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 Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast]

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MessageSujet: Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast]   Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast] EmptyMer 3 Aoû 2016 - 17:07

Deux semaines. Exactement 14 jours depuis vous savez quoi. Y avait même pas de mot assez fort pour le désigner. Massacre, attaque, attentat… C’était à côté de la plaque, encore. Parce qu’aucun de ces termes était vraiment juste. Y avait la notion de frappe instantanée, de crime intolérable. Mais la guerre s’était pas arrêtée quand Voldemort était tombé, non. La bataille pleine de rage avait cessée, coupée dans son élan. Échec au roi, certes. Et qu’en était-il des pions, dans cette histoire ? Pour eux, la guerre ne faisait que commencer, s’étendre au-delà des simples regards. On n’était plus en guerre contre un ennemi de chair et d’os. On était en guerre contre soi-même.

C’était ça qu’elle vivait, tous les jours depuis cette nuit tâchée de sang et de larmes. Mara était recluse, cachée du monde et de ses tourments. Dans sa chambre en Norvège, rideaux tirés, volets fermés et lumière tamisée. Ambiance de deuil, son voile mortuaire l’enveloppait entièrement. Ça pouvait paraître extrême vu de loin. Mais après avoir vacillé tout près des bras de la Mort, le repli était pas la solution la plus farfelue. La blonde était devenue un spectre muet, errant parfois dans les couloirs du manoir. Juste pour se confirmer que le monde était encore là, que rien n’avait changé ; mais c’était trop tard.

Vous devez vous demander pourquoi elle parlait plus. Comme tout le monde, à vrai dire. Ils avaient tous essayé, sans succès. Son père, sa mère, ses sœurs. Chacun leur tour, avec patience et douceur, ils avaient tenté de lui arracher un son. Autant parler à un mur, j’vous jure. Tout ce qu’elle faisait, c’était regarder dans le vide. Comme si elle observait quelque chose qu’elle seule pouvait voir. Finalement, c’était quasiment ça. Mara contemplait des bribes de souvenirs, des images qui repassaient infiniment. Elle distinguait la plainte dans les cris, elle sentait la force dans la poigne du lycan. Sans parler des cadavres éparpillés, tombés comme les autres. La guerre battait son plein à l’intérieur de sa tête. Si elle parlait pas, c’était parce qu’elle passait son temps à hurler en silence.

Assise sur son lit défait, elle était recroquevillée contre elle-même. Elle posait ses yeux çà et là, sur les collines blanches que formaient ses draps. Ce qu’elle aurait pas donné pour devenir minuscule, là. Et se perdre pour toujours dans la contrée vierge de sa couette. Disparue. Deux semaines qu’elle se battait. Deux semaines qu’elle était comme un animal blessé. Sa chambre, c’était là le vrai champ de bataille. Des fringues tapissaient le sol, sales ou propres. L’air puait le renfermé et la déprime. Bienvenue dans mon royaume. La Kvelgen entendit un cliquetis métallique dans son dos. On venait encore lui parler ? Si ça pouvait atténuer les cris, les appels à l’aide, les plaintes, les derniers souffles. Boarf, pourquoi pas.
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MessageSujet: Re: Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast]   Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast] EmptySam 6 Aoû 2016 - 7:22


Sometimes, Quiet is violent
Deux semaines post-bataille

L
e dessous des yeux violacé, les membres endoloris, le teint blême et fade ; voilà l’image que renvoyait le reflet d’Aldabella lorsqu’elle s’observait dans la glace. Une adolescente sans entrain, sans vitalité ni véritable objectif. Depuis la bataille, rien n’allait plus : Ghrystal avait été renvoyé de la demeure familiale, malgré les supplications de sa cadette, avant d’être transféré dans un centre spécialisé pour l’été en entier  ; Orion repoussait leur date de rendez-vous pour des raisons, certes, justifiées, mais le fait restait le même ; Mara ne donnait plus aucun signe de vie ; et  Flora ne semblait pas en pleine forme non plus. Autant dire qu’avec autant de proches dans le besoin, elle n’avait plus une seule seconde pour penser à ses propres malheurs. Mais après tout, de quoi se plaignait-elle ? Son dos la faisait encore souffrir par occasion, et elle avait en effet vécus plusieurs traumatismes, mais tout de même ; rien de comparable à l’attaque de Greyback ou la perte de Gabrielle. Elle n’avait pas le droit de s'apitoyer sur son sort.

Alors elle ressortit sa vieille mallette à maquillage, celle qu’elle avait acheté avec Flora pour lui faire plaisir, et saisit sa poudre, son cache-cernes et un mascara. Et rapidement, d’un geste maladroit mais tout de même minutieux, elle tenta de redonner à son visage sa vitalité d’antan. Un doux tapotement sur les pommettes, un petit coup sur les cils, un léger baume sur les lèvres… En une dizaine de minutes, la blonde à l’air fatigué s’était transformé en une jolie jeune fille à l’allure pétillante. Pendant quelques secondes, la Rouge observa l’image que lui renvoyait le miroir et une vague de tristesse traversa son corps. Car devant elle se trouvait l’alter-ego de ce qu’elle avait été, quelques mois auparavant ; une Aldabella enjouée, rayonnante, pleine d’ambition et de rêves. Maintenant, elle ne savait plus ce qu’elle était.

Détournant le regard de son reflet mensonger, elle quitta la salle de bain et saisit son sac avant de transplaner chez les Kvelgen. Si Mara refusait de lui adresser la paroles, alors la blonde irait vers elle directement. Si elle était bien sûre d’une chose, c’était qu’elle ne laisserait aucun de ses proches sombrer dans le désespoir. Tous traversaient la misère et la douleur, et elle avait fait de son devoir de les aider à remonter la pente. Sans prendre la peine de saluer son grand père -qu’est-ce qu’elle s’en fichait, de cet homme, pour l’instant-, elle disparut en un craquement, laissant son bric-à-brac traîner sur le comptoir de la salle de bain.


* * *


Arrivée devant la demeure des Kvelgen, Aldabella attendit quelques instants avant de cogner à la porte. Après tout, peut-être que si Mara refusait de lui écrire, c’était tout simplement car elle n’avait pas envie de la voir ? Après tout, lors de la bataille, la Rouge l’avait laissé derrière alors qu’elle était à l’article de la mort. Tu parles d’une amie. Mais c’était justement par amitié qu’elle se trouvait là, aujourd’hui. Par amour, par inquiétude et par soutien. Alors, elle saisit le heurtoir et signala sa présence.

Ce fut Siobhan qui lui ouvrit. Après une étreinte, elle lui indiqua le chemin de la chambre de la Bleue puis, suite à des remerciements, Aldabella s’introduit. Assise sur son lit, Mara semblait complètement ailleurs, à fixer certaines bribes de son environnement. Refermant la porte derrière elle doucement, la Rouge réfléchit à la manière de l’aborder, avant d’opter pour une approche naturelle. Connaissant la Kvelgen, elle aurait horreur que son amie la traite différemment ou, encore pire, avec pitié.


« Salut la moche, lança t-elle en s'asseyant près d’elle sur le lit. C’est sombre un peu, ici, non ? En fait, j’aime bien. Depuis que Ghrys n’est plus à la maison, mon grand-père garde tous les rideaux tirés, histoire d’essayer d’égayer la maison, et ça produit plutôt l’effet contraire. Alors qu’ici, c’est agréable. Pareil pour les vêtements qui traînent partout. J’ai l’impression que, de tous les endroits que j’ai visité dans les derniers jours, y a que ta chambre de vraie. C’est bête, non ? »

Posant les yeux sur son amie, elle s’efforça de lui sourire en retenant un soupir. Toutes seules dans la chambre, le duo se lançait dans une nouvelle Mission Impossible. Par contre, cette fois, Léa devrait se battre seule.



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MessageSujet: Re: Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast]   Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast] EmptyMar 16 Aoû 2016 - 20:59

Sa chair s’hérissa quand son tympan identifia la nouvelle venue dans sa grotte de solitude. Aldabella. Son regard morne quitta ses hallucinations dansantes pour se poser sur elle. Son amie. Dans un flash ocre, Mara revit le moment où elle l’avait tirée des flammes voraces. Rien que d’y repenser, sa gorge était nouée par l’émotion. Et malgré la fumée, les coups ; malgré la crainte, le doute ; elles avaient ravalé leurs peurs d’enfant pour se rassurer comme des adultes. Cette bataille les avait changées, modelées en quelque chose de plus grand. Mais on ne pouvait pas construire sur des ruines. Fallait tout raser, tout brûler. C’était le seul moyen de renaître de ses cendres.

Immobile et attentive, la blonde observait la Lionne. Sentinelle figée, témoin muet des ravages. Depuis cette nuit meurtrière, elle s’était sentie comme éjectée hors du temps. Flottant à demi consciente dans une réalité pas tout à fait normale. A dire vrai, elle s’était auto-bannie du vrai monde, du monde des morts. Parce que c’était plus simple de fuir, n’est-ce-pas ? C’était exactement ce qu’elle avait fait. Faute d’être une sorcière compétente, d’être utile, de devenir une arme aiguisée à la chorégraphie fatale. Elle serra ses mâchoires et grinça des dents. Minable. Minable au point même d’avoir été balafrée comme du gibier. Cours petit lapin. Tant que tu peux.

Sa chambre était vraie. V’là autre chose. Ça puait la misère de vivre, ici. Mais je t’en prie, Alda, respire, respire mon saccage à plein poumons ; y en aura pour tout l’monde ! Nourris-toi des cadavres purulents de mon esprit, qu’ils puissent enfin reposer en paix. Deviens le charognard ultime de mes souvenirs pourris, régale-toi. C’est tout pour toi, vas-y ma grande. Sans faire gaffe, ses yeux la fusillaient. Vexée qu’elle était, de paraître si authentique dans sa souffrance. Et quoi alors, c’était un putain de concours, c’est ça ? Approchez mesdames et messieurs ; qui se verra décerner le trophée de la douleur ? Battez-vous.

La mine crispée, Mara était sur la défensive. Mais il y avait autre chose ; cette espèce de rage frémissante. On pouvait comprendre qu’elle s’enferme, se renfrogne, qu’elle s’esquive. Sauf que sa réaction dépassait amplement tout ça. Vous me direz, c’était pas la nana la plus calme. C’était juste pas pareil… Comparable avec rien d’autre. C’était comme quelque chose qui hurlait du plus profond de son âme. Un grondement sourd, un roulement de tonnerre lointain. La note grave s’éleva en un ultrason strident, lentement mais sûrement. Le son lui transperça les tympans, vrillant jusque dans son cerveau. Prostrée, la main sur son oreille, elle haleta jusqu’à lâcher un cri. Graduel et net, il trancha dans son mutisme entêté.

L’écho sifflant s’effaça quand la blonde s’écarta de son lit. Debout, tous ses muscles étaient tendus. Redressant sa tête, Mara redécouvrait son environnement. Un lugubre endroit où elle avait vu un refuge. Rien qu’un trou à rat. Chaque respiration alimentait les braises d’un feu blanc, ardent, infini en elle. Ses billes bleues se posèrent sur son bureau, empli de vestiges. Des assiettes pas touchées, des fringues entassées, des bouquins de cours poussiéreux. Électrifiée, piquée par sa propre colère, elle se rua sur ses affaires. Ses bras devinrent un étau de chair et d’os. Tout valdingua au sol, mêlant bruits fracassants de vaisselle et chutes étouffées de tissus. Et ce chaos soudain l’apaisa plus qu’elle ne l’aurait cru.

Peut-être qu’elle aurait dû se contenir. Ou au moins éprouver de la honte, des remords, à avoir lâché prise comme ça. Et non, chers lecteurs ; elle ne ressentait rien de tout ça. Juste une sérénité parfaitement équilibrée. Trouver la paix dans le chaos, c’était une piste intéressante. Mais au fond, la Kvelgen sentait que c’était plus que ça. Y avait une chose autrement plus imprévisible qui s’était agitée en elle. A un tel point qu’elle l’avait pas maîtrisée. A mi-chemin dans son raisonnement, elle se souvint de la présence d’Alda. Lentement, elle se tourna vers elle, puis se laissa tomber lourdement sur son lit. Vidée.

« - J’suis désolée… » souffla-t-elle, penaude. Y avait rien d’autre à dire.
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MessageSujet: Re: Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast]   Sometimes quiet is violent [feat Alda Prendergast] EmptyDim 6 Nov 2016 - 2:32



   
   Mara & Bella
   Sometimes, Quiet Is Violent

E
lle ne disait rien. Elle observait Mara démolir son environnement, en silence. Il n’y avait aucune place pour une parole. De toute façon, son amie n’en aurait rien eu à faire dans cet état, et Alda ne risquait qu’un bibelot à la figure si elle tentait de la calmer. Alors elle se taisait, se faisait toute petite, et suivait des yeux les objets qui éclataient en morceaux, les vêtements lancés au sol. Elle écoutait les cris de Mara, sans sursauter, sans grimacer. Son visage restait impassible, concentré, alors qu’elle analysait chaque geste de la blonde.


C’était une douleur intérieure qu’Aldabella ne pouvait guérir. Même avec toute la volonté du monde, elle ne pouvait pas faire grand chose pour son amie. Elle devait se contenter d’être présente, de la laisser briser la cage dans laquelle elle s’était enfermée. Mais, malgré son manque d’expression, la Rouge sentait son estomac se tordre à chaque nouveau mouvement de Mara. Chacun de ses pas, chacun de ses lancés, cachait une profonde souffrance qui ne pouvait être pansé qu’avec du temps et de la patience. Évidemment, si elle avait pu, la blonde aurait partagé volontier la peine et la rage de la Kvelgen avec elle, pour qu’elle n’ait pas à tout subir toute seule. Mais c’était impossible. Elle devait attendre que la colère tombe, que l’ouragan se calme.


Puis, soudainement, Mara s’arrêta, fixa Aldabella et, pour la première fois depuis des semaines, parla. Rien de bien extraordinaire, rien qu’une excuse, simple et sincère. Mais c’était le premier pas vers une guérison intérieure et, lorsqu’elle s’effondra sur le lit, la préfète la laissa reprendre son souffle un peu. Alors, doucement, elle s’approcha de Mara et caressa tendrement ses cheveux, comme le ferait une mère avec sa fille. « Tu n’as pas à t’excuser, allons. Tu vies ce que tu as à vivre, tu hurles ce que t’as à hurler, tu lances ce que t’as à lancer. Je ne veux pas que tu t’excuses d’écouter tes sentiments, d’accord ? D’accord ? » Elle obtint un gémissement en guise de réponse. « Allez, fit-elle, un sourire bienveillant étirant ses lèvres. Viens-là. »


Elle ouvrit les bras et, piteuse, Mara releva la tête. Elle observa Aldabella un moment, avant d’accepter sa requête et d’attraper sa taille de ses bras, la tête appuyée contre sa cuisse. Et, silencieusement, elle laissa couler les quelques larmes qui s’étaient cachées dans ses yeux.


« Tu sais, quand j’étais petite, ma mère me chantait uniquement des berceuses russes. Elle avait été élevée avec ces chansons, et n’en connaissait aucune autre. Mais moi, je voulais des berceuses irlandaises et mon père avait horreur de chanter -et je dois dire qu’il n’était pas très doué non plus-. Alors maman a fait ses recherches, et elle en a appris une plutôt mignonne. J’ai la mélodie qui passe en boucle dans ma tête, quand je suis triste. Ça m'apaise. C’est comme si… elle était là, avec moi. »


Du bout des doigts de sa main gauche, elle effleura le dos de Mara, suivant sa colonne vertébrale, tandis que sa dextre continuait de caresser sa chevelure. La tête baissée sur son amie, Aldabella la regardait affectueusement, avant de relever les yeux vers le mur. Et, d’une voix douce et tendre, presque mélodieuse, elle entonna : « Over in Killarney, many years ago. My mother sang a song to me in tones so sweet and low. Just a simple little ditty in her good old Irish way. » Sa main se posa sur l’épaule de la blonde et elle la serra tendrement. « And I'd give the world if she could sing that song to me this day. » D’un geste lent et respectueux, elle releva la tête de Mara, la dégageant de sa cuisse. Et, doucement, elle s’allongea aux côtés de son amie. La serrant de ses bras, elle continua d’entonner : « Too-ra-loo-ra-loo-ral, Too-ra-loo-ra-li, too-ra-loo-ra-loo-ral, hush now, don't you cry. » Elle la serra un peu plus fort contre elle, de façon à ce que leur coeur se touchaient presque. De façon à ce que la douleur de Mara puisse se loger, quelque part, de quelque manière, dans le corps d’Aldabella.


« Too-ra-loo-ra-loo-ral, Too-ra-loo-ra-li, Too-ra-loo-ra-loo-ral, that's an Irish lullaby. »


La berceuse en particulier ♥:


* * *
PDV Mara (écrit par elle-même)


Dès l’instant où elle sentit la chaleur bienveillante de son amie, elle se calma. Le grincement brouillon qui se débattait dans sa poitrine devint silencieux. Protégée dans l’aura maternelle d’Alda, elle se sentait en sécurité. A nouveau elle, et non pas cette furie destructrice. Putain, ce qu’elle aurait aimé que personne voit ça. Avec stupéfaction elle réalisa alors ; elle avait parlé. Son regard scruta le vide, pour y chercher des réponses qu’elle n’aurait pas. C’était finit, tout allait mieux maintenant.

Des perles de sel floutèrent sa vue. La blonde, recroquevillée, écoutait d’une demi-oreille les paroles de la Rouge. Pas que ça l’intéressait pas, non. C’est juste qu’elle avait même plus la force de se concentrer, de décoder des sons et de les transformer en quelque chose de cohérent. L’émotion l’avait abattue en plein vol. Et elle girait sur son amie jusqu’à la guérison totale. Quand la Prendergast se mit à chanter, les vannes de ses glandes lacrymales se fermèrent. Paraît que la musique est capable d’adoucir les bêtes les plus féroces. Elle ne fit pas exception à la règle. De sa voix angélique, elle berçait son cœur serré. Mara ferma les yeux, et son souffle s’alourdit au fil des minutes.

Endormie tout près de son amie, elle rêvait à un paysage imaginaire. Constitué de toutes pièces par son esprits ; pièces sélectionnées avec le plus grand soin, pour assembler un puzzle inconsciemment apaisant. Les plaines irlandaises à l’herbe jeune s’étendaient loin à l’horizon. Et elle restait là, les cheveux valdinguant dans le vent, respirant à plein poumons. Dans le ciel, d’épais nuages grisonnants recouvrirent la moitié de la plaine. Tandis que l’autre demeurait d’un bleu pur et parfait. J’aurais aimé m’étendre davantage sur cette allégorie, mais la voilà qui se réveille.

Les doigts entrelacés dans ceux d’Alda, elles s’étaient assoupies face à face. Comme deux petits animaux dans leur terrier. La Norvégienne voyait la lumière du jour diminuer à travers ses volets. Doucement, elle réveilla son amie et lui proposa de passer la nuit ici, ce qu’elle accepta d’un sourire. Sa tendresse spontanée lui avait fait un bien fou ; elles se mirent alors à ranger sa chambre. A panser ses plaies, à déloger l’infection. Tout ça pour qu’elles puissent cicatriser correctement.
WILDBIRD
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