Prise de bec au milieu des hiboux

11/09/2016

Libre mais premier post réservé à Lilianor A. Zyskowski

Zoey fut réveillée par de doux rayons de soleil qui vinrent caresser son visage. Elle grogna avec toute la délicatesse qu'elle pouvait montrer et s'enfonça un peu plus dans ses couvertures. En ce moment elle avait tendance à se réveiller tôt, trop tôt à son goût. Elle regarda amèrement son réveil qui indiquait 07h26. Elle n'avait vraiment pas envie de se lever maintenant et voulait rester au chaud dans son lit et ne pas en sortir avant midi. Mais la jeune Gryffondor savait très bien que c'était peine perdue, elle ne se rendormirait pas.

Elle décida donc se lever, et alla prendre une douche bien chaude pour se consoler. Une fois habillée, elle se retrouva debout au milieu de son dortoir, ne sachant pas trop quoi faire. Les autres filles dormaient encore à poings fermés, comme la plupart des élèves en ce samedi matin.

Après quelques minutes d'intenses réflexions intérieures, la jeune fille décida d'aller voir sa chouette Nyssa à la volière. C'était une magnifique chouette hulotte qu'elle avait adoptée quelques jours avant d'aller à Poudlard pour la première fois. Nyssa fut la première "amie" de Zoey, et elle ne comptait plus le nombre de fois où elle lui racontait ses journées, ses peines, ses joies. Elle avait toujours eu l'impression que l'animal la comprenait, même encore maintenant.

Elle prit donc soin d'enfiler son écharpe au couleur de sa maison avant de prendre la direction de la volière. Il faisait doux pour un matin d'octobre, même s'il y avait un petit vent frais. En quelques minutes à peine elle y était arrivée. Elle avait à peine fait un pas que Nyssa vint se poser sur son épaule. Cela fit sourire Zoey qui la déplaça pour la mettre sur son bras. Ainsi elle pouvait la voir.

- Coucou toi, comment est-ce que tu vas aujourd'hui ? lui dit-elle en lui caressant le haut de la tête. La chouette hulula comme réponse.

La rouge et or regarda avec amertume tous les hiboux et chouettes présents. Parfois venir ici lui rappelait qu'elle n'avait pas de famille et qu'elle n'avait personne à qui écrire. Les seules personnes qu'elle aimait étaient toutes des élèves de Poudlard. Personne ne l'attendait dehors, et ce n'est sûrement pas Madame Adelstein, directrice de l'orphelinat dans lequel elle résidait pendant les vacances d'été, qui allait lui écrire. Cette femme était vraiment détestable.

Plongée dans ses pensées, elle s'approcha de la fenêtre pour observer le paysage, Nyssa toujours posée calmement sur son bras.

04/03/2016

Samedi matin.

Il était désormais 7h du matin et le dortoir entier des filles de Serpentard était en mode sommeil. Sauf Lilianor. Malgré tout, elle avait réussi à dormir un record de 5h cette nuit, son maximum depuis juin. Elle se reprenait doucement en main et mangeait plus. Cela paraissait du fait qu'elle avait repris du poids bien qu'elle restait maigre. Ce matin, elle comptait envoyer sa lettre, écrite la veille, à Molly. Sa soeur lui manquait mais la terre n'arrêtait pas de tourner pour autant. Elle devait continuer sa vie en se disant que sa jumelle était en sécurité malgré la distance difficile.

Après avoir pris une douche rapide, la jeune Australienne s'habilla d'une jupe noir, collants noirs, t-shirt et une veste. En se regardant dans le miroir, elle put ensuite déterminer qu'elle avait repris du poil de la bête, sachant que ses joues n'étaient plus aussi creuses que cet été et que ses cernes étaient moins remarquées. Cela n'était pas dû à sa seule volonté mais à l'aide dont elle pouvait recevoir d'Angel, Eleonora et Morange. Les trois personnes qui l'aidaient le plus. Surtout Angel avec qui elle était devenue très proche depuis le début de l'année. Elle la poussait souvent à se nourrir davantage et l'aidait surtout pour ne pas qu'elle succombe à nouveau dans ses délires, surtout qu'avec l'arrivée de Léonor, cela compliquait les choses. La Zyskowski essayait de l'éviter le plus possible en-dehors des classes et du dortoir. Elle lui rappelait un peu trop Alycia.

La blonde enfila ses ballerines avant de quitter, en silence, prenant son sac qui contenait des effets scolaires, sa baguette, son carton de clopes et briquet, et la lettre pour Molly. Malheureusement, elle n'avait pas de hibou et par conséquent, devait toujours se rendre à la volière pour envoyer des lettres. Parfois, elle écrivait à Eleonora ou Stanislas mais hormis eux, Molly était sa seule correspondance régulière. Elle lui donnait des nouvelles d'elle et d'Eleonora même si elle savait que celle-ci devait également lui écrire à une fréquence moins élevée que la sienne.

La vipère profita d'un cours moment à l'extérieur pour s'allumer rapidement une clope dont elle était désormais dépendante même si elle se promettait d'arrêter d'ici Noël pour Morange. Après, elle continua son chemin jusqu'à la tour de la volière. Lilianor n'avait nullement l'intention de tarder dans cet endroit. Lettre envoyée et partie. De toute façon, le lieu était un peu trop sale à son goût.

Arrivée à destination, la Serpentard grimpa les marches pour enfin être dans l'endroit prévu. La route avait été longue du fait qu'elle partait des cachots. Elle eut un toussotement en entrant avant de se diriger vers la première chouette qu'elle vit. Elle lui donna le parchemin en lui disant : « C'est pour ma soeur, d'accord ? Merci. » Dit-elle, avant de s'apprêter à prendre le chemin de la sortie mais quelque chose attira son attention dont l'Australienne n'avait pas remarqué. Une fille, blonde comme elle, se tenait près de la fenêtre et elle ne la connaissait que trop bien. Lilianor ne put s'empêcher de dire, innocemment :

« Tu écrivais à papa ou maman ? Ils vont bien ? » Un petit sourire narquois vint à ses lèvres, alors qu'elle s'apprêtait déjà à partir. Elle détestait cette fille et même si l'Australienne avait changé ses vues sur les nés-moldus et bien des choses, il restait que Lewis l'insupportait.

11/09/2016

La Gryffondor était toujours plongée dans ses pensées lorsqu'un toussotement se fit entendre près de la porte. Elle se retourna vivement, faisant sursauter Nyssa qui s'envola pour retourner après des autres hiboux, vexée d'avoir été ainsi dérangée.

Le sang de Zoey ne fit qu'un tour lorsqu'elle reconnut la personne en question. Zyskowski. Elle la détestait au plus haut point. Cette fille, considérée comme traîtresse et qui a combattu aux côtés des mangemorts pendant la Bataille de Poudlard. Cette même fille qui lui a fait des centaines de coups bas depuis qu'elles se connaissent. Oh bien sûr, la rouge et or ne manquait jamais une occasion de lui jouer des petits tours aussi. Le courant n'est jamais passé entre elles. Dès la première fois qu'elle se sont rencontrées, elles se sont détestées mutuellement. Elles étaient en première année et la lionne était en route pour son cours de métamorphose. Elle ne faisait pas vraiment attention où elle mettait les pieds et avait percuté de plein fouet la Serpentard.

Zoey secoua vivement la tête. Ça ne servait à rien de se remémorer des souvenirs de ce style maintenant.

- C'est pour ma soeur, d'accord ? Merci.

Elle comprit qu'elle parlait de Molly, sa jumelle. Elle avait entendu parler de son départ pour une autre école. Elle ne savait pas pourquoi elle était partie, et franchement elle s'en fichait un peu. Elle n'avait jamais vraiment parlé à la Poufsouffle, même si elles étaient de la même année. Mais le peu de ce qu'elle savait d'elle c'est qu'elle était très très différente de sa Serpentard de soeur.

- Tu écrivais à papa ou maman ? Ils vont bien ?

Elle resserra ses doigts autour de sa baguette, dans sa poche. Elle ne devait pas céder à sa colère car la Serpentard percevrait ça comme une victoire. Et c'était justement ce qu'elle voulait éviter. Elle respira profondément, et décida de ne rien répondre du tout.

- Et toi, Zyskowski, tu dois te sentir seule sans ta soeur, non ? Si ça se trouve elle t'a déjà remplacée là où elle est, dit-elle en croisant les bras. Elle était maintenant appuyée contre le mur, et souriait d'un air sarcastique.

- D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ? Je croyais que les vipères dans ton genre ne sortaient pas de leur cachette avant une heure plutôt avancée de la journée. Ma journée aurait mieux commencée.

04/03/2016

Non, le courant n'avait jamais passé entre ces eux blondes-là. En fait, elles étaient pires ennemies. Une rivalité typique entre lions et serpents. Avant, Lilianor n'hésitait jamais à insulter les nés-moldus et à les dénigrer, sans oublier son aversion pour les Gryffondors. Tout cela avait changé depuis la bataille mais son lien avec Lewis, lui, ne s'était pas modifié. L'Australienne ne pouvait pas la sentir et c'était totalement réciproque. La lionne voyait toujours, en la vipère, celle qu'elle était avant et tous les méfaits qu'elle avait pu faire au cours des années. Le passé restait entre ces deux-là.

En cette matinée, le seul objectif de la vipère était d'envoyer sa lettre pour sa jumelle, rendue de l'autre côté de l'océan. Pas de devoir se coltiner le visage de Lewis dans cet endroit puant. Là, il était trop tard parce que Lilianor l'avait aperçue et lui avait jeté une pique en lui demandant si elle écrivait à ses parents et comment ils allaient. Avec les années, la Serpentard avait fini par apprendre que Lewis était orpheline. Peut-être était-ce mieux pour elle d'être sans parents plutôt qu'être comme Lilianor qui a une famille remplie de criminels ?

L'autre blonde avait décidé de ne rien dire avant de s'en prendre verbalement à elle en lui demandant si elle se sentait seule sans Molly et termina en disant qu'elle devait déjà l'avoir remplacée. Lilianor soupira, la regardant alors que la lionne venait de s'appuyer sur le mur. Elle répondit : « Contrairement à toi, j'ai des amis. » Elle avait un sourire narquois au lèvres. L'Australienne n'était pas seule malgré le départ de sa soeur et le savait. C'est pourquoi les paroles de Lewis ne l'avaient pas vexée. Et savait que Molly n'allait jamais la remplacer.

La Gryffondor se mit à lui demander ce qu'elle faisait debout à cette heure, croyant que les vipères comme Lilianor ne sortaient pas de leur cachette avant une certaine heure. Sa journée aurait mieux commencé ainsi, disait-elle. L'Australienne la regarda dans les yeux, toujours avec son même sourire narquois, mettant la main sur le mur à côté d'elle.

« J'aimerais bien te dire que c'était pour admirer ton petit visage de lionceau mais non, ce n'est pas le cas mais vraiment pas. » Elle passa sa main dans ses cheveux. « Je sais maintenant que cet endroit est ton refuge et que son odeur et toi ne formiez qu'un. » Lilianor fit un faux air de dégoût. « J'y peux rien moi si tout le monde te repousse. » La vipère tourna le dos, s'apprêtant à prendre le chemin de la sortie de la volière.

11/09/2016

Zoey se mit à rire en entendant la réponse de l'autre blonde. Alors comme ça c'était ce qu'elle croyait, qu'elle n'avait pas d'amis ? Rien qu'en y pensant elle avait encore plus envie d'en rire.

- Oh tu sais, je n'ai pas besoin d'être tout le temps avec mes amis. Ce n'est pas parce que toi tu passes ta vie avec ta petite bande que tout le monde doit faire comme toi. Tu n'es pas le centre du monde.

La Gryffondor n'attendait qu'une seule chose : Que la Serpentard s'en aille et qu'elle la laisse à son occupation. Elle n'avait pas vraiment envie de voir quelqu'un en ce moment, et elle avait encore moins besoin que cette vipère viennent gâcher cette matinée. Certes, elle était venue pour passer un peu de temps avec Nyssa, mais elle avait aussi besoin de réfléchir à sa situation. Cette année elle ne retournerait pas dans cet horrible orphelinat qui lui servait de "maison" pendant les vacances. Il fallait qu'elle trouve un moyen de se débarrasser de cet endroit. Malheureusement elle n'était pas encore majeure, que pourrait-elle bien faire de toute façon ?

La verte et argent lui répondit alors qu'elle savait que la volière était son refuge, et que l'odeur et elle ne formaient qu'un. Zoey sourit alors, en réponse à cette petite provocation.

Zyskowski tourna alors le dos, et s'apprêta à partir. Zoey allait crier victoire, mais il fallait qu'elle réponde. Elle ne la laisserait pas avoir le dernier mot là-dessus. Après tout, c'était elle qui était venue la déranger. Elle se détacha du mur et avança en direction de la Serpentard avant d'ajouter :

- Je préfère être ici avec ma petite tête de lionceau, plutôt que d'être dans vos cachots froids et misérables à cracher mon venin sur tout le monde et à tuer les gens en compagnie des mangemorts.

Zoey se souvenait très bien du moment où, lors de la Bataille, elle l'avait vu en compagnie des mangemorts. Elle l'avait même aperçut en train de lancer un Flagellum sur une autre élève. Elle ne comprendrait jamais comment les gens pouvaient vouloir à ce point la souffrance des autres. Parfois, la rouge et or se demandait si Zyskowski n'avait pas été entraînée par sa famille dans toute cette histoire de magie noire et de la pureté du sang. Elle savait bien que la plupart des familles de sang-pures pensaient de cette manière. Mais quand elle l'avait vu jeter ce sort à cette pauvre fille, elle n'en a plus été très sûre. Et puis ce n'était pas comme si elle s'en souciait, loin de là. C'est juste que parfois, une soudaine curiosité s'emparait d'elle, voulant à tout prix avoir la réponse à ses interrogations.

- Au fait, ça fait quoi d'être considérée comme une traîtresse par le pays tout entier ? dit-elle avec un petit sourire en coin.

Il n'y avait plus qu'un mètre qui les séparait. Elle avait marché sans trop réfléchir, ça lui arrivait bien trop souvent d'agir sans réfléchir. Elle croisa les bras de manière instantanée.

- J'ai entendu dire que ton père était en cavale. Tu devrais peut-être le rejoindre, ça nous ferait des vacances.

04/03/2016

La blonde n'était pas capable de supporter sa rivale blonde même si elle avait changé de bord en bord. Lewis refusait de voir le changement de Lilianor. En cette matinée, à la volière, rien n'avait changé. La Gryffondor avait même osé parlé de Molly mais la Serpentard n'avait pas hésité une seconde pour balancer le peu d'amis qu'avait l'autre. Lewis s'était donc mise à dire qu'elle n'avait pas tout le temps besoin d'être avec ses amis en mentionnant que Lilianor passait toute sa vie avec sa "petite bande" et ainsi de suite. Et elle, le centre du monde ? Non, elle ne se considérait plus ainsi. La Zyskowski eut un rire.

« S'il te plait, Lewis, arrête de te ridiculiser. » Dit la vipère, avec un soupire.

Par la suite, la jeune Australienne s'était moquée du fait que la volière était le refuge de Lewis et que son odeur la suivait. Puis, Lilianor s'était apprêtée à partir, jugeant cela inutile de rester en présence de la Gryffondor, sinon cela allait mal finir vu la haine mutuelle que les deux se portaient depuis la première année. Non, la Zyskowski ne pouvait pas partir en paix, Lewis s'était mise à répliquer, disant préférer cet endroit aux cachots à cracher du venin et tuer des gens en compagnie des Mangemorts. Fronçant les sourcils, Lilianor se tourna aussitôt vers l'autre blonde. Avait-elle vraiment dit cela ? Elle décida de ne rien dire, se contenant de la fixer droit dans les yeux d'un regard noir. Lewis faisait référence à la bataille. Lilianor n'avait jamais tué personne et ne se l'aurait jamais pardonné si elle avait fait un truc du genre. Ce qu'elle avait fait à Lucy, elle le regrettait énormément et s'était même infligé un tas de blessures, cet été, pour souffrir comme elle avait souffert avant de faire une tentative de suicide qui a été avortée par les gardes du centre. De plus, Lewis n'avait pas été presque tuée par une pauvre fillette. Lilianor s'était fait arracher le 3/4 de son oreille gauche (qui a pu être réparé mais une cicatrice y parait toujours) en se faisant étrangler et frapper d'un couvercle en métal. La lionne ne l'avait pas vue exploser. Non, elle n'avait pas fait partie de cette bataille et heureusement pour elle. Maintenant, si elle osait insulter Lilianor sur le sujet...

L'ennemie de la vipère venait dire quelque chose qui était comme une goutte qui déborde un vase. Elle venait de demander ce que cela faisait que d'être considérée comme une traîtresse dans le pays alors que les deux étaient près l'une de l'autre. La haine augmenta en l'Australienne. « La ferme. »

Ce n'était pas tout, Lewis venait de mentionner son père en cavale et qu'elle devrait le rejoindre. Lilianor lui lança un regard assassin. « Tu n'aurais pas dû dire ça. » Dit-elle, sans sourire. Elle avant totalement abandonné son ancienne philosophie sur le sang et sortait désormais avec un né-moldu qui est préfet et est amie avec une née-moldue, soit Eleonora.

D'un coup sec, Lilianor s'était approchée de son ennemie en lui donnant un coup de poing sur la joue et en mettant son autre main à son cou. « MÊLES-TOI DE CE QUI TE REGARDE. JE NE SUIS PAS COMME MA FAMILLE. RETIRES TES PAROLES ! » Sa colère prenait le dessus alors qu'elle mettait davantage de force à son étranglement. Elle voyait noir et avait un peu perdu le contrôle d'elle-même. La blonde devait se calmer... Les souvenirs de son étranglement envers Morange lui revint. Maintenant, elle sortait avec lui...

11/09/2016

Zoey eut un petit sourire intérieur en voyant qu'elle avait touché un point sensible. Dans le mille. Elle avait toujours un peu de mal à faire sortir des ses gonds la Serpentard, mais quand elle y parvenait, ce n'était pas qu'un peu. La jeune blonde remarqua que tout sourire narquois avait soudainement disparu du visage de son ennemie. Quant à ses yeux, ils lançaient des éclairs. Elle était persuadée que si ceux-ci pouvaient lancer des Avada, elle serait morte sur le coup.

Mais la Gryffondor n'avait pas peur pour autant. Certes, la vipère pouvait parfois être effrayante, mais il lui en fallait plus pour qu'elle rende les armes et rebrousse chemin. Elle assumait pleinement ce qu'elle avait dit, et n'en avait pas honte. Après tout, c'était ce qu'elle pensait. Zoey n'était pas du genre à mentir. Elle était d'ailleurs franche, trop franche même ce qui lui attirait parfois certains ennuis avec des regards meurtriers. Comme maintenant par exemple. Elle se demandait si elle n'aurait pas dû se taire pour une fois. Mais après quelques secondes de réflexion, la réponse fut toute claire dans sa tête. Après tout, c'est Zyskowski qui lui avait cherché des Noises en premier, avec sa réflexion sur ses parents. Si elle s'était tue, la rouge et or était presque sûre que les deux filles se seraient tout bonnement évité. Et parfois il valait mieux, sinon ça pouvait tourner très mal. Elle ne comptait même plus tous les petits duels improvisés qu'elles avaient créés en plein milieu des couloirs. Et puis d'ailleurs, la haine entre Zyskowski et Lewis était bien connue des élèves.

La Serpentard dit alors qu'elle aurait mieux fait de se taire, et enchaîna en lui donnant un coup de poing sur sa joue. Sous la violence du choc, Zoey recula de quelques pas et senti une main se serrer sur son cou. Elle commençait à sentir le goût du sang dans sa bouche et elle regarda son ennemie du regard le plus noir et meurtrier qu'elle pouvait. La pression autour de son cou commençait à devenir de plus en plus forte, et Zoey essayait tant bien que mal d'enlever cette main parasite avec ses propres mains mais la poigne de Zyskowski était trop forte pour elle. Mais elle commençait sérieusement à manquer d'air et la panique monta en elle. Elle se rendit alors compte qu'elles étaient dans la volière, un endroit plutôt désert en temps normal, mais encore plus un samedi matin. Elle tenta d'attraper sa baguette avec une de ses mains mais elle était dans une de ses poches du bas, elle n'arriverait jamais à l'atteindre. Dans un effort presque surhumain, elle donna un puissant coup de poing dans le ventre de la Serpentard, et la pression sur son cou disparut.

Ce fut la libération et la rouge et or se mit à respirer tellement fort et profondément qu'elle se toussa. Elle tenait son cou entre ses mains dans un signe de protection. Heureusement qu'elle avait réagit plutôt rapidement, qui sait ce qui aurait pu se passer sinon ?

- Non mais... ça va pas... t'es complètement... folle ! dit-elle difficilement en reprenant son souffle.

Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle était à genou sur le sol. Elle était bien trop occupée à reprendre son souffle pour être attentive à ce qu'il se passait autour d'elle. Elle savait même pas si elle y avait été fort dans son coup de poing. Ce n'était pas son but du tout, la violence est quelque chose qu'elle proscrit. Elle préférait largement les duels plutôt que les combats "à la moldue".

La jeune blonde se remit alors debout, en regardant d'un oeil mauvais son ennemie dan les yeux. Elle le regretterait. Aujourd'hui ou pas, elle regretterait amèrement ce qu'elle venait de faire.

25/10/2015

Elle commençait même à s'en persuader, et c'était définitivement mieux ainsi.

Elle portait sa tête haute, ses mains étaient dans ses poches, ses habits noirs épousaient sa stature élancée, et son air habituellement espiègle et supérieur reprenait peu à peu possession de son corps marqué par les manques de l'été passé. Ce n'était plus qu'un souvenir. Enfoui, caché. Elle n'en parlait plus ; elle n'écoutait plus ceux qui en parlaient. Elle les fuyait presque. Elle souriait lorsqu'on lui en parlait sans pouvoir l'éviter, et s'échappait des regards intrigués quand elle le pouvait, en prétextant qu'elle avait « une affaire urgente à régler ». Elle avait choisi la carte de la femme forte, le joker - il s'agissait seulement d'esquiver les problèmes. Elle préférait la jouer comme ça, ne pas s'inquiéter des morts ni des remords. C'était aussi simple que ça, pourtant, aux yeux de tous elle était juste redevenue la vipère hargneuse au visage dédaigneux et à l'allure nonchalante, comme si elle n'avait pas vraiment changé. A peine effleurée. Reconnaissable entre mille.

Idée saugrenue.

Elle avait ses mains sur son cou. Elle ne lui avait toujours pas pardonné, le pardon était une chose qui se méritait. Charlie ne s’accommodait que de quelques regards noirs au détour d'un couloir, dans la salle commune, ou bien dans le parc. Elle avait ses mains sur son cou. Car elle ne dérogeait pas à la règle. Personne. Il suffisait d'un seul couteau dans le dos pour que Charlie vous en renvoie cent à la fois. Le pardon était accordé lorsque vous atteignez le même niveau de souffrance. De douleur. C'était comme ça que ça fonctionnait, chez les Grant, on ne les trahissait pas impunément. Elle savait à quoi s'attendre. Elle l'avait toujours su. Elle avait toujours ses mains sur son cou. Elle pourrait rester là, silencieuse, à attendre de percevoir les ecchymoses sous sa mâchoire tendue, à comprendre qu'elle ne respirait plus, alors la traîtresse aurait ce qu'elle mérite. Un seul témoin fiable, tapi dans l'ombre. Mais inconsciemment, Charlie ne voulait pas que ça arrive, pas maintenant, pas aujourd'hui. La proie avait réussi à s'en sortir, un simple coup de poing bien placé. Dommage, elle l'aurait bien fait à sa place. Sa chance était passée. Elle n'avait plu qu'à intervenir, éviter au possible les dégâts. C'était ce qu'elle faisait de mieux.

« Lilianor ? » un cri dans l’atmosphère pesante, un constat effroyable. Elle la poussa, l'éloignant au maximum de celle qui reposait les genoux à terre, croisant son regard enflammé. « Putain – à quoi tu joues ? » elle ne réagissait pas, comme possédée. Ses yeux fusillaient la rescapé. Elle la poussa encore, alors, sentant son cœur battre plus fort, puis décelant l'adrénaline prendre possession de son corps. Frappe moi. Puis une troisième fois, jusqu'à ce qu'elle capte son attention, ne relâchant pas pour autant ses iris de ceux de celle qu'elle considérait comme une amie. « T'as pas tant changé que ça, au fond. » éluda-t-elle alors. Sa voix était accusatrice, elle disait tout, elle n'excusait rien, elle ne cachait rien. « T'es juste qu'une putain de sous-merde » une provocation, parce qu'elle ne désirait pas parler. Elle voulait lacérer ses vêtements, lui cracher dessus, la cogner jusqu'à ce que son visage devienne écarlate. Mais elle ne désirait pas parler.

04/03/2016

Prise de bec au milieu des hiboux

Non, l'Australienne n'était pas capable de voir le visage de sa nemesis. Elle venait de dire quelque chose qu'il ne fallait pas dire devant elle. Ce qui avait augmenté l'agressivité de la blonde. Celle-ci ne voulait pas créer du trouble mais lorsqu'on lui rappelait ce qu'elle avait fait, elle pouvait devenir une toute autre personne, surtout la personne qui venait de le dire. Lewis, elle la détestait depuis la première année. Elle ne savait pas ce que Lilianor avait vécu durant cette guerre, la menace de sa tante concernant sa jumelle. Non, elle ne le savait pas...

Il était certain que Lilianor y était allée fort en allant s'en prendre physiquement à son ennemie de toujours, lui donnant la même médecine qu'à son copain actuel, Morange. Bien que celui-ci, cela était avant qu'ils ne sortent ensemble. Lewis ne pouvait rien faire pour retirer la poigne de l'Australienne qui avait un peu perdu la tête sur le moment. Elle devait cesser... Lilianor n'était pas une meurtrière, elle n'était pas Arianna Zyskowski... Était-elle en train de prouver le contraire ? Cesse Lilianor... Cesse... Avant qu'elle ne puisse s'arrêter d'elle-même, Lewis réussit à asséner un puissant coup dans son ventre, l'arrêtant aussitôt tout en lui coupant le souffle.

Lilianor mit sa main sur son ventre, en regardant son ennemie qui venait de la traiter de folle. « Évite... de me traiter... de traîtresse... à l'avenir... » Dit-elle, en reprenant lentement son souffle, les sourcils froncés.

Néanmoins, une personne se pointa. Une personne que Lilianor ne voulait pas voir. Une personne avec qui elle avait été amie. Charlie. Elle ne l'avait pas vue ni entendue. L'Américaine venait de crier le prénom de la Zyskowski en la poussant loin de Lewis. Lilianor ne dit rien alors que la troisième blonde demanda à quoi elle jouait. La vipère la regarda droit dans les yeux, fronçant encore les sourcils. Malheureusement, elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait se défaire de l'emprise de Charlie parce que celle-ci était physiquement bien plus forte qu'elle. Lilianor se sentit encore poussée alors qu'elle ne réagissait pas encore.

La Grant lui disait qu'elle n'avait pas changé tant que ça avant de la traiter de sous-merde. Lilianor n'avait qu'une envie, de lui cracher au visage et de la griffer pour ce qu'elle venait de dire. Mais elle ne fit rien de cela puisque ça allait la mettre davantage dans la merde. Elle finit par ouvrir la bouche pour dire autre chose :

« Elle m'a... traité de traîtresse... Elle ne sait pas... Arianna... Je veux juste oublier... J'ai juste voulu protéger ma soeur... » Dit-elle, se calmant petit à petit. Elle se rendait compte à quel point l'amitié de l'Américaine lui manquait mais plus jamais cela n'allait être comme avant. « Laisse-moi juste partir, d'accord... ? Non je ne la touche plus... » Dit-elle, en lâchant un rapide regard à Lewis.

(c) AMIANTE

11/09/2016

Alors qu'elle tentait tant bien que mal de reprendre son souffle, une personne arriva. Zoey ne la connaissait pas, simplement de vue. Un simple coup d'oeil à sa cravate lui fit comprendre que c'était une Serpentard aussi.

Maintenant qu'elle était de nouveau debout, elle s'appuya contre un mur. Elle observait la scène devant elle d'un air distrait, comme si ce n'était qu'un rêve et qu'elle n'était pas là. Elle entendit les deux Serpentard parler, mais ne comprit pas ce qu'elles se disaient. Elle essayait d'écouter pour au moins comprendre de quoi elles parlaient, mais sans succès. Ses oreilles sifflaient et ça lui donnait un mal de crâne abominable.

Elle put tout de même observer que la nouvelle arrivante n'appréciait pas tellement Zyskowski, ou du moins, c'était ce qu'elle faisait paraître. Elle s'avança un peu. Elle n'arrivait pas à arrêter ses mains de trembler. Elle essaya tout de même de le cacher, elle ne voulait pas paraître faible devant son ennemie. C'était la première fois qu'on s'en prenait à elle de la sorte, et elle en était plutôt choquée. Elle ne s'attendait pas vraiment à ça quand elle était venue passer un peu de temps avec sa chouette. Elle n'avait rien demandé à personne. Elle s'était simplement levée plus tôt que d'habitude et avait eu besoin de la compagnie de Nyssa. Mais cette fichue Zyskowski était venue tout gâcher. Si elle avait simplement fermé sa bouche et passé son chemin, rien de tout cela ne serait arrivé. Et puis, c'était elle qui avait commencé à parler de ses parents.

Elle ne fut plus qu'à quelques pas des deux filles. Elle n'avait rien suivi de leur conversation et était arrivée au moment où la nouvelle affirma que l'autre blonde n'était qu'une sous-merde. Zoey écarquilla les yeux sous la violence de ces propos. Elle ne savait pas l'histoire entre ces deux-là et ne voulait de toute façon pas le savoir, mais ça avait dû être très mouvementé.

Son ennemie de toujours demanda alors qu'elle la laisse partir, et en tournant rapidement les yeux vers la Gryffondor, ajouta qu'elle ne la toucherait plus.*Encore heureux...*

Ces simples mots fit sortir la lionne de sa léthargie. Elle s'avança de sorte à être à côté de la nouvelle Serpentard.

- Ne t'en fais, c'est moi qui part. J'en ai eu assez pour la journée. Elle tourna les talons et s'arrêta juste devant la porte. Au plaisir de ne plus te revoir, dit-elle en sortant et en claquant la porte.

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