Orion Rosier — Fiery ordeal of scorn

Alors que la première moitié de l'année a été du calme le plus olympien, il m'apparaît difficile de fournir un résumé synthétisant correctement le dernier semestre. Peut-être devrais-je commencer par le plus probable, lorsqu'on demande de raconter son année scolaire — mes résultats.

♦ Grâce à un investissement constant tout au long de l'année, j'ai obtenu mes A.S.P.I.C. haut la main avec, comme à mon habitude, des Optimal dans les matières où la mémoire et le raisonnement logique sont clé. Le reste des sujets m'a également tout à fait réussi, et je ne compte pas moins qu'un Acceptable, ce qui me permet d'oublier quelques échecs cuisants reçus lors de mes B.U.S.E. J'espère avoir marqué mes professeurs par mon sérieux, ma curiosité et mon envie d'approfondir les sujets, ainsi que par ma personnalité parfois enflammée et mon inclinaison à contourner le règlement ; si mon souhait se réalisait, ils se rappelleront de moi aussi longtemps que je me souviendrais de ceux qui ont forgé ma culture et mon savoir-faire magiques.

♦ Je me suis également épanoui grâce à la gestion du Club de duels, qui m'a permis de largement gagner en maturité, notamment avec la prise de conscience de la responsabilité qui nous pèse sur les épaules, mais aussi d'élargir mon ouverture d'esprit : j'y ai rencontré des élèves aux caractères et aux origines aussi différents qu'il y avait de visages. Je garderai un bon souvenir de mon mandat et espère avoir marqué les esprits en révolutionnant son existence. Je lui souhaite, par ailleurs, une longue vie pleine de duels étincelants !

♦ Du côté de mes amis, comme depuis ce que je considère maintenant comme étant toujours, je suis proche avec la plupart des autres Gryffondor, avec qui je partage mes valeurs et mes points de vue. Je me suis, d'ailleurs, vraiment rapproché d'Aldabella puisque nous sortons ensemble depuis quelques temps. Ma relation avec elle m'a rappelé les notions de partage, de respect et de confiance qui ne sont pas toujours évidentes dans un climat tendu. Les petits fraîchement débarqués en Septembre m'ont apporté fraîcheur et dynamisme ; je pense tout particulièrement à Nathan. Sinon, je me suis davantage ouvert aux élèves d'autres maisons et y ai également trouvé des soutiens infaillibles. Même si mon entrée à Haveirson m'emplit d'anticipation, mon cœur se serre à l'idée de ne pas y retrouver quelques-uns de mes visages favoris. Pour terminer, mon amitié avec William a pris une nouvelle dimension, au-delà de l'extraordinaire.

♦ J'ai repoussé le moment où je devrais parler de cet incident au plus tard ; je dois bien admettre que je sais que retarder l'échéance ne fera que me détruire à petit feu, mais tout mon courage de lion ne me suffit pas pour affronter cette affreuse réalité distordue. Si la bataille de Poudlard m'a révélé quel combattant hors pair et duelliste imaginatif j'étais, elle m'a également pris mon âme sœur Gabrielle. Son départ laisse une plaie béante dans le cœur de ses amis ; à ceux-là, je compatirai en apparence et les maudirai en leur absence : elle était mon cœur, aujourd'hui vide et immatériel. Rien ne va plus.

La mort continue de faire son oeuvre et en cela, ne m'a pas pris que la moitié de ma vie : la mort d'Yvain m'a également laissé anéanti. La reconstruction me paraît impossible — je me sens partagé entre être voué à terminer mon existence en n'étant que l'ombre de moi-même ou balayer ces épisodes tragiques et laisser cette vie sculpter un nouveau moi apte à lui faire face. L'année qui s'en vient me le dira.

♦ Mon père, envoyé à Azkaban dans l'attente de son procès, accusé d'être un soutien à Voldemort, m'a profondément déçu et je n'ai ressenti que de la honte lorsque j'appris qu'il s'en était échappé. Nous n'avons aucune nouvelle de lui, ce qui est une bonne chose pour lui puisque dans le cas contraire, je n'aurais pas hésité à le livrer aux Aurors. Quoi qu'il en soit, depuis son emprisonnement, je suis le chef de la famille et travaille comme je peux, aidé de ma mère, à effacer ces sombres rumeurs qui ciblent notre famille. Ma première décision : séparer notre cercle aristocratiques des familles liées à Voldemort.
La rumeur et la Gazette dénoncent également Gabrielle comme Partisane ; je n'y crois pas.

♦ Le retour au secret magique me laisse, pour le moment, complètement indifférent — lorsque ma psyché me permettra de nouveau de réfléchir sur ces sujets politiques, je penserai probablement qu'il s'agit d'une erreur, voyant en une coopération avec cette communauté l'avenir imprédictible de la nôtre. Alors que nous pourrions leur transmettre objets magiques et artefacts étranges, ils nous enseigneraient les sciences, ce que je considérerai la plus grande chose jamais pensée — après la magie, bien sûr.