Vertiges [Meolian et Eleonora]

24/02/2016

Samedi 14 juin, 8h40 PM
Sur la plate-forme de la Tour d'Astronomie

En cette période d'examens, Eleonora avait eu besoin de calme et de détente. Le soleil descendait tranquillement sur l'horizon. La préfète était assise en tailleur, sur les remparts, les bras appuyés dans son dos, pour profiter pleinement de la vue.
Elle regardait les hiboux et les chouettes, qui virevoltaient autour de la volière et les élèves, qui se détendaient dans le parc ou au bord du lac.
Les quelques cumulus se teignaient de rose et une légère brise les poussait vers l'est.

Seule sur son créneau, Eleonora laissait son esprit vagabonder. Elle imaginait ses vacances à venir, le séjour à l'étranger en compagnie de Lacey, l'invitation proposée à Molly et surtout sa rencontre inévitable avec Hazel.
Le port de Kirkwall, ses bateaux et ses mouettes lui manquaient. Elle se remémorait le bruit des vagues sur la digue et des oiseaux, la saveur des embruns sur ses lèvres, les odeurs mêlées de l’eau, du varech, du fioul des chalutiers et des fish’n’chips.
En été, elle aimait se promener le long de la côte, aller voir les macareux sortir de leurs terriers, au sommet des falaises, les phoques qui sommeillaient paresseusement sur les rochers en contrebas.
Eleonora avait envie de retrouver ses parents, ses cousins et ses amis, qu'elle n'avait pas revus depuis des mois. Bien sûr, cela risquait d'être compliqué. La plupart d'entre eux devaient savoir, maintenant, qu'elle était une sorcière. Elo se demandait, comment les uns et les autres avaient réagi. Ses parents avaient régulièrement détourné la conversation, lorsque la Pousouffle les avait interrogé à ce propos, ils avaient détourné la conversation. Probablement un mauvais signe, mais il n'était pas encore temps de s'en inquiéter. Il restait encore des examens. Et les BUSEs restaient le point le plus important.

Elo n’était pas la seule élève, au sommet de la tour, mais elle était isolée des autres. Certains jeunes élèves la regardaient, un peu inquiets. Il fallait bien admettre que s’asseoir sur les créneaux, à quelques pouces du vide n’était pas une idée, que la préfète aurait apprécié, de la part des autres. Cependant, elle n’avait jamais eu le vertige et la météo clémente limitait largement les risques de chute. Pour une fois, elle n’avait pas mis les pieds dans le vide, c’était déjà ça. Non ?
Roquefort profita du calme de sa maîtresse pour sortir de sa sacoche et aller sur sa jambe. Elo détourna son attention de l’horizon, pour observer sa souris. Il vieillissait et était de moins en moins joueur. Au contraire, il restait de plus en plus dans ses cachettes.
Il tendit la tête vers Elo et se mit à chicoter.
Attends, Roq’, je vais te servir quelque chose.
Elle lui sourit et sortit une de ses éternelles carottes. Elle croqua un morceau et offrit le reste à l’animal, qui attaqua immédiatement son repas.
Elo s’étira en baillant. La semaine avait été épuisante, entre le stress, le travail et les missions de préfète.
Alors qu’elle reposait ses mains sur la pierre chauffée par le soleil, elle avisa une de ses Poufsouffle préférée. Meolian approchait d’elle. Depuis quand était-elle en haut de la tour ?
Salut Meol ! Comment vas-tu ?
Il y avait toujours une place pour la benjamine, dans le planning d’Eleonora. Elle était si sympathique…

40-50-60

Meolian était dans un de ses coins préférés du château de Poudlard ; un endroit où elle laissait libre court à son imagination et à ses rêves qui lui permettait de décompresser en cette période d'examens. Elle était adossée à un des murs, les yeux mi clos profitant de la tiédeur ambiante pour s'évader vers ses bons souvenirs en compagnie de sa maman. Elle aimait l'accompagner dans ses cueillettes de champignon, l'entretien du jardin familial, l'air frais et les contrées sauvages lui manquaient quelques fois.

Les dernières vacances scolaires elle repartait pleine d'entrain fière de montrer ce que désormais elle savait maîtriser. Sa maladresse était toujours présente, mais sa persévérance dans l'apprentissage commençait à payer. Elle espérait prochainement pouvoir accompagner son papa dans les soirées mondaines où il ll'avait toujours mise à l'écart.

Elle ouvrit les yeux en se disant que ce serait certainement pour cet été, elle lui demanderait d'assister à une de ces soirées ; et peut être croiserait elle des élèves de Poudlard ou même des Professeurs ?

Alors qu'elle sortait de ses pensées elle vit Eleonora sa Préfette assise sur le rebord d'un créneau ; elle rayonnait, impressionnante de maturité et de calme en toute circonstance. Pour elle depuis son entrée à l'école et de plus dans cette famille elle était son modèle, celle qu'elle aimerait être un jour. Elle ne voulait pas non plus être trop collée à elle pour la gêner dans son travail de préfette mais si elle pouvait l'aider et l'assister elle serait comblée.

Prenant son courage à deux mains elle décida alors de s'approcher d'elle, en se disant qu'il ne fallait pas qu'elle la surprenne pour éviter qu'elle ne tombe ! Elle la regardait de loin et vit qu'elle jouait avec sa petite souris. Alors qu'elle continuait de s'approcher d'elle, Eleonora lui adressa la parole, tout d'abord elle s'empourpra puis se dit que c'était l'occasion ou jamais de s'en faire une amie.

A sa question elle répondit très bien je te remercie, je profite de ces moments de calme au moment où la nuit tombe sur le parc pour laisser envoler mes pensées vers ma famille elle s'arrêta puis regarda à nouveau Eleonora et enfin se décida à lui exposer son admiration tu es pleine d'aisance dans tout ce que tu entreprends, je te remercie de ta sollicitude à mon égard depuis maintenant trois ans et je n'ai jamais osé t'approcher par peur de te déranger ou par peur peut être d'être dérangeante, tu sais avec mes euh, maladresses... dit elle en regardant le bout de ses chaussures. Puis elle se ravisa et enchaîna mais quand le choixpeau m'a dirigé vers la maison Poufsouffle j'ai été ravie ; je t'ai vue nous accueilir et j'ai su que cette maison pouvait m'offrir beaucoup dans mon apprentissage ; j'espère en être digne et pouvoir lui apporter autant qu'elle m'apporte depuis trois ans dit elle avec une lueur d'espoir dans les yeux.

24/02/2016

Des pensées qui s’envolent vers la famille. Eleonora comprenait parfaitement. Lorsque l’on a grandi, comme elle, dans une famille soudée, l’internat à Poudlard pouvait être difficile. Heureusement que parmi les Poufsouffles, il existait une réelle fraternité. Cela ne remplaçait en rien des parents, des frères ou des sœurs, mais au moins, on se sentait entouré et soutenu.
Eleonora jalousait presque ceux qui avaient des proches dans l’école. Elle était fille unique et née–moldue. Dans ces conditions, elle n’avait que des amis ici, pas de frères ou de cousins. Peut être que c’était la raison qui l’avait poussée à s’investir davantage dans sa Maison et ce qui avait entrainé sa nomination en tant que préfète.

Ses pensées revinrent rapidement vers Meolian, lorsque la demoiselle se mit à la complimenter. Le sang afflua vers ses joues et elle rosit légèrement. Ses muscles se tendirent dans ses bras et elle tordit sa bouche en une moue gênée. Bien sûr, elle n’allait pas se plaindre des remarques de sa cadette. Elle avait toujours cherchée à être accueillante et bienveillante avec les plus jeunes. Et on l’avait déjà félicitée pour ses compétences, en Quidditch, par exemple. Mais cette fois, les compliments arrivèrent brusquement et sans raison évidente. Ils n’en étaient que plus touchants. D’autant plus qu’ils semblaient coûter à la timide Meol.
Elo tendit une main à son interlocutrice et lui sourit.
Tu veux monter t’asseoir à côté de moi, sur le rempart ? Il y aura bien assez de place pour Roquefort et nous deux.
Elle connaissait bien la légendaire maladresse de Meol, mais avec une main dans son dos, il y avait peu de risque que la jeune fille bascule dans le vide. Par ailleurs, il était plus agréable de discuter en étant côte à côte, qu’en dominant son vis à vis. Les deux jeunes filles pourraient même se placer face à face, appuyées contre les créneaux, le dos bien calé et une jambe d’Elo servant de parapet.
Alors que la jeune Poufsouffle semblait encore hésiter à grimper à ses côtés, elle ajouta.
Tu ne m’as jamais dérangée, tu sais ! Il faut qu’on se soutienne, entre Pouffy. Les autres ne nous font pas toujours de cadeaux, malgré nos qualités. Et je ne connais personne de mauvais dans notre Maison.
Ça arrive à tout le monde d’être étourdi et tu ne l’es pas particulièrement plus que d’autres. En fait, je crois que tu es trop consciencieuse. Il faudrait que tu fasses plus confiance à ton instinct. C’est en réfléchissant, qu’on ralentit et qu’on se prend les pieds dans les tapis.
Ce n’était peut être pas vrai, mais Eleonora en était convaincue. Elle avait toujours fait les choses ainsi. Et elle avait remarqué qu’en danse, il fallait oublier la chorégraphie pour bien réussir les mouvements.
Alors, tu montes ou je descends d’un cran ? Mais je te préviens, d’ici, la vue est juste splendide !
A ses côtés, la souris lançait aussi un regard interrogatif à Meolian, ses moustaches bougeant encore au rythme de sa mastication.

40-50-60

Les paroles de la jeune Préfette étaient rassurantes et dans la même lignée que les conseils des Professeurs. C'est grâce à eux entre autre qu'elle avait peu à peu pris confiance en elle et dans ses capacités. Effectivement à trop vouloir être consciencieuse sur certaines tâches elle en oubliait d'autre et par maladresse ou oubli elle les ratait. C'est pour cela désormais qu'elle s'est résolue à prendre confiance en elle ; les professeurs et sa préfette lui faisaient confiance donc c'est qu'elle était forcément aussi capable qu'une autre. Ces trois années à Poudlard lui ont ouvert les yeux sur ses capacités, elle en a et en prenant confiance en elle elle réussira à atteindre ses objectifs.

De par ses échecs elle se construira et se perfectionnera cela ne fait aucun doute.

Lorsqu'Eleonora lui proposa de monter sur le rempart elle n'en cru pas ses oreilles ! Comment elle pouvait elle monter là dessus ; le rempart semblait particulièrement haut, elle était certaine comme lui assurait la jeune préfette que la vue serait magnifique assurément mais, mais comment dire ; elle avança d'un pas timidement se demandant si vraiment elle allait essayer de le faire.

Subitement Misty lui montra comment faire ; elle bondit rapidement sur le rempart, la regarda et miaula.

Elle avait peur c'était sûr mais qui ne tente rien n'a rien. En cette fin d'année et pour les prochaines années qui viendraient elle était fermement décidé à prendre confiance en elle. Elle répondit à Eleonora oui je vais monter, je n'ai jamais tenté mais après tout je ne risque rien ; Misty elle même m'a montré le chemin !!

Prenant son courage à deux mains elle se rapprocha du rebord, regarda en bas vit la hauteur et le risque de chute puis elle sourit, aucun vertige, aucune peur juste l'envie de tenter. Elle sentait les regards sur elle, y compris celui d'Eleonora. Elle était fermement décidée à monter. Elle prit appui sur ses mains, déposa les genoux, s'accroupit pour finalement s'assoeir au côté de la préfette.

je l'ai fait tu as vu ! papa maman je l'ai fait, je n'ai plus peur de ce que je suis, je n'ai plus peur de rien, la nouvelle Meolian est arrivée dit elle fière d'elle. Néanmoins elle sentit la main de la préfette dans son dos pour le au cas où et lui adressa un sourire en lui disant merci.

Puis elle continua la discussion en prenant Misty sur ses genoux et en la caressant tendrement tandis qu'elle se mettait à ronronner.

tu vas partir en vacances cet été, tu restes dans les environs ? je pense que je vais retourner voir mes parents un peu cet été tu seras la bienvenue si tu veux lui proposa t elle ; tu sais on est une famille simple et mes parents seront ravis de rencontrer la préfette de la maison !!!

24/02/2016

Eleonora regardait la jeune Poufsouffle avec bienveillance, alors qu'elle prenait le courage de monter sur les créneaux de la tour. Il ne fallut pas longtemps, pour que son chat sautât. L'arrivée du félin fit reculer prudemment Roquefort, qui rejoignit la poche de sa maîtresse. Pour rassurer la souris, Elo glissa sa main contre elle et commença à la gratter sous le menton.
Elle sourit au chat.
Bonjour, jeune fille, alors, on montre la voie à sa maîtresse ?
La chatte la regarda brièvement, avant de se lécher tranquillement, attendant Meolian, impatiente ?
Il ne fallut pas longtemps, pourtant, pour qu’elle grimpe, elle aussi sur la muraille.
Elo ne put s’empêcher de s’inquiéter un peu, quand la jeune Poufsouffle annonça qu’elle n’avait plus peur de rien. C’était un changement peut être un peu trop brutal. Après des années de timidité et de maladresse, il pouvait être risqué de perdre toute notion de risque. Elo était donc heureuse de garder une main, à proximité de sa cadette.
Elle regardait le soleil descendre sur l’horizon, quand Meolian lui posa des questions concernant ses vacances.

Elo se retourna vers elle. Bien sûr, elle se réjouissait pour ses vacances à venir. Elle se demandait pourtant à quoi elles allaient ressembler. Elle savait qu’elle passerait du temps dans sa famille et avec Hazel. Elle espérait voir Molly, si possible, en absence de Lili et peut être passé quelques jours à l’étranger, avec Lacey.
Par contre, elle n’avait pas du tout imaginé que Meol l’inviterait. Elo s’entendait bien avec elle, mais elle était surprise de l’invitation. Elle sourit à son interlocutrice et lui répondit aimablement.

Tu voulais m’inviter chez toi ? Ça me fait franchement plaisir, même si je suis un peu surprise. Je ne sais même pas où tu habites…
Bien sûr, je passerais avec plaisir un moment avec vous, cet été. Les Poufsouffle me manquent tellement pendant les vacances. Et après ce qu’on a vécu cette année, revoir quelques sorciers et amis, ça fera sans doute du bien.
Elo ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait attachée à Meolian. Elle était un peu la petite sœur qu’elle n’avait jamais eue. Et elle espérait être un modèle, pour les plus jeunes, comme Hazel avait été le sien.

La préfète se tournait vers Meol, quand elle tapa du pied dans sa baguette. Elle la vit rouler lentement vers le bord du créneau et plongea pour la saisir. Malheureusement pour elle, elle n’arriva qu’à la pousser du bout des doigts.
Non ! Ma baguette ! Meeeerde !
La baguette atteint l’extrémité du rempart et bascula dans le vide. Elo se pencha, horrifier, pour la voir tomber et s’écraser, quelques dizaines de mètres plus bas.
Etait-ce des éclats qu’elle voyait voler ?
Ma baguette… Qu’est ce que j’ai foutu ?
Devant l’air inquiet de Meolian, elle se fit rassurante.
Ce n’est pas de ta faute, je n’avais pas vu qu’elle avait glissé hors de ma poche.

Les BUSEs. Qu’est ce qui restait comme épreuve ? Potions, astronomie, histoire de la magie. Pas si grave. De toutes façons, elle avait déjà abandonné, pour les potions et les 2 autres ne posaient aucun soucis.
Alors qu’elle regardait toujours le bas de la tour, sa tête se mit à tourner et elle dut se retenir contre Meol.
Je… Je crois que je vais devoir descendre.
Elle se leva et perdit l’équilibre. Par réflexe, elle sauta au sol, enjambant facilement sa cadette.
Elle se réceptionna tant bien que mal et tendit la main à Meol.
Tu ferais mieux de descendre, toi aussi.
Sur la plate-forme, le silence se faisait autour de la préfète. Elle sentait les regards se poser sur elle. Lourds de reproches, rieurs, attristés ou condescendants selon les personnes.

40-50-60

Meolian était perdue dans ses pensées de ses futures vacances et souriait au côté d'Eleonora ; elle lui avait proposé de venir lui rendre visite et quand Eleonora lui précisa qu'elle ne savait pas où elle habitait elle lui répondit un petit village en France reculé mais proche d'une métropole. Mes parents sont proches de la nature surtout maman car elle a voulu rester dans une commune verdoyante.....

Alors qu'elle lui précisait ce détail c'est alors qu'elle vit que la baguette d'Eleonora lui échappait ; elle vit la jeune préfette chercher à la rattraper. De stupeur Meolian ne put rien faire pour aider sa préfette et était comme interdite sur le rebord ne sachant quoi faire. Elle était embêtée et vit les regards se tourner dans la direction d'Eleonora et vers elle pas la même occasion.

oui effectivement il serait plus prudent que je descende mais j'ai peur ; en plus je suis embêtée de la chute de ta baguette ; tu as encore des buses à passer ? veux tu que je te prête ma baguette ? je suis désolée c'est de ma faute si je t'avais pas distraite rien de tout cela ne serait arriver

Meolian n'était toujours pas descendue du rebord malgré la main tendue par Eleonora et subitement elle fut prise d'un vertige. Elle se tint au mur et se figea.

Les regards et le silence environnant autour d'elles deux la figeaient littéralement. Elle essaya malgré tout de sauter discrètement vers la préfette et se réceptionna sur l'extérieur de la cheville qui se trouva ainsi endolorie.

Meolian était de nouveau atterrée, elle avait fait perdre la baguette de sa préfette, elle était tombée et n'osait plus regarder les autres élèves qui devaient réellement se moquer d'elle.

Tant bien que mal elle se releva et regarda la préfette en lui disant excuse moi, je peux t'aider en quelque chose pour la baguette ? dit elle en boitillant et grimaçant de douleur.

Sa cheville ne semblait pas cassée peut être à peine endolorie mais elle pensa en son for intérieur qu'il serait de bon ton de retourner au dortoir des Poufsouffle.

24/02/2016

Evidemment, Meolian tentait de s’excuser pour une faute qui n’était pas la sienne. Elle avait toujours été comme cela, depuis son arrivée à Poudlard et peut être même avant, déjà. Pauvre Meol, qui ne pouvait admettre, que parfois, elle n’était pas responsable d’un accident ou d’une erreur.
Lorsque la jeune Poufsouffle sauta Elo remarqua la réception fragile et probablement douloureuse. Combien de fois ne s’était–elle pas aussi fait mal, en tombant, en sautant ou en manquant un pas de danse. La grimace au coin des lèvres de Meol ne fit que confirmer l’impression de la préfète désarmée.

La jeune élève proposait déjà ses services et offrait même sa baguette en dédommagement. Cela fit sourire Elo qui appréciait énormément le geste de sa cadette. Elo savait ce que sa baguette représentait pour elle et se doutait bien, que cela devait être l’équivalent pour Meol.

Hésitante, elle eut envie de courir vers l’extérieur du château, pour retrouver sa branche de séquïa, avant que la nuit ne l’empêche d’y parvenir. Pourtant, elle ne pouvait pas abandonner la 3ème année blessée. Elle se mordillait la lèvre inférieur et passait nerveusement une main dans ses cheveux, pour s’aider à réfléchir. Un souvenir lui revint en mémoire, en croisant les yeux rieurs d’un Serpentard proche. Gabrielle, Alda, une baguette perdue dans la Grande Salle et un simple sort, pour la retrouver, plutôt que des longues palabres et des recherches tellement désorganisées et moldues. Accio. C’était la solution. Un simple sort pour rechercher et rattraper la baguette.

Meol. Oui, tu peux peut être faire quelque chose pour moi. Peux tu lancer un Accio baguette, pour la ramener ici ?
Le regard était nerveux et suppliant.
Ensuite, je te promets de t’aider à descendre jusqu’à l’infirmerie ou notre salle commune. Je vois bien que tu t’es fait mal. Je m’en veux de t’avoir angoissée. Sans moi, tu aurais passé une bien meilleure soirée.
Elle marcha lentement vers le rempart et se pencha une nouvelle fois, pour chercher du regard l’éclat du bois, sur la pelouse. Elle dût une nouvelle fois se hisser sur les pierres chauffées par le soleil du soir. Meol qui était bien plus petite qu’elle devrait une nouvelle fois grimper là haut et se pencher dangereusement, pour bien viser sa cible.
Je crois que tu vas devoir retenter l’escalade… Je vais t’aider et te maintenir. Attends !
Elle posa son sac à dos dans un coin, reprit Roquefort, qui était restée sur le créneau et qui ne comprenait pas l’agitation récente. Elle offrit ensuite une main ferme à la jeune fille, une béquille qui limiterait la douleur, sur les quelques pas qu’elle devrait faire.
Ça va aller ?
Le soleil disparaissait maintenant derrière les montagnes alentour. Bientôt, la nuit remplacerait le crépuscule. Les étoiles brillaient de plus en plus nombreuses, au-dessus d'elle, ainsi que Vénus et Jupiter. Décidément, même dans ces conditions, Elo gardait ses réflexes d'astronome. Rigel venait de se rendre visible. Si Orion voyait cela, elle serait encore davantage décrédibilisée à ses yeux.

40-50-60

Meolian n'en crut pas ses oreilles quant à la demande d'Eleonora ; comment elle une élève en fin de troisième année pouvait elle réaliser un tel acte ; elle en était incapable !! Puis elle vit le visage supplicateur de sa préfette. Elle avait mal à sa cheville, bien plus mal qu'elle ne voulait faire transpraître mais si elle pouvait une fois dans sa vie réaliser un acte héroïque c'était peut être aujourd'hui même en compagnie d'une de ses modèles.

Elle savait dès le début de son cursus dans l'école de magie que les baguettes sont personnelles, qu'elles font partie de l'esprit même du sorcier, la baguette choisit son sorcier et non pas l'inverse. Elle regarda la sienne et elle se dit que la réussite de son entreprise reposait dans sa volonté farouche de résidait dans sa conviction certaine

Déjà Eleonora s'était mise en position pour l'aider à remonter sur le rempart ; autour d'elle elle sentait un silence de plomb. Misty miaulait, sentait-elle la peur de sa maîtresse ?

Il lui semblait que tout autour d'elle tout devenait plus sombre, plus angoissant mais ce n'était probablement que ses pensées.

Pour réussir le sortilège demandé par Eleonora il lui fallait percevoir un minimum l'objet perdu. Avec l'aide, d'Eleonora elle monta sur le rebord.

Elle lui demanda peux tu me retenir par la taille, je vais essayer de me pencher pour percevoir la baguette lui dit elle.

En se penchant, elle l'aperçut ; aussi haut elle était, elle pu néanmoins apercevoir la baguette qui avait glissé tout le long du mur pour rester debout contre le mur.

je la vois tiens moi bien s'il te plait pendant que Misty miaulait de plus en plus fort. Elle s'inquiétait du vacarme que cela provoquait par ailleurs. Mais assez pensé à ce qu'il se passe autour il fallait qu'elle réussisse sa mission.

Accio pronça t elle distinctement sans hurler car ça ne servait à rien en direction du fin bout de brindille.

A peine eut elle terminé son sort, elle vit la baguette d'Eleonora remonter ; elle la rattrapa, se remit calmement assise sur le rebord alors qu'elle commençait à trembler en proie à la peur qui ne l'avait pas touchée jusqu'à présent dans son entreprise puis elle remit la baguette à Eleonora avec un sourire confus.

Son entreprise rtéussie, elle se laissa tomber mollement au sol et s'accroupit pour calmer ses tremblements ; elle avait réussi sa mission, elle était contente, avait passé sa peur, mais ses nerfs lachaient maintenant.

03/01/2007

Le membre 'Meolian Farmest' a effectué l'action suivante : Duel

'Combat' : 94

24/02/2016

Lorsque Meolian revint du bon côté de la muraille, Elo n'avait d'yeux que pour sa main et la baguette qui devait s'y trouver. Il le fallait absolument. Et la tige de séquoia y était heureusement. La préfète attrapa sa cadette et la souleva dans ses bras, pour l'aider à descendre. Entre ses mains, elle sentait les tremblements de la jeune Jaune et Noire. Celle-ci avait réalisé plus que la plupart des humains auraient osé faire. Par ailleurs, elle l'avait probablement accompli car Elo lui avait demandé de l'aide et parce qu'elle était celle qui avait assuré sa sécurité. La préfète n’imaginait pas son influence aussi grande.

Elo vit le sourire de Meol, alors qu'elle lui tendait sa baguette, tel un trophée.
Elle la prit, inclinant respectueusement la tête pour remercier la jeune Poufsouffle.
Meolian, merci beaucoup pour ce que tu as fait. Sans toi, je ne sais pas si j'aurais pu retrouver ma baguette.

Alors qu'elle posait sa petite protégée au sol, elle la vit s’écrouler et trembler davantage. Elo se retrouva prise au dépourvu. Elle était tellement fière de la Poufsouffle et ne se doutait pas un instant, de l’effort intense de cette dernière. La plus âgée des deux se laissa un moment gagner par l’angoisse. Que se passait-il ? Qui allait faire quelque chose ?
Autour d’elles, Elo entendit quelques cris inquiets et des vagues discussions. Et elle se rappela son badge. Il n’y avait pas à réfléchir longtemps. C’était à elle d’y aller et de gérer la situation. Quand on a des responsabilités et des obligations, certaines choses deviennent plus simples et gérables. Il y a quelques mois seulement, l’élève de Poudlard aurait paniqué et n’aurait pas su comment réagir. Mais la préfète retrouva son calme et se mit en action. Elle attrapa sa sacoche et s’accroupit à côté de Meolian.
Tout d’abord, il s’agissait de la rassurer.
Et bien, jeune fille, il va falloir te détendre. N’angoisse pas, je suis là et out va bien se passer.
Alors qu’elle parlait, elle fouilla dans son sac. Elle devait bien y être, cette barre de chocolat, qu’elle avait confisquée à la bibliothèque, tout à l’heure. Manger en lisant un vieux grimoire, il n’y avait vraiment plus aucun respect, chez les Gryffondors.
La voilà, elle avait mis la main dessus et l’offrit immédiatement à Meol.
Tiens, croque là-dedans. Lupin disait qu’il n’y a pas de meilleure potion pour soigner les frayeurs. C’est un truc moldu, je crois. Mais tu sias, le chocolat et moi…
Elle ouvrait l’emballage et tendait le contenu à la jeune fille.
Quand tu te sentiras mieux, on descendra ensemble, ton chat, ma souris, toi et moi. Et je m’engage à te remercier, comme il se doit, pour ma baguette. Tu pourras tout me demander. Je te dois une grande faveur.
Elle souriait et gardait ses mains sur les épaules de Meolian, de part et d’autre, pour créer un cocon autour d’elle et la soutenir en cas de malaise soudain.

Hors jeu:

40-50-60

Meolian était toujours accroupie par terre tremblante lorsqu'elle entendit la préfette lui proposer un bout de chocolat ; comme toutes les jeunes filles de son âge, Meolian était particulièrement gourmande et elle connaissait l'effet du chocolat sur ses nerfs. Quand elle se retrouvait seule dans sa chambre soumise aux peurs et la solitude, le chocolat la rassurait et la calmait.

D'un sourire et un simple merci, elle récupéra le morceau tendu par sa préfette. Il était particulièrement bon. Elle ferma les yeux et se calma. Sa maman lui avait appris avec ses habitudes de moldus à maitriser ses nerfs, à affronter ses peurs et sa frayeur en restant le plus calme du monde.

Peu de temps après elle rouvrit les yeux, regarda avec ses grands yeux sa préfette et la remercia. Puis elle lui dit je sais que tu m'es redevable mais tu sais je.... dit elle en bredouillant et cherchant ses mots sais pas si j'oserai te demander un service..... Dans l'immédiat, Meolian n'avait besoin de rien de particulier.

Elle était contente de sa relation amicale naissante avec Eleonora. Elle se releva en claudiquant, prit Misty dans ses bras et sourit pour repartir accompagnée d'Eleonora.

hors rp: