Rien de cassé ? ( Jess )

Nizar était las de cette routine habituelle. Le torse bombé, une main dans la poche, il marchait avec allure ne sachant pas vraiment où ses pas le mènerait.  Peut-être allait-il prendre un peu l’air dans les beaux jardins, ou simplement réviser un peu ses cours. Indécis, ses yeux balayait quelques visage au fur et à mesure qu’il progressait vers le hall d’entrée. Il appréciait la beauté de l’Académie, tout était si différent de Durmstrang où il avait passé toute sa scolarité. Un lieu chaleureux et resplendissant. Il s’enfonçait tandis qu’il contemplait ces visages harmonieux qui se présentaient à lui. En restant tout de même pensif, il se repassait en détail les nouvelles du monde sorcier qui n’étaient pas très réjouissantes certes, mais un atout majeur pour la cause qu’était la leur. Cette pensée le fit légèrement sourire. Il s’empresserait d’en parler à ses confrères mangemorts pour établir de nouvelles stratégies. Un frisson d’excitation parcouru tout son être, il secoua alors la tête comme pour se réveiller tout en mettant les livres qu’il venait d’emprunter à la bibliothèque sous son bras.

Il s’installa à une table pour se mettre un peu au travail, il fallait être un brillant élève si l’on voulait un brillant avenir. Mais rédiger un devoir n’était que torture pour ceux qui avaient le soucis du détail. Trop perfectionniste, sans doute, il froissait et déchirait parchemin sur parchemin. Frustré, tapant du point sur la table à plusieurs reprises et s’arrachant presque les cheveux, il était incapable d’être productif. L’un des problèmes de Nizar était qu’il faisait partit de ceux qui était des éternels insatisfaits. Il posa le regard sur l’horloge et se décida à prendre l’air, ça ne pouvait pas être pire qu’ici. Il enfila sa veste de costume noir et se recoiffa un minimum. Il sortit de l’enceinte de Haveirson et transplana à Avalon juste devant l’enseigne du Parker’s Coffee.

Il s’engouffra tête baissé dans le café chaleureux, se dirigeant alors doucement vers le comptoir. Il appuya son bras dessus en attendant que l’on vienne prendre sa commande.  Pour patienter, il regarda par-dessus son épaule et  repéra une table dans un coin près de la fenêtre. Il se retourna alors brusquement sans vraiment faire attention aux personnes qui l’entourait et c'est alors qu’il sentit comme un choc sur le côté de son corps. Il venait très certainement d’entrer en collision avec quelqu’un. Il fut légèrement déséquilibré en arrière mais s’appuya sur sa jambe droite. Il était un homme bien bâtit, le choc de la collision devait être beaucoup plus pénible pour la personne en face de lui. A peine fut-il redressé et n’ayant pas encore vu qui avait-il bousculé qu’il s’empressa de s’excuser d’un ton sincère.

Cela faisait quelques heures que Jessica et son amie était dans le Parker’s Coffee. Assises devant un bon thé brulant les deux jeunes femmes parlaient. Son amie avait encore un problème avec son mec du moment. En fait c’était ainsi toutes les semaines presque. Un jour ça allait, le lendemain c’était la guerre. Jess ne comprenait toujours pas pourquoi elle perdait son temps avec ce blaireau, au lieu de se concentrer sur ses études d’Auror. D’ailleurs elle ne comprenait pas les filles qui mettaient leurs études de côté pour des histoires de cœur. L’amour ça va et ça vient, alors que les études, c’était l’avenir. Il fallait y accorder plus d’attention. Mais non, elle pleurait sur son sort en lui demandant ce que la Phénix pensait de tout cela. Que pensait-elle de son cher et tendre ? croyait-elle qu’il était sérieux ? pensait-elle qu’il l’a trompait ?


Jess n’avait qu’une envie, l’attraper par les épaules et la secouer et lui disant de se réveiller. Le prince Charmant ça n’existait pas. Ils étaient tous les mêmes. Ils jouaient les gentils héros pour les charmer et une fois qu’elles étaient tombées dans leur piège, on voyait leur vrais visage c’est-à-dire de beaux salauds qui ne vous faisaient que souffrir. Voilà la vraie vérité. Et en général plus ils étaient beaux plus c’était des salauds…

Alors qu’elle expliqua son point de vue à son amie, elles furent interrompues par un mec complètement saoul. Il se pencha à leur table en leur disant

- Salut les beautés.

Il puait tellement l’alcool que Jess du tourner la tête pour ne pas sentir. Il était complètement torché et semblait résigner à trouver une bonne compagnie pour finir sa soirée. Malgré leur demande de partir, l’ivrogne ne semblait pas du même avis. Il posa alors sa main sur celle de son amie qui la repoussa violemment. Jess se leva alors, imité par son amie et partie en l’insultant de « pauvre raté ».
Arrivée au niveau du comptoir encore éloignée, elle rentra dans quelqu’un. Elle le reconnu alors, c’était un étudiant Haveirson qu’elle avait déjà croisé dans les couloirs du château. Elle ne lui avait jamais parlé, mais elle l’avait déjà vu. Il était très charmant mais comme le disait sa théorie il devait être tout autant un bon profiteur de la gente féminine. Il s’excusa de sa maladresse.

- Pas grave

Répondit-elle sèchement avant de partir en direction de la sortie. Mais l’ivrogne les rattrapa en hurlant dans tout le café

- Hey je n’ai pas fini mes jolies !

Il posa alors sa main sur l’épaule de Jess et la força à se retourna. Forcement malgré tout l’alcool qu’il avait bu, il restait quand même plus fort qu’elle. Elle se débâtit alors de sa prise en disant

- Me touche pas !

Alors qu’elle se débattait toujours l’autre serrait encore plus son étreinte sur son épaule. Il commençait limite à lui faire mal. Puis au bout de quelques secondes qui lui avaient paru une éternité, le jeune homme avec qui elle était entrée en collision quelques minutes plus tôt, s’approcha d’eux. Il se mit entre elle et l’ivrogne avant de lui proposer d’aller prendre un autre verre au lieu de perdre son temps avec « cette pimbèche »… non mais il est sérieux lui ?!! D’où il la connaissait pour affirmer cela ?!

L’homme finit par tourner les talons et parti. L’envie de boire avait emporté sur l’envie de passer un moment avec les jeunes filles. Tant mieux, mais Jessica avait un autre problème à régler ! Et le problème en question se tenait juste devant elles. Mais avant qu’elle ai pu en placer une son amie prit la parole et remercia leur « sauveur » ; que sans lui elle ne savait pas ce qu’elles auraient fait… qu’il était arrivé au bon moment !

- Mais t’es conne ou quoi, tu ne vois pas que c’était calculé ?! S’il faut il l’avait même payé pour faire cette mise en scène

Elle se tourna vers le jeune homme

- je les connais les mecs comme toi ! A vouloir se faire passer pour des héros. Et puis on aurait très bien pu s’en sortir sans toi !

Mais son amie l’interrompu à nouveau en s’excusant pour Jessica, et en disant qu’elle était de mauvaise humeur, un peu trop sur la défensive ces derniers temps c’est pour cela qu’elle disait n’importe quoi ! Jess lui envoya un regard de tueur alors que cette dernière invita le beau brun à prendre un café en guise de remerciement. Jess croisa les bras avant de reprendre la parole

- Oh fait, juste une chose ! Je ne suis pas une pimbeche ok !

Le brun ténébreux avait planté son regard dans celui de Jessica. Cette dernière ne lâcha rien. C’était de la provocation et baisser les yeux signifierait qu’elle abandonnait. Or non. Pourtant Jessica n’était pas comme cela en temps normal. Elle était une personne très gentille, ouverte d’esprit. A l’écoute de son entourage. Mais voilà sans trop savoir pourquoi, avec lui ça ne passait pas. En fait elle le trouvait trop parfait voilà la véritable raison.

Elle l’avait déjà observée au château, comme elle le faisait avec tous les étudiants, mais lui en particulier avait marqué ses esprits. Il n’avait pas fait ces études à Poudlard et venait, d’après les rumeurs de Dumstrang. Du coup cela ajoutait encore une part de mystère chez lui. La plupart des étudiants, Jess les connaissaient depuis un moment vu qu’ils s’étaient déjà rencontré à Poudlard. Mais lui il était nouveau pour elle.

Donc elle l’avait observé, elle avait essayé de l’analyser, mais elle avait du mal à le cerner. Il semblait irréel. Trop parfait : beau, intelligent, galant avec les filles : en effet, elle ne l’avait jamais vu lancer un regard de travers ou une parole déplacée à une jeune femme, sauf à elle aujourd’hui certes. Mais voilà le fait qu’elle n’arrivait pas à le cerner, l’irritait au plus haut point. Elle s’était finit par dire qu’il cachait forcement quelque chose. Tout le monde a des points faibles, on ne peut pas être parfait. Or pour le moment elle ne lui en avait trouvé aucun. Voilà le véritable problème.

Alors que son amie venait de l’inviter à prendre un café avec eux. Elle avait au début espérer qu’il refuserait. Puis elle s’était dit que ce serait elle qui refuserait et partirait de la en les laissant tous les deux. Enfin elle décida de rester. Ce serait la première fois qu’elle serait en contact direct avec lui et elle aurait ainsi l’opportunité de l’analyser de plus près. Trouvant ainsi la faille. Encore une fois il prit les airs d’un prince majestueux qui laissait passer les demoiselles devant, par galanterie ! Elle finit par le devancer donc et retourna à la table où elles étaient quelques minutes plutôt. Il leur demanda ensuite ce qu’elles voulaient boire … il était très fort. N’importe qui craquerait devant tant de gentillesse !

- Un café … s’il te plait

Rajouta t-elle. Si elle voulait le coincer, il fallait qu’il baisse la garde face à elle, et pour ça elle devait se montrer plus gentille. Et puis en soi ce n’était pas dans sa nature d’être méchante. Juste méfiante. Alors qu’il était parti chercher la commande, son amie lui demanda pourquoi elle était ainsi. Qu’elle ne la reconnaissait pas ce soir.

- Laisse tomber

Lui répondit-il, ne voulait pas entrer dans les détails.

- C’est bon je me calme.

Elle n’avait pas le choix. Dans son cursus elle avait appris, qu’un psychomage devait savoir se contrôler. Il devait savoir rester impassible. C’était lui qui lisait en les autres et non le contraire. Et l’ouverture qui permettait de lire dans les pensées c’était justement les expressions de colère, de crainte, de joie ou autre… Elle regarda le jeune homme au comptoir qui récupérait la commande et revenait vers elles…

Elle avait remarqué qu’il la regardait. On pouvait même dire qu’il l’a détaillait. Aussi à son tour elle fit de même et le scrutai. Il était vraiment très charmant. Un brun ténébreux, un regard sombre. Une onde de mystère tournoyait autour de lui. Il brisa le silence en demandant si elles étaient à Haveirson. Faisait-il exprès de ne pas les connaitre alors qu’ils avaient déjà participé à des cours en communs, où avait-il réellement pas remarqué leur présence ?

- Oui on est à Haveirson effectivement.

Répondit-elle. Puis elle le laissa continuait. Elle n’avait jamais remarqué ce petit accent très léger et sa façon d’accentuer les R. Il leur dit ensuite que l’académie était très charmante. Aussitôt elle en profita pour en savoir plus sur lui

- Tu n’as pas fait ta scolarité à Poudlard, d’où viens-tu ?

Elle savait ou du moins on lui avait dit qu’il venait de Dumstrang, plus à l’Est mais elle voulait sa confirmation. Elle prit à son tour le café et soufflant d’abord dessus car il était brulant, elle le porta doucement à ses lèvres.

- Il n’y avait pas d’école supérieure là où tu vivais ? Pourquoi avoir fait tout ce chemin pour venir ici ?

Cela avait-il un rapport avec l’actualité du moment. Le regroupement des mangemorts qui œuvraient de plus en plus ouvertement et qui recrutaient. Peut-être en faisait-il partie, lui ou sa famille ? Quelque chose en elle lui disait de ce méfié de lui. Il paraissait sage d’apparence mais tout le monde sait que les apparences sont souvent trompeuses. Que cachait-il ?

Les rumeurs comme quoi il venait de Dumstrang étaient confirmé par l’intéressé. Tout le monde savait que cette école, contrairement à Poudlard enseignait la magie noire. Et qu’elle préparait ses élèves à obtenir le pouvoir coute que coute. D’ailleurs la majorité d’entre finissait par rejoindre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

- Dumstrang ? Tiens ! Dis moi, est ce que c’est vrai que là-bas on pratique la magie noire ?

Elle le regarda droit dans les yeux, juste pour voir comment il allait réagir à sa question.

- Et quelles sont tes objectifs professionnels ?

Oui c’était presque qu’un interrogatoire. Et elle voyait bien que d’être le questionné, commençait un peu à l’embêter. Aussi il finit par se présenter pour leur demanda leur identité.

- Elle, c’est Chloé et moi Jessica. Nous sommes toutes les deux en psychomagie, mais si cela l’intéresse un peu moins qu’à moi…

D’ailleurs cette dernière semblait de plus en plus absente à leur conversation, elle commença même à blêmir. Jessica lâcha alors Nizar des yeux pour voir ce qui mettait son amie dans cette état. En tournant la tête elle vit le jeune homme avec qui son amie était (ou n’était plus), elle ne savait plus trop, entrer dans le café. Etait-il là pour Chloé ? Peut-être bien. En tout cas son amie se leva et après s’être excusé et leur avoir dit qu’elle revenait, elle partit à la rencontre du jeune étudiant. Et voilà que Jessica se retrouva seule avec le beau ténébreux. Elle savait qu’elle allait tuer son amie pour lui avoir fait ce coup-là. Mais pour le moment elle avait un interrogatoire à finir. Elle reporta donc son attention sur Nizar

Il continua à jouer les mystérieux en parlant de magie noire ou plutôt de magie offensive comme il le disait. C’était juste le terme qui changeait. Au final c’était la même chose pour Jess. Il indiqua ensuite qu’il s’intéressait à la politique et qu’il souhaitait travailler au Ministère… évidemment !

- Je m’en serai douté !

Dit-elle simplement. Et alors que son amie leur avait faussé compagnie avant de partir rejoindre son homme ? Nizar lui demanda si elle souhaitait qu’il la laisse. Pourquoi ? Avait6il peur qu’elle découvre quelque chose.

- Pour commencer arrêtes de me vouvoyez, j’ai l’impression d’être une vieille ! et de deux, pourquoi voudrais-tu me laisser ? tu as peur de te retrouver seule avec moi ? je vais pas te manger t’en fait pas !

Elle lui fit un sourire. Le premier sourire sincère de la soirée. La brulante boisson qui coulait dans la gorge lui fit un bien fou. Et cela l’avait légèrement radoucie

- Je peux paraitre féroce au premier abord, mais je ne le suis pas. En fait disons que notre rencontre est tombée au mauvais moment…

Puis dans un effort qui lui couta cher elle finit

- désolé si j’ai été un peu agressive !

Il fallait qu’il baisse sa garde si elle voulait en apprendre plus sur lui. Et elle était sure qu’il y avait des tas de choses à apprendre sur lui.

Nizar ria doucement et haussa les épaules d'un air coupable. La situation était un peu gênante pour lui, et curieusement ne semblait pas l'être pour Jessica, cette  dernière était plus qu'à l'aise et avait clairement le dessus sur lui.

Un frisson de dégout le parcouru rien qu'en y pensant. En Iran les serpents et les chiens ce n'était pas ce qui manquaient, il en avait une peur bleue. Peur d'une fille ? Que c'était drôle ! Peur d'elle en plus ? ça jamais. Il se retint de ne pas émettre ne serait qu'une seule remarque susceptible de froisser sa charmante interlocutrice qui jusqu'ici n'avait pas vraiment gagné des points. Elle était sublime certes, et après ? La beauté ne faisait pas tout, surtout lorsque la personnalité était hideuse.

D'un air peu convaincu il changea de posture et croisa les jambes de façon très masculine. Féroce c'était faible comme mot, disons folle a lier ?

Enfin ce qu'il attendait depuis le début, des excuses. Sincères ou non, ça n'avait que peu d'importance. La mauvaise première impression qu'il eut d'elle commençait peu à peu à se dissiper soutenue par 'idée qu'il ne fallait pas juger les gens au premier abord. Il lui offrit alors un large sourire et la regarda de façon charmeuse.

- Une jolie fille ? Merci

Répondit-elle. Elle avait réussi à se calmer, se canaliser. Elle arrivait même à sourire à sa petite remarque sur les serpents et les chiens. Pour les serpents elle pouvait comprendre, mais les chiens, un peu moins.

- Tu as peur des chiens ? C’est marrant ça ! Un grand gaillard comme toi, qui a peur des chiens ?

Les excuses, si l’on pouvait appeler cela ainsi, semblait adoucir le jeune homme qui changea presque d’attitude avec la jolie Phenix. Il lui sourit de plus belle et ajouta encore un compliment sur son physique. Puis il lui dit aussi qu’il avait remarqué qu’elle l’analysait. Elle leva les mains en l’air en souriant

- Mince je suis démasquée… Non mais c’est vrai que j’ai cette fâcheuse tendance à analyser malgré moi les gens. Alors souvent ça fait fuir les gens, mais je n’y peux rien…

Elle termina son café et regarda son amie au loin. Ca ne semblait pas tout rose pour elle. Elle semblait s’embrouiller avec son mec.

- et vas-y je vais encore la ramasser à la petite cuillère…

Avait-elle murmuré avant de reporter son attention sur Nizar qui se rappelait avoir vu Jessica bien entourée. Elle sourit de nouveau. Il était vrai qu’elle attirait beaucoup la gente masculine… et même féminine… Mais ce n’était pas sa priorité.

- C’est possible, d’où ma méfiance aussi ! Mais c’est pas mon délire de butiner à droite et à gauche ! Pour l’instant mon objectif c’est réussir mes études, puis on verra après pour le reste. Je les connais les loulous d’ici. Ils pensent avec leur slip d’ailleurs tu en as un bel exemple devant toi…

Dit-elle en désignant le mec de son amie, du menton..

- et plus tu es beau et pire c’est… c’est pour ça que je pensais que tu faisais partie de cette catégorie.

« L'habit ne fait pas le moine... répondit-il suivit d'un clin d’œil. « Il faut dire que j'attire les chiens féroces comme des mouches sur le derrière d'un taureau. » Répondit-il en grimaçant légèrement et en riant.

Jessica semblait plus décontractée et à l'aise ce qui plaisait fortement à Nizar qui était un peu gêné d'être en sa présence. Il faut dire que les filles comme elle, il évitait de s'en approcher. Elles attiraient trop l'attention et étaient désirées par la majorité des autres hommes. Si Jessica se méfiait de lui, lui aussi se méfiait d'elle. Elle conforta ses idées quant à l'analyse perpétuelle qu'elle faisait sur les gens qui l'entouraient.

« Ce n'est pas une mauvaise chose, du moins personnellement je ne considère pas cela comme un défaut. Bien au contraire l'esprit d'analyse est un cadeau, cela te permet d'acquérir de vastes connaissances dans divers domaines et de te baser sur ces mêmes connaissances pour prouver que ta théorie est la bonne. » Il prit une dernière gorgée de sa boisson tout en continuant d'écouter les réponses de son interlocutrice.

Elle était quelque peu distraite par rapport à son amie, elle commenta par la suite son point de vue sur les hommes. Il fronça les sourcils quand elle lui fit par de ses soupçons à son égard.

« Tu ne devrais pas juger les gens au premier abord, mais je respecte ton point de vue. »

Comme en politique, il pouvait être en désaccord avec la personne en face de lui, mais se devait de respecter son opinion. Sa méfiance envers les hommes semblait refléter un passé de souffrance en amour. Peut-être avait-elle connue trop de déceptions amoureuses ? Qui sait.

« Libre à toi de décider dans quel catégorie tu vas me mettre. »  Lui répondit-il avec un sourire léger.

Au moins elle avait le mérite d'être très directe dans ses propos.

« Tu devrais raccompagner ton amie avant que tu ne ramasses les miettes de son cœur. »

Il aurait aimé poursuivre cette conversation et faire d'avantage connaissance mais l'attention de Jessica était visiblement partagée entre lui et son amie.