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 Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]

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MessageSujet: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 10:55

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Profs, patates et paresse

Ouvert aux profs


Je me suis laissé tomber dans l'un des larges fauteuils de la salle des professeurs. Bien qu'encore un peu rigides car certainement neufs, ils n'en étaient pas moins confortable, et j'ai apprécié le fait de pouvoir me comporter comme la loque que j'étais à l'intérieur sans craindre qu'un élève ne me voie. Mon premier cours, il y a quelques jours, n'avait pas été très fatigant, certes, mais il y avait tout de même un genre d'épreuve dans le fait d'occuper des jeunes toute une matinée. J'étais globalement satisfait de la façon dont il s'était déroulé, et il s'était même révélé plutôt riche en surprises.
J'ai laissé échapper un soupir d'aise, et je me suis plongé dans une rétrospective des événements de la matinée. Cela s'est achevé sur un rire nerveux ; en fait, j'étais surpris de m'en être sorti à si bon compte. Je me suis demandé si je ne m'étais pas montré trop laxiste, mais mine de rien, ce n'étaient plus des gamins, mais bien des jeunes adultes. J'ai eu une pensée amusée pour Gareth, qui était certes tout aussi adulte et mature que ses congénères sur le papier mais qui avait plutôt fait une démonstration flamboyante du contraire. Flamboyante, pour un Phoenix... cette réflexion m'a fait pouffer, ce qui prouvait bien que je devais être au bord de la crise de nerfs.
D'un geste bref de ma baguette, j'ai lancé la préparation d'un café. Le ronronnement de la machine me berça quelques secondes. Magique ou non, une machine à café restait une machine à café et la qualité du breuvage était... correcte, sans plus. C'était maman qui avait insisté pour que nous emmenions cette petite bête avec nous à l'Académie, car "vous survivrez jamais sans carburant mes p'tits gars". Peut-être que cela faisait un peu tâche dans cet établissement, mais je trouvais étrangement rassurante l'idée d'avoir quelque chose qui venait de la maison sous la main.
Quin est arrivé pendant que je sirotais mon café, profitant du silence ambiant. Il semblait en forme, toujours aussi énergique et fringant, et le contraste m'a fait sourire. D'un côté, la patate dégingandée affalée dans son siège, de l'autre, un genre de monsieur muscles qui aurait pu sortir droit d'une publicité Moldue. J'étais à peu près sûr qu'à nous voir ainsi, le lien entre nous n'était pas forcément évident, et cette pensée acheva de m'amuser. Je suis reparti dans un gloussement nerveux avant de finir par reprendre contenance.


-Salut, Bro. Alors, ton premier cours ? Y a du bon ?

Le regard amusé que je lui ai adressé ne laissait aucun doute sur ma volonté de m'essayer à l'art subtil du double-sens, mais je ne m'attendais pas moins à un potentiel moment de solitude. Il suffisait pour ça que mon cher frère se soit acheté une conscience professionnelle -voire une conscience tout court- depuis la dernière fois. Encore que la nuit paisible que j'avais passée aurait pu me laisser quelque espoir... J'ai étouffé un nouveau fou rire -il fallait que je repose mes nerfs- et lancé un deuxième café pour Quin.
 



 

 
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Dernière édition par Neal C. Fitzsimmons le Ven 5 Juin 2015 - 20:46, édité 1 fois (Raison : Réglages de la chronologie)
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 11:37

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Profs, patates et paresse

Avec mon bro.




Quinlan venait de passer une matinée de permanence à l’infirmerie, et heureusement pour tout le monde, il s’y était assez ennuyé pour avoir considérablement avancé sur ses recherches personnelles. Un peu de lecture, et beaucoup de notes prises de façon brouillon. Il n’y avait qu’un seul étudiant qui était venu le ‘déranger’, et c’était simplement pour un mal de dos. Après l’avoir rapidement ausculté, Quinn en avait conclu qu’il avait seulement une mauvaise literie. Ce pauvre petit étudiant si mignon n’avait eu besoin que d’un massage pour repartir en forme de l’infirmerie. Hahem.

Quand midi avait sonné et que la médicomage stagiaire était arrivée, il avait quitté le bureau de la petite chapelle pour rejoindre ses appartements. Il avait des restes d’un excellent gratin d’aubergine qu’il engloutit presque d’une traite. Les recettes de sa mère était décidément les meilleures ! Après un moment seul avec son chat gris - mais oui tu es mignon et câlin, Docteur ! - il se décida à aller voir si la salle des profs n’était pas un peu plus animée que son appartement. De toute façon, il avait un cours à préparer pour le lendemain. Comme il s’agissait cette fois d’un cours de spécialité, il avait besoin de mieux planifier. Hors de question d’y aller à l’arrache comme pour hier.

En entrant dans la salle des profs, il fut presque étonné d’y voir son frère. Il le salua en retour, se dirigeant lui aussi vers le saint café.

“C’était de la merde. Mais y’en a deux trois qui sont plutôt prometteurs, si tu vois ce que je veux dire…”

Évidemment, Neal voyait toujours ce que Quinn voulait dire. Il l’entendait parfois dans la nuit, c’est dire ! Il esquissa un sourire, se servit un mug de café et s’appuya contre un bureau, face à Neal.

“Et toi ? Tes étudiants sont sympa ?”

Il n’allait pas lui demander s’il les trouvait sexy ou pas, il savait que ce n’était pas trop le genre de son frère. Par contre, il était très réceptif aux ondes amicales, tout le contraire de Quinn qui s’était rendu compte qu’il n’en avait strictement rien à faire pendant un cours. Il s’était même trouvé un peu froid… En même temps, la médecine n’était pas quelque chose de drôle en soi. Quinn avait tellement l’habitude qu’on ne le prenne pas au sérieux qu’il ne laissait plus rien au hasard de ce côté.

“Tu leur as sorti quoi comme plante bizarre, du coup ?”

Il était curieux. Lui avait opté pour un cours ouvert à tous, quelque chose de tellement bateau qu’il les avait perdu sur la fin… Mais Neal avait dû bien plus s’amuser que lui avec ses pâquerettes.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 12:04

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Profs, patates et paresse

Ouvert aux profs


Comme chaque fois que le chat de Quin faisait son apparition, le mien suivit immédiatement, presque comme s'il avait la capacité de se matérialiser sur mes genoux. Impossible à présent de me relever sans déranger le Maître. J'ai laissé ma main glisser quelques instants dans sa fourrure d'encre, l'autre main tenant mon mug hors de portée de ses pattes. Comme trop de chats, le Maître avait tendance à faire tomber tout ce qui était à proximité par jeu, et ma tasse ou ses motifs de leprechaun ne semblait pas lui plaire au point qu'il l'épargne.
J'ai échangé un regard entendu avec Quinlan, et répondu tranquillement :


- Je leur ai présenté l'Ilma. Tu sais, la plante bleue et blanche du Nord dont tu n'arrêtes pas de me réclamer des bouts pour recoller tes cobayes ?

Nouveau sourire. Généralement, c'était moi son cobaye, quand il ne s'entraînait pas sur lui-même. De fait, l'un des principaux avantages que j'avais tiré de ma formation de botaniste était ma capacité à préparer toutes sortes de baumes et de cataplasmes quand ses sorts échouaient. C'était un peu l'équivalent des cookies sur un plan professionnel.

- En ce qui concerne les étudiants... J'ai pris quelques secondes pour les passer en revue et m'assurer de n'oublier personne. Comme c'était un cours ouvert à tous publics, il y en avait bien sûr quelques uns qui n'étaient là que pour faire bonne figure, à moins que ce ne soit pour mes beaux yeux, qui sait ! Je sais pas si tu vois Gareth Frost ? Parce que lui a eu un lendemain de soirée difficile, tu peux me croire. J'ai failli lui filer une tasse de Debout-les-Morts pour qu'il prête un peu attention à ce que je racontais, mais je suppose que ça fait partie du charme du métier de prof.

Et puis bien sûr, il y avait Isolde et Theodore. Un duo d'étudiants sincèrement intéressés par ma matière, et aussi différents l'un de l'autre qu'ils pouvaient l'être. Mais les observer au travail... Il était impossible de ne pas voir qu'ils étaient en phase lorsqu'ils étudiaient une plante inconnue. Je ne pouvais que déplorer le fait que Theodore ne suive pas l'un des cursus dont j'étais responsable, ç'aurait été un délice pour moi de lui enseigner les subtilités de mon domaine. Cela étant, il restait Isolde. La pétillante et créative Isolde. J'ai eu un sourire en repensant à elle, penchée sur l'Ilmavirtaus, le violon calé sur l'épaule.

- Heureusement, il y en avait quelques uns pour remonter le niveau, si je puis dire. J'en ai même un qui a trouvé comment faire s'épanouir l'Ilma du premier coup, tu te rends compte ?

A y repenser, je me sentais presque aigri. Il m'avait fallu quelques heures d'observation dans un froid polaire afin de comprendre le mode de fonctionnement de cette fleur scandinave.

- Et bien sûr, quelques uns de mes élèves de spécialité ont participé à ce cours. C'était encore la façon la plus neutre d'aborder le sujet de la jeune sorcière, et cela m'éviterait peut-être les sous-entendus de mon frère. L'une d'entre eux s'appelle Isolde, c'est une vraie passionnée de la botanique. J'ai l'impression de me voir il y a dix ans quand je l'entends parler. C'est vraiment... très intéressant. Elle assiste Pomona, et elle voulait me demander des conseils pédagogiques. Il faudra que je la revoie pour lui fixer rendez-vous d'ailleurs...

La simple idée de pouvoir donner des conseils, pédagogiques ou non, à qui que ce soit me semblait presque absurde, et le Maître semblant confirmer ma pensée en se mettant à ronronner à cet instant précis, comme s'il se moquait.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 12:44

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Profs, patates et paresse

Avec mon bro.




Le Maître ronronnait bien fort, comme d’habitude. Quinn adorait ce chat, même s’il préférait un animal au caractère plus joueur comme celui du Docteur. Il était justement en train de tourner dans la pièce, miaulant pour réclamer quelque chose à manger. Sérieusement, Docteur, tu as déjà mangé genre quinze fois aujourd’hui, lâche-moi la baguette.

Neal demanda des nouvelles cours de son frère, ce à quoi ce dernier lui répondit vaguement. Il n’y avait pas grand-chose à dire, ils n’avaient pas abordé des questions très passionnantes, Quinlan devait le reconnaître. Du coup, le guérisseur embraya plutôt sur le sujet du cours de son frère.

“Ah oui, l’Ilma. J’adore cette plante, elle est géniale. Pourtant tu me connais, moi et les fleurs…”

Il lui lança un regard complice. Tous deux savaient exactement à quelle satanée plante il pensait. Il attendait vraiment le jour où il allait parler de cette réaction allergique en classe, histoire de voir combien d’étudiants allaient faire la grimace. Quinlan avait une drôle d’attirance pour les trucs dégueulasses — et encore, on ne parlait que de maladies là.

Puis, Neal continua à parler, décrivant un peu ses étudiants. Au moins il connaissait leurs noms, c’était déjà plus que Quinn. Lui n’en avait retenu qu’un.

“Non, je ne crois pas avoir eu de Gareth dans mes cours. Après, je me fiche un peu d’eux pour les cours libres. C’est une ambiance amphithéâtre théorie tout ça… Je n’ai pas besoin qu’ils se présentent.”

Ok, c’était hyper froid. Mais voilà c’était la façon de voir les choses pour Quinn. Peut-être avait-il tort, oui, mais il ne pensait pas changer ce détail dans sa pédagogie. Pas pour ses cours tout public en tout cas.

“Après, tu t’attendais à quoi ? Ce sont des étudiants, bien sûr qu’ils se murgent la tronche régulièrement !”

Il n’était pas bien différent lui-même, notons-le, même s’il était souvent ivre d’autre chose que d’alcool. Neal lui expliqua aussi qu’il avait eu un étudiant assez éveillé intellectuellement pour trouver comment ouvrir l’Ilma du premier coup. Bravo.

“C’était peut-être un coup de chance, non ?”

Pour finir sur une étudiante de sa spécialité. Neal avait de la chance, son cursus avait du succès, pas comme celui de Quinlan. Apparemment, devenir guérisseur ou même médicomage n’attirait pas les foules. Il avait juste été notifié d’une récente inscription, une… Jennifer Spring ou quelque chose du genre. Quinn n’avait pas la mémoire des noms, volume 2.

“Dis donc, tu as l’air de bien l’aimer cette Isolde…”

Le sourire de Quinn était bien large et un peu moqueur. Il adorait taquiner son frère avec ses conquêtes, ça le faisait marrer. D’un naturel très réservé et timide, Neal était son opposé total sur ce point.

“Elle est comment ? Elle est mignonne ? Elle a quel âge ? C’était une Poufsouffle, comme toi ?”

Emporté par le flot de questions, Quinn prit une chaise sur laquelle il s’assit à l’envers, son mug de café toujours à la main. Il brûlait d’en savoir plus à ce sujet ! Enfin du nouveau dans la vie de son bro !
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 13:52

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Profs, patates et paresse

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Mon regard s'est posé sur le Docteur, qui gambadait fièrement dans la pièce. C'était un miracle que ce chat ne soit pas obèse, avec les quantités astronomiques de nourriture qu'il réclamait chaque jour à Quinlan. Le Maître avait également l'apparence d'une grosse patate poilue, mais ce n'était dû qu'à l'épaisseur de sa fourrure de Norvégien. Pour l'instant, il ne se hasardait pas encore à se promener dans le parc, ayant appris dès son plus jeune âge à se méfier des plantes. J'ai envisagé un bref instant l'éventualité de l'amener en cours. D'une part ça lui ferait faire un peu de sport, et d'autre part... eh bien c'est moi le prof, je peux bien ramener mon chat si je veux, non ?
Le Maître s'est contorsionné pour exposer son ventre, réclamant des caresses aussi discrètement que mon frère pouvait réclamer des cookies. Distraitement, j'ai obéi au chat -car quel autre choix avons-nous, pauvres mortels, face à ces puissantes créatures ? J'ai souri à l'allusion de Quinlan.


- Je compte bien leur en parler à l'occasion. Je ne suis pas encore sûr de vouloir en faire la démonstration, cela dit.

Évidemment, ce n'était pas la peine de préciser de quelle plante nous parlions, j'ai donc simplement guetté la moindre réaction de mon frère, une pointe d'amusement perçant très certainement dans mon regard.

- Un grand blond... bah, au pire c'est pas grave. Je vois l'ambiance dont tu parles, ouais. J'ai préféré l'éviter perso, je me suis dit que pour des travaux pratiques ce serait plus sympa de créer un peu de lien. Et non, pas du lien comme toi tu fais.

J'ai levé mon mug à titre de salut, comme pour dire "Merci public, c'est tout pour moi !" J'ai siroté quelques gorgées supplémentaires, et le Maître a quitté mes genoux pour aller courir un peu après le Docteur, comme il le faisait souvent par jeu.

- Ouais 'fin, tant qu'à se mettre une murge autant prendre un petit revitalisant, ne serait-ce que pour donner l'illusion d'être un gars sérieux pour le premier cours avec le nouveau prof. Qu'est ce que tu prenais déjà à l'époque ?

J'ai eu un sourire amusé en me souvenant de toutes les fois où j'avais du raccompagner un Quin "un poil chancelant" jusqu'à la salle commune des Serpentards.

- C'était peut-être un coup de chance, mouais... enfin, je sais pas, d'instinct je dirais quand même qu'il y a eu une réflexion derrière. Enfin, quand tu vois les idées de ses petits copains, j'espère qu'ils ont tous eu un raisonnement avant !

J'ai éclaté de rire, repensant à toutes les solutions qui avaient été proposées par mes étudiants, de la plus inspirée à la plus loufoque. J'avais vécu de grands moments pendant ce cours, et j'étais plutôt ravi d'avoir sorti de ma manche une plante comme l'Ilmavirtaus, qui offrait beaucoup de défi à ces chères têtes blondes.

- Rhooooo bro, t'abuses. Enfin, oui je l'aime bien, mais c'est tout quoi. Je veux dire, c'est comme si tu rencontrais une personne aussi... enfin, non, je sais pas vraiment à quoi comparer, mais voilà. Oui, je suppose qu'elle est mignonne, en même temps t'es tellement pas compliqué sur ça que je pourrais le dire de la vieille Pince aussi... mais vraiment, elle est chou. Par contre, quel âge ? J'en sais rien. La vingtaine quoi, comme tout le monde par ici. Et je sais absolument pas où elle était avant. Peut-être Serdaigle, vu sa curiosité et sa soif de savoir ? Ouais, je parierais sur Serdy.

Un nouveau sourire a été dissimulé par le Maître, qui a bondi sur mes genoux avant de partir à l'assaut de mon torse pour frotter son museau contre mon cou. A moitié étouffé par la véritable crinière de mon camarade, j'ai attendu l'éventuelle suite de l'interrogatoire que menait mon frère.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 14:33

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Avec mon bro.





Cela faisait longtemps que les chats des Hot Bros avaient assis leur pouvoir sur leurs humains, et qu’ils en profitaient allègrement. Le Maître pour réclamer des câlins, le Docteur pour la bouffe et les jeux. Tel chat, tel maître…

Bien sûr que Neal avait compris de quelle plante son frère parlait. Ils s’entendaient assez bien pour ne pas avoir besoin de tout expliquer tout le temps. Évidemment, Quinn ne fut pas étonné d’entendre son frère dire qu’il avait bien prévu de présenter la plante à ses étudiants.

“Tu veux que je vienne ? Comme ça, ils pourront constater de leurs yeux ce que ça fait de toucher aux mauvaises herbes !”

Quinn comprenait son frère quand il lui disait qu’il avait préféré mettre en avant la pratique, mais voilà, leurs cours étaient foncièrement différents, même s’ils étaient adressés à tout le monde. Le problème venait de leur discipline même. Tout le monde pouvait s’occuper des plantes… ce n’était pas le cas avec des blessures. Il fallait souvent un certain nombre de pré-requis avant de pouvoir faire des trucs vraiment impressionnants en médicomagie. Bref, c’était par essence un domaine moins ouvert. Quinlan soupira au sous-entendu de Neal, mais sourit.

“Que veux-tu ? Je ne vais pas changer maintenant !”

Neal ne put s’empêcher aussi de lui rappeler le bon vieux temps où son grand frère se bourrait la gueule et qu’il fallait le ramener, plus ou moins frais, jusqu’à son dortoir. Et effectivement, il prenait un truc le matin, truc que son bro avait déjà cité.

“Bah, du Debout-les-morts. Si tu veux quelque chose de plus fort, tu risques de finir en mode zombie donc ça sert à rien… Après, vu les effets secondaires, je comprends qu’on ne veuille pas en prendre. J’avais du mal à m’en remettre quand l’effet s’estompait.”

En prendre trop souvent induisait en effet une dépendance légère, mais qui pouvait rapidement s’aggraver.

Puis la discussion dériva sur les exploits plus ou moins chanceux des étudiants de Neal. À ses remarques, Quinn ne fit que hausser les épaules. Cela dit, quand son frère enchaîna sur une étudiante un peu particulière, son aîné ne put s’empêcher de creuser un peu.

“Et elle te plaît ?”

C’était bien sûr LA question qui intéressait le plus Quinlan. Cela faisait longtemps que son petit frère était célibataire, et il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa vie sentimentale, bien que la plupart du temps, il respectât le choix de Neal. Si Quinlan n’avait pas besoin d’amour dans sa vie pour être heureux, Neal n’avait pas besoin de sexe. Et c’était bien comme ça.

“Oh, d’ailleurs j’ai un étudiant vraiment mignon, le seul dont j’ai retenu le nom… je me le ferais bien. Il a des cheveux magnifiques, des yeux d’un bleu et… Sérieusement, s’il l’ouvre encore une fois en cours pour poser une question à 10 000 gallions, certes intéressante mais dont la réponse va embrouiller tout le monde, je te jure que je lui roule le plus grand patin que la Terre ait jamais connu.”

Oui, il était comme ça Quinlan. Passionné. Spontané.

“Ce mec est sublime.”

Le verdict était tombé. Quinn regarda un moment dans le vide, laissant le Docteur se frotter à ses jambes pour réclamer ce qu’il y avait dans son mug. T’aimes pas le café, abruti. Ah, les chats !
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 15:44

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Profs, patates et paresse

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J'ai retenu un ricanement à l'idée de faire un cours conjoint avec Quinlan sur la Reine des Abeilles. Le résultat dépasserait certainement toutes mes espérances, et peut-être que je pourrais aider mon bien cher frère à se souvenir de ses étudiants pour d'autres raisons que l'intérêt qu'il leur porterait éventuellement.

- Tant que tu n'attends pas que la réaction atteigne le visage ou toute autre zone sensible pour intervenir, je suppose que ça peut se négocier. Mais par principe, je garderai quand même une quantité suffisante de remède sous la main.

Peut-être qu'une matière plus accessible et plus... terre à terre, sans mauvais jeu de mots, que la médicomagie, serait profitable à Quin aussi. Je l'avais vu se plonger avec un sérieux inhabituel dans ses études, et je savais que le domaine qu'il avait choisi pouvait sembler austère et peu attractif.

- Oh non, et surtout ne change pas bro. Crois-moi, même si je me plains, je suis sûr que ton ancien toi finirait par me manquer. Et puis, en comparaison, je fais le mec gentil et impliqué... je suppose. Alors vraiment, reste comme tu es.

Regard franc, sourire un peu amer. Si la politique du good guy bad guy fonctionnait réellement, je devais avoir loupé une étape. J'ai porté mon mug à mes lèvres pour dissimuler mes doutes, seulement pour constater que je l'avais déjà vidé. Luttant contre le Maître, j'ai réussi à attraper ma baguette et fait léviter ma tasse jusqu'à la machine pour me faire couler un cappuccino. Ronronnement de la machine à café, oscillation hypnotique de la queue du chat. Silence.

- J'ai toujours hésité à expérimenter de petites infusions contre la gueule de bois, mais je bois jamais assez pour que ce soit nécessaire et toi... bah on pourrait pas vraiment parler de consentement quand t'es dans l'état approprié. Peut-être que j'aurai des élèves volontaires pour tester, va savoir.

Le debout-les-morts, pour ce que j'en savais, se fabriquait avec des plantes dont on tirait également certaines drogues dures. Les fabricants avaient bien essayé de trouver des alternatives, mais ce composant agissait comme catalyseur pour le reste des éléments, et l'efficacité du produit dépendait donc de lui. La recette avait souvent été reproduite avec des plantes plus "innocentes", sans jamais réussir à égaler les résultats obtenus par le debout-les-morts.

Je m'attendais à rougir de la dernière question que mon frère avait posée sur Isolde, mais il n'en fut rien. J'ai attrapé le Maître sous les pattes avant pour le soulever et l'écarter un peu de mon visage avant qu'il ne me fasse la toilette intégrale. Coinçant la bête sous mon bras, j'ai entrepris de lui gratouiller consciencieusement le haut du crâne. La réponse à la question de Quinlan n'était somme toute pas si compliquée à fournir.

- A l'heure où on parle, non. Je veux dire, si on met de côté le fait que je suis son prof et que je la connais à peine... j'peux pas vraiment me prononcer.

Je lui ai adressé un sourire navré. J'ai ressenti un élan de tendresse pour mon frère, car je n'étais pas sûr qu'il puisse appréhender mon point de vue mieux que je ne pouvais appréhender le sien. Et pourtant, il s'inquiétait plus de ma situation que moi.
Puis il a enchaîné sur son propre cours, et je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir un bref soulagement. Il était certainement plus simple de faire parler Quinlan de ses... intérêts que de me faire parler des miens.


- Le jour où ça arrivera, bro, je veux être là. D'ailleurs, je parie un gallion et six mornilles que tu le feras pas.

C'était typiquement le genre de paris que l'on se lançait plus jeunes. "Dix mornilles que t'invites Rogue au bal de Noël", "Dix mornilles que tu tires la queue de McGo' quand elle est en forme de chat", et ainsi de suite. La seule différence depuis que nous étions adultes était le montant du pari, passé de dix mornilles à un gallion, parfois plus. Pendant nos années à Poudlard, chaque pari gagné alimentait une tirelire spéciale qui me servait ensuite à offrir un cadeau à Quin, et je le soupçonnais d'avoir compris ça lorsque, les années passant et le nombre de paris perdus croissant, la qualité de ses cadeaux était montée en flèche.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyLun 1 Juin 2015 - 19:03

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Profs, patates et paresse

Avec mon bro.





L’idée de Neal de faire un cours sur la Reines des Abeilles était séduisante. Un peu comme certain·e·s étudiant·e·s. Bon, c’était un peu flippant aussi. Comme certa… Bref, vous avez saisi le concept. Évidemment, son frère n’était d’accord que si toutes les mesures de sécurité étaient prises, et c’était bien normal.

“Oui, bien sûr. Je suis certain que t’en as une quantité suffisante. Au pire on en fera juste avant. Je me demande juste combien de trypophobes on va créer avec ce cours, mais sinon… Ouais, ce serait cool.”

Hé non, Quinn n’allait pas changer de si tôt ! Il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie, mais comme d’habitude, Neal l’avait pris un peu trop au premier degré. Si bien que son aîné se sentit bientôt un peu mal à l’aise. Il avait parfois du mal à comprendre comment son frère pouvait accepter autant de choses sans broncher, alors qu’une grande partie de la société l’aurait traité de déchet. Quinn n’y pensait pas souvent, mais quand ça lui arrivait, c’était dévastateur. Heureusement, il y avait toujours les cookies de Neal pour lui remonter le moral.

“Voudrais-je changer que je ne le pourrais pas, de toute manière. C’est foutu pour moi, depuis longtemps.”

Il soupira, et plongea son nez dans le mug, histoire de s’occuper. Il se demandait où ses parents avaient merdé pour qu’il devienne ce qu’il était aujourd’hui. Pourquoi son frère cadet et lui étaient-ils si différents ? Oh et puis merde ! Il n’allait pas faire un complexe d’infériorité maintenant, et à la seule personne qui l’acceptait comme il était sans réserve ! Chassant ses pensées comme d’un revers de la main, il but une autre gorgée de son café amer et brûlant.

Les étudiants des deux frères semblaient bien différents eux aussi. L’un de ceux de Neal avait osé se pointer avec une gueule de bois pendant son cours, sans même essayer de la faire redescendre un peu avant. Bien sûr, la potion la plus connue, le Debout-les-morts, était un produit dangereux, mais quand même !

“Tu peux expérimenter quand même, même si ce n’est pas toi qui t’en sers. Si tu veux, tu testes des trucs, et moi je m’occupe de me prendre une cuite. On a toujours été le cobaye de chaque autre : pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?”

Après tout, si on ne faisait que les recherches qui nous touchaient personnellement, on n’irait pas bien loin ! Quinlan travaillait actuellement sur quelque chose qui n’avait absolument rien à voir avec lui, simplement parce qu’un jour, il avait été témoin de quelque chose qui avait attisé sa curiosité. Assez pour que, deux ans plus tard, il soit toujours en train de bûcher le problème. Et ce qui était le plus passionnant là-dedans, c’était qu’il n’avait exploré que la partie émergée de l’iceberg.

Bref, ils n’allaient pas trop parler boulot non plus, d’autant plus que Quinlan avait besoin de décrocher un peu. Il orienta la discussion sur une étudiante un peu particulière de Neal, à qui il avait donné un rendez-vous spécial. Ouaaaaais, ils se plaisaient ces deux-là ! Quinn eut un petit sourire amusé. Il était content de voir que son petit frère n’était pas un cas désespéré. Même s’il lui soutenait qu’il ne la connaissait pas encore assez pour dire si elle lui plaisait ou non.

“Ça viendra ! Si vous bossez ensemble, vous apprendrez forcément à vous connaître…! Rha j’ai hâte de voir ça !”

Et évidemment, à force de parler de la vie sentimentale de Neal, on en venait à la vie pas-si-sentimentale de Quinlan, qui avoua avoir flashé sur un de ses étudiants. Comme d’habitude, il parla un peu trop, ce qui permit à Neal de rebondir et de proposer un pari. C’était quelque chose qu’ils faisaient régulièrement depuis des années, et sachant que les gallions perdus servaient surtout de prétexte pour se faire des cadeaux, aucune rancoeur n’en était née. Cela dit, Quinn n’avait pas envie de perdre ce pari-là.

“Tu vas assister à tous mes cours en espérant que Clemens pose une question géniale et que je lui roule un palot ? T’as une vie, sinon…?”

Quinn rit de bon coeur, avant de vider son mug et de le poser près de la machine. Le Docteur sauta sur la table et constata, dépité, que le récipient était désespérément vide.

“Descends de là toi !”

Son maître lui donna un petit coup sur le dos, l’enjoignant à atterrir sur le plancher des vaches. Le gros maine coon protesta, mais en vain. Il alla ensuite se poser dans un fauteuil vide, boudant ostensiblement.

“Enfin, pari tenu !”

Bien sûr, Quinn pouvait directement donner le gallion et les mornilles à son frère : il ne faisait jamais rien par surprise, et n’avait de secrets pour personne tant que ça ne concernait que lui. Tout ça pour dire que même si, effectivement, il se passait quelque chose entre lui et Clemens, 1. il aurait été prévenu et aurait pris toute la mesure de ce qu’il se passerait et 2. il aurait encore le choix de révéler aux autres ses préférences qu’elles soient d’ordre sexuelles, romantiques ou personnelles. Bref, il avait encore manqué une occasion de se taire, parce que si l’idée de venir rouler des épaules pour se lover contre Clemens et l’embrasser fougueusement en classe était terriblement séduisante et lui collait presque une demi-molle, elle restait de l’ordre du fantasme. Dans la vraie vie, on avait besoin de règles et de respect… or, ce que Quinn avait évoqué était beaucoup trop borderline pour lui, aussi étonnant que cela puisse paraître.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyMar 2 Juin 2015 - 9:02

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Profs, patates et paresse

Ouvert aux profs


J'ai esquissé un sourire un peu inquiet à l'idée de ce que pourraient faire mes élèves avec la Reine des Abeilles. Oui, mieux valait très certainement préparer plus d'antidote qu'il ne nous semblerait nécessaire.

- Ca c'est une bonne question, bro. Mais j'ai envie de te dire que si on est devenus profs à Haveirson plutôt qu'à Poudlard, c'est aussi pour pouvoir montrer des trucs funs, non ?

Puis je me suis étonné que mon commentaire sur le fait que je préférais qu'il ne change pas ait l'air de le gêner. J'ai reformulé mentalement ce que je venais de lui dire, afin de m'assurer que ma langue n'avait pas trébuché sur un mot et rendu mon constat blessant. Pas moyen de voir ce qui clochait. J'ai interrogé le Maître du regard, et il en a profité pour échapper à mon étreinte. Pour toute réponse, il s'est contenté de me lécher le bout du nez. J'ai plongé mon regard dans ses yeux verts.
Parfois, il m'arrivait d'envier Quinlan. Cela faisait partie des très rares choses dont je ne lui avais jamais clairement parlé. Il avait une personnalité forte, c'était quelqu'un dont on se souvenait. En bien comme en mal, certes, mais au moins ce n'était pas juste "le grand qui s'occupe des fleurs, là". Il s'aimait comme il était, et c'était autrement plus remarquable que pour moi. Cela n'avait pas été facile certes, et Roxanne n'avait pas aidé, mais il était qui il était. Ce n'était pas si difficile d'assumer un goût marqué pour la botanique, après tout...
A mon tour donc d'avoir le cafard. J'ai attrapé les touffes de poils derrière les moustaches du Maître et m'en suis servi pour lui bouger la tête. Il s'est laissé faire, avec un regard presque blasé. J'ai continué quelques secondes, le temps que le bourdon s'envole. Quin avait mes cookies, et j'avais mon chat, et les "cuddle of death" de mon frère.


- Ouais, je sais que je peux expérimenter, je préfère avoir l'accord de mes... euhm, victimes. Mais j'y penserai. Au moins je suis sûr des compétences de l'infirmier du coin, et je pourrai lui donner sans crainte la composition du produit.

Nous avons échangé un sourire entendu. Il couvrait historiquement mes arrières comme je couvrais les siens, et tout était pour le mieux. Le Maître a enfin laissé mon cou tranquille et s'est roulé en boule sur mes genoux, emprisonnant ma main gauche sous sa masse. J'ai laissé échapper un bref soupir qui aurait pu passer pour un rire à sa remarque sur Isolde.

- C'est certain qu'on finira par bosser ensemble. C'est la seule élève que j'aie vu de mon cursus botanique pour le moment, et autant te dire que je vais prendre soin d'elle. Mais honnêtement ? Je pense que si elle devait chercher quelqu'un elle pourrait trouver mieux qu'un vieil ours déguisé en prof de botanique.

Merde. Le cafard avait échappé à ma vigilance et avait parlé pour moi. Le Maître a levé les yeux sur moi, comme s'il avait compris ce que je venais de dire mais trouvait ça stupide au plus haut point. De ma main libre, je lui ai aplati les oreilles à titre de vengeance. J'ai attrapé le cappuccino qui traînait en équilibre précaire sur l'accoudoir et en ai vidé la moitié d'une traite pour dissiper le malaise. Ne pas y penser, aller de l'avant. C'est ce que j'avais fait jusque là et ça marchait plutôt bien. Mieux valait répondre à ses questions.

- Tu sais comment on est, chez les blaireaux : on se terre dans un coin et on ne refait surface que quand ça nous intéresse. Clemens, alors ? Je note. Je me disais que sa description ne me disait rien, il n'a pas jugé mon cours digne d'intérêt.

Pour le coup, c'était à nouveau l'amusement qui perçait. En tous cas, il fallait que je retienne. Quinlan, qualité, Q... quelque chose, égale Clemens. J'étais curieux de rencontrer le personnage pour m'en faire mon propre avis. Bien sûr que Quinlan ne lui roulerait pas une pelle à faire se retourner Merlin dans sa tombe, ce n'était pas son genre. Je sais qu'après son coming-out forcé à Poudlard, j'avais du batailler sans relâche contre les gens, de ma maison et des autres, qui pensaient qu'il était près à sauter sur tout ce qui lui passerait sous la main sans leur demander leur accord. Je n'avais jamais compris cette idée. En quoi la différence faisait de mon frère une personne moins civilisée que les autres ? Au contraire, j'aurais dit qu'il l'était plus, devant faire plus attention aux détails. La notion de consentement était la clef pour lui, et je l'avais clairement retenu après les heures à en parler avec lui. Nouveau sourire entendu, chaleureux, détendu comme je ne l'étais qu'en la présence de Quinlan.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyMar 2 Juin 2015 - 9:46

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Avec mon bro.





Quinlan éclata de rire en entendant son frère parler pour eux deux en disant qu’ils étaient devenus profs à Haveirson parce qu’à Poudlard ils étaient trop bas niveau pour les trucs vraiment cool.

“Ouais, sauf que ma spécialité n’est pas enseignée dans le secondaire de toute façon !”

Il agrémenta sa réplique d’une mimique faciale voulant approximativement dire 'youhou, médicomagie tu te souviens ?'avant de rire. Au moins il n’était pas venu pour rien dans la salle des profs ! Il faudrait juste qu’ils fixent une date pour ce cours un peu spécial. Quinn n’avait jamais travaillé avec son frère et était curieux de voir ce que ça pouvait donner. Allaient-ils finir les phrases de chaque autre, ou passer leur temps à s’envoyer des piques ? Le cours promettait d’être drôle de toute façon… La Reine des Abeilles, c’était une plante plutôt rigolote. Si on aimait les trous. Et les trous, pour Quinn… bref vous avez compris.

Ça n’avait pas toujours été facile, mais avec l’aide de son frère, il s’en était toujours sorti. Il ne fallait pas croire que la vie était plus sympa avec Quinlan parce que c’était quelqu’un qui n’avait pas peur de ce qu’il était. Mais ne pas avoir peur ne voulait pas dire être totalement insensible à la pression sociétale, et ne pas avoir de secrets à ce propos était aussi une façon de se protéger. Tout ça pour dire que, d’une certaine manière, Quinn devait beaucoup aux cookies de son petit frère.

C’est aussi pour cela que ça ne le dérangeait pas de jouer les cobayes. Ils avaient toujours échangé sur leurs recherches respectives, et ils étaient les premiers à faire don d’eux mêmes pour la science. Ils pouvaient bien continuer.

“L’infirmier du coin est le meilleur. Expérimente autant que tu veux !”

C’était peut-être un peu forcé mais Quinlan souriait. Il n’aimait pas rester dans un état d’apathie mentale. Ça n’apportait jamais rien de bon. Du coup, il préféra parler d’Isolde, l’étudiante de Neal. Et il n’aimait pas trop la façon dont son frère se dépeignait dans sa réplique… Sérieusement, bro ?

“Un vieil ours ? Tu te fous de la gueule de qui ? T’es plus jeune que moi ! Et puis t’as rien d’un ours… Ou alors si, en peluche ! T’es qu’une adorable cutie patootie qui veut qu’on la câline ! Un peu comme le Maître. Regarde-moi cette grosse patate poilue…”

Quinn sourit un peu stupidement : il adorait le chat de Neal autant que le sien, peut-être même plus. Le Docteur avait la fâcheuse tendance à ne pas tenir en place. Et bien évidemment, en parlant d’étudiant, impossible de ne pas parler de l’Adonis du cours de Quinlan. Même si Neal avait parié sur le fait qu’il ne ferait pas ce qu’il avait si envie de faire, Quinn marcha dans la combine, toujours aussi heureux d’alimenter sa caisse à cadeaux.

“Il est spécialisé en métamorphose… Je suis pas sûr que les pâquerettes l’intéressent beaucoup. Enfin, peut-être qu’il viendra à notre cours commun…?”

Quinn en doutait. Clemens n’avait aucun intérêt à perdre du temps avec une plante cheloue alors que ce n’était pas du tout sa spécialité… Cela dit, on ne savait jamais. Peut-être que les beaux yeux de Quinlan suffiraient à le faire se lever pour un petit cours supplémentaire ?
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyMar 2 Juin 2015 - 10:28

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J'ai hoché la tête en signe d'approbation. Je n'avais jamais compris que l'on ne propose pas de cours de premiers soins à Poudlard, ne serait-ce qu'en cinquième année. Apprendre à transplaner, oui, bien sûr, apprendre à se désartibuler dans le tas encore plus, mais à soigner un petit bobo ? Non, il fallait aller voir Madame Pomfresh à la moindre égratignure potentiellement magique. C'était une logique qui m'échappait un peu, à y repenser.
Sa mimique me fit pouffer une nouvelle fois, et quelques gouttes de café sont tombé sur le poil soyeux du Maître, qui a marqué sa désapprobation d'un long miaulement, trop paresseux cependant pour vraiment quitter mon giron et perdre du même coup des caresses. Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler un cours de Quinlan. Plus brut, peut-être plus austère. Plus efficace aussi certainement. J'avais aimé faire ramer un peu mes élèves, jamais trop longtemps certes, mais sans leur donner la solution toute crue. Je me suis demandé également si Clemens y participerait, mais il n'y avait concrètement pas vraiment de raison qu'il le fasse. J'étais juste curieux de voir quel genre de questions il pourrait poser dans un domaine qui me parlerait plus que la médicomagie.


- Ecoutez-le un peu fanfaronner ! Prenant un bon stéréotype de grosse voix virile, je me suis lancé. Je suis le meilleur infirmier du coin, le plus sexy, le plus intelligent, je suis parfait. Prenant une voix plus fluette et aigüe, j'ai porté une main à mon cœur, comme si j'allais défaillir : Oh, par Merlin, Docteur Sexy, sauvez moi !

J'ai ensuite éclaté de rire, incapable de poursuivre mon petit jeu. Le Maître a commencé à piétiner mes genoux, certainement parce que mes spasmes l'empêchaient de se reposer tranquillement, et ce fut un miracle que mon café ne se renverse pas à nouveau pendant que je me marrais à m'en péter une côte. Son petit laïus sur mon lien avec Isolde, cependant, eut tôt fait de calmer mon hilarité.

- Sérieusement, bro. Je veux dire, c'est vraiment adorable ce que tu me dis, mais dans le meilleur des cas j'ai quoi, dix ans de plus qu'elle ? Et tu sais comment je suis dès que je m'approche d'une fille avec l'intention de plaire, j'ai la délicatesse de l’ornithorynque, l'éloquence du crapaud et la finesse légendaire du caribou.

J'avais libéré ma main du ventre du Maître, et j'ai noué mes doigts par-dessus le dos de mon chat avant de les contempler d'un air piteux. A quelques reprises, j'avais tenté d'aborder des gens avec le même naturel que Quinlan, sans avoir l'intention d'aller très loin -ce n'était pas mon délire- mais juste... pour essayer. Mais cela finissait toujours par coincer quelque part ; je ne savais plus quoi dire, quoi faire pour relancer, et l'autre partait. Pour être honnête, je redoutais que le schéma ne se reproduise lors de mon rendez-vous avec Isolde. Mieux valait ne pas y penser, sinon j'allais être celui à qui il faudrait faire des cookies.

- Et puis honnêtement, depuis qu'on est arrivés à Haveirson, tu as vu un seul moche ? Je doute qu'en plus nos élèves soient arrivés là par hasard. Elle est entourée de jeunes gens brillants et -comment tu dis déjà ? Pas désagréables à regarder ?

J'ai haussé les épaules d'un air indifférent. Inutile de conclure, Quinlan verrait parfaitement où je voulais en venir. En revanche, cela ne m'empêcherait certainement pas de m'entendre correctement avec elle, un peu comme un mentor s'entend avec son élève. Comme je m'étais entendu avec Tilden lors de mon apprentissage, en somme. J'ai repris contenance avant de faire semblant de m'offusquer au commentaire de Quin sur la spécialité de son dernier coup de cœur.

- Des pâquerettes ?! Des pâquerettes !! Mais je t'en collerai des pâquerettes, bro ! Une bonne petite pâquerette des familles qui t'empêchera de conclure avec ton cher et tendre Clemens ! J'ai laissé échapper un rire qui sonnait vaguement comme un aboiement. Plus sérieusement, j'espère aussi qu'il sera là. J'ai hâte de le voir à l’œuvre -et je parle de ses questions, bien sûr.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyMar 2 Juin 2015 - 11:07

Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] Dr-sexy

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Avec mon bro.




Quinn eut du mal à retenir son hilarité face à l’imitation criante de vérité de son frère. Il allait voir, la vengeance de Quinlan sera terrible ! Et puis, le pire dans l’histoire, c’était qu’on l’avait réellement surnommé Docteur Sexy à une époque. Restait à voir si ça en irait de même à Haveirson. Ce serait drôle, sérieusement.

Ce qui était moins drôle, c’était le complexe d’infériorité de son petit frère qui refaisait surface. Il ne s’agissait pas réellement d’un manque de confiance en soi, plutôt d’une timidité maladive qui l’empêchait d’avoir des relations sociales plus intimes de façon sereine. Quinn reprit son sérieux, et soupira doucement.

“C’est stupide mais n’essaie pas de lui plaire alors. Laisse-la venir, peut-être que ça marchera. Sois juste… toi. Elle verra que t’es un homme parfait ! Le côté patate mis à part, bien sûr.”

Il n’avait pas dit que la maladresse était aussi quelque chose qui pouvait plaire, principalement parce que ça n’aurait pas rassuré son frère qui complexait d’être aussi peu doué avec les gens. C’est vrai que ce n’était pas en parlant aux fleurs qu’on développait ses compétences sociales, mais ça… Il n’allait pas lui dire non plus. Ça n’allait faire que le blesser, un peu comme quand on sous-entendait à Quinn qu’il participait à la destruction de la civilisation avec ses moeurs dérangeantes. Même s’il savait que ce n’était pas le cas — du tout même, lui qui était si à cheval sur la définition de ‘relation saines’ — le moule dans lequel il avait grandi restait le plus fort.

Et évidemment, Neal n’en avait pas fini de se lamenter. Quinlan ne râla pas, mais c’est vrai que l’université était tout sauf un champ de patates : la plupart des étudiants étaient à tomber par terre — sans citer de noms puisque c’est déjà et largement fait — et Neal n’était pas sûr de pouvoir soutenir la comparaison.

“Neal… Tu te souviens quand on regardait les Chevaliers du Zodiaque ? Quand je délirais sur Shun et Ikki jusqu’à ce que tu me frappes ? Bah ça n’a pas changé : on serait pas frères, et tu ne serais pas si désespérément vanilla-het, tu serais en bonne place sur ma to-do-list.”

Il ponctua sa tirade d’un sourire pervers dont il était sûr que Neal allait le trouver hyper flippant, et reprit plus sérieusement :

“Tu l’as dit, tout le monde est sexy à Haveirson. Toi y compris.”

Sauf qu’au moins Neal n’avait pas sa sexualité agressive peinte sur son visage et brandie comme une arme, comme Quinlan l’avait. Il était plus doux, plus tendre, sûrement une chose que la gent féminine préférait à long terme. Même la gent masculine préférait ça ! Enfin… Ce n’était pas toujours facile de remonter le moral à un petit frère aussi timide quand on n’était pas du tout du genre à hésiter pour ces choses-là.

Heureusement, parler des ‘pâquerettes’ de Neal eut tôt fait de le rendre de nouveau réactif. Quinn ne put s’empêcher de rire à sa réplique, même s’il n’avait pas envie que les mauvaises herbes de son petit frère se mêlent de ce qui ne les regardaient pas.

“T’as pas plutôt une marguerite aphrodisiaque ou une tulipe euphorisante ?”

Encore une fois, Quinlan plaisantait de A à Z. Il méprisait les philtres d’amour et méprisait encore plus ceux qui y avaient recours. En fait, il aurait bien buté tous ceux qui avaient jamais osé y faire appel. Pas parce que leur jeu de drague était faible ou que c’était trop facile de s’appuyer sur une potion pour ce genre de choses, mais parce que c’était du viol. Point à la ligne.

N’empêche que Quinlan était étonné de voir Neal si intéressé. Après tout, Clemens n’était et ne serait qu’une aventure, une autre page dans le long livre des prouesses de Quinn. Ce dernier était toujours surpris de voir son frère lui poser des questions à leur propos.

“Je me doute que tu veux le voir poser des questions. Je te connais assez pour savoir que ses fesses ne t’intéressent pas, aussi glorieuses soient-elles.”

Il soupira, un sourire niais sur le visage. Quinlan avait bien tenté de ne pas trop mater ses étudiants mais c’était peine perdue. Et franchement, il faudrait être aveugle pour louper un tel fessier.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyMar 2 Juin 2015 - 14:18

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Nouveau haussement d'épaules, sourire un poil contrit mais bonhomme. Comme toujours. L'apparence est la meilleure des défenses, et même si je pouvais baisser ma garde face à Quinlan, il m'était impossible de me défaire de ce genre de réflexes. Encaisser, laisser couler. Rester dans son terrier le temps que l'orage passe.

- On verra bien comment ça se passe de toute façon. Comme je te l'ai dit, ce n'est actuellement pas au programme.

Je n'ai pas rebondi sur le coup de la patate, me contentant d'un léger sourire. Je le soupçonnais de se limiter à des demi-vérités, tout comme je l'avais fait et le faisais encore parfois lorsqu'il se sentait mal dans sa peau. Nouvel élan de reconnaissance, presque traduit par le ronronnement bienheureux du chat. Je me doutais de façon plus ou moins confuse -selon les jours, l'humeur et l'alignement des planètes- que j'avais tendance à idéaliser la situation de Quinlan. Les années qui avaient suivi son outing à Poudlard étaient loin d'avoir été les meilleures de sa vie, et n'étaient pas mieux classées dans la liste des miennes. Je savais à quel point cela nous avait rapproché, mais je savais aussi qu'il y a un prix à payer pour toute chose... Mais le simple fait que mes cookies aient toujours une utilité était assez parlant en soi.
J'ai ensuite continué à l'écouter en opinant lorsqu'il m'a parlé des chevaliers du zodiaque. L'avantage d'avoir un bout de famille moldu, c'est qu'on peut profiter du meilleur de chaque côté ; pour ma part, je tenais la télévision en très haute estime.
Tout petit déjà, quand je regardais Candy à la télévision, je me disais que... non, je m'égare. Mais déjà à cette époque, Quinlan ne pouvait s'empêcher de constituer des couples à tout va, et celui qui nous avait opposé le plus longtemps était sa velléité de caser Shun et Ikki ensemble. Ce qu'il dit en suite me fit l'effet d'un stupéfix en pleine poire. J'ai cillé à quelques reprises, repassé le fil de la conversation plusieurs fois dans ma tête, et finalement j'ai prêté attention à son sourire. A cet instant précis, je ne savais pas tout à fait si je devais l'engueuler vertement ou lui rire au nez. Néanmoins, le constat-compliment qui s'ensuivit mis fin à cette hésitation. D'un air plus grave moi aussi, j'ai répondu tranquillement :


- Y a quand même des jours où tu me fais flipper, bro. Tu sais, je vais pas te mentir, jme trouve plutôt pas mal pour un vieux. J'ai eu un sourire amusé, me souvenant de l'époque où je considérais effectivement toute personne de plus de vingt-cinq ans comme étant vieux. Tout ce que je dis c'est que même si je suis sur la -comment tu dis- to-do list de certaines personnes ici... je reste pénible sur ce plan là.

Bon, ok, ses remarques étaient parvenues à me rassurer partiellement, il fallait bien le reconnaître. Néanmoins, je restais une personne que les passades n'intéressaient en rien, et Quinlan le savait aussi pertinemment que je savais qu'il n'avait pas besoin d'un contexte romantique. Je ne savais pas ce que c'était que vouloir se poser avec quelqu'un. Mes quelques relations étudiantes s'étaient révélées catastrophiques, et les dix ans passés ensuite à barouder aux quatre coins du monde ne s'étaient pas révélés propices à ce type d'aventures ou d'escapades.
Être un nounours, c'était certainement super en couple. On m'en avait souvent parlé, et je commençais à saisir le concept. Mais pour trouver quelqu'un, apparemment, c'était pas tout à fait top. Ce n'était pas la première fois que mes pensées suivaient ce chemin, et je me dis pour la énième fois qu'en mixant Quinlan et moi, il y avait une probabilité d'obtenir l'homme parfait. Bon, cela pourrait aussi bien créer un monumental psychopathe, mais mieux valait ne pas y penser.

Que Quin' me parle d'aphrodisiaque me fit sourire de plus belle. Je ne l'avais pris qu'une fois au pied de la lettre, et le discours véhément qu'il avait tenu en conséquence m'avait suffisamment marqué pour que je sache à quoi m'en tenir aujourd'hui. Il y a un an ou deux, d'ailleurs, j'avais rencontré en Roumanie un éleveur de dragons qui m'avait affirmé que deux de ses frères, des jumeaux me semble-t-il, s'étaient enrichi de la vente à de jeunes étudiants de Poudlard de farces et attrapes, mais aussi et surtout de philtres d'amour. J'ai eu une brève pensée pour eux, me demandant s'ils avaient pu monter leur commerce comme ils l'entendaient malgré l'époque sombre que nous traversions.
Je me suis contenté de lever les yeux au ciel lorsque mon cher aîné fit mention du glorieux postérieur de son élève. Saisissant le Maître sous les pattes une nouvelle fois et faisant fi de ses miaulements de protestation, je l'ai élevé devant moi.


- Je suis beaucoup trop pur et innocent pour entendre tous ces détails, Quinlan ! C'est ce que je lui sortais à chaque fois, histoire de me donner bonne conscience. Parle plutôt de ton sublime, prodigieux, que dis-je, homérique Clemens au Maître, regarde, il est toute ouïe.

Et comme pour confirmer mes paroles, mon chat laissé échapper un long miaulement résigné.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyMar 2 Juin 2015 - 20:52

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Avec mon bro.




Ok d’accord, Quinlan avait compris. Neal ne voulait plus parler d’Isolde, en partie parce qu’il était mort de trouille à l’idée de ne pas lui plaire ou d’échouer dans sa tentative de séduction. Il fallait dire que Neal avait une parade nuptiale plutôt spéciale, à base de silence et de joues rouges. Ouais, ça n’avait jamais emballé grand monde tout ça.

“…Ça viendra. Tu n’es pas le genre d’homme qui finit sa vie seul, de toute façon.”

Il avait envie d’ajouter ‘contrairement à moi’, mais ne le fit pas. Ils n’allaient pas faire un concours de ‘c’est moi le plus malheureux’, sinon ça allait mal finir.

C’était mieux de se rappeler l’époque où ils regardaient des dessins animés à deux plutôt. Quinn avait toujours été très ouvert, un peu trop au goût de Neal, qui avait toujours considéré ses ships comme un peu WTF, même à l’époque. Shun et Ikki, sérieusement ? Sauf que pour Quinlan, si tout le monde était consentant, il n’y avait aucun problème. Rien à juger.

Reste que Neal persistait et signait avec ses idées de ‘vieux’. Attends, c’est pas parce que t’as plus de trente piges que t’es bon à jeter…!

“Tss. T’es pas vieux, bro.”

Quinn ne releva pas pour le couplet ‘t’es flippant’, principalement parce qu’il le savait déjà. Il ne savait pas si Neal en avait entendu parler, mais Quinlan s’était déjà fait deux frères en même temps et c’était plutôt cool. Pas de quoi en sortir les crucifix en hurlant à la fin du monde. Il n’était pas non plus d’accord sur la mention ‘pénible’.

“Ça veut dire quoi ça ? T’es pas pénible ! À moins que ça ne soit un nouveau synonyme de ‘sensible’? Je ne suis absolument pas pénible, et ce n’est pas pour autant que la plupart des gens me considèrent comme un mec bien. On te demande tellement tout et son contraire que ça finit par être un vrai casse-tête. Envoie-tout bouler et fait comme tu le sens. La vie est trop courte pour ce genre de conneries.”

Neal était ce que la plupart des filles considéraient comme l’homme idéal, et pourtant il n’arrêtait pas de se rabaisser. C’en devenait déprimant… Mais bon, Quinn préférait ne pas insister sur ce point. Autant revenir sur ce Clemens et les différentes stratégies pour l’attirer jusque dans ses draps. Déjà, le philtre d’amour était out. Neal le savait bien, et ce depuis le jour où Quinn avait détruit la moitié du mobilier de la pièce où ils se tenaient quand il avait émis l’idée. Un trauma personnel ? Peut-être. Ce n’était pas parce qu’on trouvait beaucoup de monde attirant qu’on trouvait tout le monde attirant. Nuance. Bref.

Cela dit, quand Neal revint sur le sujet ‘Clemens’, Quinn ne se sentait plus d’en parler. Ça devenait trop bizarre à son goût. Le Maître était certes toute ouïe, mais Quinn commençait à n’avoir rien à dire. Pire même, il avait peur d’avoir davantage à avouer.

“Te fous pas de moi, ça ne restera qu’une passade, comme tout le reste.”

Parfoi, Quinlan s’en voulait viscéralement de ne pas être capable d’être plus stable sentimentalement. La triste vérité, c’était que ce Clemens, aussi beau et intelligent soit-il, ne l’occuperait qu’un moment. Quinn avait parfois l’impression d’être un immortel dans un monde mortel, à aposer des dates de péremption sur tout et tout le monde, à voir la fin des choses avant même qu’elles aient commencées. Comment faisait-il pour vivre ainsi, focalisé uniquement sur le présent, ignorant le plus possible son avenir ? Quinn baissa la tête, presque penaud.

“Si seulement j’étais capable de me poser…”

Douce chimère, quand on parlait de lui. Il le savait et l’acceptait, mais ça ne voulait pas dire qu’il appréciait.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs]   Profs, patates et paresse [ouvert aux professeurs] EmptyMer 3 Juin 2015 - 9:38

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Profs, patates et paresse

Ouvert aux profs


La réponse de Quin fut brève et, quelque part, sans appel. J'ai baissé la tête sans insister. Depuis le temps qu'on discutait, j'avais appris à reconnaître la façon qu'avait Quinlan de clore un sujet, et je savais qu'il était vain d'insister. Je me demandais simplement ce qu'il avait voulu dire : que je finirais par trouver chaussure à mon pied, ou que je ne supporterais de toute façon pas la solitude éternelle ?
Je n'ai pas répondu non plus au couplet suivant. Une voix au fond de moi essayait chaque jour de me convaincre que ce qu'il disait était juste, mais je m'étais plongé dans une routine d'auto-complaisance que je ne connaissais que trop bien. Je me suis forcé à penser à autre chose, le fait que j'étais partagé entre l'envie de contredire Quinlan et celle de le prendre dans mes bras par exemple.
Il avait toujours été là pour moi, dans mes moments de déprime comme dans ceux d'allégresse. Presque inconsciemment, ma main a effleuré le miroir de communication que j'avais acheté en commençant mon apprentissage, et qui m'avait permis de rester constamment en contact avec Quin. Pendant mes dix années d'exploration à travers le globe, je crois qu'il n'y avait pas eu un jour où je n'étais pas parvenu à contacter mon frère. A quelques rares occasions, il avait été demandé d'urgence à Sainte Mangouste, mais cela n'avait fait que reporter de quelques heures notre conversation.
J'ai repris contenance, chassant les pensées qui me pesaient depuis quelques minutes. Mieux valait en effet repartir sur le sujet qui captivait tant mon frère et qui, il faut l'avouer, commençait à piquer mon intérêt : Clemens. Là encore, Quinlan sembla se fermer et esquiver le sujet d'une brève réponse. J'ai reposé le Maître sur mes genoux, à la grande satisfaction de l'animal, et considéré plus longuement mon frère. Je ne savais pas tout à fait qui il essayait de convaincre. Tout ce que je pouvais dire, c'est que certaines de ses "passades" avaient néanmoins nécessité une sacrée dose de cookies par la suite, et j'avais peur que Clemens ne soit le prochain sur cette liste pourtant restreinte.
Tout comme je savais quand j'avais besoin du soutien de Quin, je savais quand il avait besoin du mien. Le fait que mon frère soit incapable de se poser revenait régulièrement sur le tapis, et j'étais toujours aussi peu doué pour lui prodiguer du soutien. Mais comme toujours, j'avais envie de faire de mon mieux.


- Si ça doit venir, bro, ça viendra. Si je suis pas vieux, toi non plus, ok ? T'as encore largement le temps que quelqu'un accroche ton attention pour plus qu'une passade. Et puis même si ça n'arrivait pas... J'ai fait un geste de la main pour souligner que ça n'avait aucune importance. On s'en fout, non ? Jveux dire, en plus, qui a décrété qu'il fallait obligatoirement se poser à un moment ou un autre de sa vie ? J'pourrais te reprendre mot pour mot. C'est des conneries conventionnelles, envoie tout bouler et fais comme tu le sens.

J'aurais pu ajouter qu'il n'était peut-être pas fait pour se poser, tout comme je n'étais pas fait pour papillonner, mais je ne crois pas que c'était le genre d'informations dont il avait besoin. Je ne voulais pas non plus lui rappeler que la dernière fois qu'il avait tenté de se poser, le résultat avait été très loin de ses attentes.
Quelque part, je me demandais si cela traduisait une façon de vouloir être dans la norme, au moins un peu. Si c'était le cas, je pouvais le comprendre, mais cela ne faisait que m'attrister plus. Là encore, le Maître sembla me comprendre et bondit au sol pour trotter vers Quin. Il se frotta contre ses jambes et grimpa sur ses genoux, s'installant en mode gros coussin poilu contre lui.

 



 

 
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