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 How to be a muggle | Stan

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Charlie K. Grant
Charlie K. Grant
Serpentard
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MessageSujet: How to be a muggle | Stan   How to be a muggle | Stan EmptySam 2 Juil 2016 - 16:40


How to be a muggle.

A ce moment précis, dans la cuisine de marbre de son beau-père, où trônait médiocrement au-dessus du îlot central un chandelier de cristal, essentiellement constituée de couleurs claires, elle sut. Elle sut que Stanislas Karkaroff, futur Haveirsonnien de dix-huit ans, l'un des meilleur Serpentard de sa génération, et accessoirement aristocrate, n'était pas fait pour la cuisine moldue. Surtout lorsque ce dernier, à moitié attentif quant à ses explications concernant la recette lue à haute voix, était en plein émerveillement face à un ustensile. Un fouet. Un putain de fouet. Son regard suffisait à comprendre son étonnement et sa non compréhension face à un tel instrument ; Charlie avait failli dire « à te fouetter tes belles fesses bien rebondies » mais s'était vite abstenue. On ne savait pas de quoi était capable un tel animal en dehors de sa zone de confort, vous comprenez. « Repose ça avant de te faire mal, crétin. » lui lança-t-elle enfin, sachant que continuer cette expérience - qu'elle trouvait forte amusante, au départ - était une très mauvaise idée. Et qu'il n'abandonnerait pour rien au monde. Alors l'américaine s'en mordait les doigts d'avoir proposé une telle activité. Doué comme il était, sans sa magie pour tout faire, le slave semblait perdu & curieux & .. dangereux ? Elle aurait juré qu'il était capable de foutre le feu à sa maison rien qu'en éteignant le four. Qu'évidemment, il n'approcherait pas à moins de quinze bons mètres. Parce qu'il avait la place de la respecter, cette distance ; la cuisine, qui suintait le riche à plein nez, était immense, les larges carreaux des fenêtres faisant pénétrer la lumière naturelle dans la pièce, où la chaleur était déjà grandement présente en ce mois de juillet.

Pourtant, malgré l'agitation permanente de l'intrus, la maison était agréablement vide. Le reste de la famille était partie voir un match de baseball ensemble, laissant alors les deux meilleurs amis seuls. Charlie avait doucement rigolé quand sa mère lui avait proposé de venir avec eux ; Joanna savait que sa fille détestait ce sport moldu, comme les trois quarts des sports à dire vrai, et ce contrairement à son père biologique qui avait tout de même réussi à transmettre sa passion à l'autre jumeau. Et, là, Charlie était tellement désespérée avec l'autre imbécile qu'elle aurait dû accepter cette proposition. Les étapes étaient simples, c'était juste un gâteau au chocolat, par Merlin. Même le plus idiot des Zabini était certainement capable de le faire sans la moindre aide ! Alors Stan devait l'être aussi, non ?

Vêtue d'une chemise légère et entièrement blanche & d'un banal jeans bleu retroussé aux extrémités, la blonde s'adressa vivement à l'autre, qui touchait à tout et qui commençait à lui taper sur le système « Hey, monsieur le curieux, viens par-là. » Ils avaient besoin de chocolat noir, d'œufs, de beurre, de sucre, de farine & de levure chimique. « Vas chercher le reste des ingrédients pendant que je fais fondre le chocolat, je ne voudrais pas que tu te blesses avec un micro-onde Stanchou. » annonça-t-elle vivement avant de lui asséner une fessée et de partir en direction du placard où était renfermé l'ingrédient, un sourire victorieux devant l'air affligé de son meilleur ami. La situation était assez comique, en réalité. Stanis semblait complètement perdu, tel un poisson hors de l'eau, et Charlie s'était assise sur le bord du plan de travail pour l'observer, amusée, après avoir mis le chocolat dans la boîte chauffante. Cette séance de cuisine s'annonçait vraiment passionnante. & singulière.

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MessageSujet: Re: How to be a muggle | Stan   How to be a muggle | Stan EmptySam 9 Juil 2016 - 21:00

HOW TO BE A MUGGLE
Résidence Grant – 4 Juillet 1997

C’était une chose que je n’aurais pas considérée possible de se réaliser. De tout ce temps qui était passé, jamais il ne m’était venu à l’idée qu’un jour, je dormirais sous le même toit qu’un vulgaire moldu. Que je siègerais à la même table qu’un d’eux. Et pourtant, en ce mois de Juillet 1997 – qui se voulait radieux malgré les récents évènements du monde magique – j’étais présentement chez Charlie Grant, ma très chère et insupportable Charlie Grant. Et il se trouvait que la mère sorcière de ma meilleure amie avait décidé de s’acoquiner à un moldu – pire ; à une tribu de moldu, puisque le patriarche racolé aux Grant avait lui-même à sa charge deux énergumènes de la même espèce. Charmant ; ils se prolifèrent.

Bien que la situation me semblait absurde et qu’il m’aurait suffit de refuser l’invitation de Charlie pour m’épargner cette cohabitation ridicule, je m’étais empressé de lui répondre par la positive. Pour être tout à fait honnête, la tragédie dont avait été en proie l’école de Poudlard ne m’avait pas épargné et ce faisant, il était urgent de me raccrocher à quelques instants de bonheur, peu en importait le prix.

(Si au début de l’assaut je m’étais senti confiant et déterminé, j’avais rapidement compris les dégâts inutiles et regrettables que la faction des mangemorts était en train de causer. Bien trop de sorciers avaient péri dans cette bataille. D’autres, grièvement blessés, ne méritaient pas non plus qu’on les mutile pour un binoclard imbus de lui-même. Et puis – le Lord a décliné. S’il a succombé de la main d’un gamin de sixième année, alors ce n’était pas le leader que je voulais suivre. Particulièrement un leader qui réduit à néant les vies sorcières. J’ai compris suite à cette bataille que je m’étais fourvoyé et que mon seul leader était moi-même.)

Le souvenir de certaines victimes de cette sombre nuit me hantait encore. Des visages me revenaient en mémoire dans l’ombre de mes rêves, brûlaient mon corps de leurs regards accusateurs jusqu’à me conduire au réveil haletant, moite de sueur et d’angoisse. D’autres fois, des voix semblaient me murmurer à l’oreille. Une voix, en réalité. Et je souffrais de cette réminiscence qui me hantait. Partager la compagnie de Charlie était mon seul remède. Là où mes frères avaient échoué à me remonter le moral – le leur était aussi bas – je savais qu’elle réussirait. Quant à Nastia, elle avait eut la même idée et était partie rejoindre une de ses amies à l’occasion des vacances.

Alors, j’avais décidé de mettre de l’eau dans mon vin en tolérant durant un court séjour de mêler ma vie à celle de moldus. Jusqu’à présent mon séjour se déroulait au mieux ; en compagnie de Mrs.Grant je me montrai charmant, faisant miroiter le reflet de l’aristocrate aimable, serviable, avec une conversation plaisante. Ce n’était pas le même scénario lorsque le beau-père de Charlie tentait un échange de sympathies. Aussitôt le revers du portrait s’offrait au moldu, arborant des regards froids et hautains, et je ne pouvais empêcher mes réponses à ses approches d’êtres aussi tranchantes que la lame d’une guillotine. Si mon père me voyait…

Heureusement en ce jour, la famille de Charlie avait eu l’idée d’assister à un match de… Quel était ce sport ? Baseball ? Je n’avais strictement aucune idée de ce dont il pouvait bien s’agir. A en croire le nom, c’était un jeu avec une balle et des postes. Le fonctionnement de ce sport ne m’intéressait pas le moins du monde ; le simple fait que les moldus manquent cruellement d’idées pour nommer leur sport – football, baseball, basketball… – m’inspirait des matchs tout aussi lamentables.

Ceci étant dit, nous disposions du calme vide de la demeure Grant pour toute une journée et ce n’était pas négligeable. Leur excursion nous permettait de jouir d’une atmosphère plus détendue et je n’étais plus étranglé par mes élans de suffisante condescendance. Lorsque j’étais pris à part avec ma meilleure amie, je respirais mieux. Il était inutile de s’inquiéter des apparences ; ni de se soucier des termes d’une conversation. Charlie était mon amie la plus chère et celle la plus apte à me supporter, en fait. L’essence même de l’amitié mêlée à une quintessence d’affection était certainement la recette de notre relation si chérissable. Seulement, ni elle ni moi ne le dirons jamais, ne serait-ce qu’à demi-mots. Tout se suffisait par les regards et les actes.

Sa voix claire énonçait les étapes à suivre pour la confection d’un gâteau au chocolat – gâteau que nous nous apprêtions à fabriquer. Nous-mêmes, je veux dire. De la façon la plus artisanale et manuelle qu’ont les moldus de traiter ce genre de chose. Tout en prêtant vaguement attention aux instructions de la recette, je me déplaçai d’un pas inquisiteur dans les alentours de la cuisine. Tout un tas de choses trônaient ça et là, remplissant les étagères et même les quelques placards que je me permis d’ouvrir ; je contemplai avec une admiration déconcertée le contenu de ces rangements – il y avait tellement de paquets colorés, de boîtes cartonnées et de bocaux différents dont la seule utilisation était la cuisine… Jamais je n’avais connu ces horizons alimentaires. D’ailleurs, il était rare que je me retrouve dans cet envers du décor et non pas à être sagement assit derrière mes couverts, à attendre que l’on vienne me servir – si ce n’était pas les plats qui flottaient, déjà tout prêts, autour de mon siège.

En revenant auprès de Charlie, je découvris la panoplie d’instruments qui allait nous être nécessaire au cours de cette session cuisine. Un des outils attira mon attention – l’objet métallique était composé de fine branches argentées, incurvées et reliées entre-elle à l’extrémité opposée au manche. De cette façon, j’aurais pensé à une petite cage pour un volatile vraiment minuscule. Et, l’idée me sembla ingénieuse le temps d’une seconde, puisque de cette manière la cage était très simple à transporter. Cependant il s’agissait là d’un outil pour faire la cuisine et de fait, son usage restait énigmatique. Rien ne pouvait être contenu à l’intérieur, à cause des espacements entre chaque tige. Interloqué, je saisi l’instrument et le désignai à ma tutrice. « A quoi est-ce que ça sert, Cha ? » Je sentis dans sa voix qu’elle était las de mon ignorance, lorsqu’elle rétorqua. « Repose ça avant de te faire mal, crétin. »

D’un haussement de sourcils plein d’orgueil, j’éludai le sujet et poursuivis mon inspection auprès d’une machine semblable à une boîte ; un étrange écran était incrusté sur sa surface et une nuée de boutons semblait la contrôler. J’ouvris l’objet pour découvrir en son intérieur une plaque ronde prête à accueillir quelque chose, de toute évidence. Mais quoi ? Et à quoi servait ce bouton qui indiquait de drôles de dessins ? Je m’apprêtai à assouvir ma curiosité lorsque Charlie me rappela à l’ordre. « Hey, monsieur le curieux, viens par-là. » Mes doigts s’éloignèrent des boutons et autres bitoniaux alors que je rejoins la délicieuse vicieuse Charlie. Aussitôt elle déclara prendre en charge la fonte du chocolat. Ah, parce qu’il n’existait pas déjà du chocolat pré-fondu ? Je ravalai ma remarque et l’écoutai me missionner de rassembler le reste des ingrédients. Dans un froncement de sourcils dubitatif je saisi la recette et lu.

    - 4 œufs
    - 125 g de beurre doux
    - 200 g de sucre en poudre
    - 100 g de farine
    - 1 sachet de levure chimique


Si d’abord j’offris un regard blasé à la blonde, je repris finalement contenance en réalisant qu’après tout, c’était un peu comme de fabriquer une potion Et n’avais-je pas tout appris des potions cette années, en compagnie de Morange Tiller, né-moldu de la maison Serdaigle ? Deux points d’avance pour moi. Après avoir reçu une fessée d’encouragement de la part de Cha’ – et lui avoir retourné un sourire joueur – je me mis en quête des œufs.

Le matin précédant cette journée, j’avais observé Mrs.Grant s’affairer au petit-déjeuner ; c’est de cette armoire conditionnée qu’elle avait sorti les œufs et le lait, n’est-ce pas ? Sûr de moi, je débusquai les 4 premiers ingrédients dans un coin de ce placard réfrigéré, adressant au passage un regard arrogant à Charlie. « Facile. » Mais le reste de la liste me donnait plus de soucis. Durant mon exploration, j’avais trouvé un sachet rose avec le mot ‘sucre’ inscrit dessus, et je m’empressai donc de remettre la main sur ce foutu contenant. Par chance, le paquet de farine était sur la même étagère, ce qui accentua mon sourire vainqueur. Restait le beurre et un truc chimique ; le premier était resté sur la table au petit-déjeuner, mais le dernier était introuvable. Après avoir mis le nez dans les plus sombres recoins de la cuisine, je me résignai à contrecœur auprès de Chacha. « Quatre sur cinq, quel talent. Soupire gonflé d’orgueil. C’est quoi de la... levure ? » Et le regard juste un peu gamin, j’osai à peine avouer ma défaite.
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MessageSujet: Re: How to be a muggle | Stan   How to be a muggle | Stan EmptyDim 17 Juil 2016 - 14:01



« Trouve-les, d'abord, avant de juger. » C'était amusant, d'observer un parfait sorcier évoluer dans un monde entièrement moldu.

(Charlie avait presque grandi avec, alors son adaptation s'était faite rapidement ; descendante de deux parents possédant des pouvoirs magiques mais aussi un amour inconditionnel à son égard, l'un d'entre eux était mort dans un accident. Elle avait du se résigner à partager la maison de trois moldus. A son très jeune âge, elle n'avait que peu d'aprioris sur la question, évidemment, même si son aversion pour Simon avait été détectée par l'étranger lors de leur première rencontre. Elle ne voulait pas qu'on remplace son père. Et la dure tâche qu'était de faire comprendre à la blonde qu'il ne souhaitait en rien le faire avait été vaine jusqu'à ce jour.)

D'autant plus que le sorcier en question, dont ses atouts étaient véritablement physiques d'après le regard intensif de Charlie sur son beau corps entretenu à merveille, était Stanislas. Son Stanislas, pro sang-pur, adepte de la magie blanche comme de la magie noire – elle se doutait que le père Karkaroff n'avait pas juste transmis sa violente répugnance pour les moldus, ou son alliance aux Mangemorts à son fils, elle n'était pas tout-à-fait stupide –, mais aussi son plus cher ami. Ami qui avait réussi à rester tranquille, sous l'attention intrusive de Charlie, dans une maison entièrement composée de moldus pendant son séjour qui toucherait bientôt à sa fin, tant sa compagnie avait été apaisante & soulageante après les derniers événements. Elle ne s'était pas rendue compte du temps qui passait, à ses côtés. Il était comme accéléré. Sa présence avait un effet curatif que la blonde n'avait jamais expérimenté, puisqu'elle n'en connaissait pas réellement le besoin auparavant, alors elle s'étonna d'avoir retrouver un sentiment d'épanouissement nouveau. De protection. C'était rare, ces temps-ci ; en ces temps sombres. Alors passer un moment avec lui, sentir son parfum envoûtant, ses tapes amicales & ses câlins réconfortants, Charlie n'aurait jamais cru que son amour aurait une telle influence sur son morale.

Et, oh, de l'amour, ils s'en donnaient mutuellement depuis si longtemps ! C'était une habitude de sans cesse se balancer des piques à la figure, faisant grincer des dents ou apparaître un sourire insolent sur le visage de l'autre, présageant une mauvaise action ; de se rassurer un dimanche matin dans la salle commune de Serpentard, sous une couette alourdie par la chaleur corporel des deux meilleurs amis, enlacés & souriants.

Et, il avait fait un effort surtout. Un énorme effort. Un effort notable, pour elle, et certainement aussi pour lui – comment réagirait sa famille, si elle savait que Stanislas passait actuellement ses vacances chez des moldus ? Mal. Très mal.

D'ailleurs, ce fut son regard interrogateur qui la sortit de la léthargie, alors que les ingrédients demandés par la recette reposaient à côté d'elle. « Quoi ? Déjà ? » Elle resta un instant à fixer ses yeux toujours aussi attristés, alors que ses fesses reposaient toujours sur le bord du meuble. Elle reposa ses pieds à terre en un mouvement vif, puis contempla le travail presque impeccable du slave, qui semblait animé par une certaine arrogance. « Pas mal ! Tu m'impressionnes l'aristo. » lança-t-elle avec un sifflement – qui visait son fessier ferme ou son remarquable talent pour dénicher les éléments, va savoir –, réellement fière. Puis vînt la question tant attendue – Charlie savait qu'il ne trouverait pas la levure. Un peu trop compliqué de lire sur un sachet, sûrement. « Certainement pas à gonfler ton orgueil surdimensionné, beau gosse. » Elle passa ses doigts dans la tignasse impeccable du brun, puis le décoiffa d'un simple geste agité. Elle traîna ses pieds jusqu'à un certain placard, avant de froncer les sourcils – par Merlin, où était cette fichue boîte ? Elle soupira, réfléchissant activement, puis se déplaça jusqu'à un autre placard, en hauteur. Elle se mit sur la pointe des pieds, tandis qu'elle sentait déjà le regard moqueur de Stan, puis s'empara de la fichue boîte tant convoitée. Lorsqu'elle l'ouvrit, une véritable panoplie d'arômes & de saveurs s'infiltrèrent dans ses narines, avec une certaine overdose de vanille. Elle sortit quelques flacons gênant pour sa quête, puis attrapa un sachet de levure qui siégeait au fond du rectangle. Elle referma puis rangea à sa place la caisse en fer, puis reprit sa place sur le comptoir, pichenettant l'emballage renfermant la poudre.

« Ça, très cher, c'est de la levure. Ça sert à faire lever un gâteau. Pour pas que ça ressemble à une crêpe desséchée. On en met aussi dans les brioches, par exemple. Mais je t'accord que t'aurais jamais pu le trouver tout seul. » Sourire carnassier, un poil moqueur. Un bruit sonore attira l'attention de la jeune fille qui, d'un coup de baguette, ouvrit le micro-onde. Un bol en ressortit, fumant, où s'agitait le chocolat fondu dans une irrésistible odeur, puis ce dernier fut reposé sur le plan de travail de marbre. « A toi. T'as quand même pas cru que j'allais tout faire, n'est-ce pas ? Prends le fouet, tu sais, l'instrument que tu tripotais tout à l'heure, et remue jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Ca devrait pas être trop compliqué normalement. Après, si t'as besoin d'aide.. » Elle se redressa un peu, attrapant du chocolat sur le bout des doigts, puis le déposant sur le nez de Stan en une caresse lente. Un autre mouvement du poigné lui permit de renverser le beurre dans le chocolat, puis elle s'adressa à Stan, soupire blasé, tapant dans ses mains « allez, magne-toi ! ».

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MessageSujet: Re: How to be a muggle | Stan   How to be a muggle | Stan EmptyMar 6 Sep 2016 - 21:44

HOW TO BE A MUGGLE
Résidence Grant – 4 Juillet 1997

Il y avait une once de sarcasme dans le compliment que l’américaine lui adressa – le genre d’intonation qui suscitait à Stanislas une levée du regard vers le plafond, comme s’il était vraiment agacé par le ton. L’aristo’, l’appelait-elle lorsqu’il était confronté à une situation que sa stature bourgeoise lui avait jusqu’à présent épargné. « Je suis impressionnant », lança-t-il sur le ton de l’évidence. Un besoin systématique de s’élever au-dessus de la foule, n’est-ce pas. Dans une moue confuse il reprit. « Sérieusement ; à quoi ça sert, le machin chimique ? » - « Certainement pas à gonfler ton orgueil surdimensionné, beau gosse. » La fougueuse blonde avait quitté son perchoir d’un saut leste pour rejoindre le sorcier sur une pique légère – lui, maugréant, faute de son incompétence pourtant bien légitime.

D’un geste taquin, Charlie décoiffa son meilleur ami – c’est qu’elle savait très bien que les cheveux du jeune homme lui demandaient une attention toute particulière et le savoir-faire ; que dis-je ! l’art de les peigner était ancestral. Même en ce jour de juillet où il n’avait pas prit la peine d’une coiffure soignée, sa déstructuration capillaire était en réalité travaillée, quand bien même ce n’était pas évident à deviner. C’est pour toutes ces raisons qu’il prit soin de replacer ses mèches rebelles, décoiffant savamment ses cheveux, geste accompagné d’un grognement. Pendant ce temps, Charlie était en quête de ce fameux sachet de levure. Sur la pointe des pieds, étirant autant qu’elle le pouvait ses bras fin et à peine colorés par l’été, jusqu’à un placard en hauteur. Cette vision étira un sourire moqueur sur les lèvres du garçon, qui hésita quelques secondes à venir la porter pour l’humilier un peu plus ; elle n’en eut pas besoin et délogea assez tôt des étagères une boîte en métal.

Après avoir replacé la boîte mystérieuse, celle qui s’était autoproclamée maîtresse de la pâtisserie entra dans un bref aparté sur l’usage et le rôle de la levure. Bras croisés et regard circonspect, le fils Karkaroff écouta sans faire de commentaire – Mais je t'accord que t'aurais jamais pu le trouver tout seul, finit-elle par admettre. Le brun sentit sa fierté redorée – malgré l’air goguenard de l’adolescente – et jugea inutile de souligner cet argument en sa faveur. Bien sûr qu’il n’aurait pas trouvé ; il ne vit pas ici ; il n’a jamais utilisé de levure de sa vie ; et, la boîte était cachée, après tout. Alors, forcément« La cuisine a de plus en plus attrait aux potions, en fait. » concéda-t-il presque pour lui-même. C’est qu’à bien y réfléchir, il y avait là les mêmes enjeux et spécificités.

La boîte aux multiples boutons de tout à l’heure émit un son alarmant. En un coup de baguette magique, la sorcière aux mèches délavés en sorti un bol avec, baignant en son creux, le chocolat fondu. Stanislas ouvra grand les yeux et arqua un sourcil. Est-ce que cette machine faisait fondre tout ce qu’on y rangeait à l’intérieur ? Une odeur douce-amère s’évaporait du récipient fumant (ou bien faisait-il chauffer les choses ?), venu atterrir sur le plan de travail. Aussitôt, Charlie reprit d’une voix entraînante et déterminée, sommant au slave de faire l’étape suivante. Cette dernière consistait, selon la recette, à « fouetter » le beurre et le chocolat ensemble. « S’il s’agit de fouetter, je devrais pouvoir me débrouiller », suggéra-t-il avec sarcasme en saisissant l’outil qu’il avait pris pour une cage à oiseau. Heureusement qu’il n’avait émis aucune hypothèse auprès de Charlie à ce sujet ; elle l’aurait raillé jusqu’à sa mort et même après

Un doigt de chocolat vint s’étaler sur son nez, provocant un mouvement de recul chez le garçon. « Très mâture, Cha… » mais son rire trahissait l’amusement. Il retira le chocolat puis passa son doigt entre ses lèvres, lorsque la turbulente tornade blonde tapa dans ses mains. « Allez, magnes-toi ! » Docile et blasé, il plongea le fouet dans la mixture et remua d’abord doucement, laissant le chocolat faire fondre le beurre, l’incorporant lentement pour que les reflets blonds viennent éclaircir l’ombre d’un cacao noir – très noir.

A mesure que le fouet battait la mixture, le mélange devint uniforme et bien moins épais ; Stanislas savait doser son mouvement à la fois bien énergique et régulier. Il n’avait sans doute jamais cuisiné de sa vie, mais la magie demandait un jeu du poignet tout aussi précis. « C’est pas si compliqué. J’ai ça dans le sang, finalement. » se vanta-t-il avec un sourire trop fier et suffisant. « Comme je suis si bien parti ; quelle est la prochaine étape ? » Il sorti sa baguette, coincée dans l’élastique de son jogging – non ce n’est pas une erreur, il portait bien un jogging, bleu, Adidas (moldue life oblige, c’était un bon prétexte pour cet achat) – et d’un sortilège informulé ensorcela le fouet qui fit de lents cercles dans le bol, pour garder la mixture fluide. Et puis, il lut en marmonnant. « … Mhm hm… Ça parle de ton truc chimique, tiens… Bien. »

Ni une ni deux, il attrapa le saladier que la jolie sorcière avait déjà choisi et s’empara du sucre et des œufs. Pour la poudre d’or blanc, ce ne fut pas un problème. Mais lorsque l’étape des œufs entra en compte, il fallut que Charlie intervienne avant que Stan n’ajoute les œufs… avec leur coquille. Il haussa les épaules pour seule réponse, essayant de cacher tant bien que mal la gêne de son ignorance sous une épaisse couche d’orgueil. « Qu’est-ce que j’en sais moi, que c’est sans la coquille ?? Ca aurait pu donner un petit côté croquant, peut-être. Fais-le, puisque c’est toi la pro ! » Et il la regarda aussi attentivement que si elle lui révélait le secret de l’existence ; penché derrière elle, au-dessus de son épaule frêle, le parfum de ses cheveux venant chatouillé ses narines. La jeune fille, princesse des deux mondes, à la fois moldue pratique et sorcière pragmatique. Lorsqu’elle jeta le reste des œuf, vidés de leur fluide (que Stan trouva quelque peu répugnant), il feignit le désintérêt, mais dû bien reconnaître que ses doigts devaient être agiles pour une telle manipulation. « Ouais, bon – d’accord. Tu sais y faire. », céda le brun devant la moue triomphante de Charlie, qui lui arracha un sourire mi-attendri, mi-vexé.

Les dernières étapes de la recette se firent à deux. Cha versait, Stan mélangeait – non sans lui mettre une cuillerée de pâte sur la joue en se moquant de sa surprise ; mais aussitôt, il se faisait pardonner en lui retirant la mixture d’un coup de langue, mêlé de rires. « T’as bon goût, toi. » Et, si elle tardait à laisser exploser son propre sourire, il l’attirait contre lui pour insister sur sa joue à coup de langue, de bisous et, de chatouilles dans les côtes s’il le fallait. Enfin, comme il s’y attendait, Charlie ne pouvait que répondre à la provocation et lui renvoyer ses offensives pâteuses. T-shirt, joue, jogging, nez, short, front. Tout y passait avant qu’ils ne se décident enfin à enfourner le plat dans le four et faire une pause. Le souffle remuant des derniers rires et éclats de voix, le regard pétillant ; un visage enjoué qui avait été leur portrait tout le long du séjour qu’ils avaient partagé, enterrant sous leurs rires les afflictions du début de l’été.

Ca avait été des nuits à parler dans l’obscurité profonde de la nuit, se confier des doutes et des idées, des craintes et des projets. S’endormir main dans la main en ne se disant rien. S’écouter respirer et y trouver une berceuse sur laquelle somnoler. Se serrer l’un contre l’autre pour échapper aux souvenirs empoisonnés. Faire barrage en affrontant à deux, en se noyant un peu mieux dans un univers nébuleux qui n’appartient qu’à eux. Ca avait été des journées à se chamailler pour un oui et pour un non, se nourrir de glace et profiter de la majorité magique pour en jouer. Sortir dans les rues vidées de l’été chaud qui envahissait les rues goudronnées. Courir dans les terrains vagues et faire la course en vélo ou en trottinettes – apprendre le vélo et la trottinette à 18 ans. Acheter des pistolets à eau et entrer dans la troisième guerre mondiale arrosée. Se donner des coups dans l’épaule, se pousser par vengeance ou fierté, s’enivrer et fêter à deux, s’embrasser et se repousser, se rappeler les belles années passées.

« Comment est-ce qu’on va faire, l’année prochaine ? »

Son sourire était retombé. Stanislas avait porté Charlie pour l’asseoir sur le plan de travail et se tenait là, devant elle, une main sur chaque cuisse de la jeune fille. Il la fixait avec un regard trop sérieux qu’elle lui connaissait peu, alors qu’il ponctuait son attente de quelques caresses innocentes. « J’ai l’impression qu’on a évité le sujet, jusqu’ici. » Ce qui signifiait admettre une vérité qui les emmerdait, l’un comme l’autre. Après cinq années à être inséparables, l’équilibre allait brusquement s’effondrer. Seuls. Chacun de leur côté. Il avait baissé le regard, jouait distraitement avec le short de Charlie effilé sur les extrémités, des fils de jean en frange qu’il tirait bêtement. « J’avais pensé, reprit-il d’un air détaché, à se voir le week-end à Pré-Au-Lard. Je pourrais y transplaner et toi, tu me rejoindrais par les passages secrets que Blaise nous a montrés. » C’était désagréable de le reconnaître. Mais les jours passaient et celui de la rentrée se rapprochait de plus en plus. Il était certain que Poudlard serait remis en état avant le 1 Septembre et qu’à cette date, lui n’y serait pas. Mais Charlie, oui. Et sans lui. « Je sais que tu auras besoin de me voir », fit-il pour échapper à la gêne, dans un sourire insolent. Et moi aussi j’en aurais besoin.
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MessageSujet: Re: How to be a muggle | Stan   How to be a muggle | Stan EmptySam 24 Sep 2016 - 17:58



Sous sa réplique pleine de sous-entendus, Charlie leva les yeux au ciel, intérieurement amusée & extérieurement tout-à-fait choquée par de tels propos ; ce n'était pas vraiment le genre de paroles que l'on avait l'habitude d'entendre de la bouche d'un garçon avec un tel statut.

Quelques instants plus tard, Charlie avait déposé une noisette de chocolat sur son nez fin, et répéta telle une gamine de cinq ans les mêmes mots avec une intonation idiote « très mâture, Cha... » grimace énervante & air blasé, tels sont les ingrédients pour énerver Stanislas. Et son éclat de rires étira la bouche de la blonde, qui se fit plus sournoise lorsqu'il passa son doigt entre ses lèvres pulpeuses – elle trouva alors la provocation amusante, et la maîtresse des lieux brusqua un peu son apprenti, insolent qu'il était. Elle s'extasia un instant de devoir admirer un Karkaroff travailler, mordant sa lèvre inférieure – vraiment travailler plutôt, différemment qu'en révisant des examens qui n'avaient que pour but de tester la facilité avec laquelle vous pouviez apprendre un nombre démesuré de pages d'Histoire de la Magie, mais davantage en exerçant une activité physique fatigante basée sur la force d'esprit que vous possédiez afin de gagner honnêtement votre vie. A contrecœur, elle se fit la remarque qu'il était plutôt habile & qu'il magnait l'art du fouet avec une attitude étrangement correcte. Comme si c'était naturel.

Sa fierté blessée, Charlie jura intérieurement devant tant d'efficacité. Il était profondément agaçant, même quand il ne le faisait pas exprès.

« C’est pas si compliqué. J’ai ça dans le sang, finalement. » beaucoup trop fier pour qu'elle laisse passer une telle occasion - « Dans le sang, pas sûr. » répliqua-t-elle, frappant maladroitement là où ça fait mal – puis elle se rappela soudainement de cette conversation dans le manoir Karkaroff, dans une atmosphère pesante, où un débat avait éclaté sur le même sujet, justement.

Ne s'y attardant vraisemblablement pas, il balança un « Comme je suis si bien parti ; quelle est la prochaine étape ? » qui suscita une moue rassurée chez Charlie ainsi qu'un haussement de sourcils équivoque. « De la levure Stan, de la levure. » elle n'eut pas le temps de le charrier davantage qu'il s'activait déjà à continuer la préparation qui ne lui semblait plus aussi fastidieuse qu'au départ, et il n'était plus aussi diverti par les objets qu'il ne connaissait pas. Avec fierté, Charlie le regarda verser chaque ingrédient avec précision & attention, à la façon d'une concoction lors de l'un des cours du professeur Rogue.

Soudain, elle ouvrit de grands yeux et sortit de sa presque léthargie lorsqu'il allait ajouter les œufs au mélange uniforme. « Non Stan, attends ! Faut les casser ! » cria-t-elle, alarmée par l'ignorance de son meilleur ami. Et avant qu'il n'ait pu ajouter quoique ce soit, Charlie l'avait doucement bousculé pour s'emparer de l'ingrédient dans sa main. Elle sentit son froissement ; monsieur était sur la défensive. « Qu’est-ce que j’en sais moi, que c’est sans la coquille ?? Ca aurait pu donner un petit côté croquant, peut-être. Fais-le, puisque c’est toi la pro ! » il obtint tout d'abord un regard blasé, puis Charlie se détourna du bol, « Roh, ça va, pas besoin de faire ta tête d'hippogriffe. »

Résignée, elle dut supporter le souffle chaud de l'autre occupant de la cuisine alors qu'elle cognait le premier œuf au bord du saladier. Elle lui montrait ; il apprenait, détaillant chaque mouvement de Charlie, qui sentait son lourd regard pesant sur ses mains fragilisées, ces derniers temps. Elle les enchaîna tout de même, écartant les deux morceaux de coquille de ses ongles vernis, le fluide visqueux se déversant dans la préparation toujours active grâce à la magie. Finalement elle se retourna, victorieuse, admirant la mine vexée du brun.

« J'attends. » murmura-t-elle, prenant appui sur le plan de travail derrière elle, « Ouais, bon – d’accord. Tu sais y faire. » Elle sourit, un étirement de lèvres plein d'impertinence. « Evidemment. » siffla-t-elle.

Rapidement, les dernières étapes défilèrent sous des rires & des bouderies – essentiellement de Charlie, c'est vrai – qui commencèrent lorsque le plus vieux attaqua sournoisement le bras de la blonde, d'une fine couche de pâte tracée par un doigt rapide. « T'es sérieux ? » elle avait les mains prises, alors il continuait son œuvre d'art sur la peau blanchâtre de Charlie, sur sa joue, puis dans sa nuque. « Putain, Stan, arrête tes conneries » et alors qu'elle se plongeait dans un agacement certain, la haine disparaissait lorsqu'il la nettoyait d'un coup de langue provocateur. « T’as bon goût, toi. » et elle tentait de contrôler son sourire, sans grand résultat, continuant d'ajouter les ingrédients, « ce n'est que maintenant que tu t'en rends compte ? » le charriait-elle, et à son tour, elle contre-attaquait avec plus de sournoiserie ses vêtements. « Oups. » Et elle quitta sa place pour fuir Stanislas, courant à en perdre haleine jusqu'à être prise au piège dans des bras musclés et hurla un distinct « Stanislas Simon Karkaroff, reposez-moi à terre immédiatement ! »
Tout s'enchaîna alors très vite & le mélange rétrécissait à vue d'œil, mais ça n'avait pas de réelle importance ; ce qui touchait de près ou de loin le visage des deux Serpentard disparaissait sous des coups de langue, sous des baisers fiévreux, et une bataille démarra sous les rires des deux jeunes adultes, alors que la maison baignait dans une atmosphère de gaieté. Enfin, ils enfournèrent ce qui restait du futur gâteau, sous des souffles agités & des cœurs battant à tout rompre.

Enfin, dans un silence nullement gênant, elle sentit qu'il la dévisageait et ce n'était pas normal ; ils se disaient toujours tout, de la petite plaisanterie au secret honteux. « Hey, ça va ? » Pour seule réponse, il la porta & Charlie se laissa faire, s'accrochant au sweat et ne quittant pas son regard qui semblait ailleurs. Finalement, il la déposa sur le plan de travail. Elle examina sa posture et, impatiente qu'elle était, tenta un « Sta- Comment est-ce qu’on va faire, l’année prochaine ? » ses paroles étaient lentes et mesurées, et son appellation s'était évanouie en même temps que l'ambiance euphorique auparavant entretenue. Charlie fixait attentivement son visage fermé. Elle frissonna, et peut-être était-ce du aux caresses évasives qu'il s'appliquait à exercer sur sa peau nue.

Mensonge.

« J'ai l'impression que l'on a évité le sujet, jusqu'ici. » continua-t-il, alors que sa remarque était accueillie par un rictus de la part de sa meilleure amie, qui restait tout de même impassiblement terrée dans un silence stressant.
Parce qu'elle savait que ce n'était que la stricte vérité. Une vérité beaucoup trop douloureuse & destructrice pour venir tâcher ce tableau de retrouvailles excessivement désirées. Ils s'étaient mutuellement reconstruits lors de cette dernière semaine passée. Trop courte. Seulement sept jours afin de pouvoir ressentir à chaque seconde la présence si vitale de l'autre – sept jours passés à rire aux éclats & à se nourrir de la joie de l'autre, à se réconforter dans le froid de la nuit, à se serrer si fort dans les bras de l'autre jusqu'à n'en plus pouvoir respirer, à se réveiller en sueur et se rendormir paisiblement tout en sachant que l'autre était là et qu'il veillait à la façon d'un ange gardien, à enterrer les mauvais souvenirs sous des regards fiévreux et un arôme empli d'alcool, à se chamailler afin de ne pas ressasser le passé & ne pas réfléchir quant à l'avenir mais profiter du moment présent.

Elle se retint à temps de prononcer les quelques mots qui lui brûlait la langue, qui enserrait son cœur, qui la ferait devenir encore plus insolente à ce moment précis – parce que c'était plus simple, de tout prendre à la rigolade, parce que les choses ont toujours été plus faciles lorsque l'on en ignorait innocemment l'importance. « On peut continuer à le faire. » tout comme elle avait renié l'amour de sa mère pour un moldu ; parce que son père lui manquait horriblement, et qu'elle semblait être la seule à ne pas l'avoir effacé de sa mémoire ; mais c'était inévitable.
Cela faisait un écho tortueux dans ses pensées les plus meurtries, mais l'heure n'était pas à l'insolence ; le sarcasme devait rester tapis au fond de sa gorge, car c'était de ces discussions que Charlie ne prenait pas à la légère, qu'elle prenait la peine de considérer.

Cela signifiait devenir mâture l'espace d'un court instant, & cesser les gamineries qu'elle avait exercées depuis sa plus tendre enfance jusque dans les murs du château aujourd'hui détruit.

Alors elle détourna le regard des traits fins de Stanislas, parce qu'elle devrait trouver un nouveau point d'encrage, dorénavant. Le lustre brillant lui semblait être un bon échappatoire, du moins temporairement. Les diamants miroitaient à la lumière de l'astre dans le ciel – elle ne devait pas faillir, pas encore.

Sa voix avait laissé place à l'homme droit qu'il était devenu au fil des années, qui s'était endurci face aux difficultés rencontrées, mais Charlie ne retrouva pas la patience & le contrôle dans l'attitude de son meilleur ami ; il avait relâché la pression amère qui pesait sur les épaules de l'aristocrate depuis qu'il savait tout juste marcher & laissait ses émotions prendre le dessus. Les iris de la blonde s'attardaient sur tous ses traits, sur tous ses traîtres tics, de sa main tatouée qui tirait nerveusement sur les fils de son short à ses cheveux maladroitement arrangés, en passant par ce contact visuel qui s'était rompu lorsqu'il était devenu bien trop difficile de le garder intact. Il était déstabilisé. Stan ne s'était jamais préoccupé de son image avec Charlie, adoptant alors un air davantage détendu ainsi qu'un langage plus familier. Elle était certainement la seule à connaître le vrai Stanislas qui se cachait sous ce masque de froideur & de respect qu'il arborait en présence de ses aînés.

Elle ne l'avait jamais trouvé aussi beau qu'à ce moment .

« J’avais pensé » Il fit une pause, sa voix était plus calme, sagement écouté par Charlie, « à se voir le week-end à Pré-Au-Lard. Je pourrais y transplaner et toi, tu me rejoindrais par les passages secrets que Blaise nous a montrés. » Elle tenta de contrôler cette lueur qui s'était rallumée dans ses yeux éteints par la douleur, semblable à un feu jaillissant ; en vain. « Ça me va » répondit-elle rapidement, peut-être un peu trop enthousiaste quant à l'idée qu'ils ne seraient finalement pas tout-à-fait séparés.

« Je sais que tu auras besoin de me voir » elle sourit, car cette simple phrase s'adressait tout autant à elle qu'à lui, et leurs audaces respectives se reflétèrent dans leur regard qui renouèrent une connexion ; ils ne l'avaient jamais vraiment perdue. « Je suppose » annonça-t-elle alors sur le même ton, effrontée qu'elle était.

Elle n'avait jamais ressenti le besoin de lui répondre franchement en six longues et paisibles années d'apprivoisement. Il avait toujours suffi d'une simple rencontre, d'un simple contact visuel pour qu'il se comprennent, pour qu'ils se prouvent leur amusement, leur confiance, leur amitié, leur loyauté, leur amour.

Mais, tout avait changé dernièrement, et Charlie était plus sensible, elle voyait les choses différemment, d'une autre manière, et ne perdait plus de temps à regretter des paroles inavouées. Elle ne voulait plus de regrets, plus maintenant. Et, elle avait la nette impression qu'elle devait mettre sa fierté de côté, juste pour une fois, juste pour lui, parce qu'il le méritait. Et qu'elle en avait marre de paraître toujours aussi insensible, aussi forte dans chaque situation.

Alors elle s'empara de ses mains, et dans un sourire étincelant, elle lui confessa un « Je t'aime, tu sais. » Mais elle n'attendait pas vraiment sa réponse puisqu'elle la connaissait déjà. Puis, comme un réflexe, tandis qu'elle était restée assise sur le plan de travail, elle entoura de ses deux bras fins le cou de Stan, de son meilleur ami, de son idiot, et déposa tendrement sa tête sur son épaule, savourant son parfum qui ne serait plus là pour la guider. « Promets moi de ne pas faire de bêtises, là-bas. » un simple murmure, une promesse qui la rendrait confiante. Qui lui permettrait d'avancer.


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Dernière édition par Charlie K. Grant le Ven 11 Nov 2016 - 17:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: How to be a muggle | Stan   How to be a muggle | Stan EmptyDim 30 Oct 2016 - 19:16


How to be a muggle


RÉSIDENCE GRANT – 4 JUILLET 1997

Le goût des mots n’avait plus la même saveur. L’amertume voyageait sur son palais en même temps que son regard se voila. Un instant, Stanislas voulu revenir en arrière et évincer le sujet sous des termes plus légers. Le remettre à plus tard, encore. Mais les deux jeunes gens ne pouvaient davantage ignorer cette vérité inaltérable.

Ce n’était pas si simple à aborder. Et pourtant, des conversations délicates il en avait connu une centaine. Lorsqu’il s’agissait de faire comprendre à une conquête que leur relation n’avait aucun sens, lorsqu’il avouait s’être joué de la confiance et de la naïveté d’une demoiselle, lorsqu’il s’agissait de négocier auprès de son père davantage de patience à l’égard de son petit frère, lorsqu’il s’agissait de parler intimement de la magie noire avec un professeur, lorsqu’il réclamait des comptes à ses parents d’une manière bien trop effronté à leur goût, lorsqu’il avait dû démontrer à son frère aîné qu’il n’avait aucune qualité d’héritier, lorsqu’il nageait en plein mensonge.

Mais ces confrontations n’avaient jamais eu raison de son calme olympien. Aucune d’elles ne l’avaient fait baisser son regard, aucune ne l’avait mis mal à l’aise au point de chercher ses mots. Et lorsqu’il releva les yeux vers ceux de sa meilleure amie, elle-même fixant soigneusement un ailleurs qu’il ne percevait pas, il s’en voulu d’être si faible. Mais c’est elle, qui le rendait faible. Alors en son for intérieur l’épiphanie sonna le glas dans un écho révélateur. Elle te rend faible car tu as peur de la perdre. La sentence résonna et il ne quitta plus ce regard noisette perdu dans le lointain. Si tu as peur, c’est que tu doutes. De toi, d’elle. De votre force, de celle de votre amitié.

C’est à ce moment qu’il réaffirma son maintient, dos droit ; et de deux doigts fit pivoter doucement le visage de Charlie vers le sien,  l’obligeant à le regarder dans les yeux. Le doute n’est pas permis. Sa voix resta détachée et flegmatique – une lenteur derrière laquelle se cachait en réalité tout son engouement – pendant qu’il envisagea leurs rencontres à Pré-Au-Lard certains week-end. Tu ne doutes pas Stanislas.

A ses mots il perçu le regard de Charlie briller de nouveau. Elle s’empressa de répondre par la positive et cet éclat d’espoir suffit à décrocher un sourire suffisant à Stanislas. Voir le  visage de Charlie illuminé, même d’une bien infime façon était amplement assez pour lui plaire. Et avoir rallumé cette lueur dans ses yeux lui procura une sensation de fierté. Il ne voulait pas être à l’origine de sa douleur. Il voulait en être la solution ; et la solution, il venait de la lui donner. Tu auras besoin de me voir.

A nouveau leurs sous-entendus railleurs trouvèrent leurs places et les regards complices s’échangeaient sans frontière. L’instant de doute, l’instant de peine avait été de courte duré et guérit par des mots plein d’espoir. L’espoir. Une ambition que Stanislas tiendrait pour promesse, car comme toute chose qu’il assume de son fait, le jeune homme s’oblige à garder la face et prendre les responsabilités aux dépends des autres. Comme il avait demandé à Daphné et à sa furieuse blonde de surveiller Féliks. Comme il avait assumé son devoir de futur fiancé auprès de Hope en s’engageant à lui rendre cet union le plus agréable. Stanislas, il faut tout garder sous contrôle. Ce contrôle passait en faisant sorte d’assurer le bien être de ses proches. Et il s’assurerait d’entretenir celui de Charlie, d’aussi loin qu’il se trouvera. C’était autant un devoir qu’un besoin.

Stanislas prit un temps pour plonger le bleu outre-mer de ses prunelles dans celles chatoyantes de Charlie. Au plus profond de cette terre brûlée, sous une épaisse couche de fierté et d’audace se dissimulait une fragilité à peine détectable. Elle était neuve et inhabituelle dans les yeux de la couronnée d’or. La distinction se faisait dans un coin de son œil humide et trop sage. Un fragment de ruine, un débris de Poudlard resté coincé là. Une larme qui ne perlera jamais au balcon de ses yeux, qui reste au fond de son regard depuis cette fameuse nuit. Oui, le regard de Charlie a changé. Même dans ses rires, dont l’éclat est devenu si précieux à l’oreille du sorcier bulgare.

Et puis, elle ne le regarda plus avec la même insolence. La tendresse faisait surface sur l’oreiller, après le partage de leurs corps ou au réveil, suite à une nuit couverte de secrets. Mais la tendresse était pourtant bien là au moment où ils se parlaient et c’est en la capturant sous ses battements de cils que Stanislas réalisa combien ces quelques secondes étaient aussi délicates que des aveux prononcés la main sur le cœur.

Je t’aime, tu sais.

Ses yeux à lui ne la quittèrent pas. Les mots sacrés se fondèrent en lui, solennels. Tellement de voix lui avaient prononcé cette formule qu’il trouvait abîmée et défaite. Mais elle prenait un tout autre sens entre les lèvres de Charlie. Ce Je t’aime se déposa sur son palpitant comme un rayon de soleil qui diffuse sa chaleur et se répand dans ses veines. Il prenait le sens de la sincérité. Il avait des airs de serments. Mais Stanislas ne répondit rien. Il y songea bien sûr. Moi aussi. N’était-ce pas la vérité ? Sûrement, le supposait-il. La convention voulait que cette formule soit adaptée pour illustrer leur attachement l’un à l’autre, n’est-ce pas ? Mais ses lèvres restèrent muettes lorsque sa douce Charlie l’enlaça de ses deux bras. Lui aussi, l’étreignit avec beaucoup de tendresse et nicha son visage dans son cou, sans un mot. Les faits valaient parfois mieux que la parole. C’était une vérité qui s’appliquait à Stanislas Karkaroff.

Le silence n’existait pas, mais les sons non plus. Cette étreinte était hors du temps, hors d’atteinte. Les yeux clos, il savourait ce contact si profondément humain. Qui le rendait si faible et si fort à la fois - comment était-ce possible que quelqu'un ait cet effet là. Il sentait dans ses paumes le corps de Charlie qu’il pressait contre lui. Il sentait sur son visage ses cheveux blonds lui caresser la peau, comme lorsqu’ils s’éveillaient au petit matin, enlacés, la migraine en moins. Il sentait, surtout, cet arôme si propre à sa meilleure amie. Un parfum sucré et doux, qui donnait envie de l’embrasser ou de la mordre, accompagné de ce goût mate du rouge à lèvre. Et l’arôme du gâteau venu se mêler au grain de sa peau laiteuse. Et ses cheveux qui portaient l’odeur du savon, de leurs vacances.

Dans l’intime silence, le chuchotement de Charlie rompit le mantra muet. « Promets-moi de ne pas faire de bêtises, là-bas. » Il la serra un peu plus fort en inspirant, jusqu’à ce que ses poumons en soient comblés de ce parfum si familier et eut un sourire moqueur, à la façon des enfants dissidents. « Mais enfin, je ne suis pas comme ça. » Peut-être éviter cette promesse lui aurait été préférable, car au fond de lui elle semblait difficile à tenir. Mais que pourrait-il bien faire de si mal, après tout ? Il déposa ses lèvres contre la chaire frémissante de Charlie, près de son oreille et acquiesça d’un murmure égal. « Je te le promets. »L’engagement lui sembla tellement secondaire qu’il ne pensa pas à le lui retourner et se contenta de prolonger l’étreinte en passant doucement ses mains sur son dos comme on berce un enfant. Ce geste lui fit autant de bien que si c’était lui qui le recevait.

Quelques secondes passèrent durant lesquelles il aurait presque fini par somnoler, tant c’était un contact qui l’apaisait. Mais il fut le premier à rompre le lien, un sourire prétentieux plaqué au visage, quoique tout aussi idiot. « Il faudrait s’échanger quelque chose. » dit-il d’un ton soudain, plongé dans une réflexion sérieuse. « Comme un souvenir, je veux dire. Qu’en penses-tu ? » Il prit une poignée de seconde pour délibérer et se mit soudain à enlever son t-shirt, avant d’observe le tissu d’un air circonspect. Trop grand. Pas assez pratique. Il l’enfila à nouveau de moitié autour de son cou et mis les mains dans ses poches, songeur. « Il faudrait un objet de petite taille, simple à conserver… » Puis un éclair de génie illumina son regard alors qu’il sorti sa main baguée, tatouée de sa poche.

Il saisit à son doigt une chevalière en argent. Un crâne était façonné dans l’anneau épais, ses yeux noirs étaient en onyx. Stanislas retira la bague pour la confier dans la paume de Charlie, sans rien ajouter qu’un sourire en coin qui en disait long sur la fierté qu’il éprouvait d’avoir eu une si bonne idée. A nouveau il plongea ses poings dans les poches de son jogging ; toujours habillées d’autres bijoux, telle que la chevalière portant le sceau de sa famille, ou bien encore celle décoré d’un S majestueux. Mais le crâne aux perles d'onyx était sa préférée. Ce souvenir était un cadeau. Un moyen timide de lui rappeler sa présence, afin d'accompagner partout où qu'elle soit, sa peste à lui. Sûrement était-ce sa façon à lui de lui dire qu'il l'aimait.
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