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 [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !

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Phineas A. Beurk
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MessageSujet: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyDim 17 Juil 2016 - 0:04

Phineas sortit de son magasin. Il avait besoin de prendre l'air. Il laissa à son fils aîné, Tom, la responsabilité de la boutique avec leur vendeur depuis dix ans. Il savait qu'ils pourraient se débrouiller ensemble. Il avait vraiment besoin de se changer les idées pour sa part. Les choses n'allaient pas vraiment comme il le souhaitait depuis le début du mois, et il était tracassé par tous ses problèmes. Il n'arrivait pas à se les retirer de la tête et passait donc du temps à réfléchir à lui, à sa famille, à la vie, à leur société. Tout son petit monde était légèrement chamboulé ces derniers temps et il avait du mal à vivre de tels changements. S'il n'avait pas peur pour sa famille, il aurait certainement continué à se battre. Mais ce concours de circonstances le poussait à agir autrement, à réfléchir autrement et à envisager le futur autrement surtout. Et plus il y pensait, plus il se disait que c'était sûrement pour le mieux. Leur monde évoluait et il ne pouvait pas choisir de rester enfermé dans les archétypes des traditions passées. Il devait évoluer en même temps que la société, même si cela signifiait renier certaines pensées, même celles qui ont façonnées sa vie durant tant d'années. Il commençait même à comprendre en quoi le statut du sang, pour lequel s'est battu l'aristocratie sorcière, n'avait finalement que peu de sens de leurs jours. De toute façon, le peuple le leur faisait bien comprendre en supportant les agissements de Carwood contre lui et les siens. Après tout, c'était l'éducation qu'ils avaient reçue et l'un des principaux atouts qui permettaient aux familles aristocratiques de se serrer les coudes et contrôler le pouvoir politique pendant de longues années.

Mais les choses changeaient et il fallait l'accepter. Et certaines circonstances l'avaient aidé à comprendre tout cela. Que ce soit son entichement pour une née-moldue, ses partenaires qui le lâchaient ou ses réflexions personnelles face à la crise que traversait actuellement leur pays. Il devait apprendre à vivre dans cette nouvelle société et, peut-être, qui sait, ses souhaits pourraient tout de même s'exaucer. Ses pensées évoluaient au fil des jours, se transformant petit à petit en quelque chose de concret. Il savait vers quoi avancer, il savait où aller.

Il avait tout de même besoin de se retrouver seul avec ses pensées. Ainsi marchait-il en direction du Chemin de Traverse, remontant l'Allée des Embrumes sur la partie qui se trouvait en amont de sa boutique. Il finit par atteindre la fameuse allée marchande du Londres sorcier. C'était fou à quel point l'activité avait augmenté depuis la fin des hostilités. Les gens n'avaient plus peur depuis que Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom était mort et ils sortaient plus. Il était donc normal de voir davantage de monde en ce mythique lieu. Il remontait ainsi cette fameuse rue marchande, perdu dans ses pensées, quand, soudain, son regard croisa un visage connu. Et quel visage ! Même après tant d'années -combien de temps cela faisait-il déjà ? - il n'avait toujours pas oublié ce visage. S'il ne se trompait pas, il s'agissait d'une jeune femme qui avait beaucoup fait parlé d'elle dans le monde aristocratique sorcier des années 1980. Il vînt devant en demandant :

- Adalina ? C'est bien toi ?

HRP:
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Adalina Wojcinska
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyDim 17 Juil 2016 - 2:27

Adalina était plantée devant ce mur de briques depuis une bonne dizaine de minutes, déjà. Elle avait adressé un sourire timide à un sorcier qui l'avait bousculée en renâclant, l'observant de haut tandis qu'il forçait le mur à s'ouvrir pour lui. Par le trou béant que sa manœuvre avait provoqué, elle avait contemplé l'animation estivale de la grande allée commerçante. Les bruits qui s'enchevêtraient s'étaient envolés jusqu'à elle, mais Adalina était restée parfaitement immobile, sans oser s'avancer. Et insensibles face à son trouble, les briques avaient recommencé à se mouvoir, ne laissant plus qu'un filet d'air passer, puis plus rien. Ce n'était pas compliqué. Elle l'avait fait des dizaines de fois, étant enfant et même depuis son retour en Grande-Bretagne, elle avait arpenté ses pavés à plusieurs reprises. Mais le souvenir blessé de la dernière fois qu'elle s'était aventurée ici, de sa peur et de son humiliation, restait vif. Adalina hésitait.

Pourquoi venait-elle, déjà ? Elle n'avait besoin de rien, pas un magasin ne lui semblait plus attirant qu'un autre sur le chemin principal. Il y avait bien cette petite échoppe, dans cette allée un peu malfamée... Mais elle n'était pas parvenue à en pousser la porte la dernière fois, elle n'essaierai plus. Elle plongea la main dans la poche de son jean mal taillé et en sortit une petite enveloppe. Oui, c'était pour cela. Dans l'espoir d'y croiser Alexandre de la façon la plus fortuite qui soit aussi, comme les cent-vingt-sept autres fois qu'elle était venue ici en deux ans. Mais l'heure des retrouvailles approchait inéluctablement, alors l'espoir d'un hasard se faisait plus doux. Non. Ce qui comptait, c'était cette lettre. Et elle imaginait l'air surpris du garçon de la poste magique quand il verrait qu'elle devait être livrée à une adresse à quelques mètres seulement. Cette perspective ne lui plaisait pas alors Adalina fuyait. Pas physiquement, non. Psychologiquement. Son esprit se ratatinait, se refermait. Elle imaginait les différentes possibilités lors de l'échange avec celui qui récupérerait sa lettre avec ses quelques pièces, et elle s'éteignait, comme à son habitude. Pourtant, il lui fallait avancer. Reculer, rentrer dans le pub crasseux sans avoir eu le courage d'accomplir quoi que ce soit la déprimait.

Elle hocha la tête en réponse à ses préoccupations et tapota les quelques briques qui constituaient la clé du passage, concentrée pour ne pas commettre d'erreur. Un pas après l'autre. Elle s'engouffra dans le passage, s'enfonça dans la foule. Les marques sur ses bras nus attirèrent quelques regards inquisiteurs ou emplis de pitié, mais elle fit abstraction, passée maîtresse en cette discipline, songeant que quelque part, son fils en faisant sans doute de même. Elle aurait pu se dissimuler sous le tissu, comme elle l'avait fait au début. Mais à quoi bon ? Il faisait chaud, et elle avait envie d'en profiter, d'être ordinaire. Et elle portait ses erreurs non pas fièrement, mais sans trop de honte, maintenant. Ce qui était fait ne pouvait être défait, elle l'avait appris brutalement, et s'en souviendrait à vie.

Elle flâna un peu, observant la boutique d'accessoires de Quidditch en se demandant si Alexandre aimait cela, comme chaque fois qu'elle passait devant la vitrine, observant les gens autour d'elle pour y déceler un visage connu. Et contre toute attente, alors qu'elle commençait enfin à se détendre, une voix la fit frémir. On prononçait son nom. Sans animosité, sans mépris. Comme elle ne l'avait pas entendu depuis longtemps. Les gens qui la respectaient l'appelait généralement par son nom d'épouse. Ceux qui l'aimaient, et ils étaient rare, se contentaient d'Ada. Son regard rencontra rapidement celui de l'homme qui l'avait remarquée et elle blêmit, comme une enfant face à un revenant. Elle glissa la lettre qui était destinée à ce fantôme du passé dans la poche arrière de son jean et se fit violence pour se défaire de cet air choqué. Elle avança quand ses tripes lui hurlaient de reculer, et elle lâcha dans un souffle assez faiblesses

« Phineas... »

Elle l'observa un instant, remarquant en silence qu'il n'avait pas perdu de cette prestance qui l'avait toujours impressionnée. Elle avait tant voulu reprendre contact avec lui, sans pour autant savoir comment s'y prendre. Ballottée entre reconnaissance et regrets, elle n'avait jamais osé aller assez loin pour le revoir vraiment. Il était visiblement temps que les choses changent, et Adalina ne savait pas encore si elle était soulagée de ne plus rien avoir à faire pour forcer le destin, ou effrayée de faire face à cet homme qu'elle admirait sans y être prête. Elle bafouilla.

« Je... Pardon Phineas. J'aurais du donner des nouvelles, adresser mes condoléances pour ta femme et tes frères. »

Elle releva les yeux, comme une enfant prise en faute et alors que rien ne laissait transparaître un quelconque plaisir, elle avoua.

« Je suis heureuse de te voir. »
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyDim 17 Juil 2016 - 21:38

Alors que les fantômes du passé venaient le hanter en cette période de doute, de bouleversement intérieur, il ne pensait pas que le sort remettrait Adalina sur sa route. Elle était, pour ainsi dire, la seule personne envers qui ses pensées étaient allées à l'encontre de l'idéologie qu'il défendait, jusqu'à ces derniers jours bien entendu. Il n'avait hélas pas son mot à dire, d'autant plus qu'il était jeune à l'époque, mais il ne comprenait pas la manière dont sa propre famille la traitait. L'idéologie des Sang-Purs les avaient certes poussé vers une route de violence et de haine, mais ce n'était pas contre les leurs, et encore moins contre les membres de leurs propres familles. Et, quand il y repensait maintenant, les points faibles de cette idéologie resurgissait d'autant plus. Quand avait-il pu se tromper autant durant tout ce temps. Il ne changerait pas du tout au tout du jour au lendemain, c'était sûr, mais plus le passé lui remontait au visage, plus il comprenait les erreurs qu'il avait pu commettre par le passé et plus il voyait là où il avait eu tort. A tel point qu'il comprenait l'engagement des membres de l'Ordre du Phénix.

Il regardait la jeune femme qui se présentait devant lui. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu ? Cela faisait un peu moins de vingt ans. Vingt années qu'elle avait disparu, partant loin des siens. Et cela avait fait jaser la communauté aristocratique car la rumeur disait qu'elle était partie avec un moldu. Pour Phineas, c'était sa façon à elle de lancer une ultime provocation à sa famille et au mauvais traitement qu'elle subissait d'eux. Il avait compris son choix, il avait compris pourquoi elle avait agi de la sorte. Sûrement n'en aurait-il fait de même - de toute façon, leurs situations étaient bien différentes - mais il comprenait le choix qu'elle avait fait.

Son regard s'attarda quelques instants sur son visage. Elle n'arborait plus la mine réjouie avec laquelle il l'avait souvent vue. Son visage semblait plus dur que par le passé. Il se demandait ce qu'elle avait pu voir ou subir pour en arriver là. Quant aux marques qu'il put apercevoir sur ses bras, cela ne présageait rien de bon. Qui lui avait fait de telles cicatrices ? Qui avait pu la faire souffrir ? Elle qui était si adorable. En quelque sorte, il comprenait, tout du moins, il s'imaginait pourquoi elle paraissait si triste, là où il l'avait connue si joyeuse. Elle s'excusa de ne pas avoir donné de nouvelles et de n'avoir pas présenter ses condoléances pour sa femme et ses frères, tombés en 1979. Il la reprit aussitôt :

- Ce n'est rien, j'ai cru comprendre que tu as eu des soucis avec ta famille. Mais c'est gentil d'y penser. Que leurs âmes, aussi troublées qu'elles l'aient été, reposent en paix.

Il la vit alors relever les yeux, telle une enfant venant de commettre une bêtise. Il la regarda dans les yeux. Il voyait bien que quelque chose avait changé, que quelque chose l'avait changé. Cependant, sa phrase lui alla droit au cœur. Il était heureux de la retrouver et de voir qu'il en était de même pour elle. Il lui sourit alors qu'il répondait :

- Moi aussi je suis heureux de te revoir après tout ce temps. Qu'as-tu fait pendant tout ce temps ? Ça te dit qu'on aille discuter autour d'un café ? On a tellement de temps à rattraper.
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyMer 20 Juil 2016 - 9:43

Phineas. Son nom résonnait dans sa tête, comme craché à chaque battement de cœur. Ils n'avaient jamais été proches, la différence d'âge ne leur permettant pas de partager beaucoup de choses, et l'innocence d'Adalina à l'époque la tenant éloignée de tout ce qui sortait de la sphère familiale. Mais il était de sang-pur, sa famille était réputée et son frère, son mangemort de frère, l'avait toujours admiré. Elle s'était même demandée, après coup, une fois ses doutes sur les allégeances familiales confirmées, si Phineas n'arborait pas le même tatouage ignoble qu'Aleksander ou Wilkes. Mais quand cette idée avait germé, elle était déjà loin. Phineas l'avait déjà aidée et elle n'avait pas voulu ternir l'image qu'elle avait du seul homme sensé de la société aristocratique sorcière. Alors elle avait vite chassé cette suspicion. De toute façon, il avait été là, plus intelligent, plus humain. Il avait compris, n'avait pas plongé dans la folie qui l'avait entourée. C'était bien là le signe qu'il n'était pas comme eux, non ?

Les années passant, elle avait fini par oublier. Du moins l'avait-elle cru. Mais maintenant qu'elle était là, qu'elle prenait le temps de l'observer un peu, elle se souvenait. Le regard accroché à celui de Phineas, comme pour ne pas tomber, elle reconnaissait les traits délicats et bien faits, elle reconnaissait la prestance de celui qu'elle avait longtemps regardé comme une petite princesse admire un roi. Avec de l'admiration et l'espoir silencieux qu'un jour, elle en trouverait un un peu comme ça, digne et majestueux. Jusqu'ici, pas de roi. Mais cette émotion enfantine et si pure lui semblait plutôt douce, aujourd'hui encore.

Il pardonna les condoléances trop tardives et malgré son air de chat mouillé, elle se sentit un peu soulagée, un peu plus légère. Comme si elle avait craint que de colère, il ne la blesse. Les vieilles habitudes, sans doute. Et cerise sur le gâteau, il était heureux, lui aussi. C'était une phrase de courtoisie, très certainement, mais cela restait doux à entendre. Pas de rancœur, d'accusations. Il lui offrait ce qu'elle aurait aimé, aussi insensée que l'idée soit, obtenir d'Aleksander. Ce jour où elle n'avait eu en guise de salutation qu'un doloris et des insultes, elle aurait aimé avoir le plaisir de retrouvailles qui ont trop tardé. Mais ce n'était pas le moment de penser aux absents. Il s'intéressa à ce qu'elle avait fait pendant ses années d'absences et elle blêmit, un air de malaise annihilant le sourire qui commençait à naître.

« Un café, c'est une excellente idée. »

Ou un whisky pur feu. Ou quatre ou cinq... Machinalement, elle s'avança pour prendre son bras et lorsque sa main s'approcha de l'étoffe qui le couvrait, elle la recula brusquement, fit un ou deux pas en arrière, comme électrocutée. Elle songea rapidement que c'était une comparaison qui ne parlerait même pas à l'homme qui avait baigné dans cet univers où les traîtres à leur sang, comme ils disaient, étaient méprisés et rejetés. Elle appréhenda sa réaction lorsqu'elle lui apprendrait qu'elle avait fait exactement l'horreur qu'elle avait prétexté lors de sa fuite. Le scandale en toute discrétion. Et avalée dans une tornade d'idées affolées, elle balaya les environs des yeux et déglutit, le cœur battant à toute allure et les paumes moites. Depuis quand se permettait-elle autant de familiarité avec un homme qui, aujourd'hui, était un parfait inconnu ? Elle craignit les retombées, comme toujours, et s'empressa de reprendre la parole, un sourire feint cloué aux lèvres.

« Allons-y. Tu as une préférence pour le lieu ? Le Chaudron baveur, cela te convient ? Allons-y. »

Et à distance raisonnable, elle se tint prête à se mettre en route, dès qu'il lui aurait donné son approbation. Faible petite Adalina...
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyVen 22 Juil 2016 - 18:18

Phineas repensait au passé. Après tout, les événements des derniers temps le poussaient à ça, non ? Et là, il se souvenait d'Adalina, il se souvenait du soutien qu'il lui avait apporté. Il n'avait jamais compris pourquoi sa famille avait souhaité la marier avant la fin de ses études à Poudlard ? Étaient-ils si pressés que cela de se lier avec des familles anglaises ? Le choix n'était pas toujours donné aux fiancés de l'aristocratie sorcière mais les familles avaient au moins la décence d'attendre la fin des études dans le château écossais pour finir de s'allier par les liens du sang ? Certes les fiançailles pouvaient avoir lieu avant, dès le plus jeune âge pour certains et certaines, mais les familles attendaient la majorité des deux promis avant de cimenter leurs liens.

Il accrochait son regard au sien. Que s'était-il passé pendant son exil - appelons un chien un chien - pour qu'elle revienne ainsi ? Qu'avait-elle subi ? Quelles étaient ces étranges cicatrices sur ses bras ? Que lui était donc arrivé pour qu'elle les ait ? Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête. Mais une chose en son temps. Il n'allait tout de même pas la brusquer. Ils échangèrent rapidement quelques politesses quant aux défunts de la famille Beurk. Il était content de voir qu'elle était toujours en vie et il était heureux de la revoir elle, tout simplement. Après tout ce qui venait de se passer sur l'île britannique, une bonne nouvelle était la bienvenue. Il la vit blêmir légèrement face à sa question. Pourquoi donc ? Que s'était-il passé pendant son absence ? Elle salua l'idée du café et s'approcha de lui.

Elle s'apprêtait à prendre son bras mais se ravisa au dernier moment, comme par crainte. De quoi avait-elle peur ? Pourquoi de lui ? Il n'avait jamais montré la moindre méchanceté envers elle, et pourtant Merlin sait à quel point il avait pu être mauvais. Il ne comprenait pas mais ne fit mine de rien et répondit en souriant :

- Le Chaudron Baveur me paraît être un excellent choix. Oui, allons-y.

Il présenta son bras à la jeune femme. Il n'y avait aucune honte à accompagner une gente dame à boire un verre. Quitte à voir la société évoluer, autant profiter des instants qui se présentaient à eux pour faire vivre aux vieilles traditions aristocratiques leurs derniers véritables moments. Il la laissa prendre son bras et ils avancèrent ensemble vers le célèbre pub qui servait d'interface entre le mondes sorcier et moldu. Décidément, il n'avait pas vu autant de monde sur le Chemin de Traverse depuis bien longtemps. Les affaires allaient reprendre de plus belle et c'était tant mieux. Les semaines qui allaient suivre seraient une occasion en or de développer son business.

Il poussa la porte de la bâtisse et observa la pièce. Il n'y avait pas trop de monde. Les gens profitaient de l'extérieur, du beau temps, de la fin de la guerre. Ils seraient donc tranquilles pour bavarder. Il pointa une table dans un coin et demanda :

- Là-bas. Ça te convient ?
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptySam 23 Juil 2016 - 2:21

Il était étrange, cet homme qui ne semblait s'offusquer de rien. Lancée dans un manège qu'elle était incapable de stopper, Adalina vacillait entre l'envie d'être naturelle et l'ignorance de ce qu'était sa nature aujourd'hui. Mais malgré ses gestes décousus et ses mots bafouillés, Phineas restait imperturbable. Finalement, une fois qu'ils furent décidés la direction que prendrait cette rencontre, il lui offrit son bras.

Elle l'observa, l'air grave, puis avança la main. Doucement, avec une prudence démesurée, ses doigts touchèrent le tissu, glissèrent, se refermèrent sur le bras de Phineas tandis qu'elle s'accrochait à lui, tâchant de rendre son étreinte aussi légère que possible. Ce n'était pas compliqué. Il y avait là un sentiment de politesse et de retenue absolue qui, finalement, la détendit un peu. Non, Phineas ne lui en voulait pas. Après tout, ils ne s'étaient jamais réellement connus, jamais fréquentés en dehors des quelques occasions que leur offrait le milieu dans lequel ils étaient nés. Il n'avait aucune attente lorsqu'il songeait à elle, il n'avait même aucune raison de songer à elle. Que risquait-elle? De baisser dans une estime qui n'avait jamais eu le temps de grandir ? Que ces retrouvailles ne soient qu'une charnière entre deux pans de vie où ils n'étaient rien l'un pour l'autre ? Elle ne devait pas craindre. Une chose bien plus aisée à déclarer qu'à mettre en application.

Le sorcier la conduisit jusqu'au Chaudron Baveur et lui tint la porte, avec la courtoisie d'une autre époque. Depuis combien de temps n'avait-on pas eu ce genre d'attention pour elle ? C'était un geste anodin pour lui mais ça donnait à la polonaise le sentiment d'être importante et elle n'aimait pas ça. L'importance n'était plus une situation confortable pour elle depuis de longues années, et elle ne rêvait que d'un siège, d'un verre pour occuper ses mains et que la conversation débute pour l'empêcher de tout analyser. Aussi elle hocha la tête lorsqu'il désigna une table un peu à l'écart du reste de la salle et lui offrit un sourire approbateur.

« C'est parfait, oui. »

Elle choisit  la chaise entre le mur et la table et s'assit, observant la salle d'un calme assez impressionnant en attendant qu'on ne vienne prendre s'occuper d'eux. Le plus souvent, le Chaudron Baveur était animé par des sorciers en tous genre qui échangeaient dans un joyeux brouhaha, et il était même parfois difficile de se faire entendre tant il y avait du monde. Il était surprenant de voir comme le lieu semblait mort quand les seuls clients qui l'occupaient se perdaient dans des échanges murmurés, ne souhaitant pas troubler la quiétude éphémère du lieu ou simplement ne pas dévoiler aux inconnus le contenu de leur discussion. Tom, le gérant, s'approcha pour prendre commande et Adalina demanda une bièraubeurre, laissant Phineas choisir ce qu'il désirait et attendant que Tom s'éloigne pour prendre la parole.

« Dis moi, qu'est tu devenu pendant ces dix-huit années ? Comment vont tes enfants ? Tu n'as pas trop souffert du retour de la guerre? »
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Phineas A. Beurk
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptySam 23 Juil 2016 - 23:50

Ne serait-ce que la cour du célèbre pub sorcier faisait déjà office d'interface entre le calme inhabituel du fameux lieu et l'activité incessante du Chemin de Traverse, qu'il n'avait pas vu comme cela depuis bien longtemps. L'euphorie d'après-guerre très certainement. Et puis, tout semblait reprendre son chemin. Leur société reviendrait au respect du Secret, après un an de cohabitation avec les Moldus et à se mettre le reste de la communauté sorcière européenne à dos. Mais le monde n'était plus le même. Il ne serait plus jamais le même. Il changeait, il évoluait, il quittait le doux cocon qu'il s'était fait pendant des années, voire des siècles, pour avancer vers l'inconnu. L'année qui venait de s'écouler représenterait très certainement un tournant pour leur société et pour leur monde. Il n'était pas devin et n'avait aucune intention de se mettre à la Divination - il n'était même pas persuadé qu'eux-mêmes pouvaient prédire ce qui allait arriver pour leur monde - mais il avait hâte, en quelque sorte, de voir ce qui allait advenir de leur société. Quels choix seraient faits ? Que deviendraient-ils ? Quelles traditions seront conservées ? Lesquelles seront condamnées ?

Il tînt la porte du Chaudron Baveur à Adalina et ils allèrent s'installer dans un coin. Ils y seraient tranquilles, d'autant plus que tout était calme, inhabituellement calme. Il avait rarement vu le pub aussi peu agité, sauf durant les pires périodes de la guerre bien entendu. Tom avait connu des soirées difficiles ces derniers mois, mais son activité globale n'en avait pas trop souffert et allait reprendre de plus belle. Le pays devait se reconstruire, aller de l'avant, outrepasser ce dur moment que lui a infligé Lord Voldemort. Ils s'installèrent à la table et Tom arriva pour prendre leur commande. Adalina commanda une Bièraubeurre. Il en fit de même, ce qui étonna Tom de ne pas le voir prendre son "habituel" - du whisky pur feu. Lorsque le gérant s'éloigna pour aller préparer leurs boissons, Adalina s'adressa à l'aristocrate et lui posa des questions. Elle voulait savoir ce qu'il était devenu, comment allaient ses enfants et s'il n'avait pas trop souffert du retour de la guerre. L'évocation de la guerre fit se perdre son regard quelques instants, revivant les violents instants de la bataille de Poudlard et de certains moments des derniers mois. Il se ressaisit assez rapidement et répondit :

- Eh bien. Ma situation n'a pas énormément évolué pour dire vrai. Mr Barjow nous ayant quitté il y a quelques mois, je gère seul notre commerce, qui s'est grandement développé au fil des années. Nous avons même ouvert des succursales à Manchester, Liverpool, Edimbourg et Glasgow. Hormis ça, tu sais bien comment ça se passe. Dîner par-ci, réception par-là. Difficile d'échapper aux mondanités de notre milieu, même si les purges de Carwood ont montré les vices de nos "semblables". Quant à mes enfants, ils vont très bien. Ils font des études à l'étranger, notamment pour fuir les violences de notre pays. Et puis, Haveirson n'avait pas encore ouvert ses portes et ils préféraient aller dans des universités françaises ou allemandes plutôt que les nôtres. C'est triste de les voir partir si loin, mais je les ai accompagné dans leur choix, pour leur bonheur.

Il marqua une pause. La dernière question de la jeune femme et à laquelle il n'avait pas répondu était la plus épineuse. Il avait déjà placé une phrase par-ci, une phrase par-là pour critiquer les idées dont il avait lui-même était un fervent défenseur. Certes, ses pensées évoluaient et s'éloignaient des carcans de l'aristocratie, en partie parce qu'il n'avait pas le choix, mais il manquait cruellement d'honnêteté ici. Cependant, il ne pouvait décemment avouer la vérité. Non seulement parce qu'elle n'était pas jolie, mais en plus parce qu'il n'avait aucune intention de finir à Azkaban, ou toute autre prise sorcière. Tom vînt avec les deux boissons. Phineas donna à Adalina celle qui lui revenait et prit la sienne. Il reprit alors en souriant :

- A la tienne. Il continua avec un air plus grave. Cette guerre fut horrible. Entre l'escalade de la violence, les affrontements, les morts ... C'était terrible. Je n'ai, Merlin soit loué, pas souffert de ces choses là, mais plutôt des fouilles et interrogatoires répétés du Ministère de la Magie qui s'en prenait ouvertement aux familles de Sang-Pur, notamment aristocratiques, afin de souiller leur nom par des implications dans l'armée de Voldemort.

Non, il n'avait pas peur de ce nom. Il n'en avait jamais eu peur. Pas de son nom en tout cas. Mais il avait eu peur de ce qu'il était capable de faire, à lui, à sa famille, à ses amis. Certains d'entre eux avaient même payé le dur prix de la trahison, chose à laquelle il avait pensé également. Mais la mort du Seigneur des Ténèbres lui était bien plus profitable dans tous les cas. Du moins, elle l'aurait vraiment été si ses soi-disant alliés ne l'avaient pas lâché avec l'annonce du retour au Secret. Il but une gorgée. Ils avaient assez parlé de lui. Il demanda à la polonaise :

- Et toi ? Que t'est-il arrivé durant ces dernières années ? La provocation que tu as faite à ta famille était-elle vraie ? J'espère en tout cas que tu as pu échapper à cette terrible guerre et ses implications.
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyDim 24 Juil 2016 - 13:23

Assise sur sa chaise, bien droite, Adalina observa un moment le pub. Elle l'avait beaucoup fréquenté ces derniers temps et le voir plongé dans un tel calme était étrange, presque douteux. Les lieux n'étaient pas bien éclairés, et ils étaient souvent emplis de parfums de tabac sorcier, d'effluves d'alcool et d'autres odeurs que l'on préférait parfois ne pas identifier. Alors que Tom était un homme tout ce qu'il y avait de plus normal, sa clientèle était extraordinairement variée. Des demis-géants, des hommes beaux et d'autres moins, des hommes pauvres et d'autres non. Peu importait qui l'on était, ce que l'on faisait, ce à quoi on aspirait, on passait presque tous un jour par le Chaudron Baveur. Il y avait d'autres moyens d'accéder au Chemin de Traverse, bien sûr. Mais avec les restrictions appliquées sur les transports magiques par le Ministère, le vieux pub restait encore la voie la plus simple. Et il était presque toujours animé. Parfois, ces derniers temps, les sorciers avaient eu peur de sortir, peur de leur voisin. Alors Tom s'était retrouvé un peu trop seul, un peu trop sombre. Adalina avait ainsi eu l'occasion de discuter avec cet homme qu'elle avait toujours vu derrière son comptoir mais à qui elle n'avait jamais eu l'occasion de parler en dehors des banalités d'usage, et elle avait découvert un esprit brillant, un sorcier passionnant.

Parfois, donc, le pub avait laissé voir ses chaises abandonnées et ses verres vides. Mais c'était un phénomène très rare. Même dans les moments les plus sombres, cela ne durait pas. On se rassemblait, se liait en murmures choqués, en sanglots amers. On partageait la perte d'un proche, la crainte d'une connaissance. La méfiance et la douleur s'enlaçaient dans chaque phrase, dans chaque voix. Le Chaudron Baveur était le lieu où l'on se confortait dans l'adversité, où l'on forçait la vie à avancer toujours plus. Aujourd'hui, tout allait bien. Et c'était peut-être ça qui laissait le bar si nu. Après des mois à être confinés, à apprécier la réclusion entre ces murs trop sombre parce qu'elle était sécurisante, les sorciers vibraient à l'idée de goûter la chaleur, le vent, la liberté. Et c'était tant mieux, en un sens. L'ambiance était plus intime, plus douce. Mais c'était aussi pour Adalina une source d'anxiété. Quand d'habitude un sorcier en cachait un autre, aujourd'hui, on se voyait trop. Et elle ne voulait pas être vue.

Elle concentra toute son attention sur Phineas et sur ses mots, désireuse d'abandonner un peu ses illusions paranoïaques pour un temps. Elle admira sa réussite professionnelle, son statut d'homme d'affaire et le fait que malgré le succès, malgré les moyens qui ne manquaient pas, il continuait à travailler à la boutique quand d'autres auraient purement et simplement délégué ces tâches, profitant d'une vie plus douce, se libérant du contact forcés des sorciers lambda. Phineas était un homme admirable, et il lui semblait que jamais il n'avait fait de faux pas. Comment faisait-il ? Comment était-il capable d'évoluer ainsi malgré tout ce qui pouvait s'abattre sur son chemin ? Comment pouvait-il être si droit quand le monde dans lequel ils avaient grandi, ce petit univers au cœur de la société, était si peu clément et si perverti ?

« Je t'admire » souffla-t-elle. « Je comprends ce que tu veux dire pour tes enfants. Il est extrêmement difficile de les perdre même juste un peu, même sachant que c'est la meilleure chose qui puisse être faite pour eux. Je suis certaine que tu es un bon père, qu'ils ont de la chance de t'avoir. »

Elle souffla doucement, pensive, et observa Tom de loin, cherchant à déterminer quand les boissons arriveraient. Savait-on réellement ce qui était bon pour les enfants ? Elle hésita à cette question silencieuse et hocha la tête. Elle avait fait le bon choix. Peu importait qu'il la comprenne un jour, qu'il la haïsse pour cela même si c'était un crève-cœur. Elle aurait peut être dû s'organiser autrement, les remettre à l'assistance publique avant toute autre chose, mais elle avait tellement craint qu'ils soient séparés et que cela ne les brise. Elle avait cherché à faire au mieux, elle avait désiré avec une ardeur inouïe les protéger de tout ce qui pouvait leur faire du mal. Et quand elle avait réalisé qu'elle était ce danger… que pouvait-elle faire ? Avec un faible sourire, elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. Tom déposa les deux bièraubeurres sur la table et elle le remercia d'une voix rauque, troublée par les émotions que cette conversation suscitait chez elle. Phineas trinqua et elle répondit en polonais, machinalement. Elle l'écouta avec attention et répondit aussitôt.

« Je ne pense pas que Carwood ait pensé à mal. Je ne pense même pas qu'il ait eu tort. La mentalité des nôtres, même si elle ne fait pas de tous des mangemorts, est trop élitiste. Il est évident que lorsque l'on cherche des gens prêts à exterminer des êtres au nom de la pureté du sang et que l'on fait face à un groupe perverti par cette obsession… Il aurait été insensé de perquisitionner chez les nés-moldus, tu ne crois pas ? Et puis… Non, je suis d'accord sur le fait qu'il s'y est mal pris. Mais je crois qu'il a fait de son mieux. Je crois qu'il n'avait pas d'autre solution et qu'il avait besoin, comme nous tous, de rester actif coûte que coûte pour ne pas perdre pieds. Mais je suis désolée que tu en aies souffert. »

J'aurais aimé qu'ils en fassent de même chez mon frère, aurait-elle pu ajouter. Dans cette maison qu'elle haïssait, ils auraient peut être noté les incohérences. Ils auraient peut être ouvert les portes assez grand pour qu'elle s'y faufile, qu'elle y serpente jusqu'à ceux qui ne l'y attendaient pas mais qu'elle voulait reprendre. Carwood était-il l'inconscient qu'on dépeignait trop souvent ? Adalina n'avait jamais vu l'homme injuste que certains voyaient en lui. Il avait porté sur ses épaules d'hommes des responsabilités dont personne ne voulait. Il avait assumé les torts d'un Ministère, d'une société. Il avait foncé droit devant pour ne plus reculer. C'était maladroit peut être, mais vital. C'était noble.

« Non. »

Un simple mot qui lui brûla la gorge par tout ce qu'il portait en lui. Elle avala une gorgée de bièraubeurre et hésita. Ses lèvres commencèrent à se mouvoir sans qu'aucun son ne puisse fuir sa gorge et elle marqua une pause. Comment expliquer ?

« Non, il n'y avait pas de moldu, à ce moment là. Il n'y avait rien. Ni projet, ni espoir. Je voulais simplement échapper à ma famille, à Aleksander aussi. Surtout. Je l'ai tant aimé, j'aurais tout donné pour lui, s'il avait fait preuve de douceur, comme avant. Si son amour avait été franc, tu vois ? Mais… Aleksander m'aurait vendu pour l'honneur, même si je ne sais pas ce que ça a d'honorable. Je ne sais pas comment je n'avais pas remarqué avant que quelque chose s'était brisé à la maison. Wilkes, le garçon que je devais épouser, et Aleksander avaient la marque. Avec leurs airs de grands princes, ils s'étaient laissés embrigader dans un mouvement qu'ils ne comprenaient même pas. Parce que je doute qu'ils aient un jour eu le bon sens nécessaire pour savoir ce que leurs actes impliquaient. Je voulais juste quitter la maison, et je savais que c'était la pire chose qui soit pour eux. J'ai pensé qu'ils me jetteraient dehors, et que cela rendrait les choses plus simples. Pour moi du moins. Malgré tout… Ce n'est plus vraiment un mensonge, maintenant. Je suis retournée en Pologne, et j'ai rencontré un homme moldu. Je crois que le karma m'a rattrapé. Tout est devenu trop compliqué pour moi, tu sais ? Après ça… j'ai eu un garçon, un merveilleux garçon. Alexandre. Une petite fille, et un tout petit. Un tout petit qui a huit ans maintenant et que je ne connais pas, je… C'est difficile. Mon… leur père est mort, et je les ai perdu. Je… il… pardon. »

Elle respira avec difficulté et baissa les yeux, honteuse. Sa voix se brisa et elle retint ses larmes. Elle ne voulait pas que l'on puisse voir le monstre en elle, et mentir lui semblait tellement indigne… Adalina passa une main sur son bras, serra, tordit sa peau et murmura.

« Je suis désolée, je ne suis pas quelqu'un de bien. Je suis… défectueuse. Tu ne devrais pas perdre ton temps. »
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyMar 26 Juil 2016 - 21:26

Le pub était étrangement calme. Mais l'aristocrate s'en fichait. Il pouvait attribuer cette faible fréquentation à de multiples raisons, qu'il ne savait pas vraies ou fausses, mais à quoi bon y pensait. Il avait d'autres choses avec lesquelles se préoccuper. Et la personne en face de lui en était une. Cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. Dix-huit années en fait, et Merlin savait que c'était long dix-huit années. Il l'observait, il regardait ce que le temps lui avait fait subir alors qu'elle n'était plus sur l'île britannique. Pour aller où, il ne le savait pas encore, mais il le saurait certainement bientôt. Même lorsqu'il répondait aux questions de la charmante jeune femme, il prêtait attention à ses traits. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Elle n'avait pas véritablement changé, hormis son beau sourire qui avait disparu - et ce n'était pas un détail, pourtant il la sentait troublée. Bien plus qu'à l'époque où il l'avait vue pour la dernière fois, alors qu'elle était perturbée par sa situation familiale et des conflits que cela engendrait.

Il lui raconta donc sa carrière, sa vie familiale - ses enfants - et les problèmes qu'il a pu avoir avec le retour de la guerre. Bien sûr, il omettait de lui parler de son implication parmi les rangs de Vous-Savez-Qui et que les fouilles qu'il avait pu subir étaient tout à fait justifiées en fin de compte. Mais le Ministère, tout comme en 1979, n'avait jamais rien pu trouver contre lui ou sa famille. Son tatouage était toujours aussi efficace pour cacher la Marque du Seigneur des Ténèbres, qui, il le sentait, se faisait de moins en moins présente. Avec un peu de chance, d'ici quelques semaines, voire quelques mois, elle aura complètement disparue. Même avec toutes ses connaissances en magie noire, il n'arrivait pas à trouver ce que Voldemort avait pu faire pour créer une telle marque, pour créer ce tatouage si particulier, et il n'arrivait donc pas à trouver le contre-sort qui pourrait permettre de la faire disparaître. Tout au plus, il pouvait l'atténuer, mais rien de bien transcendant tant qu'elle restait si visible à l'œil nu. Il espérait sincèrement que d'ici quelques semaines ou quelques mois, elle ne se verrait qu'à peine à l'œil nu et qu'il pourrait alors la faire disparaître complètement de son bras et ne plus jamais avoir la crainte que quelqu'un ne puisse la voir, notamment les membres du Ministère de la Magie, qui ne cesseront de le surveiller que dans un temps assez lointain, il en était persuadé.

Il termina en parlant de ses enfants, qu'il était difficile de les voir partir si loin, notamment par des temps aussi incertains. Il était quand même content de les voir s'épanouir ainsi. Et Adalina semblait le comprendre en ce qui concernait les sentiments envers ses propres enfants. En avait-elle donc ? Elle finit par dire qu'elle était persuadée qu'il était un bon père et que ses enfants avaient de la chance de l'avoir comme père. Flatté, il répondit :

- Je te remercie. Mais même avec tout le cœur que je puisse mettre, si tant est que je sois effectivement un bon père, cela ne remplace une mère. Ma fille n'a jamais connu sa mère. Elle avait quelques semaines lorsque sa mère est décédée.

Il ne voulait pas parler de cela. C'était du passé. C'était triste, déplorable, mais sa famille avait seulement subi les conséquences de ses actes. Sa femme et ses frères, tout comme lui, connaissaient les risques qu'il y avait et ils avaient quand même continué à se battre. Après que Tom leur ait apporté leurs boissons, il enchaîna sur la guerre et les conséquences pour les familles aristocratiques. La réponse de la polonaise à ce sujet attira son attention. Quelques semaines auparavant, il aurait envoyé quiconque dans les orties avec un tel raisonnement, mais, avec les changements que subissait sa pensée ces derniers temps, il se trouva même intéressé par ce qu'elle disait. Et avec l'aveuglement de la vengeance et de la colère en moins, il y voyait plus clair. Il comprenait même en quoi les agissements de Carwood et de ses employés avaient été bons pour la société, n'avaient pas été faits pour nuire à qui que ce soit hormis les ennemis de ladite société.

- Oui, tu as certainement raison. La manière d'agir et de réagir n'était pas forcément la bonne, mais des actions devaient être prises, ça c'est sûr. Quant à l'endroit où chercher des personnes impliquées, nos rangs semblaient effectivement le bon endroit. Merlin sait à quel point ils ont été remplis de Mangemorts ou affiliés. Certains courent toujours, parait-il. J'espère qu'ils leur mettront la main dessus.

Sur les autres, oui, mais pas sur lui. Il se repentirait comme il se devait, mais il ne fallait pas que le Ministère ne mette la main sur lui. Il comprenait ses erreurs, de plus en plus. Il comprenait en quoi il avait mal agi, en quoi c'était mauvais de chercher à s'agripper de la sorte au passé, aux traditions désuètes. Ce sera long avant qu'il ne puisse faire complètement abstraction de l'éducation et de l'embrigadement qu'il avait pu subir -et dont il resterait sûrement des traces à vie - mais il y travaillerait. Mais il avait assez parlé de lui. Il reprit la parole pour poser des questions à celle qu'il n'avait pas vu depuis des années, celle qu'il avait aidé il y a tant d'années, celle qu'il avait aidé à s'émanciper du système de caste qu'il chérissait tant alors.

Il l'écouta donc parler des raisons pour lesquelles elle avait quittées sa famille. Son frère, qu'elle aimait tant, qui l'aurait vendu pour l'honneur, sa famille et Wilkes qui portaient tous la Marque, l'implication et l'embrigadement de son frère dans le mouvement, ... Il connaissait tout cela. Pas officiellement bien entendu, mais il était au courant. Il avait même participé, en un sens, à l'embrigadement de Wilkes et d'Aleksander. Il n'avait pas été parmi leurs formateurs, mais il n'avait jamais rien dit sur les manières de faire de leur "tuteur". Mais la différence entre lui et eux, c'était qu'il avait tout de même un fond plus humai. C'était même sûrement cela qui l'avait poussé à agir, à aider Adalina tout ce temps auparavant. Cherchait-il déjà alors la repentance ? Son âme cherchait-elle déjà alors à se sauver elle-même ? Dans ce cas, pourquoi avait-il fallu attendre un tel concours de circonstances pour qu'il ouvre enfin les yeux sur le monde dans lequel ils vivaient ? Il n'en savait rien. Comment avait-il fait pour rester aveuglé aussi longtemps ? Pour rester si inhumain aussi longtemps ? Son âme pouvait-elle encore être sauvée de tout ce qu'elle avait vu, fait et infligé ?

Il écoutait la jeune femme raconter qu'elle avait effectivement rencontré un moldu et qu'elle s'était mariée avec lui. Il ne la jugeait pas, il ne le faisait plus. Son âme devenait-elle plus claire ? Peut-être. Mais, très rapidement, le discours de la jeune femme dérapa. Il ne comprenait pas pourquoi. Que s'était-il passé dans sa vie ? Ses enfants, perdus ? Quel drame ! Il ne pouvait rester ainsi, sans réponse, il avait mal pour elle.

- Je suis navré d'apprendre la mort de ton mari. Je ... C'est arrivé comment ? Et tes enfants ? Que leur ait-il arrivé ? Tu les as perdus ? Ils t'ont été enlevés ou sont-ils dans un monde meilleur ?

Et alors que tant de questions fusaient dans son esprit sur l'histoire de la pauvre Adalina, il entendit les paroles qu'elle prononça. Il entendit sa voix se casser, il vit les larmes arriver au coin de ses yeux. Il la voyait se pincer le bras. Il n'en revenait pas de l'état dans lequel elle était. Il alla poser sa main sur celle de la polonaise qui se trouvait sur la table et dit :

- Mais non. Adalina, aussi longtemps que je t'ai connue, je n'ai jamais vu que du bien en toi. Tu n'es pas comme ton frère. Tu es ... Tu es un rayon de lumière et d'espoir dans ce monde si sombre et brutal. Tu es quelqu'un de bien, je t'assure. Peu importe ce que tu as pu faire, je suis sûr que ça ne change pas ce fait. Je ne te crois pas capable d'agir de manière aussi malveillante que tu le laisses entendre. Il caressait sa main de son pouce. Tu es quelqu'un de bien, d'accord ? Raconte moi tout, je peux peut-être t'aider.
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyJeu 18 Aoû 2016 - 12:01

HRP:

Tout allait bien. Pas dans le meilleur des mondes, mais tout de même. Tout allait pour le mieux. Adalina commençait même à ressentir un certain confort dans cette discussion. Elle n'était pas la femme qu'elle aurait aimé être, bien sûr. Mais elle savait répondre aux mots de Phineas, elle savait à peu près comment se tenir, comment agir. Tout était calme, tout était bien. Elle sentit que ses mots étaient appréciés, et dans sa rêverie doucereuse, les réponses de son aîné se frayèrent un chemin. Ils avaient besoin d'une mère. Et les siens ? Et Alexandre, Olga, William ? Avaient-ils besoin d'une mère, avaient-ils besoin d'elle ? Pouvait-elle être nécessaire au bonheur de qui que ce soit ? Est-ce qu'il ne valait mieux pas, parfois, qu'un enfant soit arraché à la toxicité d'un parent ? C'était sans doute différent pour ceux de Phineas. Leur mère devait être une bonne mère, une femme qui avait quelque chose à offrir. Elle hocha la tête mais ne répondit pas, ne sachant pas quoi ajouter.

Il fallait penser plus global, moins personnel. Et les considérations de Phineas sur les actes de Carwood étaient parfaites pour lui offrir un échappatoire, une bouée de sauvetage. Pour l'empêcher de s'enfoncer dans les souvenirs et les parallèles aussi inutiles que douloureux. Il avoua qu'elle avait raison, et elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire léger, satisfait. Elle avait de la valeur. Son opinion, du moins. Elle acquiesça quand il lui confia avoir l'espoir que les fugitifs seraient bientôt interceptés.

« Malheureusement, certains d'entre eux ont été suffisamment discrets pour ne pas être recherchés et ne seront sans doute jamais inquiétés. J'espère seulement que ce sont les plus modérés, ceux qui n'ont été guidés que par l'ignorance et un intellect un peu fragile, et qu'ils n'auront pas la capacité technique et mentales de continuer... »

Et puis la conversation se perdit. Elle s'aventura là où elle n'aurait dû s'avancer. Adalina parla. Elle parla d'elle, elle parla trop. Elle alla trop loin. Elle oublia. La peur, le danger, les risques qu'elle encourait en confessant sa nature profonde. Elle s'interrompit avant qu'il ne soit trop tard. Du moins l'espérait-elle. A tort.

Les questions l’assaillirent avec force, s'immisçant dans son esprit comme un flot d'accusations, de reproches et de jugements qu'il n'avait très certainement pas même pensé. Elle entendait ce qu'il ne disait pas. Elle entendait ce que sa conscience lui assénait chaque jour, ces questions, ces doutes, ces culpabilités dégoûtantes. Qu'avait-elle fait ? Pathétique petite créature. Elle avait tué l'homme. Peu importait ce qui s'était réellement déroulé ce jour-là, personne ne le saurait jamais. Personne ne se souviendrait, sauf elle. Personne de comprendrait. Et c'était mieux ainsi. Elle, pourtant, revoyait chaque instant de ce drame salvateur.

« Ils ne sont malheureusement pas dans un monde meilleur... »

Elle réalisa ce qu'elle disait à la seconde où elle le prononça. Quelle idiote ! Elle bafouilla, tenta de poursuivre.

« Ils sont… ils ont… Je ne pouvais plus. »

Et elle se brisa. Les murs trop frêles s'effondrèrent sous le poids de la honte et de la culpabilité. Elle n'était rien. Elle ne valait rien. Elle avait peur. Elle avait peur de son passé, du futur qui  lui était réservé. De ce que Phineas penserait d'elle et de ce qu'il pourrait lui faire. De ce que le monde lui ferait. Elle avait peur de tout. Alors qu'elle avait trouvé le début de leur conversation plus aisé qu'elle ne l'avait imaginé, alors qu'elle s'était laissée porter par un sentiment de sécurité et un courage qui n'était pas réel, elle s'échouait. Avec violence et souffrance. Tout se disloquait. Toute cette façade qu'elle ne maintenait de toute façon pas très bien. Douce, fragile Adalina. Misérable Adalina.

Elle sentait ses doigts crispés sur son bras meurtris. La brûlure de la peau contre la peau, de la colère et de la terreur qui s'entrechoquaient dans sa gorge, dans son estomac. Elle était effrayée et cette faiblesse qu'elle ne parvenait pas à étouffer la mettait hors d'elle. Elle aurait pu se torturer de mille façons pour se punir des crimes commis, de ceux qu'elle avait ignorés, de ceux qui n'existaient que dans sa tête. Dans son pauvre esprit malade et névrosé. Nécrosé. Elle entendait le hurlement silencieux qui lui déchirait l'âme, cette envie de hurler pour recracher tous ses péchés. Pour se laver de cette monstruosité dans laquelle elle s'était vautrée.

Et comme une attaque, comme un coup de poignard, la main de Phineas s'abattit sur la sienne. Avec une douceur horrible. Pourquoi ? Pourquoi la touchait-il ? Pourquoi ne lui faisait-il pas mal ? Pourquoi ? Elle aurait presque préféré que ce soit le cas. Parce que ça aurait été logique, compréhensible. Parce qu'alors elle aurait su comment réagir. Par la soumission ou la rébellion, par un acte quelconque. Elle aurait su. Mais là… Que faisait-elle avec cette chaleur, avec cette bonté, avec cette compassion écœurante ? N'était-il pas normal ? Pourquoi ne voulait-il pas comprendre ? Sa main trembla comme elle se retenait de l'arracher à l'emprise trop douce, presque agréable. Puis elle abandonna. Elle cessa de blesser son bras et déposa sa main libre sur celle de Phineas, avant de porter celle-ci à ses lèvres, d'y déposer un baiser léger. Soumise et reconnaissante.

« Tu te trompes, et j'en suis terriblement désolée. Je suis trop faible. Je suis trop lâche. Je ne sais pas comment expliquer cela, et je… je ne suis pas capable de t'expliquer ce que j'ai fait, ou ce que je n'ai pas fait. Pardonne-moi. Cette image que tu as de moi… Même si elle est très loin de la vérité, elle est trop précieuse pour que je la détruise en te racontant. Je suis désolée. »

Elle serrait la main de l'homme qu'elle admirait, qu'elle aurait probablement rejeté si elle avait su ce qu'il avait fait. Comme il l'aurait repoussé s'il avait eu conscience de ce qu'elle était. Peut être que l'ignorance était une bonne chose, parfois.

« Mais je vais corriger ça, » souffla-t-elle, un peu pour elle même. Elle releva les yeux, fixa intensément l'homme qui se tenait toujours là, malgré ce qu'elle était.

« Peu importe le temps que ça prendra, même s'il n'y a pas de rédemption possible, je vais tout faire pour me rapprocher de cette illusion que tu as de moi. »
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MessageSujet: Re: [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting !   [Chaudron Baveur] What a marvelous meeting ! EmptyMar 23 Aoû 2016 - 18:06

Ils venaient tout juste de se retrouver et quoi de mieux que le Chaudron Baveur pour le faire. En plus, le célèbre pub sorcier était bien calme en ce début de période d'après-guerre. Certes la situation restait tendue, des Mangemorts couraient toujours, mais la nouvelle de la mort de Voldemort avait tout simplement redonné des couleurs au pays. En effet, depuis plusieurs jours, la Grande-Bretagne magique était dans une certaine effervescence. Malgré le chagrin et le deuil qui touchaient tout un chacun, les gens sortaient, s'adonnaient à des activités qu'ils n'avaient pas eues depuis des mois. Ils souhaitaient retrouver leur vie, leur quotidien que la guerre avait éloignés un temps.

Le sujet des enfants semblait plutôt sensible pour Adalina. Phineas se demandait bien pourquoi. Elle devrait plutôt se sentir flattée qu'il admette qu'aucune présence paternelle ne remplacera l'absence d'une mère. En fait, c'était vrai pour les deux. Aucun des parents ne peut remplacer l'absence de l'autre, et ce même malgré le succès de familles monoparentales. Mais, l'aristocrate en était convaincu, les enfants avaient limite davantage besoin d'une mère que d'un père. Rien ne peut remplacer la douceur et l'amour qu'une mère ressent pour son enfant.

Face au manque de réponse, ils avaient enchaîné sur un autre sujet : celui de la persécution de leurs rangs par le gouvernement Carwood au cours des derniers mois. Phineas ne pouvait qu'approuver les paroles de la polonaise. Certes il avait été touché par ces recherches et ces fouilles de la part du Ministère - et Merlin savait qu'il y avait une raison à chercher autour de lui - mais ils étaient d'accord sur le fait que la manière de faire n'avait pas forcément été la bonne. L'anglais finit même par dire qu'il espérait que les derniers partisans du Seigneur des Ténèbres soient capturés par le Ministère. Bien sûr, il ne souhaitait pas que l'instance dirigeante magique lui mette la main dessus, mais il souhaitait néanmoins la paix sur leur société. Merlin savait qu'il n'avait pas forcément été d'accord avec la manière de procéder du Lord Noir, tout comme ses amis Ranulf et William, mais qu'il n'avait fait quoi que ce soit pour s'opposer à lui, craignant les représailles sur sa famille. En soi, il se sentait honteux de n'avoir pas suivi l'exemple de Ranulf et William et se rebeller contre le Maître s'il n'approuvait pas ses idées ou sa manière de faire. Cette décision ne leur a peut-être pas été favorable, mais elle montrait à quel point ils étaient bons, à quel point ils pouvaient être salués dans l'au-delà. Phineas s'en rappellera aussi longtemps qu'il y aura de l'air dans son corps, et même après. Ses amis avaient eu le courage dont il n'avait su faire preuve, et maintenant il devait leur survivre. Leur mort ne serait pas en vain. Il continuera leur combat. D'une différente manière que ce dont ils avaient pu montré par le passé, et abandonnant certains principes de l'aristocratie, mais il le ferait. Le monde évoluait et aucun d'eux ne devaient se laisser noyer par les vagues du changement. Il avait failli se lancer corps et âme dans un combat perdu d'avance. Finalement, il était heureux que ses "alliés" l'aient lâché à l'annonce du retour au secret. Cela lui avait ouvert les yeux sur le monde et, s'il ne changerait du tout au tout, il voyait les bénéfices de ce que le monde pouvait apporté aux êtres le respectant.

Il était d'accord avec Adalina sur les capacités dont faisaient preuve certains partisans. Il ne se sentit ainsi pas insulté par ses paroles et les saluait même. Cette Marque ne représentait plus ce qu'il était. Elle représentait davantage les visions qu'il avait pour le monde lors de sa jeunesse. Plus maintenant, plus aujourd'hui. Ce temps était révolu. Il serait un homme du monde moderne ou il ne serait plus. Il embrassait ce nouveau monde de possibilités sans frein. Il se laissait et laisserait emporté par les flots qui menaient à ce nouveau monde.

Le sujet changea à nouveau. Il écouta Adalina parler d'elle, de ce qu'avait été sa vie, de ses enfants. D'ailleurs, le sujet était vraiment sensible. Il le sentait. Il posa quelques questions, qu'il n'espérait pas maladroites, afin d'en savoir plus. La situation de la jeune femme l'intéressait. Il ne pouvait véritablement l'expliquer, mais elle l'avait toujours intéressée. Il avait toujours senti ce besoin de s'intéresser à elle, de veiller sur elle. Il comprenait difficilement ce que la jeune femme lui expliquait à propos de ses enfants. Il n'arrivait à assimiler une telle nouvelle. Qu'avait-il pu se passer pour que le monde finisse par briser Adalina Wojcinska ? Cette sorcière qu'il avait connue si forte, que ce soit en terme de capacités magiques ou en caractère. Elle avait eu la force de s'opposer à sa famille, de dire non à leurs souhaits. Peu de personnes de leur milieu pouvaient s'en vanter et cela montrait une grande force de caractère de sa part, ainsi qu'un grand courage, car il en faut pour affronter le monde extérieur comme elle l'avait fait. Il n'aimait pas la voir dans cet état. Elle était loin l'image de l'Adalina toujours souriante. Pourtant, elle méritait mieux. Le destin semblait mettre un malin plaisir à s'acharner sur elle mais il était temps de le renverser.

Même ses paroles n'améliorèrent pas la situation. Elles semblaient avoir de l'effet sur la jeune femme, mais elle continuait de rejeter toute once d'espoir qu'il essayait de lui insuffler. L'espoir permettait tellement de choses. Il ignorait tout de ce qu'elle avait vécu lorsqu'elle était retournée en Pologne et même lorsqu'elle était revenue en Angleterre. Ce dont il était sûr, c'était que quelque chose de grave s'était produit. Il ignorait quoi, et probablement que cela resterait ainsi pendant un certain temps encore, mais il voyait que cet ou ces évènement(s) rongeai(en)t la polonaise de l'intérieur. Il sut qu'elle était reconnaissante de ses propos lorsqu'elle embrassa sa main. Pourtant, les paroles qu'elle lui retourna n'étaient pas plus réjouissantes que les précédentes et confirmaient ses pensées. Il devait la rassurer. Il le pouvait, il savait comment. Il avait les arguments pour lui prouver qu'elle n'était pas la bête ou le monstre qu'elle s'accusait d'être. Mais cela n'avait rien de facile. En effet, pour la convaincre, il devait lui montrer la Marque apposée sur son bras, preuve que tout le monde pouvait faire des erreurs.

Un tel acte n'était néanmoins pas à prendre à la légère. Jamais il n'avait montré ce symbole à qui que ce soit, du moins de vivant. S'il avait appris à se protéger face aux inquisitions du Ministère de la Magie, il n'avait jamais eu confiance en personne pour ceci. Ce tatouage magique pouvait l'envoyer en prison pour le reste de sa vie et, sans grande surprise, ce n'était pas vraiment ce qu'il planifiait pour les années qu'il avait encore devant lui. Le risque était grand et le profit si faible, pour lui en tout cas. S'il voyait au delà de sa petite personne, un tel geste pourrait potentiellement avoir de grandes conséquences. La véritable question était : le voulait-il vraiment ? Prendrait-il le risque d'aller en prison pour redonner confiance à Adalina ? En plus, il n'était pas sûr de réussir ce qu'il entreprenait. Enfin, il y avait aussi le risque d'être vu par quelqu'un d'autre. Les gens n'étaient pas censés ignorer que certains Mangemorts couraient encore - comme la jeune femme l'avait rappelé précédemment dans leur discussion - et, de toute façon, ce symbole était suffisamment célèbre pour n'être inconnu aux yeux de personnes sur l'île britannique. Il réfléchissait. Il ne pouvait pas prendre cela à la légère. Il devait être sûr de sa décision. Et même si le temps continuait de défiler, il se taisait tant qu'il pensait, au dépens de ce que pouvait penser la polonaise.

Il finit par se décider. Il prendrait le risque. Il se gardait une certaine porte de sortie - pour l'instant - mais il le ferait. Il pensait vraiment que cela ferait du bien à la jeune femme. Non pas de savoir qu'il avait été parmi les rangs du Seigneur des Ténèbres - elle serait même probablement déçue de ça - mais que n'importe qui pouvait faire des erreurs, aussi terribles soient-elles. Elle n'était pas la seule à avoir gravement fauté. Etait-elle une mauvaise personne pour autant ? Il était persuadé que non. Pour sa part, il ne savait pas. Mais Adalina n'était très certainement pas une mauvaise personne. Il libéra doucement ses mains de l'emprise de la jeune femme et les agita rapidement d'un geste sec. L'air derrière leur table se flouta légèrement avant de retrouver son transparent naturel. Il avait appris à produire ce sortilège sans baguette il y avait bien longtemps maintenant, mais jamais avait-il perdu en utilité. En effet, il permettait de voir parfaitement de l'autre côté de la "pellicule" alors qu'ils devenaient invisibles et inaudibles au reste du monde. Il devait faire vite à présent. Si l'usage de la magie était commun à toutes les personnes se trouvant dans cette partie du bar, il n'était pas courant. Il prit la parole :

- Adalina, c'est moi qui suis désolé. Je suis désolé de ne pas te croire. Je ne peux pas penser un seul instant que tu sois ce que tu dis être. Tu as peut-être fauté mais, aussi grave que ce puisse être, je ne pense pas que cela ait changé ta véritable nature. L'Adalina que j'ai connue n'est pas celle que tu décris et je suis sûr que tu n'as pas tant changé que ça. On fait tous des erreurs. Elles nous permettent d'évoluer. Mais elles ne nous caractérisent certainement pas. Et je sais de quoi je parle...

Sur ces mots, il prit une grande inspiration et allongea délicatement son bras sur la table entre eux, paume de la main vers le haut. Sous le tissu qui cachait encore son avant-bras, il fit se déplacer sa tarentule magiquement tatouée vers son torse, libérant ce qu'elle cachait pour tout regard qui transpercerait ce tissu. Il reprit tout doucement :

- J'ai moi-même fait des choses graves, très graves, par le passé, Ada. Mais est-ce que mes erreurs me caractérisent ? Je ne pense pas. A Merlin de juger de la véracité de ma pensée. Voilà... J'ai... Dans ma jeunesse, j'ai été un violent partisan de Voldemort. Il marqua une légère pause, plongeant son regard dans celui d'Adalina alors qu'il retroussait le tissu de sa manche, dévoilant ainsi la Marque des Ténèbres. Pendant près de dix ans, j'ai combattu et formé de nouvelles recrues pour lui. J'étais persuadé de faire ce qui était bien pour moi, ma famille et mon pays. Mais les morts de ma femme et mes frères ont été un véritable électrochoc. D'un seul coup, brutal, violent, la vie est revenue à moi. J'ai compris. J'ai entendu le message qu'elle m'envoyait. La mort du Seigneur des Ténèbres a été une véritable opportunité de me racheter. Je devais payer un prix pour tout le mal que j'avais fait. Les idéaux que je défendais ne justifiaient rien de tout ça. Et, pendant tout le temps qu'il disparut de la circulation, je ne chercha jamais à embrasser à nouveau cette vie. Je me suis concentré sur ma famille et mes amis car c'était tout ce qui comptait. Et, lorsqu'il est revenu, je ne me suis retrouvé sous sa bannière que par peur des représailles qu'il pourrait faire à ma famille. Mon rôle dans la Seconde Guerre a principalement été logistique, même si j'étais présent à Poudlard lors de cette terrible nuit. Je n'ai osé refuser. Ma famille comptait bien trop pour prendre le risque de la perdre.

Il marqua une nouvelle pause, plus longue que la précédente. Il laissait le temps à la jeune femme d'assimiler la nouvelle, de comprendre les tenants et aboutissants du lourd secret qu'il venait de lui avouer. Il reprit toujours d'une voix assez faible :

- Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait. Loin de là. Et le revers que j'ai récemment vécu m'a fait confirmé - un peu malgré moi je dois l'avouer - que les idéaux qu'a toujours défendus notre caste ne sont pas les bons. Le statut du sang n'est finalement rien d'autre qu'un concept stupide dont l'aristocratie a très longtemps usé pour asseoir une quelconque légitimité sur sa position dominante sur le pays. Mais ce n'est pas ce en quelque chose on devrait croire de nos jours. Si quelqu'un veut briller en société, il doit le mériter. On peut se battre dans la vie, mais le statut du sang n'est clairement pas une bonne raison de le faire et ne justifiera jamais quelque massacre que ce soit.

Il marqua une dernière pause. Cela faisait plusieurs minutes qu'il monopolisait la parole et il ne savait pas vraiment comment réagirait la polonaise. Peut-être serait-ce complètement différent de ce qu'il avait pu imaginer. Il espérait qu'au moins il marquerait un point dans son argumentaire, peu importe les conséquences qu'auraient cette révélation. Elle était la seule personne encore vivante à connaître son secret, à connaître les crimes qu'il avait commis. Il termina son plaidoyer tout en faisant redescendre le tissu de sa chemise le long de son avant-bras, recouvrant l'immonde symbole du terrible mage noir :

- J'ai commis de très graves erreurs dans ma jeunesse. Et jamais je ne finirai de me repentir. Mais c'est pourtant ce que je suis. Si l'armée de Voldemort a servi de catalyseur, je ne peux convaincre, que ce soit les autres ou moi-même, que je ne suis pas mauvais. Je ne sais pas si ça provient de mon éducation, des traditions de notre caste, mais je ne peux continuer à me mentir. Je peux être violent dans mon engagement, dans le combat pour les idées que je défends, ou pour défendre les miens. Je ne suis pas quelqu'un de bien, même si je m'efforce à l'être depuis plusieurs années. J'essaye, autant que faire se peut, de faire ressortir le bon côté que j'ai toujours eu. Les erreurs que j'ai commises ne me caractérisent pas, elles ne me caractérisent plus, je ne veux pas qu'elles me caractérisent maintenant ou plus tard. Je ne pense pas être aussi foncièrement mauvais que ce que j'ai pu démontrer. Alors t'entendre t'auto-juger de la sorte... Je ne pouvais rester muet, Adalina. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi encore que tu es aussi mauvaise que tu le prétends. Jamais je ne te croirai. Pas avec mon passif. Je ne peux le croire. Alors, peu importe ce que tu as fait par le passé, aussi grave que ce soit, je ne pense pas que tu sois quelqu'un de mauvais. Et si j'arrive à penser, au fond de moi, qu'il peut y avoir une rédemption pour moi, il y en a forcément pour toi. Car tu n'es pas aussi mauvaise que j'ai pu l'être. Et si mes erreurs ne me caractérisent pas, je suis persuadé que les tiennes ne te représentent pas non plus.
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