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 L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.

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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyMar 15 Sep 2015 - 17:59

Ouais ouais pour le… Attendez. Quinlan rit de bon cœur, ayant encore la présence d’esprit de ne pas trop en montrer à Rupert. Malgré ses mœurs légères et ce quasi contrat de non-exclusivité, Quinn ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiet. Pas encore totalement fait, il réussit à noyer le poisson. Encore une fois.

— Héhé, fait gaffe à ce qu’on va dire après, si tu commences à te taper tes étudiants…

L’hôpital qui se foutait de la charité, mais Ruppie ne pouvait pas savoir de qui parlait réellement Quinlan. Ce dernier en avait presque oublié que Rupert connaissait la mère de Clemens, et que du coup ça le bloquait un peu dans cette direction. Enfin, on ne savait jamais… Certains ont moins de limites que d’autres. Quinn était bien placé pour le savoir.

Mais plutôt que de parler d’un sujet épineux qui pouvait déraper à tout moment — Clemens était tellement glissant que tout dérapait très vite avec lui — les deux profs enchaînèrent sur l’aristocratie, et la famille de Ruppie. Ainsi, il avait un pied dans le milieu sang-pur d’Irlande ? Ça ne se voyait pas.

— Sérieux !? Irlandais ET nobliau… Attends, tu viens du passé pour t’en prendre à ma famille c’est ça hein !? Hé, je te signale que les Fitzsimmons ont été virés de la liste de l’élite irlandaise depuis au moins trois siècles ! De toute façon, on est une famille de bâtards. Fitz.

Quinn rit de sa connerie en sirotant son rhum — peut-être devrait-il y aller mollo ? — et tiqua à retardement sur un truc qu’avait dit Ruppie.

— Clagg ? Yeux verts. Ça m’dit quelque chose.

Évidemment, il n’arrivait pas à remettre, donc il laissa tomber et préféra se pencher sur des questions plus urgentes et qu’il pouvait résoudre dans l’immédiat. Comme le niveau de son verre. Et les goûts musicaux de Ruppie.

— Bouarf. C’est dans les vieux chaudrons qu’on fait les meilleures potions, hein !? Le jazz… Ouais pas mal. Je joue pas d’un instrument, enfin pas à proprement parler hein…

Sourire pervers.

— Mais je danse. Danse irlandaise traditionnelle et rock, principalement.

Quinn n’abandonna pas son petit sourire, et même s’il pensait un peu trop à sa ‘toupie’, il ne pouvait pas s’empêcher de flirter. C’était une seconde nature, un vieux réflexe ancré dans ses rapports sociaux. Rapports. Huhu.

— Tu crois que tu pourrais me faire danser avec ta contrebasse ?

Là, il éclata tout simplement de rire. Un rire qui se noya bien vite dans le rhum, alors que Rupert pourrissait l’ambiance à parler de relations et d’attaches et de célibat. La toupie tourne toujours. Cela dit, Ruppie n’avait aucune raison d’être déçu que Quinn soit déjà pris. Après tout, ce n’était pas comme s’il était en train de lui faire du gros rentre-dedans façon troll laineux des collines de l’ouest.

La réaction de Rupert lui rendit le sourire. Il n’y avait pas réellement pensé, mais il y avait peut-être moyen, après tout ? Hmm, c’était une idée à creuser encore un peu. Quinn laissa un moment son verre tranquille, avant de regarder Ruppie le plus sérieusement du monde. Enfin, au moins essaya-t-il.

— T’as quitté ta femme pour un mec ?

Ooookay alors la subtilité et la finesse sont parties par là. À peu près.

Quinlan n’avait bien sûr pas réfléchi à ce qu’il venait de dire : c’était sorti tout seul. Cela dit, ça représentait bien ce qu’il se passait dans sa tête, et ce qu’il pensait qu’il se passait dans celle de Rupert.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyMer 16 Sep 2015 - 10:29

Oula ! Il semblait que Rupert n'était pas le seul à être attaqué par la puissance corrosive de l'éthanol. Quinn avait à présent une lueur bizarre dans les yeux et ses propos étaient de plus en plus... directs ? Il ricana en charriant son collègue sur les potentielles relations avec les étudiant.e.s. Larkin prit ça à la rigolade :

- Haha, t'es marrant toi, il y a dix minutes tu me parlais de tous ces élèves qui rêvaient de coucher avec leur prof. Je leur ferais une faveur ! dit-il en pouffant de rire.

Mais avant de trop s'enfoncer sur ce sujet graveleux, ils avaient commencé à discuter famille. Rupert révéla au guérisseur ses liens avec l'aristocratie, dont il se revendiquait pas lui-même. La conversation aurait pu prendre un tournant plus sérieux mais Messieurs Rhum et Whiskey en avaient décidé autrement. Quinlan partit d'un nouvel éclat de rire en racontant avec dérision son origine bâtarde.

- Aah ! Tu es aussi Irlandais ? Bêtement, je croyais que tu venais de Londres. Ouais, enfin, nobliau, c'est ce que ma mère et mon ex ont bien voulu croire ! Mon père est un fils "bâtard" aussi, né pendant la révolution. Ma Granny est... un personnage haut en couleurs ! Peu de gens ont voulu la croire. C'est ça, "Larkin", le nom de mon grand-père illégitime haha ! Alors tu vois, les aristo... c'pas ma tasse de thé!

Dans la foulée, Quinn sembla dire que le nom de l'ex de Rupert lui était familier. Il y eut comme un éclair dans le regard de Larkin. Une fulgurance qui avait réussi à percer la brume alcoolisée. Mais oui, bien sûr !

- Ah bah ouais ! Elle est médicomage, tu la connais peut-être, même si elle est un peu plus âgée que toi !

Après une nouvelle gorgée de la boisson au gingembre, il sentit qu'il avait atteint un palier. Ça y est - il avait dépassé le stade "pompette". En même temps, il avait seulement mangé un peu de fromage avec des crackers, penché sur ses bouquins. Heureusement, la conversation dévia sur un des deux seuls thèmes dont il pouvait parler toute la nuit, qu'importe son degré d'alcoolémie : la musique.
Quinlan, de sa voix déjà un peu pâteuse, approuva le choix du jazz. Il ne jouait pas lui-même d'un instrument. "Enfin pas vraiment". Eh beh, ça monte au cerveau, le rhum. C'était l'origine tropicale de son - ses cocktails, qui lui donnaient chaud comme ça ?

- Hahaha ! Ouais tu m'étonnes ! On est un peu tous pareil à ce niveau, hein ?
De la danse ? J'avais pris des cours d'Irish quand j'étais ado mais malheureusement, j'ai laissé tomber. C'est dommage, c'est super beau. Bon par contre, pareil, vue la précision dont on a besoin, c'est pas maintenant que je m'y essaierai !


Le guérisseur le fixait avec un petit sourire. C'était presque... troublant. Il n'avait pas l'air du vieux mec crade aviné, il gardait beaucoup de charme. Seulement ce sourire... semblait vouloir dire plus que ce que Rupert en comprenait. D'ailleurs, ce dernier était beaucoup trop concentré sur son verre pour le remarquer. C'est pourquoi il ne vit pas le gros coup de bélier dans la question suivante.

- Oui, si tu veux ! Pourquoi pas.
Son rire s'évanouit vite, pris de court par des pensées grisâtres. Bon sang, il fallait vraiment qu'il se sorte cette femme de la tête. Ils n'étaient pas faits pour être ensemble, point !
La plaisanterie de son collègue lui remit le sourire aux lèvres. Avec un clin d'oeil, il lui avait répondu naïvement avant de vouloir terminer son verre. C'est à ce moment que Quinn lui demanda, tout de go, s'il avait quitté sa femme pour un mec. Quoi ?! Mais d'où est-ce qu'il sortait ça maintenant ? Rupert faillit s'étrangler avec son whiskey. Ouf, ça arrache, avaler de l'alcool à 40°. Après deux toussotements, il put lui répondre, d'une voix erraillée.

- Hein ? Tu sors ça d'où ? Non, non, en plus c'est elle qui m'a quittée et qui est partie avec la gosse. J'ai eu que des aventures depuis, jamais je l'aurais quittée pour quelqu'un d'autre ! Enfin bref, j'vais pas reparler de ça, sinon je vais encore bader sur mon verre !

Il se racla la gorge puis regarda intensément - enfin du moins, dans la mesure de son état - son comparse, en essayant de comprendre pourquoi il avait posé cette question. Mais la brume ne cessait de conquérir son lobe frontal.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyMer 16 Sep 2015 - 11:03

L’abus d’alcool est mauvais pour votre crédibilité, ça ne faisait aucun doute. Quinlan commençait à être sévèrement attaqué par le contenu de son verre, et il n’était pas le seul. Quand il essaya de détourner la conversation à propos des coucheries entre profs et étudiants, ça ne prit qu’à moitié, puisque Rupert lui rappelait qu’il avait dit que c’était un vieux fantasme. Merde. S’il commençait à oublier les conneries qu’il disait… ça allait mal finir. Du coup, Quinlan préféra ne rien répondre et se contenter de glousser comme le dindon aviné qu’il était.

Parler de leurs familles était un peu moins problématique, même si l’aristocratie sorcière était un sujet vaste. Quinn n’avait pas l’impression de marcher sur des œufs avec Ruppie : il était même trop content d’être tombé sur un Irlandais. Un vrai. Lui restait Britannique, puisqu’il était né à Norfolk.

— Bah techniquement non, mais mon père et le reste de sa famille le sont. Ouais bah du coup, on est un beau duo de bâtards. Ahah !

Quinlan rit de nouveau : pas qu’il n’aimait pas les aristo, mais le naturel simple et direct de Rupert changeait totalement la donne. Après tout, s’il ne s’était pas bien entendu avec le prof de droit, il ne se serait pas mis à picoler avec.

Surtout qu’ils semblaient avoir pas mal en commun, en fait. Ruppie lui donna un peu plus de détails sur sa femme, mais Quinn n’arrivait pas à se souvenir. Il avait une image floue, des impressions, mais rien de plus.

— Ouais là comme ça je vois pas.

Quinn était loin d’être le seul guérisseur de Ste Mangouste, et il n’était pas non plus le plus vieux, alors les indications de Ruppie ne lui étaient pas d’une grande aide.

Du coup, ils repartirent à plaisanter quand Quinn demanda à Rupert s’il était musicien. Hmm, du jazz ? Pourquoi pas ? Ça n’était pas assez rythmé du point de vue de Quinlan, qui manifestement n’y connaissait rien. Il préférait le rock, voilà tout. Du son lourd et bas, des voix qui hurlent, ouais, ça il connaissait et il aimait. Malgré sa volonté de ne pas avoir de préjugés, Quinn avait toujours considéré le jazz comme l’équivalent musical de la branlette intellectuelle.

Par contre, pour ce qui est de la danse, si Rupert voulait voir Quinn bouger son corps, aucun problème ! Effectivement, pas dans l’immédiat parce qu’il n’aurait pas vraiment été en état, mais à l’occasion, pourquoi pas ?

— Faudra qu’on s’organise ça alors. Un p’tit rendez-vous dans la salle de musique d’Haveirson, avec mes potes danseurs.

Qui incluaient bien sûr son frère et Clemens. Quelque part dans le cerveau de Quinlan, une barrière demeurait, qui lui empêchait de faire le lien entre l’étudiant espiègle aux yeux rieurs, et l’homme au corps de rêve ondulant au rythme de la musique. Et ce n’était pas forcément un mal, n’est-ce pas !?

Cela dit, le guérisseur avait beau être totalement envoûté par Clemens, ça ne l’empêchait pas d’être très réceptif à Ruppie et à son côté très… gris. Ouais, il avait un truc avec les cheveux, et cette coupe jeune, pleine de cheveux mais totalement argentée ne le laissait pas de marbre. Et puis merde à la fin, il devait avoir un truc avec les yeux bleus. S’il-vous-plaît, faites qu’on ait jamais un Elijah Wood ou un Benedict Cumberbatch sur ce forum.

Et en plus s’il était divorcé parce qu’en réalité il préférait les hommes… Jackpot touchdown jeu set échec et mat. Seulement, l’alcool n’est pas toujours bon conseiller et force est de constater que Quinlan s’était viandé sur toute la ligne.

— Ah pardon ! Ouais nan bade pas, c’est pas le but ! Nan mais du coup, tes aventures c’était bien ou…? Tu vas voir, tu vas sûrement rencontrer quelqu’un, ou juste trouver à t’envoyer en l’air je veux dire, j’suis là quoi.

Non, il ne venait pas de dire ce qu’il venait de dire, si ? Quinlan, franchement… Il n’avait vraiment pas honte, aucun scrupule, juste un grand sourire charmeur planté dans celui de Rupert alors qu’il finissait son verre de rhum-coca… Et en recommandait un dans la foulée. La soirée n’était pas finie. Oh non, elle n’était pas finie.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyMer 16 Sep 2015 - 11:53

A mesure qu'ils discutaient à bâtons rompus, le pub se vidait. Il ne restait que ça et là des vieux sorciers qui devaient puer la bièraubeurre à plein nez et soulevaient parfois leur regard vitreux de leur journal, mécontents d'être dérangés par les éclats de rire sonores des deux hommes. Sans l'animation produite par ce duo de bâtards, l'ambiance au Dark Night aurait été bien lugubre.

Quinlan ne se souvenait pas d'Ismérie. Bon, ce n'était pas plus mal, ça leur permettrait de contourner ce sujet qui pouvait parfois se révéler douloureux, comme l'épisode de mélancolie subite précédent en témoignait. La musique était un sujet bien plus agréable. Et l'idée de Quinn le séduisait particulièrement ! Quand bien même les autres participants seraient des danseurs davantage que des musiciens, c'était une ambiance qu'il adorait. Celle des soirées sans fin, ou on s'éclatait sur un air, dans une espèce de communion par la mélodie. En jazz, c'était particulièrement réjouissant, grâce aux improvisations. Dans ces moments-là, Rupert avait l'impression d'être dans un autre monde.

Avec un enthousiasme peut-être trop marqué, il acquiesça.

- Oh ouais, ça ce serait vraiment génial ! J'pense que j'vais pas mal investir cette salle, d'ailleurs !

Bon, et à présent, son verre était vide. Que faire ? En prendre un nouveau serait la garantie de ne pas pouvoir se réveiller le lendemain matin. Les Tom Collins étaient bien chargés... En prendre un "plus léger" serait signaler à son comparse qu'il était déjà bien amoché par l'éthanol. Et puis le whiskey coca, c'était vraiment pas son délire. Du coup, ça voudrait dire, changer d'alcool, être capable de se lever, mais avec un mal au bide. Oh et puis ! Il était Irlandais ou pas ? Il héla le barman, qui accourut, heureux de compter parmi ses clients des consommateurs de cocktails, plus onéreux. Larkin commanda un Tom Collins et d'une oeillade, voulut faire comprendre à Quinn que c'était sa tournée.

Le revirement de Quinlan était assez... touchant. On voyait que l'alcool avait été responsable de ces mots en trop. Loin de lui l'idée de le faire bader, bien sûr ! A la place, il lui demanda si ses aventures étaient bien. Décidément, sa franchise dépassait tout ce qu'il aurait pu imaginer à la première vue du majestueux professeur de médicomagie !

- Haha, oui oui bien sûr. Bien que là, avec le déménagement.. la dernière remonte à un bon gros mois ! C'étaient des trucs sans lendemain hein...

Attends. Y'a une phrase qu'il avait loupé, là, non ? Oui bien sûr, il allait trouver des gens pour s'amuser. Mais tout d'un coup, il se figea, réalisant enfin ce que Quinn venait de dire. Il avait dû rêver, c'est pas possible ? En même temps, ça expliquerait les remarques insidieuses précédentes. Non. Il pouvait pas se faire draguer par un mec pareil, super bien sapé, avec des dents parfaites, des yeux à tomber et une classe naturelle - bon, bourré un peu moins, mais quand même - ?
Après quelques secondes, Rupert se dit qu'il devait peut-être refermer la bouche et poser son verre. Il ne comprenait pas.

- Hmm... Je... Tu.. Attends ! Quoi ? Mais, enfin t'es trop.. Tu veux dire que j'te plais ? Mais.. pourquoi ?
Oui, après une certaine heure, Rupert avait une capacité à percuter bien diminuée. Déjà qu'à la base il ne captait pas bien les intentions et les sentiments de ses interlocuteurs - pour ça, ses recherches sur l'occlumencie étaient bien avancées, mais pour la légilimencie, il pouvait toujours courir. Et là, avec ses verres dans le sang, le "pourquoi" était sorti tout seul.

Cela faisait des années qu'il n'avait plus eu de relation avec un homme, ni même de flirt - depuis la naissance de sa fille, en fait. Il avait donc totalement oublié cette possibilité. Alors, se faire draguer par un gars pareil... Ça fait un choc. Bêtement, il était persuadé qu'il était devenu hétéro, que c'était quelque chose réservé aux jeunes fêtards. En même temps, il faisait tout pour rester un jeune fêtard.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyMer 16 Sep 2015 - 12:48


L’idée d’une soirée musique et danse à Haveirson était plus que plaisante, et il tardait à Quinlan de revoir Clemens danser. Il avait vraiment hâte de s’y remettre lui aussi, et il espérait retrouver son frère pour partager une danse avec. Ouais, une ambiance festive sans raison spéciale, juste comme ça, ça ferait une bonne soirée.

Un peu comme celle qu’ils passaient, même si Rupert semblait à deux doigts d’avoir l’alcool triste. Nan nan, le but c’était de s’amuser, pas de se mettre à chialer ! Et au pire, si Ruppie avait vraiment besoin de parler et de pleurer, Quinlan était là. Ce n’était pas comme s’il n’avait pas l’habitude, et puis il n’était pas du genre à planter quelqu’un parce qu’il avait des soucis d’ordre affectif. Même si… Ce serait plus drôle si Ruppie voyait un peu le bon côté des choses. Il pouvait s’amuser ! Avec qui il voulait ! Encore fallait-il réussir à trouver quelqu’un pour ‘jouer’, cela dit… Mais là aussi, Rupert avait une solution toute trouvée !

Alors oui, ça faisait presque un mois qu’il ne s’était pas un peu encanailler, mais s’il s’entendait bien avec Quinlan, ce dernier saurait lui montrer des endroits plutôt intéressants à Londres, et au pire du pire… Il le lui fit comprendre, sans détour. Il était là. Plus dispo, tu meurs.

Sauf que maintenant qu’il avait tilté, Rupert commençait à poser des questions à la con. Comment ça, pourquoi ? Il fallait des raisons précises, maintenant ? Quinn perdit un peu son sourire et haussa les épaules.

— Ça t’étonnes à ce point ?

Il entama enfin son verre, de façon un poil violente. Ils n’étaient pas arrivés tôt au Dark Night, et c’était la semaine… On n’allait pas tarder à les foutre dehors, et Quinlan détestait ne pas finir un verre qu’il avait payé.

— Bah j’sais pas pourquoi moi…! T’es pas mal.

Il prit une autre rasade de son cocktail.

— J’aime bien le côté… euh…

Attention à ce que tu vas dire, tu pourrais le vexer là.


— Ton côté nature direct simple. En mode ‘allez viens on va faire un pique-nique en forêt et baiser à la belle étoile’. Et puis j’aime bien tes cheveux. Et tes yeux. Et le reste… Bon bref tu m’as compris.

C’était maladroit, mais en même temps Quinlan n’était plus vraiment en état de faire preuve de délicatesse dans ses propos. Là dans sa tête, il n’y avait plus que des images franchement pas conseillées aux moins de dix-huit ans.


Avec un regard qui se voulait charmeur malgré son taux d’alcoolémie de plus en plus alarmant, Quinlan lui demanda :

— Après si tu préfères les femmes, j’ai aussi de bonnes adresses, à Londres. Je t’y emmènerai, si tu veux. T’inquiètes, y’a que l’entrée et les consos qui sont payantes.

Même si ça lui était déjà arrivé, Quinlan n’aimait pas trop l’idée de payer pour coucher. Ça retirait une grosse partie de son plaisir, qui était justement le flirt et l’attirance mutuelle. Après, il n’avait rien contre non plus, c’était plutôt les effets secondaires qui l’irritaient mais ça, c’était un autre débat.
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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyJeu 17 Sep 2015 - 10:39

Sirotant son Tom Collins, Rupert remontait le fil de leur conversation, tout retourné de la dernière phrase, lâchée sans détour par son collègue. Oui, effectivement, le Cuba Libre avait le don de réchauffer l'atmosphère. Par la barbe de Merlin, comment pouvait-il être aussi naïf ! Pas un instant il n'avait pensé qu'il y avait une quelconque once de sérieux dans les propos du bel homme assis en face de lui. Il avait pris ça comme des plaisanteries banales, un peu grasses, que des potes se balançaient d'un air amusé.

Tout confus, il bégaya une réponse. "Pourquoi ?" C'était la question au centre de la vie du chercheur. Il ne cessait de se demander pourquoi, ce qui l'emmenait parfois bien loin dans des réflexions plus ou moins décousues. Ou le mettait dans l'embarras, quand le contexte n'était pas approprié.

Il leva la tête pour observer le souvenir charmant de son collègue s'évanouir à moitié. Et merde. D'une voix presque sèche, celui-ci lui demanda si ça l'étonnait à ce point, avant d'entamer vivement sa boisson. Il l'avait vexé. Quel idiot.
Mais Quinn reprit en le complimentant à demi mots. Lorsqu'il lui dit qu'il lui inspirait un pique-nique suivi d'une partie de jambes en l'air à la belle étoile, Rupert sentit une chaleur atteindre le creux de ses joues. Sa peau pâle commençait un virement au cramoisi. Pour ne rien arranger, Quinn le flatta encore sur son physique.

- Oui, oui ça m'étonne : je ne pensais pas pouvoir te plaire... Ça me semblait tellement improbable que l'idée ne m'avait même pas traversé l'esprit.

Rupert avait soudain le sentiment de se comporter comme un gamin qui ne savait rien du monde. Dans ces quelques mots soufflés, il y avait une forme de timidité qu'on ne lui connaissait pas d'ordinaire. Lui qui draguait avec une telle aisance dans son adolescence, qui avait réussi à séduire par deux fois Ismérie Clagg, qui rentrait rarement du pub seul et qui avait connu bien des expériences à Berlin !
Mais Haveirson était un nouveau monde et quelque part, il était enfin sorti de sa zone de confort. Il fallait qu'il prenne des responsabilités auprès de ses étudiants, qu'il ait de l'ambition pour eux... Tout cela demandait beaucoup d'efforts de sa part. Inconsciemment, il l'avait vu comme un renoncement au reste. Quinn lui faisait comprendre qu'il n'en était rien.

Toute la nuance d'alcool triste le quitta alors et il adressa un beau sourire à son collègue.

- J'veux dire, tu as ce côté un peu... flamboyant, une classe au naturel - oui, oui, même quand l'alcool t'a atteint y'a rien à faire ! Et puis, t'as un physique qu'on remarque dans une allée bondée, donc... bah j'pensais pas que tu pouvais me remarquer d'une quelque manière que ce soit !
Rupert essayait - en vain ? - d'être cohérent, sans se dévaloriser ni vexer à nouveau le guérisseur. Mine de rien, il savait qu'il était un peu un loser, qu'il s'était empâté avec son régime de vieux célibataire et qu'il avait parfois des apparences de péquenaud. Est-ce que c'était ça, le fantasme de Quinn ? Un genre de la belle et la bête au masculin ?


Quinn laissa entendre qu'il comprenait, s'il était hétéro. Mais que même dans ce cas, il connaissait de bonnes adresses londoniennes - pas des bordels, non, des lieux de libertinage. Une lueur s'alluma dans l'oeil embrumé de Rupert. Il se rendit compte que sa réponse avait pu être entendue comme un refus poli et flatté.


Il s'éclaircit la voix et lui répondit d'une voix qu'il essayait de maîtriser, répondant au sourire parfait de Quinn par un autre, qui se voulait aussi plaisant.
- J'dois avouer que j'ai connu plus de femmes que d'hommes. Et que... ça remonte à longtemps. Mais comme tu l'as dit plus tôt, je ne suis pas un vieillard sénile... Et - il hésita - Je me rappelle très bien de ce que c'est. ajouta-t-il sur un ton qui se voulait séduisant.

L'idée d'un club à Londres, qu'il imaginait baigné de lumière tamisée, avec de lourdes tentures de velours bordeaux, sur un blues lascif, genre un vieux truc des Muddy Waters, lui plaisait bien, d'ailleurs. Ça changeait des chambres poisseuses où il avait eu ses habitudes, en Allemagne ou en Irlande.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyJeu 17 Sep 2015 - 12:32

Effectivement, l’alcool n’avait pas gelé la soirée, bien au contraire. Il l’avait réchauffé au point de faire risquer la brûlure à Rupert et Quinlan. Ce dernier n’avait rien eu de mieux en tête que de faire du bon gros rentre-dedans à un collègue qu’il connaissait à peine. Tout ça, globalement, à cause de cheveux originaux et de ses talents de musicien. Quinn avait un truc avec les gens liés de près ou de loin au monde de la musique, ce n’était pas sa faute ! Et puis, ce n’était pas une surprise : il était très réceptif.

C’est aussi pour cela qu’il eut bien du mal à répondre à la question de Ruppie. Ce n’était pas quelque chose qui se demandait, ça ! Pourquoi vouloir savoir pourquoi ? Ce n’était pas plus drôle de ne pas savoir ? La vraie question, dans le fond, c’était ‘pourquoi pas ?’. Pourtant, Quinn essaya tant bien que mal de répondre, d’offrir un peu d’apaisement aux interrogations de Rupert, même s’il restait évasif. La réaction du contrebassiste le fit mourir de rire par contre. Ne pas plaire à Quinlan !? C’était assez difficile, en vérité, mais Rupert était mignon à rougir comme ça…

— Tu sais, c’est très simple de me plaire !

Physiquement, Quinlan n’avait pas un canon particulier, que ce soit pour les femmes ou les hommes. Il avait vu et goûté de tout, appréciant chaque différence à sa façon. Au niveau du caractère, il y avait quelques détails qui pouvaient le rebuter, mais généralement il s’en rendait compte assez vite et ça n’allait pas jusqu’au flirt de toute façon. Quinlan était du genre à se faire un avis sur une personne assez rapidement, pour le meilleur et pour le pire.

La suite fit encore plus rire Quinlan : il savait accepter les compliments, mais la situation le rendait hilare et il ne pouvait pas s’empêcher de se marrer.

— Alors parce que je suis classe, flamboyant et incontournable, je suis incapable de trouver quelqu’un d’autre attirant ?

Les paroles de Ruppie n’étaient effectivement pas vraiment cohérentes, mais Quinn comprenait. C’était dommage que parce qu’il était moins sophistiqué que lui — et encore, ce soir-là, le guérisseur ne se sentait pas vraiment en mode paon — il pense qu’il ne pourrait pas lui taper dans l’œil.

Après, il ne fallait pas non plus prendre des pitiponks pour des dragons : Rupert était loin d’être un des nombreux fantasmes de Quinlan. C’est juste qu’entre ses cheveux, son côté pas-prise-de-tête et son accent irlandais, le guérisseur s’était dit qu’il se le ferait bien. Le rhum avait aussi joué son rôle, peut-être un peu trop même.

Mais restait une question : Rupert avait parlé de son ex-femme à Quinlan, qui du coup était un peu parti du principe qu’il avait un pur hétéro en face de lui. Pas que ce genre de choses l’ait jamais arrêté, pour preuve cette toupie qui bien qu’elle s’éloignait, continuait de tourner dans sa tête. Du coup, Quinn était bien loin d’imaginer ce qu’il se passait dans l’esprit de Rupert. Il pouvait en avoir une idée, au vu de ses joues et de son air intimidé comme un ado de quinze ans. Apparemment, Quinlan faisait cet effet à pas mal de monde. Pas qu’il s’en plaigne ! C’était plutôt mignon, en fait.

La réponse du musicien fit revenir le guérisseur à la surface. Il avait donc connu des hommes, et de façon ‘biblique’. Intéressant. Quinlan se ferait bien un remake de Sodome et Gomorrhe, avec le courroux divin en moins. Sur le coup, l’alcool l’empêcha de songer à la symbolique de cette image, et c’était dommage. Elle était quand même diablement bien trouvée.

— Les souvenirs ne suffisent pas, parfois.

Quinlan avait répondu ça d’un air toujours aussi joueur, cherchant à savoir jusqu’où il pourrait aller avec Rupert. Enfin, plutôt jusqu’où Rupert pourrait aller avec lui.
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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptySam 19 Sep 2015 - 12:11

Aux phrases balbutiées avec gêne par l'ancien Oubliator, Quinn répondit d'un rire éclatant. Rupert se redressa et se rendit compte alors du ridicule de la situation. Il devait faire peine à voir, à douter de sa capacité à séduire, rougissant comme un ado à la première allusion fleurie. Son air interdit s'effaça bien vite et il se laissa entraîner par le rire communicatif de son collègue.

- T'as raison, c'est même pitoyable comme question !

Encore hilare, le guérisseur retourna le compliment maladroit de Rupert, afin de souligner leur incohérence. Oui, enfin bon, le principe d'un compliment, c'est de valoriser l'autre, pas nécessairement de se dénigrer en même temps. C'était là l'intention de Larkin - il fallait imputer à l'alcool la perspective larmoyante donnée à percevoir ici.

Rupert ne comprenait d'ailleurs pas bien pourquoi il réagissait de la sorte. D'ordinaire fêtard, qui ne réfléchissait pas vraiment, disant ce qu'il pensait et pensant ce qu'il faisait, il s'était laissé porté par une forme de mélancolie méconnue par deux reprises, ce soir-là. A bien y regarder, une explication pouvait être trouvée. La lettre de sa fille, son ton plus froid, moins enfantin, où perçait la voix pleine de reproches de sa mère, l'avait blessé. Il avait peur de la perdre, qu'elle se gonfle d'amertume à son égard - qu'elle oublie de profiter de son adolescence, au prétexte d'une ambition à satisfaire.

Tout cela, bien sûr, restait inconscient. Rupert avait rarement questionné ses sentiments, leur origine, leur manifestation et donc, comment les résoudre. En général, quand une émotion l'embarrassait, il l'envoyait valser au fin fond de son esprit, dans un revirement brusque. Il ne s'était jamais vraiment confronté à lui-même.

Il avait donc accordé son rire à celui de son acolyte, qui le draguait donc ouvertement. Pourquoi se prendre la tête, quand on pouvait simplement s'amuser, sans fard ni détour ?

- Ouais, j'me suis mal exprimé !

Il fit donc disparaître les rougeurs de son visage - l'échauffement résiduel marquant ses joues était purement physiologique : le whiskey, ça chauffe - et confessa à Quinn la versatilité de ses plaisirs passés. La tentative de séduction pouvait paraître grossière, mais il lui semblait qu'ils avaient dépassé ce stade là. Les lueurs vagues des regards échangés le signalaient. Le jeu était bien entamé.

- En effet, il faut de l'entraînement, c'est certain.
Il ne servait à rien de se rappeler comment nager si l'on ne sautait pas à l'eau. Rupert avait froncé les sourcils, l'air très sérieux, et hoché la tête - comme si la discussion avait porté sur le cours de la bourse . Mais ses traits s'étaient immédiatement détendus, dans un sourire large et goguenard, fier de sa connerie.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptySam 19 Sep 2015 - 12:55


Hin hin, le cours de la bourse. Remarquez, la spéculation était de mise peu importe la situation donnée : rien n’était joué entre Rupert et Quinlan, même s’il était évident qu’ils se plaisaient davantage qu’ils auraient pu le croire au premier abord. Enfin ça, c’était surtout pour Ruppie, qui était allé demander au guérisseur pourquoi il le trouvait attirant. Une question piège à laquelle Quinn répondit tout en soulignant son absurdité.

— Pitoyable ? Naaaan. J’comprends. Mais ça reste une question conne faut avouer.

Il en fallait de toute façon bien plus pour arrêter Quinlan, qui continua à abreuver la conversation de sous-entendus. Tellement pas discrets d’ailleurs qu’il s’agissait plutôt de sur-entendus. Quinn n’avait jamais prétendu être quelqu’un de fin et subtil en matière de flirt, et surtout pas quand il se rendait compte que la personne en face de lui était réceptive. Et bien sûr, l’alcool n’arrangeait rien.

— De l’entraînement ? T’as perdu la main, c’est ça ? Ou autre chose.

Le regard de Quinlan était sans équivoque, et s’ils n’étaient pas dans un lieu public, il lui aurait sûrement déjà sauté dessus. En attendant, le guérisseur restait calmement assis à la table, sirotant le fond de son cuba libre avec un sourire mutin.

— Tu veux une séance de rattrapage avant le grand plongeon ? J’vais avoir des vacances de Noël un peu chargées, mais en janvier, s’tu veux m’accompagner pour des soirées, y a aucun souci. Faudra juste que j’te file des fringues. Pas que le costard soit obligatoire, mais on fait vite tache dans c’genre d’établissement.

PANIC! était effectivement un club qui misait tout sur ses apparences luxueuses et son faste très début du XXème siècle. C’était un cabaret assez select, qui ne laissait pas entrer n’importe qui en son sein. Si Ruppie voulait le tester, il allait avoir besoin de Quinlan, et surtout, de son bon goût en matière de fringues. Les corsets et les jarretelles étaient monnaie courante au PANIC!, ça l’aurait foutu un peu mal que Ruppie se pointe en vieux jean.

— ‘Fin, en attendant, tu peux te faire les griffes sur moi.

Avec un sourire, Quinlan sortit les gallions qu’il devait au barman, et regarda Ruppie un long moment.



L’air soudain très sérieux, le guérisseur termina son verre et s’appuya contre le dossier de sa chaise.

— Y a pas d’ambiance ici, tu trouves pas ?

Le sous-entendu était là aussi pas très implicite : Quinn voulait bouger, et il connaissait déjà sa destination.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyMer 23 Sep 2015 - 23:33

Qu’est-ce qu’il pouvait être à la masse ! Le vague à l’âme de Rupert fut de courte durée. S’il avait été sonné par la compréhension - enfin - des intentions de son collègue, il ne lui en fallut pas beaucoup pour retrouver son assurance ordinaire. Il avait instamment l’envie de se mandaler la face en réalisant qu’avec son attitude, il devait être passé pour un vieux pleurnichard bien ennuyeux. Pour quelqu’un qui s’était fait larguer par la femme de sa vie sur le prétexte qu’il était un “con immature”, c’était un comble ! Heureusement pour lui, son petit coup de mou n’avait pas rebuté son plan du soir, vu la tournure que prenait la discussion. Un poil plus.. directe.

En fait, Rupert était vraiment content d’avoir rencontré ce gars-là en dehors de l’académie. Pas à cause de l’opportunité nouvelle qui en découlait - enfin, pas que ! Mais surtout parce qu’il avait bien vite jugé son collègue comme quelqu’un d’inaccessible, de hautain même. A le voir rigoler franchement, le regard presque vitreux, sans fard ni paillette, il pouvait facilement s’imaginer lier une amitié avec lui. Mais l’heure n’était pas aux plans sur la comète.

- Eh oh, j’te permets pas ! J’suis pas rouillé, j’suis prêt à te le prouver !



Leur discussion aux relents scabreux résonnait dans le bar qui se désemplissait. De la même manière qu’il aurait parlé d’un resto pas mal où il avait ses entrées, Quinlan invita Rupert dans le club libertin qu’il prisait. Si le côté chic et fastueux du lieu aurait pu le rebuter, c’était la curiosité qui l’emportait.

- Mais je vous en prie ! Vous m’incommodez avec ces insinuations, jeune homme. Ma compagnie ne saurait jeter sur vous l’opprobre en un tel lieu. Vous insultez mon élégance et mon urbanité, répondit-il en imitant un accent posh du mieux qu’il pouvait, avec un sourire charmeur. Il ne put s’empêcher de s’esclaffer dans la foulée.
- Non, sérieux, j’aimerais bien ! C’est cool de me faire entrer. J’devrais avoir des habits potables mais j’prendrai la précaution de te les montrer avant hein ! C’est gentil de vouloir me prêter des fringues. Faut que tu fasses gaffe, Fitz, t’es trop gentil avec moi, me laisse pas en profiter !
Le chien, maintenant les fringues.. Pas que c’était désagréable, au contraire, mais c’était quoi ? Un Pouffsouffle perdu ?


Larkin regarda son collègue - et voisin, en fait - sortir ses sous en finissant son verre d’un trait. Eh ben. On sentait partout où ça passait ! Puis, il farfouilla dans son duffle coat son porte-monnaie sorcier.

- Ouais t’as raison… La seule raison de rester plus longtemps serait de vouloir emmener le barman avec nous. Mais.. J’crois bien qu’on lui a fait peur.

Un nouveau rire.

- On y va ? demanda-t-il en se levant, enfilant son manteau de laine.
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MessageSujet: Re: L'alcool, au moins, ça ne gèle pas.   L'alcool, au moins, ça ne gèle pas. - Page 2 EmptyJeu 24 Sep 2015 - 6:38

Hautain !? Sérieusement ? Rupert était vraiment du genre à s’arrêter à la flamboyance d’une tenue vestimentaire pour penser que le très sérieux Quinlan Fitzsimmons, guérisseur, était trop pète-sec pour lui adresser la parole ? Heureusement que Ruppie n’en pipa mot — à défaut d’autre chose — au médicomage : ce dernier en aurait très surpris, mais surtout un peu vexé.

À la place, il se défendit d’avoir besoin d’entraînement : étrange puisque c’était lui qui en avait parlé en premier. L’alcool et ses effets ravageurs, n’est-ce pas…

— Ah, j’ai hâte de voir ça. Je veux des preuves tangibles et concrètes, attention. DES FAITS MONSIEURS DES FAITS ! PAS DE CONJECTURES !

Oui bon, Quinlan était un exemple parlant d’ébriété aussi, alors qu’il riait aux éclats dans un bar presque vide. Mais il pensait ce qu’il disait : ça l’aurait vraiment déçu que Ruppie se désiste au dernier moment, même s’il comprendrait et respecterait. Après tout, si ce n’était pas la première fois que Quinn se laisser aller à flirter en étant bourré, ce n’était pas non plus dans ses habitudes. L’alcool avait trop tendance à flouer le langage corporel et à embrouiller l’esprit. Cela dit, Rupert ne semblait pas non plus ivre mort. Pas besoin de le porter jusqu’à chez lui, quoi. Donc encore safe à draguer.



Un instant, il se perdit dans les iris bleutés de Ruppie, se demandant ce qu’il pourrait lui faire faire cette nuit. Ou une autre nuit, d’ailleurs. Il lui parla du PANIC!, lui proposant de l’y accompagner, tout en notant le manque de classe des fringues actuelles de Rupert. La réponse de l’Irlandais le fit bien marrer, même si sa proposition tenait toujours.

— Pardonnez-moi de vous avoir froissé l’ego, mais il n’y a pas de péquenauds dans ce club là. J’suis même pas sûr que des habits ‘potables’ suffisent, mon cher. Laissez-moi vous rhabiller… C’est mon passe-temps favori en ce moment. Avec le déshabillage inclus.

Avec un éclat de rire, il se souvint de l’ensemble sublime qu’il avait offert au non moins sublime Clemens. À ce train-là, il allait effectivement refaire la garde-robe de toutes ses conquêtes… Ahaha. Rupert était quand même une exception : d’habitude il aurait seulement demandé à la personne de se trouver un costard digne de ce nom. M’enfin. Le PANIC! avait une esthétique bien particulière.

Quinlan rit également aux paroles d’un Rupert qui lui disait qu’il était trop gentil. Ahaha. S’il savait. Il y avait sûrement un peu de Poufsouffle chez Quinn, et il s’appelait Neal, mais le guérisseur restait un serpent, qui ne perdait jamais le nord, et arrivait toujours, plus ou moins, à ses fins.



Le guérisseur finit par se lever, sortant quelques gallions pour le barman. La soirée était avancée et il était clair que rien ne viendrait mettre l’ambiance, autre que leur discussion bien mouvementée. Et encore, ils n’avaient rien vu ! Ruppie le suivit presque immédiatement, finissant au passage son verre.

— On l’emmènera un autre jour !

Fendu d’un éclat de rire, le visage de Quinn se tourna vers l’homme derrière le comptoir, qui malgré sa fatigue esquissait un sourire. Du genre amusé, mais franchement pas intéressé. Tant pis.

Quinn reprit sa lourde robe de sorcier et la passa par dessus ses fringues, et suivit Rupert jusqu’à l’extérieur. Le château d’Haveirson n’était pas loin, et c’était une bonne nouvelle.
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