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 Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV)

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Lucy Rosebury
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MessageSujet: Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV)   Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV) EmptyDim 5 Juin 2016 - 21:28

Pretty Little Liars
12 juin 1997
Tu t’acharnes sur la beauté. ; Et quelles femmes ont été ; Victimes de ta cruauté ! ; Ève, Euridice, Cléopâtre ; J’en connais encor trois ou quatre. G. A.

Anxieuse, fébrile, je replaçai une mèche de cheveux qui me tombait devant les yeux derrière mon oreille. Il était rare que je sois sujette au stress mais là, je n'avais pas d'autre choix que de stresser. Pour la troisième fois, j'allais me retrouver en tête-à-tête avec Stanislas Karkaroff. Le visage enfoui dans les mains, je laissai échapper un gémissement plaintif. Mais qu'est-ce qu'il m'avait pris de me fourrer dans une situation pareille ?
Récapitulons : nous nous côtoyions depuis qu'il était arrivé à Poudlard mais il ne m'avait jamais remarquée, comme la plupart des autres habitants du Château. Sa sœur était dans ma promotion et il était très ami avec Zabini et Grant, eux aussi dans ma promotion. Nous n'avions jamais échangé un seul mot, jusqu'à ce qu'on se croise à Londres, aux dernières vacances et qu'il m'aborde. Car oui, il m'avait abordée. Un autre gémissement m'échappa. Idiote comme je l'étais et pour une fois avide de reconnaissance, je m'étais inventé une nouvelle vie quand il m'avait posé des questions - comment je m'appelais, mon âge, ma maison... ma qualité de sang. De Lucy Rosebury, 16 ans, Poufsouffle et sang-mêlée, j'étais passée à Sophia, 16 ans, Gryffondor, au sang pur. Vous noterez l'étincelle d'intelligence qui m'a retenue de donner un nom de famille à "Sophia". Et ce soir, j'avais décidé de tout lui révéler. Je n'aimais pas vivre dans le mensonge alors il fallait à tout prix que je lui explique la situation, avant qu'il ne parte pour Haveirson. Au moins, quand il serait parti, je serais hors de son atteinte - pas de celle de Grant mais au moins, elle, j'avais déjà un peu l'habitude.

Adossée à un arbre, près du lac, je jetai un coup d'oeil à ma montre. Vingt heures. Il ne devrait donc plus tarder et je n'étais pas prête. Pas prête à lui faire face, pas prête à lui avouer ce que je lui avais caché. Mais je lui devais la vérité, pas vrai ? Au loin, j'aperçus une silhouette qui avançait dans ma direction, depuis le château. Pas vrai ? Plus il se rapprochait et plus je pouvais distinguer ses traits - ses cheveux bruns, qu'une brise légère décoiffait, sa peau pâle et ses vêtements tirés à quatre épingles, les mains dans les poches, l'air blasé et légèrement goguenard qu'il affichait toujours. Pas vrai ? Bientôt, il arriva à mes côtés et je me redressai, époussetant la poussière inexistante qui avait dû se déposer sur ma robe noire et mon regard croisa le sien, s'y accrocha. J'y lus toutes sortes de choses que je ne pus déchiffrer mais une chose était sûre... Pas vrai.

Comme dans un rêve, je l'entendis me saluer et, alors qu'il s'apprêtait à me demander ce que je voulais, j'attrapai le devant de sa chemise à deux mains, avant de me hausser sur la pointe des pieds et de l'embrasser, en plein sur les lèvres. Le vide se fit dans ma tête tandis que mes yeux se fermaient tous seuls. Lucy, pourquoi ? Parce que je n'oserais jamais lui dire qui j'étais vraiment.
L'espace de quelques secondes - qui me parurent une éternité - il ne fit rien et j'eus peur qu'il ne me rejette. Je n'étais pas amoureuse de lui, je voulais juste... juste... le tromper un peu plus. S'il ne réagissait pas, alors je serais sûrement obligée d'avouer et... et... Je ne voulais même pas y penser. Mais enfin, enfin ! il répondit au baiser et je sentis une de ses mains se glisser dans ma nuque tandis que l'autre me prenait par la taille ; je ne lâchai pas sa chemise. Je ne sais combien de temps passa ensuite, avant que le contact ne se rompisse de lui-même. Les joues rouges et le souffle légèrement haletant, je détournai les yeux. Mon premier baiser.

« Je suis désolée, Stanislas. » murmurai-je. Désolée de te mentir. « Je n'aurais pas dû t'em... t'embrasser sans ton accord. »

Je relevai les yeux vers lui, avant de les rebaisser. Je suis désolée.
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Dernière édition par Lucy Rosebury le Sam 6 Aoû 2016 - 17:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV)   Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV) EmptyMer 8 Juin 2016 - 19:43

Pretty little liars
Berges du Lac. 12 Juin 1997 - 20:05


« Que dirais-tu de 20h, près des bosquets à la lisière de la forêt, non loin du lac ? J'y vais de temps en temps, quand le temps me le permet et la vue est tout simplement magnifique. »


Sa réponse ne s’était pas fait attendre. Peu après l’examen pratique en DCFM, Stanislas avait quitté la classe où s’était déroulée l’épreuve sur un pas léger, afin de rejoindre la salle commune des Serpentard. La journée fut une des moins fatigantes de cette période d’ASPIC, en raison de sa prédilection pour le thème de l’examen ; aussi était-il particulièrement détendu et confiant quant à sa prestation. De quoi le mettre dans une humeur disposée.

Après avoir prit une douche revigorante, le jeune sorcier retourna se changer pour troquer son uniforme impeccable contre quelques vêtements plus confortables – en l’occurrence un t-shirt en lin blanc par-dessous sa chemise en jean, qu’il laissa négligemment ouverte. Lorsqu’il fut l’heure d’aller dîner, naturellement il s’y rendit en compagnie de Charlie, Blaise, Yvain et même Daphné, qui leur avait fait honneur de sa présence pour les examens, pour le plus grand bonheur de tous.

Décidément c’était une soirée qui lui était très agréable. Et puis, le temps passant, vingt heure approchait et Stanislas se leva du banc des verts et argents. Alors qu’il s’apprêtait à prendre congé du repas, il essuya une remarque de Charlie qui s’étonnait sûrement de le voir partir si tôt ; qu’avait-il de prévu qui vaille son départ hâtif ? D’un sourire plein de malice, le slave lui rétorqua qu’elle devrait le savoir ; ne se vantait-elle pas de toujours être au fait d’où il se trouvait ? Sur ces mots il la quitta d’un clin d’œil et sorti de la grande salle.

Bien sûr, il raconterait la raison de son absence à Charlie lorsqu’il en serait de retour. Car après tout, il n’avait aucun secret pour sa meilleure amie ; pas même les plus noirs peuplant son esprit. Quand bien même le rendez-vous auquel il se rendait était tout à fait anodin – retrouver une amie pour passer un peu de temps en sa compagnie n’est pas une chose extraordinaire. Stanislas avait rencontré Sophia quelques mois auparavant, durant les vacances, alors qu’il était au Londres magique pour faire des achats. C’est ce jour-là que la charmante jeune fille le frappa en plein visage de sa beauté lumineuse – et c’est ce qu’elle était. Rayonnante. Absorbé par ce quelque chose qu’elle dégageait, Stanislas l’avait abordé de son sourire le plus séduisant ; et comme c’était toujours le cas, la demoiselle s’était montrée intéressée par son interlocuteur. C’est ainsi que Stanislas et Sophia firent connaissance dans un bar sorcier londonien

Depuis leur rencontre très sympathique, ils ne s’étaient pourtant que peu revus au château. Trois fois peut-être, toujours dans un coin reclus de Poudlard, qui leur garantissait tranquillité. Leur relation était amicale, même si Stanislas ne pouvait nier que la jeune fille avait cette beauté à la fois sauvage et simple qui l’aurait conduit à vouloir davantage que leurs chaleureuses conversations ; toutefois Karkaroff était assez intelligent pour comprendre que Sophia n’était pas le genre de fille qui se suffisait à l’étreinte d’une nuit – ou qui s’y abaissait, selon les point de vues. Alors s’était-il contenté d’un échange épistolaire et de leur entente cordiale – puisque la douce adolescente avait un esprit aussi attractif que son visage.

« Ce que j'ai à te confier n'est pas aussi grave que le ton de ma demande ne peut le laisser penser... j'imagine. Le jugement t'appartiendra tout entier et ce sera à toi de me dire si j'avais raison d'être aussi alarmante. »


Pourtant ce soir, leur relation semblait prendre un nouveau tournant. Si Stanislas s’était, plus d’une fois, amusé à la draguer subtilement jusqu’à faire rosir ses joues de porcelaine, jamais la demoiselle n’avait laissé entendre garder un secret qui concernait son ami de Serpentard. Plusieurs théories s’offraient au septième année, mais il n’osait en croire aucune sans avoir eu la confirmation de Sophia ; qu’aurait-elle pu lui cacher de si important, quand leur relation était aussi simple ?

Il l’apercevait au loin, adossée au tronc d’un arbre qui surplombait la jeune fille de ses nombreuses branches. Mains dans les poches et d’une allure désinvolte, Stanislas la rejoint en quelques pas, et offrit son habituel sourire en coin. « Sophia – toujours aussi charmante. » la remarque s’ourlait d’un accent malicieux mais pas moins sincère. La mignonne se redressa, un peu gauche, et balaya d’une main légère son uniforme.

Elle avait l’air mal à l’aise, ce que Stanislas mit sur le compte de sa remarque et ne releva pas. Sourcils froncés, il s’humecta les lèvres d’une manière qui traduisait son impatience à peine déguisée. « Je t’écoute. Que voulais-tu me - » Mais elle ne lui laissa pas finir sa phrase. Avant qu’il n’ait pu achever la question, Sophia l’interrompit en saisissant le col de sa chemise ; et dans le même élan, elle l’embrassa.

Le contact inattendu de ses lèvres sucrées contre les siennes l’empêcha de réagir immédiatement. Pourtant, quand son esprit se remit de la surprise, Stanislas eut un sourire insolent sous l’échange de leur baiser, dont il profita pour le renchérir. Remettant à plus tard les questionnements, ses mains prirent position l’une derrière sa nuque, l’autour autour de sa taille, approchant la sorcière d’un peu plus près, comme pour mieux savourer ses lèvres. L’étreinte avait le goût du chocolat et une note de menthe poivrée.

Loin d’être amoureux de Sophia, ceci ne l’empêcha pas de se plaire d’un contact aussi intime avec la jolie Gryffondor. Cependant il savait ; il savait que si ce geste cachait de réels sentiments de la part de Sophia, il ne pourrait lui rendre son affection et risquerait de la blesser. Ceci étant dit, il prit la peine de mettre fin à leur agréable baiser pour ne pas nourrir trop de culpabilité par la suite. Dévoilant une expression doucement arrogante, Stanislas porta son regard aux doigts de Sophia, crispés sur le col de sa chemise. Un souffle d’amusement s’échappa de son nez. Mignonne. « Voilà une bien plaisante façon de saluer un ami. »

Mais aussitôt elle parut gênée – évidemment. « Je suis désolée, Stanislas. » murmura-t-elle, troublée. « Je n'aurais pas dû t'em... t'embrasser sans ton accord. » A nouveau, le visage du Serpentard s’anima d’un air amusé, et très sûr de lui. C’était ce côté farouche et timide, ces cheveux brun qui cachaient un de ses yeux clairs, sa voix mal assurée – elle ressemblait à une petite chose douce et fragile. Alors que Stanislas avait tout du prédateur ; là était ce qu’il trouvait amusant. « Oh – mais je ne t’en veux pas, voyons. J’ai connu plus désagréable qu’un baiser. », railla-t-il. Il replaça derrière son oreille la mèche de cheveux qui voilait le regard de Sophia, avant de plonger à nouveau les mains dans ses poches. « Était-ce de ça dont tu voulais me parler ? » Là, le ton était plus grave.

Désormais la raison semblait évidente. Pour quelle autre explication l’aurait-elle embrassé, sinon ? Stanislas ne lui en voulait pas d’avoir agit ainsi ; par anxiété, pulsion, ou crainte. Rien ne justifiait qu’il fût en colère – surtout pas pour un baiser d’une aussi jolie fille. D’ailleurs, il s’était étonné qu’elle lui confie un jour ne jamais avoir eu de copain ; bien qu’il connaisse le caractère réservé de Sophia, Stan savait reconnaître une femme bien faîte et avisée lorsqu’il en voyait une – plus que son corps, c’est le visage de celle-ci qui transportait sur ses traits un poème de tendresse. Néanmoins, ce n’était pas à lui qu’elle méritait d’être offerte. Son monde à lui était bien plus tortueux et obscur que Sophia ne pouvait l’être. Et s’il fallait le lui dire ainsi, alors Stanislas le ferait. Aussi tendrement qu'il le pourrait. « J'ai besoin d'être sûr, cependant. Pourquoi ce geste, Sophia ? »


Dernière édition par Stanislas Karkaroff le Lun 27 Juin 2016 - 14:18, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV)   Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV) EmptyDim 12 Juin 2016 - 14:52

Pretty Little Liars
12 juin 1997
Tu t’acharnes sur la beauté. ; Et quelles femmes ont été ; Victimes de ta cruauté ! ; Ève, Euridice, Cléopâtre ; J’en connais encor trois ou quatre. G. A.

Ce baiser avait été mon premier. Le tout premier. Même si je ne suis pas vraiment du genre à croire aux contes de fées, j'avais toujours pensé que je l'offrirais au garçon de mes rêves, celui qui me ferait tourner la tête et que j'aimerais par-dessus tout, peut-être même mon futur mari, qui sait. Jamais je n'aurais cru qu'il me servirait à me sortir d'une mauvaise passe dans laquelle je m'étais fourrée toute seule comme une grande. Si j'avais su... Le point positif, dans tout ça - ou plutôt, les points positifs, c'est que ça n'avait pas été désagréable du tout et que j'avais réussi à le tromper. Je le lisais clairement dans ses yeux : il me pensait amoureuse de lui. Autre chose que je parvenais à déchiffrer, c'est que mes "sentiments" n'étaient pas réciproques. Je crois que cela me soulageait, d'une certaine façon. Je n'aurais pas à jouer ce rôle trop longtemps. En attendant, je devais toujours donner la réplique. « Était-ce de ça dont tu voulais me parler ? » Non, pas réellement non. Mais comment avouer mon mensonge, maintenant que je m'étais un peu plus enfoncée ? Comment lui dire que je n'étais pas celle qu'il pensait que j'étais, que je n'étais qu'une inconnue, une moins-que-rien à ses yeux ? Que Sophia, la fille avec qui il avait discuté depuis quelques mois n'était qu'un fantôme né de nos deux esprits ? Comment lui révéler que j'avais abusé de lui et de l'intérêt qu'il m'avait porté, ce jour fatidique d'avril ? Que je ne ressentais pour lui qu'une amitié effrayée ? Était-ce réellement de l'amitié, d'ailleurs ? « J'ai besoin d'être sûr, cependant. Pourquoi ce geste, Sophia ? » Pourquoi ? Je n'avais pas de réponse à pourquoi. Je n'avais pas de réponse à aucune de ses questions, d'ailleurs. J'avais tellement aimé l'attention qu'il m'avait portée, tellement aimé nos discussions, tellement aimé les moments et les courriers partagés, tellement aimé nos moments privilégiés que je ne savais pas comment me justifier. Ah si, l'excuse de l'amour. Je crois que Sophia était réellement tombée amoureuse du Serpentard, d'ailleurs ou je n'aurais jamais osé l'embrasser. Ou je n'aurais jamais osé savourer ce baiser.

J'avais gardé les yeux baissés tout ce temps et je finis par les relever, pour croiser son regard. Nos prunelles s'accrochèrent et je dus résister à l'envie de regarder ailleurs. Sophia est amoureuse, joue ce rôle. La pression qui grimpait en moi me fit me mordiller la lèvre inférieure, sans que je ne puisse me contrôler et je le vis observer le mouvement, avant de replonger son regard dans le mien. Réponds.

« Je... » Ma bouche était sèche, j'aurais voulu pouvoir boire quelque chose. « C-C'est de cela que je voulais te parler, oui... » Avoue tes sentiments, Sophia. « Je... Je t'aime, Stanislas. » Son regard se fit indéchiffrable mais il ne bougea pas d'un pouce. « Je comprendrais tout à fait que ce ne soit pas réciproque, ne t'en fais pas pour ça. » J'esquissai un léger sourire, sourire qui se voulait à la fois confiant et, dans une moindre mesure, triste mais qui au final, j'en étais persuadée, devait plus ressembler à une grimace. Je rebaissai les yeux et quelques mèches de cheveux me retombèrent devant le visage, me cachant de lui. Pour lui permettre de réfléchir à ce qu'il dirait mais également pour que je puisse réfléchir à ma propre réaction.

J'aurais pensé qu'avouer l'amour que porte Sophia à Stanislas me soulagerait mais mon coeur ne s'en trouvait que plus lourd. Pourrais-je me sortir de ce guêpier, un jour, ou suis-je condamnée à mener une double vie pour éviter les représailles ?
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Dernière édition par Lucy Rosebury le Sam 6 Aoû 2016 - 17:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV)   Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV) EmptyVen 24 Juin 2016 - 0:12

Pretty little liars
Berges du Lac de Poudlard.
12 Juin 1997 - 20:09


(Sûrement sait-il déjà qu’il ne manque plus qu’un pas pour qu’il t’attrape entre ses bras. Et t’y serre. Tendrement. Doucement. Une étreinte venue de l’éden, qui t’enveloppe d’illusions. Tout n’est qu’un mirage. Et ce vil serpent au visage imaginaire s’occupe seulement de te serrer dans ses anneaux.)

Il n’y a que deux places sur lesquelles le monde vacille, dans une sempiternelle valse où les rôles s’échangent. D’abord la proie que l’on traque, ensuite le prédateur que l’ont craint.

Et Stanislas Karkaroff n’avait eut d’autre choix que d’être un prédateur. Ce n’est pas arrivé de sa faute ; non, c’est la vie qui l’avait doté de ces atouts. A cause de son sourire insolent. A cause de ses regards envoûtants. A cause de ses gestes, tous prémédités et si justement manœuvrés. A cause de ses beaux mots renversés. Tout lui fut acquit si naturellement, qu’on ne pouvait douter du fait que c’est ainsi qu’il se voulait d’être façonné.

Ce n’était donc pas un crime que d’agir en sa nature ; un chasseur solitaire qui n’agit qu’en sa faveur. Et ainsi, de combien de filles avait-il reçu la chaleur ? Il avait tant de fois été regardé avec envie plutôt qu’avec méfiance. Des milliers de mots qui touchent, des mots qui brillent dans la bouche ; elles lui avaient offert un bout de leur cœur, celui d’adolescente inconsciente.

Sans pouvoir les compter, Stanislas se souvenait de chacun d’entre elles.

(Jade sentait le jasmin et elle aimait une tasse de thé avant de dormir. Célia goûtait comme les nuages en sucre et avait une cicatrice en forme de trèfle à l’intérieur de la cuisse gauche. Rachel clignait deux fois les yeux avant de mentir, et son parfum d’abricot avait accroché la chemise de Stan durant une semaine.)

Il y en avait tant d’autres encore – tellement de souvenirs intimes, de moments privilégiés qu’il avait dérobés à ces petites fleurs. Car elles étaient des fleurs ; jolies et fraîches, innocentes parfois. Des fleurs que Stanislas avait cueillit, avait humé le parfum à sa guise. Mais dès qu’il fut lassé, il les avait fanés. En deux mots, en une phrase. C’était fini. Et aussitôt le cœur brisé des filles ; les pétales mourant des fleurs.

C’était si simple – trop même. Séduire, jouer, mentir, trahir. Mais sans scrupule, Stanislas continuait d’agrandir son bouquet. Pouvait-on le condamner ? Car sans jamais les avoir aimé, il leur avait donné de la tendresse, de l’attention – un amour creux et vide. Et si certaine méritaient bien mieux, d’autres étaient d’ignobles pestes qui recevaient une bonne leçon. Après tout, il n’était pas regardant.

Mais Sophia.

Sophia, était différente. Sophia ne méritait pas ça. Sophia n’était pas une simple fleur, qu’on arrache, qu’on jette et qu’on oublie.

Sophia était un bout d’étoile qui s’ignore. Un rayon qu’on espère voir fendre l’obscurité. Une part de beau dans cette poisseuse réalité. Car avant d’être une de ces filles, une femme parmi les femmes, Sophia était un esprit clair, une douce idée, une belle pensée. Sophia n’était pas une fleur car elle ne se cueille pas à deux doigts ; elle ne s’attrape pas, non, elle s’écoute et s’apprécie les yeux fermé. Ce n’est pas seulement son portrait – qui appelle à être contemplé, ce visage –, mais bien ce qu’elle renferme en elle ; là est le vrai trésor.  

Trop gentille, trop douce, trop tendre pour ce monde. Comment pourrait-il la briser ?

Sûrement est-ce pour ces raisons que Stanislas tient tant à Sophia. Elle ne suscite pas qu’une envie ; elle réveille sa part de bien, elle lui donne envie d’essayer un peu mieux. Pourtant, ce n’est pas ça qu’on appelle l’amour, car Stanislas n’est pas amoureux de Sophia. Seulement Sophia, elle éclaire les zones d’ombres qui vivent en son cœur ; les morceaux oubliés de Stanislas Karkaroff. Car ils existent, mais sûrement fallait-il s’appeler Sophia pour les trouver.

« Je t'aime, Stanislas. »

Immobile et impassible ; Stanislas ne dit pas un mot.
Mais à l’intérieur de lui-même, il eut un rire sarcastique.

Oh – bien, elle l’aimait donc.

Ses yeux étaient fuyants. Elle se mordit la lèvre, témoin de son anxiété. Et lui, la contemplait se noyer dans son angoisse, étouffée par la pression. « Je comprendrais tout à fait que ce ne soit pas réciproque, ne t'en fais pas pour ça. » Alors c’était si évident ? Et pourtant, elle s’était jetée dans le malaise des aveux.

Cette fille qu’il appréciait pour sa lumière était en proie à sa noirceur. Une fois encore, le prédateur tenait sous ses crocs la gorge palpitante d’une victime. Et quelle victime ; celle qu’il n’avait même pas imaginé obtenir, si loin de tout ce qu’il avait déjà goûté. Mais, il y a un début à tout, n’est-ce pas ? Et quelle saveur pouvait avoir le soleil ?

Dans un hochement de tête presque imperceptible, Stanislas examinait les mots de la Gryffondor qui résonnaient encore dans sa tête. "Je t’aime". Un frisson le parcourut jusqu’à sa nuque, et secoua sa tête dans un mouvement nerveux. Pas le genre de mots qu’il aime entendre, ou plutôt, auquel il sait répondre – et le saura-t-il un jour…

Finalement, après quelques secondes de silence, il prit une profonde inspiration et planta son regard dans celui de Sophia. D’un pas lent et tranquille, le sorcier se rapprocha de nouveau de sa cadette, appuyant toujours avec insistance ses yeux sur la jeune fille. Dès qu’il fut tout proche d’elle, l’esquisse d’un sourire mutin apparu sur ses lèvres, qu’il vint déposer en un nouveau baiser contre celles de Sophia.

Pourquoi ?

Le prédateur est celui qui domine ; qui mène la danse. Alors qu’il déposait son parfum mentholée sur les lèvres chaudes de Sophia, le slave glissa une paume contre sa joue. Tout est un échange de douceur et de tendresse ; aucun geste ne se fit trop insistant ou trop pressant. S’il ne pouvait répondre à ses sentiments amoureux, au moins pouvait-il lui offrir ces caresses. Maigre compensation, mais de ce point de vue, tout le monde y était gagnant.

L’instant était bref, le temps suspendu, mais semblait s’étaler en longueur ; en langueur tout autant. La délicatesse avec laquelle s’exerçait Stanislas était envoûtante et surtout inattendue. Ce devait être un baiser destiné à Sophia ; car aucune autre fille n’avait été embrassée par le fils Karkaroff de cette manière. Pas même Charlie, sa meilleure amie, qui pourtant, dans l’ombre des couloirs, avait reçu son affection de bien des façons. Mais cette fois-ci était spéciale ; brûlante et chaleureuse comme un soleil.

Lorsque finalement le jeune homme écarta son visage, il découvrit le regard papillonnant de Sophia et lui adressa son sourire insolent. « Sans mentir Sophia – tu me plais. » Et c’était le mélange inexplicable de ce visage lumineux avec un esprit si bienveillant ; un mystère, une énigme pour le slave qui se complaisait dans les ténèbres. « Mais ça ne va pas plus loin. Et, il vaut mieux ainsi. » Sa voix était presque ferme, derrière un sourire arrogant. Il restait là, si près, tout près. Sans se dégager de cette extrémité, laissant Sophia entre l’arbre et son corps d’un mètre quatre-vingt cinq.

Sa déclaration était irrévocable. Car il tenait à Sophia, c'était son amie, une amie spéciale. Et il ne pouvait pas concevoir de la faire souffrir comme les autres, pour son propre plaisir, pour se satisfaire de quelques étreintes dans la tiédeur des draps à l’odeur féminine. C’était un jeu cruel, et Sophia était trop douce pour le subir. Stanislas avait trop de respect pour le lui infliger. « Sincèrement ; je ne suis pas ton genre, tu sais. »

HRP:
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Lucy Rosebury
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MessageSujet: Re: Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV)   Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV) EmptyLun 11 Juil 2016 - 13:18

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12 juin 1997
Tu t’acharnes sur la beauté. ; Et quelles femmes ont été ; Victimes de ta cruauté ! ; Ève, Euridice, Cléopâtre ; J’en connais encor trois ou quatre. G. A.

Le temps de sa réflexion me parut long, très long. Que pouvait-il bien penser ? Allait-il me hurler dessus ? Me détruire comme il avait détruit tant d'autres filles du château ? Le visage de Will flotta dans mon esprit, l'espace de quelques secondes. Je me disais amoureuse de lui et pourtant, c'en était un autre que j'avais embrassé. Même si nous n'étions pas ensemble - et je doutais sincèrement que ce soit le cas un jour -, j'avais l'impression de le tromper. De tromper les sentiments que j'avais pour lui, de tromper ces quelques regards que j'avais parfois surpris et auxquels je refusais toujours de croire. Comme si mon affection pouvait être partagée et réciproque.

Je relevai la tête quand j'entendis Stanislas soupirer. A quelle sauce vais-je être mangée ? Il se rapprocha doucement, lentement et je ne pus que penser à un prédateur avançant sur sa proie. Il esquissa un sourire, comme toujours et je ne pus qu'écarquiller les yeux, un étrange mélange de peur et d'adrénaline s'emparant de moi. Et il m'embrassa. Je me sentis fondre lorsqu'il caressa ma joue de sa paume et je dus m'agripper à nouveau à sa chemise pour ne pas défaillir. Si le premier était un mélange de surprise et de questionnement, celui-ci était tout en douceur et tendresse et je me pris à imaginer des cheveux blonds à la place de cette chevelure noire, une carrure un peu plus large... Un soupir m'échappa lorsqu'il brisa l'étreinte et je clignai plusieurs fois des yeux pour me réhabituer à ce qui se trouvait devant moi et non pas dans mon imagination. Ce n'est pas William Sharen devant toi mais Stanislas Karkaroff, ne l'oublie pas.

La déclaration du Serpentard sur le fait que je lui plaisais me fit rougir mais je ne pouvais qu'être d'accord quand il me disait que ça n'irait pas plus loin. Il ne fallait pas que ça aille plus loin. Pourtant, il ne s'éloignait pas, m'intoxiquant de son parfum enivrant ; il sentait la menthe, l'eau de Cologne et ce petit quelque chose qui devait être lui. Ce cocktail était dangereux car il me faisait voir des choses jusque là inconnues, que je m'étais interdites et sa chaleur associée à son regard et sa proximité n'aidaient pas à ce que je réussisse à me dégager de son étreinte. Sincèrement ; je ne suis pas ton genre, tu sais.

« Qu'est-ce que tu en sais ? » Les mots m'échappèrent et je sentis mes pommettes rosir mais je ne baissai pas le regard, plongeant mes prunelles brillantes de défi dans les siennes. Il fallait que je me taise avant de dire quelque chose que je regretterais mais ses caresses avaient ouvert les vannes d'un besoin jusque-là inconnu. « Tu sais très bien que je n'ai jamais eu personne avant toi... Tu pourrais très bien être mon genre. Le visage souriant de Will se superposa l'espace de quelques secondes à celui du garçon en face de moi et ce fut comme si c'était à lui que je m'adressais. Tu es stupide, Lucy Rosebury. Je sais que tu n'éprouves rien pour moi, rien qui ne ressemble à mes propres sentiments en tout cas mais je ne peux m'empêcher d'espérer le contraire. Je suis une fille, je suis stupide et niaise. Ces baisers étaient sûrement des erreurs. Pourtant, je t'interdis de décider à ma place si tu es mon genre ou non. Cette décision ne t'appartient pas, Stanislas. » J'avais failli laisser échapper le prénom du Poufsouffle mais m'étais retenue à temps - ma couverture m'aurait explosé au nez et les dégâts auraient été bien pires qu'ils ne le seraient déjà.

Le Serpentard semblait étonné de ma répartie, aussi je ne lui laissais pas le temps d'assimiler correctement mes paroles et le tirai vers moi pour un autre baiser.

Stupide. Stupide. Stupide.
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MessageSujet: Re: Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV)   Pretty little liars | Stanislas & Lucy (PV) EmptyMar 6 Sep 2016 - 21:45

Pretty little liars
Berges du Lac. 12 Juin 1997 - 20:05


Tout semblait suspendu et rien n’existait d’autre que cet instant. Ils étaient si mêlés l’un à l’autre, entrelacés dans leur proximité où s’échangeaient les effluves de leurs parfums. Pris au piège par leurs regards qui ne voulaient pas se détacher, comme si leur souffle dépendait de cette connexion. A seulement quelques centimètre de son corps, Stanislas pouvait presque entendre le cœur de Sophia se débattre dans sa cage thoracique, emprisonné dans ses côtes, prêt à bondir au travers pour échapper au malaise. Des palpitations qu’il se délectait d’écouter et de sentir dans le silence des lieux qui n’appartenaient qu’à eux. Tandis que les joues de l’ingénue se tintèrent de quelques reflets enfiévrés, ses lèvres se déchirèrent sur une phrase à laquelle ne s’attendait pas le septième année. Qu’est-ce que tu en sais ?

Oui Stanislas. Qu’en sais-tu ? Et elle ne lâcha pas un instant son regard soudain déconcerté par la question qui prenait l’allure d’un reproche, dans le ton d’une voix vexée. Les traits de Sophia changèrent d’aspect, devinrent plus défiants. Qu’est-ce que tu en sais, Stanislas ? Il lui fallut quelques secondes pour réagir à l’accusation, puis ses sourcils se froncèrent sur des yeux interrogateurs. L’audace des Gryffondors. Ce qu’il en savait, ou du moins ce qu’il pensait savoir, était que Sophia n’aurait jamais supporté un garçon aussi instable que lui, aussi sombre. Elle ne voulait pas être traitée comme une énième fleurs dans un énorme bouquet, plantée parmi les autres – ou plutôt ne le méritait-elle pas, de ce qu’il en jugeait. A ses mots il aurait pu lui répondre ‘Et bien ; regardes-moi.’ et l’évidence selon laquelle il ne pourrait jamais lui apporter le bonheur qu’elle mérite se serait imposée. Il savait, il pensait – que Sophia était attirée par des garçons plus doux, comme Rosier, ou Sharen. Mais ce dont il était définitivement sûr, c’était que lui-même finirait par la blesser et torturer ses sentiments aux profits de ses envies. Oh, Stanislas… le soleil t’a aveuglé.

La jeune fille se justifia en soulignant qu’elle n’avait jamais été en couple et que par cette donnée-ci, il était idiot de lui définir un idéal amoureux. Cette fois, Stanislas eu un sourire sarcastique et ravala un rire hypocrite. « Tu sais à qui tu parles, Sophia ? » Mais elle devait être sincèrement blessée par la remarque du slave, puisqu’elle renchérit. Peu importait que ce soit à sens unique, elle y voyait une sorte de fatalité sur laquelle Stanislas n’avait aucune influence. Il s’agissait d’elle, seulement d’elle et de ce qu’elle ressentait. En aucun cas elle ne concéda à Stanislas qu’il avait raison au moins sur un point ; il n’était pas son genre. Vraiment pas, mais jamais ne l’avouerait-elle. Au contraire, elle affirma une nouvelle fois qu’il n’avait pas son mot à dire là-dessus ; Cette décision ne t'appartient pas, Stanislas.

Le flot de parole avait emporté le Serpentard dans un torrent d’absurdité ; certes, elle était libre de s’enticher de qui elle voulait en dépit de tous les défauts qu’on puisse trouver à ce quelqu’un. Mais ce qu’elle n’avait pas compris, c’est que Stanislas la mettait en garde. Il n’était pas son genre, car il n’était pas ce qu’il lui fallait. Mais la Gryffondor était plus têtue qu’un hippogriffe – et sa soudaine révolte participait également à l’étonnement de l’adolescent qui ne l’avait jamais vu aussi déterminé et convaincue. Il aurait voulu lui rétorquer quelque chose, il ne savait pas quoi mais n’importe quoi qui puisse la faire percuter. Se croire amoureuse, mais amoureuse de quoi ? D’un mec bouffé par ses démons.

Mais elle ne lui laissa pas le temps de comprendre, une fois encore. Et Sophia s’empara de nouveau de ses lèvres dans un baiser mêlé de force et de désespoir. Incapable de suivre la situation correctement, Stanislas ne résista pas et lui rendit la caresse du même goût. Mieux – pire ? – un murmure en son for intérieur, le murmure du prédateur, lui susurrait quelques paroles. Oh, elle veut jouer ? Alors jouons. Et sous l’embrassade, un sourire dévoreur. Tout s’enchaîna très vite, alors qu’il la rapprochait à nouveau de l’arbre contre lequel elle fut adossée. Sophia avait rugit, Sophia avait laissé s’échapper le soleil ardant qui brûlait en elle de milles couleurs. Mais la noirceur du scorpion risquait d’entacher sa lumière, de s’infiltrer dans ses veines ; il lui avait dit. Il l’avait mise en garde. Je ne suis pas ton genre, tu sais. La dévorer toute entière.

L’étreinte n’était plus aussi innocente et les souffles chahutaient au creux de leurs oreilles d’un désir mâtiné à la provocation. Les battements de cœur irréguliers faisaient métronomes de la mélodie silencieuse qui imprégnait leurs caresses, augmentait la tension palpable. Et puis, Stanislas approfondit le baiser, comme s’il dépendait de cette saveur chocolatée, de ce souffle perdu entre ses lèvres – la fougue prit le pas sur la tendresse passée. Ses deux mains autour de la taille élancée de l’adolescente, l’une d’elles alla jusqu’à glisser le long de sa hanche souple, poursuivit sa course jusque sur sa cuisse, seulement voilée d’une robe – il allait jouer, n’est-ce pas ? La fraîcheur de ses doigts serpenta jusqu’à cette chaire, fit frémir la peau de la rayonnante jeune fille. Il devinait dans sa paume possessive quelques courbes qu’il avait retracées en amont. Ses doigts s’y pressèrent, dominants. « Es-tu certaine de savoir ce que tu veux, Sophia ? » Ce fut à peine un souffle, une courte pause durant laquelle ses dents blanches comme l’ivoire ressemblaient aux crocs d’un loup ; et sa voix rauque ; et son odeur. « Es-tu sûre de savoir – qui tu veux ? » Et par un appétit dévorant il mordit dans la lèvre de la demoiselle, suite d’un baiser affamé – dénué de violence. Juste assez pour qu’il sente dans la gorge de la colombe l’inquiétude pulser.

Est-ce que tu as peur d’être seule, Sophia ? Seule – avec moi ? Et alors que sa robe se soulevait au gré des caresses bouillantes – ou pressantes ? – du slave, il se stoppa net et, ajouta dans un soupir « Je ne suis pas ton genre. Je t’assure. » Là, ses doigts s’arrêtèrent à la lisière d’un sous-vêtement en coton – l’élastique au bord de ses ongles. Le charme se rompit peu à peu, la laissant recouvrer ses esprits, pendant qu’il lissait la robe de l’adolescente et, sans la quitter du regard, s’écarta de quelques centimètres. « Je pense que tu devrais rentrer. » Il scruta quelques secondes son visage rougit, étouffé, tiède et s’en moqua en silence, un sourire supérieur plaqué au visage. Il aurait pu n’en faire qu’une bouchée. La surprendre et la choquer. Mais elle ne savait peut-être pas que c’était son genre.
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