Premier cours de botanique (ouvert à tous !)

30/03/2015

[Première réponse réservée pour Calista Ysis Malwini, merci !]

Le premier cours de botanique de l'année venait de se terminer. Isolde était enthousiasmée par le programme ; elle avait tant de nouvelles plantes à découvrir ! Elle ne connaissait pas la moitié des végétaux présents dans la pépinière.

La serre était un grand bâtiment de style Art nouveau, tout en verre et en fer forgé, assez semblable à celle de Poudlard mais de taille plus imposante. On y respirait une riche fragrance, suave mais un peu entêtante. La salle était remplie d'étagères couvertes de plantes de toutes sortes, et des pots pendaient aux fenêtres. De grands tréteaux servant aux cours étaient disposés au milieu de la serre. Pour l'instant, ils étaient encore chargés des plantes que les étudiants venaient d'examiner.

Les élèves n'étaient pas nombreux à avoir choisi d'étudier la botanique. Isolde avait passé le cours à côté d'une jeune fille à l'air sympathique qui semblait disposée à lier connaissance avec elle. La salle commença à se vider. Voyant que les deux jeunes femmes ne paraissaient pas décidées à partir, le professeur en profita pour leur demander de l'aider à ranger les plantes restées sur les tréteaux.

"Tu m'aides ? demanda Isolde avec un sourire. Comme ça on pourra papoter un peu !"

Elle n'avait pas réalisé combien tout cela lui avait manqué. L'étude, le soin des plantes, le classement des espèces... Se retrouver de nouveau dans une serre était la seule véritable magie pour Calista. L'odeur était forte mais ne gênait nullement la jeune femme qui s'en accommodait mieux qui quiconque. Elle se sentait comme une enfant qui obtient un jouet le jour de noël, après des mois d'attente.

Le premier cours avait seulement consisté en une longue explication du programme suivi par l'observation de quelques plantes, et bien que cela suffisait à la réjouir, elle avait hâte qu'un vrai cours commence.

- Tu m'aides ? Comme ça on pourra papoter un peu !

Calista se tourna vers la jeune femme. Elle avait l'air plutôt enjoué et un vague instinct lui laissait penser qu'elles étaient autant amoureuses de flore magique l'une que l'autre. Elle lui rendit son sourire.

- Si tu veux. Moi c'est Calista et toi ? C'est tellement génial, j'avais si hâte de commencer, je resterais ici pendant des heures !

La dernière phrase lui avait échappé. Être autant enthousiasmée avec des inconnus ne lui ressemblait pas, mais sa meilleure amie n'était pas là pour qu'elle puisse lui donner ses premières impressions et parler plantes.

- Désolé, dit-elle en rigolant, je crois que ça m'a vraiment trop manqué, la botanique, les plantes. Enfin tout ça.

30/03/2015

Isolde fut contente de voir que Calista était aussi enthousiaste qu'elle. Elle rencontrait enfin quelqu'un qui partageait sa passion ! Elles pourraient peut-être réviser leurs cours ensemble.

"Moi c'est Isolde ! Les plantes m'ont manqué aussi ! J'aimais tellement la serre de Poudlard, j'espérais que celle-ci serait aussi bien fournie. Elle est magnifique, tu ne trouves pas ? J'ai toujours aimé les plantes, déjà petite je cueillais toutes celles que je trouvais et j'allais chercher leurs noms dans l'encyclopédie de mes parents, dit-elle en riant. Mon père était un peu déçu d'ailleurs, il espérait que je ferai de la musique comme lui. Mais bon j'ai quand même appris à jouer du violon. Tu joues d'un instrument ? L'autre jour je suis tombée par hasard sur la salle de musique, et je me suis dit que ce serait super de former un groupe entre étudiants !"

Elle fit une pause. Son discours partait dans tous les sens, comme à chaque fois qu'elle était de bonne humeur. Elle ramena ses pensées sur le cours.

"Bon, il vaut mieux qu'on se mette à débarrasser la table, sinon le prof ne sera pas content."

Les deux jeunes femmes commencèrent à ranger les plantes, les reposant sur leurs étagères respectives avec beaucoup de précautions.

Soudain elles furent distraites par un petit bruit venant de la porte. C'était Endymion, le chat d'Isolde, qui grattait à la vitre. Isolde courut lui ouvrir.

"Tu peux venir mais fais-toi discret, lui ordonna-t-elle. Je ne pense pas que tu aies le droit d'être ici."

Le petit félin miaula en signe d'acquiescement et partit explorer tranquillement la pépinière.

"Il ne te dérange pas ?" demanda Isolde à Calista.
Cette dernière n'eut pas le temps de répondre; un miaulement strident résonna dans la serre. Endymion s'était approché trop près d'un géranium dentu qui avait planté ses dents pointues dans une de ses pattes. Isolde cria et se précipita à son secours.

- Personnellement je ne les cueillais pas, je préférais rester dehors et les observer. Il vaut mieux les laisser dans la terre, je n'aime pas les tuer.

En réalité, ce n'était pas l'exacte vérité. Les premiers temps, elle les cueillaient, comme beaucoup d'enfants, et les ramenaient avec fierté à ses parents. Puis sa mère était partie, et avec le temps, Calista avait compris qu'il ne servait à rien d'en ramener à son père. C'était à peine s'il y jetait un regard.
Isolde lui parla ensuite de ses aptitudes musicales, à savoir, jouer du violon, ce qui enthousiasma la Sinistros qui avait toujours voulu apprendre.

- Je sais jouer du piano et de le flûte à bec. Je ne sais pas si on peut former un groupe avec ça, je ne suis pas sûre que la musique classique intéresse beaucoup de monde, dit-elle en rigolant. Mais ça peut être sympa d'essayer un jour.

Puis elles recommencèrent leur travail en silence. Pour Calista, c'était exactement le genre de silence qu'elle aimait, pas un silence gêné, mais un silence dont deux personnes profitent lorsqu'elles sont absorbées par les choses qu'elles aiment. Lorsque Isolde laissa entrer son chat, Calista eu d'abord un élan désapprobateur. Elle adorait les animaux mais elle n'aurait jamais laissé sa chouette entrer dans la serre. Cependant, elle était sur le point de répondre qu'elle n'y voyait aucun inconvénients; si sa camarade le laissait entrer, c'est que ce devait être sûr. Mais elle n'en eut pas le temps. Le chat se faisait mordre par un géranium dentu.

-Lashlabask !

La plante relâcha le chat qui s'éloigna en miaulant.

-Il va bien ?

Et pendant qu'Isolde regardait la patte de son chat, Calista rangea la plante à sa place.

-Je n'ai jamais eu de chat, juste une chouette. Elle est très affectueuse mais très froide avec les gens qu'elle ne connait pas.

Elle balaya la pièce du regard. Tout semblait en ordre.

-On a fini non ? Au fait, tu es dans quelle maison ? Enfin, confrérie. J'étais à Poufsouffle quand j'étais à Poudlard, et maintenant je suis chez les Sinistros.

30/03/2015

Le sortilège libéra Endymion, qui feula rageusement en direction de la plante. Sa patte saignait.
"Episkey", murmura Isolde. La plaie se referma et le félin partit s'installer dans un coin plus tranquille pour lécher sa blessure.

"-On a fini non ?"

Isolde regarda autour d'elle et acquiesça. Les deux jeunes filles s'assirent sur un banc près des vitres pour profiter de la chaleur du soleil.

"Moi non plus je ne cueille plus les plantes, j'ai appris à les dessiner ! J'ai toujours mon carnet de croquis sur moi quand je me promène. Je me suis un peu baladée dans les alentours, il y a de très beaux endroits. C'est comme ça que j'ai trouvé Endymion. Il avait été abandonné, le pauvre... Il se méfiait de moi au début, et j'ai essayé de l'approcher pendant plusieurs jours avant qu'il n'accepte que je le touche. Il était vraiment mal en point. Et puis un jour, je suis allée le voir et il avait eu un accident, alors je l'ai emmené chez le magizoologiste d'Avalon. Il l'a bien soigné, il est en pleine forme maintenant ! Il m'a demandé de le garder avec moi pendant sa convalescence, pour qu'il soit au chaud. Je l'ai ramené à Haveirson et finalement Endymion n'a plus voulu partir ! Il m'a adoptée" dit-elle en souriant.
- Il me suit partout en ce moment. Ça reste entre nous, mais je vais voler des petites choses pour lui à la cuisine de temps en temps, dit-elle d'un air un peu espiègle. C'est peut-être pour ça qu'il reste !" ajouta-t-elle en riant.
- Comment s'appelle ta chouette ?"

Elle repensa à ce que Calista avait dit au sujet de la musique.

"Je ne pensais pas seulement à la musique classique en fait. Quand je vivais en Irlande, je faisais partie d'un groupe de musique celtique et folk, je m'y amusais beaucoup ! Tu joues du piano, c'est super ! Tu en fais depuis longtemps ? J'aimerais bien t'entendre jouer !"

Le professeur revint et inspecta la pièce du regard, l'air satisfait. Il remercia les deux étudiantes et alla s'enfermer dans son bureau. Heureusement, il n'avait pas vu le chat, allongé de tout son long par terre entre deux étagères où se pressait une foule de papillons, qu'il regardait bouger avec intérêt.
Les deux élèves reprirent leur conversation.

"Oh, tu es à Sinistros ? Tu dois connaître Clemens ? C'est mon meilleur ami. Il est allemand, comme moi. C'est un type super.
Je suis à Phénix, et j'étais à Serdaigle l'année dernière. Ça doit être pour ça qu'on ne s'est jamais croisée avant ! Le château et les dortoirs sont assez luxueux, tu ne trouves pas ? Je ne sais pas qui est ce comte, mais il a des moyens."

Calista aimait bien cette fille, mais elle parlait un peu trop à son gout, même si elles parlaient de choses qu'elle aimait.

- Elle s'appelle Evermore. Elle a son caractère. Au début je voulais l'appeler Tawny, elle n'a pas apprécié du tout.

Pas du tout même, étant donné qu'elle lui avait donné des coups de bec jusqu'à ce qu'elle trouve quelque chose de mieux.

- Je joue au piano depuis que j'ai 9 ans. Et toi ? Si tu veux on pourra aller en salle de musique un jour. Je te joue du piano, tu me joues du violon.

Elle lui sourit tout en étendant ses longues jambes, s'offrant à la chaleur du soleil. Tout était calme, l'air était doux. Parfait pour une balade au bord de la rivière dès qu'elle le pourrait.

- Clemens ? Euh... Non, je ne le connais pas. En même temps, je ne parle pas à beaucoup de gens. Je n'aime pas aller vers les autres. Mais toi tu connais Autumn ? C'est ma meilleure amie, elle est à Phénix aussi. Elle est facilement repérable, elle a des cheveux plutôt tape-à-l’œil, dit-elle en riant.

-Quant au château, c'est luxueux, c'est sûr, mais j'ai vraiment eu du mal en arrivant. J'avais l'impression que tout était froid, je trouvais ça beaucoup moins accueillant que Poudlard. Surtout chez les Poufsouffle, il y avait vraiment quelque chose de convivial dans la salle commune. Mais je m'y habitue.

Elle réfléchit quelques instants.

- Il a des moyens, c'est sûr, mais je me demande pourquoi il a fait ça. Ouvrir une nouvelle école, se donner la peine de tout organiser. Peut-être que c'est simplement pour notre éducation après tout, mais dans le monde magique on en a jamais eu besoin auparavant. Poudlard, puis la vie active. Mais bon, c'est plutôt cool, on ne va pas se plaindre.

30/03/2015

"Oui je connais Autumn ! Je lui ai déjà parlé, mais elle était assez fuyante et je n'ai pas vraiment pu faire connaissance avec elle. Tu n'aimes pas aller vers les autres ? On ne dirait pas !" dit gentiment Isolde.

La remarque de Calista sur les dortoirs lui rappela son ancienne chambre chez les Serdaigle. Elle aussi avait été un peu déconcertée par le luxe de Haveirson, qui contrastait avec le confort plus... médiéval de Poudlard. Mais finalement, elle s'y était accoutumée et la salle commune lui semblait maintenant très chaleureuse.

"Je suis plutôt contente d'être venue ici après Poudlard, lui avoua Isolde. Je ne savais pas trop où aller après avoir passé sept ans là-bas. Alors quand j'ai reçu la lettre, j'ai sauté sur l'occasion. Je ne sais pas où j'aurais pu étudier la flore magique ailleurs qu'ici. Et puis le Pays de Galles, c'est magnifique, tu ne trouves pas ? Être aussi près de la mer, c'est tellement agréable !"

Elle laissa son regard vagabonder dans la serre et se sentit emplie d'un sentiment de bien-être et de sécurité. Ici, dans une enclave du monde sorcier, elle se sentait à l'abri et plus important encore, à sa place. Être assise dans la chaleur du soleil, dans un lieu qu'elle adorait, avec une personne sympathique à qui parler, suffisait à la combler. La perspective de passer les quatre prochaines années dans cet endroit l'apaisait, après les évènements de cet été. Le conflit entre les moldus et les sorciers n'avait pas l'air d'avoir prise ici, et elle espérait que cette paix relative durerait le plus longtemps possible...

"Qu'est-ce que tu comptes faire, une fois diplômée ? Je veux dire, tu voudrais aller travailler où ? Je t'avoue que je ne me suis pas beaucoup renseignée encore, mais j'aimerais voyager. Tu viens d'où au fait ?"

Autumn avait chercher Calista partout dans l'académie, il lui restait l'extérieure et quand elle vit une serra au loin, elle compris que celle-ci devait sûrement s'y trouver. Elle avait toujours adoré les plantes alors que la Phoenix, elle, préférait plus les animaux. Jamais elle n'avait eu réellement la chance d'avoir un animal de compagnie et même aujourd'hui encore, elle ne voulait pas trop, ses manières de noblesses malgré elle ressortait, mais elle aimait les voir en liberté, les observer en étant cacher derrière un buisson, prendre des photos, les dessiner, bref elle les adorait mais elle n'en voyait pas encore un être chez elle.
De l'extérieur, elle voit une tache blonde avec une tache bouclée noire. Souriant, elle partit en direction de la serre, elle voulait absolument lui en dire le contenu de la lettre qu'elle avait reçu, mais pas celle de sa famille, non. Une lettre inconnue qui lui avait redonné le sourire, et même l'envie de continuer à vivre. Alors elle poussa la porte qui venait un peu de grincer et fit un sourire timide aux deux personnes présentes sur le lieu des plantes.

"Salut, je veux pas vous déranger plus longtemps. Isolde, c'est ça ? Hum, Cal', faudra que"

Elle n'eu pas le temps de terminer sa phrase que Cal' lui sauta limite dans les bras, tout en lui parlant avec de grands gestes... Attendez, elle fâchait Autumn ? Mais pourquoi dont ?

- Je m'ennuyais chez moi, et pour moi cette lettre a été une aubaine aussi. Je pense que c'est le cas pour la plupart des gens. Et puis c'est génial, toutes ces serres, elles sont juste... magiques ? On ne pouvait pas espérer mieux.

Elle rit et balada son regard sur les plantes qui l'entourait. On ne pouvait pas espérer meilleur en matière de flore que ce qu'il y avait là. Elle s'extasiait déjà sur la multitude des choses qu'elle ne manquerait pas d'attendre durant toutes ses années d'étude.

- Je ne sais pas vraiment quoi faire après Averson. Je n'envisageais pas grand chose après Poudlard déjà, mais puisque on a quelques années de plus pour réfléchir je trouverais peut-être quelque chose. Sinon je pense voyager aussi ou être pianiste. Quelque chose de calme, je n'ai pas envie de me prendre la tête dans tout les cas. Enfin, ça dépend pour quoi.

Si le monde des sorciers et le monde des moldus continuaient à se faire la guerre, le calme qu'elle cherchait serait peut-être difficile à trouver. Elle soupira, sachant que tout semblait plutôt mal parti.

- Je vis à environ une heure de Plymouth, en Angleterre. Je ne sais pas si tu connais, c'est magnifique comme ville. Et t...

- Salut, je veux pas vous déranger plus longtemps. Isolde, c'est ça ? Hum, Cal', faudra que...

A peine la voie avait commencé à parler que Calista avait su à qui elle appartenait. Son Auty était là, sa meilleure amie qu'elle n'avait pas vu depuis des semaines. Elle ne résista pas à l'envie de lui sauter dans les bras.

- Ça fait trooop longtemps. On peut pas continuer à se voir aussi peu souvent ! Qu'est-ce qui se passe ?

Ah non, elle qui pensait qu'elle se faisait fâcher par sa meilleure amie, elle assistait juste à la plainte de cette dernière, comme quoi elles ne pouvaient pas se voir que rarement et que c'était impossible à continuer ainsi; enfin c'est ce qu'Autumn avait compris en tout cas. Fallait-il qu'elle dise en présence de sa camarade de confrérie la raison exacte de pourquoi elle venait la voir ? Et puis, le dirait-elle, pour la lettre et la rencontre avec Flutis ? Il fallait faire vite puisque les deux autres s'impatientaient.

"Ouais ça fait longtemps c'est pour ça qu'il faut qu'on parle... Chez moi dans une semaine ?"

Elle se mordit la lèvre, cela faisait depuis le dernier jour de Poudlard que Calista n'était pas allée chez Autumn et elle-même priait pour qu'elle n'accepte pas cette offre. Elle n'avait pas honte de son chez-soi mais plutôt de son contenu. Des journaux par terre sur le sol sous le coup de la colère, des vases cassés qu'elle n'avait pas réparer, bref, c'était un dépotoir. Si sa demande était acceptée, il lui faudrait une journée d'avance pour tout ranger.

- Bien sûr. Je passerai dans l'après-midi.

Elle plongea son regard droit dans les yeux de sa meilleure amie. Celle-ci se mordait la lèvre, ce qui signifiait que quelque chose n'allait pas. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais comme à son habitude Calista le prit un peu trop au sérieux. Elle ne lui demanda rien, lui sourit simplement.

- Tu veux rester ?

Elle se tourna vers Ysolde, avec qui elle discutait depuis plus longtemps après tout.

- Ca ne te gène pas ?

Elle espérait vraiment que ça ne la gênait pas, elle la voyait mal répondre qu'au contraire elle aurait préféré qu'Autumn s'en aille de toutes manières. Ce serait l'occasion qu'elles fassent plus ample connaissance et si l'ex-Poufsouffle devenu Phénix ne souhaitait pas rester, Ysolde et Calista reprendrait là où elles en étaient avant l'intervention d'Autumn.

- C'est l'un des endroits les plus cool au monde pour parler. C'est ça la véritable magie, ajouta-t-elle en faisant un clin d'œil à sa meilleure amie.

hors rp:

30/03/2015

Spoiler:

Isolde fut un peu étonnée en entendant Calista dire qu’elle restait chez elle à s’ennuyer avant de venir à Haveirson. Elle avait déjà entendu ça de la part d’autres étudiants, et elle avait eu l’impression que beaucoup s’étaient retrouvés démunis en sortant de Poudlard. Elle-même était bien en peine d’imaginer où elle aurait été s’il n’y avait eu cette académie.
Une jeune fille fit brusquement irruption dans la serre. La couleur de cheveux ne laissa aucun doute à Isolde au sujet de son identité. Elle avait l’air en proie à un grand trouble intérieur, et était entrée dans le but de parler à Calista. Isolde hésita un instant à les laisser seules, afin qu’elles discutent de ce sujet en paix, mais Calista semblait vouloir continuer leur conversation. Elle lui demanda poliment si la présence de son amie ne la dérangeait pas.

"Non ça me gêne pas, reste bien sûr !" lui répondit Isolde avec un sourire engageant. Leur rencontre avait été si fugace dans la salle commune qu’Isolde acceptait volontiers cette occasion d’en apprendre plus sur Autumn. Elle était aussi agitée que lors de leur première entrevue dans la salle commune de Phénix, et cela rendait difficile pour Isolde de jauger son caractère.

Les propos de Calista sur la magie des plantes l’intriguèrent. Qu’entendait-elle par là ? Etait-ce une simple blague ou pensait-elle vraiment que la serre renfermait une sorte de magie qui lui était propre ? Isolde avait toujours vu le monde comme séparé en deux ; d’un côté les moldus, et de l’autre les sorciers. Pour elle, la magie était concentrée dans les sorts, les enchantements, les potions, et tout le reste faisait seulement partie de la culture sorcière. Se pouvait-il qu’il y ait de la magie partout en réalité ? Cette pensée la frappa soudain. L’espace d’un instant, un vertige la prit en imaginant tout ce que cachait la phrase de sa nouvelle connaissance. Peut-être qu’elle se triturait trop les méninges ; Calista ne sous-entendait sûrement rien derrière sa phrase.

Ne voulant pas orienter la conversation sur elle alors qu’Autumn avait visiblement besoin de s’épancher, elle reporta son interrogation à plus tard.

"Tu vas bien Autumn ? Comment ça se passe pour toi depuis la dernière fois qu’on s’est vues ?"

Calista avait tout d'abord demandé à la Phoenix si elle pouvait rester en s'adressant à Isolde, chose que cette dernière acceptait évidemment. Elle n'avait pas réellement envie de parler, surtout après la lettre reçu qui l'avait enjoué et l'invitation chez elle à Calista après Halloween. Pour être polie, elle fit un sourire envers Isolde puisqu'elle ne savait pas ce que pouvait signifier ce sourire, sauf que Calista oui. Le sourire de "faux-cul" comme Calista l'appelle. N'ayant tout de même côtoyer peu de moldu, elle ne savait toujours pas trop ce que voulait dire ce mot, mais elle n'avait fait aucune réflexion lorsque Calista lui avait dit la première fois, en 6ème année, après qu'Autumn fût chez elle et qu'elle ai fuit le domicile parental à cause d'un futur mariage où elle n'était pas consentante.

"Je vais mieux depuis la dernière fois, merci. Et toi, comment te portes-tu ?"

On dirait sa mère en train de discuter avec une autre personne de haut rang... Quelle honte à elle. Pourquoi Autumn n'avait pas pu rester du côté de sa famille ? Cela aurait été beaucoup plus simple. Mariée, Mangemort et ayant de bons amis de même statut social qu'elle. Sauf que non.
Regardant Calista avec insistance et qui semblait dire "s'il te plaît laisse moi partir, on se verra quand tu viendras chez moi", mais la Sinistros ne l'avait pas vu apparemment même si peut-être, un sourire avait paru sur ses lèvres.

"Alors comme ça, toi aussi Isolde tu es comme ma chère soeur ici présente ? Enfin soeur... Meilleure amie excuse-moi"

Toujours ce faux-sourire pour tout faire de correct et pour que tout s'effondre par la suite... Elle sentait une menace arrivée... Un sale pressentiment depuis ce Mangemort qui la suit quand elle était aux limites du manoir avec Flutis. En parlant de lui...

"Calista, tu connais un certain Flutis dans ta confrérie ? Pour savoir, simple... Curiosité"

Sorryyyy:

Il y avait définitivement quelque chose qui clochait avec Autumn... Elle arborait ce sourire qu'elle détestait et cela arrivait de plus en plus souvent. Trop souvent.

- On s'est aperçu qu'on avait pas mal de points communs, c'est plutôt cool, dit-elle en souriant à Isolde, mais aussi en rayonnant intérieurement en entendant Autumn l'appeler sa sœur. Isolde était la deuxième personne avec qui elle parlait réellement à Haveirson. Cela faisait du ben, surtout de rencontrer quelqu'un d'aussi ouverte et sympathique.

- Calista, tu connais un certain Flutis dans ta confrérie ? Pour savoir, simple... Curiosité.

Elle réfléchit rapidement. D'un, non, elle ne le connaissait pas, personnellement du moins. De deux, Autumn s'était justifiée bien vite alors qu'elle ne lui avait demandé aucune justification, alors que selon ses dires c'était simplement de la curiosité. Elle mentait, elle en était sûre, ou en tout cas elle ne lui disait pas toute la vérité. Elle ne savait pas si cela était dû à la présence d'Isolde ou bien à une véritable intention de ne pas lui en parler. Elle garda ses pensées pour elle-même, elle pourrait bien en parler à sa meilleure amie plus tard.

- De nom et de vue seulement. Je ne lui ai jamais parlé.

Elle ne connaissait pas grand monde à vrai dire. Non pas que cela la gênait d'être seule, mais à chaque fois elle avait l'impression que les gens se fichaient d'elle parce qu'elle était la fille complètement asociale, qui trainait avec Autumn, une grande fille aux cheveux multicolores et dont elle était destiné à n'être que l'ombre. Autumn était beaucoup plus intéressante, beaucoup plus attirante, bref, Calista ne risquait pas de faire le poids. En se surprenant à penser cela, la sang-mêlée se gifla intérieurement. Elle allait trop loin pour une question insignifiante. Elle respira un bon coup avant d'ajouter :

-On meurt de chaud ici non ? Vous ne voulez pas continuer dehors ?

Autumn fût contente d'entendre Calista lui répondre qu'elle le connaissait un peu, peut-être pourrait-elle lui raconter l'anecdote plus tard. Sauf que sa meilleure amie semblait avoir chaud et parfois, cela est signe qu'elle est assez mal à l'aise et elle baissa la tête, un peu déçu.

Se dirigeant vers la porte, elle dit aux deux filles qu'elle devait y aller.

"En espérant de te revoir Isolde. Cal', bisous, tu viens quand tu veux à la maison"

Certes, elle était partie comme un voleur mais elle n'aurait pas pu tenir plus longtemps. Elle avait une petite impression sur ce que ressentais sa meilleure amie et des larmes coulaient sur son visage ne voulant pas s'avouer la vérité. Partant vers le jardin, elle regarda derrière elle et vit encore cette silhouette... Jamais ils n'arrêteraient donc ?