Ophélie Davenport

Je dois dire que je ne laisse pas les gens indifférents et ce, depuis que je suis toute petite, en raison principalement de la couleur de mes cheveux et, surtout, de mes taches de rousseur. Elles parsèment mon corps et couvrent mon nez et une partie de mes joues, ce qui me donne un air de gamine espiègle à longueur de temps. Mes cheveux sont très longs, épais et roux. Ces caractéristiques un peu hors du commun m'ont souvent valu les moqueries de mes camarades de classe, qui me disaient d'aller me laver le visage car j'étais sale ou qui me traitaient de poil de carotte. Heureusement, j'eus la chance d'être plutôt jolie, avec mes lèvres pleines, ma moue de poupée, mes grands yeux brun-verts et mon petit nez droit. En grandissant, les regards de mes camarades se sont donc mués du mépris à l'admiration. Il faut dire que ma haute taille et mon petit gabarit ajoutent à cette beauté fragile qui fait tourner quelques têtes sur mon passage.

Je suis une jeune fille vive, qui a du plaisir à rire et qui a tendance à dire parfois trop vite et trop spontanément ce qu'elle pense. Je manque donc de tact et je ne pense pas assez aux conséquences que mes paroles ou mes gestes peuvent avoir sur les autres. Cela me fait parfois vivre beaucoup de culpabilité, surtout quand je me rends compte que ma maladresse blesse quelqu'un. Car j'ai beau avoir grandi, je me souviens encore des moqueries dont j'ai été victime et ce passé m'a permis de développer un grand coeur et un respect de la différence hors du commun. Je suis le genre de personne à voir les choses par leur côté positif et à connaître les gens avant de les juger, mais il m'arrive d'avoir des excès de colère ou d'impulsivité qui nuisent à mes relations. Mais on ne peut jamais m'en vouloir longtemps, parce que je sais reconnaître mes torts et m'excuser quand j'ai mal agi.

J'ai eu une enfance somme toute assez normale pour une moldue. Mes parents n'ont eu que moi, après avoir essayé pendant des années d'avoir un enfant. Je suis donc leur petite princesse, leur miracle. Ils m'ont inscrite dans la meilleure et la plus prestigieuse école du comté. Il faut dire que notre famille est plutôt bien nantie, mon père étant neurochirurgien et ma mère avocate. Dans cette école, j'ai appris les rudiments des matières de base, mais aussi les rudiments de la vie. Victime de moqueries de la part de mes camarades, les choses ne se sont pas améliorées quand j'ai commencé à démontrer des aptitudes magiques. Les choses disparaissaient sur mon passage, des accidents bizarres arrivaient à mes ennemis et les gens ont commencé à avoir un peu peur de moi. Les moqueries ont finalement cessé avec le temps, en raison de la peur mais aussi en raison de mon physique qui s'améliorait.

Quand j'ai eu 11 ans, un hibou gris et blanc a laissé une lettre chez moi. Une lettre dont l'écriture à l'encre verte me réservait la plus grande surprise de ma vie, j'étais inscrite à Poudlard, l'une des plus grandes écoles de sorcellerie d'Europe. Enfin, tout s'expliquait! Les étranges incidents qui se produisaient depuis quelques temps, cette différence que je sentais en moi, tout ça faisait enfin sens ! Et c'est à ce moment que mon histoire a complètement changé. Poudlard, c'est ma deuxième maison. Je m'y suis sentie chez moi dès mon arrivée. J'y ai passé de merveilleuses années, insouciantes, heureuses. Jusqu'aux événements de l'été dernier. Provenant d'une famille moldue, les tensions entre les sorciers et les non-sorciers me crée énormément d'angoisse. Mes parents ont toujours caché ma vraie nature à leur entourage, mais j'ai tout de même peur pour eux si les gens venaient à découvrir que je suis sorcière. Que leur arriverait-ils ?