Stress du Départ (Loukkia.) ~ Flashback septembre 1992.

01/08/2016

Stress du départFlashback Septembre 1992

Aaron SWAN

Loukkia C. SHAFIQ

Ses petits pieds rapides foulaient le sol de pierres du quai 9 ¾. Normalement, cela aurait dû être un jour d’excitation pour le petit garçon, du moins c’est ce qu’il s’était imaginé les derniers mois. Mais là, avalé par la foule dense, il était en total stress. Malgré la main rassurante de sa mère posait sur son épaule, et il ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. Peur de devoir quitter sa famille, même s’il pourra les revoir pendant les prochaines vacances. Ce qui faisait quand même plusieurs mois d’attente, tout seul, dans un immense château qui faisait plusieurs fois sa maison. Aaron avait déjà dû dire précipitamment au revoir à son père, qui ne pouvait pas franchir le Repousse-Moldu qui enchantait le pilier de briques à King’s Cross. Cette pensée ne fit qu’augmenter le stress déjà bien présent à l’intérieur du petit brun. Il se tourna vers sa mère.

-Dis maman, j’irais à Serdaigle moi aussi, comme toi, non ? demanda-t-il d’une voie tremblotante.

Loula se baissa et regarda son fils droit dans les yeux. Elle lui dit de ne pas s’en faire, que tout ira bien et que c’était au Choixpeau de décidait, et pas à elle. Les sourcils du petit garçon se froncèrent. Il fallait d’abord lui expliquer ce qu’était un…Choixpeau. Elle le prit par la main et conduisit son fils jusqu’à une porte du train avant de l’embrasser et de le rassurer en lui disant qu’elle et son père lui écriraient toutes les semaines grâce à Winter. D’ailleurs, son oiseau était dans son chariot, chariot qu’il poussait depuis une bonne dizaine de minutes. Il avait refusé de sans séparer, de son hibou blanc et de toutes ses affaires. Elles étaient toutes à lui, point barre ! C’est donc avec difficulté qu’il entra dans le Poudlard Express, après avoir embrassé une énième fois sa maman.

Chercher une place dans ce train n’était pas une chose aisée, loin de là, et le petit garçon le remarqua vite. C’est entre deux bousculades qu’il repéra enfin un compartiment libre, assez grand pour l’accueillir lui et son chariot rempli. Il était occupé par une petite fille, aux cheveux blonds bouclés et avec de magnifiques yeux bleus. Ses globes oculaires étaient fascinants et magnifiques pour le petit brun. La mère d’Aaron lui lisait souvent l’histoire de Boucle d’Or quand il était petit. Et il trouvait que la petite fille ressemblait fortement à la fille de l’histoire. C’est donc décidé que le futur Serdaigle poussa la porte du compartiment.

-Je peux m’assoir ?

A vrai dire, il n’attendait pas une réponse et s’assit sur le fauteuil en cuir, mettant son chariot derrière la porte en verre. Il sortit la cage où se trouvait Winter et la posa sur le siège juste à côté de lui. Il fit ricocher son petit index sur les barreaux. La jeune fille qui se trouvait dans le même compartiment qu’Aaron n’avait pas encore ouvert la bouche. Lui, de son côté, était aussi quelqu’un de très introverti. Le train se mit en route. Le futur Serdaigle se précipita vers la fenêtre et fit de grands signes de mains à sa mère, qui se tenait sur le quai de la gare. Et puis, la gare céda place à des immenses champs verts. Le petit garçon observait d’un œil attentif la jeune fille qui se tenait devant lui. Elle était…bizarre.

Puis, soudainement, Aaron entendit la voie rouillée d’une petite vieille. Curieux, le jeune brun tendit la tête hors de son comportement. C’était une dame âgée qui tirait un chariot de confiseries. Les yeux du petit garçon s’allumèrent d’une étincelle de joie quand il vit ce ribaudequin chargé de l’arme la plus fatale pour le petit Swan, des bonbons. C’est donc la mine pétillante que le jeune garçon acheta deux paquets de Chocogrenouilles. Il repartit s’assoir dans son compartiment et tendit un de ses paquets à la jeune fille. Il avait soudainement voulu faire connaissance avec elle. Etant donné qu’elle semblait refuser le paquet, le jeune garçon insista jusqu’à ce qu’elle cède. Un sourire timide et amusé se forma au coin de ses lèvres.

-Comment t’appelles-tu ? lui demanda Aaron en lui tendant la main. Moi, c’est Aaron.

La fille semblait réfractaire à toutes relations, mais ce n’est pas ça qui détruit le moral enjoué et pétillant du jeune garçon. Il ouvrit un de ses paquets de chocolats quand une grenouille brune sauta hors de celui-ci. Il la regarda, fixée à la fenêtre, la mine stupéfaite et le bouche grande ouverte. Une de ses mèches crolées tomba devant un de ses yeux. Il la dégagea d’un geste brusque. Il détestait cette coupe que sa mère lui faisait et il se jura que, quand il serait plus grand, il changerait ça au plus vite. Aaron se jeta littéralement sur la fenêtre, emprisonna la grenouille de chocolat dans ses mains avant de la mettre dans sa bouche et de la manger goulument.

-Ch’est trop bon ! s’exclama-t-il, la bouche encore pleine. Tu defrais echayer !

❝ Stress du Départ ❞

Aaron Swan & Loukkia Shafiq

Lorsque ton passé t'appelle, ne réponds pas. Il n'a rien de nouveau à te dire.

Enfin. Le jour où la louve allait pouvoir quitter l’oppressant foyer était arrivé. Loukkia allait aujourd’hui entrer dans l’école Poudlard, serait répartie et surtout loin du regard inquisiteur de ses parents. Loukkia était une sorcière dont le sang ne pourrait être plus pur. Son comportement devrait être aussi digne que l’on lui avait enseigné. La petite blonde dont la malle était scellée. Cette dernière fit appeler un elfe de maison qui en un claquement de doigt, la transporta jusque dans l’immense salle arabe de réception.

La voix de la matriarche retentit, permettant de donner à sa fille le signale la faisant tournoyer d’excitation. Et alors qu’elle allait descendre en vitesse son escalier de verre tunisien, elle se souvint qu’elle avait laissé dans sa chambre son journal intime. Oh, tant pis. Elle le reprendra aux premières vacances. La future première année rejoignit ses géniteurs, et après quelques conseils avisés, eux et cette dernière transplanèrent.
Des sifflements, des voix d’enfants et d’adultes pressés firent ouvrir les yeux à la sang-pur. Elle se trouvait en plein milieu d’une gare. Un long train rouge et noir reposait sur les rails, et laisser échapper de longs nuages de fumée grisâtre. Quand elle se retourna, ses parents avaient disparus, mais la cage de son animal ainsi que sa valise les avaient remplacés.

Laissant ses bagages à l’endroit indiqué par un conducteur, Loukkia partit à l’intérieur du train en gardant contre elle un sac contenant son uniforme qu’elle devrait enfiler. Pour le moment, tout ce qu’elle portait était une longue robe pourpre faite de soie marocaine ainsi que des chaussures tout autant de qualité.
La première année s’asseya dans un compartiment vide, souhaitant juste que le train démarre au plus vite. Soudain, la porte venant d’être fermée s’ouvrit, laissant passer un petit garçon aux cheveux bruns et aux yeux de même teinte. Il semblait gentil… Mais c’est surtout poussée par son éducation que Loukkia répondit :

-Oui bien-sûr…

L’enfant faisait de grands gestes à une femme sur le quai. Sa mère ? Celle de Loukkia était partie il y a de cela une demi-heure. La petite observait son camarade avec une expression intéressée. Une femme dont la voix était éreintée demanda avec un chariot si les enfants désiraient quelque chose. L’arabe hocha négativement la tête tandis que le garçon prit une chocogrenouille.

-Enchanté Aaron, je me nomme Loukkia.