Rencontres inoponées autour d'un comptoir - PV Adalina Wojcinska - Joon Park et LIBRE

Meolian avait décidé de profiter de ses congés pour se rendre aux trois balais, elle n'avait jamais tenté de s'y rendre ; mais elle avait gagné en assurance ces dernières semaines. Elle avait fait partie des jeunes élèves évacués de Poudlard suite à "l'attaque" ; elle en savait peu de chose mais était réellement inquiète sur ce qui allait se passer à la rentrée. Il ne lui faisait aucun doute sur le principe que le château les accueillerait probablement à la rentrée.

La seule chose qui l'angoissait aujourd'hui était le climat qui allait régner. Certains élèves s'étaient rangés du côté des mangemorts, d'autres partisans du bien s'en étaient sortis mais non sans séquelles physiques ou psychologiques. Qu'allait il advenir d'eux ? Elle eut un frisson en se disant que peut être que certains amis en étaient en devenir ?

Elle se concentra sur son jus de carotte qu'elle dégustait ; elle avait découvert cette boisson à la fête de fin d'année de sa maison et elle ne pouvait que reconnaitre aujourd'hui que c'était un délice !!

Elle chassa ses inquiétudes et commença à regarder autour d'elle ; il y avait des clients de tout âge, des étudiants comme elle. En venant ici, elle cherchait à entrer en contact avec des adultes, des étudiants pour se renseigner sur ce qu'il se passait actuellement dans leur monde magique.

Sa nature curieuse reprenait le dessus. Elle se leva pour se mettre au comptoir en se disant que attablée ainsi de la sorte il lui serait plus facile d'entrer en communication avec les autres.

Le barman vint à sa rencontre et elle en profita pour redemander un second jus de carotte. En regardant rapidement à ses côtés c'est alors qu'elle vit une jeune adulte à ses côtés qui semblait perdue dans ses pensées. Elle paraissait tourmentée également. Elle en profita pour faire un geste au barman en lui indiquant de servir la même chose à sa voisine de comptoir. Une chose était sûre le jus de carotte calmait tous les maux et quoi qu'il arrive à cette jeune dame ça ne pouvait que la soigner.

Juste derrière elle attablé se trouvait un étudiant, de gryffondor il lui semblait qui paraissait souffrir d'une éventuelle fête qui s'était déroulée la veille au vu de ses yeux rougis par une nuit certainement très courte.

Elle sourit en se disant que oui elle était au bon endroit pour lier connaissance et peut être agir dans le sens qu'elle s'était dressé ; aider les autres et être reconnue comme utile.

Elle avait besoin d’air, elle ne supportait plus cette atmosphère moldue qui régnait chez elle. Oh, elle aimait ses parents, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. Seulement, depuis cinq ans maintenant, il y avait une différence entre eux qui créerait un fossé infranchissable. La magie, il n’y connaissait rien. Pour parler de chiffres, de cinéma ou du beau temps, ses parents étaient parfaits mais ils n’arrivaient pas à comprendre ses ambitions de sorcière. Et quelles ambitions ! Anastasiya ne leur demandait pas de la soutenir, elle n’avait besoin de personne pour atteindre ses objectifs, elle cherchait seulement un peu de tranquillité, tranquillité parfois compliquée à obtenir avec des parents si collants. Bien sûr, elle ne pouvait pas vraiment leur en vouloir, elle était à Poudlard presque toute l’année et ne rentrait que pour les vacances d’été. Ce qu’il s’était passé à Poudlard, là encore, ils n’en avaient pas une conscience parfaite, c’était horrible, évidemment, mais à quel point, ils ne l’imaginaient pas.

Anastasiya avait assisté à la bataille et avait même participé à sa manière : sans prendre position. Peu lui importait le sort des partisans ou des membres de l’ordre du Phoenix, elle ne digérait pas qu’on puisse mêler des innocents et des gens qui ne se préoccupaient pas de tout cela dans cette histoire. Tout ça avait peu d’importance, elle ne pouvait le partager avec personne et ce qu’elle a fait et vu, elle devait le garder pour elle-seule. Ca ne la dérangeait pas tant que ça, elle avait été habituée aux atrocités. La Guerre du Haut-Karabagh qu’elle avait vécu enfant l’avait bien forgé aux horreurs de ce monde et déjà à l’époque, elle gardait tout pour elle.
Anastasiya cherchait donc un peu de réconfort, pourquoi pas même au sein de la communauté sorcière de qui elle se sentait plus proche désormais. Par réconfort, n’entendez pas des belles conversations avec des mots doux. Anastasiya cherchait juste une compagnie éloignée, des gens autour d’elle qui discutent sans l’apercevoir, un bruit de fond pour reposer ses pensées. C’est dans cette optique qu’elle se dirigea vers Pré-Au-Lard. Les gens bavassaient à chaque coin de rue, les événements de Poudlard faisaient parler d’eux et les ragots et légendes naissaient déjà. Chacun y allait de sa propre version. Peu lui importait, les Trois-Balais allaient devoir supporter la mauvaise humeur d’Anastasiya.

Assise au bar, elle noyait ses pensées dans un thé, les yeux rivés dessus, vides. Elle ne se sentait pas particulièrement triste mais avait besoin de cette atmosphère pour réfléchir de manière plus organisée. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la vie et son bruit aidait Anastasiya à se concentrer. En se concentrant pour ne pas écouter les conversations tout autour d’elle, elle rentrait dans sa bulle et ses capacités de réflexion s’intensifiaient et s’organisaient. Voilà déjà quelques minutes qu’elle était là, sans avoir même goûté son thé. Personne ne s’intéressait à elle : elle adorait cela.

Malheureusement, le destin est parfois mesquin et lança sur le dos d’Anastasiya un petit lutin qui vint briser toute sa tranquilité. Ce petit lutin, c’était une jeune Poufsouffle qui lui envoya un verre de jus de carotte en plein nez, enfin, façon de parler. Le barman réveilla brusquement Anastasiya en posant bruyamment un verre au liquide orange devant son nez. Elle n’avait pourtant rien commandé, elle se mit donc à regarder autour d’elle pour comprendre d’où cela venait. D’un geste de la main, l’homme derrière le bar lui indiqua la provenance du cadeau… Empoisonné. Elle détestait le jus de carotte.

Ne sachant pas à quoi elle avait à faire, elle trempa ses lèvres dedans et avala non pas sans une grimace. Elle reposa aussi rapidement le verre et tourna la tête vers la jeune fille à côté d’elle.

« Tu as du te tromper de personne, on ne se connait pas. »

Lorsque la jeune adulte lui adressa la parole Meolian resta interdite. Elle pensait avoir été aimable et ne voulait en rien l'offusquer en lui proposant un jus de carotte ; c'était pour elle un simple moyen de rentrer en contact et initier un dialogue aussi pauvre soit il.

Elle s'adressa alors à la jeune femme en disant je suis désolée je ne pensais pas à mal ; vraiment c'était gentiment sans animosité aucune. Puis elle se mit à regarder à nouveau le bout de ses chaussures assez mal à l'aise.

Elle était tellement mal à l'aise que comme à son habitude il lui semblait que tous les regards étaient posés sur elle ; elle avait pensé bien faire et s'était lourdement trompée. Il lui fallait simplement rester à sa place sans chercher à déranger autrui.

Elle sentir un discret ricanement derrière elle, du jeune homme qu'elle avait déjà remarqué au préalable. Elle ne put s'empêcher de fulminer intérieurement.

Furieuse contre elle même et en colère également. Pourquoi quand elle cherchait à bien faire les choses jamais rien ne se déroulait comme elle avait prévu. Tout ou presque se finissait de la même manière, elle prenait des initiatives, cherchait à s'améliorer mais à chaque fois elle se tournait en ridicule.

Elle entreprit alors d'aller s'assoeir à un table seule à peine plus loin pour finir son jus de carotte. Quand elle descendit de son tabouret, elle prit le verre. Au moment où elle se dirigeait vers la table, elle se prit les pieds dans une des planches du sol, perdit l'équilibre et se rattrapa tant bien que mal à la table. Le jus de carotte quant à lui avait fini par terre même si le verre était resté dans ses mains.

Ses yeux s'emplirent de larme et elle courut aux toilettes se cacher.

Malaise, pourquoi le monde devait-il être si susceptible ? Au fond d’elle, Anastasiya savait qu’elle n’avait rien fait de mal et que la réaction de la jeune fille était démesurée. Bien sûr, les récents événements ne faisaient que sensibiliser encore plus les caractères fragiles mais tout de même, de là à se vexer pour un jus de carotte. Anastasiya était si loin de se prendre la tête pour de choses si simples, cela la dépassait. On aurait vraiment pu croire que quelque chose de grave s’était passé. La jeune fille était blême, se confondait en excuse, c’en était déjà trop. La vie avait fait de la Serpentard quelqu’un de fort qui ne pouvait se permettre d’être faible, encore moins aux yeux des autres. Elle passait son temps à renforcer ses connaissances pour consolider cette barrière intellectuelle et jamais elle ne se laissait envahir par des émotions aussi remarquées.

Et les choses allaient de pire en pire, la maladresse de la jeune fille était plus que brillamment démontrée et Anastasiya ne put s’empêcher de soupirer à la vue de tout le désordre installé en si peu de temps par la jeune fille à fleur de peau. De fines larmes ne tardèrent pas à faire briller les yeux doux de la jeune fille et, ni une ni deux, la honte la saisit et elle entreprit de s’enfuir en direction des toilettes. C’était sans compte sur Anastasiya.

D’un geste vif et sec, elle attrapa le poignet de la si fragile jeune fille, l’arrêtant net dans sa course. Sans se presser, Anastasiya se plaça devant elle, la fixant droit dans les yeux et sans afficher la moindre émotion sur son visage. En se détournant du bar, elle avait aperçu un jeune homme qui s’amusait au fond de la pièce, tant mieux pour lui, c’est vrai que c’était très amusant de se moquer des gens… Il l’avait énervé, en moins d’une seconde, un coup d’œil avait suffi à faire de lui un idiot. La main d’Anastasiya était suffisamment ferme pour retenir la jeune fille et capter son attention.

« Hey, calme-toi. Il n’y a pas mort d’hommes, rassis-toi, t’as l’air d’avoir besoin de parler. »

Anastasiya n’aimait clairement pas les relations humaines, pour autant s’infiltrer dans l’esprit des gens était une activité qui ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Ce n’était pas parce qu’elle était froide avec les gens qu’elle ne pouvait pas s’y intéresser et en l’occurrence, cette fragilité excessive, si elle l’agaçait et l’attrait, attirait sa curiosité. Etonnant de se prendre la tête pour des choses aussi vaines, elle ne comprenait pas, elle qui avait appris à n’avoir que faire du regard des autres.

Elle allait chercher à en savoir plus sur cette jeune fille, au moins le temps de boire un verre. Dans un des coins de son esprit, ce jeune homme présent dans la même pièce qu’elles continuait à l’agacer, elle ne pouvait comprendre comment des inconnus pouvaient prendre plaisir à voir la souffrance des gens qu’ils ne connaissaient pas.

Quand la jeune femme la rattrapa par le bras Meolian sursauta ; elle lui avait parlé fermement mais elle avait probablement raison ; cela ne servait à rien de se mettre dans cet état. Le climat de tension était tel en ce moment que Meolian était à fleur de peau et elle se laissait emporter facilement. Elle regarda la jeune femme qui s'adressait à elle en reniflant et en prenant un petit mouchoir qu'elle avait sur elle en lui disant excusez moi je me suis laissée submerger par mes émotions ; je cherchais à être serviable et j'ai peut être outrepassé mes droits. J'aurais du me présenter avant toute autre chose. Je suis Meolian et je vais intégrer la 4ème année de Poudlard à la rentrée en espérant que le chateau soit reconstruit.

Elle proposa à la jeune étrangère de retourner s'assoeir au comptoiir ; elle adressa au passage un regard de braise au jeune homme attablé. Il lui était pas inconnu mais il lui était impossible de se remémorrrer ni son nom ni la famille à laquelle il appartenait.

Elle se mit à penser tout haut en sirotant son jus de carotte c'est tout moi ça à vouloir me méler des affaires des autres, je fais des bêtises ; ça ne me regarde pas la vie des autres pourquoi dois je toujours m'en mêler.... Pfff Meolian ce que tu peux être stupide des fois ; si les autres ne veulent pas de ton aide tant pis laisse les .

Puis en s'adressant à la jeune étrangère elle lui dit de nature assez maladroite, les profs de Poudlard et certains élèves m'ont aidé à reprendre confiance en moi et du coup d'un côté cela me porte un peu préjudice car des fois par l'aisance retrouvée je suis justement un peu trop à l'aise et me permet de m'imiscer dans des conversations ou des échanges qui ne me regardent pas.... .

voilà la personne que je suis beaucoup maladroite tant dans la parole que dans les actes ; recommençons dès le début dit elle en adressant un sourire à la jeune étrangère malgré des yeux encore rougis par les pleurs.

Le jeune homme assis au fond de la salle semblait intéressé par leur échange et avait arrêter de ricaner ; elle se retourna vers lui et lui demanda hé toi jeune homme tu veux te joindre à nous ? ou tu veux que l'ont te rejoigne à ta table ce sera plus simple comme ça plutôt que d'espionner notre conversation non ?

Ses mots avaient dépassés sa pensée ; elle s'en mordit les doigts quand le jeune homme vint s'assoeir vers elels deux. Puis elle le scruta, il sentait quelque peu l'alcool encore c'était évident mais ses yeux trahissaient une certaine fatigue latente. Ce ne devait pas être un si mauvais bougre que ça ce garçon.

Elle se ressaisit et lui répondit on se disait avec ma voisine de comptoir que la prochaine rentrée de Poudlard allait être compliquée vu comment s'est terminé la dernière.... et on échangeait des banalités lui dit elle le plus calmement du monde.

Elle regarda furtivement à gauche et à droite chacun de ses voisins ; tout deux semblait fatigués physiquement, mentalement ; ils semblaient avoir un passé compliqué, voire même peut être avaient ils participé à la bataille. Mais il était trop tôt pour leur demander directement.

Puis elle regarda devant elle calmement et pensa à voix haute je me trouvais ici quand subitement j'ai eu envie de ce jus de carotte, besoin de rencontrer du monde, être ensemble entre "sorcier" pour oublier un instant l'actualité qui nous assaille. Pourquoi autant de conflit sans arrêt. Oui j'avais besoin simplement d'être là à discuter de banalité et me sentir moins seule dit elle en rêvassant.

Elle se retourna pour se trouver dos au comptoir et manqua de perdre l'équilibre mais se rattrapa tant bien que mal en s'y agrippant ; elle regardait le reste des clients ; la majorité avec un visage morose, renfermé ; la plupart était des clients seuls ; le climat vraiment était lourd de peine et de tristesse

Le malaise grandissant dans la poitrine d’Anastasiya qui était dépassée par les évènements, les choses ne se passaient pas de la sorte normalement. Elle était tombée sur de drôles de phénomènes et la scène qui se déroulait devant ses yeux était pour le moins surréaliste. Alors qu’elle cherchait juste à faire un acte charitable et éviter des larmes inutiles, Anastasiya se retrouvait entre deux inconnus qui ne lui inspiraient guère d’intérêt.

La première était d’une maladresse inégalable et enchainait les bourdes, ne cessant jamais de parler, monopolisant l’attention en exprimant à voix haute ses pensées. Anastasiya se sentait gênée, presque honteuse , pour elle. Pour rien au monde elle aurait aimé se retrouver à sa place, sa vulnérabilité était évidente, comment une telle personne pouvait survivre dans un monde si violent et cruel ? Généralement ces gens étaient à éviter comme la peste, ils étaient des fragilités faciles à exploiter et malgré une loyauté éventuellement indiscutable, on se retrouvait rapidement dans des situations délicates par leur simple faiblesse de caractère.

Le jeune homme avait la tête parfaite du lendemain de soirée alcoolisée. Les vapeurs qui se dégageaient de tout son être dégoûtait Anastasiya au plus haut point. Elle pouvait supporter beaucoup de choses mais l’odeur d’alcool n’en faisait pas partie. Il ne lui inspirait rien de positif, elle ne pouvait s’empêcher de le juger, le mépriser même. Même si elle poussait souvent la réflexion là où il n’y en avait pas, parfois son instinct lui suffisait à se faire un avis sur les gens. Tout de lui la répugnait, ce n’était rien de mieux qu’un débauché de plus dans ce monde qui avait déjà bien trop tendance à se laisser tenter par le mauvais côté de la vie.

Le patibulaire les avait rejoint et la compagnie de ces deux jeunes gens étouffait déjà Anastasiya qui ne s’attendait pas à une telle rencontre. Voilà même que la dite Meolian parlait pour elle ! A aucun moment elle n’avait évoqué l’année qui allait venir à Poudlard. S’il y a bien quelque chose qu’elle ne supportait pas, c’était bien qu’on parle pour elle ! Si Anastasiya avait quelque chose à exprimer, elle le faisait d’elle-même, elle n’avait pas besoin d’une deuxième voix.

« Toi, tu parles vraiment trop… Ca te causera du tort un jour… »

Anastasiya ne pouvait garder cette observation pour elle, elle l’avait prononcée d’une voix basse mais avec suffisamment de force pour que ça puisse paraître cassant. Elle ne savait pas mâcher ses mots et prendre des gants pour ne pas blesser les gens, ce n’était simplement pas son truc. Les êtres de cette planète ne comprenait pas les messages transmis avec douceur de toute manière, alors autant ne pas s’embêter.

Sans prononcer une syllabe supplémentaire, la jeune Serpentard s’était retournée en direction du bar. Ses pensées se perdirent de nouveau dans les boiseries du meuble poisseux qui lui servait d’accoudoir. Les humains étaient étonnants, Anastasiya en était fasciné chaque jour de sa vie et encore une fois, cette scène pourtant si banale lui montrait à quel point l’existence était futile et pleine de surprises.

Prise  dans  son envolée lyrique Meolian perçut quand même la réflexion de la jeune femme et elle du reconnaître encore une fois à contrecoer qu'elle avait probablement raison. En plus cela ne servait à rien de s'excuser hormis le fait de se ridiculiser encore plus et il lui semblait bien qu'elle avait atteint le paroxysme. Partagée entre la honte et l'envie de s'enfuir elle choisit le fait d'adopter une attitude toute autre car la scène ne prenait pas la direction escomptée ; elle se conforta donc dans le silence à simplement observer derrière elle sans aucun échange.

Remus l'avait pourtant prévenu qu'il ne fallait pas parler pour ne rien dire et que de longs silences valent mieux que de longs palabres. Elle ne se laissa pas déstabiliser, cela suffisait assez elle n'avait pas envie d'être plus ridicule qu'elle ne l'était déjà.

Elle se contenta donc de rester dans la même position à regarder les autres clients et à attendre. Elle avait décidé que le prochain silence ne serait pas rompu par sa voix. Aussi maladroite était elle, elle apprenait de ses erreurs aussi précoces soient elles....

Lorsque son voisin de comptoir lui adressa la parole, elle ne put retenir un far ; il ne devait pas être si mauvais bougre que ça au final. Mais une bêtise avait suffit pour la journée ; elle décida de ne pas sortir une tirade inutile pour se ridiculiser encore plus on sait jamais.

Elle se retourna vers le jeune homme et de son plus beau sourire elle se contenta de lui dire merci en lui prenant la main doucement. Puis elle la lacha et se remit debout à côté de son tabouret.

Elle se retourna vers ses deux partenaires de bar et leur dit sur un ton penaud et d'excuse je vais devoir vous laisser, je suis désolée il se fait tard.Bonne fin de journée à vous et au plaisir ... ou pas de se revoir à Poudlard dit ellle en commençant à partir. Elle se retourna vers le jeune homme, il ne lui était pas incconu de regard et semblait réellement fatigué, elle aurait bien aimé en savoir plus sur lui, de ses tourments mais elle aurait bien l'occasion de mener l'enquête. Sa partenaire quant à elle avait cette attitude froide qu'elle n'aimait pas, mais était elle comme cela en raison de son histoire personnelle ; elle ne le savait pas non plus et l'attitude hautaine de celle-ci ne l'encourageait pas à poursuivre dans cette direcction...

HRP: