Une nouvelle année est synonyme d'un nouveau départ ~ Libre

04/03/2016

Spoiler:

1er Septembre 1997, Poudlard Express, Londres.

C'était la rentrée. Enfin. Pour une fois, j'avais vraiment hâte de retourner à Poudlard et heureusement que l'on ne m'avait pas exclue de l'école. C'était une seconde chance et je devais la prendre. Je savais que cette année allait être bien différente des précédentes de par ce qu'il s'était passé lors de la bataille. Pas d'Alycia à mes côtés dans le dortoir, cela allait être tellement différent, sans oublier l'amitié perdue de Charlie et le départ de Stanislas vers l'université. Je ne pouvais pas du tout deviner comment cela allait aller, autant au niveau des relations sociales et des cours. Au moins, j'allais pouvoir y revoir Hope (ou du moins, je l'espérais fortement), en espérant qu'on ne la laisse pas en Irlande. De plus, un danger inconnu pesait sur ma personne, me souvenant de cette conversation surprise au centre de par un objet qui m'avait été envoyé. Que cela signifiait-il ? Était-ce Arianna qui cherchait à m'éliminer ? Surtout que ce n'était pas son genre. Allais-je être en sécurité ou pas, à l'intérieur de l'école ? À l'espérer.

Nous étions à la gare de Londres, Andrew et moi-même. Susan venait de nous laisser aller et enfin, fini la surveillance. J'en avais marre d'être surveillée. Mon intimité n'avait pratiquement pas existé depuis juillet. Au moins, à Poudlard, je n'aurai pas la sensation d'être regardée 24h/24. Donc, nous étions près de la plateforme 9¾, où une certaine boule se formait dans mon estomac. Je sentais déjà les mauvais regards pesés sur ma personne. Andrew passa d'abord, alors que je plaçais ma main dans la poche de la jupe de mon uniforme où se trouvait ma nouvelle baguette que je devais utiliser pour le restant de mes jours à Poudlard. Je vérifiais qu'elle s'y trouvait toujours et comme c'était le cas, je me suis mise à avancer le chariot vers la barrière avant de la traverser magiquement. Quelques jours plus tôt, Susan avait acheté les fournitures scolaires et en plus de cela, j'avais pu retrouver Dralia et mon balai de Quidditch, sans oublier que mon violon me suivait partout. De plus, durant les jours que j'ai pu passer chez Susan, j'avais repris un peu de poids du fait que je m'étais mise à manger autant que Molly mais j'étais toujours très maigre. Sinon, on pouvait dire que j'étais prête à affronter cette nouvelle année qui allait être une grande et difficile épreuve.

Différents élèves m'avaient remarqué et des regards noirs pesaient aussitôt. Je n'avais nul choix que de les ignorer. Je ne voyais personne avec qui j'avais toujours un lien positif. Ma soeur ne semblait pas arrivée et aucun signe de Hope ou encore Runix. Du coup, j'entendis même un "C'est elle, Zyskowski la traîtresse." où deux jeune parlaient ensembles. Je leur ai jeté un regard noir avant de continuer mon chemin. Je n'allais pas me laisser faire si jamais on me le disait en pleine face. Certes, je voulais démontrer que j'avais changé mais je refusais de me laisser faire comme une simple victime. Ça allait être pire si je me laissais faire.

Je suis donc montée directement dans le train avec mes bagages pour l'année, cherchant un compartiment vide tout en regardant si ma soeur et Eleonora ou Runix ou encore Hope se trouvaient en quelque part dans le coin. Rien hormis quelques regards noirs. Je me suis donc dirigée vers le premier compartiment vide que j'ai trouvé avant d'y entrer pour ensuite fermer la porte. J'ai placé mes bagages avant de prendre place sur la banquette en étendant mes jambes vers celle d'en face en sortant Dralia de sa cage pour la prendre dans mes bras. Susan m'avait confirmée qu'on avait pris soin d'elle durant l'été jusqu'à ce que j'aie pu la récupérer chez elle. Cela faisait du bien que de passer ma main sur son pelage aussi noir que la nuit. Je me suis adressée à ma chatte :

« Je ne pense pas avoir une année très facile, une chance que tu es là. » Je continuais de flatter la fourrure de mon animal. « Ma première année sans Alycia... » Dis-je, avec une boule sur le coeur. « Une chance que tu es là pour supporter mon horrible présence... » Dis-je, en collant ma tête contre son pelage. Alycia... Je la voyais toujours dans mes rêves ou encore en hallucination. Jamais je n'allais l'oublier.

L’année reprenait déjà. Une deuxième année commençait pour Marie Winnesser, qui, avait une hâte sans limite de rayer la première. Si les débuts avaient été heureux, à partir d’Avril, tout s’était effondré. La mort de son père, la mort d’Alycia, du Seigneur des Ténèbres. La bataille de Poudlard, le mois de torture, la mort de sa mère enceinte- qui en soit avait été de loin le plus supportable-. Accompagné de son présent tuteur, la sang-pur déchue gagna le mur de pierre menant au Poudlard Express. La voie était déjà bondée, et nombre de parents accompagnaient leurs enfants. Se mordant la lèvre supérieure, en sachant qu’elle n’en avait plus, Marie se dépêcha de suivre les conseils de sécurité, de déposer sa malle, et garda sa chouette avec elle. Un des rares derniers cadeaux que la sorcière pouvait posséder.

La verte et argent monta à l’intérieur du train et marcha doucement le long du couloir, laissant libre choix aux compartiments. Cette année allait être difficile. La deuxième année allait devoir s’expliquer auprès de ses camarades, chose qu’elle n’avait que peu envie. De plus, il y aurait Léonor, la cousine ressemblant en tout points à Alycia. Merlin, qu’il serait compliqué de ne pas penser à elle en revoyant son visage chaque jour.
Au bout d’un moment, Marie arriva devant une cabine, contenant une personne qui lui était bien familière. Lilianor. Pour le moment, la blonde ne l’avait pas vu. C’est vrai, Marie reverrait aussi les personnes qu’elle aimait. Hope, la même personne devant elle, Runix, Hestia et d’autres… Après une hésitation, causée par la honte des cicatrices qui couvraient son corps, souvenirs laissés par sa génitrice avant de rendre son dernier souffle, Marie poussa doucement la porte sans toutefois entrer.

-Lilianor… Excuses-moi. Pourrais-je entrer ? Je t’avoue que l’idée de me retrouver avec d’autres personnes inconnues ne m’est guère agréable.

Sa voix était faible, presque qu’autant qu’un murmure. Son teint pâle devait transcender avec le mauvais été que la brune venait de passer. La verte et argent s’asseya doucement près de la fenêtre, sur la banquette en face de sa camarade. La plus jeune s’accouda à la fenêtre et appuya sa joue contre son poing.

-Je suis désolée de ne pas avoir répondu à ta lettre… Comment se sont passées tes vacances ?

04/03/2016

Une nouvelle année et un nouveau départ. Telle allait être cette année. Je doutais que cela allait être chose aisée, surtout que mon nom circulait sur la majorité des bouches du Royaume-Uni de par mes actions vis-à-vis Lucy et également le côté dont j'ai dû prendre lors de la guerre. La preuve, j'ai eu droit à quelques "traîtresses" lors de mon embarcation pour le Poudlard Express et je ne connaissais même pas ces gens mais eux connaissaient mon visage qui n'avait pas vraiment changé depuis le depuis hormis mes joues plus creuses, des cernes (moins pire qu'il y a quelques semaines) et une grosse cicatrice rouge à mon oreille gauche, vestige de la fillette qui avait explosé dans la grande salle. Et puis, comment celle-ci allait être du fait que tout avait terminé en morceau lors de la bataille ? De plus, récemment, j'avais appris la mort de Dumbledore (j'étais en retard dans les nouvelles). Même si je n'avais jamais apprécié ce vieillard, qu'allait arriver à la direction même si McGonagall prenait la tête ? Tant de questions qui allaient être répondues dans plusieurs heures.

Pour le moment, je me retrouvais en toute solitude dans un compartiment du train, voyant parfois quelques visages regarder à l'intérieur afin de voir si c'était vide pour rapidement partir en voyant qui j'étais. La "traîtresse". Andrew aussi devait probablement subir ce traitement mais lui était réellement un traître. Lui n'avait eu aucun but dans cette guerre alors que moi, c'était pour protéger ma seule et unique soeur d'une tante folle mais cela m'a menée à flageller Lucy malgré tout. Il était malheureusement trop tard pour reculer et changer de que j'ai fait dans cette guerre. Mon visage allait rester celui d'une traîtresse aux yeux des élèves de l'école.

Alors que je flattais ma Dralia à moi, qui se tenait sur mes cuisses, la porte du compartiment s'ouvrit doucement pour laisser apparaître une personne que je connaissais plutôt bien et que j'avais connue l'année précédente. La jeune Marie. Elle semblait fatiguée et... différente de celle que j'avais connue. Pas différente physiquement mais psychologiquement même si elle n'avait pas encore ouvert la bouche. Une intuition, dirait-on. Il est vrai qu'en juillet, j'avais reçu une lettre inquiétante dont je n'avais pu répondre, surtout vu la situation dans laquelle je m'étais retrouvée à ce moment-là, en attente du procès. Bref, la jeune Winnesser semblait hésiter à entrer dans la cabine. Était-ce ma présence qui la perturbait ? Étais-je également une traîtresse à ses yeux ? Elle me demanda donc si elle pouvait entrer du fait que se retrouver avec des étrangers ne lui plaisait guère. Sa voix n'était pas celle que je connaissais. Elle était faible et son teint était anormalement pâle. Que lui était-il arrivé ? Même moi, je n'étais pas aussi pire malgré ma maigreur anormale (une chance que j'avais pu manger abondamment après la connaissance de Susan). Je lui ai répondu : « Bien sûr. Et dois-je dire que cela fait un plaisir de te revoir... » Dis-je, avec un petit sourire. J'avais envie de la prendre dans mes bras mais pour le moment, je n'osais pas.

Du coup, j'ai retiré mes pieds de la banquette d'en face, les déposant sur le sol afin de laisser place à ma jeune camarade qui venait de s'installer en face de moi. Je me suis précipitée pour fermer la porte avant de reprendre place, Dralia sur moi. Marie s'était accoudée près de la fenêtre, alors que je la regardais sans rien dire, pour le moment, me contenant de passer une main dans mes cheveux où la cicatrice rougeâtre de mon oreille gauche était visible. Ma cadette se mit donc à s'excuser de ne pas avoir répondu à ma dernière lettre avant de me demander comment étaient mes vacances. Joignant mes mains ensembles où mon chat sauta de mes cuisses pour s'installer juste à côté et dormir, j'ai commencé à lui dire :

« Tu n'as pas à t'excuser. L'important est qu'on ait pu enfin se retrouver. » Je lui offris un nouveau petit sourire. « Je ne vais pas te mentir mais mes vacances ont été horribles. J'ai passé plus d'un mois dans un centre à cinglés sans pouvoir sortir à l'extérieur une seule fois et maintenant, tout le Royaume-Uni connait mon visage comme étant celui d'une traîtresse. Si cela n'avait pas été de Lucy Rosebury, j'aurais été renvoyée de l'école. On a même essayé de m'empoisonner, au centre, pour une raison que j'ignore. C'est ce que j'ai entendu... » Lui avouais-je, toujours en regardant ma jeune amie. « Et toi ? Mon intuition me dit que toi aussi tu as passé un été horrible, pire que le mien. Surtout que je me souviens d'un message me disant de ne plus t'approcher au risque de le regretter. Si une personne peut comprendre, chère Marie, c'est bien moi. » Terminais-je, sans lâcher Marie du regard. Je savais que Marie n'avait pas vécu facilement la mort d'Alycia comme moi mais l'important était de se soutenir et ne pas abandonner comme elle l'aurait voulue.

Le train commençait siffler, signe que son départ était imminent. Marie se cala légèrement dans son banc moelleux, tout en serrant les dents sur les cicatrices encore rougeoyantes de son dos. La deuxième année rendit son sourire à la blonde bien qu’elle n’en ait pas grande envie, pour lui faire plaisir. La jeune brune tiqua face aux propos de sa camarade. Quel centre ? De quoi parlait-elle ? Elle l’avait déjà cité dans sa lettre. La descendante des Winnesser se passa une main sur son visage. Par Morgane, qu’elle avait de choses à rattraper.

-Oh, tu n’imagines même pas.

Marie après que Lilianor ait terminé son récit, la seconde année arqua un sourcil. Empoisonnée? Jusqu'à là? Tellement de choses avaient été manquées.

-Tu as une idée de qui t'a fait ça ? Comment tu as fais pour en échapper ? Je suis désolée, je ne suis au courant de rien...

La brune vérifia que la porte du compartiment était bien fermée, puis se prépara à tout révéler à sa camarade.

-Bon… Tout va te paraître irrationnel, mais il faut que tu me croies. Il le faut absolument. Si je n’ai pas pu répondre à tes messages, c’est… Comment le dire… Il m’est arrivé quelque chose. Tu ne le sais pas, mais je n’ai jamais eu de bons rapports avec ma mère. On se disputait toujours, on pouvait ne pas se supporter.

Le train démarrait. Personne n’était encore rentré dans la cabine, rassurant la plus jeune sur ce qu’il y avait à venir.

-Ce jour-là, ça a dépassé l’inimaginable. Elle m’a attrapé, enfermée et torturée physiquement et mentalement dans les cachots de mon propre manoir.

Pour accompagner ses mots, la Serpentarde après avoir baissé les stores de la fenêtre, relava un pan de son pull, dévoilant ses cicatrices. De toute façon, elle en avait partout, des épaules jusqu'aux chevilles.

-Pendant trois semaines, ça ne s’est pas arrêté. Prendergast et Kvelken je crois, se sont inquiétées. J’avais un rendez-vous avec Aldabella, qui du coup n’avait pas eu lieu. Ma mère, si je peux l’appeler ainsi est morte. Et moi, je t’avoue que j’en sais plus trop où j’en suis. C’est pour ça, je n’étais même pas au courant que tu avais été interné. J’ai été enfermé avant ton jugement.

Le paysage défilait sous les yeux de la sang-pur. Comme l’année dernière. Sauf que cette fois-ci, Alycia et elles ne se rencontreraient pas trois mois plus tard. La salle commune, sans Gabrielle, Alycia, Yvain, Stanislas, Kyle, serait vide. Espérons juste que les nouveaux venus ne seront pas des incapables.

09/04/2015

L’été avait filé à vive allure et déjà la rentrée pointait son petit bout de nez. Angel avait encore l’impression que ce qui s’était passé à Poudlard, avait eu lieu seulement la semaine dernière. Beaucoup de personnes y avaient trouvé la mort, et notamment Alycia, sa camarade de chambre ou encore Aaron son ami proche. Elle ressentait déjà le vide qu’il y aurait cette année. Beaucoup de parents sorciers, hésitaient à laisser leur enfant revenir là, où une bataille avait eu lieu quelques semaines plus tot. C’était d’ailleurs le cas des parents d’Angel. Plusieurs fois, ils ont essayé d’empécher la brunette de retourner à Poudard. Son père était prêt à lui donner des cours lui-même ou à l’inscrire dans une autre école, mais Angel y tenait trop au Château et ses environs. Aussi, avait-elle réussir à les convaincre de la laisser y retourner. Après tout, si son destin était de mourir, elle pouvait mourir n’ importe où !

On était enfin le premier septembre, jour de la rentrée, et Angel était déjà à King Cross, accompagnée de ses parents. Poussant un charriot qui contenait ses valises, elle avança en direction de la voie 9 ¾ tout en cherchant des yeux des têtes connues. Une fois le mur de pierre traversé, elle se retrouva devant l’énorme Poudlard Express, qui s’enfumait déjà. Après avoir embrassé ses parents, elle gimpa à bord du célèbre train magique. Toujours personne de connu en vue. Elle jeta un regard dans les différents compartiments et tomba sur Lilianor, et Marie.

Angel en avait beaucoup entendu parlé de Lilianor, durant l’été. Notamment par rapport à son implication dans la Bataille. Beaucoup l’avait traité de traite et Angel savait que la blondinette allait avoir une année difficile. Ce n’était pas facile d’être pointé du doigt. Mais contrairement aux autres, Angel ne comptait pas s’arreter aux rumeurs. Elle voulait avoir une conversation en privé avec sa camarade de dortoir, elle voulait avoir sa version. Elle connaissait Lili depuis la première année. Et même si ça nomitation au poste des prefets, avait éloigné les deux jeunes filles, Angel était plus que persuadée que Lili n’avait pas un mauvais fond. Si elle a agi de la sorte, il y avait forcément une raison. Mais laquelle ? Angel se jura de la trouver coute que coute.

- Salut ! Ca vous dérange si je me joins à vous ?

Lança t-elle par pur politesse, aux deux jeunes serpentards, tout en entrant dans le compartiment. Elle ne savait pas si elle était la bienvenue, mais tampis si ce n’était pas le cas. Elle rangea ses valises et s’installa pres de la fenetre en face de Lili. Elle savait que les deux jeunes filles étaient proches d’Alycia et que les deux avaient participer à la Bataille. Elle savait aussi que la suite de l’été ne devait pas être de toute gaieté, mais voila on devait tourner la page et passer à un nouveau chapitre. Et si elle pouvait leur être d’une quelconque aide, elle le ferait volontiers

- Je ne vous demande pas comment vous allez, je me doute de la réponse

Dit-elle avec un petit sourire triste avant de planter son regard noisette dans celui de Lili. Beaucoup de serpentards ne seraient pas là cette année et la brunette savait que les derniers qui restaient, devaient être unis.

- Lili, tu sais qui d’autres sera avec nous dans le dortoir cette année ?

Demanda t-elle, histoire de vider le blanc pesant qu’avait causé son arrivée soudaine.

04/03/2016

À l'heure actuelle, Marie Winnesser venait de me rejoindre alors que j'étais seule avec mon chat, à l'intérieur du compartiment. Je ne l'avais pas revue depuis la fin de l'année comme bien des gens, ayant été prise dans un centre à cinglés. De très mauvais souvenirs. Cela faisait du bien de la voir, en tout cas, même si elle ne semblait pas vraiment dans son état normal, bien pire que moi. J'avais eu la chance de me reprendre après ma tentative de suicide. Qu'en était-il de Marie ? Je lui avais écrit mais aucun retour de sa part. Elle s'était d'ailleurs excusée du non-retour et il était évident qu'un truc lui était arrivé, surtout vu son état actuel.

Du coup, je m'étais mise à lui expliquer, en grand résumé, la situation dont j'ai été victime cet été, en mentionnant même la tentative d'assassinat à mon égard bien que j'en n'ai vraiment pas été consciente. D'après ce que j'avais entendu, le poison aurait transformé mon sang en acide où tous mes organes se seraient mis à fondre à l'intérieur de mon corps. Qui avait tenté de me tuer ? Le centre ? Le Ministère ? Arianna ? Le père de Lucy ? Une personne inconnue ? Je n'en savais absolument rien et juste à y penser, je me sentais toujours en danger. Je n'allais pas en parler à tout le monde mais à Marie, pourquoi pas. Après tout, elle était proche d'Alycia, donc je pouvais lui dire ce genre de chose.

Malgré son état faible, Marie semblait contente de me voir d'après ses premiers dires. Puis, elle me demanda qui avait pu tenter de me tuer et comment avais-je fait pour en échapper. J'ai levé les yeux au ciel avant de lui dire : « À vrai dire, j'en sais rien. J'ai entendu des gardes du centre dire, entre eux, qu'un colis m'était destiné et que des tests ont été réalisés sur ceux-ci. Puis, j'ai entendu parlé d'assassinat. Ça devait être un truc empoisonné. Je suppose que j'ai été chanceuse de ne pas toucher à ce qu'on voulait me donner, sinon je ne serais pas ici pour en parler. » Lui expliquais-je, me souvenant parfaitement de ce que j'avais entendu, le 20 août dernier. C'était toujours clair comme de l'eau de roche. Qu'est-ce que cela signifiait aujourd'hui ? Je n'en savais rien. J'espérais que le Ministère éclaircisse l'affaire ou du moins, Susan.

Ma jeune camarade venait de vérifier si la porte était bien fermée. Je sentais qu'elle allait me dire quelque chose de secret ou du moins, ce qui s'était passé avec elle. Cela allait sûrement avoir un lien avec son état actuel. La gamine se mit donc à m'expliquer par rapport à ses rapports avec sa mère, sûrement semblable aux rapports d'Arianna avec Molly sauf que grâce à moi, ma tante n'a jamais pu mettre la main sur ma soeur. J'ai ouvert grands les yeux lorsqu'elle commençait à me parler de torture en étant enfermée. C'était horrible ! Je pus voir des cicatrices lorsqu'elle avait relevé le pan de son pull. Je perdis le petit sourire que j'avais. Trois semaines en plus de cela. Torturer abominablement une gamine d'à peine 12 ans, c'était trop. Une chance que Kvelgen et Prendergast l'avait sauvée. Même si je détestais Kvelgen (si c'était Mara), j'étais heureuse qu'elle ait pu s'occuper de cette situation. La mort de la mère à Marie a donc été bénéfique. Puis, elle a avoué qu'elle avait été enfermée avant mon jugement au Magenmagot, normal que je n'aie pu avoir de nouvelles de sa part, surtout vu la lettre bizarre que j'avais reçu. Je regardais donc ma jeune amie, alors que le paysage défilait à l'extérieur. Tristement, je lui dis :

« Je suis désolée, Marie... Je ne savais pas... » Je me suis levée pour la serrer quelques secondes dans mes bras. « Toi aussi tu ne l'as pas eu facile... Dis-toi que c'est du passé désormais et qu'à l'avenir, je pourrai être là pour t'aider à surmonter les obstacles à venir... » Je me suis décollée d'elle en reprenant la place où j'étais assise précédemment. « Je... » Je ne pus pas continuer ma phrase que la porte s'ouvrit où je vis un visage plus que familier. Un visage que je voyais tous les jours depuis cinq années. Angel, ma camarade de dortoir. En nous saluant, elle nous demanda si elle pouvait se joindre à Marie et moi. J'ai hoché de la tête. Au moins, je la connaissais et si elle n'était pas venue pour m'insulter de traîtresse, elle avait bien le droit.

Ma camarade de dortoir s'assit en face de moi, à côté de Marie, après avoir rangé ses bagages. Je ne savais vraiment pas quoi lui dire, alors je suis demeurée silencieuse. Que pensait-elle de moi depuis la bataille ? Contrairement à Marie, Angel avait pu suffisamment entendre parler des procès via la Gazette. Déjà que j'avais perdu l'excellente amitié que j'entretenais avec Charlie... La brune continua en disant qu'elle n'allait pas nous demander comment Marie et moi allions, ce à quoi j'ai hoché lentement de la tête. Techniquement, pour ma part, j'allais mieux qu'il y a quelques semaines. Le regard noisette de la préfète était directement dans mes yeux bleus où elle me demanda qui allaient être dans notre dortoir, cette année. Étrange question. Peut-être Angel est-elle prise d'un problème de mémoire ?

Du coup, j'ai passé ma main dans mes cheveux (habitude prise au centre), dévoilant une nouvelle fois la cicatrice de mon oreille gauche, avant de lui répondre, sans cesser de la regarder, tristement : « Si on exclut Alycia, on sera les mêmes qu'à chaque année... » J'ai regardé le sol quelques secondes avant de remonter vers elle. Keira, les deux Anastasia, Angel et moi. Le lit vide d'Alycia allait être difficile à regarder. Elle a toujours été une de mes plus proches amies. « Je regrette tellement... On n'aurait jamais dû participer à cette bataille, Alycia et moi... Sans ça, elle serait toujours en vie... » Des larmes commençaient à sortir de mes yeux. « Elle m'a sauvée la vie... et elle m'a ouvert les yeux avant de... vous-savez-quoi... » J'ai mis mes mains devant mes yeux. « Je suis si désolée... C'est ce à quoi cela a mené, cette stupide philosophie de sang... Je me suis trop laissée manipulée... » Terminais-je, continuant de pleurer. J'en souffrais encore plus à l'heure actuelle qu'au mois passé. C'était dû au retour à l'école et à la réalité.

Les yeux de Lilianor s’étaient agrandis sous le choc, peut-être, à moins que ça soit de la crainte des cicatrices de la deuxième année. De toute façon, autant que la sang-pur en entende parler maintenant, plutôt qu’elle l’apprenne accidentellement. Ses cicatrices ne disparaitront jamais, tout comme le mal qui avait permis de les causer. La petite brune, bien que d’abord raidie par le mouvement de son amie, resserra ses bras sur le dos de cette dernière.

-Tu n’as pas à t’excuser Lili, ce n’est pas toi qui avais le couteau dans les mains. J’apprécie ton aide.

Une fois Lilianor à nouveau assise, la porte du compartiment s’ouvrit pour le plus grand malheur de Marie. Heureusement, ce fut une Serpentarde qui entra. La plus jeune n’aurait pas eut le courage – elle n’était pas une Gryffondor par Merlin- de supporter quelqu’un qui ne faisait pas partie de sa maison. Bon certes, Angel lui était quasiment étrangère, mais c’était mieux que Grant ou la née-moldue.
La descendante des Winnesser préféra se murer dans le silence pendant que ses camarades conversaient. Rien ne servait de toute façon à intervenir, elle n’avait rien à rajouter. Alors, la sang-pur se contenta de fixer avec désintéressement le paysage qui défilait sous ses iris noisette. Certaines personnes faisaient signe de la main au train qui passait dans tous les paysages possibles.

Pauvres créatures abjectes, si facilement destructibles.
Le nom d’Alycia intervint dans la discussion, et Marie en un claquement de langue réprobateur préféra s’abstenir de tous commentaires. Si elle en faisait, ils seraient désagréables, dont mieux valait la fermer. Le souvenir de sa mentor était encore trop douloureux pour que la sorcière puisse en parler normalement. Face aux larmes de Zyscowski, Marie n’eut pas vraiment de réactions. Elle regarda quelques secondes le visage crispé de sa camarade avant de reprendre sa contemplation de ce qui se tramait dehors.
Il n’était pas vraiment du genre de la maison de rassurer, conforter. Au contraire, la descendante des Winnesser était plus du tempérament à enfoncer, écraser les autres, au point de prendre leurs pouvoirs. Certains appelleront ça de la méchanceté, de la bêtise, de la folie, Marie préférait dire que c’était du pouvoir. La dernière réplique concernant la philosophie du sang, de la part de Lilianor fit froncer les sourcils à Marie. Peut-être pour les bons sentiments qu’elle entretenait avec la blonde, la sang-pur se tut, mais s’il avait été question d’une rouge et or, celle-ci serait déjà à terre.

Misérable, misérable, misérable…

09/04/2015

Angel était donc entrée dans le compartiment où se trouvait Lili sa camarade de dortoir et Marie, une plus jeune serpentard qu’Angel ne connaissait que de vue. D’ailleurs cette dernière était remplie de cicatrices. Elle n’osa même pas lui demander d’où cela venait se doutant déjà de la réponse. Elle avait pris place en face de Lili et la regardait dans les yeux. Oui elle avait beaucoup entendu parler de Lili, cet été. De son procès, de son internement et tout ce qui s’en suivait. Elle savait que la blondinette était montrée du doigt et que le début d’année allait être compliqué pour elle. Mais Angel n’oublia pas que Lili était son amie. Même si elles se sont un peu séparées depuis un an, suite à sa nomination au poste de préfet.

Voyant le silence s’éterniser dans le compartiment des Vertes, Angel avait posé la première question qui lui était venue à l’esprit, histoire de le rompre. Elle n’avait pas pensé que cela amènerait le sujet Alycia sur le tapis. Un sujet très douloureux pour tout le monde, mais encore plus pour Lili qui était une amie proche. Elle vit les yeux de la blondinette se remplir de larmes et Lili fini par craquer. Elle lui dit qu’elle regrettait ce qui s’était passé.

- Arrêtes Lili !

Dit-elle d’une voix autoritaire

- Tu connais assez bien Aly pour savoir que avec ou sans toi, elle aurait participé à cette foutue guerre. Alors tu n’y ai pour rien. C’était une vraie tête de mule, et elle aurait été au premier plan, dans tous les cas.

Angel sentait la haine monter en elle. Elle avait essayé de prendre du recul avec cette guerre, elle avait essayé d’accepter ce qu’il s’était passé. Mais le fait de revoir toutes ses personnes présentes au moment des faits, lui rappelait à quel point ce qui s’était passé était réel. Il y a deux mois, des gens étaient morts, beaucoup. Et parmis eux des camarades. Des jeunes adolescents qui rêvaient tous d’une vie d’adulte, qui attendaient impatiemment leur majorité pour apprendre à transplaner, pour gouter au Whisky Pur feu. Des jeunes qui n’auraient maintenant même plus l’occasion de terminer leur scolarité et entrer dans la vie active. Et tout cela pour une stupide philosophie de sang, comme venait de le dire Lili. Tout cela pour une bêtise encore une fois. Pourquoi certaines personnes s’arrêtaient sur des choses aussi futiles ? Et étaient prêt à sacrifier des vies ? Comment pouvait-on en arriver là ?

Angel posa ses mains sur celles de Lili pour les retirer de ses yeux et ancrer une nouvelle fois son regard noisette dans les yeux bleue de sa camarade.

- Tout le monde fait des erreurs ok ? tu n’es pas la première et tu ne serais certainement la dernière. Le plus important c’est qu’on apprenne quelque chose de ces erreurs et qu’on s’améliore. Tu te rends compte que tu as fait une erreur, et ça c’est déjà énorme.

Elle approcha sa tête de la sienne, pour encore plus fixer son regard

- Je t’interdis de passer ton temps à t’excuser face à des idiots qui vont s’en prendre à toi t’as compris ? Tu n’es pas pire qu’un autre et je veux que tu tiennes tête à tous ceux qui oseront te critiquer ou t’insulter… Tu le sais aussi bien que moi que ça va être difficile pour toi au début, surtout avec tout ce qu’a écrit la Gazette sur toi, mais tu restes forte et tu ne te laisse pas faire ok ? Et puis je serais là Lili, pour te le rapeller jour après jour et te soutenir, je ne remplacerais jamais Alycia ça c’est certain, mais je serais là quand même, que tu le veuilles ou non !

Elle recula sa tête et lui dit encore

- C’est la dernière fois que je te vois pleurer. Donc maintenant tu sèches tes larmes, et on se prépare pour une nouvelle année, un nouveau départ. On laisse le passé derrière nous et on avance ! Et c’est pareil pour toi Marie.

Dit-elle en tournant la tête vers la plus jeune des trois.

- Je ne sais pas ce que tu as vécu, mais au vu de tes cicatrices, je suppose que ça n’a pas été facile, mais on avance okay ?!

29/07/2016

Keira errait dans le train, un peu perdue. Elle n'avait pas eu envie d'aller dans le même compartiment que son meilleur ami ; elle avait eu besoin d'être un peu seule, pour le moment.

Retourner à Poudlard était étrange. Avec tous les événements qui s'étaient déroulés, Keira n'était plus très sûre de réussir à voir le château comme son havre de paix et de connaissances. Alycia était morte. Keira détestait profondément Alycia et la jugeait d'une idiotie sans bornes de s'être jetée ainsi dans la bataille. Mais tout de même... Elle était morte. Méritait-elle vraiment de mourir, une gamine de seize ans, aussi insupportable soit-elle ?

Keira avait partagé cinq ans de sa vie avec elle, avait dormi dans la même pièce qu'elle, mangé à la même table qu'elle, étudié les mêmes leçons qu'elle. Sans avoir partagé ses émotions en tant qu'amie, elle l'avait tout de même entendue rire et pleurer. Elle était proche d'Alycia, pas au sens positif, mais elle la connaissait bien, elle faisait partie de son cercle le plus proche. Et maintenant, elle n'était plus là.

Zyskowski va moins faire la fière cette année.

Assez étonnamment, la Serpentard s'en voulut dès que cette pensée lui traversa l'esprit.

La blondeur de l'australienne attira son regard à ce moment. Keira jeta un coup d'oeil par la fenêtre et reconnut également Angel et Winnesser. En aucun cas, elle ne serait habituellement entrée dans un tel compartiment. Mais là, poussée par elle ne savait quoi - un deuil commun, sans nul doute - elle ouvrit la porte et vint prendre place à côté d'Angel.

« Salut, les filles. »

Sa gorge était nouée. Keira n'avait jamais la voix nouée.

« Ça va faire bizarre, hein » chuchota-t-elle.

04/03/2016

J'avais appris que des trucs horrifiques avaient été commis chez Marie dont je n'avais rien pu faire, étant prise dans cette stupide prison qui m'a coupé de tout le monde extérieur ou presque. Je n'avais donc que tenté de dire de bons mots en serrant ma jeune amie dans mes bras. Généralement, je ne faisais jamais ce genre de chose mais aujourd'hui, j'en avais envie comme j'avais envie de voir ma soeur et faire de même. Au moins, pour Marie, elle n'était pas considérée comme une criminelle aux yeux de la société bien que ses blessures physiques soient nombreuses. De plus, une personne voulait m'assassiner et cela, je l'avais découvert par pur hasard. Sauf que Marie s'en fichait, donc inutile d'élaborer le sujet davantage, peut-être est-elle trop jeune pour se soucier des autres personnes.

C'est Angel, ma camarade de dortoir, qui vint nous rejoindre et je me devais dire être surprise de sa présence ici, sachant qu'on s'était beaucoup éloignées lors de la dernière année et surtout avec mes actions lors de la bataille. Je m'étais, d'ailleurs, mise à parler de la bataille, d'Alycia et de la philosophie concernant le sang-pur. Marie ne semblait pas vraiment porter attention à la discussion. Je m'étais mise à pleurer. Angel se mit donc à me sommer d'arrêter avant de parler de ma défunte amie en disant que même si je n'avais pas participé, Alycia l'aurait fait. Je ne pus pas m'empêcher de lui répondre :

« Alycia, comme moi, a été manipulée dans cette histoire... Elle a réussi à immobiliser un Mangemort et a pu passer ses derniers instants en compagnie de l'amour de sa vie... Elle était tête de mule, certes, mais ça ne change rien qu'elle avait bon fond et qu'elle était une personne chère à mes yeux... » Dis-je, mes deux mains toujours devant mes yeux. Angel ne pouvait pas comprendre cette situation, elle n'avait pas participé à la bataille et n'avait pas vu ce que j'avais vu sans oublier les paroles d'Alycia qui venait de me sauver la vie.

Je sentis les mains de ma camarade se poser sur les miennes afin de les retirer de mes yeux pleins d'eau. J'ai dû me forcer pour la regarder droit dans les yeux. Elle se mit à me parler du fait que tout le monde commettait des erreurs et que l'important est d'apprendre de ses erreurs. Elle n'avait pas tort, surtout que je m'étais rendue compte de mon erreur et de la souffrance causée, notamment à Lucy ou encore ma soeur. Je ne pus répondre du fait que Angel avait approché sa tête de la mienne, alors que mon regard était toujours engouffré dans le sien pour continuer son monologue. Elle parlait qu'il était inutile de s'excuser face aux idiots qui s'en prendront à ma personne et de leur tenir tête. J'ai hoché de la tête. Cela allait être difficile mais au final, j'ai toujours tenu tête à tout ce qui était dans mon chemin et je ne devais pas devenir faible. Ce fut étrange de l'entendre dire qu'elle allait être là pour moi. Je ne pus rien dire. Pourquoi voulait-elle être là pour moi ? La brune recula ensuite sa tête en continuant que c'était la dernière fois qu'elle me voyait pleurer. Dire qu'avant cet été, je n'avais presque jamais pleuré de ma vie. Je l'ai donc écouté en séchant mes larmes du revers de ma main droite, alors qu'elle s'était adressée à Marie pour la suite. Je dis, néanmoins :

« Je vais faire de mon mieux. Même la meilleure amie à ma soeur, Eleonora, est prête à me soutenir... Je vais donc essayer d'avancer mais avec ce que j'ai fait, vu et subi depuis la bataille, cela risque d'être une dure épreuve... » Dis-je, en regardant toujours la brune avant de me tourner vers Marie qui avait un air bizarre, surtout depuis que j'avais mentionné la philosophie du sang. « Je... »

Je ne pus rien ajouter, je vis une autre camarade de dortoir, Keira, entrer dans le compartiment et prendre place à côté d'Angel. Je ne l'avais jamais apprécié et je l'avais toujours considérée comme un rat de bibliothèque. Peut-être devrais-je essayer d'avoir meilleure relation avec elle ? Pas exactement de devenir son amie mais au moins être en terme positif. Je l'ai salué avec un petit sourire mais sans rien dire verbalement. Elle dit, à l'ensemble du compartiment, que cela allait faire bizarre. J'ai fait un petit hochement de la tête, regardant désormais à l'extérieur, pensant à ma jumelle que j'avais terriblement envie de voir. J'allais probablement bientôt partir à sa recherche. Donc, Dralia vint s'installer de nouveau sur mes cuisses, avant que je ne dise :

« Je me demande de quoi aura l'air la grande salle. Je risque d'avoir de la difficulté à entrer à l'intérieur. » Dis-je, avant de me taire. Ayant combattu dans la grande salle, c'était l'endroit où j'avais vu Alycia, Aaron, le Mangemort, la fillette et Gabrielle mourir.

Si les persistantes remarques avaient au fur et à mesure crispé la descendante des Winnesser, cela ne s’arrangea guère quand une nouvelle arrivante fit son entrée, et de loin une que Marie ne portait pas dans son cœur. Keira Oldrige. Ses propos avaient froissé la sang-pur lors de l’altercation avec elle dans la salle commune de leur maison. Et au lieu de rediriger la discussion vers autre chose qu’Alycia, comme la brune l’espérait, sa présence ne fit que s’accentuer dans leurs propos. Comment osaient-ils souiller son nom ? Certes, Lilianor avait eu des années de partage avec elle, mais Zyscowski n’avait jamais vécu ce qu’Alycia lui avait fait vivre.

L’air devenait oppressant dans la cabine du point de vue de la deuxième année. Son attention tentait vainement de se reporter sur le paysage. Encore, ils parlaient des morts de la bataille. Yvain, Powell, Alycia ou Evans ainsi que Rosier. À croire qu’ils ne pouvaient tout simplement pas délier ce fâcheux sujet de leurs lèvres crispées par la peine qu’ils ressentaient. Marie n’était qu’une gamine, mais elle avait dû connaître la mort, le sang, le danger et l’insécurité bien plus que toutes les personnes présentes dans ce wagon.

Ses yeux s’écarquillèrent quand Johnson énonça ses cicatrices. Elle… Les avaient vues ? Et merde. Aussi, qu’elle idée stupide d’avoir voulu les montrer à Lilianor. Elle était au courant, certes, mais maintenant qu’est-ce que ça changeait ? On ne pouvait pas remonter le temps, et même si c’était possible, Marie ne le ferait pas. Elle avait appris de cette expérience. On ne jouait pas impunément avec le diable en personne. Surtout quand sa mère est un de ses laqués.
La seconde année se leva et se dirigea vers la porte du compartiment. Avant d’ouvrir cette dernière, elle se tourna vers les autres filles et déclara :

-Vous m’excuserez, je dois prendre l’air. Je trouve qu’il fait vraiment chaud ici.

Et la chaleur qui avait fait sortir la Winnesser, ce n’était qu’en fait, une vague de colère, destinée à tous ceux qui énonceront encore son nom. Ils ne le méritent pas, et elle ne le mérite pas.

09/04/2015

Oui les deux jeunes filles s’étaient éloignées durant ce temps où la brunette avait eu le rôle de représenter les Verts en tant que préfète. Mais Angel n’oublia pas pour autant les quatre autres années, ou les deux miss étaient amies. Et rien que pour cela, elle se devait d’être présente pour celle qui avait besoin d’amis en ce moment précis. Angel était comme ça, prête à tout en amitié. Et elle le prouvait encore une fois.

Voir Lili aussi mal en point, lui fit mal. Elle n’aurait jamais pensé qu’elle était autant attachée à la blondinette. Surtout que les deux s’étaient vraiment éloignées durant l’année dernière. Aussi elle se devait de lui redonner du courage. Elle l’avait obligé à la regarder et lui avait dit le fond de ses pensées.

- Je le sais Lil’, mais c’est terminé maintenant, Alycia est partie, pour de bon et on ne pourra rien faire pour revenir en arrière. Moi aussi j’ai perdu Aaron, mon meilleur ami je sais ce que tu ressens, mais on n’a pas le choix, on doit l’accepter et surtout avancer. Nous voir pleurer sans cesse, ne leur ferait pas plaisir.

Elle lui avait ensuite demandé de sécher ses larmes, et que ce serait la dernière fois qu’elle l’a verrait dans cette état. Lili lui dit qu’elle ferait de son mieux, que Nora lui avait dit qu’elle serait là aussi pour elle. Cela n’étonna pas Angel. Nora était une préfète parfaite ! Elle ne regardait pas la couleur des maisons et était prête à aider n’importe qui c’était ça qui lui plaisait chez cette fille aussi.

- Ça ne m’étonne pas d’elle… et je sais que ça va être dure mais on sera là, pour les surmonter tous ensemble ok ?

Dit-elle avec un petit sourire. Lili commença une nouvelle phrase, au même moment où la porte du compartiment s’ouvrit à nouveau. C’était Keira. Une autre Serpentard qui partageait aussi leur dortoir. Angel ne l’a connaissait pas plus que cela. Elle l’a saluait tous les matins, mais n’avait encore jamais eu l’occasion de parler avec elle. Aussi elle n’aurait pu dire si la jeune fille l’appréciait ou non, mais Angel n’avait rien contre la miss. Cette dernière vint prendre place à ses côtés. Angel l’avait salué aussi quand cette dernière dit que ça allait être bizarre. Au même moment Marie préféra sortir prétextant la chaleur. Mais la brunette avait bien remarqué le changement de comportement depuis qu’elles avaient parlé de sang et tout ça. Elle attendit donc que la deuxième année sorte pour reporter son regard sur Lili et Keira.

- C’est sur … mais on va faire avec …

Répondit-elle en soupirant. Elle regarda une dernière fois Lili, elle avait besoin de lui parler mais en tête à tête. Elle se promit de le faire plus tard, dans le dortoir peut être. En attendant, elle décida de changer de sujet.

- Sinon pour parler d’autre chose, vous avez eu les résultats de vos B.U.S.E.S ? Ça a été ?

Elle en profita pour regarder le paysage, ils avaient bien quitté Londres, et se trouvaient à présent, au milieu de verdures et de plaines. Un paysage magnifique qui lui fit oublier pendant une demi-seconde, les morts et tout le reste.

40-50-60

Une nouvelle année allait commencer, mais celle-ci allait être très différente de ce que Runix connaissait jusqu'à présent. La bataille de Poudlard avait laisser une marque à tous et chacun, physique et/ou psychologique. Runix n'avait pas été épargné plus qu'une autre. Serte, elle n'avait pas participer à la bataille, mais elle avait eu a surmonter une grande dépression suite à quoi elle faillit y laisser la vie. Le fait de savoir qu'elle aurait pu être là, combattant au côté de ses camarades, et qu'au lieu de cela elle s'est laisser faire évacué sans rien faire la hantait. le sentiment qu'elle ressentit était à ses yeux comme une trahison. Elle avait agit de façon pathétique, égoïste... non elle avait agit de manière lâche. Au fond elle savait qu'elle n'avait pas le choix, son jeune age était la cause de son évacuation, mais elle n'arrivait pas à se l'accepter. Elle passa l'été dans un centre psychiatrique vu son état dépressif avancé. Elle n'arrivait plus à faire la différence entre le réel et son imaginaire. Elle devint paranoïaque et entendait des voix, les voix de toutes ses camarades lui disant qu'une lâcheté comme elle ne mérite en aucun point sa présence à Poudlard. Elle se mutilait chaque fais qu'elle en avait l'occasion. Toutes les parcelles de son corps étaient recouverte de cicatrice du à la profondeur de ses marques. Runix disait à chaque fois que c'était la punition qu'elle se devait de s'infliger. Parfois, elle disait que s'était les voix qu'elle entendait qui lui ordonnait de le faire. Elle ne mangeait pas assez et dormait très peu. Elle tenta de s'enlever la vie au moins trois fois avant de commencer sa réhabilitation. Se fut l'épreuve la plus difficile de sa vie. Son corps était la représentation même de son combat intérieur. Cicatrices, ecchymoses et les marques de corde recouvrait sont corps de long en large.

Elle était la devant le train, toute seule. Elle essayait de repérer une tête qu'elle connaissait bien, une camarade de dortoirs par exemple, mais il y avait tant de monde qu'elle décida d'aller s'installer aussitôt dans un compartiment du train. Pour éviter que les personnes ne la vois et passent des commentaires, Runix mis sa capuche et chercha un compartiment pour se poser et attendre que sa passe. C'est alors qu'elle dans un compartiment une blonde qui lui était plus que familière. Lilianor. Runix n'avait pas beaucoup vu grand personne après la bataille, la honte la rongeait et la dépression s'était emparé d'elle. Voir Lilianor en premier, celle qui pouvait le mieux comprendre ce qu'elle vivait, était pour elles l'une des plus belles retrouvailles.

Runix ouvra doucement la porte et Lilianor se retourna. La jeune brune avait les larmes aux yeux. Elle ne prit même pas le temps de dire quoique se soit, elle se précipita directement dans les bras de la blonde. Runix fondit en larmes, laissant couler toutes les larmes qu'elle avait retenu durant l'été. Elle ne voulait pas parler pour ne pas avoir a répéter à chaque fois qu'il y aura une personne qui rentre dans le compartiment. Les deux resta silencieuse en attendant l'arrivé de leurs autres camarades.

09/04/2015

Alors qu’Angel était en pleine discussion avec Lilianor, les deux jeunes filles se rendirent rapidement compte que ce n’était ni le lieu ni le moment pour parler de ce sujet-là. En effet il y avait beaucoup trop de passage entre les personnes qui entraient et sortaient du compartiment. Angel décida donc de reporter cette discussion à plus tard, dans un lieu plus discret, comme la salle commune ou le dortoir, vu qu’elles partageaient le même dortoir.

Elle fit un sourire à Lili et fini par se laisser aller dans ses rêveries, regardant au loin le paysage verdoyant qui défilait à toute allure. Une nouvelle année venait de commencer et Angel savait d’avance qu’elle ne serait pas de tout repos. Non seulement par rapport aux cours, mais aussi par rapport aux sentiments, aux relations humaines. Beaucoup de choses allaient changer. Elle n’aurait su expliquer comment et pourquoi, mais elle le ressentait.

D’autres Serpentards venaient d’entrer dans le compartiment, comme Runix. Angel la salua avec un sourire avant de se reconcentrer sur les montagnes. Elle savait qu’ils arriveraient très bientôt à la Gare. La serpentard se demandait comment ils allaient être accueillis cette année. Oui parce que cette année, serait forcément différente des autres. Rien n’allait se passer comme d’habitude. Et ça, tous les sorciers qui allaient à Poudlard, le savaient. Reconnaissant les lieux, la jeune fille se leva.

- On arrive bientôt les filles.

Dit-elle à toutes celles qui partageaient son compartiment. Certes elle avait perdu son insigne de préfète cette année, mais dans son cœur elle gardait cet esprit de leader, ou plutôt de celle qui sera toujours là pour guider les autres et leur venir en aide. Ca on ne le lui enlèvera jamais. D’ailleurs en parlant de préfet, elle aurait bien aimé voir Eléonore. C’était surtout les rondes partagées avec la jolie Poufsouffle qui allaient lui manquer…

- Bon je vous laisse vous préparer, je vais faire un tour dans le train… Lili on se retrouve sur le quai ?

Elle fit un petit sourire à Lili avant de sortir du compartiment et aller voir si elle croisait des têtes connues avant d’arriver à destination….

HRP: