I'm not a bitch. - feat. Adra. ♥

19/12/2015

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Nova & Adras.

“Tout commence par un rêve.”

E

n ce premier dimanche de rentrée, Novenka avait passé une semaine avec son nouveau colocataire qui, doucement, se faisait à sa présence et à son excentricité. Ce n'était pas tous les jours que l'on avait une colocataire qui portait des chaussettes roses fluo avec un tshirt Iron Maiden dix fois trop grand et qui se baladait en culotte sans taboo... Oui, Novenka, une fois à l'aise, est d'un laissé aller contestable et remarquable. A part les joues cramoisies de son colocataire, ce dernier ne s'en était pas encore plaint. Tant mieux.
Novenka avait décidé qu'en ce dimanche, il était grand temps de sortir son appareil photo moldu et de dépoussiérer les pellicules. Alors, comme depuis qu'elle est libre, Novenka va profiter du grand air et ... savourer l'air sur son visage.

Le matin même, Novenka avait pris son sac à dos, avait sauté sur le lit de William pour lui claquer une bise sur la joue avant de fuir vers l'extérieur.
Au début, rien de bien impressionnant, seulement quelques clichés à droite et à gauche. De quoi emprisonner les beautés du monde. Du moins, les beautés de l'extérieur. Les fleurs, les arbres, les nuages, les élèves, les animaux... Tout passe sous l’œil artiste de la jeune yougoslave.
Elle fait une pause et déjeune. Normal, après l'effort, le réconfort. Depuis la réouverture de la volière, des chouettes en abondances étaient venues lui apporter les lettres inquiètes et une tonne de gâteaux tchèques lui était arrivée en même temps. La voisine devait être très inquiète. Adorable.
Peut-être que cela était pour combler la disparition subite de Gregorovitch.
Ce qu'elle ne donnerait pas pour le revoir, le retrouver... Lui montrer combien elle a grandi.

Après s'être octroyée une sieste sous un arbre, Novenka s'étirait pour rentrer quand une jeune femme aux cheveux noirs de jais, au teint incroyable, au regard presque dément se baladait lentement non loin d'elle.
L'appareil en main, Novenka pose son œil droit sur l'objectif, elle zoome, fait quelques réglages et clic ! c'est dans la boîte.
Surement le plus joli cliché de la journée. La pose était naturel, la légère brise faisait voler les cheveux léger et lisse dans le dos de la protagoniste alors que sa grâce naturel rendait honneur à cette beauté incroyable.
Novenka portait un short en ce jour, un short blanc à pois rouges, son débardeur était de la même trempe et ses baskets, elles, étaient blanches. Les cheveux courts et flottant, elle les avait coupé quand elle avait du commencer une nouvelle vie... Après l'enfermement.

Elle s'apprêtait à ranger ses affaires et rentrer quand le sujet de sa plus jolie photo la fixa. Novenka se figea, comme pétrifiée par un basilic.
Quel regard envoutant.
Le geste en suspend, l'appareil dans la main, Novenka resta la bouche à moitié ouverte, incapable de trouver quoi dire face à cette inspection.

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04/07/2016

Be my friend, surround me like a satellite.

Adrasteia N. Raventhrone
« Loving the cold, smoke a rose, see your fingers shakeelse. »

Novenka S. Cieslak
« Feeling the song, party done, shadows walking home. »

Voice in my head, in my bed, filled with you instead. I'm getting the door, silent walk, whose the first to speak? Speak it like a real freak
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La jeune femme hoqueta brusquement, se redressant dans son lit alors qu’elle peinait finalement à reconnaître la chambre dans laquelle elle se trouvait, ses ongles s’incrustant vivement dans la chaire de ses cuisses à peine couverte par les draps humides du lit. Elle poussa une plainte, son regard scrutant la pièce avec incertitude alors qu’elle se laissait lentement aveugler par la lumière qui perçait les quelques rideaux de la fenêtre, accentuant ce bruit sinueux qui teintait le silence ambiant, observant difficilement la silhouette de son colocataire qui somnolait encore. Elle posa un pied contre le sol de la chambre, le froid brulant la plante de son pied aussi vivement que la douleur qui perçait son cortex cérébrale, poussant une nouvelle plainte, ses mains se plaquant contre ses tempes avec force. Et de ses lèvres tremblantes elle prononça son prénom dans un faible murmure qui faisait vibrer l’écho de ses terreurs, son visage qui se dessinait difficilement dans les brumes qui parsemaient sa tête. Elle enfila grossièrement un débardeur qui traînait au bout de son lit, se redressant avec difficulté, son corps chancelant avançant d’un pas avant de percuter une bouteille vide qui jonchait le sol, mordant nerveusement sa lèvre inferieur alors qu’elle redoutait d’avoir réveiller le jeune homme. Elle attrapa une sa veste de cuir qui semblait avoir servit la veille, fronçant les sourcils alors que les souvenirs se faisaient si confus, s’entrechoquant d’une réalité qui lui échappait et qui pourtant se faisait si impardonnable contre les muscles de son corps. Elle s’habilla grossièrement, une paire de jeans noir et des escarpins pour venir compléter le tout, refermant la porte de la chambre avec toute la délicatesse du monde.

Son dos se percuta brusquement contre la pierre froide de l’établissement, inspirant longuement alors qu’elle tentait vainement de se souvenir du plus petit détail de la soirée qui venait de lui échapper. Elle savait parfaitement que. Cette vision n’était pas … Elle inspira longuement, pinçant ses lèvres au gré de ses ongles qui s’acharnaient sur la peau de son avant bras, comme si au fond elle arriverait à tirer plus d’informations alors que son derme s’amincissait sous ses gestes de félins, féline petite idiote qui ne pouvait faire autrement que d’exploser sous les mémoires d’un visage qui l’observait parmi la foule, parmi les étranges étrangers, se faufilant aussi gracieusement que la noirceur qui l’entourait, qui le composait. Et ce cillement qui persistait à creuser un peu plus profond dans son oreille, un peu plus haut, un peu plus bas … un peu plus perforant, un peu plus mordant, juste assez pour que la jeune femme sursaute sous le fracas d’explosion qu’avait provoqué sa tasse de café contre le sol. Le visage livide elle avait soupiré, les muscles de son corps se relâchant tandis que la douleur s’atténuait enfin dans les parois de son crâne, soulagée d’une histoire qui se faisait hantise et provocatrice.

Elle n’était pas brisée.

Ses pas se faisaient lents, une démarche royale pour une reine à la couronne rouillée, au corps qui survivait difficilement à la fraîcheur qui lui rappelait que l’année avait enfin débuté. Et si les ombrages se faisaient sournois quant aux évènements passés, la brune ne se laissait pas distraire des frissons qui se dessinaient sur sa peau pour parcourir ce jardin qu’elle avait passé l’été à observer par les carreaux de la fenêtre, prisonnière d’un fort de connaissance et d’apprentissage aux murmures sordides. Elle pinça les lèvres, inclinant la tête alors qu’elle était prête à jurer d’avoir entendu un bruit, haussant les épaules, ses doigts frêles effleurant les couleurs sombres d’une fleur de pavot dont la douceur étira faiblement la commissure de ses lèvres. « Tu savais que les pavots représentaient le repos éternel ? Ce sont des plantes très toxiques mais principalement utilisée pour leurs propriétés hallucinogènes. » Avait-elle murmuré, cueillant avec délicatesse la fleur qui valsait paisiblement au gré du vent. Il se tenait droit, aussi passible que le temps, un fin sourire qui étirait ses lèvres. « Adrasteia ... » Avait-il simplement dit, de cette voix qui exprimait tout et rien à la fois. Parce qu’elle était tout et trop à la fois, une sorte de parasite qui s’accrochait aux gorges des gens qui chantonnaient son prénom, étouffés de par ses frasques, elle avait sa propre mélodie la Nerium - Elle se redressa, ses doigts se resserrant contre la pauvre fleur qu’elle avait arraché malgré elle, fronçant les sourcils alors que son regard se posa sur une jeune femme munit d’un appareille photo. Ses muscles se contractant brusquement, la jeune femme pouvait sentir les battements de son cœur ralentir alors que ses ongles se faisaient de plus en plus frénétiques contre la peau de son bras, inclinant sa tête tandis que ce même bruit sourd refaisait surface, agressant le fin fond de son oreille. L’avait-elle - ? L’Abraxan qui se trouvait au sol semblait avoir comprit ses questionnements, arrêtant son geste, son regard pétrifié qui perçait le sien à des milles. Le souffle court, la jeune femme recula soudainement, se logeant derrière une haie qui composait le jardin, une main posée contre sa poitrine. Elle ferma brusquement les paupières avec force, inspirant avec lenteur - « Et qui est-elle ? » Avait-elle demandé, une pointe de jalousie venant teinter sa voix. « Adrasteia ... » Avait-il simplement dit. – Les lèvres pincées, elle se pencha légèrement vers l’avant, cherchant la brune du regard, toujours postée au même endroit. Elle était certaine … il … elle … ils se croisaient souvent, s’offrant des regards complices aux secrets exubérants. Prenait-elle des clichés pour lui ? Savait-elle où il se trouvait ? Elle soupira avec force, frappant sa main contre sa tempe à plusieurs reprises, une plainte de douleur qui s’échappa de sa gorge enrouée, les ongles de sa main qui se crispaient contre sa peau halée. Ils se connaissaient, lui et ses lèvres de mensonges. Ils se connaissaient elle en était sûre, elle et ses lèvres de facéties, à rigoler dans les limbes d’un monde qu’ils n’avaient qu’à eux.

Adrasteia se redressa finalement, ses longs doigts tordus par tant d’année à parfaire son doigté de pianiste qui se crispaient aussi fortement que les muscles de sa mâchoire. Elle s’approcha doucement de l’inconnu méconnue, lui adressant un faible sourire alors qu’elle se plantait devant elle, relevant le bout de son nez avec toute la dignité qu’il lui restait, ses yeux d’acier océanique qui observaient jusqu’à chacun de ses souffles.

« Excuse-moi … je ne veux pas manquer de délicatesse, mais j’aimerais bien … lorsque tu développera tes photos, s’il-te-plaît … en avoir une copie ? C’est un endroit très particulier pour prendre de magnifiques clichés. N’est-ce pas ? » Avait-elle dit de sa voix qui se faisait si près du murmure. Elle haussa les épaules, examinant ses traits doux, analysant ses expressions. Elle mima la surprise, cessant ses grattements pour poser une main contre son cœur. « Je m’appelle Adrasteia … pardonnes mes manières, c’est seulement que tu semblais avoir trouvé un sujet bien intéressant et … j’adore les fleurs. » Avait-elle dit d’une voix plus forte, montrant le pavot qu’elle avait cueillit quelques minutes plus tôt sans pour autant quitter la jeune femme de son regard fixe.

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HJ:

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Nova & Adras.

“Tout commence par un rêve.”

L

a stupeur prenait le dessus, plus encore quand la demoiselle disparut derrière un buisson. Elle s'en voulut. D'habitude, elle prenait discrètement ses photos pour les garder caché dans ses albums photos qui dormaient silencieusement sous son lit, elle ne les sortait que lorsque l'on s'y intéressait. William n'avait posé aucune question quand ils avaient commencé à vivre ensemble, mais plus par décence que désintérêt.
Elle ne savait plus quoi faire. Devait-elle aller à sa rencontre ou simplement rentrer au château ? Le malaise qui l'accompagnerait serait un nouveau point sur la culpabilité qui la ronge depuis si longtemps maintenant... Ce sentiment qui fait bon de savoir vivre avec.
Qui était-elle, finalement, pour arracher les clichés uniques d'un moment unique à une personne inconnue ? Personne.
La main sur le cœur, elle s'excusa silencieusement.
Tourner les talons, ranger ses affaires. Rentrer et oublier. Essayer, conjurer.
Essayer, c'était échouer.
Aucune pitié pour cette femme aux manières doucereuses, aucun repos pour ce cœur altruiste.

Alors qu'elle jetait son sac sur son épaule, la jeune demoiselle sortit de sa cachette et s'approcha avec détermination. Elle ne l'avait jamais vu, elle en était maintenant certaine. Une nouvelle arrivante, sans doute. Et elle n'était pas de sa confrérie, elle l'aurait déjà remarquée. Ils étaient si peu dans cette maison au chien qui prédit la mort. Si peu.
Elle arriva face à elle, Novenka n'était pas grande, de son mètre soixante... D'accord, cinquante-neuf, elle regarda la nymphe aux cheveux de jais s'approcher dangereusement d'elle. Déterminé, le regard envoutant d'un éclat céruléen. Son ventre se serra, son cœur lui fit mal... Ce regard, presque le même que son aimé sans nouvelle. La nymphe demanda, requerra.
Surprise, Novenka ouvrit la bouche sans en sortir un son. Mais la nouvelle nymphe reprit aussitôt la parole. La nymphe avait un nom, un nom de nymphe. Adrasteia.
Une nymphe qui s'excuse. Alors elle n'était pas au colère ou déçue d'elle, elle était seulement curieuse. La tension dans le corps de la yougoslave se relâcha et elle sourit enfin avec chaleur. Rassurée.
« Je suis Novenka, mais appelle-moi Nova je préfère. Et c'est avec plaisir que je t'en ferai un copie, j'ai pour habitude de ne faire qu'un tirage unique, mais je peux déroger à ma règle. »
Son regard se posa sur le jardin fleuri et finit dans celui enivrant de son interlocutrice, si Nova avait de jolis yeux bleus aux couleurs de profondeurs marines, Adrasteia était de ces êtres surnaturels aux yeux presque blancs. C'était intimidant.

Nova reposa ses affaires sur le sol et cliqua sur deux boutons de son appareil pour montrer les deux clichés qu'elle avait faite d'Adrasteia. « Tiens, regarde. J'avoue que la deuxième est ma préférée, je comptais la mettre dans mon album. Tu as un regard si prenant, je ne sais pas à quoi tu pensais sur l'instant mais tu sembles si nostalgique que c'en est mélancolique... Et le mélancolique, dans mes photos, c'est ce que je préfère. »
Elle se rappela le fait que la nymphe aimait les fleurs et elle frappa frénétiquement dans ses mains, laissant retomber l'appareil photo sur son ventre. « Est-ce que tu aimerais poser avec les fleurs ? Il y en a tellement ici. »
Elle attendait une réponse positive, avec cette légère brise et cette déclinaison de la lumière du aux prémices du couché du soleil, ces photos seraient plus qu'incroyables. Réussir à capturer une nymphe, personne avait elle n'avait réussi. Elle en était persuadée.

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04/07/2016

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Et de ses douceurs elle se faisait sourire, aussi séraphique que les boucles qui encadraient son visage louangeant les couleurs d'une lune perlée avant de s'élancer d'une voix qui faisait honneur à sa beauté, elle la femme au troisième œil de verre. « Je suis Novenka, mais appelle-moi Nova je préfère. Et c'est avec plaisir que je t'en ferai un copie, j'ai pour habitude de ne faire qu'un tirage unique, mais je peux déroger à ma règle. » avait-elle finalement concilié avant de finalement lui montrer les clichés sur son appareil. L'Abraxan pinça les lèvres, les muscles meurtri de son corps qui se raidissaient sous l'impasse de la situation, calmant difficilement le flux de ses pensées qui se faisaient aussi brutal qu'une marée se fracassant contre les rochers. Elle avait donc raison, cette Novenka avait effectivement pris des photos d'elle, encore ne savait-elle pas s'il était derrière tout ça. Au final, depuis que les cours avaient débutés, elle avait toujours cette forte impression qu'il parsemait ses traces ici et là, là et ici, simplement pour jouer davantage avec sa tête, simplement pour lui cracher un peu plus au visage. Elle entre-ouvrit ses lèvres à la recherche d'un souffle qui se faisait spectral, ses fins doigts caressant l'écran qui lui offrait une vision du passé, de son passé. « Tiens, regarde. J'avoue que la deuxième est ma préférée, je comptais la mettre dans mon album. Tu as un regard si prenant, je ne sais pas à quoi tu pensais sur l'instant, mais tu sembles si nostalgique que s'en est mélancolique... Et le mélancolique, dans mes photos, c'est ce que je préfère. » avait-elle ajouté, décrivant une beauté qu'elle peinait à observer. Au fond, tout ce qu'elle voyait n'était que des démons qui lui léchaient la plante des pieds à chacun de ses pas. Au fond, tout ce qu'elle voyait n'était que la peur qui se creusait un nid un peu plus dans le tréfonds de son ventre. Un faible sourire étira ses lèvres par politesse, la remerciant d'un murmure qui éclatait une nouvelle fois son cœur, sursautant alors que l'étrange étrangère frappait ses mains - « Est-ce que tu aimerais poser avec les fleurs ? Il y en a tellement ici. » s'était-elle exclamée, le regard brillant de ce que les gens appelaient espoir, finalement elle savait que ce n'était que les reflets du soleil qui se faisaient moqueurs.

La Nemesis mordilla sa lèvre inferieure avant de redresser son corps, les épaules droites alors qu'elle se faisait impératrice d'un message qu'il comprendrait. N'était-ce finalement pas le meilleur moyen pour lui indiquer qu'elle savait ? Elle savait, parce qu'ils avaient toujours su, c'était ainsi depuis le début de leur fin. Parce qu'une reine ne s'agenouillait pas devant un roi aussi mesquin, parce qu'une reine ne reculait pas devant la menace des monarques. Il saurait et il en aurait pour l'or du monde. Un sourire en coin, la brune attrapa délicatement les mains de Novenka, ses doigts glacés caressant la paume de ses mains. Elle se redressa finalement, entrainant la Sinistros vers les parcelles du jardin, ses mains quittant les siennes d'un geste lent mais gracieux pour venir se poser contre son débardeur. Elle pivota sur elle-même, reculant d'un pas confiant alors qu'elle laissait le bout de ses ongles finement limés contre l'ourlet du tissu, inclinant légèrement la tête vers la droite avant de remonter son chandail, le jetant grossièrement contre le sol, pivotant une nouvelle fois, secouant ses longs cheveux pour les faire cascader contre ses reins. Elle attrapa une nouvelle fois sa main, tournant sa tête pour l'observer de ses yeux brumeux. « Dis-moi Novenka ... as-tu peur ? » avait-elle murmuré de sa voix cristalline, s'approchant de ces pavots qui l'avaient enchanté quelques minutes plutôt, se retournant pour planter son regard dans celui océanique de la Sinistros, redressant les épaules alors qu'elle se présentait d'une noblesse grossièrement accentuée de sa légèreté, son corps si peu voilé par la fine dentelle noire de son soutien-gorge. Elle s'approcha d'elle, fronçant légèrement les sourcils, jubilant intérieurement du message qu'elle lui enverrait, à lui, le chasseur. Elle haussa les épaules, poursuivant de sa voix douce qui se fracassait à cet accent russe qui teintait ses mots. « Parce que tu devrais. »

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Nova & Adras.

“Tout commence par un rêve.”

N

ovenka observa avec une certaine méfiance sa nouvelle « amie ». Elle semblait parfois se parler à elle-même, seule. Novenka le faisait beaucoup depuis qu'elle avait été enfermée dans le château tout l'été. Se battant contre une femme qui voulait lui noircir le cœur. Mais le jugement ce n'était pas quelque chose qu'elle avait pour habitude de faire, alors elle laissa son impression fondre aussi vite qu'une neige au soleil d'été.
Mais alors que Novenka regrettait sa proposition, sa main se referma sur la sienne. Surprise, la yougoslave laissa tomber son appareil retenu par l'attache qui donna un coup dans le ventre de la jeune femme. Un signe.
La demoiselle aux yeux envoutant semblait au prise avec une douce folie et Novenka fronça légèrement les sourcils. On aurait dit la réaction de Gregorovitch quand elle avait pris en photo dans ce paysage hivernal en République Tchèque, mais en plus dangereuse.

Le spectre, car il n'était plus question de fée, s'élança près des fleurs dans un pas léger et pourtant lourd de sous entendu. Comme un spectacle hypnotique, elle se complaisait à provoquer... Laissant les tissus tomber un à un sur le sol. Novenka resta silencieuse, interdite.
Que se passait-il, tout à coup ? Le soleil si gracieux semblait taper plus fort que de raison alors que la brise, elle s'intensifiait. La menace grondait.
Et ne tarda pas.
Novenka eut un mouvement de recule quand elle lui prit la main à nouveau. Sa peau halé en vue de tous, Novenka tourna la tête à droite et à gauche pour qu'on ne les surprenne pas... Que diraient les rumeurs ? Novenka la sang de bourbe avec un sang pur aristocrate, dégueulasse. Rowan est un mangemort, elle sort avec un mangemort... Pathétique... Elle est finalement lesbienne et se laisse à la vue de tous... « Je ... »
Oui elle avait peur, parce qu'elle ne comprenait pas. La menace planait, telle une épée de Damoclès au dessus de sa tête.
Elle devrait. Novenka fronça les sourcils, depuis quand lui donnait-on ce genre de conseil ? Non, non. Rowan lui avait appris le self contrôle, et il était temps d'en user.
Elle se racla la gorge et dégagea sa main de celle de la première année. D'un pas déterminé, elle attrapa le vêtement de la douce nymphe et lui tendit presque brusquement. « Je n'ai pas parlé de photo nue. Et je ne sais pas à quoi tu joues, mais ce n'est pas ce genre de chose qui me déstabilise, je vis ma vie à moitié nue. » Elle prend un ton plus doux et chaleureux. « Mais je suis silence, je suis tombe. Ceux qui te verront seront juges et impitoyables. Pour toi, pour moi et pour nous deux. Alors sois mignonne Adrasteia, rhabille toi. » Elle se voulait dure, mais sa voix tremblait légèrement comme le bras qui tendait le vêtement. Elle était mal à l'aise, cela allait sans dire.

Elle lui laissa son vêtement et posa son appareil photo dans son sac en sortant une bouteille d'eau et sa boîte secrète, ces fameux gâteaux tchèques.
Elle tendit les deux à la jeune femme. « Si tu as mangé un champignon hallucinogène ou que tu as trainé près des plantes du Professeur Fitzsimmons, il faut qu'on aille voir l'infirmière. » Soucieuse, Novenka observa tout de même cette drôle de créature. « Oublions les photos pour aujourd'hui. » Elle s'assit aux pieds de l'arbre en même temps. « Parle moi de toi. Tu as quel âge, d'où tu viens ? » Elle tapota près d'elle et sourit, chaleureusement.
La peur, elle, toujours là.

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La poupée reculait, la poupée avait peur. La poupée était perdue sans ses repaires et ses manèges dictés par un maestro qui aurait dû gire six pieds sous terre, six pieds dans les aires. Dégageant sa main de la sienne, la poupée s’élançait dans la quête du vêtement perdu, lui tendant grossièrement le débardeur avant d’user de sa voix. L’abraxan fronça les sourcils, ses ongles s’acharnant frénétiquement sur la peau de son bras, fermant les yeux l’espace d’une seconde alors qu’une forte pulsation se faisait sentir au niveau de ses tempes. « Je n'ai pas parlé de photo nue. Et je ne sais pas à quoi tu joues, mais ce n'est pas ce genre de chose qui me déstabilise, je vis ma vie à moitié nue. » - La brune s’esclaffa, rejetant sa tête vers l’arrière alors qu’elle dévoilait sa gorge secouée d’un rire qui lui faisait mal, qui lui brisait l’âme. « Mais je suis silence, je suis tombe. Ceux qui te verront seront juges et impitoyables. Pour toi, pour moi et pour nous deux. Alors sois mignonne Adrasteia, rhabille toi. » avait-elle dit d’une voix plus chaleureuse, feignant l’amitié dans ce qui clairement n’était qu’une scène, un acte, une pièce ridiculement composée par les mains d’un Russe aux déboires aussi mal orchestré que la conception de sa tête. Elle retroussa les lèvres d’un dégout qui lui perlait aux lèvres. « Personne n’est silence, personne n’est tombe. » Avait-elle répliqué avant de mordre sa lèvre inferieur avec force, attrapant mollement le débardeur avant de l’enfiler, l’air absente. « Si tu as mangé un champignon hallucinogène ou que tu as trainé près des plantes du Professeur Fitzsimmons, il faut qu'on aille voir l'infirmière. » - La brune soupira brusquement, refusant la nourriture d’un revers de main, la faim se faisant absente depuis quelques jours déjà. Elle glissa ses mains contre son visage, massant ses tempes avec lenteur, comme si ce simple geste allait chasser toutes ses craintes. « Oublions les photos pour aujourd'hui. » avait poursuivit la Sinistros, s’asseyant sur le sol en l’invitant à faire de même. « Parle moi de toi. Tu as quel âge, d'où tu viens ? » - Adrasteia inclina sa tête. Elle savait, pourquoi elle savait, elle savait, pourquoi faisait-elle semblant ? « Oh par la barbe de merlin, j’ai toute ma tête. Je ne suis pas complètement cinglée, ce ne sont que des migraines. Et puis qu’est-ce que ça peut bien faire, ce que les autres pensent. À défaut d’avoir ta vie en danger, je ne crois pas que des dires peuvent changer. On fini tous par crever de toute façon. » avait-elle dit d’un souffle, sa voix teintée d’une pointe d’exaspération, à la fois pour les inquiétudes candide d’une poupée et pour ce bruit strident qui perçait son typant.

Elle s’installa finalement au sol, secouant faiblement sa tête, les sourcils froncé - « Je suis persuadée que tous ces gamins auraient préférés se faire surprendre à moitié nu dans les jardins plutôt que de s’entasser corps après corps. » avait-elle tranchée, faisant référence aux évènements récents de sa dernière année à Poudlard. Ses muscles tendus, la brune se laissa tomber vers l’arrière, poussant un nouveau soupire. Elle leva ses bras vers le ciel, observant quelques hématomes, cherchant instantanément d’où ils pouvaient provenir. Lui, elle, elles … lui, elle savait. Elle soupira une nouvelle fois, tournant son visage pour observer la jeune femme d’un air livide. « Je... j’aurai dix-huit ans le premier novembre. » Avait-elle finalement répondu, avant de reporter son regard vers le ciel, songeuse. Pourquoi lui posait-elle ces questions, ce n’était pas comme s’il ne lui avait pas tout dit, il le fallait bien. Pour pouvoir lui fournir des informations sur elle, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? . Elle inspira longuement de ses lèvres tremblantes, avant de sortir maladroitement un paquet de cigarette de sa poche arrière, cambrant le dos pour se donner plus d’accès. Elle s’alluma, inspirant la fumé toxique qui s’en dégageait, prenant quelques secondes pour sentir la nicotine frapper ses poumons d’un brûlement apaisant. « Je suis née à Londre, ma mère est anglaise et mon père est Russe. Novenka, ce n’est certainement pas anglais. D’où viens-tu ? Je crois t’avoir déjà vu … à Poudlard je veux dire. » avait-elle demandé d’une voix lointaine avant de tourner une nouvelle fois son visage vers la jeune femme, plantant son regard dans ces grands yeux bleus marin.

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Nova & Adras.

“Tout commence par un rêve.”

C

ataclysmique.
Le cauchemar étrange dont on aimerait oublier l'existence après l'avoir fait, pourtant Novenka était bel et bien réveillée et la nymphe continuait de parler, de s'offusquer, de se battre contre elle-même. La yougoslave se sentait spectatrice, mais celle du premier rang, celle qui pouvait être désignée par l'artiste lors d'un besoin de contact avec le public. Alors elle la regardait, inquiète. Est-ce qu'Adrasteia pouvait lui faire du mal ? Non, elle semblait perdue, quelque chose la tenaillait mais impossible de deviner quoi.
Cette histoire de photo ? Non, impossible. Un problème plus profond, sûrement, n'est-ce pas ?
Les sévices qu'elle se faisait subir étaient affreux, Novenka avait perdu espoir depuis si peu de temps qu'Adrasteia lui confirmait ses nouvelles craintes. Ce monde est absurde et rempli de chagrin. Le bras endolori, Novenka aurait aimé y mettre de l'eau, ou sa paume froide pour anesthésier la douleur mais Adrasteia semblait débrouillarde et surtout refuser l'aide d'autrui.
Surtout.
La nymphe, dans son message apocalyptique, n'avait pas tort. Tôt ou tard, elles connaitraient la mort, qu'importe ce qu'un magazine ou un journal pouvait dire, qu'importe les rumeurs idiotes ou scandaleuses.
Il lui en voulait, il ne la contactait pas : elle l'avait mérité.

La douce allait se relever, s'en aller. Persuadée que le spectre aux cheveux de jais n'allait pas la rejoindre pour tailler une bavette. Mais surprise, la nymphe s'installait près d'elle sous cet arbre dit pleureur aux branches qui tombaient vers le sol, comme des larmes douloureuses : des larmes qu'elle avait trop versé.
Novenka tourna doucement son regard vers la nymphe à la mention de la guerre. Effrayée et effarée : Novenka était trop naïve, trop inconsciente du monde. « Tu as raison... » chuchota-t-elle, baissant soudain les yeux vers le sol où grouillait pourtant une vie sans fin, d'un cercle sans fin de l'araignée qui dévore à la sauterelle qui bondit. Un léger silence, et Novenka regarda droit devant elle, songeuse. Si c'était ça la vie, alors elle aimerait retourné dans son monde de bisounours aux chansons de Disney où ses seuls préoccupations sont la présidence, ses notes et son amour qui se devait discret aux yeux des autres. Puis tout à changé...
Novenka avait appris pour la bataille de Poudlard mais n'avait rien pu faire. Elle avait appris que son petit ami étaient sous les feux, puis la révélation la plus douloureuse à pardonner : il était mangemort. Enfin, elle avait promis d'être là pour le procès, avalée par le château, elle avait failli, encore, à ses promesses. Rowan devait la détester.
Elle posa rapidement son regard sur les hématomes de la nymphe et détourna rapidement le regard. Que se faisait-elle subir, par Merlin ? Et si ce n'était pas elle ?

Novenka mènerait son enquête. En attendant, la nymphe parlait enfin. Un anniversaire, un âge. « Oh, c'est tout jeune. »
Elle sourit chaleureusement pour la première fois, le masque laissé tomber au sol depuis quelques instants déjà. Restant attentive au reste de son histoire, du peu qu'elle avouait du moins.
Elle réfléchit un instant à comment formuler sa réponse et se laissa aller à la vérité pure : « Ma famille est yougoslave en réalité. Elle a quitté le pays pour fuir la guerre et s'est retrouvée en Angleterre, je suis née à Nottingham et j'y ai grandi avec mes parents moldus et mon frère moldu également. Je suis la seule sorcière avec ma grand-mère. » Elle attrapa distraitement l'avant bras d'Adrasteia et posa finalement sa paume froide contre les nouvelles blessures du à ses griffures. « Pour Poudlard, je vais avoir vingt-cinq ans en décembre, alors je crains d'avoir quitté le château à ton arrivée. Mais peut-être m'as-tu vu à Pré-au-Lard ? Je passais mon temps dans la boutique de bonbons. Ils ont les meilleurs. J'étais à Poufsouffle avant, avec Tonks et Lorraine Wenlock. On a fait pas mal de bêtises, pour des poufsouffles je veux dire. » Elle se mit à rire, doucement, connotant avec cet accent roulé. « Tu gardes de bons souvenirs de tes années à Poudlard ? »
Elle finit par laisser ses doigts caresser l'avant bras de la nymphe, comme pour faire disparaitre une douleur... indélébile.
Oublié la peur, la compréhension s'insinuait doucement en elle. Et son altruisme légendaire aussi.

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04/07/2016

Be my friend, surround me like a satellite.

Adrasteia N. Raventhrone
« Loving the cold, smoke a rose, see your fingers shakeelse. »

Novenka S. Cieslak
« Feeling the song, party done, shadows walking home. »

Voice in my head, in my bed, filled with you instead. I'm getting the door, silent walk, whose the first to speak? Speak it like a real freak
I'm not a bitch. - feat. Adra. ♥ Adrafichesep_zpsloj2tmo8

Ses paroles semblaient avoir affecté la Sinistros qui baissait les yeux, murmurant maintenant ses paroles, lui accordant raison. Bien entendu qu’elle avait raison, le monde ne tournait que pour atteindre son potentiel maximal pour profaner sa douleur. L’homme lui faisait mal alors elle faisait mal à l’homme pour assouvir sa vengeance, au fond ils le méritaient bien. Et puis l’homme se confiait, s’extirpait de sa torpeur en cherchant le réconfort dans les prunelles d’autres hommes qui avaient mal, des maux pour des mots, des mots pour soulager des maux. Oh, c'est tout jeune. » - C’était pourtant suffisant, dix-sept ans à se traîner dans un monde qui continuait d’augmenter son engouement pour les catastrophes en tout genres, dix-sept ans à se laisser tomber dans un vide qui ne manquait pas de profondeur. La brune souriait maintenant d’une sincérité qu’elle peinait à comprendre la source, l’observant curieusement dans l’attente d’une explication. « Ma famille est yougoslave en réalité. Elle a quitté le pays pour fuir la guerre et s'est retrouvée en Angleterre, je suis née à Nottingham et j'y ai grandi avec mes parents moldus et mon frère moldu également. Je suis la seule sorcière avec ma grand-mère. » avait-elle finalement expliquée, attrapant son bras dans un geste qui se faisait délicat. Ses muscles se contractaient sous la bienveillance d’un geste aussi candide, reculant légèrement son corps dans une tentative d’évasion, soupirant d’apaisement malgré elle alors que la froideur de sa peau recouvrait maintenant la seule partie de son corps émettant une vive brûlure. Au fond, avec ses grands yeux bleus et ses finesses, elle pouvait presque se laisser emporter de par ses fabulations, Novenka exprimant ses histoires aux couleurs d’une Marianne qui ne rêvait que d’une justice accordée par son Robin des bois, Marianne des bois … Marianne du jardin. « Pour Poudlard, je vais avoir vingt-cinq ans en décembre, alors je crains d'avoir quitté le château à ton arrivée. Mais peut-être m'as-tu vu à Pré-au-Lard ? Je passais mon temps dans la boutique de bonbons. Ils ont les meilleurs. J'étais à Poufsouffle avant, avec Tonks et Lorraine Wenlock. On a fait pas mal de bêtises, pour des poufsouffles je veux dire. » avait-elle conclue d’un rire franc, lui rappelant la légèreté dont faisait preuve RJ, pinçant les lèvres alors qu’elle se demandait si finalement il était possible …

Les gens … les gens n’étaient pas tous créés de noirceur et de mensonge? Ce n’était pas pour autant que les gens aussi sincères n’étaient pas capables du pire, tout comme les gens aussi fourbes étaient aussi aptes à de bien belles choses. Et lui, combien de temps et d’effort avait-il investit simplement pour la rendre un peu plus heureuse, un peu plus dépendante, un peu plus épris d’espoir pour une vie qu’ils n’auraient jamais ensemble. Non, les gens bien comme RJ n’existaient pas, n’existaient plus et se confondaient aux autres, à eux … les gens créés de douleur et d’hypocrisie. Alors que la brune avait semblée se détendre pour quelques instants, elle releva légèrement vers le ciel, exprimant sa puissance pour se rassurer elle-même, qu’elle ne tomberait pas à nouveau pour des attentions et des délicatesses. Si Novenka se faisait aussi mièvre, ce n’était qu’une partie de son script, parce qu’il jouait toujours ainsi, à prévoir et planifier ses jeux et Novenka s’y prêtait bien. « Tu gardes de bons souvenirs de tes années à Poudlard ? » avait-elle finalement demandé, effleurant ses marques du bout de ses doigts, comme si elle possédait cette caractéristique de guérison. Un long frisson lui caressa l’échine, observant silencieusement le ciel tandis qu’un faible sourire étirait ses lèvres asséchée par ses déboires de la veille. De bons souvenirs …

Et puis elle se voyait, sa jupe aux couleurs du serpent qui rebondissait au gré de ses pas malicieux, souriant sincèrement à celui qui tenait fermement sa main. Et puis elle se voyait, son dos contre la pierre froide du couloir, ses mains qui s’appuyaient de chaque côté de sa tête, posant ses lèvres contre les siennes pour la toute première fois. Et puis elle se voyait, sa tête posé contre ses cuisses, révisant pour leur prochain contrôle alors qu’il caressait délicatement la peau de son bras, fixant devant lui un monde qui n’était qu’à lui, dans sa tours de mystères aux silences d’or et de haine. La jeune femme tourna légèrement sa tête, observant Novenka de son faible sourire. « Non. » avait-elle dit à demi-mot, incapable d’effacer cette ironie qui lui embrassait l’âme. « Que de beaux mirages. » avait-elle finalement ajouté, bercée par cette dérision. Elle se redressa soudainement, plantant ses yeux dans ceux de la yougoslave pour l’observer un instant. Elle pinça ses lèvres, s’approchant avec lenteur, comme si son corps suivait finalement le cour de ses évasions psychiques. Elle baissa les yeux, posant finalement sa tête contre ses cuisses, son oreille bruyante s’assourdissant légèrement, tentant de se concentrer à écouter le sang affluer ses veines. Elle resta ainsi de longues minutes, fixant les fleurs qui se trouvaient tout près, levant sa main vers le ciel s’amuser à cacher le soleil, ses fins doigts bougeant graduellement pour laisser les rayons danser sous ses gestes. « Racontes-moi … les bêtises que vous faisiez. » Avait-elle murmuré.

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19/12/2015

♔

Nova & Adras.

“Tout commence par un rêve.”

L

n a voix étrange de la jeune nymphe ne rassurait toujours pas Novenka. Ses silences, ses troubles... Novenka avait l'impression d'être avec une personne changeante et elle ne savait pas comment se comporter avec ces personnes-là... Elle-même, ces derniers temps, avait un comportement des plus étranges, mais elle cherchait à se retrouver. A redevenir cette douce âme, vivre dans ce monde de bisounours.
Âme brisée, tricheuse, traîtresse, rancunière... Voleuse.
Novenka laissa ses doigts parcourir le bras de la jeune abraxane, restant silencieuse. Perdue dans des songes.
Si elle avait fait la rencontre d'Adrasteia, ce n'était pas pour rien. Le destin est cruel, mais présomptueux. Ce n'étia pas pour rien, non.
Le silence était pesant, et bizarrement ça ne gênait pas Novenka qui écoutait l'eau au loin, la brise dans les feuilles. Les oiseaux chanter sous le soleil couchant alors que des voix très lointaines s'élevaient pour se mêler à la mélodie du monde.
Adrasteia daigna ouvrir la bouche pour produire un son. Négation, nébuleuse, comme à son habitude.
Leurs échanges allaient tous se ressembler, Novenka en avait conscience.

Le soupire silencieux que poussait Novenka était le synonyme d'une frustration. Adrasteia si bavarde en début, semblait tout à coup bien mystérieuse. Est-ce qu'il serait ainsi chaque fois qu'elles se croiseraient ?
Novenka n'insista pas. A quoi cela peut-il bien servir de toute façon ?
Personne ne lui faisait confiance. Tout le monde lui mentait, alors une de plus.
Ses pensées tournèrent autour de Rowan, déchirée. Puis Anton, gênée. Mia, coupable.
Elle finit par soupirer bruyamment au même moment où Adrasteia bougea. S'installant différemment, la tête posée sur ses cuisses, Novenka n'osa plus bouger.
Depuis quand étaient-elles devenues si familières ? Novenka l'observa en silence et posa finalement le bout de ses doigts sur les tempes de la nymphe. Ses doigts parcoururent son cuir chevelu et Novenka caressa ainsi les doux cheveux noirs de sa drôle amie.
Déchirant à nouveau le silence, tout en jouant avec la lumière, elle demanda de conter les périples amusants du trio infernal de poufsouffle.

Tout en jouant avec les cheveux d'Adra, passant parfois sur le front et la tempe, Novenka s'adossa correctement contre l'arbre et regarda le centre du saule. « Hmm. »
Elle ordonna ses idées et commença à narrer : « J'ai rencontré Tonks dans les barques, la première année. Nous avons été réparties et nous nous sommes assises l'une à côté de l'autre. Ça se voyait dans ses yeux que c'était une chipie. » Un sourire se dessina sur ses lèvres puis elle reprit : « Quand on a découvert nos chambres, je dormais à côté d'elle et d'une autre fille : Lorraine. Elle était timide, discrète. D'une gentillesse inégalable. » Il serait bon qu'elle prenne de ses nouvelles après tout ce temps. « Enfin, nous avons très vite sympathisé toutes les trois jusqu'à devenir inséparables, continua-t-elle, mais Tonks étaient clairement la plus maligne et la plus coquine. Nous avons rendu fou Rusard en sept ans d'étude. Entre boule puante, enfermer Miss Teigne dans une pièce, faire croire qu'il suivait une élève qui faisait une bêtise alors que c'était un mirage... Le voir s'énerver nous amusait. On était jeune, peut être un peu bête. Durant le cours de potion, je n'ai jamais été très douée, il nous arrivait de faire exprès de la raté pour voir ce que ça devenait... Slughorn nous avait retiré beaucoup de points à chaque fois. » Elle riait de bon cœur. « Malgré tout, on a eu nos BUSES. Et comme j'avais un petit ami à l'époque, je me suis plus vite assagie, c'était un Serpentard de la même année, nous avons passé 6 belles années ensemble. Il s'appelle Delsin. Je l'ai revu l'année dernière mais depuis plus rien... J'ai parfois l'impression que ce n'était qu'un mirage. » Sa voix se fit plus douce, discrète. « Je l'ai quitté pour faire le tour du monde. Parfois j'ai regretté cette décision, mais aujourd'hui... Non, je ne regrette pas. »
Novenka dégagea les cheveux sur le cou d'Adra et laissa ses doigts s'y aventurer avec de revenir jouer avec les cheveux de la nymphe. « Aujourd'hui, je ne sais plus qui je suis ni même ce que je fais. Je crois... » elle baisse ses yeux sur le visage de la belle et étrange Adrasteia. « Je crois que je me déteste. »
Une larme coula et tomba avec rapidité sur la tempe de la nymphe, Novenka s'empressa de l'essuyer et renifla discrètement.

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04/07/2016

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Le discourt de la brune se teintait d’une drôle de nostalgie, comme si elle savait comment embrasser son passer pour n’en tirer que les plus belles mémoires, que les plus belles défaites. Elle pinça ses lèvres, fronçant légèrement ses sourcils alors qu’elle la laissait décrire un passé aux si belles batailles, se faisant violence pour contenir cette irréfutable envie de lui dire qu’elle n’était pas si naïve. C’était impossible, personne n’était aussi insouciant pour ainsi voir la vie. Elle savait parfaitement que la faiblesse de l’homme tournait perpétuellement autour de ses propres malheurs, recherchant assidûment la miséricorde chez ses paires. La vie était ainsi faites, les hommes étaient ainsi faits et elles, elles ne faisaient pas exception, si ce n’était que la compassion d’un être qui pouvait nous dire « Je comprends, ne t’en fais pas, les choses guérirons avec le temps » dans le plus vieux de mensonge. Le temps ne guérissait pas, le temps n’effaçait rien. Le temps n’oubliait rien, l’homme ne faisait que se rabattre sur des blessures plus récentes ou plus profondes dans un cycle continu, des mots pour des maux, rien de plus, rien de moins, que des mots. « Je l'ai quitté pour faire le tour du monde. Parfois j'ai regretté cette décision, mais aujourd'hui... Non, je ne regrette pas. » Avait-elle déclaré d’une voix d’alcalmie, jouant de ses doigts dans sa chevelure, comme si elle tentait de trouver l’absolution dans ses propres fondement, un discourt qui se perdait avec le vent, qui ne lui était pas adressé, scintillant faiblement d’une fierté liée à l’amertume. « Aujourd'hui, je ne sais plus qui je suis ni même ce que je fais. Je crois... je crois que je me déteste » avait-elle finalement lâché d’une maestria d’émotions conflictuelle. La voilà qui était, finalement, plus près de l’humain qu’elle avait prétendue, la Marianne candide qui se voulait vertueusement immaculé. Et pourtant, dans toute ses sublimes sincérités, savait-elle simplement comment il était difficile pour les êtres aussi imparfaits que véritables, de simplement se laisser choir à ses côtés ? Qu’à défaut de déverser mansuétudes et abnégations, elle n’apportait qu’une dure réalité qui rappelait aux mortels la défaillance de cette seule vie qu’ils possédaient. L’Abraxan sursauta malgré tout, de par cette perle venimeuse qui pianoter sa détresse d’une seule note contre sa peau, mélodie d’infélicité qui résonnait de par le monde avec autant de maléfice. Toujours et encore la même sérénade, toujours et encore la même misère et pourtant, chaque fois ses propres teintes, ses propres enchaînements qui faisait vibrer la terre de sa rafale. Elle avait eu raison, personne n’était aussi favorisé de par la vie, personne ne vivait de souvenirs aussi heureux. Elle ne bougea pas, s’interdisant formellement de lui adresser le plus furtif des regards. Elle ne lui offrirait pas sa sympathie, elle ne lui offrirait pas sa compassion, pour peu qu’elle tombe une nouvelle fois dans cette crédulité qu’elle avait offerte à cet homme qui tentait de l’atteindre avec l’aide d’une jeune femme aux mensonges d’amour et de clémence.

Il avait toujours sut jouer avec sa tête. Malgré toute la rancœur, malgré toutes ses pensées voilées de fiel, elle devait admettre qu’il avait interprété le fil de ses élucubrations à la perfection. Il se surpassait encore une fois et pourtant, il ne pouvait pas être assez crédule pour croire qu’elle se laisserait aussi facilement tomber après tout ça ? Une jeune femme aux flatteries de velours, une jeune femme à la compassion aussi frivole qu’archangélique qui ouvrait son cœur perdu. Exactement ce qu’il fallait pour piquer son intérêt … et pourtant, cet homme avait toujours et encore pensé un coup d’avance, peut-être voulait-il qu’elle comprenne, peut-être avait-il calculé qu’elle comprendrait. Elle soupira longuement, glissant ses doigts contre la peau de son visage alors qu’elle cherchait un sens à tout, un sens à rien, un sens au sens d’un sens sans sens. Elle se retourna abruptement, son regard se posant sur les traits fissuré d’une si jolie poupée. « Pourquoi pleurs-tu ? Pourquoi pleurer celle que tu étais, pourquoi pleurer celle que tu es ? » Avait-elle demandé d’une voix atone, « Comment pourrais-tu faire autrement ? Les fondements de l’humain sont de perpétuellement se réinventer pour la simple et bonne raison qu’il se déteste. Parce qu’il ne comprend pas l’étendu de ses capacités et passe son temps à évaluer les réussites des gens qu’il côtoie. Jalouser son voisin, admirer ce qu’il ne possède pas et oublier ce qu’il est que les autres envient. Analyser sa propre existence est quelque chose d’important, se détester est quelque chose de puissant mais tu ne dépenses pas ton énergie intelligemment. Laisses les autres s’émouvoir de tes défaites, laisses-les s’apitoyer sur tes erreurs et utilise ta tête deux secondes. » Avait-elle continué, prenant une pause alors qu’elle se laissait une nouvelle fois submerger de par ses frustrations. Ils ne comprendraient donc jamais ? Elle inspira brusquement, comme si elle manquait d’air à force de s’époumoner à tort et à travers. « Tu veux te détester ? Parfait, mais utilise cette haine pour te pousser un peu plus loin, un peu plus fort. La pitié ne fait que te garder au même stade et accentue simplement ton impression d’être confuse et incapable de changer. N’est-il pas possible qu’en retrouvant tes proches, tu réalises combien leurs vies ont évoluées alors que toi, tu reviens après avoir tout laissé sur place, pour retrouver ta vie exactement au même point que tu l’avais laissé ? Et pourtant tu as parcouru le monde. Tu ne verras plus jamais la vie de la même manière, tu ne comprendras plus jamais la mort de la même façon et pire, tu ne ressentiras plus jamais ce sentiment de symbiose ou d’appartenance que tu avais autrefois. Parcourir le monde pour revenir aux sources, ne crois-tu pas que toutes tes impressions ne sont en réalité les contrecoups d’avoir atteint une si grande réussite? » - Elle glissa le bout de son indexe contre son menton, haussant un sourcil alors qu’elle faisait une légère pression pour que la Sinistros baisse son visage, pinçant ses lèvres à la vue de ses yeux rougit par la peine. « Le fait est que la fin de ton voyage n’est pas la fin de tes aspirations. Le but n’était pas que de te laisser émerveiller des beautés exotiques mais de te demander, ce que toute cette nouvelle connaissance peut concrétiser ? Comment peux-tu changer ce monde ? Comment peux-tu affecter ta vie d’aussi nouvelles et fascinantes perceptions ? Tu ne peux pas changer le monde, mais tu peux indubitablement enrichir ta vie et celles de tes proches en concrétisant ta nouvelle vision pour réaliser un autre but. Il est impossible de découvrir le monde toute seule et d’en revenir plus faible qu’avant. »

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19/12/2015

♔

Nova & Adras.

“Tout commence par un rêve.”

E

lle écoutait, douce. Aimante.
Celle d'avant.
Elle laissa ses doigts caresser le front d'Adrasteia. Alors qu'elle parlait, grondait. Acceptait une vision de la vie si sombre, si difficile... à supporter, Novenka posa ses doigts sur les yeux de la jeune Abraxan, ne pouvant affronter son regard.
La yougoslave savait que sa nouvelle amie - connaissance, quelque chose du moins - avait raison. Raison de se méfier de la vie. Mais elle se méprenait sur les raisons de son désarroi. Se méprenait sur le chemin que Novenka avait choisi de suivre, se méprenait de tout.
Elle sourit malgré les quelques larmes qui tombèrent sur le visage de la nymphe ténébreuse. « Tu n'y es pas. »

Ses voyages l'avaient en effet rendue plus forte, plus indépendante. Elle l'eut cru. En République Tchèque, elle avait rencontrer un grand homme qui avait changé sa vision de l'avenir. Lui avait trouvé un but avant de la renvoyer sans aucune explication en Angleterre. Elle aurait pu ne pas obéir, continuer de voyager. Mais elle croyait au destin, à toutes ces fantaisies. Alors elle était rentrée, avait trouvé Haveirson... et mené une nouvelle vie.
Une nouvelle dépendance.
De nouvelles aventures.
De nouvelles déceptions.
La cassure, la brisure. La fêlure.

D'un geste lent, elle releva la tête d'Adrasteia pour la remettre assise à côté et non sur elle.
Novenka regarda un instant le lointain et se leva en s'époussetant.
Même si les mots de la jeune femme l'avait troublée, elle savait pourquoi elle se détestait. Savait pourquoi la vie ne l'appréciait plus... Et pourquoi elle était si malheureuse, tourmentée et en colère.
Elle était de nouveau dépendante. Et elle avait en elle une rancœur qu'elle ignorait.
Une colère matérialisée. Audible.
Détestable comme une voix.
Enfant gâtée, pourrie jusqu'à la moelle. Et elle ricanait, s'amusait. « Je t'enverrai une copie de la photo, comme promis, Adrasteia. »

Elle ramassa son sac et rangea son appareil photo à l'intérieur, précieusement. Même ce hobby ne la rendait plus heureuse.
Il fallait qu'il rentre. Qu'importe ce qu'il en découlerait, qu'importe les souffrances que cela entrainerait.
Il le fallait, pour elle et son équilibre.
Pour elle et ses hallucinations.
« Je vais rentrer maintenant, je suis ravie de t'avoir rencontrée. J'espère te recroiser bientôt... » Elle lui sourit avec chaleur. Nouveau masque.
Nouvelle identitée.
Mensonge.

Le château était grand, prison. Elle entra à l'intérieur et disparut dans les bras des ténèbres. Familiers.
Coutumiers.
Néanmoins, elle se retourna une dernière fois pour regarder la Nymphe. Spectre des enfers, révélation d'un monde sombre.... et poisseux.
Détestable.
Elle lui écrirait, fatalement. Sous peu. Sans doute.
En attendant, elle voulait s'éloigner, refuser la réalité. Refuser cette vision du monde...
Cette vérité.

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