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 Are you kidding me ? - Charlie & vous ?

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Poussey Mahao
Poussey Mahao
Serdaigle
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MessageSujet: Are you kidding me ? - Charlie & vous ?   Are you kidding me ? - Charlie & vous ? EmptyMer 6 Juil 2016 - 14:53



"Are you kidding me ?!"

Je ne crois pas en l’au-delà mais j’emmènerai quand même des sous-vêtements de rechange. - Woody Allen



S'habituer au climat européen n'est pas évident. Alors qu'il pleut avec des températures avoisinant seulement les vingt degrés, je me sens nauséeuse. Fatiguée. Comme si toute l'énergie que je retirais du soleil avait disparu dans ce pays du nord. Un sacré changement pour moi, mon moral...
Je finirai blanche avant de me rendre compte.
Le voyage était particulièrement sympa, j'avais beaucoup appris et je me persuadais que je m'adapterai rapidement... C'est faux. Je ne m'adapte pas. Tout est terne, triste, sans vie... Le béton coulé sur des centaines de milliers d'hectares d'herbe et de forêt, comment font-ils pour l'ignorer, l'oublier ?
Je ne pourrai jamais oublier avoir fouler un sol si disgracieux.

Dans ma chambre au chaudron, allongée sur le lit, qui passait son temps à trembler lorsqu'un train de ville passait à côté, je me demande si je ne devrais pas bouger. Visiter.
Tout ce que j'avais à me mettre était des vêtements dix fois trop grand et trop chaud... Il fallait que je m'habille autrement. Et fort heureusement pour moi, Stilington n'était pas seulement un passeur, c'était un homme riche. Alors j'avais plein de livres sterling à dépenser. Je ne connais pas la valeur de celle-ci, j'ignorais si j'en avais beaucoup pour refaire une garde de robe entière ou si j'avais juste assez pour manger une pomme.
En vérité, je savais seulement qu'il avait payé mon séjour au chaudron et qu'il s'en était allé sans un aurevoir.

Je m'étire et j'enfile un pull gris affreux avec un pantalon leggins noir et des baskets immondes. Les anglais s'habillent-ils vraiment comme ça ? C'est une honte pour le monde de la mode.
Je sors discrètement de ma chambre et me dirige dans Londres. Il ne pleut pas, mais il y a un vent frais, le ciel est gris et ça pue l'humidité... Mon Afrique me manque. Plus que tout.
Mes parents, mes frères... Mon village. Je n'ai pas eu le temps de les pleurer, perdue sur le fleuve à survivre, entraînée par un inconnu en Angleterre, logée dans un chaudron magique sale et poussiéreux... Puis passer des examens en rattrapage dans ce même chaudron pendant que le château refaisait peau neuve après cette effroyable bataille dont tout le monde parlait.
Malgré le mois pénible à courir, je n'ai pas eu le temps de pleurer. De les regretter. N'est-il pas trop tard ? Le shaman...
Quel massacre.
J'allume toute tremblante une cigarette, rien à voir avec le chiqué de notre village... Mais ça fait tout de même un bien fou... Surtout dans ce pays de fou.

Je tourne dans une rue principale, ça grouille de monde. Je me sens légèrement acculée, je n'ai pas l'habitude d'être si entourée. Que me feront-ils ? Par le chakra de Mamello, qu'est-ce qu'ils sont tristes.... Pas un sourire, des vêtements tristes à souhait... Blanc, gris, noir. Que d'originalité, et cela m'étonnerait qu'ils soient tous dans mon cas.
Je m'approche d'un magasin, j'écrase ma cigarette et entre. « Bonjour. » Ça au moins je sais le dire sans trop de difficulté. Je passe de rayon en rayon, râlant de plus en plus... Rien d'intéressant, tout est terne, délavé... Triste, encore.
« English hawana ladha . Ni mbaya , mbaya, mbaya !* Anglais pas savoir habiller eux. » Une vendeuse est venu près de moi, m'a demandé si j'ai besoin d'aide. Evidemment. J'ai froncé les sourcils : « Orange. » , elle me regarde comme une éberluée. Je laisse tomber le pantalon que je tiens dans la main et sort du magasin pour en visiter un nouveau.
Je réitère le rituel et je fouille. Rien rien. Pas de rouge, pas d'orange. Tout respire la mort, c'est affreux d'être si... peu vivant.

Une tête blonde platine attire mon regard et je fronce les sourcils. Ça m'observe ?


* Les anglais n'ont pas de goût. C'est moche, moche, moche !

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Charlie K. Grant
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MessageSujet: Re: Are you kidding me ? - Charlie & vous ?   Are you kidding me ? - Charlie & vous ? EmptyJeu 7 Juil 2016 - 20:32

REALLY ? DON'T TAKE THIS
Rares étaient les fois où Charlie venait jusqu'à Londres, même par voie magique, pour du shopping ; car les galeries gigantesques et parsemées de vitrines renfermant des robes de satin ou des chemises à carreaux des Etats-Unis suffisaient amplement à satisfaire la soif de nouvelles affaires tendances de sa penderie. Alors les rues londoniennes n'avait pas pour habitude de voir la jeune Serpentard en cette saison de l'année ; au mois de juillet ; qui abritait un climat particulièrement mauvais, en ce début d'après-midi. Soleil blanc, caché derrière les nombreux nuages d'un gris clair, un air frais, humide. Digne d'un été chaud, n'est-ce pas ? La capitale était bousculée par les voitures des moldus, qui à chaque klaxon faisait sursauter intérieurement la vipère. Ca n'avait jamais guéri ; ça ne guérirait jamais. Elle emprunta une allée de pavés, où la foule se bousculait, s'agitait, & se pressait. Lentement, l'odeur de thé & de Pourtant, elle zigzaguait entre les gens à la manière d'un loup solitaire, s'obstinant à ignorer les conversation basées sur la hausse intempestive des impôts ou sur la nouvelle robe d'un jaune citron affligeant de la très célèbre et très terre à terre reine d'Angleterre - Charlie l'avait toujours admirée pour son excentricité et ses tenues originales connues dans le monde entier.

Elle cherchait une boutique en particulier, qu'elle se surprit à chercher elle-même, et la trouva enfin, le célèbre magasin de Rock & Black. Le nom laisser à désirer, pourtant les fringues dont la moitié était du bon gothique, n'étaient pas des pires. Puis, le vendeur était pas mal, autant physiquement que pendant une longue discussion, assez cultivé même. Jon. Il s'appelait Jon. Lorsqu'elle pénétra à l'intérieur de l'immense pièce, elle tomba nez à nez sur les étalages remplis à ras bord, et fut accueillie par un cri strident. « Mais c'est ma Charlichanounette préférée ! » ouais, un peu niais sur les bords. Elle répondit par un large sourire sincère, et une accolade amicale. C'était un gars qui avait plus de tatouages que de peau nue, qui se droguait à la musique japonaise et à l'encens, et qui bizarrement n'avait aucun piercing sur lui. Pour un vendeur dans une boutique gothique, vous aussi vous trouveriez ça un peu louche. Sinon, visage fin, blond - elle et certaine qu'il se fait des couleurs toutes les semaines et le charrie à la première occasion depuis son rougissement lors de sa découverte - légèrement bronzé, et bien foutu. Il l'étouffait un peu avec ses biceps, alors il la relâcha de son étreinte, et lui demanda vaguement « Tu vas bien poulette ? » Elle répondit par un haussement d'épaules équivoque. Il n'insista pas, et lui lança un « Fais comme chez toi, hein. » Puis il retourna à la lecture de son magazine sur les bergers allemands, recevant un regard sceptique de la part de Charlie. Aussi ; elle était chez elle, presque. Alors elle remarqua tout de suite cette fille-là, paumée, qui criait des mots incompréhensibles au fond de la pièce. Grant pouffa, avant de s'intéresser davantage à sa personne lorsqu'elle se plaignit des goûts des anglais. Elle ne pouvait qu'avoir raison. Le gris propre à la capitale lui sortait des yeux.

Elle ne créa pas plus de paroles d'indignation sur son passage bruyant, puisqu'elle sortit du magasin plus vite qu'un hippogriffe. La vipère adressa un geste de la main au moldu, puis sortit à son tour, sa suivant telle un prédateur. Elle enchaîna les visites des boutiques, ressortant à chaque fois un peu plus déçue & en rogne. Puis, elle fixa Charlie. Mince, elle était repérée. Elle lâcha le pantalon jaune qu'elle ne porterai pas pour mille galions, et approcha l'étrangère. « T'es pas d'ici, hein ? » commença-t-elle, amusée. Nullement méchante. Parce qu'elle avait vu au fil de ses découvertes qu'elle ne parlait pas bien l'anglais. Parce qu'elle avait une couleur de peau pas très banale pour Londres - et qu'elle ne connaissait pas, Londres. « Je m'appelle Charlie. » continua-t-elle, sortant un briquet de sa poche, et une cigarette. « & toi ? » Pas qu'elle en avait réellement quelque chose à faire, mais si son intention de la faire visiter la ville était acceptée, elle n'allait pas continuer à l'appeler autrement que par son vrai prénom. Elle tira une latte, et lui adressa vivement « Bon, déjà, si tu veux arrêter de râler, faut te trouver de nouvelles fringues. » Elle passa à côté d'elle, et traça sa route. Elle s'arrêta un peu plus loin, sous les yeux stupéfaits de la proie. « Tu viens ? »
(c) AMIANTE
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