Maison des Aislinn à dublin le jour de noël

17/03/2015

Suite à l’événement violent vécu au banquet de noël de Poudlard, Amaranthe avait quitté le château après avoir aidé les victimes des sorts. Madame Pomfresh avait soigné les coupures superficielles de son bras droit. Elle avait directement transplaner à Dublin chez ses parents.

Elle n'avait pas compris ce qui s'était passé, la scène avait été trop rapide. Elle était encore bouleversée par les morts de ces trois élèves. Ils étaient si jeunes et innocents. Et dire qu'ils avaient été victimes d'autres élèves qui n'avaient pas l'air dans leur état normal. Avaient-ils été victime d'un impero ?

Se retrouver dans sa chambre de jeune fille la rassurait et elle était contente de retrouver sa Cliodna qui avait senti qu'elle ne se sentait pas bien et était venue s'installer sur ses genoux. Elle la caressait et ces ronronnements la calmait.

Au bout d'une quinzaine de minutes, sa familière en eut assez des caresses qu'elle lui prodiguait et elle alla se réfugier en haut de l'armoire. L'irlandaise fit ses ablutions du soir et elle eut beaucoup de mal à s'endormir. Elle finit par sombrer dans un sommeil peuplait de cauchemars.

Et le lendemain matin, le rire de son petit frère la réveilla avant que celui-ci entra dans sa chambre et sauta sur son lit. Comme elle était soulagée que ses bêtises les privaient de cette maudite soirée. Elle le serra dans ses bras et il accepta cette étreinte avant de lui dire :

- Ama, lève toi. Nous t'attendons pour ouvrir les cadeaux de Noël. Papa et maman sont revenus.

Elle savait qu'il était impatient d'ouvrir les présents qui avait été déposés au pied du sapin. Elle eut un petit sourire avant de lui répondre :

- J'arrive tout de suite Maxence.

Il partit en courant et elle l'entendit descendre l'escalier à toute vitesse. Elle se leva et elle enfila sa robe de chambre avant de se rendre dans sa salle de bain pour se laver les dents et se débarbouiller le visage. Elle coiffa sa chevelure en queue de licorne haute.
Elle rejoignit sa famille dans le salon et elle serra dans ses bras sa mère, son beau-père, sa grand-mère et son grand-père.

Et ils déballèrent la montagne de cadeaux. Son frère fut enchanté de recevoir un magyar à pointes miniatures animé et un grimoire sur les dragons. Et les cadeaux qu'elle fit à ses membres de sa famille furent appréciés.

Quant à elle, elle reçut une pensine de la part de son arrière grand-mère, un grimoire sur des enchantements complexes, une nouvelle robe de soirée et plein d'autres choses qui lui firent extrêmement plaisir.

Elle prit un thé avant d'aller prendre sa douche et de revêtir une tenue de fête. Elle aida sa mère à préparer le repas de Noël et elle en profita pour lui raconter ce qu'elle avait vécu au réveillon à Poudlard. Elle rassura sa mère en lui montrant que ses coupures avaient pratiquement disparu.

L'heure du déjeuner arriva et ils se mirent à table. Et ils conversèrent gentiment et Maxence raconta toutes les bêtises qu'il avait fait dans son école. La rouquine leva les yeux au ciel et Billius réprimanda son fils si turbulent. Sa mère se mit à rire en lui disant qu'il tenait d'elle. Angharad avait bravé le règlement à de nombreuses reprises pendant ses études.

Et Ailionora prit la parole pour leur raconter la particularité de la famille Aislinn et la légende qui était liée à la huitième première née. Elle l'écouta avec attention et elle repensa à ce qui lui était arrivé dans la bibliothèque avec Bentley. Elle se demandait si cet événement était lié. Elle fronça les sourcils car sa grand-mère n'avait pas expliqué le don magique que recevait cette jeune fille dans sa vingtième année.

Elle avait peu d'appétit et elle mangea du bout des lèvres les plats qui étaient pourtant succulents. Ils allaient passer aux desserts quand...

Sujet: Re: Maison des Aislinn à dublin le jour de noël Sam 19 Sep 2015 - 16:56

Le noël chez les Cricklewood s’était déroulé dans une ambiance pesante et le repas du réveillon avait semblé durer une éternité pour l’ancien vert et argent. Il fallait dire que l’entente entre ses grands-parents et sa mère n’avait jamais été parfaite mais ce noël fut le pire que le jeune homme est connu. A croire que lorsqu’il était enfant tout le monde souriait hypocritement pour lui cacher le degré déplorable des liens entre les membres de la famille. Sélia, sa mère, ne cachait plus son animosité envers les Cricklewood sénior et eux même ne cherchaient guère à faire semblant.

Bentley mettait cela sur le coup de l’émotion intense que la sorcière avait eu quelques jours auparavant. Le corps de Gary Bentley avait été retrouvé dans la Tamise, une balle de révolver dans la tête. Toute sa famille maternelle était en deuil et totalement effondrée. Le jeune homme ne les connaissait que très peu, étant davantage habitué à fréquenter sa famille paternel et le cercle d’amis qui allait avec mais il avait été touché de la détresse de sa mère face à la mort d’un frère ainé qu’elle avait aimé avec tendresse tout au long de ses années.

Aussitôt ses grands-parents avaient souligné le fait que Gary avait probablement été tué par des moldus. Quel sorcier tirait avec un révolver ? Il ne pouvait s’agir que d’un crime orchestré par un non sorcier. Margaret Cricklewood avait fait des remarques sur les dangers que représentaient les non-sorcier pour la communauté surtout depuis qu’ils connaissaient le secret de leur existence. Pour Bentley cela n’avait pas été une surprise d’entendre son aïeule parler ainsi. Il savait parfaitement que ses grands-parents détestaient les moldus. Certains ouvrages dans la bibliothèque privée de sa grand-mère l’avaient depuis longtemps renseigné sur ses opinions plus qu’hostile envers tout ce qui était dépourvu de magie. Bien évidemment Sélia, elle, n’avait jamais partagé ces idées et Bentley se demandait parfois encore comment sa mère avait fait pour séduire son père avec les parents et l’éducation qu’il avait reçu de ces derniers.

A la fin de la soirée la nouvelle de l’atroce évènement qui s’était déroulé à Poudlard avait fait le tour de la communauté magique. Le nuit même la gazette du sorcier sorti une édition spéciale relatant, avec encore peu de détails, le spectacle macabre qui s’était déroulé dans la grande salle. Des élèves étaient morts, foudroyés dans la pleine insouciance de leurs jeunes années. Bentley avait eu un sacré choc en apprenant la nouvelle. De toute sa vie il avait toujours vu Poudlard comme un sanctuaire, un endroit inviolable que les forces du mal ne parviendrait jamais à prendre. L’attaque qui avait eu lieu le laissait en proie à de grands doutes mais également à un sentiment de peur. Que se passait-il ? Se pouvait-il que les choses qui n’étaient qu’histoires lors de son enfance face désormais partie d’une réalité implacable et à laquelle il ne pourrait pas lui non plus échapper ?

Rapidement une peur folle et irrationnelle vint lui vriller l’estomac. Amaranthe. Elle se trouvait sur place ce soir-là, il le savait car elle lui avait confié qu’elle assisterait au repas avant de se rendre dans sa famille le lendemain. Et dire qu’il l’a croyait en sécurité. Bentley aurait voulu rester près d’elle pendant les vacances mais les obligations familiales étaient ce qu’elles étaient et il n’avait eu d’autre choix que de rentrer à Cricklewood. Qu’il regrettait amèrement cette décision. Il aurait dû tenir tête à ses parents et ne rentrer que le lendemain quand Amaranthe serait elle-même partie. Il voulut partir immédiatement mais son père l’en empêcha et le raisonna. Il se ne servait à rien de se rendre maintenant sur place. Le château devait être bouclé de toute part par les aurors et il n’obtiendrait aucunes informations. Il lui fallait attendre jusqu’au lendemain pour en savoir plus. Malgré les demandes répétées de son père, Bentley refusa de dire s’il s’inquiétait pour quelqu’un en particulier se bornant simplement à dire qu’il connaissait des gens présent.

La nuit avait été particulièrement éprouvante et Bentley n’avait pu trouver le sommeil tant l’inquiétude le rongeait. Il ne cessait de penser à la rouquine, priant pour qu’il ne lui soit rien arrivé. Dès l’aube il s’était extirpé de son lit avant d’aller prendre une longue douche pour calmer son agitation. Il savait que ce matin les noms des décédés seraient communiqués. A cet instant il repensa à sa mère, à la douleur qu’il avait lu sur son visage lorsqu’elle lui avait annoncé la mort de son oncle. Il lui semblait la comprendre mieux que jamais tout à coup. Il ne savait pas comment il réagirait si on lui annonçait qu’il ne reverrait jamais plus Amaranthe.
Le jeune homme secoua sa tête envoyant des gouttes d’eau dans tous les sens contre les parois de la douche et coupa l’eau. Il prit une serviette se sécha et s’habilla rapidement. Un simple jean et un pull noir en laine assortis d’une paire de basket fit parfaitement l’affaire. Il se précipita dans le petit salon où ses parents étaient déjà installés emmitouflés dans leur peignoir prenant leur café. Sa mère avait encore les yeux rouges et son père avait l’air grave que Ben lui connaissait bien. Après les avoir salué et souhaité un joyeux noël malgré les circonstances il attrapa le journal et parcouru rapidement les lignes de la gazette. Il retint un soupir de soulagement lorsqu’il s’aperçu que le nom d’Amaranthe n’était mentionné nulle part. Elle était en vie. Mais selon le journal de nombreux élèves avaient été blessés pendant l’attaque et il n’y avait aucun nom de donnés. Le jeune homme réfléchit quelques instants pesant le pour et le contre des idées qui s’entrechoquaient dans son esprit. Il lui fallut une tasse de café bien fort pour se décider. Il attendit sagement que ses parents et lui s’échange leur cadeau et prennent le petit déjeuner puis déclina la participation au déjeuner mais promis de revenir pour le dîner prétextant un rendez-vous important qu’il ne pouvait rater. Howard lui fit remarquer que son attitude n’était pas très polie et qu’il avait été imprudent de prendre un rendez-vous un pareil moment. Bentley insista, s’excusant platement mais ne voulant pas céder. Sélia regarda son fils et un petit sourire se dessina sur son visage fatigué.

- Comment se prénomme-t-elle ? demanda-t-elle avec amusement.

Bentley se contenta de lui faire un sourire et vint l’embrasser sur la joue lui promettant d’être prudent avant d’aller chercher sa cape sous le regard interloqué de son père qui commençait tout juste à comprendre le sous-entendu de sa femme. Ben prit également un petit paquet qu’il avait descendu avec lui et poser sur un guéridon dans le vestibule.

Le froid de décembre lui mordit les joues tandis qu’il traversait le parc du domaine. Lorsqu’il arriva près de l’étang il s’arrêta et sortit un bout de papier froissé de la poche de son pantalon. L’adresse d’Amaranthe y était écrite. Il l’avait gardé dans une boite rangé au fin fonds de son armoire lors de sa dernière année à Poudlard. Il n’avait jamais pu se résoudre à la jeter et n’avait jamais compris pourquoi. Jusqu’à maintenant. Il ferma les yeux et transplana aussitôt à Dublin.

Il lui fallut quelques instants pour réussir à se repérer dans l’immense capitale irlandaise mais il finit par trouver son chemin. Heureusement Amaranthe vivait dans un quartier sorcier et il ne dénotait pas trop avec sa cape de sorcier. Une fois devant chez elle Bentley eu un moment d’hésitation ou de lucidité, au choix. Qu’était-il en train de faire ? N’allait-il pas déranger la jeune femme ? Es ce qu’elle avait ne serais qu’envie de le voir ? Le jeune homme se maudit intérieurement. C’était seulement maintenant que de telles questions lui venaient à l’esprit ? Jusqu’ici il n’avait été poussé que par un désir irrépressible de savoir qu’Amaranthe allait bien. Mais maintenant qu’il se trouvait devant sa porte il se demandait si elle ou sa famille n’allait pas le trouver mal élèvé de venir un pareil jour sans s’être annoncer. Pourtant il voulait savoir comment elle allait, cette envie était plus forte que sa raison dans le fonds.

Oui il allait juste s’assurer qu’elle allait bien, lui donner le cadeau qu’il avait pour elle et il repartirait aussi sec. Il mit ses doutes et questions de côté et se risqua à frapper à la porte trois grand coup.

17/03/2015

... ils entendirent trois TOC TOC TOC.

Amaranthe regarda sa mère surprise et elle lui demanda :

- Vous attendez du monde ?

Sa mère semblait aussi étonnée qu'elle l'était et elle lui répondit :

- Vos arrières grand-parents sont chez votre grand-oncle alors non.

Billius se leva et il alla ouvrir la porte. Il jaugea le jeune homme brun qui était à la porte. Il devait être dans les âges de sa belle-fille. Elle était si discrète sur sa vie privée qu'il était incapable de deviner l'identité du visiteur. Il lui demanda d'un ton amical :

- Bonjour, vous êtes un ami de ma fille ?

Ils devaient être proches car elle n'était pas du genre à donner leur adresse à tout le monde. Et plus il réfléchissait et plus il finit par se rendre compte qu'il n'avait rencontré que William son meilleur ami à Poudlard et Christopher son ancien tuteur.

Sa fille était trop solitaire et il espérait qu'elle ait dépassé sa réserve pour se lier avec certains de ses condisciples à Haveirson. Il était ravi de rencontrer un potentiel ami de sa petite Ama. Il lui proposa spontanément :

- Nous allions prendre le dessert, vous voulez vous joindre à nous ? Appelez-moi Billius.

Il l'invita d'un geste à entrer avant de lui donner une poignet de main. Il se dirigea vers la salle à manger où la famille était attablée. Il profita du trajet pour lui poser quelques questions curieux :

- Vous êtes étudiant à Haveirson ? Quel cursus suivez-vous ?

Quand ils arrivèrent dans la pièce, il croisa le regard de sa fille chérie et il y lut un mélange d'incrédulité et de joie quand elle découvrit l'identité de son visiteur. Ses pommettes se colorèrent légèrement. Il comprit que ce jeune sorcier devait être important à ses yeux.

Amaranthe se leva et elle resta figée quelques secondes. Et sous le regard amusé de sa grand-mère, elle se dirigea vers Bentley. Quand elle fut face à lui, elle dit simplement :

- Bonjour Ben, Joyeux Noël !

Elle hésita quelques instants avant de déposer un baiser sur sa joue. Et son cœur se mit à battre plus vite quand ses lèvres effleurèrent sa peau et que son parfum vint chatouiller ses narines. Elle se tourna vers sa famille et sa grand-mère avait un large sourire.

- Je vous présente Bentley Cricklewood.

Quand elle prononça son nom de famille, sa mère fronça les sourcils et son visage se ferma. Elle ne comprit pas pourquoi. Elle reporta son attention sur l'ancien vert et argent et elle lui présenta les convives :

- Ma grand-mère Ailionora, mon grand-père Eolas, ma mère Angharad et mon petit frère Maxence.

Ses grand-parents le saluèrent chaleureusement alors que sa mère le fit froidement avant d'ajouter glaciale :

- Je connais votre famille jeune homme...

Et son regard lui disait qu'elle ne l'appréciait guère. Elle ne comprenait pas que sa fille fréquenta le fils de Howard. Son père était un homme vil et intolérant. Sa main se crispa sur sa serviette, elle avait envie de le mettre dehors. Heureusement, Maxence fit diversion en s'exclamant :

- Tu es son amoureux !

Par Morgane, elle allait l'étrangler et elle fusilla son petit-frère des yeux avant de se tourner vers son ex et de lui proposer :

- Je te fais visiter le quartier ? Mangez le dessert sans nous.

Elle allait quitter la pièce quand Billius rétorqua espiègle :

- Passez un bon après-midi.

Ils quittèrent la demeure sous le rire de sa grand-mère. Elle attrapa sa cape et son écharpe. Quand ils firent dehors, elle lui demanda toujours estomaquée par sa venue :

- Tout va bien ? C'est ton oncle ?

Elle passa sa cape et elle mit son écharpe. Elle garda son bonnet à la main.

Sujet: Re: Maison des Aislinn à dublin le jour de noël Mar 22 Sep 2015 - 12:12

La porte s’ouvrit sur un homme qui demanda à Bentley si il était un ami de sa fille. A priori, si il ne s’était pas trompé de maison ou si Amaranthe n’avait pas déménagée entre temps il était au bon endroit. Le jeune homme hocha légèrement la tête en guise de salut et répondit à l’homme avec une courtoisie habituelle.

- Bonjour Monsieur. Oui, je m’excuse d’ailleurs de vous déranger en ce jour de fête. J’aurais juste aimé la voir quelques minutes si cela était possible.

Tandis qu’il gravissait les quelques marches du perron pour entrer dans la maison, l’homme lui indiqua qu’il pouvait l’appeler par son prénom et lui proposa de partager leur dessert. Bentley ressentit un moment de gêne réalisant tout à coup qu’il allait certainement se retrouver devant toute la famille d’Amaranthe en train de déjeuner. Il réalisait soudainement l’impolitesse de son acte qu’il avait occulté jusqu’alors avec sa peur et son désir de voir la jeune femme.

- Bentley. Répondit il en serrant la main de Billius. Je vous remercie mais je ne voudrais pas m’imposer de manière aussi cavalière, je ne fais que passer.

Il suivit le beau-père d’Amaranthe jusque dans le salon répondant en même temps à sa question sur son cursus. Lorsqu’il arriva dans la salle plusieurs paires d’yeux se posèrent sur lui. Bien qu’il se sente un peu mal à l’aise rien ne filtrait sur son visage habitué à ne rien montrer de ses émotions. Son regard chercha immédiatement celui d’Amy et un sourire de soulagement apparu sur son visage en constatant qu’elle n’avait rien. Elle semblait en bonne santé et était toujours aussi belle que lorsqu’il l’avait quitté quelques jours plus tôt à Haveirson. Elle se dirigea vers lui et plongea son regard dans le sien avant de lui souhaiter un joyeux noël.

- Joyeux noël Amy. Dit il avec sourire.

Elle déposa un baiser sur sa joue avant de le présenter au reste de la famille. Immédiatement Bentley remarqua que la mère d’Amaranthe reconnaissable à sa chevelure de feu comme celle de sa fille ne semblait guère l’apprécier. D’ailleurs elle le lui fit comprendre en prononçant une simple phrase et en lui lançant un regard aussi noir qu’un détraqueur. L’étudiant ne comprit pas réellement ce qu’elle pouvait avoir contre lui, elle ne l’avait jamais rencontré. Par contre elle devait sans doute connaitre ses parents puisqu’il savait qu’elle travaillait au ministère. Bentley rendit un salut chaleureux à tous les membres de la famille Aislinn avant que son regard ne se porte sur le petit frère d’Amaranthe qui venait de déclarer tout haut qu’il était l’amoureux de sa grande sœur. Un sourire amusé apparu sur le visage du jeune homme qui s’accentua en voyant la tête d’Amy qui si elle avait possédée des baguettes à la place des yeux aurait probablement tué sur place le petit impertinent.

- Avec plaisir. Répondit il à son invitation.

Vu la tête que tirait la mère Aislinn il valait peut être mieux qu’il ne reste pas dans la maison. Il suivit donc Amaranthe hors de la maison. Immédiatement la jeune femme lui demanda si tout allait bien et si il s’agissait de son oncle.

- C’est plutôt à moi de te poser cette question. J’ai appris ce qu’il s’était passé à Poudlard pendant le repas de fête. Comment te sens-tu ?

Il ne voulait pas commencer la conversation avec un « oui mon oncle est mort ». Sans compter qu’il n’était pas là pour ça à la base. Il voulait d’abord s’assurer qu’elle allait bien et n’avait rien eu dans la terrible tragédie qui avait endeuillé toute la communauté sorcière.

17/03/2015

Après qu'elle eut refermé la porte de la demeure familiale, Angharad explosa et elle tint un discours qui déplut fortement à sa mère. Et son aïeule se leva énervée et elle lui rappela la devise de leur maison et le libre-arbitre de chacun. Si sa petite-fille appréciait ce jeune homme, elle n'avait rien à dire et elle ne pourrait l'empêcher de le choisir si c'était à lui qu'elle voulait offrir son cœur.

Angharad eut un petit rire méchant et répliqua que le père de cet étudiant n'accepterait jamais que son fils fréquenta Amaranthe. Sa fille allait se fourvoyer car il était déjà certainement fiancé à une autre jeune femme qui pourrait apporter de nouvelles richesses à son géniteur.

Eolas tapa du poing sur la table et rappela à sa fille aînée que c'était le jour de Noël et le jour du pardon. Alors, elle ferait mieux de retenir sa langue si elle ne voulait pas perdre sa première née.

Son visage se crispa mais elle finit par se taire. Au moment où les tensions retombèrent, un hibou vint se poser sur le rebord de leur fenêtre et tapa sur la vitre. Maxence se leva et ouvra la fenêtre.

Plusieurs oiseaux en profitèrent pour s'engouffrer dans la pièce et Billius fut agréablement surpris que toutes ses missives et ses présents soient au nom de sa fille.
Chacun des convives prit un paquet et le déposa au pied du sapin.

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Pendant ce temps, les deux étudiants étaient toujours sur le trottoir jouxtant l'entrée des Aislinn-Kherdan. Elle se coiffa de son bonnet et elle attendait que Ben réponde à ses interrogation et de l'inquiétude se lisait dans son regard noisette.

Et sa réponse confirma le sourire de soulagement qui lui avait offert quand il l'avait vu. Il était venu car il s'était inquiété pour elle. Son cœur s'emballa à cette idée. La gazette du sorcier n'avait pas traîné pour relater les événements funestes de cette nuit.

Elle fit un pas vers lui et elle posa sa main sur son bras, celle-ci serra le tissus. Elle releva son visage vers lui et elle murmura pour que seul lui entendit ses paroles :

- Je n'ai pas compris ce qui s'était passé. Tout a été si vite et je n'ai rien pu faire pour protéger ces trois élèves innocents qui ont perdu la vie sous les sortilèges d'autres élèves. Tous ces cris qui avaient envahi la grande salle ont entraîné un affolement général. Les présents ne pensaient qu'à fuir le plus loin possible de ce carnage. Et les regards vides des adolescents prouvaient qu'ils n'étaient pas conscients de leur acte. Ils n'étaient que des marionnettes. Comment riposter ? Après le méfait accompli, les élèves ensorcelés ont sombré.

Elle fit une légère pause avant de poursuivre : - Je m'en suis sortie avec quelques coupures bénignes alors qu'une pauvre malheureuse a été écrasée par la chute du majestueux lustre en cristal. Après, j'ai aidé les professeurs à réunir les blessés selon leur gravité. Comment une telle horreur a pu avoir eu lieu à Poudlard ? Toutes mes pensées vont à leur famille. Me trouves-tu égoïste de m'être réjouie que mon petit frère n'est pas été présent ?

Elle se rappelait de Rowan qui était revenu pour retrouver sa petite sœur accompagné de sa fiancée qui elle, était venue chercher un membre de sa famille.
Ses yeux s'accrochaient à ceux azurs de celui qui la troublait indéniablement. Aucune larme ne coula, elle avait vu bien trop de violence ces derniers temps et ses pleurs semblaient taris.

Elle retira sa main et elle le prit par le bras pour qu'ils parcoururent quelques pas. Elle grommela contenant sa colère qui grandissait en elle à cause de toute cette injustice, cette souffrance qui endeuillait le Royaume-Uni.

- Pourquoi ce Lord s'en prend-il à la nouvelle génération ? Qu'espérait-il ? Des serpentards de vieilles lignées font partis des victimes. Pensait-il que cet acte odieux lui apporterait de nouveaux partisans ? Ou voulait-il simplement montrer au Royaume-Uni qu'il ne craint pas Albus Dumbledore ? Ou est-ce le fait du sacrifié ? Veut-il que la guerre civile mette à feu et à sang notre pays ?

Elle espérait des réponses mais elle savait qu'elles n'étaient que des suppositions et aucune vérité ne sortirait de la bouche du beau brun. Il fallait que l'Ordre enquêta et qu'ils se réunissent pour qu'à chacun soit attribué une mission. Ils ne pouvaient pas renoncer, ils devaient se battre pour que le calme et la paix reviennent.

Sujet: Re: Maison des Aislinn à dublin le jour de noël Mer 23 Sep 2015 - 11:17

Dès que la porte se referma derrière eux Bentley cru distinguer de vagues éclats de voix mais il ne comprenait pas ce qu’il se disait. Il chassa rapidement ce fait de son esprit trop occupé à scruter le visage d’Amaranthe. Elle semblait en pleine forme ce qui le rassurait mais il était tout de même curieux de savoir ce qu’il s’était réellement produit la veille. La jeune femme lui expliqua alors le déroulement de la soirée. Elle-même semblait pleine de questions quant à ce qui s’était déroulé. Lui était perplexe. Comment une telle chose avait pu se produire ? Aux dires d’Amaranthe les élèves qui avaient fait « feu » n’étaient pas conscient de leur acte. Étaient-ils sous l’emprise de l’impero ? Et si c’était le cas qui avait bien pu déclencher une telle attaque ? Par chance Amy n’avait été que superficiellement blessée même si il ne doutait pas que l’impact psychologique d’une telle scène laisserait certainement des cicatrices invisibles.
Un lustre avait carrément atterrie sur une élève. Ce détail n’avait pas encore été révélé par la gazette du sorcier qui s’était contenté de donner le nom des défunts. La jeune femme demanda alors si il avait été égoïste de sa part d’avoir été soulagée que son petit frère ne soit pas présent à cette soirée.

- Absolument pas. Répondit du tac au tac Bentley. C’est tout simplement humain.

Lui-même n’avait eu de cesse de ne penser qu’à elle n’ayant qu’une légère pensée pour les autres convives. Il savait pourtant que plusieurs connaissances se trouvaient sur les lieux et si il s’était indubitablement demandé qui n’en avait pas réchappé la seule personne pour qui son cœur s’angoissait avait été Amaranthe.

Puis Amy évoqua Lord Voldemort se demandant pourquoi il s’en prenait à la nouvelle génération. Bentley n’avait pas de réponse mais une chose le troublait.

- Peut-on être réellement sûr que c’est lui le commanditaire de ce massacre ? La marque n’est pas apparue malgré la mort de ces élèves. Tu sais aussi bien que moi qu’un mangemort n’aurait pas hésité à signer un crime aussi abominable.

De tout temps Voldemort et ses partisans avaient toujours signés leurs méfaits de cette horrible signature dans le ciel, histoire que tout le monde sache de quoi ils étaient capables. Prendrait-il vraiment la peine de cacher qu’il était le cerveau d’un évènement qui allait faire les gros titres pendant des semaines ? Bentley en doutait. Cela ne collait pas vraiment avec l’image qu’avait pu donner le camp du seigneur des ténèbres tout au long de ces sombres années.

- J’ai l’impression que cette histoire est bien plus compliquée qu’il n’y parait. Tous les regards se tournent instinctivement vers lui mais peut être es ce que l’on souhaite dans le fonds. A qui profite réellement le crime ? Tu l’as dit toi-même ce n’est pas une méthode pour se faire de nouveau partisan et je doute que celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n’y est pas songé.

Lord Voldemort n’était pas un idiot. Ceux qui pensaient le contraire étaient pour le coup des imbéciles de première classe. Le sorcier avait été assez malin pour mettre le monde sorcier à genoux autrefois et il semblait en passe de vouloir retenter le coup pour cette fois ci réussir. Il avait jusqu’ici pris toute les précautions, n’avait jamais agis au hasard si l’on en croyait ce qu’il se disait sur Potter et ses « aventures » alors pourquoi faire quelque chose d’aussi…absurde ? Non Bentley commençait à se demander si tout ça n’avait pas été qu’une diversion ou les prémices de quelque chose de pire…

- Il est clair que nous diviser a toujours été le but des obsédés du pouvoir pour mieux nous asservir par la suite.

Les choses ne pouvaient pas être plus vraies en ce moment. Il voyait les déchirures s’opérer dans sa propre famille. Une famille qui lui avait alors parue jusque-là soudée mais avait-il déjà bien regardé les siens au final ? Ils dépassèrent la maison d’Amaranthe et il se laissa guider par la jeune femme qui le tenait par le bras. Sa présence lui faisait le plus grand bien et bien qu’il s’en voulu d’avoir « arrachée » la jeune femme à son repas de famille il était content en cet instant d’être avec elle.

- Mon oncle est mort. Se décida-t-il enfin à révéler d’une voix grave. Les autorités moldues l’ont retrouvé dans la Tamise la semaine dernière. Ma mère ne me l’a dit que lorsque je suis rentré à la maison. Il semblerait qu’il est été tué par une arme moldue.

17/03/2015

Amaranthe esquissa un pâle sourire à la réponse de Bentley sur son égoïsme et elle haussa les épaules. Elle était soulagée aussi que le jeune homme ait fêté ce réveillon dans sa famille et qu’il ait échappé à cette vision terrible qui allait la hanter la nuit et l’empêcher de trouver le sommeil.

Elle ne savait pas ce qui était le pire, ne pas pouvoir dormir à cause des scènes qu’elle revivait mentalement ou sombrer d’épuisement et tomber dans le monde de Nocte qui s’amusait à mélanger les périples qu’elle avait vécus au Pérou et dans les cuisines d’Haveirson avec celui du réveillon de Noël à Poudlard.

Malgré elle, elle frissonna en revoyant les yeux d’un des élèves ensorcelés changer de couleur et ressembler à des flammes. Et sa bouche eut un rictus amusé quand il déchaîna l’élément feu dans la grande salle. L’odeur des chairs qui brûlaient et les hurlements des présents apeurés l’avait réveillé en sursaut à l’aube.

Pour retrouver un semblant de sommeil, elle s’était rendue dans la réserve de ses parents et elle avait bu une gorgée du philtre de paix. Elle était retournée se mettre sous la couette et dormie jusqu’à l’arrivée bruyante de son petit frère.

Bentley avait raison, aucune marque des ténèbres n’était apparue dans la grande salle ou au-dessus du château. En même temps, les dix soumis à l’Imperium avait peut-être reçu simplement l’ordre de lancer des sortilèges dans la grande salle et faire le plus de dégâts possibles ? Après avoir respecté les ordres reçus, ils avaient tous été victimes du même maléfice. En tant que simples pantins de Voldemort et ses sbires, ils étaient incapables de lancer le sort faisant apparaître cette marque, non ?

La sacrifié avait l’habitude d’agir seul et prenait un plaisir sadique à annihiler les familles de sang-pures alors elle ne voyait pas pourquoi il aurait changé de mode opératoire ? Et comment aurait-il pu ensorceler autant d’élèves à lui tout seul ?

Une autre hypothèse vint troubler ses réflexions et l’instigateur de ce carnage avait été présent au banquet. Il y avait plein de monde et elle n’avait fait attention qu’à la table la plus proche de la sienne.

Elle plissa ses yeux noisettes et elle répondit à la fois inquiète et intriguée :

- Peut-être que seul un Mangemort connait l’incantation permettant de créer cette marque ? Et là, ce sont de simples élèves qui ont commis ces atrocités et non une de ses marionnettes. Espérons qu’ils se réveillent et qu’ils puissent raconter ce qui leur est arrivé aux aurors, qui ne manqueront pas de les interroger.

Elle doutait fortement de leur réveil prochain et même si ils sortaient du coma magique où ils étaient plongés, ce sort de magie noire avait dû endommager leur cerveau et leur souvenir afin de protéger l’identité du commanditaire.

Elle écouta ses propos avec attention et elle acquiesça d’un signe de tête sur la complexité de cette affaire. Le mystérieux comte pouvait être une piste à creuser même si les étudiants d’Haveirson avaient été conviés à cette soirée par Albus Dumbledore lui-même.

Son regard noisette était noyé dans celui azur de son « ami » et elle essayait de lire en lui. Elle voyait ses doutes et qu’il était trop simple de penser que le Lord était le commanditaire de ce massacre. Elle espérait que les membres de l’Ordre du Phénix auraient des idées et des pistes sérieuses car cette affaire était vraiment nébuleuse.

Cette diversion permettrait d’instaurer un climat de peur et de doutes. Plus personne ne saurait en mesure de savoir en qui ils pouvaient avoir confiance et les divisions apparaîtront permettant à celui ou à celle qui tirait les ficelles de sortir de l’ombre pour les dominer.

Elle soupira longuement avant de répéter simplement :

- Diviser pour mieux régner… Le comte, peut-être ? Il faut que nous parlions au fantôme d’Haveirson, Ben.

Alors qu’ils parcouraient quelques pas, il évoqua l’assassinat de son oncle par le biais d’une arme moldue. Elle s’arrêta et l’attira pour le prendre dans ses bras avec tendresse. Elle leva son visage vers lui afin que ses lèvres soient proches de son oreille et elle murmura d’une voix douce :

- Oh Ben, je suis tellement désolée. Et ta mère ? Tu n’aurais pas dû la laisser seule dans cette épreuve.

Sujet: Re: Maison des Aislinn à dublin le jour de noël Ven 25 Sep 2015 - 11:27

Bentley était persuadé que le seigneur de ténèbres n’était pour rien dans cette tragédie. Trop de chose lui paraissait curieuse et Voldemort était un coupable tout trouvé vu les nouvelles de ces derniers mois. Se pouvait-il que dans l’ombre un autre mage noir avec de sordide dessein soit à l’œuvre ? Il n’osait prendre cela au sérieux même si pas mal de chose indiquait que quelque chose de louche se tramait. Quelque chose de plus maléfique encore que lors de la dernière ascension du mage noir. Amaranthe évoqua le fait que des élèves, de plus sous le sortilège de l’impéro, ne pouvait en aucun cas connaitre le sort qui faisait apparaitre la marque. Elle n’avait pas tort sur ce point. Mais pourquoi faire un tel carnage si ce n’était pas ensuite pour le revendiquer dans le but de faire peur et d’assoir sa cruauté aux yeux du monde ? Non, plus Bentley y pensait et plus son instinct lui disait de se méfier des apparences. Il ne restait plus qu’à espérer que les élèves qui avaient « lancés » les attaques se réveillent et puisse raconter ce qu’ils savaient même si il était fort probable que ces derniers ne se souviennent de rien.

- Les élèves n’auraient pas pu faire apparaitre la marque mais un mangemort, si cela vient bien d’eux, n’aurait pas hésité. Quelqu’un à forcément ordonné cette attaque.

La rouquine évoqua alors le comte d’Haveirson. C’était une possibilité à envisager en effet. Personne ne savait qui il était et quelles étaient ses intentions après tout. Si il était tout à fait louable d’avoir créé cette université magique en revanche il était curieux et voir même suspicieux de ne pas se faire connaitre du public pour ce geste hautement altruiste.

- Oui tu as raison et je n’ai pas oublié que nous devons partir à sa recherche. Dès que nous reviendrons à Haveirson nous nous pencherons sur ce cas. En espérant qu’il ai quelques réponses à nous fournir...

Vu la santé mentale du fantôme Bentley doutait qu’ils parviendraient à arracher quelques indices au spectre mais il était pour l’instant le seul début de piste qu’ils possédaient.

Bentley se laissa enlacer par la jeune femme refermant ses bras autour de sa taille pour la presser contre lui. Ses yeux se fermèrent tandis que de petites mèches rousses venaient lui chatouiller le visage à cause du vent. Il n’avait versé aucune larme depuis l’annonce de la mort de son oncle. Pas qu’il n’était pas touché par ce drame mais les choses semblaient si irréelles qu’il avait du mal à croire que tout ceci était vrai. Il ne comprenait pas pourquoi quelqu’un aurait voulu la mort de Gary Bentley. C’était un homme simple, jovial, un peu peureux sur les bords mais profondément amical qui s’entendait bien avec la plupart des gens qui arrivaient à supporter son humour un peu décalé par moment.

- Ma mère est effondrée évidemment, comme le reste de ma famille maternelle. Je la soutiens du mieux que je peux mais j’avais besoin de sortir un peu de ce huis clos pesant. Répondit-il en se détachant de la jeune femme avant de glisser sa main dans la sienne. Cela prendra du temps avant qu’elle ne parvienne à faire son deuil. Peut-être que quand nous l’aurons enterré dignement ça ira déjà mieux.

Jusqu’à maintenant l’enterrement n’avait pas encore eu lieu, les autorités moldus ayant gardé le corps pour des examens qu’ils nommaient autopsie. Bentley avait été révulsé lorsque ses grands-parents lui avaient dit ce qui se cachait derrière ce mot. Non sans plus son oncle était mort mais ces abrutis de moldus allaient en plus profaner son corps avec toutes sortes d’ustensiles aussi bizarre que cauchemardesque.

- Et puis…j’avais besoin de te voir…termina-t-il dans un souffle en baissant les yeux.

Il était inutile de le cacher et cet aveu était sincère. Il n’avait fait que de penser à elle pendant tous ces jours encore plus depuis la veille quand il avait appris ce qu’il s’était passé à Poudlard. Il ne parvenait pas à s’expliquer ce besoin d’être avec elle, de la voir, de la toucher. Jamais aucune femme n’avait eu cette emprise sur lui et si cela l’avait longtemps effrayé il n’avait plus la force de lutter contre ces sentiments ces derniers temps.

17/03/2015

Amaranthe était perplexe suite à cette attaque et une autre idée venait étayer que Lord Voldemort n'était pas celui qui avait orchestré cet attentat. Aucun événement de Noël n'avait été organisé par le comte d'Haveirson et il semblait pourtant vouloir garder sous son emprise ses étudiants depuis qu'il avait affiché ce règlement tardif. Et certaines règles étaient étranges. Est-ce que des indices pouvaient se cacher dans les cuisines ? Avait-il peur que l'un des elfes puisse éclairer l'un d'eux en répondant à ses questions ?

Elle plissa ses yeux noisettes et elle se dit que de nombreux mystères peuplaient le Royaume-Uni depuis quelques mois. Le "sacrifié" avait peut-être réussi à recruter des adeptes qui avaient la lourde tâche de diviser les membres de la société sorcière en commettant cet attentat à Poudlard ? En s'en prenant à ce sanctuaire, les parents hésiteraient à laisser leur progéniture y retourner après les fêtes et il serait plus simple pour lui et ses disciples d'assassiner tous les membres d'une même famille.

Maxence retournerait à la rentrée à Poudlard car sa mère avait confiance en Albus Dumbledore et la rouquine ne pouvait s'empêcher de ressentir de l'inquiétude car il avait le don de se retrouver au mauvais endroit et au mauvais moment.

Elle répondit simplement :

- Peut-être que l'instigateur préfère rester dans l'ombre et instaurer un climat de peur et de doutes empêchant les gens de parler entre eux ?

Elle soupira longuement dépitée de ne pas connaître les réponses à ses nombreuses interrogations. Leur échange resterait stérile malheureusement.
Et sa proposition de partir à la chasse de ce fantôme d'un autre-temps qui ne semblait plus avoir conscience de l'époque qu'il hantait était certainement vouée à l'échec. Mais elle ne voyait pas qui d'autre interroger.
Elle eut un léger sourire à l'idée de le pourchasser en sa compagnie et elle répliqua d'une voix légèrement amusée :

- Peut-être au milieu de ses propos saugrenus, nous offrira-ils quelques informations crédibles ? Il semble attirer par le bruit et la violence alors peut-être que nous allons être contraints de nous provoquer dans un "faux duel", qu'en penses-tu ?

Même si ils n'effectueraient qu'une scène de théâtre improvisée, elle savait qu'elle aurait du mal à lui lancer des sortilèges et pour être crédibles, ils devraient être spectaculaires et bruyants.

Et elle qui l'ennuyait avec ses hypothèses abracadabrantes alors qu'il venait de subir la perte de l'un de ses proches. Lorsqu'elle l'enlaça, il ferma les yeux et sa main droite prodigua tendrement des caresses le long de son dos.

Il mit un terme à leur étreinte après ses premières paroles et il prit la main dans la sienne. Les doigts de l'irlandaise enlacèrent les siens comme lorsqu'ils étaient élèves à Poudlard et son cœur s'affola. Elle arqua un sourcil à la suite de ses propose. Elle ne comprenait pas pourquoi l'enterrement n'avait pas encore eu lieu ?

Elle lui dit dans un souffle :

- Si tu le souhaites, je pourrai t'accompagner...

Elle serait la pour le soutenir et pour qu'il puisse exprimer sa peine. Si elle avait perdu l'un de ses proches, elle savait qu'elle aurait besoin de lui car il était le seul qui lui permettait d'exprimer ses émotions avec Christopher.

Et il lui avoua avec sincérité qu'il avait besoin d'elle et indéniablement, cette faiblesse lui coûtait. Elle posa sa main libre sur sa joue délicatement et celle-ci l'invitait à ce qu'il la regarda à nouveau.

A son tour, elle se montra franche :

- Ben, je serai toujours là pour toi...

Sujet: Re: Maison des Aislinn à dublin le jour de noël Mar 29 Sep 2015 - 19:22

Il écouta avec attention la proposition de la jeune femme concernant la manière dont ils devraient s’y prendre afin d’attirer le fantôme. Si l’idée n’était pas mauvaise, il avait tout de même quelque crainte concernant le bruit qu’ils ne manqueraient pas de faire dans un pareil cas. Ils allaient déjà prendre des risques en sortant de leur confrérie aux heures interdites par le nouveau règlement. Faire un vacarme pour attirer le fantôme risquait de les dévoiler totalement. Mais avaient-ils vraiment le choix ou une autre possibilité ? Il se promit de réfléchir à la question avant la rentrée à Haveirson.

La pensée qu’Amaranthe vienne le soutenir à l’enterrement de son oncle était séduisante mais Bentley ne voulait pas imposer un tel fardeau à la jeune femme. Il allait être très occupé à soutenir sa mère en ce jour de deuil et n’aurait guère de temps pour se morfondre sur lui-même et encore moins pour s’occuper de la rouquine. De plus il n’avait jamais imaginé présenter une jeune femme à sa famille dans de telles circonstances. Non, même si sa présence lui mettrait du baume au cœur il ne pouvait accepter. Ce n’était pas ainsi que les choses étaient censées se passées.

- Je te remercie mais cela ne sera pas nécessaire. Je serais auprès de ma mère pour la soutenir avant tout. Et puis même si j’aimais bien mon oncle je ne suis pas au bord du gouffre. J’arriverais à gérer mais c’est vraiment gentil à toi de me le proposer. Cela me touche beaucoup.

C’était surement étrange de dire une chose pareille, il en prenait conscience au moment où il prononçait ses mots mais c’était la vérité. Il avait été élevé loin de sa famille maternelle, ne les voyant que dans de rares occasions. Pendant longtemps il n’avait pas compris pourquoi les proches de sa mère n’étaient jamais invités lors des réunions de famille à Cricklewood. Ce n’est qu’en grandissant qu’il s’était plus ou moins rendu compte que c’était ses grands-parents paternel qui ne supportaient pas de les côtoyer. Malgré la fortune des Bentley les Cricklewood ne pouvaient accepter leur proximité affichée avec les moldus. De ce fait même si Bentley connaissait les membres de la famille de sa mère il n’en avait jamais été proche. Il était évidemment affecté par ce qu’il venait de se produire mais n’éprouvait pas la douleur, et de loin, que sa propre mère ressentait.

Il releva les yeux vers la jeune femme alors qu’elle lui disait qu’il pourrait toujours compter sur elle une main posée sur son visage. Son regard azur plongea dans les yeux noisettes d’Amy et il sentit une douce chaleur envahir son corps tandis que son cœur se serrait douloureusement en réalisant à quel point ces petites attentions lui avait manqué. Sans même réfléchir à ce qu’il faisait et aux conséquences que cela ne manqueraient pas d’entrainer, ses bras entourèrent la taille d’Amaranthe et il l’attira à lui avec une douceur empreinte d’impatience. Tout aussi rapidement ses lèvres vinrent se poser sur celle de l’ancienne serdaigle. C’était quelque chose qu’il avait eu envie de faire tant de fois depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Etait-ce dû au manque de sommeil ou à l’angoisse de ne pas savoir si il aurait de nouveau un jour l’occasion de l’embrasser qu’il osait soudainement se lancer ? Quoi qu’il en fût l’étudiant embrassa Amaranthe avec une passion dévorante. Comme si il avait attendu cela toute sa vie, comme si le temps leur était compté et qu’ils allaient mourir dans la minute qui suivrait, comme si c’était le dernier baiser qu’ils échangeaient. Tout en l’embrassant il serra la rouquine contre lui dans une étreinte qui n’avait rien de bien chaste et laissait clairement deviner les envies qui se cachaient au fonds de son être et qu’il n’avait guère le temps ni l’envie de cacher. Heureusement en ce jour de fête familiale il n'y avait personne dans les rues.

17/03/2015

Même si la jeune femme comprenait sa décision, elle était déçue. Peut-être ne voulait-il pas la présenter à sa famille ? Sa lignée était atypique et régentée par des femmes. Cette organisation était mal perçue par celle patriarche où seuls les hommes prenaient les décisions importantes. Elle ne répondit rien mais l'expression de son visage trahissait son ressenti.

Elle se montrait égoïste, elle le savait mais elle était humaine. Et à force de cacher ses émotions aux yeux des autres derrière un sourire ou une discussion cordiale, elle avait le sentiment de jouer un rôle de composition et de n'être qu'une statue vide. Elle était fatiguée de ne jamais se laisser aller et les épreuves qu'elles venaient de vivre lui avaient fait comprendre que la vie était fragile et qu'elle ne devait pas être une simple contemplatrice.

Il était normal que Bentley prenne soin de sa mère dans ces circonstances douloureuses. A quel titre serait-elle venue ? En amie, ils ne l'étaient pas, leur passé commun était encore trop présent à son esprit. Il affirma ne pas ressentir un chagrin intense à cette perte. Pourquoi restait-il toujours impassible ? Pourquoi refusait-il de s'attacher ? Il n'avait besoin de personne et pourtant, il était venu la voir et avait exprimé son inquiétude. Elle ne voulait pas que cette sollicitude ne soit que dans un seul sens. Elle voulait se reposer sur lui et que lui en fasse de même. Était-il trop fier pour reconnaître qu'il souffrait ?

Elle ne regrettait pas d'avoir posé sa main sur sa joue et elle ne pensait pas que ce simple geste d'affection inciterait le jeune homme à se montrer entreprenant. Lorsqu'il l'enlaça et l'attira à lui. Elle sentit son cœur s'affoler et il prit possession de ses lèvres, l'embrassant comme si il répondait à un besoin longuement contenu, comme si la terre allait s'arrêter de tourner demain. Ses lèvres gourmandes reconnaissaient les siennes et lui répondirent avec la même passion. Elle se perdit dans ce baiser et elle le savoura comme si il était leur tout premier.

Lorsqu'elle sentit son désir charnel, elle prit peur et elle posa ses mains sur son torse pour le repousser. Elle ne voulait plus qu'une simple attraction animale les unisse. Elle voulait plus, elle voulait des sentiments, elle voulait être unique à ses yeux. Elle ne lui permettrait jamais d'assouvir une simple envie bestiale avec elle. Elle ne serait jamais une conquête d'un soir qu'il utiliserait et ignorerait le lendemain. Ses yeux noisettes se voilèrent et elle laissa échapper dans un souffle :

- Non, pas comme ça...

Elle recula de deux pas et croisa ses bras fermée. Elle le jaugeait du regard repensant à leur rupture. Elle ne pourrait avoir confiance en lui que s'il lui disait ce qu'il ressentait pour elle. Et si il était à la recherche d'une liaison sans lendemain, il s'était trompé de personne. Il n'avait qu'à se rendre au Dark Night si il avait besoin de s'envoyer en l'air pour se sentir vivant et enterrer sa tristesse.
Elle s'exclama déterminée :

- Ne joue pas avec moi et ne prend pas ce que tu seras incapable de me rendre en retour.

Sujet: Re: Maison des Aislinn à dublin le jour de noël Jeu 1 Oct 2015 - 12:49

Spoiler:

Lorsqu’elle le repoussa il sentit son cœur se déchirer. L’attitude qu’elle prit ensuite ne fit qu’enfoncer le couteau dans la plaie et ses mots le giflèrent aussi fortement que si elle l’avait fait de sa main. Ne comprenait elle donc pas ? Ne voyait elle pas pourquoi il était venu jusqu’ici un jour de Noël ? Ils étaient dans une impasse si elle ne parvenait pas à lire en lui les sentiments qu’il n’osait avouer à voix haute. Son regard posé sur la jeune femme il tentait de comprendre ce qu’il se passait dans la tête de la rouquine.

En repensant à la façon dont il avait mis fin à leur relation par le passé, il pouvait comprendre qu’elle soit méfiante vis-à-vis de ses intentions. Elle avait surement besoin de l’entendre s’excuser, reconnaitre ses torts et de l’entendre dire ce qu’il ressentait vraiment pour elle. Le problème était que lui-même ne parvenait pas à mettre de mot dessus. Etait-il amoureux ? S’il se référait à ce que les gens pouvaient dire de l’amour autour de lui cela y ressemblait mais lui-même n’avait jamais vraiment cru à la pureté de ce type de sentiment. Il avait passé toute sa vie à se méfier de ce genre d’attachements qui vous mettent à la merci de ceux aux pieds desquels vous déposiez votre cœur. Tout son être avait toujours lutté contre de tels ressentis et il ne savait pas si il était à présent prêt à les accepter avec tout ce que cela impliquerait. Sa tête et son cœur était en pleine contradiction.

- Je ne joue pas Amy. Répondit-il simplement. Crois-tu vraiment que je sois venu jusqu’ici pour jouer avec toi ?

Pensait-elle vraiment qu’il tentait de la séduire dans un but purement distractif ? Bentley soupira et baissa la tête. Il s’était trop précipité certainement mais il ne s’excuserait pas pour ce baiser. Il en avait eu envie et la façon dont elle avait répondu à ce dernier dans un premier temps lui prouvait qu’elle aussi avait éprouvé ce désir. Alors pourquoi faire tant d’histoire, devait ils obligatoirement mettre un mot sur ce qu’il se passait entre eux ? Bentley ne savait pas trop ce que la jeune femme attendait de lui et il ne savait ce qu’il fallait dire ou non. Les bras croisés sur sa poitrine elle semblait désormais fermée sur elle-même.

17/03/2015

Spoiler:

Amaranthe savait qu'elle se comportait comme une pucelle effarouchée mais elle ne réussissait pas à être une femme qui assumait ses désirs. Elle n'avait aucune expérience autre que cette seule nuit qu'elle l'avait passé avec lui. Il y avait des milliers d'années lui semblait-il ?

Sa seule défense était son self-contrôle dans ce genre de situation et elle n'avait embrassé que deux jeunes hommes. L'un de ses baisers était du à un enchantement qui aurait pu lui faire commettre bien pire et elle l'avait apprécié. Il y avait si longtemps qu'un jeune homme ne l'avait pas regardé comme Flutis l'avait fait.

Pourquoi ne comprenait-il pas qu'elle avait simplement peur ? Peur des sensations sensuelles qu'elle ressentait, elle ne savait tout simplement pas comment les gérer. Et pourtant, elle ne s'était jamais sentie aussi vivante que lorsqu'elle était dans ses bras.

Elle était perdue et elle ignorait si elle pourrait dépasser sa retenue pour devenir celle qu'elle muselait depuis tant d'années et qui souhaitait se réveiller après ce long sommeil imposé.

Elle était incapable de dissocier l'acte charnel des sentiments amoureux même si ils n'avaient jamais été réciproques. Elle savait qu'elle ne pourrait plus se regarder dans une glace si elle outrepassait les principes qu'elle s'était imposée pour atténuer la souffrance de leur rupture. Elle comprenait que son choix de vie pouvait lui apparaître comme étant à la fois désuet et rigide.

Elle menait un combat intérieur. Une partie d'elle lui disait qu'elle devrait s'offrir à lui et ne pas penser au lendemain et l'autre lui rappelait sans cesse qu'elle ne pourrait pas se relever d'une autre douleur.

Et son regard noisette ne le quittait pas des yeux et vint caresser son visage qui restait toujours de marbre. Il finit par répondre qu'il ne jouait pas avec elle. Les sentiments qu'elle ressentait lui fit faire un pas vers lui au moment où il baissa la tête et qu'il laissa échapper un long soupir.

Elle avait tellement envie de le croire alors elle fit taire celle qui lui répétait en boucle qu'elle allait encore souffrir si elle s'abandonnait entièrement à lui.
Elle hésita quelques secondes avant de se réfugier encore une fois dans ses bras. Elle posa son front contre son torse et avoua dans un souffle :

- Prenons juste notre temps, Ben. Je n'ai jamais connu un autre homme que toi alors comprend moi...

Sujet: Re: Maison des Aislinn à dublin le jour de noël Dim 11 Oct 2015 - 15:10

Lorsqu’Amaranthe vint de nouveau se mettre dans ses bras, Bentley ne comprenait plus rien du tout. Il y avait encore quelques dixième de seconde elle semblait totalement renfermée sur elle-même. Elle avait réagis comme si il venait de faire une erreur impardonnable et à présent il la sentait de nouveau s’agripper à lui comme si rien ne s’était passé. Il lui fallut un court moment pour lui-même réagir face à cette action inattendue et refermer ses bras autour d’elle. Néanmoins ses paroles en plus de le rassurer lui procurèrent un sentiment intense de satisfaction. Elle venait d’avouer qu’hormis lui aucun homme ne l’avait touché. Son égo de mâle soudainement flatté lui donna l’envie d’hurler de joie et il ne put réprimer un léger sourire que la jeune femme ne put apercevoir étant donné sa position.

Bentley posa sa tempe contre la tête de la rouquine. Elle lui demandait du temps. Pourquoi pas même si il lui semblait qu’avec les derniers évènements la vie n’avait jamais semblé aussi fragile et courte que maintenant. La vie de ces pauvres élèves, arrêtés si brutalement et de façon si injuste, démontraient que le temps était précieux et que les secondes qui se perdaient ne pouvait pas être rattrapées. Les temps devenaient si noirs et incertains qu’il était peut-être temps de profiter pleinement de la vie présente avant que le monde, leur monde, plonge dans le chaos. Pour autant il n’était pas contre lui laisser le temps dont elle aurait besoin s’il était assuré que quelque chose l’attendait au bout du chemin. Il ne se voyait pas l’attendre indéfiniment pour qu’au final elle lui annonce qu’elle ne voyait pas de possibilité de reprendre leur relation. Etais ce vraiment un risque qu’il voulait prendre ? La réponse était des plus incertaines… Pourtant il savait qu’il n’avait pas le courage d’abandonner la partie maintenant. Il aurait juste la sensation d’un énorme gâchis et il ne pouvait pas l’accepter.

- D’accord. Répondit-il simplement à la requête de la jeune femme avant d’ajouter d’une voix amusée, j’essayerais de résister à la tentation d’embrasser tes lèvres si douces…

Il déposa un baiser sur ses cheveux roux avant de mettre doucement fin à leur étreinte. Si il devait patienter il allait devoir prendre un peu ses distances car les étreintes avec la douce Amaranthe ne l’avait jamais laissé insensible. Il recula d’un pas en la regardant avec un petit sourire. Il ne voulait pas qu’elle ait l’impression qu’il était fâché car ce n’était pas le cas. Il respectait sa demande même si il aurait souhaité pouvoir retrouvé leur proximité passée.

- Au fait, j’ai quelque chose pour toi.

Il ouvrit sa besace et un sortit un petit paquet enveloppé dans un papier cadeau vert argenté qu’il lui tendit. Ce dernier contenait un petit livre ancien à la couverture en cuir noire simplement intitulé «Ubiquité » en lettre doré. Bentley avait opté pour ce cadeau en se rendant dans une librairie sorcière spécialisée dans les livres anciens. Après ce qu’il s’était passé dans la bibliothèque entre Amaranthe et lui, il s’était posé beaucoup de question. Ses réflexions l’avaient attiré vers l’explication la plus plausible qu’il avait pu trouver. Il ne savait pas si il était bien question d’ubiquité mais en feuilletant le livre il avait découvert quelques point intéressant qui pouvait peut être aiguillé la jeune femme. Tout semblait indiquer qu’elle développait un don, le dédoublement qu’elle avait eu dans la bibliothèque d’Haveirson était peut-être les prémices de cette magie si rare.

- J’espère que cela pourra peut-être t’aider. Par ailleurs je te remercie du cadeau que tu m’a envoyé. Cela m’a beaucoup touché.

Lors de leur relation à Poudlard, Amaranthe lui avait fait cadeau d’un grimoire de potion. Ce dernier ne l’avait jamais quitté. Le jeune homme l’avait lu et relu, fait plusieurs des recettes qu’il contenait. D’ailleurs en y repensant il se souvint d’une potion qui pourrait peut-être l’aider avec son devoir de botanique qu’il lui faudrait bientôt rendre. Quoi qu’il en fût, cette année Amaranthe lui avait offert un grimoire vierge pour qu’il écrive ses propres recettes. Bentley avait été extremement touché car cela lui avait prouvé qu’elle croyait encore en lui et en ses capacités à devenir un maitre des potions.

17/03/2015

Amaranthe lui demandait du temps car elle était en pleine confusion. Elle avait été attirée par Flutis, il y a quelques semaines. Même si son comportement lunatique avait contribué à le rendre moins séduisant à ses yeux et il y avait Christopher. Elle ne voulait pas ressortir avec Ben si elle n'était pas sure de ce qu'elle ressentait à son égard. Elle ne pouvait le voir comme un amusement passager.

Était-elle attirée par lui juste parce qu'il était son premier amour ou est-ce que son cœur chantait à nouveau pour lui ? Les carnages auxquels elle avait assistés au Pérou et à Poudlard l'incitaient à vivre chaque jour comme si il était le dernier. Mais elle ne pourrait jamais lui dire qu'elle faisait partie de l'Ordre et comment pourrait-elle justifier ses absences lorsqu'elle partirait en mission ?

Pour qu'une histoire s'épanouisse, il fallait que l'autre est confiance et elle ne se voyait pas avoir une double vie. Elle était bien trop entière pour lui mentir en le regardant dans les yeux et de toute façon, ils la trahiraient. Ils avait tout deux changé et le choix qu'elle avait fait en rejoignant cette cause la définissait. En lui cachant cette part d'elle même, il ne pourrait jamais connaître la femme qu'elle était devenue.

Elle était si bien dans ses bras et elle ne voulait pas relever le visage vers lui. Elle ne pourrait résister à embrasser sa bouche tentatrice. Elle savait que ce rapprochement était trop rapide et il ne serait qu'une réponse aux sombres événements passés et à ceux à venir. Elle n'était pas comme ça, elle ne pouvait pas se servir de lui juste pour combler un vide qu'elle ressentait depuis tant d'années.

Elle esquissa un petit sourire quand elle entendit qu'il accédait à sa requête et elle ferma les yeux quand il déposa un baiser sur sa chevelure feu.
Elle était soulagée même si il mit fin à leur étreinte au moment où elle vit son magnifique sourire qui accentuait sa fossette craquante. Elle se dit qu'elle ne devrait jamais partager un verre alcoolisé en sa compagnie sinon elle ne pourrait lutter contre le désir qu'il éveillait en elle.

Elle était heureuse qu'il ait pensé à elle pour les fêtes et elle observait le paquet comme une gamine impatiente de découvrir ce qu'il contenait. Elle prit le présent et elle l'ouvrit délicatement pour découvrir un grimoire ancien dont le titre était "ubiquité". Elle noya ses yeux noisettes dans les sien et elle dit dans un souffle :

- Ma grand-mère nous a parlé de la légende de la famille Aislinn. Et il paraîtrait que la huitième première née posséderait un don magique peu commun.

Elle tut le fait qu'il se dévoilerait totalement que si celle-ci dans sa vingtième année mettait sa vie en danger pour protéger un innocent. Elle ne voulait pas l'inquiéter et elle se souvenait de son regard à la bibliothèque. Il avait eu peur qu'elle l'agressa avec cette projection astrale partielle.

- Merci, Ben. Ce cadeau me touche énormément et je vais le parcourir dès ce soir.

Elle s'approcha de lui et elle déposa un baiser sur sa fossette. Elle esquissa un sourire quand il lui avoua avoir été touché par son attention et elle répondit simplement d'une voix douce :

- Je sais que tu deviendras un célèbre maître des potions et je suis sure que tu peux déjà compléter quelques pages de cet ouvrage magique rien qu'en énonçant tes découvertes à haute voix.

Elle poursuivit leur conversion en lui demandant curieuse :

- Que fais-tu au Nouvel An ?