Quand on se réveille au beau milieu de la nuit...

Lavande se trouvait dans la salle commune de Gryffondor. Elle s’était réveillée en sursaut à cause des cauchemars de la grande bataille. Elle en avait plus qu’assez de toujours revoir en boucle les victimes et le sang qui y avait coulé. Elle n’arrivait pas à s’endormir de nouveau alors elle s’était levée et s’était dirigée vers l’un des confortables divans de la salle commune. Elle avait une forte envie de se changer les idées. Quoi de mieux que des guimauves et une bonne revue à potins?

Elle avança le divan devant la cheminée et enfourcha une première guimauve  pour la mettre dans le feu pour qu’elle soit croustillante à souhait. Ces yeux reflétaient les flammes de la cheminée et elle se rappela qu’elle faisait cette thérapie avec son père lorsqu’ils étaient tristes ou nostalgiques. Elle retira la friandise des flammes et la dégusta tranquillement. Elle ouvrit la revue et commença à lire. Elle ne savait pas pourquoi, mais le contenu était étonnamment hilarant.  Elle ne put s’empêcher de rire. Son rire était délicat, quasi parfait. Elle ne pouvait s’arrêter tellement l’anecdote des deux sorcières en compétition pour la sorcière de l’année était intense. N’étant pas satisfaite du résultat, la sorcière en deuxième place avait lancé un sort à la gagnante qui s’était retrouvé la peau toute bleue. Enragé, elle avait riposté sur son attaquante et lui avait fait pousser un nez de cochon. Lavande ne pouvait s’empêcher de retourner la scène dans sa tête.

Puis, elle entendit un bruit de pas descendant l’escalier. Elle pensa tout de suite qu’elle se ferait réprimander par le responsable de la maison et qu’elle aurait des ennuis. Comme elle ne voulait pas avoir mauvaise réputation pour une étudiante de 7eme année, elle se cacha sous la couverture en espérant que le responsable  ne la trouverait pas. Elle entendit les pas se rapprocher du divan et arrêta de respirer.

*Faites qu’il ne me voit pas, faites qu’il ne me voit pas.

Elle commença à manquer d’air et sortit sa tête tout doucement de sous la couverture pour voir si le responsable était parti. Elle avait l’air d’une peluche avec sa crinière bouclées, ses joues rosies par la chaleur du foyer et ses yeux doux. Elle vit une ombre s’approcher au dessus d’elle et elle se cacha de nouveau en mettant sa main sur sa bouche.

Côté droit, côté gauche, sur le dos… Cela faisait plusieurs heures que le jeunes Allen tournais et retournais dans son lit, sans être capable de trouver le sommeil. La lueur de la lune éclairait son couvre lit à travers les grandes fenêtres de la tour Gryffond’or. Il se releva légèrement à l’aide de ses coudes et scruta la pièce, celle-ci était plongée dans la pénombre il ne pouvait à peine distinguer les silhouette de ses camarades endormis. Après quelques instants il s’assit sur le côté de son lit la gorge sèche il attrapa un verre d’eau qu’il  finit d’une seule traite. Il poussa ensuite un léger soupir silencieux puis se tourna vers la fenêtre, le paysage était magnifique, cependant il y était habitué. Les arbres de la forêt interdite se balançaient au grès du vent, projetant leurs ombres dansantes à la surface du lac. Quelques minutes s’écoulèrent, puis une idée émergea dans la tête de Billy

*L’eau ça n’a jamais aidé personne à dormir…. Le whisky en revanche...*

Il se leva lentement et après avoir enfilé une veste moldu sur son pyjama rouge et or il prit la direction de l’escalier. En effet il avait pris l’habitude de ne plus rien caché dans son propre dortoir, trop risqué. C’est donc le sourire aux lèvres qu’il se dirigea vers la salle commune, ou il avait caché une gourde de whisky pur feu. Arriver à mi-chemin de l’escalier il entendit, un léger rire venant de plus bas, peut être son imagination. Dans le doute il s’immobilisa quelques instants ; plus rien il reprit donc calmement sa descente pour arriver dans le confort de la salle commune. Celle-ci était éclairé par un petit brasier présent dans la cheminée, a priori il n’y avait personne, du moins c’est ce que le silence de la pièce laissait penser. Seuls quelques crépitements discrets venaient perturber le calme constant de la nuit. Néanmoins un léger détail venait entacher cette théorie, ou plus exactement deux détails, deux chaussettes vraisemblablement pleine de pieds dépassé du côté droit du canapé. Billy qui était face à l’arrière du Sofa fit quelques pas en avant afin de pencher sa tête au-dessus du dossier pour vérifier si le ou la propriétaire des dites chaussettes était réveillé. Cependant ce qu’il vit eu la particularité de le surprendre : une touffe de cheveux blonds puis, plus rien. Le jeune Gryffond’or ne put s’empêcher, même si il le fit le plus discrètement possible, de pouffer de rire. Il prit la direction d’un large fauteuil face à la cheminée et dit calmement

« On voit tes pieds, très joli chaussette soit-dis en passant »

Mais les mots qu’il avait en tête était plutôt du genre *Bah ça fera l’affaire en attendant le whisky *
Il s’installa sur le fauteuil tout en remarquant la présence de guimauve sur une table basse, ce qui soyez en sure, lui remonta le moral. A l’aide de sa baguette il fit virevolter l’une d’entre-elles qui stabilisa sa course au-dessus des flammes. Il s’enfonça ensuite dans le fauteuil tout en jouant avec sa baguette du bout des doigts. Il tourna ensuite son regard vers l’inconnue sur la couverture qui était vraisemblablement une fille mais il ne savait pas qui.

« Je suis très très loin d’être un préfet si c’est ce que tu te demandes, enfin j’veux dire je vais pas te manger, une chance qu’il y ai de la guimauve »


D’ailleurs la sienne était prête il la ramena dans sa main avant de l’avaler en attendant que son interlocutrice se montre.

Lavande se tenait prête à réagir en cas d’attrapage. Elle ne savait pas trop ce qu’elle allait raconter. Elle était vraiment nulle quand il s’agissait de mensonge. Les potins par exemple, c’était une autre chose.

*Je pourrais faire à semblant que je suis somnambule? Oh non, ça serait étrange de ma part après 7 ans d’école.. Ah! Je sais ! Je pourrais dire que….

« On voit tes pieds, très jolie chaussette, soit dite en passant »

Lavande sursauta sous la couverture. Elle n’était pas apeurée puisque cette voix lui était plus que familière. Son cœur se mit à battre à la chamade et ses joues devinrent plus rouges qu’elles ne l’étaient déjà. Elle était si gênée. Cependant, Billy n’avait pas l’air de l’avoir reconnue. Elle devait se montrer rapidement pour avoir l’air moins ridicule. La classe, c’est très important chez une jeune femme, surtout pour Lavande Brown.    

*Au moins, ce n’est pas un préfet!, se dit-elle

« Je suis très très loin d’être un préfet si c’est ce que tu te demandes, enfin j’veux dire je vais pas te manger, une chance qu’il y ai de la guimauve »

Lavande se dit qu’il était temps qu’elle se montre. Avec toutes les misères du monde, elle descendit la couverture pour révéler son petit minois. Avec un grand sourire forcé, elle ne sut quoi lui dire. Elle soupira doucement pour prendre son courage à deux mains et lui adressa la parole d’une petit voix.

-Salut Billy….

Elle se mordit la lèvre en passant qu’il était encore plus joli en pyjama. Voyant qui la fixait d’un regard qui lui transperçait le corps à chaque fois, elle s’assit normalement en prenant le soin de cacher ses chaussettes. Elle toussa quelque peu et prit une guimauve.

-Alors, qu’est-ce que tu fais de bon?

Lavande regretta tout de suite ses paroles. Comme elle se trouvait idiote en ce moment.

*Bravo Brown! Tu lui demandes ce qu’il fait de bon? Il est juste littéralement assis sur un sofa, près de la cheminée à manger des guimauves!

-Je veux dire, euh . .pourquoi tu es réveillé à cette heure ?, se reprit-elle.

Elle avait toujours été à l’aise avec le jeune homme. Ils avaient combattu côte à côte lors de la bataille puis c’était retrouvé dans des discussions qu’eux seuls pouvaient comprendre. Lavande avait encore de la difficulté à dormir puisque cette bataille l’avait littéralement traumatisée. Elle avait été gravement blessée et elle se remémorait la scène chaque soir. Les deux griffonner avaient alors tissés une amitié sur la confidence de ce tragique événement. Billy n’était pas parfait, mais sur ce point, il lui avait été d’une grande aide. Son écoute et sa joie de vivre contagieuse lui faisait du bien. Jusque là, tout allait bien. Ce n’est qu’un après-midi, alors qu’elle se remémorait une discussion avec lui qu’elle réalisa que c’était plus que de l’amitié. Billy restait dans ses pensées constamment et Lavande due se rendre à l’évidence qu’il lui plaisait vraiment beaucoup. Ne voulant pas briser leur relation, elle n’avait jamais osé lui avouer. Elle ne voulait pas qu’il ne ressente rien pour elle, puisque ça lui briserait le cœur. Elle avait déjà eu trop de déceptions dans sa vie. De plus, c’était une période difficile et elle en avait déjà plein les bras avec ces heures de sommeil en moins.