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 Deo volente.

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MessageSujet: Deo volente.   Deo volente. EmptyDim 26 Juin 2016 - 15:49

Dans la nuit du 25 au 26 juin 1997


Avec lenteur, ses iris céruléennes se portèrent vers les murs pâles et dénudés de Sainte-Mangouste. À considérer la chose, désormais, il y trouvait une ironie certaine. Ce soir, les Ténèbres avaient été broyés – littéralement – par la poigne spectaculaire de la lumière ; celle qu’il lui semblait deviner en ce lieu de repos.

Un mouvement sur sa gauche attira son attention. Le soignant qui s’était occupé de ses plaies – le Flagellum éternel de McWood ; les chocs multiples des pierres sur ses épaules – venait de quitter la pièce. Aux mouvements affirmés et vifs portés contre ses blessures, agrémentés de quelques bruits, succéda le silence.

L’ataraxie.

Rowan s’offrit quelques secondes tournées vers le néant. Son regard se perdit dans le vide ; vers le monde extérieur. Sombre et chaud ; tel qu’il se devait de l’être pour les derniers jours de juin. Loin du marasme ambiante et sanguinolent de Poudlard. Des cris. Des hurlements. De la peau diaphane de sa sœur – Daphné – balafrée par l’innommable. Une légère souffrance vint taquiner son cœur.

Il grimaça. Si la bataille était enfin terminée, la guerre qui s’annonçait ne laissait guère présager de douces augures. Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom achevé, il n’en restait pas moins de sombres tensions. Les moldus ; les plus extrêmes, en l’état. Et...

Le procès. N’est-ce pas ? Les Aurors avaient énoncé les faits tels qu’ils devaient être. La marque sur son bras ne serait pas une mince affaire à traiter au-devant de la justice. Ni auprès de ses semblables. De sa parenté. De sa compagne – Novenka ? Une logique cohérente, même si infiniment détestable selon lui.

Néanmoins, si le prix de la rédemption devait se magnifier de la sorte... Il l’accepterait.

Car il était temps que l’imposture cesse.
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Novenka S. Cieslak
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptyLun 27 Juin 2016 - 12:28

Assise sur sa chaise à se ronger les sangs, Novenka ne quitta pas la fenêtre des yeux. Le chaos.
Ghrystal était sorti de la salle commune comme une fusée, comme un fou. La douce l'avait suivi en courant, perdant parfois sa trace jusqu'à atterrir dans le hall où tous les apprentis aurors disponibles s'étaient réunis dans une ambiance des plus dramatique. Siobhan avait pris l'abraxane par les épaules en annonçant que l'école Poudlard était attaquée.
Ne pouvant rien apporté de plus à cette bataille, Novenka avait décidé d'attendre leur retour ici. D'attendre qu'ils gagnent, car c'est ce qui allait se passer, n'est-ce pas ?
Après deux heures à attendre dans le hall, la belle avait décidé de retrouver son dortoir. Le Comte pouvait, tout à fait, la punir d'être hors de son dortoir malgré son rôle de Présidente. Elle regagna sa chambre, s'assit sur la chaise et patienta, regardant au loin l'orage qui grondait, rongeant ses ongles, ses peaux... son sang.

Le sommeil de l'angoisse pesait sur elle, et les yeux mi-clos, Novenka tomba de sa chaise quand une chouette passa la fenêtre, sursautant avant de crier. Elle porta ses mains à sa bouche et regarda Elena qui ne dormait pas du sommeil réparateur. Elle gigotait, semblait peinée ou quelque chose la tracassait. Nova attrapa néanmoins la lettre, en remerciant la chouette sans qu'elle ne s'échappe. La douce tremblait à la lecture de cette missive. Elle devait lire, et relire pour tenter de comprendre et d'occulter le sang et les... larmes ?.
Elle prit un bout de parchemin, griffa quelques mots simples : J'arrive. A n'en pas douter, il était hors de question qu'elle ne le rejoigne pas, hors de question de ne pas être près de lui... Pourquoi était-il dans cette bataille, pourquoi parler de de rédemption... ? Qu'a-t-il fait ? Que lui cachait-t-il ?
Elle poussa Elena de son lit et lui annonça qu"elle partait pour St Mangouste, des étudiants de Poudlard et Haveirson y ont été emmenés après la guerre.
Sans prendre quoi que ce soit, la jeune yougoslave se rua hors de la confrérie, hors des couloirs, hors du hall, courant à en perdre haleine jusqu'à la zone de transplanage. Elle ne se laissa pas le temps de reprendre son souffle et la douce disparut dans le néant total avant de tomber devant l'hôpital.

La scène était post-apocalyptique, les étudiants pleuraient, criaient... Rien. Pas un bonheur. Les larmes lui montèrent rapidement aux yeux avant d'interroger un médicomage pressé : « Pardonnez-moi, je cherche Rowan Westminbrook. » Il la regarda un instant et tout en continuant de marcher, lui répondit : « Je ne sais pas, mademoiselle, allez voir là bas. » Elle hésita à insister mais le chaos qui régnait excusait ce manque d'information. Novenka n'était pas la priorité, elle alla alors dans la direction proposée avant d'être interceptée par un élève. « Il est juste au bout du couloir. » Un sourire angélique, elle le remercia en le gratifiant d'un baiser réparateur avant de trottiner jusqu'à la dite chambre où un médecin sorti les gants remplis de sang, les enlevant avec empressement. Elle entra en bombe dans la chambre, et silence.
Il était bien là, vivant, pensif. Mais vivant. Le soulagement faisait trembler ses genoux et avec lenteur elle s'approcha de lui. « Par Merlin, merci. » Elle le regarda un instant, constatant les dégâts de cette bataille. Jurant de ne plus jamais le quitter, plus une seconde, plus un instant... Plus jamais. Elle passa à côté de lui, laissant sa main caresser sa joue jusqu'aux cheveux ébouriffés, lui si discipliné. Une hésitation, puis la volonté, elle posa délicatement ses lèvres sur celles de son amant, et s'assit avec douceur sur le lit. « Que s'est-il passé ?,  demanda-t-elle soudainement, je n'ai pas compris ta lettre, du moins, pas tout. Que faisais-tu à Poudlard ? » Le regard inquiet, elle s'empara de la main de Rowan et se promit de ne plus jamais lâcher. Jamais.
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptyLun 27 Juin 2016 - 15:35

Les secondes s’égrenaient avec une lenteur indicible. Méprisante et aisément méprisée. Engoncées dans un silence épouvantable, et si loin du chaos sonore de la bataille. Comme si les brisures et les tremblements du château n’étaient que les relents éthérés d’un songe bien trop réel. Comme si les hurlements et les pleurs n’étaient que les échos diffus d’un cauchemar grandiloquent ; que toutes ces choses n’avaient jamais existé au-delà de sa conscience.

Le bourdonnement avait cessé depuis un long moment. Autant que l’adrénaline. Et, dans cette pièce aux murs dénudés, il n’en restait plus que la souffrance, les regrets et le néant.

L’ignominie du massacre, elle, persistait à salir ses pensées. Dès qu’il dérobait ses iris céruléennes au monde, les images sanglantes et nauséeuses de Poudlard s’imprimaient dans les ombres de ses paupières. Elles dansaient ; ondulaient entre les restes humains et les plaintes agonisantes. Une mélopée abominable.

Fermer les yeux était devenu tout simplement une horreur.

Une énième agitation dans son environnement immédiat l’extirpa de ses réflexions douloureuses. Novenka. La gracile slave s’était invitée dans la pièce ; et il eut envie de cacher immédiatement les plaies du Flagellum tant sur son torse que sur ses bras. En vain. Le moindre mouvement menaçait de le faire souffrir ; grimacer et geindre.

Autant éviter ces aspects les moins reluisants. « Novenka. » Il s’échina à murmurer, soulagé de la trouver saine et sauve. Incapable, aussi, de lutter contre son propre épuisement. Une salutation vacillante et fragile, en comparaison de celle de sa compagne. Une tendre caresse – ne ferme surtout pas les yeux – accompagnée d’un baiser.

Comme si leur relation n’était aucunement impactée par les événements. Précieuse et indissoluble. Il eut un pauvre sourire, et une pensée amère qu’il se garda bien de dévoiler. « Et bien... » Sa gorge le serra brièvement, rendant ses mots plus laborieux et écourtés. « Il n’y a pas beaucoup de raisons qui justifient ma présence en de tels lieux. Si je ne suis ni professeur, ni assistant, ni membre de l’Ordre du Phénix... » Et, énoncer des réalités aussi déplaisantes, ne lui paraissait être qu’une souffrance de plus. Tant pour lui, que pour elle. « Vois-tu mon père et sa condamnation ? J’ai été enchaîné contre mon gré aux mêmes idoles que lui. Pourtant, lorsque j’ai su qu’ils voulaient s’en prendre à Poudlard... J’ai déserté les rangs pour prévenir des amis que je savais liés à l’Ordre. Ensemble, nous avons quitté Haveirson pour défendre des vies innocentes. »

Petit à petit, son regard s’était détaché de leur environnement pour se perdre de nouveau vers l’extérieur. À l’instar de Pandore ; il lui semblait devoir conter une énième fois l’histoire impardonnable d’un père et d’un fils. Sous d’autres auspices, cette constatation lui aurait tiré un rire rauque et défait.

Maintenant, il n’en éprouvait plus que de la lassitude et de la fatigue. « Nous verrons bien la suite des choses, en l’état. Mon procès est prévu pour dans quelques semaines. »
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Novenka S. Cieslak
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptyLun 27 Juin 2016 - 16:18

La gêne.
L'impression de ne plus savoir où elle était, ce qu'elle y faisait. Elle plissa le nez, fronça les sourcils et figea son visage dans l'espace-temps. N'ouvrant pas la bouche, tentant vainement de comprendre chaque mot avec une difficulté déconcertante. Était-ce l'envie de ne pas y croire ? Ou voulait-elle seulement se rendre plus bête, ne rien comprendre... Ne pas avoir besoin de comprendre.
Le silence s'insinua, compromettant les facultés réactives de la yougoslave. Fixant le visage de son amant sans avoir changé d'expression faciale, elle finit par serrer la main de Rowan et pencher doucement la tête sur le côté.
L'air entra en quantité dans ses poumons et elle souffla toutes les émotions acquises.

La colère. La peine.
Le soulagement. La fierté.
La trahison. L'amour.


Elle comprenait que Rowan était lié aux ténèbres, obligation, acceptation. Raison familiale difficile. Comme ce journal qu'elle avait lu à son arrivée, il était fiancé à une jeune femme de Poudlard tout aussi puissamment riche. Elle ignorait les visages à ce moment, ignorait même qui était le grand Westminbrook dans l'école. Elle s'en fichait. Trouvait ça dommage d'obliger des jeunes gens... à se mentir.
Elle comprenait que Rowan avait décidé de se repentir, d'accepter de défier les ténèbres, les traditions, la famille... Un instant, Hope traversa son esprit, cette douce jeune fille au caractère doux et aimable... Préservée sans aucun doute. « Euh... Je... Oui. D'accord. » Elle toussota dans sa main, rougissant un peu.
Quelle nouille, trouve des mots. Des mots justes. Durs, accusateurs ou moralisateurs qu'importe. Allez, dis lui que tu n'es pas contente. Pas du tout même.
Un silence pesant, toujours. Parle.
Elle le regarda encore, toujours. Laissant ses yeux océan s'enfoncer dans ceux céruléens de celui qu'elle ne connaissait donc pas.
Pourtant les larmes, le sang... La rédemption. Le dessein.
« Je t'aime, Rowan. »
Elle sursauta, rougit plus que de coutume, serrant la main de son amant avec angoisse. « Je veux dire, c'est mal ce que tu as fait. Je ne suis pas contente du tout d'apprendre ce genre de chose sur toi, après deux mois de relation, après que j'ai ouvert mon cœur. Tu n'ignores rien de moi, et j'ignore tout de toi. Mais... » Elle se calma, fronçant de nouveau les sourcils. « Mais tu n'es pas quelqu'un de mauvais, tu n'es pas un être impur ou dépourvu d'humanité. Et même sans avoir su que tu t'étais repenti, j'aurais donné ma vie pour dire que jamais tu n'aurais pu être maître des ténèbres. Tu as combattu ces forces, risqué ta vie pour renaître dans la lumière... Pardonne-moi. »
Novenka se leva un instant lâchant ce qu'elle avait promis de ne jamais lâcher. Respirer, enlever la moiteur de ses mains à celles d'habitude si douces de son amour. « Il n'est pas question de moi ici, vous avez vécu des choses abominables. Je n'ose imaginer ce que tu as vu, ce que tu as vécu... Et je n'étais pas là. Je n'ai jamais été là. Je n'ai jamais compris. » Elle ravala avec difficulté les larmes qui tentaient de s'échapper. Impossible, elle n'avait perdu personne, elle était au chaud à Haveirson à ne rien faire. Il était en plein milieu du guerre, elle l'ignorait. Elle faisait là, une piètre compagne.

« Je ne t'en veux pas d'avoir été allié aux ténèbres. Je suis déçue, oui. Je ne supporte aucun extrémisme, je prône l'égalité, la dualité et non une idée arrêtée. Mais je ne t'en veux pas. Je suis triste de ne pas avoir été près de toi, triste de ne pas t'avoir aidé... Et j'en veux à la vie de n'être apparue que si tardivement. J'aurais du partir avec les autres, te rejoindre... Si seulement j'avais su. J'aurais rien fait, peut-être, j'aurais juste tout fait pour que tu ne sois pas couvert de ... sang. »
Elle se rongea les ongles et décida de se rassoir avec moins de douceur. La nervosité s'emparait d'elle comme un cauchemar d'un rêve. « Je suis désolée de t'avoir abandonné, d'avoir pris le tout pour acquis et de ne pas avoir compris. »
Elle reprit la main de Rowan, balayant son regard de son bras à son cou jusqu'à ses yeux.
Un silence. Toujours.

Pardonner. Comprendre. Accepter.
L'aimer.
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptyLun 27 Juin 2016 - 20:01

Dès lors qu’il nomma l’échéance à venir – celle présentée avec indulgence mais fermeté par les Aurors – Rowan eut l’impression singulière de se dérober enfin au marasme des derniers mois. Comme si la seule idée d’en passer par la justice, parvenait à apaiser la tension extatique de ses membres. À soulager un minimum ce qu’il savait être des regrets.

Certes ; il considérait avoir fait ce qu’il devait depuis ce fameux jour de décembre 1996. Vivre et survivre. Coûte que coûte, avec l’espoir d’en sortir victorieux face aux ténèbres ; de mener sa lignée vers la préservation. Une erreur sublime et risible. Son géniteur avait été condamné à Azkaban.

Avant d’être porté disparu. Devait-il donc en craindre quelque chose ? Pourvu que non.

À son aveu las, succéda un silence déstabilisant. Le calme tempéré au-devant de la tempête. Encore. Tout n’était qu’un éternel recommencement lorsqu’il dévoilait sa faiblesse. Sa trahison. La marque des Ténèbres au creux de son bras. Le sceau de l’infamie par excellence.

Il avait joué ; il avait perdu contre des forces écrasantes et maléfiques. Son audace coûtait à sa culpabilité. Son empathie. Sa fébrile humanité. Toutes les essences de son âme s’étaient progressivement révoltées contre un joug oppresseur. La Bataille de Poudlard n’en avait été que la paroxysme.

Sa terrible loyauté n’allait qu’aux siens. Peu en importe le reste.

Oui. D’accord. L’ancien Serpentard se déroba à sa retraite vigilante pour glisser un regard étonné vers la gracile slave. Il s’attendait à des réactions très diverses ; mais aucunement à une constatation de la sorte. À moins que de tels propos soient liés à quelques hallucinations difficiles ? Après tout, la fatigue et la douleur pesaient autant sur son corps que son esprit.

Il ne lui paraissait guère impossible de délirer. Je t’aime. Il cligna des yeux un long moment, ne sachant plus vraiment comment traiter l’information. L’appréhender. Si les fantasmes se magnifiaient ainsi à sa conscience, il ne s’agissait plus seulement d’épuisement. La souffrance avait certainement balayé les derniers éclats de lucidité ; balancés au gré du vent avec une facilité déconcertante.

Il y eut un instant de flottement, arraché au temps par l’incompréhension de la situation. Puis, dès que les mots s’alignèrent en de longues phrases, le présent implacable se manifesta à son cœur. Non. Tout ce qu’il avait entendu était réel. Une soudaine montée d’anxiété agita sa respiration et il s’efforça brutalement de ne rien laisser transparaître. Tant bien même qu’il en vint à serrer les dents de douleur.

Pourtant, Rowan l’écouta. Du début à la fin de cette tirade brutale. Scandée d’abord en accusations, puis en incertitudes et enfin en excuses. Elle ? Bon sang, se fourvoyaient-ils tous deux à chercher aussi vindicativement un coupable ? « Non, Novenka. Ne le sois pas. J’ai amplement mérité la croix que je porte. Et... » Il songea brièvement à la Grande Salle. Le sang. La fillette ayant littéralement explosé. Sa conscience vacilla ; l’obligeant à affermir sa position dans le lit. « Je suis... Heureux de te voir. Peu en importe ta déception, ta colère et tes regrets. Je suis soulagé, aussi... Que tu ne sois pas venue à Poudlard. C’était... Il n’existe même pas de mots pour ça. » Précautionneusement, ses doigts caressèrent les siens. « Je préfère que les choses soient ainsi. Tu m’es précieuse et en vie, c’est tout ce que je souhaite... D’autant que nous ne pouvons guère changer le passé. » Il esquissa l’ombre d’un sourire, se voulant rassurant tout en l’attirant prudemment à sa proximité. Doucement. « Je crois... Qu’il est plus prudent de nous consacrer au présent, Nova. Quelles que soient mes erreurs et les tiennes. Surtout si le temps m'est compté. »
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Novenka S. Cieslak
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptyMar 28 Juin 2016 - 9:57

La lassitude, la fatigue, le sens.
Tout semblait chamboulé, détruit, anéanti. Rowan parlait avec une lenteur incroyable, plus que d'habitude, l'aristocratie semblait loin de lui... La fierté et l'assurance, tout semblait avoir disparu. Il était las, les cicatrices de la guerre semblaient l'accablé des maux. Novenka resta près de lui, à l'écouter, patiente et attendrie. Elle passa ses mains sur le visage de son amant, caressant les joues et les traits tirés par la peur, l'horreur, la fatigue. Il n'était pas beau à voir et pourtant Novenka ne s'en était jamais autant attaché, ne l'avait jamais autant aimé. Oui, elle s'en voulait. Elle s'en voudrait sûrement toute sa vie d'avoir permis que d'horribles images le hantent toute sa vie, mais si le destin a ainsi décidé d'agir ce n'était pas pour rien, et elle l'acceptait. Comme elle acceptait tout le reste.

La douceur des mots de Rowan contrastait avec l'horreur de la situation. Il continuait à la préserver, à la protéger alors qu'elle n'avait rien vécu, rien fait... Absolument rien. Elle se jura, à elle-même, de ne plus jamais l'abandonner, de ne plus le quitter d'une semelle. Être au courant, et agir dans son ombre, le suivre. L'épauler.
Car si la bataille avait pris fin ce soir, la guerre continuait de gronder. Aujourd'hui n'était qu'un prémisse de ce qui attendaient les sorciers, divisés. Endeuillés.

Novenka caressait doucement les cheveux de Rowan, ne répondant rien dans un premier temps. Profitant de ses doigts délicieux pour calmer les terreurs, chasser les cauchemars. Apporter de la douceur dans ce monde désastreux.
Elle était curieuse, inquiète. Que s'était-il passé lors de cette bataille ? Qui lui avait infligé pareil supplice et pareilles blessures ?
Trop tôt. Elle se tut et haussa faiblement les épaules. Elle n'était pas obligée de tout savoir, juste d'être là. Près de lui, le rassurer... Ne pas lui rappeler l'horreur, mais l'en sortir. « Je serai toujours là. » chuchota-t-elle alors qu'elle continuait de balader ses doigts sur la peau poussiéreuse, transpirante et mal nettoyée.

Le procès. Elle n'oublia pas l'information, pas plus que le fait qu'il insiste sur le temps qui lui était donné avant de subir les conséquences d'un héritage familial ténébreux, avant d'être accablé de fautes qu'il aurait voulu éviter. Elle posa ses lèvres sur les joues creuses de son amour avant de prendre une chaise pour s'assoir et rester à sa hauteur, main dans la main. « Le temps ne t'est pas compté. Il n'y a aucune raison pour que tu ne trouves pas le pardon de la justice. Et je serai encore et toujours là. Je ne laisserai rien de dramatique t'arriver et arriver à Hope. Si je ne suis pas douée en magie et en combat, je suis néanmoins douée en une chose... Je sais reconnaître le bien du mal. Et dans ce monde, nous avons tous en chacun les deux qui grondent, libre à nous de laisser l'un dominer et d'en assumer les conséquences. Tu as toujours brillé, et je l'ai toujours su... Sinon je serai encore en train de me faire punir pour avoir enfreint le règlement ce fameux soir de mars. » Elle se mit à rire doucement, continuant de jouer avec les cheveux de son amour. Un jour, peut-être qu'il lui racontera ce qu'il s'est passé. En attendant, il était trop tôt.
« Tu devrais peut-être te reposer ? Je ne bouge pas. Je passerai la nuit ici, les autres aussi. Je ne te lâche pas la main, affirma-t-elle en montrant ses doigts entrelacés aux siens, est-ce que ta famille et tes amis vont bien ? »

Un sommeil ne peut être bon que si les êtres aimés se savent en sûreté.
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptyMer 29 Juin 2016 - 11:27

Les mouvements lents, précautionneux et presque éthérés, qui couraient le long de son crâne, lui permirent de s’apaiser. De s’accrocher à quelque chose d’autre que les éclats sanguinolents de la bataille. L’horreur et l’infamie au creux du cœur ; de ces réminiscences détestables et aisément détestées, tant elles se tissaient dans les pires tourments de l’humanité.

Je serai toujours là. Une nouvelle fois, il s’arracha aux relents souffreteux du monde pour l’observer. La détailler. La véloce et fuyante Pandore lui paraissait lointaine, désormais, à considérer. Comme si, en quelques mois, la dévotion impromptue de Novenka s’était imposée à sa conscience. Parvenant à ternir vivement les idoles passées ; les démanteler ; les chasser.

Il n’en restait plus que des images vacillantes et ombreuses. Étouffées. À dire vrai, tant d’événements s’étaient manifestés à son existence en si peu de mois... Il lui semblait, alors, jouer perpétuellement contre le temps. Tout lui échappait ; et, non sans un sourire douloureux, il remercia les dieux de ne pas lui conférer des dons divinatoires.

Ce serait tout simplement invivable.

Je serai toujours là. Quoi qu’il savait, à force de la côtoyer et de la voir évoluer dans son entourage, qu’elle ne plaisantait pas. On la disait vaillante et déterminée ; impossible à dévier de sa céleste mission. L’épuisement guettant sa chair, Rowan ne put que s’autoriser un regard redevable. Celui qui, sans se fourvoyer dans des démonstrations grandiloquentes, en disait déjà bien assez. Je t’en remercie.

En une respiration lente et mesurée, l’ancien Serpentard se laissa brièvement distraire par les lèvres de sa compagne. Puis, il se fit silencieux lorsqu’elle se décida à parler. Évoquer la dualité brûlante de leurs âmes. Toutefois, à son sens, les faits ne pouvaient guère se magnifier de la sorte avec exactitude. Certes, il lui aurait été plaisant d’être sacralisé tel un héros inopiné ; mais, compte tenu des circonstances, il ne le pouvait pas.

Au contraire. Même si son empathie se piquait d’une joie extrême à le déconcerter, elle n’en restait pas moins formidablement humaine. Gorgée de chancellements imprévus, d’erreurs nouvelles et de murmures fallacieux. L’humanité ; dans ce qu’elle avait à la fois de plus grand et de plus bas. Perpétuellement soumise aux écarts, aux imperfections et aux décisions malencontreuses.

Et la gracile slave riait ; il en profita pour composer ses pensées en quelques flots logiques. « Nous verrons bien, de toute façon. Ce n’est pas à moi de trancher sur la question. » Tant bien même qu’il désirait vivre ; survivre ; et continuer à mener ses objectifs à bien. « Je devrais, en effet. » Quoi qu’il s’efforça de songer, la fatigue lorgnait ses résistances fracturées depuis la fuite de l’adrénaline.  

Un court instant, il se tut. Troublé ? Amusé ? « Si je peux me permettre... Dans d’autres circonstances, cette nuit aurait été égayante. » Quelle drôlerie impétueuse ! Il voulut rire mais manqua de s’étouffer sous sa propre bêtise. Avant d’être rappelé brutalement à ses impératifs. « Je... Hope et Astoria ont été évacuées vers Pré-au-Lard. Je crois. Je veux y croire. » Il soupira, mordu par une angoisse lancinante. « Daphné... A survécu. Mais elle a été défigurée par Greyback. » Et, l’espace de quelques secondes, son bras gauche trembla d’une rage contenue. « Quant aux autres, je n’ai aucune nouvelle... Aucune, Novenka. Je ne sais pas. »

Broyé par la réalité, il se sentit oppressé. Définitivement impuissant.
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Novenka S. Cieslak
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptyMer 29 Juin 2016 - 14:28

Elle le regarda un instant, de longs instants en réalité. Perdue dans un dédale de sentiments contradictoires. Elle s'en voulait d'avoir osé poser cette question, d'avoir remué les inquiétudes de celui qui devait tant se reposer.
D'un geste tendre, elle posa sa paume chaude contre la joue de Rowan en faisant le bruit du silence, le forçant à se calmer, à retrouver la sérénité si tant est qu'il puisse un jour la trouver. Elle pressa sa main dans la sienne, tandis que le pouce de son autre main caressait la pommette du guerrier. « Je ne m'avancerai pas à dire que tout va bien, mais je sens au fond de moi que Hope va bien, que tes amis aussi. N'oublie pas que je suis là... Je suis là. » Le tout dans un murmure mesuré, gravé de naïveté et d'espoir. Entourée par la bonté, l'optimisme... Novenka le regardait avec tout l'amour du monde. « Ferme les yeux, essaye de dormir. Rêve à des jardins fleuris, à des choses magnifiques... A la beauté du monde. Ne sombre pas dans des souvenirs trop douloureux pour être supportables. C'est bien plus facile à dire qu'à faire... Je le conçois. Essaye malgré tout. » Elle posa ses lèvres sur son front, se rassit, et entreprit de continuer les caresses tout en chantonnant, timidement, une douce chanson serbe.

Elle patienta puis se leva de sa chaise, chancelante. Fatiguée mais impossible de trouver le sommeil. Elle devait le veiller, vérifier que tout allait bien, que tout se passerait bien. La main sur le chambranle de la porte, elle passa la tête dans le couloir tout à coup silencieux... Tous avaient trouvé une chambre, malgré les pleurs discrets et les cris lointains des plus blessés. Le cœur meurtri, elle s'en alla chercher de quoi boire et manger. De quoi tenir la nuit entière.
Les médicomages couraient de salle en salle, tout se passait comme si elle n'était plus dans le même espace-temps, comme si elle était un fantôme parmi le chaos, spectatrice du malheur.
Des élèves, semblait-il, pleuraient, se demandaient ce qu'ils allaient devenir. Ce que deviendrait le monde. Elle apprit que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était vaincu par l'élu Potter et Dumbledore. Grand homme... Mais la mort méritait-elle sa place parmi le chaos et la torture ?
Novenka n'arrivait pas à s'en réjouir. Même si ce mage noir avait tenté de voler l'âme de son amant.
Elle secoua la tête, vaincue. Trouvant son besoin, elle retourna à la chambre.
Qui était dans cette bataille ? Qui pleurait ses amis, qui dormaient du sommeil éternel ?
Elle savait que Siobhan et Ghrystal étaient parti se battre... Allaient-ils bien ? L'angoisse montait en elle.
Puis un sursaut, un cri, familier, rauque.

La bouteille d'eau et le cake à la citrouille défièrent la gravité avant de s'écraser sur le sol, tandis que Novenka courait jusqu'à sa chambre. Elle vit la sueur, la douleur, le cauchemar. Elle se posta près de lui, continuant de répéter : « Chut, chut, je suis là. Ce n'est rien. Chut chut. Rendors-toi, je suis là. » Elle était persuadée qu'il ne dormirait pas de la nuit, mais les blessures physiques et psychologiques avaient du l'emporter sur la volonté de rester éveillé. Elle le regardait encore, le berçait, chantonnait et finit par elle-même s'endormir sur le bras de son amant, prête à bondir comme une lionne pour contrer les cauchemars.
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MessageSujet: Re: Deo volente.   Deo volente. EmptySam 2 Juil 2016 - 14:33

D’un geste ample et gracile, sa compagne l’intima au silence. Au repos. Alors, il cessa de s’épancher en des mots qui perdaient de leur sens. Qui devenaient l’écho tremblant et effrayé, d’un monde baigné dans le sang des innocents. Un cauchemar perpétuel. S’agitant dans la moindre des ombres de sa conscience affligée.

Faute de mieux, l’ancien Serpentard considéra la douce slave avec tendresse. Il l’écouta, également, s’avancer sur la santé de sa cadette et de ses amis. Elle tentait de le rassurer avec une dévotion qu’il distinguait aisément. Je suis là. « Je t’en remercie, Nova... » Peu à peu, il se laissa bercer par des chants qu’il lui était impossible de comprendre.

Des mélopées d’un autre temps. D’un autre lieu, porteurs d’images indéchiffrables et de sons inhabituels pour ses oreilles. Pourtant, progressivement, cet ailleurs vint le quérir et l’emporter dans un entre deux appréciable. Ni totalement endormi, ni totalement réveillé. Quoi qu’il se trouva bien trop épuisé pour lutter contre l’horreur qui s’annonçait dans les tréfonds de la nuit.

Celle qui l’arracha brutalement aux contemplations nocturnes de ses songes. Le faisant hurler ; supplier ; gémir. La dureté des combats de la veille revinrent à sa chair et à sa mémoire. Teintée d’un carmin révélateur. Impossible à oublier. À nier. Tant il avait coulé et rampé dans le château ; imprégnant la pierre des dernières ondées de la vie.

Et les cris plaintifs qui lui échappaient, croisèrent ceux des mourants et des blessés. Il en pleura, partiellement conscient, de longues heures durant. Jusqu’à s’enfoncer dans les ombres, faute d’énergie suffisante ; et dormir. L’esprit noyé dans un néant bienfaiteur et silencieux. Bienvenu, compte tenu des traumatismes endurés lors de la bataille.

Et ceux à venir, bientôt. Couverts d’un linceul de culpabilité et d’obligations.

Le vide constitua son seul horizon dans cette intermittence substantielle. Tout du moins, jusqu’au matin et à la visite – nécessaire – d’un soignant, dont les mouvements précautionneux réveillèrent son pâle regard et ses doigts contre ceux de sa compagne.
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