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 Nottie Williamson - Feed your head

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Nottingham Williamson
Nottingham Williamson
Poufsouffle
Tell me who you are...
Date d'inscription : 02/08/2016
Parchemins : 22
Points d'activité : 41
Avatar : Gillian Zinser
Crédits : solosand
Multicomptes : Hazelnut, Perséphone & Adalina
Image : Nottie Williamson - Feed your head Tumblr_inline_n0e45adJmx1spxmd9
Âge : 16 ans
Année : Sixième année (à la rentrée)
Situation financière :
  • ★★★☆☆

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MessageSujet: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 22:28


Nottie Williamson - Feed your head Nott10Nottingham Nottie Williamson
Informations civiles
Nom : Williamson. C'est le nom de ma mère, mes parents n'étant pas mariés et ayant considéré que quoi qu'il arrive, elle et moi serions toujours ensemble.
Prénom(s) : Nottingham. Ne cherchez pas bien loin, c'est là que mes parents se sont rencontrés. Mais le plus souvent, on me surnomme Nott ou Nottie.
Date de naissance : 21 décembre 1980
Age actuel : 16 douces années.
Origines : Née de parents moldus
Année : Sixième année.
Informations Magiques
Bois de baguette : Bois de rose.
Coeur de baguette : Tige de dictame.
Longueur & Souplesse : 27,1 centimètres, très souple.
Patronus : Un écureuil.
Animal de compagnie : Un très jeune chat roux. Je n'ai pas eu l'opportunité d'avoir un animal à moi en entrant à Poudlard, mes parents me confiant parfois Joplin, la grosse chouette grise qu'ils avaient pris chez Eeylops pour communiquer avec moi et leurs nouveaux amis sorciers. Puis cette année, la chatte de l'un de mes amis d'enfance a eu des petits, et j'ai décidé qu'il était temps. Il s'appelle Equinoxe mais le plus souvent je l'appelle Nox, ou Monsieur Nox.

Descriptions
Caractère de votre personnage
Je suis quelqu'un de simple. Je n'ai jamais eu de goût pour le mystère, les minauderies. Je n'ai jamais eu de goût pour les intrigues de cour d'école. Je suis empreinte de l'esprit de mes proches, car éduquée par chacun des membres de mon Eldorado, j'ai pioché des bribres de mon caractère chez chacun d'entre eux.

Comme ma mère, je suis passionnée, déterminée. Je suis heureuse, presque en toute circonstance. Pas parce que je suis un peu simplette ou que je ne comprends pas ce qui se joue autour de moi, mais parce que je sais déceler dans chaque moment un peu de douceur, déterrer avec un optimisme hors norme ce qui peut être beau. Je suis convaincue que suivre mon chemin, que ne pas me laisser écraser par le quotidien, et la pression de la société.

Comme mon père, je m’accommode de ce que l'on m'offre. Je sais exploiter l'occasion, me rendre utile, m'adapter. C'est une des choses qui m'a toujours marquée, chez Papa. Cette façon admirable qu'il a de se laisser porter par la vie et de toujours savoir quoi faire pour s'intégrer, évoluer, grandir et faire grandir tous ceux qui l'entourent.

Comme Annie, je sais être fiable. De ces personnes qui ne paniquent pas, de ces personnes qui veillent sur vous avec douceur, qui vous accepte, dans votre entièreté, même si elles ne vous comprennent pas. J'ai toujours considéré la tolérance comme une idée étrange. Je n'ai pas à tolérer qui que ce soit, quel comportement que ce soit. Tolérer est pour moi la conséquence d'un jugement. Comme si l'on avait à offrir à autrui le droit d'être ce qu'il est.

J'ai développé avec Joshua une certaine insouciance. Partageant le même goût pour l'aventure, pour le sport, pour le mouvement, nous avons entretenu mutuellement ce penchant là. Mary m'a accompagnée dans ma découverte de l'art, de la patience. Dans les pas de madame Rose qui nous offrait sa sagesse et sa douceur. Et Gemma est la personne la plus amicale que ça. Elle a poussé la petite sauvageonne que j'étais, incomprise par ses camarades citadins, à se lier avec tout le monde, tout le temps. A aller vers les autres, à apprécier leurs qualités et leurs défauts. A être présente. Elle m'a aussi communiqué son besoin de compagnie permanent, même si je me délecte parfois d'un peu de silence et de solitude.

J'ai pioché chez l'un le besoin de travailler dur pour pouvoir partager mes connaissances, et pour rendre fiers ceux qui m'instruisent. Qu'il n'y a qu'un travail régulier qui permet de progresser dans les différents domaines qui nous plaisent. Chez l'autre, j'ai trouvé un peu de grâce, de féminité, ou de responsabilité. La faculté de m'accepter en toute circonstance, de me défaire des jugements extérieurs. Je suis un peu tout ça, un peu tout le monde.

Informations importantes
J'ai besoin d'être au contact de la nature et de mes pairs autant que possible. J'ai terriblement peur de l'enfermement, de me retrouvée bloquée quelque part. Ligotée, coincée, immobilisée. Je fuis donc les petits espaces clos. Je porte des lunettes quand je révise, quand je dois lire de longues heures des textes aux lettres trop serrées. Mais en vrai, je ne suis pas importante. Je suis une parcelle d'un tout. Et c'est sans doute ce qu'il y a de plus important à savoir me concernant.

Goûts
J'aime aimer. J'aime ce sentiment délicieux qui s'insinue en nous lorsque l'on apprécie quelque chose, quelqu'un. Lorsque l'on effleure ce qui nous plaît. J'aime aimer avec plus de force que je n'aime quoi que ce soit d'autre. Découvrir de nouveaux plaisirs avec un profond délice, cultiver ses goûts avec ferveur. J'aime le sentiment, la sensation. Les vibrations. Mais j'ai conscience que cela ne suffit pas, parce que c'est sans doute la conséquence de mon amour pour beaucoup d'autres choses. Alors voyons… Ouais. J'aime la nature. J'aime l'observer et l'épouser. J'aime m'y fondre, m'y glisser, me laisser porter. Je vénère la douceur de l'eau sur ma peau, et le bruit des feuilles qui dansent. J'aime toucher de mes mains l'écorce d'un vieil arbre, un rocher refroidi par le vent ou rendu brûlant par un soleil de plomb. J'aime toucher l'herbe de mes pieds nus et me tendre pour tenter d'atteindre les nuages, même si je sais que c'est impossible. Et j'aime grimper aux arbres, ou sur les rochers. Oh, comme j'aime ça ! Je crois que j'ai toujours adoré cette discipline un peu sauvage, le besoin de trouver un équilibre, de réfléchir chaque prise, de s'élever en prenant en compte le moindre appui offert par la nature. J'aime constater à quel point lorsque l'on en a envie, on peut s'adapter, profiter des éléments du paysage. J'aime la douceur de la boue sur mes mains, et cette étrange sensation lorsqu'elle sèche et se craquelle.

Je suis quelqu'un de très tactile, en fait. J'aime toucher ce que je découvre, frotter entre mes doigts quelque chose que je ne connais pas. J'aime caresser le pelage soyeux d'un chat, ou les anneaux de la queue d'un rongeur. J'aime ces multitudes de contacts différents que l'on peut connaître. J'aime toucher quelqu'un quand je lui parle, caresser les murs quand je marche, titiller l'étiquette d'un vêtement lorsque je me perds dans mes réflexions. Et puisque je parlais de chats et de rongeurs, je pense qu'il est indispensable que je précise que j'aime les animaux. Je suppose que je n'ai pas choisi mes options par hasard, divination et créatures sont deux de mes plus grandes amoures. Mais pour la divination, j'y reviendrai. J'aime l'imprévisibilité des animaux, la façon dont l'on a pas de contrôle sur eux, ou du moins sur la plupart d'entre eux. Leur façon de s'adapter à la nature et à notre présence. Les pouvoirs que certains possèdent quand nous peinons à atteindre un résultat similaire. J'aime les observer, découvrir leurs interactions. J'aime me plier à leur volonté et écouter leurs besoins. Je crois que je n'ai pas besoin de dominer, et que c'est ce qui me plaît avec les animaux. Je ne me sens pas plus grande, pas meilleure qu'eux. Je ne dirais pas comme beaucoup trop de mes compagnons amoureux de la nature que je les préfère aux humains, parce que j'aime bien trop les gens pour cela. Mais je les admire. Et par Merlin, je meurs d'envie de savoir ce qui se passe dans leur petite tête et ce questionnement ne me laissera jamais en paix.

Et puis pour continuer, puisque j'y faisais allusion, j'aime la divination. J'y ai toujours cru, même alors que je vivais dans le monde moldu. Ma mère, qui n'a jamais été sorcière, tirait les cartes. Elle manipulait le pendule, s'était entraînée à lire dans les lignes d'une main. Je crois que pour quelques disciplines sorcières, un mordu éveillé, éclairé, ouvert, peut à force de travail arriver à des résultats convenables. Bien sûr, ma mère ne sera jamais Trelawney (que l'on sousestime bien trop souvent, accessoirement. J'ai passé suffisamment de temps avec elle pour assister à l'une de ses transes, et elle n'a rien d'une simulatrice), mais ses capacités restent appréciées. J'ai donc baigné dans cet univers, entre autres merveilles de notre Eldorado. Nous avons participé à beaucoup de festivals médiévaux, à quelques foires en tout genre et j'ai toujours porté une attention avide à l'exercice de ma mère, aux visages de ceux qui la consultaient. J'ai, aussi loin que je m'en souvienne, voulu comprendre le tarot, et le pendule que je porte autour du cou est l'un des objets auxquels j'attache le plus de valeur. J'ai peur par contre de commencer à vous lasser, donc je vais tâcher de faire vite. Lançons nous dans la synthèse, si quelque chose vous attire, nous en reparlerons. J'aime le sport, tous les sports. Mais j'ai énormément de plaisir à danser, à escalader, à monter à cheval (ou sur tout autre animal voulant bien de moi) et à pratiquer le yoga. J'aime l'art, sous toutes ses formes, mais si je ne suis pas très bonne musicienne et ne sait jouer que de l'accordéon avec quelques difficultés, j'aime le dessin et la peinture, la délicatesse et la précision de la calligraphie.

J'aime mon Eldorado, comme je l'appelle toujours. Je ne vois plus ma famille biologique, mis à part mes parents. Mais là bas, à la maison, nous sommes une famille. Alors bien sûr, il y a de nombreuses choses qui ne me plaisent pas. Mais je préfère ne pas en parler.

Rêves & Ambitions
Je rêve de toucher le tronc du Saule Cogneur, de caresser son écorce. C'est peut-être une ambition qui peut sembler ridicule, mais je suis certaine que je le ferai avant la fin de ma scolarité ici. J'ai tenté cet exploit une fois, en première année, et la fureur de l'arbre m'a propulsée loin de ses racines, de ses branches. Une semaine à l'infirmerie. Alors j'ai décidé que ce serait ma dernière action ici. Mon coup d'éclat. Après les ASPICs, avant de quitter le château. Avec la démolition partielle du château, j'ai quelque peu révisé mes projets. Puisque l'on ne sait pas ce que demain nous offrira, alors il est ridicule d'attendre. Peu importe quand, le plus tôt sera le mieux, il m'acceptera.


Histoire de votre personnage
Ceci sera l'histoire de votre personnage. Origines familiales, enfance, scolarité, soyez le plus précis possible !
Conseil aux nouveaux joueurs : une histoire très travaillée donnera un personnage plus intéressant pour les autres joueurs, mais aussi pour vous ! Réfléchissez-y bien.


« In a Wonderland they lie
Dreaming as the days go by,
Dreaming as the summer die. »

On n'a pas toujours vécu dans cet univers bariolé, tellement différent de la société moderne que l'on tente de nous faire embrasser de gré ou de force. Avant, pendant les toutes premières années de ma vie, on avait une maison. Une maison en dur, je veux dire. Une maison immobile, trop lourde et trop vieille. On avait la petite vie classique des banlieusards anglais. Mon père avait un emploi comme ses frères, comme son père avant lui. Il travaillait dans un grand magasin, qui l'avait accepté alors qu'il finissait à peine le secondaire, et qu'il était aussi volontaire qu'indécis. Une belle enseigne qui avait tenté de le modeler à son image, de le façonner pour qu'il ne fasse pas tâche dans ses rayons bien trop hauts, qui se dressaient sous les lumières blafardes comme des géants de métal endormis. Ma mère était déjà ce qu'elle est, je crois. Je pense qu'elle est née ainsi, dans une bulle si particulière qui l'a exclue du monde autant qu'elle l'en a protégée. Mais ma mère est, et a toujours été, un roseau. Je suis sûre que ce serait le bois qui constituerait sa baguette, si elle en avait une. Quoi qu'il en soit, nous vivions tous les trois dans cette maison au carrelage glacé, aux fenêtres plus larges que nos portes, pour que nous puissions admirer une pelouse nue. Un portique, un salon de jardin sur lequel nous ne mangions jamais. Nous avions tout, nous n'enviions rien. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. J'avais même mis un pied dans le système, moi aussi. Un tout petit pied timide, encouragé par l'impulsion parentale. Ils me lâchaient la main tout doucement, me préparant ainsi à l'école. Et c'était peut être ça, le souci. Moi l'école, ça ne m'intéressait pas. Moi, je voulais grimper dans les arbres, même si tomber faisait mal. Je voulais courir après les chats, même si parfois ils griffaient. Et rire aux éclats quand le silence se faisait. Alors le roseau se redressa. Je crois que ma mère n'imaginait pas qu'à l'instar de mon père, je sois formatée.

Un soir, elle passa me chercher, récupérant une enfant boueuse quand les autres parents récupéraient de petits anges. Et puis on ne s'est pas arrêtées devant la maison. J'ai raccroché la boucle de ma ceinture entre mes petits doigts crasseux, et j'ai fourré un gros morceau de pain au lait dans ma bouche. Mais plus bizarre encore que ce manque d'intérêt flagrant pour la routine,mon père nous attendait au bout du chemin. Radieux. Pas mon père, donc, selon mon opinion de gosse déboussolée. Il nous ouvrit un large portail de bois et grimpa dans la voiture, riant à moitié. Et ma mère finit par couper le moteur, me demander de fermer les yeux. Après avoir tassé dans ma bouche trop petite la fin de mon goûter, par simple mesure de sécurité, j'obtempérai et entendis les portes claquer, sentis les mains fines de ma mère m'enserrer la taille et me soulever. J'accrochai machinalement mes jambes à sa taille et pressai mes paupières de mes deux mains, pour mieux résister à l'envie d'ouvrir les yeux. Nous marchâmes un court moment, et je tentai de concentrer toute mon énergie dans l'écoute de ce qui m'entourait. J'entendais des pas, beaucoup de pas. Et des bruits de vaisselle, aussi. Des rires, des voix qui n'allaient pas ensemble et d'autres qui s'accordaient très bien. Et ma mère me murmura que je pouvais regarder.

« Ma chérie, nous y sommes. »

Pour toute réponse à cette déclaration qui ne voulait rien dire, je ris, un peu bêtement, en contemplant le spectacle qui s'offrait à moi. Des gens comme je n'en avais jamais vus, d'autres en costume dont la cravate était desserrée, la chemise à demie déboutonnée et qui couvrait le pantalon. Absolument pas décent, de là où l'on venait. Il y avait des femmes dont les cheveux tombaient jusqu'aux genoux et des mômes qui couraient, dans tous les sens. De gamins qu'on se passait de bras à bras, dans ceux des adultes comme dans ceux des adolescentes. De grands arbres, parfait pour l'escalade. Un bâtiment un peu comme la maison, mais en moins immaculé. Là, on voyait juste de gros graffitis. Et la terre battue était parsemée de mobile-homes, d'une grande table sur laquelle il y avait bien trop de couverts pour que ce soit normal. Mes parents me regardaient, figés dans l'attente d'une réaction et je les regardais, figée dans l'attente d'une explication. Ils se contentèrent de me dire que c'était chez nous. Et moi, je ne compris pas, au début. Parce qu'on ne change pas de maison comme ça. Et puis laquelle de ces maisons bizarres étaient la nôtre ? Et si c'était chez nous, ils faisaient quoi, ces gens ? Mais mon estomac grogna avant que je ne puisse questionner, et comme un rapide examen de mes doigts m'informa que c'était de la terre qui les maculait et non du chocolat, je remis les questions existentielles à un autre moment. Alors je lâchai, d'une voix un peu terne

« J'ai faim. »

Et comme une formule magique, cette phrase attira à moi Annie. A ce moment, je ne savais pas que c'était son nom, mais elle semblait déjà connaître le mien. Elle m'ébouriffa les cheveux, encore plus qu'ils ne l'étaient déjà, et son large sourire seul m'informa qu'elle était la maison. Comme mes parents, comme les autres êtres que je ne connaissais pas encore. Elle me confia un bout de pain doré comme un trésor et m'expliqua que le repas était bientôt prêt, et qu'en attendant, je pouvais jouer avec les autres. Que je réfléchirais mieux le ventre plein. C'est quelque chose qu'elle m'a souvent dit, ça. Et qui s'est ancré en moi comme un tatouage indélébile. C'est quelque chose qu'aujourd'hui, je dis souvent. Et elle m'arracha en douceur à mon ancre maternelle, me déposant sur le sol meuble. Et tandis que mes parents et elle commençaient à parler, je haussai les épaules, et m'élançaient dans une course folle à la découverte de l'endroit, du pain plein la bouche, plein mon t shirt, plein mes mains. Je semai des miettes comme un petit poucet, plus ou moins volontairement. On ne savait jamais, mes parents étaient si différents… Et puis, maison ou pas, je jouai. Parce que j'avais quatre ans, parce qu'il y avait des arbres et des gosses aussi sales que moi. Et qu'au moment du repas, pas de réprimande. On nous débarbouillait juste à la chaîne, avant de nous envoyer poser nos fesses sur les bancs. Et tous ensemble, nous mangeâmes. Comme une famille étrange. Dans ce qui devint rapidement mon Eldorado.

Les premiers temps, l'acclimatation fut difficile. Dans la journée, tout allait pour le mieux, et j'oubliais l'incongruité de la situation. Il faut aussi avouer que je ne savais pas prononcer le mot « incongruité », alors en comprendre le sens… Je fis la connaissance de ceux qui deviendraient rapidement mes camarades de classe. De ceux dont je m'occuperais parce que j'étais leur aînée, et de ceux qui me protégeraient, me défendraient contre vents et marées, parce que j'étais leur cadette. Il y avait Louison, un gamin collant au possible, que nous semions à travers les broussailles du bois à l'abandon, avant de monter nous percher dans les arbres pour ne pas subir la colère d'Annie qui se retrouvait avec un bambin poisseux et braillard sur les bras, alors qu'elle avait beaucoup à faire. Annie avait toujours beaucoup à faire, mais je ne savais jamais en quoi cela consistait. Alors nous nous moquions, et nous grimpions un peu plus haut, pour dévorer des fruits avant qu'ils ne tombent des arbres. Nous, c'était Joshua, sept ans à l'époque, Gemma et Mary, les jumelles du mobile-home à côté du mien. Elles avaient  presque six ans, mais elles n'étaient pas plus grandes que moi, pas plus débrouillardes non plus. Comme nous étions tous plus ou moins du même âge, nous avions pour consigne de rester ensemble. Parce qu'il était important de se serrer les coudes, et de comprendre la solidarité. Mais pour nous, il était surtout important d'aller vite, d'aller loin, d'aller bien.

Nous avions comme une école, comme des leçons dispensées par la vieille madame Rose. Parce qu'elle avait été institutrice, avant. Dans une école huppée de Londres, l'une de celle dans laquelle il fallait vous inscrire avant même la naissance de vos propres parents. Elle avait soigné des enfants tirés à quatre épingles, droits comme des piquets, savants comme des ouistitis. Mais elle nous répétaient toujours qu'elle préférait enseignait la prélecture à des asticots comme nous que les équations à des prodiges comme elle avait connu. Comme je ne savais pas ce qu'était une équation, ni même un prodige, je me contentais de rire chaque fois avec un air ingénu, avec cette candeur  un peu feinte qui me valait une caresse, un compliment et un bonbon. Et tout cela me plaisait bien. C'était beaucoup mieux que la petite structure trop stricte dans laquelle je passais mes journées jusque là. C'était le goût de la liberté, de la vraie vie. Mais quand le soir approchait, nous ne partions jamais. Nous mangions ensemble, tous. Et nous finissions par nous réfugier dans ces petites maisons qui n'en étaient pas vraiment, dans nos lits qui n'étaient pas les nôtres. Et je me demandais, et je demandais à mes parents quand nous rentrerions à la maison. Leur réponse ne variait jamais. Nous sommes à la maison. De doux rêves. Grandis bien.

Je ne sais plus trop quand cette aventure est devenue une routine. Quand cet endroit est devenu ma maison, mon refuge. Un matin, je  me suis éveillée, et j'étais chez moi. J''avais oublié la texture du carrelage, le ronronnement du moteur de la voiture. Parce que notre voiture, elle ne roulait plus beaucoup. Le plus souvent, elle nous servait – à Joshua, Gemma, Mary et moi-même – de QG. On s'y planquait avec des biscuits, on refaisait le monde, comme on entendait les grands le faire à table. Parce qu'à six ans, dans cette communauté un peu marginale, nous n'avions pas grand-chose à rêver. C'était parfait. C'était notre bonheur. Nous nous rendions parfois à Londres, dans un van pétaradant, recouvert de nos dessins d'enfants tracés maladroitement à la bombe colorée, pour admirer une exposition, un événement quelconque. Quelque chose qui nous servait de support en classe. Parfois, simplement pour accompagner l'un des adultes pour les courses nécessaires au groupe. Parce que nous ne pouvions pas être en parfaite autarcie – un mot dont j'avais appris à me servir bien avant « incongruité ». Je riais chaque fois de ce retour éphémère à la civilisation, me délectant de la grisaille Londonienne avant de retrouver mon Eldorado avec un plaisir encore plus grand. J'aimais le contraste entre ces deux univers, la sauvagerie de la civilisation et la douceur de la nature.

Si certains d'entre nous ne vivaient pas toujours à l'Eldorado, mes parents, eux, avaient tout abandonné. Famille, emploi, maison. Maman se joignait à quelques uns de nos amis, dont Annie quand elle n'était pas trop occupée, pour hanter les marchés et foires médiévales. Naturopathe, un peu médium selon elle, elle faisait profiter les citadins de sa connaissance des éléments, les laissait espérer que son seul contact pourrait équilibrer leurs chakras, ou quelque chose comme ça. Annie elle, apprenait aux enfants à tracer des lettres avec de véritables plumes. Et les parents payaient pour que leurs enfants rapportent à la maison leur prénom en lettres bien dessinées, pour admirer les enluminures maladroites de leur progéniture. Elle faisait le portrait de ces gosses aussi, et leur peignait les joues pour transformer leurs visages en papillons, ou en tigres de cartoon. Nous, on grandissait. Et tous ensemble, même avec Louison qui devenait plus intéressant, on les suivait souvent. On participait, à notre façon. Et on profitait surtout des dégustations gratuites de tout et n'importe quoi, qui ne manquaient jamais lors des rassemblement de ce type. Le ventre plein et les doigts gras, nous nous prêtions souvent au jeu de la calligraphie.

Papa, lui, s'était converti à un jardinage efficace, et avait la charge du potager de notre communauté.  Et avec les autres enfants, comme toujours, nous participions de notre mieux, comme à chaque tâche du monde adulte qui nous était accessible. Nous apprenions, jour après jour. Nous découvrions une multitude de disciplines qui n'attendaient que notre intérêt dévorant. Et chaque adulte avait une spécialité, quelque chose à nous montrer, une passion dont il aimait nous vanter les mérites. Annie nous fit dessiner, peindre, écrire et modeler. Elle nous enseignait tout ce qui touchait à l'art, une de ses nombreuses activités. Madame Rose, en plus des enseignements classiques, entreprit de nous apprendre l'art douloureux de la couture, ce que mes doigts ne parvinrent jamais à apprécier. Mon père nous parlait de récolte, de champignons comestibles ou vénéneux, chacun d'entre eux, même ceux qui n'étaient pas toujours présents, tâchait de nous accorder un peu de temps pour nous aider à nous épanouir. Et puis, quand nous commençâmes à vraiment grandir, lorsque mes parents considérèrent que le monde extérieur ne pourrait pas me pervertir en m'accaparant seulement quelques heures par semaine, ils m’inscrivirent à des cours de danse, puis d'équitation, ce que je préférais. Et le temps s'écoulait, aussi vite chez nous qu'ailleurs, bien que tout à fait paisiblement. Nous fêtâmes de nombreux anniversaires entre nous, en famille. Et un été, les choses changèrent. Un peu, beaucoup, passionnément. Et à la fois pas du tout.

Une chouette au plumage bringé apporta une lettre. Et comme si ce n'était pas assez étrange, cette lettre faisait mention d'un monde que nous ne connaissions pas. Aucun d'entre nous. Du moins, personne ne l'avoua au début. Puis après de longues heures de débat, d'incompréhension et de volonté d'y croire, un raclement de gorge discret nous fit tous taire. Annie me sourit, me caressa les cheveux. M'assura que je serais folle de Poudlard. Qu'elle aurait aimé avoir cette chance, elle aussi. Mais qu'il n'y avait eu que sa sœur qui avait été acceptée à l'école de sorcellerie. Qu'une seule personne pour toute une famille qui semblait affublée d'un don particulier. Comme moi. Bien sûr, elle ne mentionna pas alors que sa sœur avait mal tourné, et que malgré son ascendance moldue – encore un mot que je découvris plus tard – elle était parvenu à épouser un sorcier au sang moins trouble mais aux ambitions assez obscures, et qu'elle avait suivi sa folie jusqu'à renier les siens. Une telle annecdote aurait été malvenue. Mais elle expliqua, avec de nombreux détails, ce qu'elle savait. Ce n'était pas énorme, mais c'était suffisant pour piquer notre curiosité. A tous. Alors que rien n'avait de sens, Joshua se demandait si je pourrais transformer Louison en crapaud, Gemma aurait aimé venir, elle aussi, et Mary n'était absolument pas d'accord pour que j'aille si loin dans ce Poudlard en Ecosse. Mon père se réjouissait qu'une telle aventure s'offre à moi, ma mère se demandait si son don pour la voyance était le début d'une étincelle qui avait fait naître un feu magique en moi et madame Rose riait à l'idée que bientôt, ce serait moi qui aurais des choses à lui apprendre.

Annie, imperturbable, racontait, expliquait, se souvenait. Je ne sais pas ce qui commença à ébranler mes certitudes peu nombreuses sur le monde. Je sais en revanche ce qui acheva de me convaincre. De son portefeuille usé, bien dissimulé derrière un permis de conduire délavé, elle sortit un petit portrait. Comme une photo d'identité. Et sur le papier glacé, sur ce tout petit rectangle tout plat, une adolescente tournoyait, dans un magnifique uniforme. Elle agitait la main de temps à autre, et montrait son blason bleu et bronze, caressait du bout des doigts ce qui était d'après Annie un insigne de préfète. Pas de truc, pas de manipulation. Et la confiance que nous avions en celle qui était un peu comme notre leader ne nous permit pas de douter. Je lui sautai au cou, comme si c'était elle qui m'avait envoyé ce courrier, autorisé l'accès à un nouvel univers. Et quelques semaines plus tard, au beau milieu du mois d'août, seize moldus et une sorcière se présentèrent devant le Chaudron Baveur.

« Which way you ought to go depends on where you want to get to... »

Bien sûr, la plupart d'entre nous dût se contenter d'attendre devant les portes closes du pub sorcier. Seuls Annie, mes parents, Joshua et Gemma m'accompagnèrent. Louison était estimé trop petit pour être discret et Mary avait décrété qu'il était hors de question qu'elle s'aventure dans ce monde de sauvages qui voulait lui arracher sa meilleure amie. Gemma avait ri, un peu moqueuse, arguant que c'était toujours agréable que sa jumelle lui préfère une autre fille et l'avait tant taquinée qu'il avait été décidé qu'il serait mieux pour tout le monde qu'elles soient séparées un petit moment et que par conséquent, Gem' nous suive sur le chemin de Traverse si elle était capable de se tenir tranquille. Elle avait gloussé, sa sœur avait poussé un gémissement plaintif et Joshua avait grondé qu'il n'y avait pas de raison qu'il reste à la traîne, d'abord. C'était aussi pour ça qu'Annie nous accompagnait. Parce qu'elle avait déjà mis les pieds ici, d'abord, mais aussi parce que les adultes jugeaient qu'ils ne seraient pas trop de trois pour nous canaliser.

Au tout début pourtant, ils eurent une lueur d'espoir. Déjà parce que la traversée du Chaudron Baveur et les regards de ses clients étranges nous avaient un peu filé les chocottes. Ensuite parce qu'il ne nous avait pas fallu longtemps pour trouver la vitrine la plus jolie de toute l'Angleterre. Une boutique de balai, qui laissait voir derrière sa vitre pleine de traces de doigts des objets magnifiques et impressionnants. Dans une petite cage, une bille dorée et ailée virevoltait. On découvrait plein de produits dont on ne comprenait pas les noms. Et à l'honneur, le tout nouveau balai à la mode. Nous n'avions jamais entendu parler de quidditch tous les trois, et heureusement parce que je pense que nous n'aurions plus eu que ce mot à la bouche. Mais nous avions lu. Beaucoup. Et que pouvaient donc faire les sorciers sur de si beaux balais, si ce n'était voler ? Aussi, émerveillés par cette idée, nous restâmes figés un long moment, nos trois nez collés sur la vitrine. Nos yeux brillaient et nous étions béats, calmes, jusqu'à ce qu'un cri nous tire de notre rêverie commune.

« Harry Potter ! Venez voir, c'est bien lui, il est chez Fleury & Bott ! »

Comme un seul être, nous nous détachâmes de la boutique, emboîtant le pas à un petit groupe de gosses sorciers. Nous n'avions pas la moindre idée de qui était cet Harry Potier, mais l'enthousiasme de nos semblables nous gagna trop rapidement pour que les adultes n'agissent et en un clin d’œil, nous étions hors de leur vue. De nouveau, nos nez vinrent embrasser une nouvelle vitrine. Nous n'avions aucun intérêt pour les livres exposés mais comme les autres, nous guettions l'apparition de celui qui déclenchait une telle hystérie. Nous serions bien entrés, bien sûr, mais de grandes pancartes à l'effigie d'un blond bizarre à l'air prétentieux et une queue impressionnante nous empêchaient de passer la porte, aussi nous nous contentions de peu. Et lorsque nos nouveaux amis, Joyce, Parker, Savannah et les autres nous parlaient, nous abreuvant de détails qui nous étaient incompréhensibles et glissant de ci de là quelques questions, nous nous contentions de hocher la tête avec de grands sourires.

« Vous pensez que vous serez dans quelle maison, à Poudlard ? Vous allez à Poudlard, n'est ce pas ? »

Je me redressais, fière comme pas possible, et mes deux meilleurs amis en firent autant. Et alors que j'ouvrai la bouche sans même savoir ce que j'allais bien pouvoir répondre, Joshua me devança.

« On va pas à Poudlard avec Gemma, c'est juste elle qui y va. Nous, on est moldus. On va mê... »

Je savais ce qu'il voulait dire. Que nous n'allions même pas vraiment à l'école. Il allait sans doute vouloir leur expliquer le système éducatif de notre petite communauté, même. Mais l'air dégoûté de la majorité de nos anciens nouveaux amis l'interrompit. Ils reculèrent de quelques pas, échangèrent des regards ouvertement moqueurs et nous laissèrent là en crachant une insulte que je ne connaissais pas encore, comme tant d'autres choses.

« Sang de bourbe ! »

J'étais stupéfaite. Un peu vexée aussi, sans vraiment comprendre pourquoi, ne décelant pas ce que j'avais pu faire de mal. Nos regards se croisèrent et nous éclatâmes d'un rire sonore, qui eut pour effet de se propager parmi ceux qui ne nous avaient pas fui. Une drôlesse haute comme trois pommes, dont les cheveux d'un roux éblouissant tombaient en cascade dans son dos, posa une main sur mon épaule.

« T'en fais pas va, ce sont des idiots. Il y a des nés moldus très intelligents tu sais ? »

Je ne le savais pas, et je m'en fichais un peu, à ce moment-là. Je n'avais pas pour vocation d'être intelligente, juste de m'épanouir comme je l'avais toujours fait, de faire face au nouveau monde sans ma drôle de famille à mes côtés. Je la remerciai malgré tout et notre petit groupe s'éparpilla pour rejoindre les adultes en charge de chacun d'entre nous. Ce qui pour Josh, Gem et moi fut particulièrement évident. Papa et Maman étaient installés à la terrasse d'un glacier, en pleine discussion avec des sorciers avec lesquels ils venaient tout juste de faire connaissance. J'entendais le rire généreux de mon père, et je pris le temps d'admirer ma mère tenter de lire dans les lignes de la main d'une sorcière apparemment à mi chemin entre l'hilarité et l'admiration devant cette « magie moldue », cet esprit d'analyse que possédait ma mère et son ouverture d'esprit aux disciplines qui lui échappaient. Maman sembla hésiter entre le plaisir du compliment et le malaise de la remarque qu'elle jugea condescendante, et nous nous présentâmes avant qu'elle ne puisse chercher à comprendre ce que sa nouvelle connaissance voulait dire par là.

Le reste des courses en vue de ma singulière rentrée se déroula dans un calme relatif, Annie ayant ouvert un compte dans la banque sorcière pendant que mes parents étaient trop fidèles à eux-mêmes pour prendre de l'avance pendant notre disparition, et nos nouveaux amis nous ayant aiguillés tandis que nous barrions chaque ligne de la liste fournie avec la lettre d'admission. L'après-midi touchait à sa fin lorsque notre petit bout de clan traversa le Chaudron Baveur dans l'autre sens, pour refaire surface dans le Londres Moldu. Il fallut retrouver ceux que nous avions laissé derrière, qui s'étaient dispersés dans un petit parc non loin, et le van de la communauté nous ramena à la maison. Mes fournitures trouvèrent une place dans mon placard et l'été reprit comme si de rien n'était. Nous profitions de la chaleur, de la liberté, et si je n'avais pas passé de longues minutes chaque soir à admirer ma baguette, j'aurais sans doute pu oublier que j'étais sorcière.

« If I like being that person,
I'll come up.
If not,
I'll stay down here 'till I'm somebody else. »

Mais tout ne s'est pas déroulé aussi simplement, aussi naturellement. Je ne voulais pas quitter l'Eldorado. Même en reconnaissant la justesse des arguments avancés par Annie, l'opportunité merveilleuse, l'importance de l'intégration dans un monde totalement différent de celui que connaissait notre communauté, je peinais à les quitter, tous. Je n'imaginais pas passer tant de temps sans eux, passer de longues semaines avant de les revoir. Je ne voulais plus partir. Alors je traînais des pieds. Sur le chemin de la voiture, pendant que mon père faisait de son mieux pour charger mes lourds bagages dans le coffre de notre vieille ford, je grommelais des protestations puériles. J'avançai malgré tout, parce que je ne tenais pas réellement à manquer une telle expérience. Mais je prenais mon temps. Je râlais, je soupirais à m'en fendre l'âme. Il fut décidé que personne ne m'accompagnerait. Seulement mes parents. Et quand le coffre fut plein et fermé, il fallut dire au revoir. Tout sauf évident.

Joshua haussa les épaules et me serra la main. Gemma et Mary reniflèrent de concert, faisant écho à mes propres plaintes, et me serrèrent bien trop fort. Louison me colla ses lèvres poisseuses de confiture sur la joue, et Annie m'ébouriffa les cheveux, me soufflant que j'avais intérêt à mettre un peu d'ordre dans ma crinière avant ma répartition. Il y eut des embrassades, des recommandations. Beaucoup trop pour que je les retienne tous. Et maman déposa dans la voiture, sur le siège à côté du mien, la cage de la grosse chouette qu'elle avait pris chez Eeylops. Pas pour toujours, qu'elle m'expliqua. Elle en avait besoin, et je trouverais bien quelqu'un pour m'en prêter une si besoin. Et puis j'étais trop petite pour m'occuper d'un animal, puisque je n'arrivais déjà pas à supporter Louison toute une journée, selon elle. Mais comme ça, sitôt ma répartition passée, je pourrais lui écrire.

Mes parents prirent place et je les imitai, ouvrant ma fenêtre au maximum pour pouvoir continuer à dire au revoir à ma famille si particulière. Rapidement, le moteur couvrit le bruit des adieux, et la voiture s'avança sur les routes, direction King's Cross. Pendant tous le trajet, je me répétais ce qu'Annie m'avait expliqué. Il fallait foncer dans le pilier. C'était étrange et excitant. C'était un peu effrayant aussi. Et comment les gens réagissaient-ils en voyant tous ces enfants disparaître dans un mur de pierre ? Comment la magie faisait-elle pour nous rendre discrets ? Est-ce que je m'habituerais à cette idée de maisons, de clan, de compétition, alors que j'avais été éduquée dans une communauté solidaire et plus intéressée par l'épanouissement personnel et commun ? Est-ce qu'on allait brider mes envies de liberté ? Est-ce que la maison ne me manquerait pas trop ? Est-ce que…

« Nous y voilà, ma chérie. King's Cross. »

Nous restâmes silencieux. Je ne me souvenais plus quand nous avions été si calmes, tous. Si présents et pourtant si loin les uns des autres. Nous avions rendez vous avec une de ces sorcières rencontrées sur le Chemin de Traverse, une femme avec laquelle ma mère avait particulièrement sympathisé, et dont un des enfants entrait aussi en première année à Poudlard. Il était prévu qu'elle prenne le relais pour m'accompagner sur le quai du train sorcier. Les adultes blaguèrent un moment, probablement tous aussi nerveux les uns de les autres à l'idée d'abandonner leur progéniture aux mains de professeurs compétents, mais certainement surchargés. J'entrai dans le système.

Après de trop longs et douloureux au revoir, je quittai le monde moldu. Seule pour la première fois. Dans le troupeau, une nouvelle fois.

J'appris plus dans le Poudlard Express que dans les livres que j'avais pu lire et dans les récits d'Annie. Et surtout, je découvris les bonbons magiques. De quoi réparer tous les cœurs écorchés de gamins déracinés. Avec les autres sorciers de mon compartiment, nous nous installâmes dans deux barques pour rejoindre le Château. Après avoir fait éclater de rire quelques uns de mes nouveaux amis lorsqu'ils m'entendirent demander où étaient les rames, je me laissai porter par les flots, achevant d'engloutir mes dernières sucreries.

Ensemble, nous nous laissâmes impressionner par Poudlard. Les fantômes nous firent sursauter, la Grande Salle nous arracha un cri émerveillé. Et le Choixpeau nous fit taire. Plus un mot n'échappa à notre petit attroupement dans l'attente de la répartition. Et avec bonheur, nous nous retrouvâmes presque tous sur le même banc, dans la même maison. Pour une première année mouvementé. Imaginez la môme que j'étais, que je suis toujours un peu, perdue dans les couloirs de Poudlard ! Soumise au narcissisme crasse de Lockart. Confrontée à la terreur provoquée par un genre de serpent géant, un criminel notoire agressant des tableaux, à la mort d'un camarade dans d'étranges circonstances… Harry Potter, celui qui nous avait tant attiré sur le Chemin de Traverse, n'était plus qu'un camarade. Héroïque, certes, mais comme nous. Et un véritable aimant à poisse.

Jusqu'à cette année. Il avait beau avoir déserté l'école, la poisse restait. Des morts, une quarantaine… Maman aurait aimé m'arracher au château, je le savais. Elle avait hésité à m'y laisser au début de l'année, mais avait fini par céder en songeant que la fin du Secret signifiait qu'elle pouvait me rendre visite à Pré-au-Lard. Et au cours de l'année, tous ces incidents la confortaient dans cette idée que le danger était trop grand, et l'Eldorado bien mieux pour moi. Mais son respect pour mes opinions était bien plus grand que sa peur, et je restai. De toute façon, maintenant que nous étions barricadés derrière les hauts murs du parc, que pouvait-il arriver ? Qu'aurait-il pu arriver en dehors d'un ersatz d'apocalypse ?

La Bataille de Poudlard. Telle qu'on la nomme aujourd'hui. Nos vies, nos morts dans des livres d'Histoire. Docile, je suivis la majorité de mes camarades vers Pré-au-Lard. Je me dissipai dans la noirceur d'un village affolé, je fulminai à l'idée de ne rien pouvoir. J'attendis. Nous attendions tous.

Et maintenant ? Comment est-ce que tout pourrait être normal encore? Comment pouvons-nous achever d'éteindre les braises qui ont rongé notre monde ? Nous recommençons tous à zéro.

« Long has paled that sunny sky;
Echoes fade and memories die;
Autumn frosts have slain July. »

Répartition à Poudlard
Année souhaitée : Sixième année.
Options choisies en 3ème année : Divination et Soins aux créatures magiques

Notes obtenues aux B.U.S.E.S
A remplir seulement si vous êtes en 6e/7e Année.
ATTENTION : Les notes en dessous de A montreront les matières que vous ne poursuivez pas en 6ème et 7ème année. N'oubliez pas de renseigner les noms de vos options dans la liste.
Sortilèges - E
Métamorphose - E
Potions - A
Défense contre les Forces du Mal - E
Histoire de la Magie - A
Botanique - O
Astronomie -  O
Divination - O
Soins aux créatures magiques - O

Nottie Williamson - Feed your head Icon_p10Qui êtes-vous hors du jeu ?
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Age : 26ans.
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Nottingham Williamson


Dernière édition par Nottingham Williamson le Sam 6 Aoû 2016 - 0:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 22:32

Omg un QC carrément, tu t'arrêtes plus Nottie Williamson - Feed your head 3060980363 rebienvenue & courage pour la suite de ta fiche avec Noot Noot Nottie Williamson - Feed your head 680879393
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 22:37

Essaie pas d'me porter la poisse avec Noot Noot Nottie Williamson - Feed your head 1813096442

Et ouais, je suis insatiable Nottie Williamson - Feed your head 3060980363

Et merci Nottie Williamson - Feed your head 680879393
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 22:40

Nottie Williamson - Feed your head 1285045029 Poudlard
Bonne chance pour ta fiche ! Nottie Williamson - Feed your head 2012411332
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 22:41

Eh beh Nottie Williamson - Feed your head 4110352755

Elle a l'air mignonne tout plein, bon courage pour ta fiche la belle Nottie Williamson - Feed your head 680879393
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Fiche de duelliste
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 23:03

Woaaah Haz tu m'impressionnes Nottie Williamson - Feed your head 4110352755

Re-bienvenue, j'ai hâte de découvrir ce nouveau personnage et de le croiser à Poudlard ! Nottie Williamson - Feed your head 3761688903

Bon courage pour la rédaction du reste de la fiche !
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 23:31

Un quatrième, carrément hahahah

En tout cas, re-bienvenue Nottie Williamson - Feed your head 661052868
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMar 2 Aoû 2016 - 23:51


Ouiiiiiii !!!!!!
Gilian est lààààààààà !!!!!!!!!!

CHAMPAGNE !!!! Nottie Williamson - Feed your head 680879393
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Année : Sixième année (à la rentrée)
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMer 3 Aoû 2016 - 0:47

Ouiiiiiii elle est là XD J'ai cédé aux sirènes Nottie Williamson - Feed your head 1472094619

Merci à vous cinq Nottie Williamson - Feed your head 680879393

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Multicomptes : Alexandre Wojcinska
Âge : 21 ans
Année : 2ème année à Haveirson
Cursus : Journalisme
Métier : Call me Mister Fahrenheit
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMer 3 Aoû 2016 - 1:21

Je passe en vitesse et que vois-je ? L'enfant prodige tant attendu est enfin arrivé. Je t'aime déjà, toi Nottie Williamson - Feed your head 661052868. Ce que j'ai lu est génial, comme toujours, et j'ai hâte de lire la suite quand j'aurais le temps.

Nottie Williamson - Feed your head 680879393
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMer 3 Aoû 2016 - 1:58

Re-bienvenue Brioche Nottie Williamson - Feed your head 4110352755
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Multicomptes : Zahara J. Elmandjra / Marina Y. Tsvetnova
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Âge : Née le 28 Novembre, 1980 - 16 ans
Année : 6iem
Métier : Élève de Poudlard
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 35 - 45 - 55
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMer 3 Aoû 2016 - 6:35

Rebienvenue Nottie Williamson - Feed your head 4110352755
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Dean Watkins
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Multicomptes : Phineas A. Beurk
Image : Nottie Williamson - Feed your head 1467479584-hufflepuff-liquid
Âge : 21 ans
Année : 2ème année à Haveirson
Cursus : Spécialiste en métamorphose
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 30 - 40 - 50
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMer 3 Aoû 2016 - 7:50

Rebienvenue Percy Nottie Williamson - Feed your head 680879393

Bon courage pour rédiger le reste de cette fiche, qui promet déjà d'être géniale Nottie Williamson - Feed your head 3906497052
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Crédits : solosand
Multicomptes : Hazelnut, Perséphone & Adalina
Image : Nottie Williamson - Feed your head Tumblr_inline_n0e45adJmx1spxmd9
Âge : 16 ans
Année : Sixième année (à la rentrée)
Situation financière :
  • ★★★☆☆

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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMer 3 Aoû 2016 - 8:28

Merci Panda Nottie Williamson - Feed your head 4110352755 Et je t'avoue, j'ai aussi hâte de connaître la suite quand j'aurai un peu de temps. Je crois que c'est le premier perso qui n'est pas planifié Nottie Williamson - Feed your head 3906497052 (Mais tu devrais être en train de profiter donc sors de la èé)

Merci Ben Nottie Williamson - Feed your head 680879393 *caline*

Merci Lili Nottie Williamson - Feed your head 680879393

Merci Dean ! Nottie Williamson - Feed your head 680879393 Je sais pas si elle sera géniale, mais je vais faire de mon mieux (et puis ya pas de pression du tout Nottie Williamson - Feed your head 3373612400 )
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Verity J. Moore
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Crédits : Junichiro
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Année : Professeur de Littérature
Métier : Professeur de Littérature
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head EmptyMer 3 Aoû 2016 - 9:38

    Re bienvenue à toi ! Un QC, c'est beau Haha. Hâte de lire ton personnage Nottie Williamson - Feed your head 680879393
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MessageSujet: Re: Nottie Williamson - Feed your head   Nottie Williamson - Feed your head Empty

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