MMHP MAFIA I : NUIT ZEROCela faisait bientôt quinze ans que la paix avait finalement triomphé sur l’éternel combat entre les Forces du Mal et le reste du monde. Quinze ans que les sorciers et les moldus avaient finalement trouvé terrain d’entente pour allier leurs forces et éliminer toute menace des Ténèbres…
Des Hibous furent envoyés aux quatre coins du pays, ce jour-là, porteurs d’une enveloppe cachetée, avec un nom bien connu de leurs destinataires doré au verso, pour un évènement exceptionnel.
On en entendit parler dans tout le monde magique : le Comte donnait une réception exceptionnelle, fêtant le quinzième anniversaire de l’Académie, une fête somptueuse organisée directement au coeur du manoir. L’occasion pour beaucoup d’anciens élèves et professeurs de se revoir et parler du bon vieux temps.
Ce jour-là, une chaude nuit d’été d’Août 2012, les diplômés de l’Académie Haveirson revêtirent leur plus belles tenues de soirée pour se hâter dans leur ancienne école. Le parc était toujours aussi somptueux, le chemin éclairé par des lampions dorés flottant dans le vide, et une lumière éclatante perçait par les larges fenêtres du manoir. La musique classique agrémentait tout ceci d’une touche sophistiquée.
La réception se tenait au coeur de la salle de Bal du manoir, dans un léger brouhaha non sans une touche de classe et de raffinement. A vrai dire, il n’y avait pas que des anciens élèves, ce soir-là, mais aussi des anciens professeurs. L’un d’entre eux, le regard cerclé de métal, les mains dans les poches, se tenait près du buffet et saluait ses anciens élèves d’un air bienveillant.
Un couple attira tout d’un coup tous les regards. L’assemblée ne s’attendait visiblement pas à les voir ensemble. A vrai dire, l’homme n’était même pas un ancien étudiant ni un ancien professeur, et la différence d’âge avec sa compagne était… toutefois plus élevée que la moyenne. La femme à son bras avait d’ailleurs changé de couleur de cheveux, mais elle était tout à fait reconnaissable à son regard azuré, et elle souriait avec pudeur, comme à son habitude.
Un tintement retentit, et on aperçut une silhouette fine aux longues boucles rousses monter les quelques marches de l’estrade en bois sculpté, large sourire aux lèvres. Vêtue d’une longue robe bustier d’un bleu nacré, son assurance contrastait d’une manière surprenante avec la personne qu’elle était du temps de sa scolarité à Haveirson. Elle déroula un parchemin devant elle, pour appliquer un Sonorus sur sa voix, et s’exprimer face à l’assemblée.
« Chers amis, bonsoir ! Je vous souhaite la bienvenue, ou plutôt la re-bienvenue, dans notre chère Académie Haveirson ! » s’exclama-t-elle en souriant de manière charismatique,
« en tant que sous-directrice de l’Académie et professeur de médicomagie, je serai ce soir votre hôte, notre bien-aimé Comte ne pouvant, comme vous le savez, pas être des nôtres ce soir, » ajouta-t-elle.
Une brune aux yeux bleus la scrutait d’un air froid depuis le fond de la pièce, une flûte de champagne à la main. Evidemment.
« Je tiens à féliciter tous mes anciens camarades pour vos nouvelles vies, et, au nom de toute l’administration de l’Académie Haveirson, je vous souhaite tout le succès que vous méritez, dans ces temps prospères de paix et d’harmonie, » fit la sous-directrice en levant son propre verre.
« Au monde magique et à ses alliés ! »L’assistance renchérit et répéta cette dernière phrase en coeur, avant de retourner vaquer à leurs discussions personnelles une fois le discours terminé.
Deux silhouettes s’étaient éclipsées discrètement après s’être soigneusement évitées toute la soirée, se retrouvant dans un couloir du manoir, cachés derrière une paire de rideaux.
« On ne peut pas s’afficher ensemble comme ça… qui sait ce qu’elle te ferait, » murmura la femme, aux longs cheveux bruns bouclés et le teint doré.
« Elle peut faire ce qu’elle veut, ça m’est égal, » rétorqua l’homme, prenant les mains de sa douce pour y déposer un baiser amoureux.
« Elle me hait, tu le sais bien, et je sais ce dont elle est capable pour m’atteindre… non, il vaut mieux que tout ceci reste un secret, » répondit la brune,
« je suis désolée. A tout à l’heure… » Elle s’éloigna d’un pas léger, jetant un regard de regrets à son amant mystérieux.
Un petit groupe discutait joyeusement quand une énorme silhouette entra dans le manoir, suivie d’une femme aux courts cheveux roux, la silhouette fine et une peau de porcelaine. Elle semblait s’être dépêchée pour arriver à temps, et sembla aussi désolée d’avoir manqué le discours d’ouverture. La grande silhouette derrière elle… n’était autre qu’un troll des forêts, tenu en laisse à l’aide d’un joli collier de cuir bleu avec un prénom brodé en lettres dorées.
« Oh, non, j’ai raté l’ouverture… j’ai manqué quelque chose ? »« Ca fait longtemps qu’on ne t’a pas vue, tu n’as pas changé ! » s’exclama un homme, grand, au physique de mannequin, avec un sourire charmeur, déposant une bise sur la joue de la petite rouquine.
« Toi non plus, » ajouta-t-elle, avant de se tourner vers le troll,
« Jean-François, va attendre dans la cafétéria, la sous-directrice s’est occupée de ton repas spécial, » fit-elle à son compagnon pour le moins surprenant, qui hocha de la tête d’un air nonchalant, avant se s’éloigner d’un pas lourd, obéissant à sa maîtresse.
« Jean-François ? » demanda, surprise, une grande blonde vêtue d’un insigne Poudlard doré, épinglé à sa robe de soirée rouge bordeaux.
« Je l’ai adopté en France, » expliqua la rouquine avec un petit sourire.
Une blonde aux lèvres pincées s’était mise à l’écart, jetant des regards discrets à un sorcier à la peau sombre discutant d’un air sobre avec un brun portant également une insigne de Poudlard. Cette réunion la mettait sensiblement mal à l’aise, elle n’avait pas revu tous ces gens depuis des années, et elle n’avait aucune envie d’être là. Elle aurait préféré rester chez elle.
Un visage un peu trop familier s’approcha d’elle, verre à la main, visiblement déjà un peu éméché. Les cheveux en bataille sous un bonnet de Noël sorti de nulle part, il parlait fort et empestait l’alcool.
« Toi ! Toujours aussi… » commenca-t-il, avec un regard graveleux, en entortillant son index autour d’une mèche de cheveux de la femme,
« ...blonde. »Elle eut un soupir excédé et repoussa le bras de l’homme.
« Ne me touche pas, » fit-elle d’un ton sec. Mais l’individu se montra toujours aussi… collant.
« Pourquoi tu restes toute seule ? T-trop jolie pour être… seule, » fit-il en titubant vers elle, avant d’être intercepté par l’un des anciens professeurs, avec ses lunettes et ses cheveux gris, lui attrapant le poignet.
« Monsieur, la demoiselle a demandé à ce que vous la laissiez tranquille. Vous devriez aller prendre l’air. Vous empestez, » dit l’ancien professeur d’un ton calme mais ferme, avec un sourire. Il le poussa un peu plus loin, jetant un regard à la blonde qui lui adressa un petit sourire de reconnaissance.
« Mon cher ami, vous avez bien besoin de vous rafraîchir un peu, vous devriez aller faire un tour par les toilettes… »Une autre jeune femme blonde à la bouche charnue discutait avec un grand homme maigre aux cheveux tirant vers le blond, d’un air animé. L’individu ivre passa, titubant, pour se diriger vers la porte, et elle lui jeta un regard dédaigneux.
« Il est là, lui, » fit-elle en plissant le nez.
« J’ai entendu dire par Aldabella Prendergast qu’il a complètement arrêté la magie, » lança une brune en se penchant vers la blonde et son interlocuteur, avec un regard narquois,
« il n’a trouvé aucun poste en sortant de Poudlard, personne ne voulait de lui, » ajouta-t-elle avec un petit rire.
« Quelle plaie, ce n’est pas étonnant, » rétorqua la blonde, passant une main dans ses boucles platine.
« Apparemment, il ferait de l’animation dans un centre commercial mol… »Soudain, les chandeliers éclairant le manoir se mirent à clignoter frénétiquement, et puis, dans un claquement des portes tonitruant, tout s’éteignit, plongeant l’assistance dans la pénombre.
Il y eut des cris étouffés, quelques pas, et puis, après quelques minutes, la lumière revint. Tout le monde se regarda, avant que quelqu’un ne finisse par remarquer quelque chose.
« La- la porte ! Elle est… fermée ! Impossible de l’ouvrir… » s’écria une petite brune mince, essayant frénétiquement de jeter des sorts pour sortir du manoir.
« Les fenêtres aussi ! » hurla un homme brun rasé de près, secouant les poignées.
Il y eut un moment de confusion, avant qu’un cri strident ne fende l’air. Les invités piégés accoururent dans le couloir au premier étage, pour trouver la brune aux cheveux bouclés, l’air horrifié… devant un cadavre.
Gisait dans son propre sang l’individu autrefois ivre, son bonnet de Noël tombé à quelques pas de là. Il n’avait visiblement pas eu le temps de comprendre ce qui lui était arrivé : il avait été tout bonnement égorgé, devant la porte de la salle de bains, ouverte.
Un homme aux cheveux emmêlés s’approcha pour vérifier le pouls de la victime, avant de clamer l’évidence : c’en était fini. Mais en s’approchant, il nota alors une main pâle, sur le carrelage de la salle de bains mixte. Quiconque s’en était pris à cet homme en état d’ébriété, avait visiblement commencé par la sous-directrice, ayant succombé à un sortilège Impardonnable fulgurant.
Une lettre était déposée sur sa poitrine, mettant en valeur ses yeux verts écarquillés de terreur à jamais.
L’homme aux cheveux emmêlés, vêtu d’un costume et d’un long imperméable beige, s’en empara, avant de la lire à voix haute aux invités.
« Vous vous pensiez en sécurité. Vous n’êtes que naïveté.
Dans l’ombre, nous avons oeuvré. Et ce soir, nous allons dominer. »« C'est vraiment le poème le plus stupide que j'ai jamais entendu, » lâcha une brune aux yeux bleus avec une expression lasse et peu impressionnée.
En retirant l’enveloppe de la poitrine de la sous-directrice, l’homme à l'imperméable avait alors révélé un élément de taille dans les évènements de la soirée.
Gravé en vert sombre, encore fumante, était gravée la Marque des Ténèbres dans la peau laiteuse de leur victime.
Les portes et les fenêtres étaient toujours verrouillées. Les invités étaient pris au piège, obligés de passer la nuit dans le manoir, à se suspecter les uns les autres. Vingt-cinq invités - et un troll français, passèrent la nuit dans le manoir, appréhendant avec terreur ce qui pourrait leur arriver, eux qui n’étaient venus que pour une réunion sympathique d’anciens élèves…
- Résultats de la Nuit Zéro:
Kerry Adamson est morte.
Elle jouait le rôle de Kerry Adamson, sous-directrice de l’Académie Haveirson.
Adam Delva est mort.
Il jouait le rôle de Adam Delva, sapin de Noël.
Nous sommes désormais en phase de Jour 1.
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- Aide:
Commence donc la première phase de Jour.
L'objectif des phases de jour est de récupérer le maximum d'indices et informations à partir des textes postés par le Maître du Jeu et, par la suite, à partir des informations que vous aurez récupérées dans les phases de nuit.
Conseils :
- Il est toujours préférable d'attendre qu'un maximum de joueurs soient venus poster pour signaler avoir lu les derniers textes avant de terminer une phase de jour ;
- Essayer de lister les différents personnages, deviner leurs rôles/fonctions et établir une liste de leurs couleurs de paroles aide beaucoup dans votre enquête tout au long du jeu ;
- N'hésitez pas à terminer une phase plus tôt en décidant d'un vote ensemble (lynchage ou non) ;
- N'oubliez pas qu'il est interdit de citer son MP de rôle dans ce topic ! Par expérience personnelle, plus longtemps votre identité restera secrète, plus longtemps vous survivrez ;)
La phase de Jour 1 se terminera automatiquement le 4 Mars 2015 à 16h (heure française) en cas de non-vote.