Evan Kvelgen - Cool! Un nouveau terrain de jeu !

-Maman! papa! Je l'ai eu! je l'ai reçu! Ils m'ont pas oublié!

Dans une belle maison de Grande Bretagne, un jeune garçon de onze ans bondissait de pièce en pièce, il n'y croyait plus et autant dire que dès l'instant où il avait vu le cachet de Poudlard, ses craintes avaient été levés. A présent il en était sûr, comme tous les jeunes sorciers, il allait faire sa première rentrée scolaire à Poudlard. Toutefois, ses parents partageaient difficilement son enthousiasme, non pas qu'ils soient opposé aux écoles magiques, mais simplement, la situation actuelle n'était pas très propice. En juin, quelques jours à peine après le onzième anniversaire d'Evan, Poudlard avait été attaqué et même si le seigneur des ténèbres avait été vaincu, il y avait eu des morts et il ne faisait aucun doute que des partisans avaient survécus.

C'était sans doute pour cette raison que la lettre de convocation de Poudlard était arrivé tardivement et même si Evan l'avait ouvert avec le plus grand enthousiasme, il savait également que le monde magique ne se portait pas bien. Une Partie de Poudlard avait été détruite et il ne se passait pas un jour sans que la gazette ne commente l''ampleur des dégâts. De plus, le directeur de Poudlard ne se portait pas bien, ce n'était plus un secret et le jeune garçon se demandait s'il rencontrerait un jour cet homme si célèbre.

En voyant les visages inquiets de ses parents, Evan se calmait un peu et lui qui d'ordinaire était si turbulent et enthousiasme, les regardait avec une certaine inquiétude. Il voulait les rassurer, leur dire que tout se passerait bien, mais lui-même n'en savait rien et il était bien trop excité et insouciant pour mesurer réellement la gravité de la situation. Ce n'était pas un secret, Evan avait un grand cœur, mais il était un peu naïf, indiscipliné et loin d'être un élève exemplaire. Il voyait déjà Poudlard comme un grand terrain de jeu et ce n'était pas pour rassurer ses parents qui connaissaient très bien l'école.

En effet, les parents d'Evan avaient tout deux étudié à Poudlard il y a bien des années et c'était d'ailleurs là qu'ils s'étaient rencontrés. La mère d'Evan était une Moldu qui était tombée amoureuse d'un homme issu d'une vielle famille de sorciers à la réputation plus que douteuse. En effet, sa famille comptait bon nombre d'amateur de magie noir, des-sangs pur qui acceptaient difficilement les sangs-mêlés, voir pas du tout. Malgré tout, le père d'Evan tout comme l'un de ses cousins, était une exception à la règle et c'était d'ailleurs pourquoi il avait rapidement fuit sa famille Norvégienne pour partir vivre en Grande Bretagne et se fondre dans la masse de Moldus.

Evan était donc né en Grande Bretagne, tenue à l'écart de la plupart des Kvelgen. Seul Erik, un cousin de son père, sa femme et ses filles, semblaient avoir un comportement plus tolérant. Aujourd’hui d'ailleurs, deux des filles d'Erik agissent en temps qu'Aurors et contribue fortement à redorer le blason de la famille. En grandissant, Evan c'est vite rapproché de ses cousines et voit en elles des sortent d'exemples, des combattantes lutant courageusement contre les forces du mal.

C'est donc en toute logique qu'une fois la lettre en main, le petit sorcier qui n'avait encore jamais eu l’occasion de pratiquer la magie, s'empressait d'appeler ses cousines pour les prévenir. S'ils auraient été sur place, ils auraient constaté à quel point les yeux de leur cousin brillait de fierté et d'impatience. Tout comme son père ne lui avait jamais caché l'histoire de sa famille, les parents d'Evan lui avaient souvent parlé de Poudlard, de magies et d'un tas de choses extraordinaires. Toutefois, quand le seigneur des ténèbres était resurgit et que la magie avait été dévoilé au grand jour devant les Moldus, beaucoup de sorciers avaient fait profil bas, agissant dans l'ombre. Ainsi, Evan avait du préserver le secret et autant vous dire que ce gamin à la langue bien pendu avait eu tout le mal du monde à ne pas dévoiler son statut à ses camarades Moldus.

Le soir, son chat sur les genoux, Evan relus un bon nombre de fois la liste des fournitures qu'il devrait acheter à Poudlard. Ce ne serait pas la première fois que le petit sorcier se rendrait au chemin de traverse, mais cette fois, la sortie lui serait consacrée.

La journée au chemin de Traverse se déroulait du mieux que pouvait espérer Evan. Chaque passage dans une boutique le rapprochait de sa destinée et une fois sa baguette en poche, Evan se sentait enfin devenir un vrai sorcier. Il ne manquait pas au passage d'harceler ses parents pour acheter quelques farces et attrapes qu'il leur promit bien évidemment de ne pas ramener à Poudlard. Connaissant son caractère, je suppose que vous vous doutez qu'il ne tiendra pas parole.

Rien ne pouvait entraver sa rentrée scolaire, tout semblait parfait, jusqu'au lendemain...

Alors que le mois d'août touchait à sa fin, la mort d'Albus Dumbledor fut annoncé et Evan l'apprit par son père qui travaillait au sein de la brigade de police magique. Alors oui, la rentrée scolaire était maintenu jusqu'à nouvel ordre, mais même s'il ne connaissait pas Dumbledor, comme beaucoup, Evan était attristé par son décès. Sur le moment, ses parents commençaient à envisager de ne pas l'envoyer à Poudlard et le petit sorcier sentit son cœur se serrer. Il avait attendu toute sa vie de rejoindre cette école, il voulait suivre les pas de ses parents, même s'il craignait un peu d'avoir la mauvaise étiquette des Kvelgen.

Une fois la pression redescendue, les parents d'Evan lui annonçaient tout de même qu'il l'enverrait à Poudlard, jugeant qu'en finalité, il ne serait pas plus en sécurité chez eux qu'à l'école. Il fallait également se réconforter en se disant que le seigneur des ténèbres n'était plus et que malgré les mystérieuses disparitions qui avaient lieu en ce moment, les choses s'arrangeraient peux être.

Ainsi, Evan ferait bien sa rentrée dans une semaine et s'apprêtait à dire au revoir pendant un moment au monde des Moldus. Ce serait la première fois qu'il quitterait ses parents, mais une grande aventure s'offrait à lui et il n'était pas question qu'il se mette à pleurer. Pour ce dernier point, nous en reparlerons sur le quai de la gare.