Entre chien et loup

17/03/2015

Quand Flutis releva son défi silencieux, elle se détendit et elle laissa retomber ses bras et avec sa main droite elle remonta sa manche gauche et elle prit sa baguette de sa main gauche pour remonter celle de droite.
Elle semblait tenir sa baguette maladroitement et pourtant son regard restait très vif.

Il ne portait pas cette marque de soumission grotesque qui transformait ces veracrasses en des marionnettes qui étaient privées de leur libre-arbitre. Elle constata qu'il avait des cicatrices mais elle était loin d'imaginer qu'elles étaient dues au Quidditch. L'irlandaise était hermétique à ce sport, elle ne le trouvait pas attrayant et encore moins passionnant. Tout était lié à sa peur de voler sur un balai. Mais il était difficile de le faire comprendre à ses condisciples.

L'irlandaise avait rejoint depuis peu les rangs des membres de l'Ordre car elle avait toujours souhaité se rendre utile et protéger ses proches.
Et de savoir son petit-frère à Poudlard la rassurait car Dumbledore était là inébranlable et protecteur de l'école.
Elle avoua à la fois gênée et amusée :

- Je veux bien reconnaître que mes propos étaient provocateurs mais en même temps, crois-tu que choisir d'avoir un parlé de langue-de-plomb nous évitera le danger ? Adepte du latin à ce que je vois...

Même si l'ironie n'avait pas échappé à la rouquine et elle arriverait bien à se venger de ce manque de savoir-vivre. Quand il fit apparaître un feu magique au moment où elle remit sa cape. Elle ne put s'empêcher de ressentir un sentiment de bien-être, cet élément lui correspondait. Il était imprévisible et indomptable.

Cliodna avait l'habitude la magie, elle avait suivi sa maîtresse en Amérique Latine et elle avait été le témoin de nombreux sortilèges.
Quand le Sinistros se rapprocha de l'Abraxan et lui affirma qu'il voulait la réchauffer et peut-être faire fondre la glace que leur différent venait de créer. Elle haussa les épaules avant de dire malicieuse :

- Qu'essaies-tu de faire fondre, Flutis ?

Quand il lui demanda si il pouvait lui faire confiance, elle venait de lui montrer ses avant-bras et elle s'était même dévêtue d'une couche de vêtement pour ça. Que voulait-il de plus ? Il était le premier à Haveirson qui avait vu son tatouage.
Elle rétorqua, plongeant son regard noisette dans le sien :

- Cette confiance doit être réciproque, Flutis... Dois-je avoir confiance en toi ?

Flutis avait mis sa hargne au placard. La tension, étant moins présente, il pouvait se permettre d'être un peu plus rieur et enjoué. Pendant un instant, il avait réellement cru que les deux étudiants en viendraient à s'envoyer des sortilèges. Avec du recul, la scène aurait été moins amusante qu'imaginée. Malgré le feu magique, le froid était encore présent. Flutis faisait apparaitre de petits nuages avec sa bouche, signe comme quoi, la nuit était tombée en même temps que la température. C'est dans cette atmosphère qu'Amaranthe apportait une excellente précision. Ne pas parler des Mangemorts n'allait pas aider à régler ce problème imminent. Pour sa part, le Sinistros avait déjà conçu un plan si jamais, la situation dégénérait, mais heureusement, la situation fut désamorcée par la stratégie des "Avants-bras". Tout sourire, le jeune homme regarda Amaranthe un instant avant de lui répondre.

-Il y avait un temps que les langues, ça me connaissait. La réplique était remplie de sous-entendus. C'était bien Flutis Jones de répondre un truc du genre. Avec le Quidditch, j'ai beaucoup voyagé. Et l'une des langues communes dans le monde des sorciers demeurent le latin. C'est ainsi que j'ai pu apprendre quelques notions.

Son regard voyagea dans le vide quelques instants. Il observait les alentours. C'était beau Haveirson. Bien situé, bien construit. C'était calme. On ne remarquait pas ce genre de détails quand on en venait à discuter du Seigneur des Ténèbres. Flutis fut sorti de ses pensées par la question de l'Abraxan. Qu'essayait-il de faire fondre au juste? La drague, étant devenue une seconde nature pour lui, il ne remarquait même plus si ce qu'il faisait pouvait porter à confusion. La conversation dévia par le fait même sur la confiance. Une des prémisses de toute relation saine. Il fallait être capable d'en donner pour pouvoir continuer. Sinon, les conversations et les relations ne demeuraient que superficielles.

-J'aurais pu te tuer et je ne l'ai pas fait. J'ai allumé un feu et je suis en amour avec ton chat. Il me semble que ce sont trois points primordiaux quand on veut démontrer à quelqu'un que nous sommes une personne de confiance, finit-il par dire en riant. Un petit rire sincère. La rouquine avait plongé ses yeux dans les siens. Quel regard noisette intense. Il ne la lâcha pas des yeux. Les siens lui démontraient qu'il n'y avait aucune forme de malice qui s'y cachait. Il était franc envers elle. Tout en continuant de la regarder, il s'avança délicatement pour lui murmurer:

-La seule chose que j'essaye de faire fondre, c'est le coeur de ta Clio.

Il termina en lui lançant un clin d'oeil moqueur et retourna dans ses pensées, la tête basculée vers l'arrière, regardant le ciel de l'Angleterre.

17/03/2015

Amaranthe observait le Sinistros et elle se demandait qu'elle aurait été ses chances si leur duel avait vraiment eu lieu.
Le jeune homme avait froid rien de plus normal il n'était pas assez couvert pour passer une soirée en plein air à la nuit tombée.
Elle retira son écharpe et lui tendit sans rien dire de plus, son offre était assez claire.
Elle sentait son parfum de fleurs mais au moins son cou serait couvert si il l'acceptait.
Quand elle entendit sa réflexion typiquement masculine, elle leva les yeux au ciel et elle espérait qu'il ne se montrerait pas trop lourd.
Et sa seconde phrase l'incita à se montrer curieuse :

- Et quels pays as-tu visité ?

Quand elle lui avait demandé ce qu'il souhaitait faire fondre, elle parlait uniquement de cette froideur qui s'était installée quand elle avait prononcé le nom de ce Lord de pacotille.
L'irlandaise savait que la confiance était un luxe vu la situation actuelle mais elle en avait assez des relations superficielles et le fait d'avoir revu Bentley lui faisait prendre conscience qu'elle avait érigé des barrières qui l'avait empêché de nouer des relations amicales.
Christopher avait du lui prouver à de nombreuses reprises qu'elle pouvait compter sur lui avant qu'elle se laissa aller à le considérer comme son ami.
Peut-être qu'elle se plantait avec lui, seul l'avenir lui dirait.
Quand il lui énuméra les quelques raisons qui devrait la pousser à penser qu'il était fiable, elle ne put s'empêcher de rétorquer taquine :

- Je t'aurai lancé un sort avant, Flutis et ma Cliodna est attendrissante alors tout le monde est adorable avec elle...

Son regard était sincère mais avec de l'entrainement n'importe qui pouvait réussir à le moduler. Et elle réussissait souvent à cacher ses émotions, seul son regard la trahissait alors elle détournait les yeux comme elle l'avait fait face à son premier amour après le cours de botanique.
Pas aujourd'hui, elle le regardait sans ciller.
Et il s'approcha d'elle et lui murmura une petite phrase qui la fit esquisser un petit sourire en coin et elle dit simplement :

- J'espère que tu es patient car ma Clio est rancunière... As-tu un familier ?

Que faisait la boule de poil ? Elle était repartie poursuivre sa recherche d'une proie dans la cour quand elle avait vu que sa maîtresse n'avait plus besoin de protection.
L'irlandaise avait certainement perverti le caractère de son familier avec ce défaut qui lui était propre.

Amaranthe lui offrait son écharpe? C'était un signe de drague ou simple politesse. Le jeune homme n'osa pas demander pour ne pas pas installer un malaise. Il l'accepta en souriant timidement. Une petite attention qui avait réussi à le déstabiliser. Il était rare de voir une femme offrir à l'homme de le réchauffer de quelconque façon. Mais l'attention fut apprécié par le principal concerné. Il la prit et la porta à son cou. Flutis ne savait pas ce qu'il préférait. La chaleur de cette écharpe ou le parfum réconfortant qui en émanait. Elle l'avait charmé.

C'était tout le contraire pour le grand gaillard. Les phrases prémâchées de Flutis n'eurent point d'effet sur le coeur de l'Abraxan. Il fallait qu'il se rende à l'évidence que draguer des femmes instruites demandait un peu plus d'originalité. Or, la jeune femme ne le largua pas pour autant, s'intéressant à son parcours de voyageur. L'ancien Gryffondor dût prendre quelques minutes pour réfléchir aux nombreux pays qu'il avait visités. Il ne voulait pas paraître vantard devant Amaranthe, mais il avait mis les pieds pas mal partout sur le globe. Tous les pays moyennement réputés pour la qualité du Quidditch faisait partie de sa liste exhaustive. Avec un sourire, il ne put réprimer son sourire arrogant.

-Dix-sept. J'ai vu l'Europe, l'Amérique du Nord et un peu de l'Asie. J'ai eu cette chance de pouvoir me promener, de voir autre chose que cette triste Angleterre pluvieuse, de changer ma perception des choses. Différentes us et coutumes, ça te change un adolescent en homme, répondit-il sur un ton calme, mais quelque peu prétentieux.

À vrai dire, il mentait légèrement. Ce n'était pas les voyages qui avaient façonné Portugais. Il avait passé son temps dans les boites de nuits ou à jouer au Quidditch. En voyageant, Flutis s'était surtout intéressé aux coutumes pour savoir comment draguer sans se prendre une gifle. Ironiquement, c'était cette triste et pluvieuse Angleterre, avec cette guerre ouverte entre Moldus et Sorciers qui avait tout modifié chez l'athlète. Il fallait être prudent, et même quand tu l'es, les malheurs pouvaient arriver. Comme le décès de sa soeur aînée. Usuellement, à la pensée de sa soeur, il affichait une mine basse, mais cette fois, la réplique de son interlocutrice ne put que lui arracher un sourire. Il comprenait, de par son observation, que la confiance ne se donnait pas si facilement et qu'il devait démontrer un peu plus de sérieux s'il voulait mettre les bases pour une amitié.

-Tu penses que tu aurais été capable de lancer un sort avant moi ? Bon d'accord. Peut-être. C'est moi qui dois être trop naïf. Alors, ne me fais pas confiance. Laisse-moi du temps pour la mériter et la gagner.

Encore une fois, il était honnête envers elle. Il comprenait que les mots pouvaient être beau, mais que les actes demeuraient bien plus importants. Si Amaranthe ne lui accordait pas sa confiance si aisément, c'était parce qu'elle avait dû vivre un épisode troublant. Ça, c'était quelque chose que le Jones pouvait concevoir. Pourtant, quelque chose indiquait qu'elle l'appréciait quand même. C'était peut-être qu'elle le regardait encore dans les yeux ou qu'elle ne reculait pas quand il s'approchait. Qu'importe, il passait un bon moment en sa compagnie et surtout il aimait beaucoup son félin domestiqué. Où était-elle rendue d'ailleurs?

-Non, je n'en ai pas. Je dois apprendre à mieux m'occuper de moi avant d'adopter un quelconque animal. Flutis fit une pause. Il cherchait Cliodna des yeux. Mais comment ça rancunière? Je ne lui ai rien fait. D'ailleurs...Elle est rentrée?

17/03/2015

Quand Flutis l'informa qu'il avait visité 17 pays, elle écarquilla les yeux étonnée et elle ne put s'empêcher de lui demander curieuse :

- Parle-moi de l'Asie. As-tu visité le Japon ? Quelles magies pratiquent-ils ?

Elle le regardait avide et impatiente qu'il partagea avec elle les connaissances qu'il avait apprises durant son voyage.
Elle avait lu tellement de grimoires évoquant l'histoire des sorciers japonais et certaines traductions laissaient supposer qu'ils possédaient des particularités magiques en rapport avec la voix du sabre. Mais cette philosophie guerrière lui restait inconnue.

Elle eut un petit rire quand il affirma qu'elle n'était pas capable de lui envoyer un sort avant lui. Elle releva la tête et elle rétorqua un brin prétentieuse :

- Me crois-tu trop altruiste ou émotive pour oser lancer un sort à un jeune homme ? Mon père est auror et il m'a appris à me défendre si je me trouvais contrainte à avoir un duel.

Elle fit un petit signe de la tête à sa dernière proposition. La confiance se gagnait par les actes et non pas du badinage. "Les paroles s'envolent alors que les écrits restent" était sa devise depuis toujours.
Au moment où Flutis se demandait où était la petite boule de poil ? Cliodna s'approcha des deux sorciers et elle déposa le cadavre d'une créature ailée plus identifiable à leurs pieds.
L'irlandaise se pencha pour la caresser.

- Oh ma Diane, que tu es méritante d'avoir vaincu cette proie ailée mais où l'as-tu débusqué ?

Clio fit la belle et elle se dirigea vers le mur du fond que le lierre avait envahi.
Elle commença à grimper et à donner des coups de pattes sur les feuilles de la plante grimpante.
L'Abraxan la suivit et elle était amusée de la voir si joueuse ce soir.
Quand elle remarqua une brique dont les jointures étaient étranges comme si quelqu'un les avaient retiré au couteau.
Elle brandit sa baguette et elle lança un accio informulé sur la brique et elle vola dans sa main gauche.
Elle s'exclama :

- Un cachette ?

Dans cette fissure si l'un d'entre eux y mettait la main et qu'elle tâtonnait, elle rencontrerait une boite en bois ancien qui était ensorcelée par un sort simple et sans danger.

La question de la rouquine avait surpris Flutis Jones. Il aurait dû s'en douter, mais il ne croyait pas qu'Amaranthe lui aurait posé des questions sur les sortes de magies pratiquées dans les pays asiatiques. L'ancien Gryffondor avait clairement fait autre chose lors de ses voyages au travers le monde que de s'intéresser de près à la magie utilisée dans ces pays. Le Jones était un glouton, un capricieux gourmand qui voulait tout tester. Que ce soit les femmes, les objets magiques, mais surtout la nourriture et les coutumes du pays. Quelles soient moldues ou magiques. Il fit semblant de réfléchir pendant quelques instants, arquant un sourire. Il prenait son temps. En réalité, il tentait de trouver une façon subtile de mentir à la jeune femme, mais après son discours sur la confiance, il dût admettre la vérité.

-Je serai honnête avec toi. Lors de mes escapades à l'étranger, je n'ai pas vraiment porté attention ou fait des recherches sur la magie. Pour moi, tout se ressemble, donc je faisais autre chose. J'apprenais les différentes coutumes, je me mêlais à la population, même les Moldus. Je suis désolé, finit-il par avouer, la mine basse.

Dès le début de leur rencontre, le jeune homme avait bien remarqué l'attrait particulier que portait Amaranthe sur la magie. Elle lisait pour la passion d'apprendre. En écoutant ses paroles, elle ne pouvait être que déçue de l'homme posté devant elle. Flutis regarda ailleurs. Il essaya de se rattraper avec un autre sujet de conversation. Mais ce fut une nouvelle fois Amaranthe qui le sortit de ses pensées avec une réplique moqueuse à son égard.

-Je n'ai rien insinué de tel. Je dis simplement que je m'y connais bien en sortilèges et qu'avec mes réflexes, je ne ferais qu'une bouchée de toi.

Il ne la regardait toujours pas. Mais il fut bien forcé, car sa nouvelle meilleure amie venait de les interrompre. Cliodna. Il l'avait cherché des yeux, sans la trouver, mais voilè qu'elle se pointait exactement au bon moment. Le grand gaillard voulut se pencher pour la caresser, mais l'Abraxan fut plus rapide que lui. Et heureusement. Car ce que vit Flutis ne l'inspirait plus ou moins. Le félin était revenu avec une amie. Un oiseau que personne ne pourrait identifier si on devait l'amener à l'autopsie. Cliodna avait bien pris soin de la défigurer. Il ne restait plus grand chose de l'animal ailé si ce n'était que de sa carcasse. C'est là qu'on pouvait voir le côté sensible du Sinistros ressortir. Il eut un mouvement de recul. Son visage exprimait le dégoût. Malgré tout, il appréciait le chaton.

Ce dernier les abandonna quelques secondes, se dirigeant vers le mur du fond. Sa maîtresse la suivit, mais pour Flutis, c'était plutôt un moment maitre-animal. Sûrement que la sacrée de Birmanie voulait montrer où elle avait eu sa proie. L'athlète crut qu'il serait seul pendant un instant, mais cela ne prit que quelques secondes pour voir une brique revolée dans la main d'Amaranthe. Cette dernière était surprise de la découverte. Le Portugais s'avança. Le sort d'attraction de l'Abraxan avait laissé un trou dans le mur de la cour intérieur. C'était suspect. Le sorcier déposa sa main sur l'épaule de son amie et lui fit signe de reculer. Que se cachait-il dans les murs de cette Académie, bonté divine? Le Sinistros plongea sa main dans le trou et vint à toucher un objet en bois. Sans difficulté, il sortit cet objet, qui était en réalité, qu'une simple boîte en bois cadenassé. Les deux étudiants semblaient aussi surpris l'un que l'autre. À l'aide d'un simple Alohomora, la boîte s'ouvrit.

Dans cette boîte mystérieuse, ne se cachait qu'une vieille clé et un parchemin. La rouquine, plus intrépide que le futur chasseur de primes mit la main sur le parchemin et le déroula devant eux. Flutis tenait toujours la boîte, de peur qu'autre chose en sorte (Comme s'il allait pouvoir faire quelque chose!). C'était assez évident.

-Mais c'est Haveirson! s'exclama l'étudiant. Il prit le parchemin des mains d'Amaranthe. On reconnaissait bien les dimensions d'un des étages de l'Académie, mais on ne pouvait affirmer avec certitudes lequel c'était. Flutis regarda autour de lui. Personne ne semblait dans les parages. Il se retourna vers sa nouvelle amie.

-Maintenant, que fait-on?

17/03/2015

Amaranthe observait le Sinistros qui semblait mettre de l'ordre dans ses idées après qu'elle l'ait bombardé de questions que son esprit curieux avait poussé sa bouche gourmande à prononcer. Et quand il finit par répondre presque déçu de la décevoir.
Elle vit sa mine sombre et elle eut l'impression de l'avoir blessé.
Pensait-il qu'elle serait déçue ? Elle apprécia sa franchise et il n'y avait qu'elle pour s'intéresser aux disparités magiques dans les sociétés sorcières.
Alors elle comprenait qu'il se soit consacré aux plaisirs de découvrir d'autres populations et elle s'exclama spontanément :

- Oh, il n'y a que moi pour penser aux mystères des sociétés sorcières étrangères. J'assouvirai mon insatiable curiosité en m'y rendant. Qu'as-tu appris en Asie ? Quelles sont leurs spécialités culinaires par exemple ?

Les hommes étaient connus pour être des ventres sur pattes. L'Irlandaise avait du être de sexe masculin dans une autre vie vu son appétit d'ogresse.
Quand il rétorqua qu'il n'aurait fait qu'une bouchée d'elle, elle esquissa un sourire avant de répondre à sa boutade d'un air bravache:

- Je ne m'abaisserai pas à te prouver le contraire ce soir, futur chasseur de prime... Mais si un club de duel se créé à Haveirson, nous verrons si tes dires se vérifient...

Avant de suivre sa sacrée de Birmanie, elle eut le temps de voir son air dégoûtée face au présent d'amour que sa familière lui avait déposé.
Effectivement, il n'était pas prêt à avoir un chat car il était commun que l'irlandaise retrouve ce genre de cadeaux sur son oreiller.

Flutis ne la rejoignit qu'à partir du moment où la brique atterrit dans sa main gauche. Il devait certainement penser que sa Clio voulait partager ce moment glorieux avec elle seule.

Elle arqua un sourcil quand Flutis se montra protecteur et l'éloigna du mur. Pensait-il que Voldemort allait en sortir ? Elle n'allait pas se lancer dans un débat sur l'égalité homme-femme, elle était bien trop intriguée.

Il mit la main dans la cachette et il en ressortit une boite en bois qui semblait ancienne. Peut-être s'agissait-il d'une espèce de boite aux lettres pour deux amants ayant vécus au Manoir?

Quand la boite s'ouvrit grâce à son Alohomora, l'Abraxan ne put retenir son excitation quand elle vit la clé et le parchemin.

Elle attrapa le rouleau de parchemin comme si il était un magnifique cadeau de Noël.
Et elle eut à peine le temps de le dérouler, sentant qu'il était le prémisse d'une quête, son côté aventurière venait de se réveiller, que Flutis lui prit des mains en affirmant qu'il s'agissait d'un plan de l'Académie.

Elle le regarda avec plus d'attention et elle constata qu'il n'y avait aucune indication sur l'étage concerné.
Elle battit des mains enjouées avant de s'approcher de son condisciple et elle murmura dans un souffle au cas où des oreilles indiscrètes aient l'impudence d'être dans les parages :

- Et si ça concernait le comte, tu imagines... Il faut que nous allions dans les archives d'Haveirson pour réduire la zone de recherche. Elle fit une légère pause avant de poursuivre toujours les lèvres presque collées à son oreille. - Si ça te tente que nous créons une alliance pour résoudre ce mystère ?

Heureusement pour le Don Juan, Amaranthe ne s'offusqua pas de son manque de sérieux lors de ses voyages à l'étranger. Il était avant tout un sportif et avait négligé la sorcellerie durant ses années sabbatiques d'études. Aujourd'hui, il était bien conscient que cette négligence lui avait coûté quelques précieux trucs pour ses cours de chasseurs de prime. Il aurait pu prendre de l'avance et ne pas paraitre aussi cancre en salle de classe. Qu'importe. Lors de ses séjours en Asie, il avait pu goûter à de tout. C'est ainsi qu'il expliqua à sa nouvelle amie les différences culinaires entre l'Inde, la Thaïlande et le Japon. L'Asie, étant un petit continent, ne possédait pas les mêmes coutumes ou modes de vies que les pays européens. À cette remarque, Flutis prit une pause. Un souvenir lui revint à la mémoire. La magie asiatique...

-Les magies sont vraiment différentes. Au Japon, je les trouvais plus agressifs dans leurs sortilèges. La société est différente d'ici. Réglée au quart de tour. Tandis qu'en Thaïlande, on est plus avec des potions à base d'herbe. C'est plus en paix...Wow...Je n'en reviens pas que je me souvienne de ces détails-là. Ça me donne un avantage pour notre duel.

L'ancien Gryffondor y ajouta un clin d'oeil moqueur à l'attention de la rouquine. Étant un futur chasseur de primes, il espérait quand même ne pas trop mal paraître devant elle s'ils devaient combattre. Ce serait la honte, si le protagoniste ne réussissait pas à gagner quelques combats. Comment ferait-il pour se défendre contre les Mangemorts et compagnie, aussi non ?

Maintenant, près du mur, les derniers instants avaient filés si rapidement pour le Sinistros. Le chat qui rapporte sa proie. Amaranthe qui s'approche. Flutis qui essaye de jouer aux chevaliers blancs. La découverte de cette boîte en bois. Le "trésor". Ce plan d'un étage quelconque de leur Académie. Tant de nouvelles informations à assimiler, mais encore plus de questions qui fusèrent dans l'esprit du Lusophone. Était-ce légal? Ou pouvait-on considérer cela comme un vol de propriété? Qui avait mis cette boîte à cet endroit? D'autres étudiants? Rien n'indiquait que c'était dangereux. Flutis avait quand même ouvert cette boîte avec l'aide d'un sortilège pour enfants. Mais était-ce sécuritaire de s'y aventurer ? Si le jeune homme semblait inquiet, la jeune femme, elle, semblait aux anges. Elle s'était approchée de lui et lui murmura à l'oreille qu'il fallait effectuer des recherches dans les archives du Manoir et ensuite, pourquoi pas une alliance? Avant de lui répondre, le Sinistros ne put s'empêcher de trouver que ses murmures rendaient la future journaliste très sexy. C'est avec un sourire mi-figue, mi-raison qu'il lui répondit:

-Je suis en faveur de l'alliance et je ferai tout pour t'aider. C'est pour cela que j'omets ma participation pour les archives. Je ne te serais d'aucune aide. Je te ralentirais à vrai dire. Si tu trouves plus d'informations, tu me le diras.

Encore une fois, il lui décocha un clin d'oeil. Ce n'était plus que leurs corps qui s'étaient rapprochés. Les esprits et les ides semblaient se fusionner. Cette conversation, cette rencontre, n'était que le début d'une si grande aventure.

17/03/2015

Ama écouta son explication sur les magies asiatiques et ce bref aperçu lui donna encore plus l'envie de se rendre au Japon et en Asie du sud est.

Elle leva les yeux au ciel :

- Crois-tu que je n'ai rien appris en côtoyant des sorciers américains et péruviens ?

L'Irlandaise devait reprendre l'entraînement des sorts offensifs et défensifs car en rejoignant les rangs de l'Ordre, elle ne voulait pas être un boulet pour ses partenaires plus expérimentés si ils devaient partager une mission.
Heureusement que son expédition en Amérique Latine était récente et que Chris et elle avait du se défendre contre des créatures plus qu'agressives.

Clio lassait de contempler une boite sans intérêt se remit en chasse et elle fit un magnifique bond pour attraper une nouvelle proie.
Elle s'éloigna d'eux sans regret, elle préférait partir en chasse d'une nouvelle créature ailée.

Si elle avait su que sa prudence à s'exprimer dans un chuchotement l'avait rendu aguichante aux yeux du Sinistros, elle ne lui aurait certainement pas proposé de se joindre à elle pour résoudre ce mystère.

Mais n'étant pas douée de legilimancie, elle ne put se douter de ses pensées.
Elle fut tout de même surprise par ce sourire mitigé qu'il lui accorda après qu'elle ait formulé sa proposition.
Ses propos la rassurèrent même si ils étaient en contradiction avec son expression faciale.

Elle ne voulait pas se baser sur ce moment furtif, elle passait un moment surprenant avec Flutis alors elle riposta malicieuse en réponse à son clin d’œil de fripon.

- Je vais faire les recherches théoriques de mon côté dans ce cas car un grimoire risquerait de te donner une allergie et te faire ressembler au poulpe géant de Poudlard... Et je t'enverrai un hibou pour te dire où et quand nous nous rejoignons pour commencer notre investigation. Je garde le plan et toi, la clé ?

Flutis arqua un sourcil en entendant la réponse de la rouquine. Définitivement, elle cherchait à marquer un point. Problème de confiance en soi? Amaranthe ne voulait vraiment pas paraître moins bonne dans aucun domaine devant le jeune homme. Comme seule réponse, il mit les mains dans ses poches de pantalons et haussa des épaules. Il ne savait pas si elle avait appris quelque chose sur le nouveau Continent. À vrai dire, il s'en doutait, mais même si elle lui en parlait, cela ne lui dirait rien. L'ancien Gryffondor était bien plus intéressé par câliner Cliodna ou par ce nouveau mystère qui, jusqu'à il y a quelques minutes était renfermé dans une petite boîte en bois. Mais combien de mystères de ce genre était emprisonné dans les murs du Manoir? Plus ils essayaient d'en apprendre sur l'existence soudaine de cette Académie, moins ils en savaient. Pour quelqu'un d'impatient comme Flutis, c'était réellement déprimant comme situation. Au moins, il y avait le chat.

D'ailleurs, ce chat allait peut-être devenir son copilote pour cette aventure. C'était quand même Clio qui avait découvert l'existence de cette quête. Elle était leur meilleur atout. Et en plus, elle permettait au Sinistros d'être un peu plus lui-même. En la présence d'un animal, l'étudiant changeait de personnalité. Il devenait gamin. Tout le contraire de quand il était devant une femme. Il devenait un homme macho qui ne pensait qu'à séduire. Donc placé entre Amaranthe et Cliodna, cela donnait un entre-deux légèrement amusant.

-J'attends ton hibou! Pendant ce temps, puisque tu seras trèèèèès occupée, je vais garder la clé et Cliodna, dit-il avec un sourire espiègle. Il se retourna pour voir où le chaton se trouvait.

-Allez, viens par ici, ton ami FlutFlut te ramène en-dedans.

Il rigolait. Jamais, l'Abraxan le laisserait prendre Clio. Mais un gars doit s'essayer non?

17/03/2015

Amaranthe était amusée de voir Flutis complètement sous le charme de sa Cliodna. Il faut dire qu'elle savait se faire apprécier de ceux qui aimaient la gente féline.

Et elle préférait qu'il se comporta comme un gamin qu'un dragueur invétéré car elle se souvenait des rumeurs qui couraient sur lui à Poudlard.
Elle le trouvait intéressant quand il laissait tomber son masque de Don Juan. Il n'était plus le joueur de Quidditch sans cervelle et qui roulait des mécaniques pour séduire les sorcières qui assistaient à ses matchs. Mais un sorcier qui se révélait avoir une curiosité aussi vive que la sienne quand il s'agissait de résoudre un mystère.

Quand il lui dit qu'il allait s'occuper de sa petite Clio, elle fit signe que non avec son index.
Elle s'accroupit et elle appela Clio d'une voix douce.
Sa boule de poil sauta sur ses épaules et elle s'installa en ronronnant comme si elle était une écharpe.
Elle se redressa avec grâce avant de lui répondre d'une voix toujours amicale :

- Je te recontacte très vite et ne perd pas la clé.

Elle mit la boite avec le plan dans sa besace avant de lever sa baguette et lancer un sort pour remettre la brique à sa place. Elle prononça d'une voix claire:

- Reparo !

Plus personne ne pouvait se douter que le mur avait abrité une cachette, il était comme neuf.
Elle remit les branches de lierre en place avant de se diriger vers le banc et prendre son grimoire pour le remettre dans son sac.
Elle s'approcha du Sinistros pour qu'il puisse dire au revoir comme il se devait à la sacrée de Birmanie.

- Passe une bonne soirée Flutis...

Flutis continua de regarder Cliodna, malgré qu'Amaranthe s'interposa entre les deux. Il était hors de question que le petit géant se retrouve à prendre soin du félin. C'était du moins l'avis de l'Abraxan qui gagna le coeur de la petite bête de poils. Cette dernière grimpa sur les épaules de sa maîtresse qui se releva avec la délicatesse et la grâce des chats. La remarque fut intéressante pour le protagoniste masculin. Il était vrai que sa nouvelle amie possédait plusieurs caractéristiques communes de cet animal. C'était peut-être pour cela qu'il l'appréciait autant.

Pendant qu'elle "réparait" la cachette, il rangea la clé dans sa poche, se faisant la promesse de ne pas l'oublier. Avec l'intérêt que l'étudiante en journalisme possédait pour ce mystère, il s'attendait à recevoir des nouvelles dans les prochains jours. Cela aurait pu lui donner quelques temps pour concocter un quelconque plan afin de séduire Amaranthe, mais il n'en voyait pas la nécessité. Flutis ignorait ce que l'avenir lui réservait, mais il savait que cette relation avec la jeune femme serait différente des autres. Déjà qu'elle possédait un mignon chaton. Elle avait maintenant piqué sa curiosité concernant ce mystère.

Cette quête avait déjà réveillé en lui quelques suppositions, mais il préféra les mettre de côté. La dernière fois qu'il avait osé dire ce qu'il pensait, cela avait quasiment emmené à un duel de sorciers entre les deux adultes. Et il faisait maintenant noir. La température avait encore baissé de quelques degrés. Cliodna s'agitait un peu. C'était le signal pour rentrer. Flutis se baissa pour embrasser le front la sacrée de Birmanie et voulut faire pareil avec Amaranthe, mais se retint. Il la regarda un moment, en silence, et finit par sourire timidement.

-À la prochaine fois, Amaranthe.

Il tourna les talons et se dirigea vers le château. Quels autres secrets pouvaient-ils maintenant découvrir?

17/03/2015

La rouquine esquissa un sourire et elle regarda Flutis s'éloignait.
Elle caressa sa familière et lui demanda :

- Que penses-tu de lui ?

Elle répondit d'un petit miaulement, l'air de dire qu'il était sympathique pour un jeune homme.
Elle décida se rendre directement aux archives pour emprunter les plans du manoir. Elle arriva juste à temps la bibliothécaire était sur point de fermer. Clio descendit de ses épaules d'un bond et elle l'attendit sagement devant la porte.
Elle lui accorda cinq minutes et elle eut juste le temps de débusquer le grimoire convoité.
Elle se rendit à la salle à manger et elle prit quelques provisions toujours suivie par Clio.

Elle se rendit dans sa chambre, Megan n'était pas là alors elle retira sa cape, son bonnet et ses gants. Le Sinistros avait gardé son écharpe.
Elle nourrit Clio, puis elle s'allongea sur le ventre sur son lit et elle commença à étudier les plans de l'Académie en les comparant à celui qu'ils avaient trouvé.

Elle tournait les pages et les étages avaient de nombreux points communs. Elle allait devoir trouver la différence qui lui permettrait de ne pas se tromper. Elle dégusta quelques bouchées de son sandwich.
Clio après avoir fini sa gamelle, sauta sur le lit et vint se blottir contre elle.

Elle s'énerva sur ce maudit ouvrage et au bout de quelques heures, ses yeux commençèrent à la piquer.
Elle rangea le plan dans la boite en bois et elle la cacha dans sa commode. Elle lança un sort de protection sur le tiroir concerné.
Elle avait quand même eu le temps de faire des annotations sur le plan et elle avait réussi à éliminer déjà la Tour Céleste et les sous-sols.

Elle alla dans la salle de bain, elle mit son pyjama en pilou et elle fit ses ablutions du soir.
Elle brossa sa chevelure longuement puis elle alla se coucher et sa familière s'installa à ses pieds.

Dés que sa tête atteignit l'oreiller, elle s'endormit épuisée.
La nuit lui porterait certainement conseil.

The End

[SUJET LOCK]