Mélina Saule ~ vive les castors

Monsieur et Madame Saule étaient un couple d’agriculteurs. Ils s’étaient installés en bordure d’un petit village en Angleterre où ils avaient acquis une ferme céréalière de plus de 15 hectares. Ils avaient tous les deux renoncé à leurs métiers, pour se lancer dans leur rêve. Madame Saule, avant l’acquisition de la ferme, travaillait en tant que contrôleuse fiscale en France tandis que son époux était fonctionnaire au Ministère de la magie. En effet, cet homme était un sorcier.
Qui dit nouvelle profession, dit souvent nouvelle vie. Et en effet, lors de l’achat, Madame Saule attendait un heureux évènement.
Ils eurent juste le temps de s’installer dans leur nouvelle propriété que Mélina vit le jour.

Les années passèrent. Une fois qu’elle fut en âge pour aider ses parents, ces derniers demandèrent à leur fille de leur donner un coup de main pour la ferme. Or, ils comprirent rapidement que ce n’était pas une très bonne chose car Mélina s’avérait être plus que gauche. Une fois, lorsqu’elle avait 6ans, Mélina devait aider son père à ranger de vieilles planches cloutées dans le hangar. Sauf qu’elle marcha sur une planche possédant encore un clou qui lui traversa la semelle de la chaussure et fini par se planter dans son talon. Résultat : un voyage aux urgences et des béquilles. Et ce n’est qu’une anecdote parmi tant d’autres. Cette maladresse que possédait leur fille, les Saule finirent par être récalcitrant à ce que leur fille les aide. Or, cette dernière étant tétue depuis son plus jeune âge, elle continuait à travailler à la ferme quand elle n’était pas en classe.
Mais la gaieté et le bonheur de la petite famille se noircie lorsque Mélina avait 9 ans. En effet, sa mère était souvent malade depuis quelques temps. Les médecins lui demandèrent de faire quelques examens pour en connaitre la raison. Après une attente plus ou moins longue, la mère de Mélina s’est faite diagnostiquer comme ayant un cancers avancé, et qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps à vivre. Malgré cette nouvelle douloureuse, la mère de famille poursuivie ses activités à la ferme comme si de rien n’était.
A contrario, le comportement de Mélina changea du tout au tout à l’école. Elle qui jusqu’à présent était une élève calme (bon certes pas très brillante), qui évitait la confrontation avec les autres enfants, devint une enfant à problème. Autant à la maison son comportement n’avait pas du tout changé en mal. Au contraire, elle s’investissait encore plus pour que sa mère ait moins de travail (même si Mélina était toujours aussi maladroite). Mais à l’école, elle cherchait le conflit, et se battait avec les garçons de sa classe.
Toutefois, la mère de Mélina réussi à lutter contre la maladie jusqu’à l’été des 11 ans de la jeune fille. Cette première s’éteint lorsque sa fille eut 10ans. Le chagrin conduit le père de Mélina en dépression. Il ne s’occupait plus de la ferme et même s’il luttait contre la tristesse pour sa fille, Mélina le surprenait souvent en train de pleurer. Son père délaissa la ferme et la production. Dès qu’il faisait une activité, les souvenirs de sa femme l’envahissaient. Mélina avait donc décidé de prendre la relève de son père et mettait toute son énergie dans la ferme. De toute façon, vue la réputation qu’elle s’était faite auprès des enfants du village, elle n’avait plus d’amis avec qui passer l’été « donc autant s’atteler à la ferme » pensait-elle.
C’est lorsqu’elle ait été en age d'aller à Poudlard, c'est à dire quand elle eut 11 ans et reçue une lettre de l'établissement lui faisant comprendre qu’elle allait rejoindre les rangs des jeunes apprentis sorciers que la joie revint dans le foyer. Son père lui expliqua le système des maisons et bien d’autres choses. Or, Mélina ne supportait pas les monologues. Ni dans sa famille, ni même à l’école. Elle avait acquis une espèce de « faculté » si j’ose dire ainsi, qui était la déconnexion. En gros, la jeune fille coupait le son de son interlocuteur, et ne pensait à rien en fixant un point dans l’espace. En clair, elle n’écoutait donc rien de ce que disait son père. Ok.. ce n’est pas une faculté XD.
Donc, elle se retrouva à Poudlard. Où, elle rejoint les rangs de Serdaigle. C'est ce "Choixpeau hyper bavard et prise de tête" vous dira-t-elle qui l'y a envoyé.
N'étant pas travailleuse pour deux galions, et constatant rapidement avec les cours et les devoirs étaient assez important dans sa scolarité pour passer au cursus supérieur, elle comprit qu'elle devrait trouver une alternative pour faire son travail sans trop se fouler. Elle décida de mettre en pratique sa mémoire photographique qu’elle s’était amusée à développer dans le hangar de la ferme familiale ainsi, en mettant en pratique cela, elle évita de passer trop de temps à retenir des cours.
Toutefois, durant sa troisième année, elle se reposa trop sur cette faculté ce qui failli lui couter un redoublement. C'est à partir de là que la jeune fille commença réellement à se mettre au travail (mais pas trop quand même. Il ne faut pas abuser).
En parallèle de ses études, elle se lia d'amitié avec un ou deux autres sorciers. Mais depuis le décé de sa mère, Mélina n'était pas facile à approcher. Elle était souvent désagréable avec ceux qu’elle ne connaissait pas.
En outre de s’être fait des amis, il y avait un jeune garçon qui prenait un malin plaisir à lui titiller les nerfs en la charriant et la taquinant. Dès qu'il avait du temps libre, il venait l'énerver et lui chercher des noix. Mélina ne tarda pas à le prendre en grippe et à lui jouer des blagues de mauvais gout pour se venger. Et ce dernier ne se retenait pas à son tour pour riposter. C'était une vraie partie de ping-pong qui se jouait entre ces deux-là. Ils se renvoyaient la balle continuellement.
En quatrième année, le jeune homme en question, lors d'une sortie pour étudier les créatures magiques dans la forêt, se fit agripper et mordre le mollet par un castor. Mélina éclata de rire à en pleurer (ce qui lui valut une retenue d'ailleurs). Depuis ce jour, Mélina est une grande fan des castors et connait le sujet par coeur. (elle possède une panoplie de livres sur ce sujet et dès qu'elle en ouvre un, elle revit ce moment et se tord de rire toute seule).
Au cours de sa cinquième année, elle rencontra une fille dans le bus la ramenant à la ferme de son père, durant les vacances de noël. Cette fille avait son age, elles étaient dans la même classe en primaire. Mélina fut assez surprise en la croisant d’ailleurs. En effet, cette fille avait de multiples contusions au visage et le bras gauche cassé. En arrivant à la ferme, elle informa son père sur sa rencontre dans le bus. Celui-ci lui apprit que cette fille s'était fait racketter et violenter alors qu'elle rentrait chez elle.
C’est alors qu’elle décida de se  tourner vers le droit et la justice. Mais tout en restant dans le domaine de la magie. Elle commença à s’intéresser aux médias et à lire les journaux pour mieux s’informer des problèmes de la société. Elle se focalisa sur cette idée de carrière durant ses deux dernières années à Poudlard.
Lorsqu’elle fut diplômée de Poudlard, elle rentra en toute hâte à la ferme familiale pour fêter cela avec son père. Or, en arrivant, elle remarqua qu’il y avait cinq ou six voitures de polices arrêtées devant la ferme. Elle laissa tomber ses valises et courue vers l’entrée. Elle fut interceptée par un inspecteur de police moldu qui lui expliqua que son père avait depuis plusieurs années des problèmes financiers par rapport à des clients de la ferme. Et plus précisément depuis la mort de sa femme. Le pauvre homme, malgré les apparences qu’il donnait à sa fille, il ne s’était jamais remis de la mort de sa femme et n’arrivait plus à tenir la ferme seul.  Il s’était donc fait agresser et tuer par un des hommes à qui il devait de l’argent. Mélina fit envahie par la tristesse.
Par la suite, elle hésita à vendre cette ferme, où elle avait passé son enfance. Néanmoins, elle finit par se raviser et continua à vivre dans cette maison malgré le sentiment de solitude qui l'envahissait lorsqu'elle se trouvait entre ces murs.
En août, avant de partir à Haveirson, pour suivre son objectif de carrière, Mélina elle trouva un chaton perdu dans le hangars de la ferme qu’elle adopta et baptisa Voltaire. Toujours le cœur remplit de peine, elle attendait actuellement sa rentrée, calée sur le canapé de la ferme, les pieds sur la table basse jouant avec son jeune chat Voltaire.
Elle était prète à entamer un nouveau chapitre de sa vie qui s’écrira à Haveirson cette fois.