L'aconit : Une potion qui n'en finit pas.

18/12/2005

L'ACONIT.

15 Octobre 97.

Les choses commencent doucement à s’améliorer pour moi. Je suis toujours en fauteuil certes, mais j’ai retrouvé beaucoup de sensations dans les jambes que j’avais perdues depuis la bataille de Poudlard. Je travaille durement pour que ça aille mieux, c’est même limite de l’acharnement en restant quand même dans les limites pour ne pas que mes efforts soient vain. Mes derniers examens montre que l’hématome c’est grandement résorber, toutefois, un bout de l’hématome touche encore le nerf central, d’où le fait que je ne tienne toujours pas debout. Mais j’ai bon espoir d’être à nouveau sur pieds avant la fin de l’année scolaire, même avant ! En attendant j’étais bien décidé à garder le cap concernant mes études.

Ce matin là, je n’avais pas de cours de prévu et aucun cours de potion n’était prévu non plus. J’avais donc décidé de me rendre au laboratoire de potion afin de reprendre mes essais sur l’aconit. J’avais profité de mon retour sur Haveirson pour poursuivre mes recherches. J’étais même partie une journée à Londres, pour profiter de la grande bibliothèque magique. Je pensais même aller rencontrer des botanistes spécialisés dans les plantes poisons pour me donner quelques conseils l’aconit, le problème, c’est qu’il fallait pouvoir se déplacer pour les voir, et j’étais trop limité dans mon fauteuil pour bouger comme je le voulais.

Arrivée dans le laboratoire de potion je me mis en place pendant plus de dix minutes. J’installais mon chaudron, les ingrédients dont j’avais besoin et dont j’en avais ramené moi-même pour la plupart, je sortis mes notes prises jusqu’ici, et des rouleaux de parchemins vierges pour pouvoir retranscrire tout le travail que j’allais effectuer. Tout était parfaitement organisé, j’avais tout prévu pour limiter au maximum mes déplacements une fois le travail commencé. Se déplacer en fauteuil dans une salle de classe, c’était rarement évident, et je voulais optimiser au mieux le temps de travail.

Tout était fin prêt. Vérifiant ma liste afin de m’assurer de ne rien avoir oublié, je me fis alors léviter sur le tabouret placé au niveau du plan de travail. Maintenant je pouvais enfin me concentrer sur la potion. D’un coup de baguette, que je gardais toujours à porter de main, j’allumais le feu du chaudron, rempli à moitié d’eau. Le temps que l’eau porte à ébullition, je commençais à préparer les ingrédients, coupant, hâchant, broyant.

Je savais que ma thèse était particulièrement ambitieuse et les chances de réussir n’atteignaient pas vraiment les cinquante pour cent. Pourtant, je m’obstinais dans cette lancée abracadabrante. Pour beaucoup c’était peut-être une perte de temps, mais j’avais mes propres raisons de travailler là-dessus. L’eau était enfin arrivé à ébullition, je pouvais donc commencer la première partie de la potion sans trop de problème puisque j’avais réussi à la stabilisée. C’était la deuxième phase qui allait être plus délicate.

© MISE EN PAGE PAR LILACSKY.

18/12/2005

L'ACONIT Une potion qui n'en finit pas. PARTIE 2.

[color=#000000] 15 Octobre 97.
Je reste prudente en commençant la première partie de la potion. J’arrive à la maîtriser depuis fin mai l’année dernière, mais il m’a fallu six mois d’essais infructueux pour arriver à la stabiliser et une erreur et si vite arrivée que je prends bien le temps pour chaque étape. Alors que je laisse le chaudron rempli d’un quart d’eau de source chauffer à ébullition, je tranche finement les trois feuilles de dictame et sa tige. L’idée que la feuille et la tige ont des propriétés cicatrisantes m’a convaincu de les mettre dans la première partie de la potion afin d’aider justement le corps à faire face à l’attaque du poison en cicatrisant ou fortifiant les parois internes touchées. Après avoir préparé le dictame, je baisse le feu sous le chaudron alors que celui-ci vient d’arriver à ébullition. J’y ajoute un quart d’eau de pluie puis un œuf de serpencendre avant d’attendre à nouveau que l’eau soit portée à ébullition.

En attendant, je brois à l’aide d’un mortier les quatre feuilles de bardanes afin qu’elles ne forment plus qu’une espèce de pate unie. Le temps que ça me prends suffit amplement à ce que l’eau arrive à nouveau a ébullition. Je peux alors ajouter la tige et les trois feuilles de dictame qui ont étés finement tranchées et qui attendent à côté de mon chaudron. Je tourne deux fois la préparation dans le sens des aiguille d’une montre et je laisse la potion reposée à feu doux pendant deux-minutes trente-cinq, juste le temps de couper en deux les quatre tiges de sauge. Je tourne alors la potion à nouveau à deux reprises dans le sens des aiguilles d’une montre avant de mettre les tiges de sauge à l’intérieur.

Je me suis hissée sur ce tabouret, mais j’avoue qu’il est moins confortable que ce foutu fauteuil. Pas que j’aime être cloué dedans, mais à force d’être assise je dois dire que j’aime épargner mes fesses des sièges inconfortables ! C’est un minimum ! Et ce tabouret ne l’est pas. Alors je gigote, prends un peu appui sur la table pour tenter de me positionner mieux malgré mes jambes immobiles.

Heureusement que j’ai préparé le reste avant car à force de me positionner, le temps s’écoule. Je me hâte de mettre les deux plumes d’aigles avant de tourner 3 fois dans le sens des aiguilles d’une montre, puis une fois dans le sens inverse. Enfin j’ajoute les feuilles de bardane qui forme une sorte de pate compacte et je clôture la première partie en versant 10 cl de sang de salamandre dans la potion.

J’ai mis du temps à stabilisé la première partie, notamment à cause du sang de salamandre. J’ai du la stabilisé en broyant les feuilles de bardanes et non en les hachant. J’ai fais de multiples essai avant de trouver la bonne solution. L’avantage, c’est que je me suis débrouillée seule sans demander conseil sur ce point. Maintenant que la première partie fini, j’ai un peu moins de deux heures pour créer la deuxième potion.

Je glisse sur le tabouret d’à côté ou j’ai déjà préparé les ustensiles et les ingrédients dont j’aurai besoin. Et j’allume le feu, vif. J’y met de suite un quart d’eau de pluie, et un tiers d’eau de source avant de préparer les ingrédients. Je démembre six scarabées de leurs yeux afin que cela me servent pour la potion, puis je commence à réduire les 6 fleurs d’absinthe au pilon, les écrasants aussi fort que je le peux. Juste avant que l’eau n’arrive a ébullition, je baisse le feu, et ajoute aussitôt les douze yeux de scarabées. Puis les fleurs d’absinthes écrasées entre elles. Je tourne deux fois dans le sens des aiguilles d’une montre, puis une fois dans le sens inverse. J’hésite à mettre l’once de sang de dragon avant la fleur d’aconit napel. Le sang de dragon est particulièrement instables et je ne suis pas sur que les yeux de scarabées ne le stabilise correctement alors que la Napel pourrait le faire. Seulement, je crains qu’en mettant la Napel avant le sang de dragon, elle ne perde sa fonction première. Je suis face à un dilemme. Je fronce les sourcils, me mords les lèvres et mes mains se promène entre la fiole de sang et la fleur de napel, un peu tremblante. Je dois me hâter, le temps de repos de la potion arrive à son terme. Le sang de dragon. J’essaye le sang de dragon. Je débouchonne la fiole et l’approche vers le dessus du chaudron. Et de ma main gauche, je prends ma baguette magique au cas où je devrais adoucir une explosion à défaut de savoir me protéger. C’est le moment de vérité. Je renverse le sang dans le chaudron et BAAAAAAM. Violent.

J’ai volé. Clairement bien comme il fallait de l’autre côté de la pièce. J’ai réussi à ralentir ma chute, mais je me suis pris le mur bien comme il faut. Echec et mat. Je retenterais ma chance à la fin de la semaine. J’ose à peine relevé la tête, craignant un peu les dégâts occasionnés au laboratoire. C’est avec une certaine appréhension et une grosse grimace que je découvre des ingrédients dispachés de partout, et ma première partie de la première potion complètement anéantie. Je soupire de frustration, etj e me mets à ramper jusqu’à mon fauteuil qui a lui aussi, subi l’impitoyable explosion. Alors que je répare le fauteuil et que je parviens à me hisser dedans, j’entreprends maintenant de ranger et tout nettoyer avant de partir.