Recevoir des lettres n'est pas toujours synonyme de bienvenue ~ LIBRE

04/03/2016

Aléa:

Lundi 22 Septembre 1997. Salle Commune.

La journée m'avait épuisée et j'avais hâte de retourner me reposer dans ma salle commune, peut-être faire un peu de devoirs pour ne pas prendre trop de retard ou simplement ne rien faire tout et regarder le feu brûler dans la cheminée. J'étais habituée de ne rien faire, alors cela ne me causait aucun problème. Je venais de quitter le dernier cours de la journée en compagnie d'Angel. Grâce à celle-ci, en partie, j'avais commencé à me reprendre au niveau psychologique et mes hallucinations étaient devenues plus rares. En fait, elles se produisaient majoritairement lorsque j'étais seule et que je pensais à Alycia. Angel arrivait à me changer les idées lors de ces moments-là. Je ne la remerciais que trop.

Ce n'est qu'arrivée dans la salle commune puis le dortoir que j'aperçus quelque chose de louche, sur mon lit. La porte était ouverte alors que j'étais la première à être revenue et il n'y avait aucune camarade à l'intérieur. Deux lettres se tenaient sur mon lit à mon nom. Jetant mon sac près de mon lit, je me suis demandée qui a bien pu m'écrire. Je me suis aussitôt dirigée vers la salle commune, laissant Angel derrière. Je me suis assise près du foyer avant d'ouvrir la première enveloppe. Le contenu, cependant, me fit froncer les sourcils de colère. Cela parlait de mon courage dans la bataille et de la position dont j'avais défendu. Le côté des Mangemorts. La personne ne connaissait définitivement pas pour qui je me battais réellement, soit ma soeur et sa protection vis-à-vis ma tante Arianna Zyskowski. Le bas était signé "Anonyme" et je ne connaissais même pas cet écriture. C'est avec frustration que j'ai déchiré la lettre en deux avant de la balancer dans le feu.

J'ai ensuite ouvert la seconde lettre et le contenu était tout aussi semblable, ajoutant de la colère à ma frustration. En même temps, cela ouvrait de vieilles blessures, dont mon regret absolu que d'avoir participé à cette bataille malgré la volonté de protéger ma jumelle. J'ai ainsi déchiré en deux la seconde lettre, m'apprêtant à également la jeter dans le feu.

❝ Recevoir des lettres n'est pas toujours synonyme de bienvenue ❞

Lilianor Zyscowski & Marie Winnesser

A la toute fin, nous ne nous rappelons pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis.

La rentrée était maintenant passée. Nous étions le vingt-deux septembre, et comme les professeurs, les élèves avaient repris de plus belle leurs cours. Les feuilles des arbres avaient tout doucement commencé à tomber, laissant place à un tapis rouge. La petite Winnesser, quant à elle, se laissait distraitement aller sur les fenêtres de son dortoir, semblable à celles de la salle commune. Attrapant un de ces livres qui ne la quittait jamais, la sang-pur descendit les marches de pierre. Qu’est-ce que sa maison pouvait être vide sans Alycia, Yvain, Blaise ou même Stanislas qui pourtant n’était pas un ami de la fille d’Alexandre.

Cette dernière s’asseya dans un fauteuil et rentama pour la troisième fois au moins son roman. Oh, l’histoire n’était pas vraiment intéressante, mais c’était un ouvrage qui avait été offert par son père, décédé maintenant depuis sept mois. Il lui manquait atrocement. Mais au moins, Marie avait toujours son oncle. Semblable à son frère aîné, ce dernier n’hésitait jamais à prendre des nouvelles de sa nièce, et à toujours bien s’en occuper à chaque fois qu’il la voyait.

Il n’avait ni femme, ni enfants, et considérait certaines fois Marie comme tel.
Plongée dans les lignes de son objet, la deuxième année des Serpentards n’avait pas tout de suite remarqué la présence d’une autre fille de sa maison. Lilianor, une amie. Cette dernière, visiblement agacée avait jeté une première lettre ou chose qui y ressemblait dans l’âtre de la cheminée et s’apprêtait à faire de même avec le deuxième morceau de parchemin.

La plus jeune leva les yeux et fronça les sourcils. Qu’est-ce qui avait pu mettre la blonde dans cet état. Posant son livre à ses côtés, en prenant soin de laisser un petit pli pour retrouver sa page, Marie se tourna vers la Zyscowski. Elle se déplaça légèrement vers elle, gardant tout de même une certaine distance si cette dernière souhaitait rester seule.

-Bonjour Lilianor. Ça n’a pas l’air d’aller. Tu as besoin d’aide pour quelque chose ? Excuses-moi de mon intrusion, tu veux peut-être être sans compagnie….

©BESIDETHECROCODILE

04/03/2016

Ces lettres, Lilianor ne les avait jamais voulues. Les admirateurs pouvaient aller se faire voir parce que la Serpentard était soudainement entrée dans une phase de colère. Ses actions dans la bataille, elle le regrette profondément et ne voulait même plus en entendre parler. Chaque jour passé en ce monde, elle tente de changer et prouver qu'elle n'est pas une méchante personne au fond. Pourquoi faut-il que des imbéciles viennent casser sa bulle ?

Du coup, Lilianor venait de brûler la première lettre après l'avoir lue. Elle avait déchiré la seconde lettre en s'apprêtant à la jeter dans le feu. La blonde n'avait pas tout de suite remarqué la présence de Marie Winnesser approcher d'elle. C'est sa voix qui fit retourner l'Australienne qui n'avait pas encore jeté la seconde lettre dans le feu, la tenant toujours entre les mains, déchirée en deux. Marie salua la blonde, disant qu'elle n'avait pas l'air d'aller bien. Lilianor haussa des épaules avant qu'elle ne lui demande si elle avait besoin d'aide pour un truc en terminant par s'excuser de la "déranger". La Zyskowski eut un petit soupire avant de répondre à sa cadette alors qu'elle était debout :

« T'inquiète, Marie, ta compagnie ne me dérange pas du tout. C'est que, euuuh... J'ai reçu des lettres... » Elle retourna s'asseoir et lui tendit le parchemin déchiré en deux où le contenu parlait du courage de la blonde durant la bataille et ses positions défendues. « Lis... La seule chose que ça m'a causée est deux mois d'enfermement dans un centre de cinglés et être considérée comme une traîtresse à travers tout le pays. Si je trouve qui m'a écrit ça, je te jure, je lui arrache les tripes une par une. » Dit-elle, en fronçant les sourcils. Elle était sérieuse. Non, Lilianor tentait de passer à autre chose mais si on lui rappelait sans cesse les actions dont elle a causé par le passé, jamais elle n'allait pouvoir continuer sur ce fameux chemin de rédemption. Lilianor a également perdu des amis à cause de cette bataille, pas seulement Alycia mais aussi Charlie qui est bien vivante elle mais disons qu'entre elle et l'Australienne, tout a changé. À présent, elle a trop peu de personne sur qui réellement compter.

❝ Recevoir des lettres n'est pas toujours synonyme de bienvenue. ❞

Lilianor Zyscowski & Marie Winnesser

A la fin, nous ne nous rappelons pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis.

La petite verte et argent s’asseya doucement aux côtés de la sixième année. Cette dernière lui tendit un parchemin biscornu sur lequel étaient inscrits les mots qui relataient le parti de Lilianor pendant la précédente bataille. Marie eut envie de froisser la feuille. Chaque citation qui se rapprochait de près ou de loin à Alycia remuait une fois de plus le couteau dans la plaie. Alors que Marie allait demander à son aînée l’objet de son alarment, cette dernière s’expliqua d’elle-même. La brune fronça les sourcils et tendit le parchemin à son amie.

Il est vrai que la plus jeune n’avait pas vraiment prit le temps de parler avec la descendante des Zyscowski de ce qu’elle avait pu subir pendant ce rude été. Il est certain qu’avoir subi un enfermement sur une longue durée n’avait pu faire du bien pour le moins à la verte et argent. Marie avait de son côté trop de cicatrices, qu’elles soient extérieures ou intérieures pour s’être souciée d’autres personnes.

- Et je ne pourrais que t’y aider. Seulement, je ne vois guère comment pourrait-on trouver son auteur, à moins que tu connaisses les écritures de chaque élève.

Evidemment que la blonde ne le saurait pas. La jeune sang-pur était cependant fâchée que des missives comme celles que recevait son amie continuent à circuler. Les gens faisaient parfois preuve de véritable bêtise. À y penser que leur temps était aussi inutile que leur être. Il est vrai que la nouvelle réputation de Lilianor n’aidait pas. D’un côté, Marie était heureuse de n’avoir participé à cette guerre. Son allégeance pour le Seigneur des Ténèbres aurait été directement dévoilée au grand jour.

-Je comprends ton embarras. Le camp que nous avions choisi a un prix à payer. Certains n’ont jamais à faire part de leur bourses comme d’autres doivent verser une pièce chaque jour. Il en est hélas ton cas. Mais ne t’en fais pas, il n’est pas question de rester des années dans cette position. Avec le temps, les gens oublieront la bataille, et qui aura choisie quoi.