Courir après le temps [1er post reserve a amaranthe puis libre]

17/03/2015

Le Professeur Xi avait été surpris. Il n'avait donc pas lâché une de ses invocations sur Bentley. Elle se demandait si il avait rencontré l'une de ses créatures.
Elle ressentait de la méfiance envers cet enseignant mais elle avait fait une promesse alors elle s'y tiendrait.

- Je compte assister à ses cours et toi ?

Son bras droit retomba et il semblait hésiter à enlacer son ex. Elle jouait un jeu dangereux et était-elle prête à reprendre la relation qu'ils avaient abandonnée à Poudlard ? Et elle ignorait ses intentions à son égard.

Elle reposa son regard noisette sur Bentley et son regard restait indéchiffrable. Au bout de quelques secondes, elle prit sa décision et sa main droite alla se poser sur le dos du jeune homme. Et comme elle l'avait dit à Jessica, il fallait parfois se laisser aller à suivre ses émotions et ne pas penser aux conséquences. Et si elle souffrait encore une fois et bien, elle le rayerait définitivement de sa vie.

Elle noya son regard dans le sien. Elle voulait lire en lui et savoir si il s'amusait encore une fois à ses dépens.
Et lorsqu'il lui proposa qu'ils cherchent ensembles ce fantôme, elle fut troublée qu'il utilise le "nous". Son cœur s'affola encore une fois à l'idée d'une association avec lui dans cette quête pour découvrir l'identité du comte. Il réussirait à calmer sa fougue et lui éviterait de commettre des actions trop téméraires.

Elle esquissa un petit sourire et elle répondit déterminée :

- Je ne l'ai jamais vu dans les murs du manoir et à mon avis, il va nous falloir braver ce règlement. Tu crois que nous risquons d'être expulsés ? Nous devrions commencer nos recherches à l'extérieur, non ? Et cet événement étrange que tu as partagé avec le Professeur Xi a eu lieu où ?

Elle réfléchissait à toute vitesse et elle se dit que le fantôme avait été attiré par une soirée étudiante. Il était peut-être attiré par le bruit, la musique et la violence ? Il semblait revivre une vieille guerre d'indépendance alors peut-être qu'un faux duel pourrait le faire sortir de sa tanière.

Elle lui lança un regard amusé quand il lui avoua vouloir accélérer le temps. Elle lui avait proposé cette idée lors de la soirée et il l'avait retenu.
Elle lui demanda :

- As-tu trouvé un sort qui te permettrait de le faire ? Des rhizomes souterrains, ils ne supposent pas que la plante soit plantée dans la terre du cercle polaire ?

Un petit rire espiègle s'échappa de ses lèvres car ils ne risquaient pas d'avancer dans le projet de Neal si ils restaient dans les bras l'un de l'autre. Elle n'avait aucune envie de mettre fin à cette étreinte.
Elle rétorqua malicieuse :

- Je vais avoir du mal à lire les grimoires qui sont posés sur ta table si je reste dans tes bras...

Elle préférait que ce soit lui qui y mette un terme. Elle était si bien blottie contre lui et elle n'avait qu'une envie poser sa tête sur son épaule. Mais elle n'osait pas. Elle ne devait pas brûler les étapes, ils avaient tout deux changés et évolués. Alors peut-être que seuls les souvenirs la poussaient à cette étreinte ?

Amaranthe l’informa de son désir de suivre les cours du professeur Xi. Cela étonna légèrement le jeune homme qui pensait que la rouquine serait totalement contre ce genre de magie. Elle avait plutôt l’habitude de prôner la liberté pour tout les êtres magiques ou non.

- Je pense assitster à un cours ou deux histoire de voir comment il utilise ce genre de magie.

C’était une opportunité à ne pas manquer car ce forme de magie était plutôt rare et n’était pas enseigner à Poudlard. Il voulait donc voir de ses propres yeux cette manière de fonctionner et se forger sa propre opinion sur la question.

Bentley n’était pas du genre téméraire mais cette fois il était déterminé à en apprendre davantage sur leur « hôte ». Il fallait que quelqu’un perce le mystère qui planait depuis le début sur cette académie. Plus il y pensait, plus il était intrigué et depuis l’épisode avec le professeur Xi les questions et les doutes n’avaient fait qu’amplifier. Sans compter que les mystères douteux commençaient à se faire ressentir jusque dans sa propre famille. Son oncle maternel n’était toujours pas réapparu et il commençait à s’inquiéter sérieusement de cette disparition soudaine. De l’académie il ne pouvait rien faire concernant ce sujet mais il pouvait tenter de percer le flou qui entourait le comte et son identité.

La jeune femme émit des hypothèses concernant le fantôme d’Haveirson. Il était clair qu’il n’avait plus l’air d’avoir toute sa tête mais ils devaient tout de même essayer de tirer quelques réponses de lui et Amaranthe avait parfaitement raison sur l’endroit où le chercher.

- Je suis certain que ce n’était pas lui. Répondit il avec assurance. Nous étions dans la salle de potion et vu l’énergumène qu’il semble être il n’aurait pas pu se retenir de faire du bruit ou de dire quelque chose.

Non c’était autre chose qu’un fantôme. Il n’aurait su dire quoi exactement mais il était certain que ce n’était pas qu’un simple spectre faisant sa petite ronde nocturne. Pendant quelques secondes il avait eu la sensation d’être une proie sans défense face à une créature avide de chair fraiche. C’était une sensation déstabilisante au possible surtout lorsque l’on se croyait en sécurité.

Bentley espérait fortement que la possibilité d’un renvoi ne soit qu’une peur sans conséquence. D’accord ils n’avaient plus le droit de se promener la nuit à l’intérieur ou l’extérieur du château mais qui pourrait venir à le découvrir s’ils prenaient les mesures nécessaire ? Hors il avait déjà une petite idée en tête pour passer inaperçu.

La conservation se reporta sur le sujet d’étude en botanique et Amaranthe lui demanda si sa théorie ne supposait pas que la plante était de facto enracinée dans la terre. Bentley hocha la tête.

- Absolument. De cette manière elle pourrait se reproduire sans problème. Le professeur nous a déjà dit qu’elle possédait une sorte d’antigel naturel de plus comme c’est une plante magique je suppose qu’il doit être facile pour elle de s’implanter dans un sol aussi gelé. Pour ce qui est du sort…je cherche mais tu dois déjà savoir combien il est complexe de modifier le temps.

Ce n’était qu’une théorie comme une autre mais elle lui avait paru plausible. Il n’avait aucune idée de ce que les autres pouvaient bien trafiquer avec leur plante dans leur confrérie mais il espérait ne pas être totalement à côté de la plaque tout de même.

La rouquine lui fit remarquer que s’il ne la lâchait pas ils auraient du mal à avancer sur la question. Bentley esquissa un léger sourire. Elle avait raison mais il avait du mal à mettre un terme à leur chaste étreinte. L’avoir de nouveau contre lui était si plaisant et il ne savait pas quand cela se reproduirait par ailleurs. Etais ce simplement sa faiblesse physique qui avait fait tomber les barrières de son ex petite amie ? Une fois qu’elle aurait repris du poil de la bête, et il ne lui souhaitait que cela, se laisserait elle de nouveau enlacer ?

Bentley plongea une dernière fois son regard dans celui de la jeune femme avant de venir doucement déposer ses lèvres sur sa tempe droite. Il y déposa un baiser avant de se reculer et de relâcher l’étudiante. Il sentit son estomac se nouer et son cœur se serrer lorsque le contact se brisa. Pourquoi ressentait-il ce genre de chose avec elle ? Comment était ce tout simplement possible, lui qui était persuadé que ces histoires d’unique véritable amour n’étaient que pure mensonge ? Devait-il se rendre à l’évidence ou se laissait-il lui-même illusionner par des souvenirs de fin d’adolescence ?

L’abraxan poussa un soupir de résignation et se décida à revenir aux occupations qui l’avaient entrainé dans la bibliothèque. Il se dirigea vers sa chaise.

- A priori il n’existe aucune formule pour modifier le temps. Seul un objet enchanté peut avoir ce pouvoir comme un retourneur de temps par exemple. Sauf que dans le cas présent on ne veut pas revenir en arrière mais l’accélérer et ce dans un espace géographique bien définis.

17/03/2015

Pour une fois, l'expression de son visage trahissait légèrement son étonnement. Il savait à quel point, la jeune femme aimait la nature et les créatures qui la peuplaient.
Elle l'observait amusée et elle rétorqua :

- Tu as envie d'apprendre à asservir des esprits. J'y vais pour comprendre comment les délivrer.

Ce n'était pas totalement vrai car après sa discussion avec Arthur et Silène, elle avait compris qu'il existait différents pactes liant les invocations. Mais la plupart des enchanteurs privilégiaient les pactes de domination et cette idée lui faisait horreur. Surtout que son amie Estrella vivait en harmonie avec ceux de la Terre et elle n'avait pas besoin de les asservir.

Comme elle aurait aimé être choisie par Gaïa et elle se demandait quel élément aurait choisi d'être lié à elle. La péruvienne lui avait dit que le vent lui irait bien vu son caractère et le tatouage en était le symbole même si elle savait qu'elle ne serait jamais bénie par Mère Nature.

Le phénomène avait eu lieu dans le laboratoire de potions et il lui certifia qu'il ne s'agissait pas du fantôme braillard dont ils avaient fait la connaissance à la soirée au bord du la rivière.

Elle arqua un sourcil intriguée et elle lui demanda :

- Tu n'as pas senti une odeur particulière ? Ma question va te paraître étrange mais Estrella m'a affirmé que si un esprit des éléments était présent dans une pièce, un parfum embaumait le lieu.

Elle ignorait si il connaissait cette magie propre à l'école péruvienne. Elle voulait limiter ses recherches et elle pensait que leur meilleur piste était ce fantôme mais comment le débusquer ?

Elle lui proposa d'un ton résolu :

- Nous commençons quand nos recherches ? Les vacances de Noël vont être vite arrivées et je ne veux pas remettre nos investigations après le Nouvel An.

Et les deux étudiants discutèrent d'un sujet d'étude mais la rouquine n'oubliait pas la quête qu'elle avait envie de mener pour découvrir les raisons qui avaient poussé le mystérieux Comte à ouvrir les portes de son manoir. Finalement, son identité lui importerait si il poursuivait un but sombre et peu louable. Si il se révélait être un vrai philanthrope et bien, elle respecterait son souhait d'anonymat ou pas si elle ne réussissait pas à faire taire sa curiosité légendaire.

Le jeune homme acquiesça à ses paroles et lui rappela une des particularités de cette plante médicinale. Et il avait raison contrôler le temps était très compliqué sinon les aurors et les membres de l'Ordre du Phénix retourneraient dans le passé pour empêcher les meurtres d'être commis.

Sa main gauche remonta lentement dans le dos de son ex pour arriver à quelques centimètres de sa nuque. Comme elle avait envie de parcourir ces derniers pour se perdre dans sa chevelure sombre.

Elle dit simplement :

- Jouer avec le passé est dangereux car il peut modifier l'avenir. Il s'agit de trouver un sort qui permettrait de créer une bulle temporelle.

Elle secoua la tête avant d'ajouter :

- Je n'ai jamais lu de grimoire où était évoqué des sortilèges temporels.

Et elle ne pensait pas que ce genre d'ouvrage serait en libre accès dans une bibliothèque. Peut-être qu'une société sorcière d'un autre pays avait travaillé sur cette magie dangereuse mais si c'était le cas, elle n'en avait jamais entendu parlé.

Et il effleura sa tempe d'un doux baiser avant de lui rendre sa liberté. Elle ressentit des frissons la parcourir et son cœur battre plus vite. Elle l'écouta à peine évoquer un retourneur de temps et de toute façon, cet objet magique ne leur serait d'aucune utilité en l'espèce.

Elle ressentait une émotion si puissante et si profondément ancrée en elle qu'elle n'avait pas envie de laisser partir pour s'installer à sa table. Sa raison lui disait que cette étreinte était une folie alors que son intuition lui chantait de l'attirer à nouveau dans ses bras pour s'y blottir.

Elle hésitait, elle pesait le pour et le contre et quand il fut face à elle et sur le point de s'asseoir, la partie d'elle qui en avait envie prit le dessus sur la petite voix qui lui disait qu'elle allait souffrir.
Son bras gauche se leva en sa direction et elle essaya de contrôler son émotion et là, sa main gauche se projeta vers son visage pendant quelques secondes avant de disparaître.

Ses yeux noisettes étaient écarquillés. Avait-elle vu un second bras sortir de sa main tendue ? Elle était si fatiguée et troublée par sa présence qu'elle devait avoir halluciné. Elle regarda sa main réelle sans comprendre pendant quelques instants avant de reposer son regard noisette sur Ben. Et elle semblait lui demander si il avait vu lui aussi ce phénomène surnaturel.

Bentley ne répondit rien car la rouquine avait parfaitement raison. Il se disait que si il parvenait à comprendre et à se servir de cette forme de magie il pourrait ensuite s’en servir pour ses propres intérêts. Il n’avait pas de mauvaises intentions tout de même. Faire le mal ne faisait pas vraiment partie de ses priorités dans la vie. Tout ce qu’il souhaitait c’était mener son petit bonhomme de chemin comme il l’entendait.

Le jeune homme réfléchit à la question de sa condisciple et tenta de se remémorer si une odeur particulière avait attiré son attention au moment où il avait ressenti que quelqu’un l’observait. Il secoua lentement la tête les yeux dans le vague.

- Non il n’y avait pas d’odeur particulière. En même temps comme j’étais en train de concocter des potions je ne l’ai peut-être pas sentie.

L’abraxan connaissait un peu ce type de magie bien qu’il ne l’ai jamais pratiqué. Il avait lu quelques livres sur le sujet mais ne s’y était jamais vraiment intéresser. Il avait été bien trop occupé à dénicher des ingrédients rares lors de ses nombreux voyages à travers le monde pour réellement se pencher sur ce cas.

Amaranthe lui demanda alors avec une impatience qui lui connaissait bien quand ils pourraient commencer leurs recherches. La jeune femme ne voulait pas attendre après les vacances de noël pour débuter leur enquête. Malheureusement Bentley n’aurait guère de temps à lui consacrer avant cette date. Les choses n’étaient pas à la fête chez les Cricklewood et sa mère lui avait demandé avec insistance de rentrer pour les vacances de noël. La sorcière était inquiétée de la tournure des évènements. Son frère ainé avait disparu depuis des semaines maintenant et elle sentait que quelque chose de grave s’était certainement produit. Elle craignait désormais pour sa vie et celle de son fils. A tort ou à raison Bentley ne savait quoi en penser mais le jeune homme aimait si tendrement sa mère qu’il ne voulait en aucun cas la contrarier surtout en ce moment où il la sentait fragile.

- Je ne sais pas si nous en aurons le temps Amy. Je dois rentrer chez mes parents pour les vacances. Mais je te promets que dès mon retour nous entreprendrons des recherches.

Il ne voulait pas rentrer davantage dans les détails. S’il le faisait cela aurait rendu profondément réel tout ce qu’il se passait en ce moment dans le monde des sorciers et il n’avait aucune envie de se confronter à la sombre réalité de ces dernières années.
Une partie de lui était déçu de devoir rentrer sur la propriété familiale. Il avait à l’origine pensé qu’il resterait à Haveirson pour profiter des installations du campus et du calme qui ne manquerait pas de régner sur l’académie à cette période de l’année. Et puis il avait également espérer qu’Amaranthe ne rentrerait pas chez elle pour les vacances…ils auraient ainsi eu tout le loisir de se voir et de renouer les liens qui les unissaient jadis. Mais tout cela devrait attendre.

Alors qu’il allait prendre place sur sa chaise pendant qu’ils bavardaient de la façon de procéder pour trouver une solution à leur problème, il vit Amaranthe avec un air étrange. Elle semblait en proie à une lutte intense qu’il ne comprenait pas. Il s’arrêta, la regarda et avant qu’il ne réalise ce qu’il se passait il vit un main apparaitre entre eux, provenant du propre bras de la jeune femme et se diriger vers lui avec rapidité. Il esquissa un mouvement de recul instinctif n’ayant pas deviné si cette « main » qui se dirigeait vers lui était amicale ou non.

Il ne chercha même pas à cacher sa stupéfaction et regarda Amaranthe avec des yeux ronds comme des billes. Pendant quelques secondes les deux jeunes gens restèrent immobiles se regardant l’air interdit. Ce fut Bentley qui rompit le silence.

- Qu’es ce que c’était ? demanda-t-il avec méfiance. Comment tu as réussi à faire ça ?

Son cerveau tournait à plein régime. Il n’avait pas rêvé, c’était bien la main d’Amy qui s’était dirigée vers lui mais comment avait elle fait pour se dédoubler ? C’était étrange et les questionnements sur ce qu’elle avait fait pendant ces 15 derniers jours reprirent de plus belle dans son esprit. Que s’était-il passé ? Qu’avait elle fait ? Es ce que cela avait un rapport avec ce qu’il venait de se produire ? Avait-elle trouvé un moyen de se dédoubler et si c’était le cas qu’avait-elle tenté de faire, qui lui avait appris à faire cela ? Voulait-elle lui coller une gifle ou avait-elle eu envie d’un contact plus tendre ? Bentley regarda la jeune femme comme si il l’a voyait pour la première fois et il se rendait compte que dans un sens c’était le cas. Il ne connaissait plus l’Amaranthe qui était face à lui. Elle avait désormais des secrets, elle avait changé avec les années bien qu’elle soit physiquement la même que celle qu’il avait connu. Il ne savait plus quoi penser.

17/03/2015

Amaranthe était déçue qu'aucune odeur particulière ne soit venue chatouiller les narines de Bentley. Au moins, elle pouvait éliminer une piste et elle était rassurée que le comte ne soit pas un élémentaliste.
Elle fronça les sourcils car elle commençait à penser que ce mystère était insoluble et qu'il était dangereux de s'y intéresser ouvertement. Elle ignorait quels pouvoirs possédaient leur hôte et peut-être que celui-ci n'était pas originaire du Royaume-Uni ?
Tout était possible si il avait racheté cette propriété peut-être à l'un des héritiers de la famille de Artemisia Sawbridge.

Elle fit une petite grimace à sa réponse. Elle était si impatiente de commencer ses recherches et elle savait qu'il réussirait à calmer ses ardeurs. Elle ne voyait que lui pour l'accompagner dans cette quête comme Flutis refusait de lui adresser la parole depuis qu'elle lui avait dit qu'elle devait partir pour raisons personnelles.

Elle dit d'une voix triste :

- Je comprends, tu passes toutes tes vacances dans ta famille ? Tu as eu des nouvelles de ton oncle ?

Il lui avait dit que celui-ci avait disparu depuis quelque temps mais qu'il était coutumier du fait alors il ne semblait pas très inquiet.
Elle était déçue de ne pas passer le réveillon de Noël avec ses parents. Elle allait surement le passer chez ses grand-parents à moins que l'Académie organisa une soirée dansante.
Le principal est qu'ils seraient tous réunis le jour de Noël à Dublin et elle était impatiente de les voir.

Et sa main se projeta répondant à son désir de serrer à nouveau Ben contre elle.
Quand elle croisa son regard, elle vit son air horrifié comme si elle allait l'agresser alors qu'elle ne comprenait pas elle-même ce qui venait se passer.

Et il parla et sa voix trahissait ses doutes à son égard, ses yeux noisettes se remplirent de tristesse.
Elle ne put que bredouiller en baissant la tête :

- Je ne sais pas... une partie...de moi avait envie....de t'étreindre... à nouveau....

Que lui arrivait-il ? Elle ne comprenait pas comment elle avait réussi à accomplir ce geste. Le Pérou était le pays de la magie des éléments et elle ne voyait pas quel élément pourrait lui permettre de se projeter.
Une larme roula sur sa joue et elle dit dans un souffle :

- Jamais, je ne te ferais de mal...

Il était trop important dans sa vie pour qu'elle risque de briser leur nouvelle entente. Elle voulait le découvrir et le comprendre comme avant. Et surtout comprendre le sentiment qui l'envahissait dès qu'elle se retrouvait face à lui.

La tristesse dans la voix d’Amaranthe le fit douter quelques instants. Etait-elle triste à la pensée de devoir réfréner son envie d’enquêter ou bien sa tristesse pouvait elle être dû à la déception de ne pas le voir pendant ces quelques jours ? Il chassa ses questionnements de son esprit préférant garder la tête froide même si une petite partie de lui ne pouvait s’empêcher d’être enthousiasmer par l’idée qu’il puisse manquer à Amy.

- Oui, je dois y passer toute les vacances. Nous n’avons toujours aucune nouvelle, du moins pas à ma connaissance.

Bentley n’avait eu aucune nouvelle de son oncle et sa famille maternelle était dans le plus grand désarroi. Si jusqu’à maintenant il n’avait pas été inquiet il devait avouer qu’à présent une légère anxiété se faisait sentir. Quelque chose ne tournait pas rond mais il ne voyait pas qui pourrait en vouloir à sa famille. Même si la famille Bentley avait de solides liens avec la communauté moldue puisqu’ils commerçaient avec eux depuis des siècles, pouvaient-ils être visés pour cela ? Cette hypothèse paraissait fantaisiste pour l’étudiant. Dans le fonds il n’avait aucune idée précise sur ce qu’il se passait et il espérait qu’il aurait plus de renseignement pendant les vacances. Peut-être que son oncle allait réapparaitre pour noël après tout.

En voyant Amaranthe aussi confuse et déstabilisée, il comprit qu’elle-même n’avait pas compris ni même orchestrer ce qu’il venait de se passer. Elle bredouilla de vague propos dont la seule chose qu’il retenu était qu’elle avait eu envie de l’étreindre de nouveau. Une chaleur se répandit immédiatement dans sa poitrine à l’écoute de ces mots. Elle venait d’avouer qu’elle avait envie d’être dans ses bras cela ne voulait-il pas dire qu’il avait marqué des points ?

La jeune femme déclara dans un souffle que jamais il ne lui viendrait à l’esprit de lui faire du mal. En voyant une larme couler sur la joue de la rouquine Bentley s’avança vers elle et la pris de nouveau dans ses bras la pressant avec tendresse contre lui.

- Ce n’est pas grave Amy. Ça m’a juste un surpris voilà tout.

Restait la question de savoir comment elle s’y était prise. Bentley pensa immédiatement à la faculté de se dédoubler car c’était belle et bien ce qu’il s’était produit. Il n’avait pas le souvenir qu’Amaranthe est déjà réussi cet exploit dans leur jeunesse, ou alors elle ne le lui avait jamais confié. Qu’es ce qui avait pu causer cette situation alors ? Il en revenait toujours au même questionnement. Qu’avait elle fait pendant son absence ? Il savait qu’elle refuserait de lui répondre et même si l’envie de lui demander une nouvelle fois ce qu’il s’était passé lui brulait les lèvres, il se força à ne rien dire. Elle avait l’air totalement chamboulée alors il ne voulait pas en rajouter davantage. Il s’écarta légèrement relevant la tête de la jeune femme en essuyant du pouce la larme qui avait roulée jusqu’à son menton.

- Ecoute, je pense qu’on devrait aller prendre une boisson bien chaude à la cafeteria. Tu as l’air exténuée. Nous reparlerons de l’Illma une autre fois. Pour l’instant tu as besoin de reprendre des forces. Lui proposa-t-il d’une voix douce mais néanmoins déterminée.

Elle devait se reposer et reprendre du poil de la bête. Dans cet état elle ne serait d’aucune utilité pour quoi que ce soit. Et puis Bentley était inquiet de la voir dans cet état, elle qui était toujours si pleine de vie d’ordinaire semblait être le fantôme de la jeune femme qu’il avait connu.

17/03/2015

Amaranthe était triste à l'idée de ne pas pouvoir passer de temps en sa compagnie avant la nouvelle année. Elle savait qu'il était déraisonnable de ressentir un tel sentiment encore plus de l'avoir exprimé dans ses paroles.
Elle pourrait toujours la justifier en prétextant que le péril qu'elle venait de vivre en était la cause. Neal lui avait sauvé la vie après qu'elle ait reçu le maléfice lancé par l'élémentaire de feu et cette cicatrice la faisait souffrir et lui rappellerait toujours qu'elle avait de la chance d'être encore en vie. Elle n'en avait qu'une alors elle ne essaierait de ne plus se cacher et d'exprimer son ressenti à l'avenir.

Elle fronça les sourcils à sa réponse avant de lui demander :

- Ta mère doit être terriblement inquiète ?

Elle savait qu'elle ne pouvait plus lutter et qu'elle devait s'avouer à elle même que le jeune homme éveillait en elle de doux sentiments. Elle qui pensait que son cœur ne pourrait plus jamais s'ouvrir face aux souffrances que lui avaient causé leur rupture. La question était de savoir si ils étaient réels ou juste nés de leur passé amoureux.

Cette manifestation étrange exprima la partie d'elle qui voulait rester blottie contre le torse de Ben. Il l'a rassuré au même titre que Chris quand elle était avec lui. Même si elle ne ressentait pas le besoin que l'américain la serra contre lui.

Et il lui prouva qu'il avait confiance en elle au moment où il s'avança vers elle et qu'il l'enlaça avec tendresse. Elle posa son front sur son épaule et les larmes se mirent à rouler sans qu'elle ne puisse les retenir. Elle l'enlaça et elle s'accrocha à lui pour ne pas sombrer.
Elle réussissait enfin à évacuer la peur qu'elle avait ressentie au Pérou et même si elle ne pouvait pas en parler ouvertement avec lui. Sa douleur lui confiait les deux semaines difficiles qu'elle avait vécues. Elle s'était retenue face aux deux frères car elle ne se voyait pas craquer devant eux. Il n'y aurait eu que le plus jeune, peut-être se serait-elle laissé aller ?

L'irlandaise ne voulait pas réfléchir à la magie qui lui avait permis de dédoubler son bras. Pour analyser la scène, il aurait fallu qu'elle puisse la contempler à nouveau.
Ses pleurs finirent par se calmer grâce aux battements du cœur de l'ancien vert et argent.
Elle releva le visage vers lui quand il lui proposa d'aller boire une breuvage chaud. Elle lui offrit un pâle sourire et ses yeux noisette exprimaient sa souffrance.

Elle répondit dans un murmure :

- Oui. Emmène-moi, Ben...

Elle le laissait diriger la suite, elle n'avait plus la force de prendre soin d'elle. Elle choisit de se reposer sur lui. Peut-être qu'elle regretterait par la suite ce moment de faiblesse mais aujourd'hui, elle voulait juste qu'il prenne soin d'elle et lui fasse oublier les horreurs qu'elle avaient vécues.

Dès qu’Amaranthe accepta de le suivre, Bentley la relâcha et rassembla rapidement ses affaires. Il fourra les ouvrages, les parchemins et ses plumes dans sa besace avant de se retourner vers la jeune femme. Son bras passa autour de la taille de la jeune rouquine tandis que cette dernière se raccrochait également à la taille de l’ancien serpentard. Il se fichait royalement des opinions des autres étudiants à leur vues ainsi enlacés. Peut-être que les ragots ne tarderaient pas à courir dans les couloirs sur une supposée relation entre les deux condisciples mais Bentley qui n’avait jamais fait grand cas des avis sur sa personne et sur sa façon de vivre s’en moquait d’autant plus.

Tenant fermement Amaranthe, ils se dirigèrent vers la sortie de la bibliothèque pour prendre la direction de la cafeteria de l’académie. Lui et Amaranthe passèrent un moment tous les deux à siroter un chocolat bien chaud et à bavarder de choses et d’autres. L’abraxan tentait de changer les idées de la jeune femme qui semblait plus que jamais affectée par quelque chose qu’il ne comprenait pas. Par respect pour elle, il ne posa aucune question qui puisse la mettre mal à l’aise et se contenta de sujets banals comme les prochaines vacances qui arrivaient et ce qu’ils feraient pendant ce laps de temps.

Quand il estima que la jeune femme était suffisamment réchauffé et calmée il la raccompagna jusqu’à la porte de sa chambre dans leur confrérie. Il déposa un chaste baiser sur le front encore fiévreux d’Amy et la laissa aller se reposer après l’avoir serré une dernière fois contre lui. Il prononça des paroles rassurantes espérant quelles apaiseraient un tant soit peu sa jolie rouquine.

Il regagna lui-même sa chambre et se laissa tomber sur son lit après avoir laissé sa besace tomber au sol. Son cœur battait fortement dans sa poitrine et son esprit ne cessait de se repasser en boucle les images d’Amaranthe et lui. Bentley se posait mille et une questions sur les sentiments qu’il ressentait et sur la façon dont il devait les gérer. Son regard se posa sur l’Illma dans sa cloche de verre posée sur le rebord intérieur de la fenêtre. De tout petits flocons de neige sortit de nul part tombaient en continu sur la fleur à l’intérieur de la cloche. Bentley ne put s’empêcher de penser que la rouquine était devenue aussi mystérieuse que la plante que le professeur Fitzsimmons leur avait confiée. Et il ne savait pas si il parviendrait à les percer un jour…

Fin