Drag me down. - feat. Gareth E. Morgan ♥

C'était le week-end, et pas mal de personne avait décidé de sortir prendre l'air. Grand bien leur fasse.
Moi, j'avais d'autres projets.
Je me dépêche de descendre les marches jusqu'aux cachots, je bifurque en courant jusqu'au portrait, confiant le mot de passe dans un empressement non feint.
Le tableau pivote et j'entre dans la salle commune vide. Je me mets à sourire, pas de témoin. Parfait.
Essoufflée, je commence à fouiller tous les sofas et canapé de la salle.
Je le trouverai où qu'elle l'ait caché.

Il y a de cela quelques jours, j'ai entendu deux filles de ma chambre - Lilianor & Angel - parler d'un journal qu'aurait tenu ma cousine. Cette imbécile l'a laissé entre des mains sales, j'espère pour elle qu'elle n'écrivait pas... ses sentiments purs.
Mais je voulais savoir pourquoi elle était si crainte, pourquoi certaines personnes étaient effrayés de dire son nom quand d'autres le salissait sans once de respect pour la défunte.
J'avoue ne pas avoir grand respect pour elle, mais parce qu'elle est morte faible.
Je jette un coussin contre le mur, en colère. Où est-il ?

Je regarde les marches qui conduisent aux dortoirs. Sous mon nez ? Depuis tout ce temps ?
Dans un bruit sonore de frustration, je me hâte dans la chambre que je partage avec ces pimbêches trop bavardes.
Je me retourne à la moitié des escaliers, et regarde derrière moi. J'ai la sale impression d'être suivie.
Je finis par reprendre ma course folle jusque dans notre chambre. Je passe devant un miroir, je suis habillée d'une robe courte et noire, des chaussures à talons de cinq centimètres me hissent vers les cieux alors que mes cheveux détachés tombent eux vers le centre de la Terre.
Où est-il ?

Je cherche partiellement, sous les lits, dans les tiroirs. Rien. Alors ça suffit, je ne perdrai pas plus de temps à chercher bêtement.
Je finis par aller vers la couchette de Lilianor et je retourne ses couvertures, ses oreillers... Rien rien rien.
Je crie ma rage.
Je retourne le matelas... Il est là. Enfin je crois.
Un livre soigneusement fermé avec un bandeau aux couleurs de la maison de Salazar dormait sur les lattes du lit à baldaquin de la blonde aux yeux verts. Voleuse.
Je m'empare du journal et l'ouvre.
Alycia... Alors c'est elle. Une photo d'elle et Hope Westminbrook est collée à la première page avec pour seule et unique légende : Inviolable.
Je fronce les sourcils, cela veut dire qu'elle a... Répugnant.
Elle avait de l'amour pour ces gens.
Je m'assoie sur mon lit, occultant le bordel que je venais de mettre dans la chambre.

Je tourne les pages à toutes vitesses, le mouchoir de Blaise Zabini dormait en son centre. Je le récupère et le cache sous mon oreiller sans détacher mes yeux du journal. Alors comme ça, c'était une coquine... Blaise Zabini, Anton Costello, Jeremiah O'Connell et enfin Aaron Powell... Ah non. Un autre nom s'inscrit quelques pages plus loin... Jasper L. Greengrass... Tiens. Finalement ma cousine n'était pas si bête. Trois sang-pur sur cinq. Pas si mal.
Même si de toute évidence, cet Aaron Powell vivait à travers ses écrits. Détestable. Je reviens sur les premières pages qui parle d'une Elena McWood. Tiens.
Intéressant. Une autre cousine cachée.
Un sourire se dessine et je me penche sur ma commode pour noter le nom. Bien, au moins une chose intéressante.

Après plusieurs minutes, je reste pantoise. Elle suivait des cours de magie noire illégale avec un homme qu'elle ne connaissait pas, Smaragdin. Je hausse un sourcil et note également ce nom.
Sans cela, rien n'est intéressant. Je le referme bruyamment et le jette sur le lit renversé de Lilianor.
« Tu es là depuis longtemps ? » Je relève la tête vers un garçon de mon année, Gareth Morgan.