Nouvelle année.

On était le premier septembre et cela évoquait chez Kate une seule et unique chose:la rentrée à Poudlard. Elle était seule pour aller prendre le Poudlard Express pour la simple et bonne raison que les Franck's-ses tuteurs moldus-avaient du aller au chevet d'un de leurs oncles lointains étant sur son lit de mort;mais Kate ne connaissait pas cet oncle et avait donc préféré prendre le train pour Poudlard toute seule. Elle était donc là, avançant en direction de la gare, dans un premier septembre gris et froid.
Enfn, elle passa la porte de gare, et prit un chariot à bagages sur lequel elle disposa la cage de sa chouette et sa valise pleine à craquer. Lors de son très court trajet de l'entrée de King's Cross à la fameuse voie 9 3/4 réservée aux sorciers, les moldus jetèrent des regrds inquiets et apeurés lorsque la chouette hulotte entrait dans leur champ de vision.
Kate était de mauvaise humeur et c'est la raison pour laquelle elle traversa la barrière de pierre séparant la voie neuf de la voie dix d'un pas énervé. Cependant, sa mauvaise humeur s'évapora et laissa place à la bonna humeur lorsque Kate vit le Poudlard Express. C'était ce dernier qui l'emmenerait vers sa cinquième année à Poudlard et elle était toujours heureuse de le retrouver. Certes, cette fois là ce serait sans les Franck's, mais quelle importance?
La jeune poufsouffle jeta un regard circulaire sur le quai de la voie 9 3/4 et n'aperçut à sa grande décéption aucune de ses connaissances. Elle regarda la pendule et vit que dans six minutes, il serait onze heures et le trai partirait. Comme elle ne voyait personne qu'elle connaissait et qu'elle n'avait cette fois là personne à qui dire au revoir, elle monta donc directement dans le train.
*Comme ça j'aurais le temps de trouver une place*se dit Kate tout en sachant bien qu'elle se disait ça pour étouffer sa peine.

Elle détestait pleurer devant tout le monde et surtout pour de telles choses. Mais lorsqu'elle eut trouvé un compartiment libre, placé sa valise dans le filet à bagages et sa chouette sur un siège dans sa cage, elle ne put se retenir plus longtemps et éclata en sanglots. Elle était seule dans le comparitment mais prit quand même la précaution de faire semblant de regarder pas la fenêtre bien qu'elle sût que si quelqu'un arrivait, elle n'aurait pas le temps d'étouffer ses sanglots.
Lorsqu'elle sentit le train s'ébranler, elle pleurait toujours à chaudes larmes.

Violette prit une profonde respiration et promena son regard autour d'elle, sur le quai de la gare de King's Cross. Après s'être assurée qu'aucun regard d'origine moldue n'était posé sur elle, la jeune fille poussa son chariot jusqu'à la barrière séparant la voie 9 de la voie 10 et, après avoir fermé les yeux et accelléré le pas, la traversa. En rouvrant les yeux, Violette ne put s'empêcher de sourire. À la vue de tous ces sorciers se bousculant vers le train rouge et noir qui se trouvait être le Poudlard Express, elle avait enfin l'impression de se trouver dans son élément naturel. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait été élevée par ses parents dans un environnement moldu, sur l'ordre de son père, qui en était un. Sa mère, elle, était une sorcière, mais avait accepté par amour pour son mari, d'abandonner son métier d'Auror et de vivre sans pouvoirs magiques.

Il y avait de cela près de quatre ans, lorsque la mère de Violette était morte, son père avait changé de comportement. Il était devenu agressif, d'une méchanceté - voire cruauté - inhumaine envers sa fille qu'il avait toujours choyée auparavant. Et à présent qu'il savait que son ex-femme avait laissé à Vio une fortune inestimable, qu'elle toucherait à ses 18 ans, il faisait tout pour mettre la main sur cet héritage. Et dans cet environnement de nervosité et de stress extrêmes, la seule chose qui faisait de Violette une fille calme et réservée était sa condition d'élève à Poudlard.

C'était pour cette raison-là que Vio, en montant dans le train, éprouvait une sensation de chaleur intense, qui se propageait dans tous ses membres et la faisait si joliment sourire.

La jeune fille chercha vainement un compartiment libre. Il n'y en avait plus aucun.. Vio maudit intérieurement le chauffeur du taxi qui l'avait amenée, et qui avait conduit si lentement.

Violette arriva enfin jusqu'à un compartiment occupé uniquement par une jeune fille à l'air sympathique, qui pleurait à chaudes larmes contre la vitre. Vio, un peu gênée, hésita un instant, puis entra et demanda gentiment :

"Ca ne va pas ? "

Kate pleurait toujours lorsqu'elle entendit entre ses larmes:
"Ca ne va pas ? "

Elle sécha vite ses larmes, en espérant qu'elle n'aurait pas le visage rouge de quelqu'un qui a trop pleuré, et écarta sa tête de la vitre sur laquelle elle avait laissé un rond de buée qui s'évaporait peu à peu. Le visage de la jeune fille qui lui avait parlé lui apparut soudain:elle était plus grande que Kate et assez mince. Cependant, Kate se demandait si elle ne l’avait pas déjà vue. Puis elle se souvint soudain que cette jeune fille était dans la même maison qu’elle et qu’elle était en quatrième année. Kate n’avait pas la tête à penser à autre chose. Elle dit donc simplement en essayant de paraître convaincue :

«Si si, ça va très bien… »


Elle esquissa un sourire et regarda son reflet dans la vitre:elle avait les visage rougi par les larmes et celles-ci ne s'arrêtaient toujours pas de couler. Elle jeta un regard par la fenêtre et s'aperçut que la pluie s'était finalement décidée à tomber. Le paysage avait changé et on était à présent en pleine campagne. Kate enfila sa veste et demanda, avec encore quelques sanglots dans la voix:

"Je suis Kate Warner, en cinquième année à Poufsouffle...et toi? Tu es à Poufsouffle aussi n'est ce pas?"

Violette regarda un instant la jeune fille avec l'air de quelqu'un qui s'apprête à se jeter sur son adversaire. S'il y avait une chose qu'elle détestait par-dessus tout, c'était le mensonge. Mais lorsqu'elle vit les larmes sincères coulant sur les joues de la jeune Pouffsouffle, le regard de Vio s'adoucit. Elle aurait fait pareil à la place de Kate. En ces moments-là où l'on est pris au dépourvu, il n'y a pas d'autre solution que d'offrir une petite excuse.

Vio se demandait pourquoi la jeune fille était si triste. Mais elle ne demanda rien... la discrétion faisait partie des qualités de Violette, même sii elle s'accordait mal avec un de ses plus grands défauts : la curiosité. Elle se retint tout de même. La jeune fille avait, de toute façon, l'air de s'etre calmée.

"OUi, je suis à Pouffsouffle moi aussi... en quatrième année..."

Vio sourit. Elle se disait bien qu'elle avait déja vu ce visage quelque part... après avoir polimment attendu l'approbation de Kate, Vio s'assit en face d'elle, dans le compartiment confortable où elles se trouvaient. Les arbres et les collines verdoyantes défilaient derrière la vitre, et tout était calme. Les ronronnements réguliers du train en marche donnaient une impression de sérénité qui plaisait à Violette.

"Je m'appelle Violette Dotsworth... enchantée..."

Kate fut soulagée de voir que Violette n'insistait pas. Cette dernière venait d'ailleurs de relancer la conversation en se présentant, en réponse à la question de Kate. Soudain, une jeune fille déboula à toute allure dans le compartimant, coupant court à la conversation à peine débutée.
Désolé pour l'interruption . Au fait , salut ! Je suis Luna , Luna Levegood ... Et vous ?
dit aussitôt cette même jeune fille.

Elle avait l'air plutôt pressée et avait du presque manquer le départ du train. Le paysage de campagne continuait de défiler sous la pluie drue et une brume qui s'épaississait peu à peu brouillait la vue que l'on aurait pu avoir de la vitre sdu train.

Kate ne savait pas vraiment comment réagir face à cette interruption qui dirait légèrement brutale [^^].

"Oh!Euh...salut. Moi c'est Kate Warner."répondit t-elle donc avec le peu d'enthousiasme que mettait dans ses phrases une personne qui vient de pleurer-ce qui était le cas de Kate.

Violette sursauta lorsqu'une jeune fille arriva en trombe dans leur compartiment, coupant court à leur échange de paroles. Vio fit la moue et frémit. Ce que venait de faire la jeune fille contrecarrait complètement les règles de vie et de bonnes manières que lui avait enseignées sa mère de son vivant. Elle sentait déja le frisson de l'antipathie lui parcourir l'échine. [dsl luna, c'est pas contre toi c'est juste mon perso]

"Oui hmm... salut... moi c'est Violette..."

Vio se reprit un peu en main. Sa mère n'aurait pas aimé qu'elle soit rébarbative avec quelqu'un qui ne lui avait fait aucun mal autre que celui de lui couper la parole. Elle finit par forcer un petit sourire sur son visage et se rassit en face de Kate, invitant polimment Luna à faire de meme.

"Alors, hmm... tu es dans quelle maison toi ?" demanda Vio assez froidement.

Violette hocha la tête.

"Moi Pouffsouffle. Et Kate aussi."

Vio avait beau tirailler son visage, elle ne parvenait pas à faire un sourire convaincant. Les mauvaises impressions étaient toujours trompeuses, et Vio le savait. Pourtant, elle n'arrivait pas à sourire sincèrement à quelqu'un qui s'était comporté de la sorte. La première impression donnée par Luna à Violette était plutôt froide. Vio était très exigeante en matière d'amies, et c'était ce qu'on lui reprochait assez souvent. Elle était réservée, timide, et n'osait pas vraiment s'adresser à ceux qu'elle ne connaissait pas. Et, pour ceux qui venaient vers elle où avec qui elle osait aller parler, Vio faisait un choix très sélectif.

Tout cela durait depuis que la mère de Vio était morte, à cause de son père. Depuis, la jeune fille avait du mal à faire confiance aux gens, et elle n'était pas très sociable. C'était un des nombreux traits de son caractère qui n'étaient apparus qu'après que sa mère se soit envolée à jamais.

"T'es en quelle année ?"

Kate trouvait que Violette n'était pas très gentille avce la nouvelle venue, mais Kate le remarqua encore plus lorsqu'une grimace apparut sur le visage contracté de la jeune fille, qui essayait apparement de faire un sourire. Kate regarda son jean usé et fixa ses yeux sur un point précis dessus. Puis, lorsqu'elle se décida enfin à relever la tête, elle vit que la brume s'était transformée en un brouillard à couper au couteau;puis, elle entendit une petite clochette qu'elle identifia aussitôt:c'était le chariot à friandises. Elle ésperait que ce chariot allait détendre l'atmosphère comme il le faisait à chaque fois, mais cette fois-là, cela parut quasiment impossible à Kate.

Elle se leva malgré tout et ouvrit la porte du compartiment. Immédiatement, le couloir glacé lui parut plus acceptable que l'ambiance regnant à présent dans le silence tendu du compartiment. Elle sortit un petit sac de chez Gringotts et détacha la lanière de cuir avant de sortir 20 Mornilles. Elle se dirigea vers le chariot, tenu par la même dame que les années précédentes vêtue de son éternel tablier blanc enfilé sur une robe noire, et demanda aimablement, mais cependant moins que ce qu'elle avait voulu:

"Bonjour, trois Ballongums, trois fondants du chaudron, trois chocogrenouilles et une boîte de dragées surprises de Bertie Crochue, s'il-vous-plaît."
Voilà mademoiselle, 19 mornilles s'il-vous-plaît... lui répondit la vendeuse. Kate tendit les 20 Mornilles et dit à la dame de garder la mornille en plus, puis retourna lentement dans le compartiment. Une fois entrée, elle tendit un Ballongum, un chocogrenouille et un fondant du chaudron à chacune des deux filles occupant le compartiment avec elle, san dire un seul mot;depuis que Luna était entrée, Kate n'avait rien dit à part son nom. Cependant, cette fois elle lança d'un ton désinvolte:

"On se partagera les dragées..."

Violette s'aperçut bien vite que son attitude ne déplaisait pas seulement à Luna. Était-ce, au bout du compte, elle qui était impolie ? Pourtant, elle faisait des efforts pour paraître décontractée, mais le courant ne passait pas. Elle fut presque soulagée d'entendre la clochette du chariot à friandises tinter derrière la porte de leur compartiment. D'habitude, Vio frissonnait à ce son, car il lui rappelait qu'elle ne pouvait rien se payer. Le pire, c'était qu'elle était à la tête d'une fortune inestimable, qui était un héritage laissé par sa mère, mais qu'elle ne pourrait pas toucher avant sa majorité. Par conséquent, c'était son père moldu qui devait payer ses études et tout le reste. Mais étant donné que ce même père voulait depuis des années faire main basse illégalement sur l'héritage de sa fille, il ne consédait qu'à payer le strict nécessaire, pas une noise de plus. C'était révoltant d'avoir un père aussi odieux.

Lorsque Kate lui tendit une poignée de friandises alléchantes, Vio hésita. Pendant un instant, son visage se contracta, comme si elle était en proie à une lutte intérieure. Mais elle ne pouvait pas accepter. Elle avait trop honte. Elle se sentait trop mal. La perspective de savoir qu'elle ne pourrait pas rendre cette gentillesse à Kate avant ses dix-huit ans la révoltait.

"Non merci... heu... c'est très sympa de ta part mais... partagez-vous ma part, j'ai mangé avant d'entrer dans le train et d'ailleurs heu... je ne voudrais surtout pas grignoter entre les repas..."


C'était archi-faux. Vio n'avait rien mangé le matin, et à peine un plat de pâtes et une pomme à midi. Et elle se fichait de sa ligne comme de la cinquième roue d'une charrette. Mais une chose était vraie : elle n'avait pas faim.

Kate croyait avoir réfléchi sans que les autres ne s'en aperçoivent, mais elle se détrompa vite lorsqu'elle vit Violette essayer de faire des efforts en plus. Kate ne lui en voulait pas du tout de donner l'impression qu'elle n'aimait pas Luna, elle faisait ce qu'elle voulait, et Kate n'avait pas à s'en mêler. Lorsque Violette refusa les friandises, Kate remarqua que la jeune fille en face d'elle avait crispé les machoires, et Kate savait très bien ce que cela signifiait étant donné qu'elle avait eu ce sentiment très souvent avant d'avoir un peu plus d'argent:c'était une sorte d'orgueil;Violette ne voulait pas accepter même si elle en avait envie, ce dont Kate n'était quand même pas tout à fait sûre. Mais elle ne fit aucune remarque, comme l'avait fait Violette lorsqu'elle avait vu Kate pleurer.

"Prends le quand même au cas où..."dit quand même Kate d'un ton assez lourd de sous-entendus, en continuant à tendre la main chargée de friandises vers Violette.

Violette leva les yeux pour croiser ceux de Kate, puis les baissa vers sa main tendue, débordante de friandises. Elle se souvint alors de ce que lui avait dit sa mère un jour : ne jamais refuser une offre qui se répète gentiment et sans offense. Elle regarda alors à nouveau Kate, le regard malgré tout brillant de gratitude. Vio haussa les épaules et se résolut finalement à prendre des mains de la jeune fille la poignée de bonbons. Elle rangea les gourmandises dans son sac et sourit.

"Merci beaucoup..."

Une chose était sûre, pourtant : Vio ne mangerait pas ces friandises. Elle ne les avait pas payées, elle ne lui appartenaient pas. Peut-être pourrait-elle les garder jusqu'à sa majorité, puis les manger avec la certitude de pouvoir rendre sa bonté à Kate ? Non, c'était ridiculle. Vio pensa que la question ferait mieux d'être repoussée à plus tard, et tourna de nouveau son regard d'émeraude vers Kate et Luna.

"Vous connaissez qui au château ?"

Cette question était destinée en premier lieu à changer de conversation, mais Vio la posait aussi dans le but de connaître d'avantage les deux jeunes filles. Elle n'avait pas énormément d'amis à Poudlard, étant donné qu'elle était réservée et ne parlait à personne. C'était donc l'occasion d'en connaître d'autres par l'intermédiaire de Luna et Kate.

Kate fut heureuse de voir que Violette prenait finalement ses friandises, et que Luna les avait acceptées aussi, mais de bon coeur. Violette rangea la poignée de bonbons dans son sac tandis que Luna les regardait d'un air gourmand. Ce détail persuada Kate que Violette ne les mangerait pas mais lorsque cette dernière changea de conversation, elle vit qu'elle n'avait pas envie d'en parler. Elle s'assit donc à deux centimètres de Violette et lui glissa discrètement à l'oreille, de manière à ce que Luna ne l'entende pas:

"Et elles sont faites pour être mangées...Puis elle reprit plus fort:"Euh...en fait, je ne connais pas grand monde, je suis plutôt...timide. Mais je connais quand même vaguement Marta Jewan, une fille de gryffondor, vraiment peu mais un peu..."

Puis Kate lança un regard à la fenêtre et remarqua que le temps ne s'améliorait pas, mais qu'il empirait même.

"Et toi Luna?"interrogea Kate en se tournant vers l'interressée pour cacher un malaise qu'elle ne savait expliquer.