La peur entraîne la folie, et la folie entraîne la démence. [PV.Chris Hamilton]

5 Juillet 1997

Le battement d’un cœur plongé dans une frénésie incontrôlable. Une respiration haletante, provoquée par une panique déchirante. Des iris ambrés, recherchant une simple accroche familière, permettant d’enfin trouver ce réconfort tant convoité. Tout cela, accumulé dans une jeune femme, à la chevelure d’ébène et à la magie aussi belle que destructrice. Elena Mcwood, la fille d’un adultère, enfant non-désirée par ses parents – particulièrement son père- était tout comme sa génitrice une élémentariste héréditaire.

La brune n’avait pas vraiment d’informations sur ce don. Tout ce qu’elle pouvait connaître, ce qui se résumait à peu, étant donné qu’elle ne s’y était pas vraiment intéressé, venait se da mère. En gros plan, elle pouvait contrôler les éléments et les malaxer sous son envie. Enfin, pour le moment, tout ce que la jeune femme arrivait à faire, c’était déclencher involontairement et à n’importe quel moment des catastrophes.
Peu de personnes étaient au courant.

Parmi elles, il y avait Novenka, sa colocataire et amie, Chris à présent, la mère de la jeune femme qui avait reçu il y a peu de temps une lettre de sa descendante et enfin une certaine Siohban Kvelken, qui lui avait demandé un enseignement sur ce sujet. Terrifiée par ses nouveaux dons, Elena avait donc raisonnablement contacté un être cher à son cœur, au sens propre du terme : Chris Hamilton. À vrai dire, bien que ce denier ne la considère que comme une amie proche, cette dernière éprouvait des sentiments amoureux à l’égard du jeune homme. Mais, elle respecterait le choix du Sinistros et tenterait de réfréner ses sentiments, bien qu’attristée. Cependant, l’Abraxane n’éprouvait ni rancune ni animosité envers son camarade. Elle n’y arrivait tout simplement pas.

Certains coussins jonchaient le sol, permettant aux étudiants de se reposer. Mais la descendante des Mcwood était bien trop anxieuse pour ne pas rester debout, à arpenter la pièce de tout son large. Il fallait qu’elle calme, absolument. La peur était un facteur déclencheur, mais à cette pensée, au lieu justement de régresser, le stress se transformait en paranoïa. Et comme malheureusement prévu, le vent se leva dans la pièce.

Face à cela, la brune, dépassée par les évènements, ne put que se recroqueviller dans un coin de la pièce, là où l’ombre se faisait plus présente. Elena se tenait la tête, se balançant d’avant en arrière, oubliant même que Chris devait arriver. De toute façon, la pièce était vide. Personne n’aurait pu la remarquer. Elle voulait juste que ça s’arrête. Alors pourquoi ça ne marchait pas ?

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La lettre qu'Elena lui avait envoyé hier l'avait quelque peu troublé. Elle semblait avoir très peur de quelque chose concernant les éléments et l'hérédité mais il n'avait pas comprit où elle voulait en venir. Tout ce dont il était sûr était qu'elle était inquiète et voulait le voir aujourd'hui à 22h. Mais lorsque l'on est enfermé comme c'était déjà le cas depuis trop longtemps, attendre aussi longtemps à tourner en rond pouvait s'apparenter à une torture. C'est pourquoi Chris tentait d'occuper ses journées comme il le pouvait pour ne pas devenir fou, lui qui était de la confrérie des élèves ayant le plus besoin de liberté. Tout était bon à prendre pour s'occuper l'esprit et le corps. Ne pas penser au fait qu'il n'était en réalité pas mieux loti qu'un animal en cage.

Ces derniers jours, il avait aléatoirement fait de la cuisine -bien que les elfes de cuisine n'étaient pas bien enclin au début à le laisser utiliser les ingrédients et ustensiles, il ne leur avait pas laissé le choix car c'était le seul endroit où il pouvait continuer à le faire-, du sport -beaucoup de sport-, avait pratiqué la métamorphose -toujours dans l'idée de devenir animagus- et enfin, de l'exploration. Oh ça oui, il avait exploré. Tous les recoins du château à la recherche d'une sortie, d'un échappatoire. Mais en vain. Alors le portugais continuait de s'occuper pour ne pas sombrer dans la colère.

Mais l'idée de revoir Elena qu'il n'avait pas vu depuis longtemps lui avait presque rendu sa bonne humeur. Puis s'inquiéter pour elle lui permettait, indirectement, d'oublier tous ses autres sujets de préoccupations. Il avait lu et relu la lettre, tentant d'y découvrir un message caché ou un nouveau sens. Il avait même été à la bibliothèque pour faire des recherches à propos de la magie élémentaire mais n'avait rien trouvé de très concluant. Alors il s'était résigné à attendre de la rencontrer pour qu'elle puisse lui en dire plus. Et pour que le temps passe plus vite, il s'était mit aux fourneaux pour elle. Étant donné qu'ils se voyaient à 22h, elle aurait très certainement déjà mangé donc il s'était orienté vers la préparation d'un dessert, bien que ce ne soit pas réellement son domaine d'expertise en cuisine. Elena aurait le privilège -si on pouvait appeler ça ainsi- de goûter des Cannelés tel qu'il avait apprit à les faire avec un Chef connu lors d'un de ses voyages en France.

Une fois la préparation terminée et les cannelés disposés dans un sac -il avait peur d'avoir eu la main trop lourde sur le rhum, ne se rappelant plus des doses de la recette originale-, Chris avait prit le chemin du lieu de rendez-vous, impatient de retrouver son amie. Ami. Un mot qui semblait étrange pour résumer ce qui unissait les deux jeunes gens. Car il avait failli y avoir plus. Ils s'étaient embrassé et elle lui avait déclaré ses sentiments. Mais Chris avait fini par réalisé que, bien que ce soit une jeune fille merveilleuse sur tous les plans, il n'était pas amoureux d'elle. Il avait eu peur de la blesser en le lui avouant, mais elle était forte et semblait avoir encaissé le coup. Il s'en voulait mais mentir aurait été bien pire encore et il ne voulait pas faire ça à une amie si chère.

A peine avait-il ouvert la porte qu'il comprit que quelque chose clochait dans l'observatoire. Un vent d'origine inconnue soufflait dans la pièce, bien trop fort pour qu'il s'agisse d'une fenêtre ouverte. Lâchant le sac qu'il tenait pour se protéger le visage et surtout les yeux, il tenta de repérer quelque chose. Quelqu'un.

- Elena ? Tu es là ?

Ses mots furent emportés par le vent, balayés. Alors il avança dans la pièce, allant contre la pression du vent, sachant qu'Elena devait s'y trouver pour leur rendez-vous. Après à peine quelques pas, il la vit, gisant dans un coin de la pièce, recroquevillée sur elle-même. Était-elle blessée ? Il accéléra l'allure pour la rejoindre et être à ses côtés. Agenouillé devant elle, démuni et ne sachant que faire, il posa une main sur son épaule. Qu'elle sache qu'elle n'était pas seule.

- C'est... Toi qui fais ça, Lena ?

La pression du vent n’avait pas diminué, au contraire, elle n’avait fait qu'accroître. Elena se balançait toujours en serrant ses genoux contre sa poitrine. Ses cheveux détachés se balançaient sur les côtés de son visage, ne laissant pas l’occasion de pouvoir l’apercevoir. Des larmes coulaient lentement sur ses joues alors que la jeune femme murmurait sans s’arrêter des « J’en ai assez » ou « Faites que ça s’arrête ». Encore et encore. Une mélodie confuse se répétant inlassablement.
Elle se répétait tant qu’au bout d’un moment, même celle qui la prononçait n’arrivait même plus à croire en sa véracité. Ses genoux étaient tout autant noyés que le visage de l’ancienne verte et argent. Les larmes perlaient sans interruption, ne laissant aucun répit aux sanglots de l’étudiante. Si bien qu’elle n’entendît pas Chris Hamilton qui rentra à l’intérieur de la pièce. Elle restait assise, ne parvenant pas à distinguer le vrai du faux. Le confinement ainsi que le début de ses dons mystérieux avaient eu raison de sa capacité à réfléchir correctement.
Face à la main qui se posa sur son épaule, Elena sursauta. Oh. Elle avait entre-temps complètement oublié que son ami devait la rejoindre. Tentant d’essuyer ses larmes sans grand succès, au vu de celles qui continuaient de couler, l’Abraxane se réfugia dans les bras du Sinistros.

-Chris… Je suis désolée… J’en peux plus de tous ça… D’être enfermé… Si ça se trouve… On… On pourra plus jamais sortir… Et cette chose que je contrôle pas… J’ai peur…

Le torrent de vent s’intensifia. De plus en plus fort. Elena se détacha un peu de son camarade et regarda autour d’elle. Sa chevelure volait par endroit. L’adulte essaya de se calmer vainement. Rien ne marchait, rien ne marchait, rien ne marchait. Et ça continuait, n’augmentant qu’avec le temps. Les coussins commencèrent à bouger, tous à s’envoler. Mais ce qui fit une fois pour toute perdre le contrôle à Elena, ce fut quand elle vit la lampe de verre s’envoler vers Chris et elle. Et elle n’aurait de temps que pour protéger un des deux, le choix était simple.
La descendante des Mcwood poussa assez fortement Chris à l’écart.
La lampe éclata sur son buste et son épaule, plantant un bout de verre dans sa clavicule. Elena retenait de toutes ses forces un cri, mais ne put s’empêcher de gémir. La douleur était intense. Bien trop. Petit à petit, les courants d’air forts se calmèrent. Le vent restait malgré tout, particulièrement autour du corps blessé de la sang-mêlé, mais cela n’avait plus rien à voir avec le phénomène précédent. Les larmes aux yeux, de douleur, de peur, de fatigue, Elena tourna sa tête vers le blond en grimaçant :

-Il faut croire que ce n’est pas mes crises qui feront avancer les choses. Tu n’es pas blessé ? Je suis désolée… Je crois qu’on devrait décerner aux étudiants de l’école le titre de la malchance profonde non ?

Elena porta une main à son épaule. Elle n’osait même pas regarder sa blessure, mais sentait un liquide âpre coulant longuement de cette dernière. Laissant reposa son membre contre son corps, la brune soupira. De toute manière, le mal était fait. Dans le sens propre, comme dans le figuré.

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Le sursaut de la jeune fille lui confirma qu'elle ne l'avait entendu s'approcher. La surprise et l'incompréhension qu'il pu lire sans ses yeux était réelle et sincère. Elle avait peur et il réalisa que la situation dans son entière mesure lui avait échappé. Bien sûr Chris avait perçu l'inquiétude d'Elena dans sa lettre mais il n'avait pas imaginé qu'elle atteigne de tels sommets, autrement il n'aurait pas attendu leur rendez-vous pour la retrouver. La jeune abraxane se jeta dans ses bras et il fit de son mieux pour la réceptionner sans perdre son équilibre précaire. Sans réfléchir, le portugais l'enlaça en la serrant contre son torse, au plus près de son cœur. Des caresses se voulant réconfortantes étaient administrées au dos d'Elena. Elle prit la parole et il fit de son mieux pour la calmer avec des mots.

- Tu n'as pas à être désolée voyons ! Tu n'es pas là seule à être poussée à bout par cette enfermement. Fais moi confiance, nous allons nous sortir d'ici. Si le château ne nous laisse pas sortir de lui même, nous trouverons un moyen. Je te le promet.

Le jeune homme tentait d'insuffler dans ses mots plus de conviction qu'il n'en ressentait vraiment. Car en réalité, lui aussi était dépité par leur incapacité de sortir. Mais il luttait et n'était pas seul. Le vent s'intensifiait encore et toujours et il était surprit qu'elle soit capable de produire autant de puissance. Chris ne lui admettait pas, du moins pas alors qu'elle était en pleine crise, mais ce pouvoir lui semblait merveilleux. S'il avait pu choisir de maîtriser un seul élément -et il y avait beaucoup réfléchi ! - il aurait choisi le vent. Être un maître de l'air, un Avatar. Ça aurait été merveilleux. Moins que parvenir à être animagus mais ce projet n'avançant pas, il rêvait parfois d'autres capacités.

- Ma première impression concernant ton pouvoir est qu'il est directement lié à tes émotions, je me trompe ? Il faut donc que tu te calme pour commencer.

Chris détacha le visage de son amie pour le prendre entre ses deux mains après avoir essuyé de son mieux les larmes. Il se plaça droit en face d'elle, leur visage se faisant face et la regardant dans les yeux.

- Je suis là. Il n'y a aucune raison que ça aille mal. Comme pour nos débuts en magie, tu ne maîtrise pas encore ton pouvoir mais ça viendra. Fais moi juste confiance et ça ira.

Il offrit son plus beau sourire à Elena pour tenter de lui faire retrouver le sien. Si elle parvenait à contenir ses émotions et sa peur, ils pourraient alors en parler et comprendre mieux le phénomène. Mais ce n'est pas comme ça que les choses se passèrent. Projeté plus loin sans bien comprendre ce qu'il se passait, Chris n'eut pas le temps de réagir. Il assista, impuissant, à la blessure infligée à son amie par son propre pouvoir. Se précipitant à ses côtés, il la prit dans ses bras avec précaution pour ne pas lui faire plus mal encore. La plaie n'était pas trop profonde mais devait être douloureuse, pour sûr. S'il retirait le morceau de verre le sang se mettrait à couler plus abondamment et il faudrait quelque chose pour aider à coaguler. A l'aide de sa baguette, il découpa la manche de son t-shirt pour se tenir prêt.

- Les choses seraient plus simple si les rôles étaient inversés. T'es une merveilleuse médicomage en devenir, tu aurais pu me soigner en quelques secondes alors que moi, j'y connais rien. Je pense qu'il faut tenter de retirer l'éclat de verre. Ne t'en fais pas ça va aller, je ferais attention à ne pas te faire plus mal. Tu pourras refermer la plaie par toi même ensuite ou il faudra que je m'en charge ?

Si elle était incapable de le faire elle-même, Chris avait déjà une idée de comment s'y prendre. Le plus délicat serait de déloger ce verre...

Du sang dont la couleur bordeaux s’accentuait, coulait en un épais filet le long de la blessure d’Elena. Sans plus ni moins, Chris est déjà à ses côtés. La plaie n’était pas importante, aurait pu être pire, bien pire. Ce que craignait surtout la jeune femme, c’était les éventuels morceaux de verre qui auraient pu s’incruster dans la chair, et seraient dissimulés. Elena acquiesça face à la proposition du Sinistros. De toute façon, il fallait bien retirer le corps étranger.
Avant que le jeune homme n’est eut le temps de procéder, la descendante des Mcwood avait saisi le bout de tissu tendu par Chris, et l’avait davantage serré autour de sa peau, en prenant soin d’éviter au maximum de rentrer en contact avec l’éclat transparent. S’apprêtant à ressentir une quelconque douleur, la brune avait pris soin de serrer d’avance la mâchoire, les dents plantées dans sa joue et sa langue. Elena sentit le morceau se détacher de sa chaire, mais mis à part un désagréable picotement, rien ne vint.
Rouvrant ses iris ambrés sur l’ancien jaune et noir, Elena avait saisi sa baguette et commençait à refermer lentement la blessure. L’opération fut un peu plus douloureuse que la précédente, mais largement supportable. Le vent soufflait toujours dans la pièce, même si la bourrasque avait régressé quand l’Abraxane s’était pris le verre.

-Je vais essayer… Mais je ne peux rien te promettre. Je ne contrôle pas cette chose…

L’ancienne verte et argent inspira profondément. Rien. Elle tenta de penser à autre chose que la panique toujours présente, mais rien ne se produisait. Trop faible pour être dangereux, trop fort pour rester futile. La fille de Roxanne et Dimitri essaya de se remémorer des souvenirs, susceptibles de la rendre heureuse. Un seul suffirait, un auquel elle pourrait s’accrocher.
Il y avait ses amis bien sûr… Mia, Novenka, Rowan, Dean et d’autres encore… Pour l’Hamilton, c’était autre chose. Un amour pur. Il n’était certes, pas indestructible, mais construit petit à petit avec toute l’innocence que l’apprentie médicomage pouvait procurer. Il fallait juste ignorer le fait que ce sentiment n’était pas réversible. Oublier ce détail qui n’en était pas un. Oublier, oublier, oublier. Jusqu’à ce que l’océan se calme, ou plutôt la tempête dans ce cas-ci.
À partir de ce moment, la pression commença à descendre, et le raisonnement qui caractérisait la jeune femme, à revenir. Ses yeux se plantèrent dans le regard clair de Chris.

-Merci beaucoup Chris. Merci…

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Si le sang ne s'écoulait pas assez pour que cela devienne vraiment dangereux pour la vie d'Elena, la quantité laissait tout de même clairement imaginer à Chris que cela devait être douloureux. Pourquoi avait-il fallu qu'un morceau de verre vienne se loger dans l'épiderme de la jeune fille ? Elle semblait souffrir et Chris faisait du mieux qu'il pouvait. Mais l'étreindre dans ses bras n'était qu'un maigre réconfort face à la douleur physique. Heureusement, Elena fini par reprendre ses esprits et entama le retrait du corps étranger l'ayant pénétré. Merlin merci, elle connaissait des sorts de soin de par son cursus et pu ainsi refermer la plaie.

- Ne t'en fais pas, tu apprendras à la contrôler j'en suis convaincu. Avec un peu de temps et de l'aide, ça ira.

Chris posa sa main contre la joue d'Elena pour tenter de l'apaiser, ne sachant toutefois pas si cela allait l'aider à se calmer ou si un tel contact, à cause des sentiments qu'elle avait eu pour lui, allait relancer son cœur encore plus vite et plus fort. Ils n'avaient plus parler de ce qu'elle ressentait, à sens unique pour lui depuis longtemps et Chris ne savait et n'espérait pas que ce soit toujours d'actualité. D'autant plus maintenant qu'il était amoureux d'Hazel... Mais le portugais ne devait pas penser à cela. L'urgence et la priorité, ici et maintenant c'était Elena. Il devait trouver un moyen de l'aider mais en dehors d'être là physiquement parlant, il ne savait que faire. En venant ici, naïf qu'il était, il pensait que son amie allait bien. Qu'elle était un peu inquiète à cause de ses nouveaux pouvoirs mais qu'elle était curieuse et envieuse d'en apprendre plus. Il avait même préparé et apporté des petits gâteaux. Mais la réalité était tout autre et il s'était trompé. S'il avait su plus tôt... Il n'aurait pas attendu que ça s'envenime à ce point. Quand enfin, le vent se mit à se calmer pour ensuite disparaitre, Elena le remercia et il la serra contre lui plus fort.

- Tu n'as pas à me dire merci. Si j'avais su plus tôt... Explique moi ce qu'il se passe, tu veux bien ?

12/08/2005

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Les mystères de Haveirson – Saison 2

L'insolente.

Si la magie permet de réparer, de ranger, tout simplement de défaire la bêtise commise, la faute est pourtant bien là, imprégnée sur les murs et les objets qui ont subi l'erreur désolante d'une invitée, incapable de se contrôler un minimum.

Si le vent s'est calmé, si tout est redevenu normal, la sanction est quand même là, fatale et sans appel.

Un tourbillon se forme au centre de la pièce, grandissant à chaque seconde, s'imposant comme un châtiment divin. Oh, elle a peut-être cru le temps d'une seconde qu'elle était responsable de ce qui se passe sous leurs yeux étonnés, voir effrayés. Cela ressemble presque à ce qui s'est passé quelques minutes plus tôt, sauf que c'est bien plus condensé, bien plus contrôlé.

Le tourbillon ressemble à une tornade à présent. Il tient uniquement dans la pièce mais à contrario de tout à l'heure, aucun objet ne bouge. Violemment, la tornade fonce droit sur l'impétueuse, la propulsant avec une puissance non contenue contre le mur derrière elle.

Et puis, le tourbillon s'évapore dans une brume humide, abandonnant l'insolente sonnée par le choc et le garçon à leur sort.