Nice to meet you. - Feat. William & à qui le veut.

Comme toute nouvelle année, la rentrée des classes apportait son lot d'inquiétude, de stress. William aurait d'ailleurs pu être angoissé à l'idée de rejoindre un château dont il ignorait tout. Pourtant, ses craintes se portaient davantage sur ses petites sœurs que sur lui-même. Elles, qui allaient devoir retourner à Poudlard à la suite de la bataille. Elles, qui allaient devoir baigner à nouveau dans toute cette tristesse et toute cette lourdeur psychologique qu'était le deuil. Avec la distance qui les séparait à présent, William se retrouvait impuissant, incapable de les épauler comme il devrait le faire et cette sensation s'isolement le faisait grincer des dents. A Haveirson, la répartition battait son plein. Les noms des élèves résonnaient dans un lugubre écho pour les attribuer à des confréries que l'on pouvait compter au nombre de trois : Phénix, Abraxans et Sinistros. Tous étaient concernés et ainsi, William pouvait observer d'un œil distrait les deuxièmes années quitter une confrérie pour en rejoindre une nouvelle. L'ambiance n'était en rien comparable à Poudlard, moins chaleureuse, plus lourde. Malgré ses a priori, quand son tour arriva, il ne se fit pas prier et termina ainsi à Sinistros. Une confrérie dont le nom ne lui disait absolument rien, si ce n'était ce que le Sinistros pouvait bien présager : la mort... ? Comment était-ce possible ? Était-ce une bonne chose, de terminer dans une telle faction... ? A quoi était-ce dû ? William avait-il changé durant ces grandes vacances ? Il n'en avait pas eu l'impression, mais parfois le mal était si ancré que seules les personnes extérieures pouvaient s'en rendre compte. C'est donc le regard voilé d'une certaine déception qu'il observait au loin ses anciens camarades rejoindre Abraxans. Tous, sans exception. Une maison à l'insigne d'un sublime animal ailé grand et robuste, tandis que lui à présent sous le signe d'un chien noir malveillant, partait en direction des donjons.
D'un sortilège basique de Locomotor informulé sur sa lourde valise, William pénétrait d'un pas impérieux dans ce qui allait être sa nouvelle demeure et ce n'est qu'une fois un pied dans la salle commune qu'un certain soulagement s’empara de lui. Finalement, ça ne serait peut-être pas si terrible que ça... Les traits de son visage, pourtant si fermé, s'adoucirent très légèrement devant la singularité des lieux. Les puits de lumières qui inondaient la salle n'étaient en rien naturels, mais l'ambiance restait accueillante malgré tout. Laissant son imposante valise poursuivre sa route silencieuse vers ce qui semblait être sa chambre, William lui, préféra s'attarder un peu plus dans ce lieu d'échange. Ils n'étaient pas bien nombreux à occuper la salle pour l'heure ce qui favorisait les discussions entre les nouveaux. S'écartant des salutations et autres commodités sociales, il laissa sa main parcourir avec légèreté les fauteuils vernis, attrapant entre ses doigts certaines plantes qui avaient élu domicile dans les coins de la salle, encadrant une cheminée aux allures baroques. Par ce simple toucher, il s’appropriait les lieux, perdu dans une réflexion qui une fois de plus, était tournée vers ses sœurs. Une voix l’interpella finalement par son prénom. Si douce et bien timbrée qu'il cru d'abord à un songe lointain, raison pour la quelle il m'y un certain temps à réagir, à se retourner. Il l'observait plusieurs secondes, incapable de prononcer le moindre mot, encore perdu dans ses pensées ce qui pouvait rendre la scène particulièrement gênante. Ce n'est que lorsqu’elle renchérit pour se présenter qu'un sourire étira timidement ses lèvres. « Ça me semble nécessaire. » affirma-t-il d'une voix douce quant au fait qu'ils devraient se tutoyer. Elle devait bien être la première à lui donner autant de respect, lui qui avait l'habitude de son comporter ainsi avec les gens. Ce n'est qu'en l'observant agir comme lui aurait pu interpeller quelqu'un qu'il se rendit compte de l’hilarité que cela pouvait apporter. Secouer d'un léger rire cristallin, il tendit l'une de ses mains en direction de la fameuse Novenka : « William. En effet. Enchanté. » Une fois la poigne serrée, il enfouit instantanément sa main dans le fond de sa poche, adoptant une pose peu décontractée qu'il s’efforçait de rendre naturelle par un sourire crispé. « Je ne m'attendais pas à ce que... Enfin. Les chambres soient mixtes. » Avoua-t-il finalement, préférant annoncer directement la couleur. Non pas qu'il était contre partager sa chambre avec elle, disons juste... Qu'il ne se sentait pas spécialement de taille face à cela. Il n'avait pas pour habitude de partager un tel lieu de vie avec une personne de la gente féminine. Elle serait bien la première, après réflexion... Angoisse. « D-Désolé, avec toutes ces répartitions, je suis un peu perdu. Tu es en année supérieure c'est ça ? Et... Tu étais à Sinistros, ou tu fais partie de ces malheureux à avoir changé d’emblème ? Les répartitions sont assez étranges ici...» Ses paroles étaient sorties sur le ton de la plaisanterie, mais il n'en pensait pas moins. Il craignait à son tour d'avoir un jour à changer.

En proie à un conflit interne tout aussi légitime que devait-être le sien, William l'observait d'un œil attentif. Faisant attention aux moindres détails, à la façon dont elle avait de se mouvoir en accompagnant ses paroles, tout comme à sa manière de baisser le regard ou laisser son corps tanguer devant certaines de ses interrogations. Le malaise était bien présent et voir que ce sentiment d'insécurité était partagé entre eux, apportait un certain soutien au blond qui élargissait un peu plus son sourire afin de paraître un peu plus ouvert à la conversation. Ainsi, elle venait de cette fameuse Confrérie : « Abraxans.. » soupira-t-il, songeur devant la maison qui avait su accueillir tous ses autres camarades sans la moindre exception, si ce n'était lui. « On a pas fini d'en entendre parler de celle là, hein... ? » rajouta-t-il d'un murmure faussement amusé et si faible, qu'il se rendait presque inaudible pour une oreille inattentive. Une pensée bien amère qui avait échappé à sa vigilance, s'extirpant avec légèreté de ses lèvres voilées d'un rictus et relevant d'une réelle frustration. « Je ne doute pas une seule seconde de ta capacité d'adaptation. Rien qu'à l'audition de ton accent ; particulièrement charmant si je puis me permettre ; on comprend vite à quel point tu viens de loin. Le changement, ça doit t'être assez familier, non ? » A nouveau un sourire bienveillant venu éclairer son visage et d'un croisement de bras lent et méticuleux, il écouta avec attention ce qu'elle avait à lui dire. « Oh. » lâcha-t-il. Surprit de la révélation qu'elle venait de lui faire. L'ancienne présidente des Abraxans avait changé de Confrérie...? Quelque chose ne tournait vraiment pas rond... « Je...J » Tenta-t-il vainement de s'exprimer, réorganisant le plus rapidement possible son esprit embrouillé. Il se tenait tout de même devant une figure d'autorité et très clairement, ne s'y attendait pas. Non pas que Novenka n'avait pas les allures d'une Présidente de maison, loin de là, disons juste, qu'il ne s'attendait pas à ça... « Tu es sûre qu'on devrait se tutoyer ? » rigola-t-il franchement pour masquer son malaise avant de passer une main anxieuse à l’arrière de sa nuque dans l'optique de détendre ses muscles crispés. « Ne t'en fais pas... On ne travaille jamais pour rien. Je suis convaincu que ça restera quelque chose d'enrichissant pour toi, tout comme pour lui. Tu comptes te représenter pour cette année, du coup ? Ou c'est le repos du soldat ? » demanda-t-il, intrigué de savoir s'il allait partager ou non sa chambre avec la possible nouvelle Présidente des Sinistros.

William avait bien conscience que se représenter aux élections voudrait sous-entendre tout reprendre à zéro et que cela pouvait être désolant, mais avec son expérience de l'année précédente, elle devait sans doute posséder une méthodologie bien à elle. Chose à mettre en avant pour une future élection, sans l'ombre d'un doute. « Pour ma part... Je viens de passer mes ASPICS, à Poudlard. J'étais à Poufsouffle et... Je vais suivre le cursus Botanique. Même si j'avoue avoir longuement hésité avec Potion... Ou encore Quidditch. » Quelque chose la tracassait, cela ne crevait pas les yeux, mais à la façon dont elle avait de s'exprimer et à la manière d’enchaîner ses paroles, William pouvait ressentir une pointe d'amertume, ou était-ce de la déception ? Tout comme lui ? Il ne pourrait le deviner, pour la simple et bonne raison qu'il ne la connaissait pas suffisamment. Peut-être s'agissait-il tout simplement de sa façon d'agir au quotidien et lui faire une remarque là-dessus risquerait de jeter un froid dans leur discussion pourtant si bien engagée. Aussi se retint-il de lui demander si tout allait bien pour elle. Car William savait pertinemment que personne, ces derniers mois, n'allait parfaitement bien. Pas même lui. Un rire terriblement faux et sinueux vibra dans sa gorge resserrée par les émotions quand elle proposa de se diriger joyeusement vers leur chambre, mentionnant qu'elle n'avait jamais partagé un tel lieu avec la gente masculine avant lui. Sauf avec son meilleur ami. Très bien... Cela n’annonçait vraiment rien de bon. Vraiment... William, plus stressé qu'un animal qu'on apporterait à l’abattoir, se laissa entraîné par le bras en tentant de reproduire à l'identique le 'Wahoo' qu'elle avait exécutée avec brio. Malgré tous ses efforts pour paraître enthousiasme, sa mâchoire bien trop serrée l'empêcha d'être crédible. Sans parler de ce contact qu'ils venaient tout juste de partager. William sentait ses joues s'enflammer comme jamais. Il lui fallut plusieurs minutes pour calmer son rythme cardiaque et retrouver un semblant de contrôle sur ce qui était en train de se passer. Ce n'est qu'une fois devant la fameuse porte que l'assurance repris le dessus. Il ne pouvait pas se laisser ainsi impressionner. Pas dès les premiers échanges. D'autant plus qu'il n'avait rien à craindre de cette demoiselle. Novenka semblait être l'une de ses rares personnes à qui la gentillesse était un trait de caractère persistant. Il ne s'agissait pas juste d'une façade qui s'effacerait avec le temps. William l'appréciait déjà pour cette simple et unique qualité. « S-Si Madame la Présidente, veut bien me faire l'immense honneur de lui ouvrir la porte... » dit-il d'un ton cordiale quoi que légèrement amusé.

Agrippant alors la poignée de la porte de leur chambre pour la pousser doucement et ainsi permettre à la brune de s'y engouffrer la première, William laissa son regard glisser sur les différents éléments qui la constituaient à leur arrivée. Tout était préalablement meublé, équipé et sa valise se trouvait déjà au pied du lit baldaquin de droite. L'endroit était certes terne et impersonnel, mais avec un peu de temps et de volonté, nul doute qu'ils parviendraient à faire de cette pièce monotone un véritable cocon douillé. A son tour, il dépassa le seuil de la porte en rendant à Novenka un sourire tout aussi large et lumineux que le sien. Son énergie faisait plaisir à voir, il redonnait du baume au cœur de William, bien trop épuisé pour exploser de joie comme elle parvenait à le faire. Il laissa à nouveau ses doigts glisser sur le bureau en face des lits, constatant non sans une certaine appréhension que l'endroit était encore moins riche en végétaux que la salle commune. « ...Une chance que je sois en botanique. » Reprit-il, une fois l’émotion de la découverte et de la nouveauté dépassée : « Nous ferons de ce terrier notre petite serre. J'espère que tu aimes les fleurs ? » Lui demanda-t-il d'un ton qui se voulait particulièrement sérieux. Une allergie au pollen réduirait à néant les premières brides de ses idées de décoration. « N’aie crainte. Je te promets de ne pas ramener de mandragores avant les trois premiers mois de cohabitation. »

Les doigts tapotant toujours de manière irrégulière contre le bois vernis du bureau, il reporta son regard intimidé sur Novenka quand celle-ci laissa son rire cristallin se mêler au sien. D'un simple contact visuel, il perdit à nouveau toute assurance et pour la seconde fois, laissa son regard gêné retomber vers ses pieds pour éviter d'avoir à soutenir cet échange silencieux trop longtemps. Les joues embrasées, il l'écoutait attentivement se présenter à lui plus en détail. Quel cursus elle suivait, ses matières préférées... Malpoli qu'il était, William ne lui avait même pas posé la question en abordant les présentations. La bonne nouvelle était sans doute qu'elle appréciait la botanique. Cela faciliterait bien des choses et quand elle lui assura que l'enseignant chargé de dispenser cette matière était particulièrement compétent, un fin sourire étira ses lèvres, comme partiellement rassuré : « J'ai hâte de reprendre les cours. » se contenta-t-il de répondre d'une petite voix fluette, se surprenant lui-même à prononcer de tels mots concernant les études. Il avait besoin de ça : se plonger la tête dans les livres et ne plus ressasser les événements récents. Avoir de quoi s'occuper l'esprit et ne plus s'attarder sur la moindre petite mouche qui volerait un trop près de son oreille. Il est vrai qu'à Poudlard, il n'avait jamais été l'exemple même du bon élève. Constamment dans les étoiles, grattouillant un bureau de l'ongle pour en extirper une écharde et ensuite piquer son voisin pour voir sa réaction... Mais à la suite de la bataille, les choses ont changés. Pour lui, comme pour beaucoup d'autres sorciers. Et cette insouciance qui l'habitait autrefois semblait avoir disparu. Alors oui, il ne pensait pas dire ça un jour, mais les cours lui manquaient cruellement.

Contrairement à la première idée qu'il avait pu se faire de sa colocataire, Novenka semblait être bien plus à l'aise et tactile envers les gens que lui ne le serait jamais. Elle, qui s'était doucement approchée de sa position et qui l'avait par cet acte, poussé à se reculer d'un bon pas. Comme pour garder une certaine distance de sécurité entre eux. Dans sa démarche maladroite de fuite, il se cogna malencontreusement contre la commande derrière lui et vint instantanément s'appuyer d'une main moite sur l'un des rebords. L'observant ensuite se diriger vers ce qui semblait être la salle de bain, un frisson de terreur lui parcouru le dos. Allaient-ils réellement devoir partager une salle de bain ? Une douche ? Im-po-ssible. Le teint livide, il s'approcha à son tour de la porte pour lancer un coup d’œil fébrile dans la dite pièce. Une boule d'anxiété se forma dans sa gorge. Jamais, il ne parviendrait à surmonter une telle épreuve. Sans doute profiterait-il des heures d'absences de sa colocataire pour se faufiler in-extrémiste dans la salle de bain... ? Ou alors les douches des vestiaires du terrain quidditch ? Il devait bien y avoir des douches là-bas aussi, non... ? La voilà la solution ! Faussement rassuré, il s'attela ensuite tout comme elle à l'organisation de son armoire. « Je préférerais visiter un peu. Ou au moins faire un tour du château histoire de voir un peu comment sont organisés les différents niveaux. Si ça ne te dérange pas. Tu n'avais rien de prévu ? » s'enquit-il après avoir soulevé le 'on' qu'elle avait pu employer pour parler du programme de sa journée. Ce qui sous-entendait très clairement qu'elle était décidé à l'accompagner ? En aucun cas, William ne voulait l'obliger à se joindre à lui pour un tour du château. Il arrivait parfaitement concevoir que ce rôle de guide pouvait être ennuyeux pour les années supérieures.

Portant avec grand soin ses vêtements pliés et rangés de manière optimale dans le caisson de sa valise, il ne pu s'empêcher de jeter quelques coups d’œil amusés devant l'organisation des plus chaotiques de la brune. La scène aurait pu être comique si son regard n'accrocha pas sur des sous-vêtements qu'elle venait tout juste d'étaler sur son lit, sans aucune pudeur. Et à nouveau, ses joues prirent une teinte rosée. Qu'avait-il fait de mal pour mériter un tel châtiment ? Le plus perturbant dans toute cette histoire restait sans doute la non-gêne de la brune vis-à-vis de ses habits, comme-ci exposer ainsi sa petite lingerie était tout à fait normal. *Oh mon dieu, faites que cela ne soit pas l'une de ses habitudes...* Pensa-t-il, désespéré, les dents serrées. « T-Tu peux m’appeler Will. Et o-oui. Je suis fraîchement d-diplômé. » avait-il préféré répondre, totalement décontenancé et sourcils froncés, plutôt que de mentionner d'une quelconque façon qu'il avait été témoin de la bataille de Poudlard. « E-Et aucun soucis pour les animaux. Ma mère gère une animalerie au chemin de traverse. Ils ont tendance à m’apprécier. En général... » Dit-il en s'accroupissant doucement pour tendre sa main en direction de la fameuse Penny qui semblait récalcitrante à l'idée de devoir partager sa future demeure avec un inconnu tel que lui. « J'ai également une petite nyctale particulièrement têtue du nom de Pavlova, mais... Elle sait danser. » précisa-t-il non sans cacher une certaine fierté. Peut-être sa jeune chouette se montrait-elle aussi bornée qu'Harmony à son égard car William ne cessait de la papouiller comme la dernière des petites choses fragiles au monde ? Peut-être que comme ses sœurs, son animal de compagnie le trouvait lourdingue à sa manière, ce qui expliquerait bien la façon dont elle avait de se comporter en sa présence. Son amour resterait donc à tout jamais incompris...

Tout deux se mirent alors à sortir leurs matériels de quidditch et telle une révélation, le sujet si cher à son cœur finit par atterrir au beau milieu dans leur conversation. Le simple fait de mentionner la reprise de ce sport se chargea d'exterminer les quelques résidus de gêne encore présent dans sa voix resserrée : « J'ai été recalé au cursus quidditch. » Avoua-t-il d'un profond soupire trahissant sa déception. Il était inutile de lui mentir, finira bien un jour où elle entendra une rumeur à son sujet. Sur la catastrophe qu'avait pu être son match de sortie à Poudlard. Il tentait donc de relativiser silencieusement, du mieux possible, avant de reprendre d'un ton plus détaché : « J'aimerais essayer de me représenter pour les sélections oui. S'ils acceptent de me laisser une seconde chance. Mais je ne pense pas qu'on m'accepterait à nouveau comme batteur... Donc... J'essayerai directement en tant que poursuiveur. Et toi, tu fais du quidditch depuis longtemps ? Ça ne te fera pas bizarre de devoir jouer contre ton ancienne équipe ? » l’interrogea-t-il pour tenter d'écarter le sujet de son propre échec le plus subtilement possible. « A moins qu'il ne s'agisse que d'une technique pour donner un coup d'avance à Abraxans ? Seriez-vous, LA taupe de cette fratrie, très chère Nova ?! » Les yeux légèrement plissés, accompagnés d'un sourire en coin déformant ses lèvres après avoir tenté de réprimer un rire, William se détourna quelques instants de sa compagne de chambre pour déposer certains de ses vêtements dans la grande commode qui lui était attribuée. Un moment d'égarement durant lequel l'on pourrait comparer ses réflexes à ceux d'une vieille femme en déambulateur. Ce qui ne manqua pas de le prendre de court quand elle l'interpella d'un 'réflexe' pour lui lancer un petit paquet encore non identifiable dessus. Une pile de vêtements toujours dans une main, il tenta malgré tout de rattraper le dit paquet en le faisant rebondir maladroitement dans sa main libre à la manière d'un jongleur alcoolique. Son dos tapa pour la seconde fois contre l’armoire avant qu'il ne parvienne à attraper d'une poigne ferme les gâteaux tchèques. « J' ai. » finit-il par articuler le souffle court. Elle aimait le quidditch, les animaux, les gâteaux et si l'on mettait de côté son léger côté exhibitionniste, elle se révélerait être la colocataire parfaite pour lui. « Ooooh » lâcha-t-il niaisement, en posant ses habits distraitement dans l'étagère pour s'occuper sans plus tarder de la nourriture qu'on venait de lui offrir. Il salivait à l'avance de pouvoir ingurgiter quelques mets délicieux. « Il faudra que je te fasse goûter de la Pavlova, si tu ne connais pas. C'est une vraie tuerie. » d'un petit murmure, il laissa ses doigts ouvrir le sachet pour porter un biscuit à ses lèvres, après l'avoir préalablement observé, sentit et retourné dans tous les sens. « Pas ma chouette hein. » précisa-t-il la bouche pleine en réalisant que sa dernière phrase pouvait porter à confusion. Mony lui avait déjà fait la remarque... Quelle idée de nommer son animal de compagnie comme un gâteau... ? C'était plus fort que lui. La Pavlova c'était sa vie, tout comme sa petite nyctale, alors pourquoi se prendre la tête à trouver un prénom quand ses deux amours pouvaient être réunis sous un seul et même nom ? « Et bah c'est super bon. J'sais pas ce qu'y a dedans... Mais c'est franchement un truc à s'en faire péter le bide. » dit-il d'un ton franc, avant de lécher doucement le bout de ses doigts. A la suite de quoi, il quitta la pièce principale pour passer dans la salle de bain afin de se laver les mains.