tomber d’un balai en plein match.

Lorsqu’elle me dit qu’elle n’était pas habituée à l’accent américain, je laissais échapper un sourire espiègle. J’étais loin de lui en vouloir – Elle était beaucoup trop mignonne pour que je lui en tienne rigueur d’ailleurs -, et je ne voulais surtout pas qu’elle soit à nouveau mal à l’aise avec un humour qu’elle aurait pu mal interprété, je lui dis donc sans me départir de mon sourire – et de mon magnifique, que dis-je ?? Sublimal accent américain - « Il m’en faut bien plus pour t’en vouloir, puis en plus… Je suis sur que vous l’adorez mon accent ! » dis-je en me mettant à rire en regardant successivement Hope, puis le petit Thor.

Alors que nous allions rentrer dans la boutique, deux enfants en sortaient en courant, leur crème glacée dans la main, manquant de les étaler sur la jeune femme, je m’exclamais aussitôt « Hey faites attention » dis-je aussitôt aux deux diablotins. Les deux petits s’excusèrent penauds avant de repartir.

Une fois à l’intérieur, il y avait du monde assis à des tables mangeant avec plaisir leur mets frais, et d’autre qui était dans la file d’attente pour se faire servir. Dans la file, nous devions attendre avant que ce soit notre tour d’être servi. Je regardais la liste des parfums proposés avec gourmandise, mais c’est le moment que choisit Hope pour m’interroger sur la raison de ma venue en Angleterre. J’éclatais de rire à sa supposition et lui demandait « Mais, tu me donnes quel âge ? Non non, pas pour le travail, enfin pas pour moi en tout cas ! Ma mère a été nommé ambassadrice ici, elle a pris ses fonctions à l’ambassade magique américaine il y a même pas une semaine, donc je suis là parce que j’ai du la suivre, et du coup, je vais poursuivre mes études en Angleterre pendant un temps » Admis-je calmement, « Et j’adore vraiment les Etats-Unis, j’y retournerai très probablement quand je serai majeur si jamais ma mère est encore en fonction en Angleterre d’ici là. » terminai-je après un instant de réflexion. L’idée de quitter le cocon familial m’apparut comme très bizarre. La majorité sorcière aux Etats-Unis n’était pas au même âge que la majorité sorcière anglaise et je devais bien reconnaître que je ne me sentais pas suffisamment adulte pour vivre seul.

Vingt-ans ? Sérieusement je faisais si vieux ? Bon bah finalement ça partait mal pour un début. D’ailleurs je me demandais quel âge elle pouvait avoir. Je lui donnais le même âge que moi. Elle était particulièrement grande pour une fille, donc je supposais qu’elle était à la fin de sa croissance, mais après tout, je pouvais me tromper. « J’ai dix-huit ans » soufflais-je avec une mine de chien battu avant de sourire à nouveau, « mais bon, si je paraît si vieux, ça peut m’être avantageux du coup. » plaisantais-je.

Si j’avais été britannique, j’aurais été encore étudiant au collège. La différence frappante entre les deux pays était l’admission au collège sorcier. A Ilvermorny les dates des années correspondaient à l’année civile. Il fallait donc être né entre le 1er janvier et le 31 décembre d’une année pour faire son entrée, alors qu’en Angleterre, il fallait rentrer à Poudlard en ayant déjà 11 ans, donc par conséquent perdre un an. Bien que j’étais né en fin d’année, j’avais pu rentrer à Ilvermorny a 10 ans et demi, et par rapport à un anglais né à la même date que moi, j’avais pris un an d’avance dans mes études. « Et toi ? tu rentres à l’université ? » lui demandais-je, n’osant pas lui demander directement son âge.

Contrairement à moi, Hope semblait s’extasier sur travail de ma mère. Je la regardais, un peu amusé avant de lui apprendre, « c’est son premier poste en tant qu’ambassadrice. Elle a attendu la fin de mes études à Ilvermorny pour accepter, mais elle a été dans la résolution du conflit americano-mexicain donc ça lui a permis de prendre du galon, je suppose qu’ensuite elle changera peut-être de pays… » admis-je résolu. J’étais ravi pour ma mère, vraiment. Elle avait sacrifié la médecine pour pouvoir m’élever seule, et j’étais fière d’avoir une mère comme elle. Ce travail, s’était un peu la consécration de tous les sacrifices qu’elle avait pu faire depuis ma naissance, et je ne pouvais que me réjouir pour elle. Mais j’avais du mal à accepter les changements, d’où le fait que, si pour le moment, je ne disais rien, lorsque je serais majeur, ma mère allait devoir accepter de me laisser vivre ma vie, très certainement loin d’elle.

« L’année prochaine ? Je rentre à Haveirson, je crois que c’est comme ça que ça s’appelle l’université magique anglaise. J’ai fais quelques recherches, et j’ai vu que je serai très certainement le plus jeune. Parait-il qu’à Poudlard, les dernières années doivent avoir 18 ans révolus à leur rentrée scolaire. Aux Etats-Unis c’est avant le 31 décembre donc j’aurai personne de mon âge je crois. » soupirai-je, « et je vais étudier la vétérimagie » ajoutai-je doucement. Je me gardais bien de lui dire que c’était surtout pour faire plaisir à ma mère que je me lancais dans des études, parce que si ça ne tenais qu’à moi… « Quant-aux activités, je doute de trouver des joueurs de Football US ici, donc j’attends de voir à l’académie ce qu’il en résultera, et toi ? tu sais quelles études tu veux faire ? » m’enquis-je alors que devant nous, la file d’attente raccourcissait.

Mon regard se posa sur le petit elfe et ses yeux devant la vitrine de glace me fit sourire. Je m’adressais donc à nouveau à lui « Hey Thor, y a des parfums qui te donne envie ? » lui demandais-je en m’abaissant vers lui.

Je lui fis un sourire amical afin de la rassurer. Si j’avais su que mon humour l’aurait fait réagir ainsi, je m’en serai abstenu, et je trouvais ça un peu triste qu’elle soit gênée pour si peu. Etait-ce son éducation qui voulait ça ? Si c’était le cas, ça n’avait pas du être drôle tous les jours, chez elle. Je lui dis doucement, « Hey, pas la peine de le prendre comme ça tu sais, je plaisante ! Il en faut bien plus pour me vexer ! » dis-je sur un ton rassurant.

Une fois de plus les réponses de la jeune fille restaient évasives. Je commençais à me demander si je n’étais pas trop intrusif ou si elle avait vraiment envie de ma compagnie. J’avais l’impression qu’elle se refusait à parler d’elle, dés que ça la touchait de trop prêt et je ne savais pas comment l’aider à s’ouvrir, surtout que je n’étais pour elle, qu’un inconnu. Enfin heureusement que je n’avais pas autant de retenue qu’elle, sinon la conversation ne volerait pas bien haut. « Pas cette année ? Dommage, on ne sera pas ensemble… Ce qui veut dire que… tu es plus jeune que moi ! » Constatai-je avec un sourire amusé dans l’espoir qu’elle s’ouvre un peu plus.

Quant-à la discussion sur ma mère, disons que ce fut à mon tour d’être surpris. J’avais sérieusement une tête à me lancer dans la politique ? Je la regardais interloqué et il fallait l’admettre, un peu pensif. Je mis quelques secondes avant de répondre, sur un ton qui était pour une fois, sérieux. « Ma mère a renoncé à ses rêves pour pouvoir m’élever convenablement, tu sais. Être Ambassadrice c’est sa consécration, c’est un peu la récompense pour tous les sacrifices qu’elle a fait pour moi et j’en suis conscient et en même temps désolé pour elle. Mais de là à suivre sa trace ? Non. J’aime ma mère, mais je ne suis pas elle. Elle a fait ses propres choix, probablement influencé par mon existence certes, et je les respecte. Mais c’est ma vie, et je veux suivre ma propre voie et ma voie ne va pas dans la même direction que la sienne, j’espère juste qu’elle respectera mes choix… » dis-je après un instant de réflexion. « Enfin, j’espère que tu me trouves pas trop égocentrique ou autre hein, mais… ce que je veux dire... c’est que c’est ma vie et que j’estime qu’il faut savoir savourer chaque souffle de vie qu’on a et la vivre comme on le veut, si on ne veut pas regretter plus tard d’être passer à côté du bonheur parce qu’on a suivi une trace qui se voulait tracer mais qui nous correspond pas, tu vois ce que je veux dire ?» dis-je en ayant l’impression de m’être peut-être un peu emporter – et également égaré aussi ! -.
Je la regardais comprenant que je ne tirerais rien d’elle pour le moment. Peut-être qu’on ne se connaissait pas assez pour qu’elle accepte de se confier à moi sur des choses aussi simples ? Elle semblait surtout très réservée, et j’avais fini par me dire que c’était très certainement une forme de timidité.

Thor était vraiment marrant. Cette petite créature semblait comme un enfant à noël devant le sapin recouvert de cadeaux. « A la menthe ? Excellent choix ! Tu en veux une deuxieme à un autre parfum ? Le chocolat se marie super bien avec la menthe si tu veux ! » lui proposai-je.

Ce fut alors à notre tour d’être servis. Je me redressais et regardais Hope pour qu’elle annonce le ou les parfums qui lui donnaient envie, puis voir ce que Thor avait choisi ? Menthe tout seul ou menthe/choco avant de choisir en dernier et de clore la commande. « hum… Et pour finir une autre avec comme parfums, Citron et Framboise ». Il ne fallut que quelques secondes pour être servis, et je payais donc aussitôt avant de me retourner vers Hope et Thor. « On s’installe en terrasse ou on reste à l’intérieur ? » demandai-je calmement alors q’il y avait de la place autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Evasive. C’était le mot qui lui correspondait le mieux. Au lieu de simplement me dire qu’elle ne tenait pas à partager certaines informations avec moi, elle se contentait de réponses brèves ou détournées avec une habilité déconcertante pour son âge. Je compris qu’il ne valait mieux pas parler d’elle, du moins pas tant qu’elle ne le souhaitait pas. De toute façon, il était inutile et inconvenant de lui forcer la main. Ce fut donc à mon tour de lui répondre « Non pourquoi ? ça le devrait ? » Lui répondis-je avec un sourire amical. Par chance, j’étais suffisamment bavard pour deux – voir même pour trois parfois ! - et je restais suffisamment détendu et ouvert pour faire la conversation, même à quelqu’un de pas forcément réceptif. « Avalon ? c’est quoi ? » m’enquis-je curieux lorsqu’elle mentionna cette ville. Il fallait dire que je n’avais pas vraiment fait de recherche sur Haveirson. Peut-être que j’aurai su ou s’était situé si c’était le cas ?

Contre toute attente, Hope semblait comprendre ma position, et j’en fus rassuré. Ce n’était pas donné à tout le monde, et j’en savais quelque chose. J’avais du passé par une grosse crise de mon oncle lorsque j’avais annoncé que je ne voulais pas devenir, ni médecin comme lui ou mon grand-père, ni travailler au ministère comme ma mère. L’avantage de ne pas avoir de père était là également. J’avais plus de facilité à tenir tête aux adultes et je rencontrais moins d’opposition en face. « Je pense la même chose que toi, autant vis-à-vis de ma mère que vis-à-vis de ce que la famille attends de nous… Comme si on était là que pour… prendre leur relève, rien qu’à y penser, c’est déprimant…. » Soufflai-je en soupirant. « Et toi ? quelle est ta conception de la vie ? » m’entendis-je demander avant de me rendre compte que ça risquer de la refroidir, « enfin, tu n’es pas obligé de répondre hein » ajoutai-je aussitôt, ne voulant pas la braquer.

Nous avions récupéré les glaces et nous venions juste de nous installer dehors sur la terrasse. Je regardais Thor, autant amusé et attendri par lui. La glace semblait lui plaire, à première vue et j’en étais heureux pour lui. Heureux et un peu désolé aussi. Le fait qu’il ne connaisse pas un plaisir aussi simple qu’une glace montrait une fois de plus les inégalités entre les hommes et les créatures magiques. J’étais pourtant pas un grand défenseur des opprimés, mais je culpabilisais quand même, un peu. « Tu te régales ? Par contre tu devrais pas la manger aussi vite, tu risques d’avoir mal au ventre après, » lui conseillai-je, « Et le chocolat alors ? pas de regret ? » dis-je en riant doucement.

Si je n’avais que faire d’une possible différence d’âge entre nous, je n’arrivais pas à savoir ce qu’elle en pensait vraiment. Hope faisait preuve d’une grande réserve et ne se confier que peu à moi, si bien que je ne savais pas sur quel pied dansait. J’avais la crainte de la faire se braquer si je la questionnais trop. Je me contentais de lui faire un sourire amical avant de clore le sujet « Et bah voilà ! » - Oui je sais, c’est très pertinent de ma part -. Alors que je portais ma glace à ma bouche pour me délecter du sorbet frais, Hope m’expliqua ce qu’était Avalon, piquant ainsi ma curiosité. « Avalon tu dis ? J’irai visiter tiens, merci pour l’info ! » Dis-je, content d’avoir une idée d’endroit à visiter pour passer le temps cet été.

Et puis… Hope se mit à parler de son ton calme et retenu dont elle faisait preuve jusqu’ici. Je l’écoutais attentivement, oubliant même de manger ma glace. Ce qu’elle dit était vrai, mais surtout, j’avais l’impression que ça sentait le vécu dans sa voix et s’était d’autant plus déstabilisant. Autant je n’éprouvais aucune pitié pour elle, autant j’étais étrangement compréhensif sans me douter à quel point elle avait vécu tout ça. Elle semblait tellement gênait d’avoir parlé de ça que j’en étais désolé pour elle. De façon maladroite, j’essayais de lui remonter le moral, un peu à l’aveuglette il fallait le reconnaître. « Je pense que c’est pas bien grave, l’important c’est de se rendre compte de ce qu’on veut, de ce qu’on pense, et d’apprendre à poser des limites, même à sa famille afin de pouvoir nous aussi nous épanouir. » dis-je calmement, « l’important c’est aussi et surtout de vivre d’abord pour soi et d’être fidèle à soi-même, parce que sinon, on finira par vivre avec des regrets, de l’amertume et on ne sera jamais heureux… » dis-je après un instant de réflexion – Bon ok c’est très simplet comme raisonnement, mais moi ça me réussi bien, vous trouvez pas ? –

Je n’insiste pas, je vois bien que c’est un sujet qui semble la dérangeait, alors je décide de reporter mon attention sur le petit Thor le temps de trouver un sujet de conversation plus banal et léger. Et puis, le petit elfe est tellement attendrissant. J’ignore comment on peut rendre des créatures comme ça, esclave des hommes. C’est tellement inhumain. Heureusement, Thor ne semble pas se plaindre de sa condition, et il à l’air d’être même heureux. J’éclate de rire à la phrase de Thor. « Je m’appelle Leo. Leo… » dis-je au petit elfe amusé. « C’est quand même plus court et plus facile à dire que… Le garçon à l’accent bizarre » répétais-je en essayant de prendre un accent british. « Quoi ? C’est pas ça votre accent ? » demandai-je amusé en regardant Hope et Thor en même temps.

Hope me remercia, et je la regardai avec un grand sourire amical, même si je n’étais pas sur de comprendre pourquoi. Je me contentai de lui répondre « Pour la glace ? Oh c’est rien ! Et puis, merci à vous deux, parce que j’avoue que débarquer dans votre pays et ne connaître personne… bah c’est pas pratique… Je trouve le temps un peu long, et ça fait même pas une semaine que je suis là. Alors merci à vous deux pour m’accorder un peu de votre temps ! » Dis-je sans me départir de mon sourire.

Je croquais un bout de ma glace qui me gela presque le palais et je grimaçais « Ouchh c’est froid ! » alors que Hope me demanda si mon prénom était un diminutif. Je ne pus m’empêchais d’éclater de rire avant d’allonger un peu mes grandes jambes sur le côté de la table. « Non non ! C’est juste Leo… Mon oncle a bien essayé de me faire croire que c’était le diminutif de Leopold un jour, mais en vain… Ca m’a tellement traumatisé que ma mère à du sortir le livret de famille pour me prouver que non, je m’appelait pas Leopold mais bien Leo ! » Ris-je de bon cœur, « Sérieusement, j’ai une tête à m’appeler Leopold ? Ou Leonard ? » m’esclaffais-je hilare. « Je dis pas que c’est des prénoms nul mais c’est pas franchement des prénoms que j’aurai aimé porté ! » commentais-je hilare.

Je regardais Hope quelques instants avant de lui demandé. « Et toi ? Pourquoi Hope ? tes parents avaient-ils une raison pour t’appeler comme ça ? » m’enquis-je avec curiosité en croisant presque les doigts pour qu’elle ne se braque pas. Je portais à nouveau ma glace à moitié manger déjà, jusqu’à ma bouche en attendant une réponse de sa part, en espérant d’ailleurs qu’il y en ait une.