Demeure des Taylor

La maison des Taylor se situe dans le centre ville d'Avalon. Grande et à l'aspect ancien, elle donne sur la petite place du centre ville qui dessert les quelques cafés et pub du village.



en entrant, un grand hall donne sur les pièces à vivre de la maison. Le salon est la première pièce désservit



en face, une double-porte donne sur une salle à manger au même style ancien que le salon, au fond une grande cuisine au style classique anglais, donne directement sur la salle à manger.



Au premier étage se trouve deux grandes chambres, séparés par un couloir et une salle de bain.



Les chambres étaient celles des parents Taylor, dont la porte resté close depuis plus d'une décennie


mais également l'ancienne chambre de la petite dernière, Pearl qui vivait sa vie à Londres en tant qu'Auror.



Et au dernière étage, une salle de bain similaire à celle du premier séparée les deux dernières chambres de la demeure, celles des deux frères. Aidan avait un style plus classique, et puisqu'il y vivait, l'avait décoré à son goût. Elle était un peu plus moderne que les autres, mais sans plus :



Et enfin, celle que Malkiél avait laissé avant de quitter la maison, et qu'il avait retrouvé intacte des années après son départ :



Dans ce cocon là, vivait deux les deux frères de la famille Taylor.  Ils étaient différent sur beaucoup de points, et le silence régnait entre eux bien plus que les conversations fraternelles. Qu'avaient-ils à se dire après tout ? Ils étaient des étrangers qui vivaient sous le même toit, ni plus, ni moins...

Paisiblement installé dans le salon de l’humble demeure des Perkins, Ray patientait nerveusement à l’idée de remettre les pieds dans Poudlard, cette fois-ci en tant que Professeur, dans deux jours. Le grand titre du journal qu’il venait de prendre en mains l’intrigua tout de suite.

« Malkiél Taylor libéré d’Azkaban » était ainsi le titre du journal du matin.

Ray en sursauta. Il ne saurait dire s’il avait sauté de joie ou d’une autre forme de sentiment, mais toujours est-il qu’il avait sursauté. Quoi qu’il en soit, le Mangemort voulait en savoir plus, plus que ça encore, il voulait tout savoir. Il enfila son cuir et ses bottes et se rendit sans attendre chez son ancien ami, Malkiél Taylor. Il savait parfaitement où trouver sa demeure  et savait également que son jeune frère y vivait également, dans le cas contraire, la demeure aurait été dans un sale état depuis l’absence de Malkiél. Lorsqu’il arriva, le coucher du soleil se faisait d’une beauté admirable mais le ciel se transforma très vite lorsque Ray prononça ce seul mot : Morsmordre.

La Marque des Ténèbres apparue alors dans un ciel assombri et soudainement nuageux. Ray la fit apparaître dans l’unique but d’avertir Markiél de son arrivée, bien qu’il sache ce qu’impliquait l’invocation de la marque du maître. Bientôt, des Aurors patrouilleraient les environs à la recherche de l’incantateur de ce sortilège et alors Ray devrait être déjà loin. Il prenait des risques, mais sa curiosité était trop forte, comment allait-il, pourquoi ne s’était-il pas échappé d’Azkaban avec les autres, et finalement pourquoi avait-il été libéré ? Après avoir joué avec les nerfs de Malkiél un moment en se cachant de lui, le Mangemort apparu dans sa maison, dans un noir des plus totales. Il voyait devant lui l’être qu’il avait toujours connu, il le reconnaitrait même dans un noir vantablack.

- Malkiél Taylor. Mon vieil ami, s’exclama-t-il, il y avait longtemps que j’avais perdu tout espoir de te revoir. Quel plaisir de constater que je me trompais.

Malkiél était vautrer chez lui, seul à se demander une fois de plus comment tuer l'ennui qui l'habitait. Depuis son retour dans la société,  il ne trouvait guère d'occupation intéressante. Il avait songé à reprendre ses recherches, mais il doutait de ses compétences.Il avait une foutue peur qui lui tiraillait le ventre, celle d'avoir laisser son intelligence et ses capacités dans sa cellule froide et humide à l'autre bout de la Grande Bretagne. Ses journées, il les passait assis, dans un des canapés du salon ou sur son lit, à attendre. Attendre quoi exactement ? Tout. Rien. C'était bien ça le problème, il ne savait pas.

Assis sur son lit en fixant un point invisible sans vraiment pensé à quelque chose, il finit par entendre des hurlements le faisant par la même occasion, tressaillir.  Ses yeux s'écarquillèrent, alors qu'il descendit de son lit pour se précipiter à la fenêtre. Pourquoi ses hurlements lui étaient familiers ? Il écarta le rideau pour voir les gens sur la place courir, rentrer dans les pubs et les cafés qui verrouillèrent leurs portes aussitôt après. Dans la cohut, un jeune enfant tomba, et se mit à pleurer, son père l'attrapa comme un vulgaire poids et le garda sous son bras pour courir aussi vite qu'il put. Que ce passait-il ? C'est à ce moment qu'il la vit...

Elle était au dessus des maisons, à une centaine de mètres en face de sa fenêtre. Malkiél était figé, tétanisé. Voir cette marque, c'était lui rappeler ce qu'il était. Dans un réflexe purement protecteur, il posa sa main sur la marque tatouée sur son avant-bras,  l'encerclant de ses doigts.  Les yeux de Malkiél ne reflétèrent que de l'appréhension, de la crainte et mille et une interrogations. La marque n'apparaissait qu'après l'action de mangemorts ayant donné la mort, du moins lorsqu'il était lui-même dans les rangs. Était-ce le cas aujourd'hui ? Il n'avait entendu aucun bruit de sort, aucune explosion aux alentours. Mais ses interrogations laissèrent vite place à une autre forme de crainte. Cette marque était-elle un message qu'on voulait lui faire passer ?

Son cœur battait à une vitesse affolante. L'angoisse et le stress lui donnait des douleurs à l'estomac alors qu'il dévalait les escaliers  des deux étages. Il alla dans le salon pour jeter un coup d’œil à la fenêtre. Tout semblait calme. Il faisait enfin nuit. La rage s'empara de lui. Un mangemort avait du trouve ça drôle de faire apparaître la marque. Seulement, Malkiél était en liberté depuis peu, et il serait probablement le premier soupçonnait. Il risquait fort d'avoir à faire à un bataillon d'Auror sous peu. Alors qu'il grinça des dents, il sursauta lorsqu'une voix s'éleva derrière lui. Faisant volte face, il ne vit qu'une silhouette vêtue de noir. L'idiot qu'il était avait oublié d'allumer la lumière... Mais cette voix... Elle lui semblait si familière... Et cette silhouette imposante...

« Perkins », murmura Malkiél dans un souffle. Dire qu'il était ravi de le revoir aurait été une calomnie. L'amertume de Malkiél se lisait sur son visage, « Contrairement à ce qu'on pense, les visites sont pourtant autorisées à Azkaban », rétorqua Malkiél d'une voix rauque, rongée par la rancœur. Sans quitter son ami d'enfance du regard, il lui demanda sur le même ton, « c'est toi qui la fait apparaître ? » demanda-t-il en faisant un petit geste de la tête vers la fenêtre afin de faire comprendre à Ray qu'il parlait de la marque. La question en soit était inutile, qui d'autre l'aurait fait apparaître ? Mais il avait consciemment ou inconsciemment, mit Malkiél dans une situation délicate. Une nouvelle raison de faire douter Malkiél sur la culpabilité probable de Ray au sujet de son emprisonnement...

Qui d’autre aurait fait apparaître la Marque des Ténèbres ? La question ne se posait même pas, mais son apparition indéniable réclamait de donner la mort. Ray devrait alors éliminer quelqu’un, et il se pourrait bien que son ami y passe, si les raisons de sa libération ne plaisaient pas au Mangemort.

- Qui d’autre ? Toi, peut-être, ricana-t-il amicalement, je ne viens pas en ennemi, Malkiél, tu es comme le grand-frère que je n’ai pas eu. Je me demande seulement en quel honneur as-tu été libéré d’Azkaban ?

Ray parcourut la pièce, baguette serrée entre ses doigts, bras tendu pointant encore le sol. Et de l’autre main, se caressant sa volumineuse barbe, il continua.

- Tu n’aurais quand même pas vendu tes frères ? En ces temps, nous ne pouvons plus faire confiance à quiconque.

Ray aurait voulu l’enlacer, lui dire combien cela faisait plaisir de le revoir. Mais il jouait ici son rôle, il ne pouvait faire d’erreur et devait se montrer ferme, froid. Le Mangemort approcha son confrère, l’attrapant par la main gauche, il souleva sa manche pour admirer la Marque des Ténèbres. Elle était toujours présente et tout aussi impressionnante que la sienne, qu’il n’aimait pas particulièrement regarder. Après l’avoir fixée pendant un petit moment, l’irlandais releva les yeux pour tomber sur les siens.

- Avec cette marque sur le bras, tu n’aurais jamais osé trahir le Seigneur des Ténèbres, répliqua-t-il, non… tu n’es pas un traître, j’aime le penser. Mais tu vas devoir me le montrer. Ce soir, ce sera ta baguette qui prendra une vie.

Ray avait changé depuis la dernière fois que Malkiél l'avait vu. Il était facilement reconnaissable, par sa stature et sa taille imposante, mais l'ancien prisonnier ne se rappeler pas de sa barbe imposante, ni qu'il avait un humour décapant à faire se tordre de rire une horde de lutin de Cornouailles. C'était certain que ce n'était pas Malkiél qui avait fait apparaître la marque. Même lors de la première guerre, il n'avait jamais lancé le sort d'apparition. Il avait eu la ''chance'' d'être toujours avec Evan ou Barty qui eux, se précipitaient à chacune de leurs actions pour la faire apparaître.

L'homme était tendu. Ray était armé de sa baguette magique contrairement à lui. La sienne dormait simplement dans sa table de nuit, deux étages plus haut. Une erreur de débutant, même s'il fallait reconnaître qu'il ne s'était pas attendu à cette soudaine visite. Par chance, son enfermement l'avait rendu stoïque en apparence. Il garda donc en lui la rage que lui procura les insinuations de Ray. « Un grand frère ? » Pour peu, Malkiél en aurait ri s'il n'était pas en position de faiblesse, « Et bien ''petit frère'', en quoi ma libération t'intéresse ? » demanda-t-il sur un ton cynique. Lorsque Ray suggéra que Malkiél est pu balancer des noms, l'homme serra ses poings. Il n'était pas assez fou pour se jeter sur le sorcier devant lui. Pas parce que son visiteur était armé, mais plutôt parce qu'il faisait peut-être 30 à 40 centimètres de plus que lui, et il n'était pas suffisamment cinglé pour se lancer dans une bagarre à la moldu avec un colosse qui faisait peut-être le double de son poids.

Ray s'approcha, faisant accentuer la pression artérielle du serpentard. Sans ménagement, il lui attrapa le bras, dévoilant alors son avant-bras gauche ou était apposé la marque des ténèbres. Le regard noir de Malkiél était assez équivoque et le traitement que lui insuffler  son pseudo ami lui était devenu plus qu'insupportable. D'un geste brusque, il ramena son bras à lui, et trouva même le courage de tenir tête à son ami d'enfance. « De quel droit viens-tu ici pour me faire ce genre de remarque ? Si des soupçons doivent être diriger vers quelqu'un, c'est bien sur toi ! Ou étais-tu lorsque j'étais enfermé à Azkaban ? Libre n'est-ce pas ? » cracha-t-il sans se démonter. Tenir le regard de l'homme en face de lui fut soudain trop difficile. Malkiél contourna Ray, et alla se mettre dans un fauteuil, tentant ainsi de reprendre contenance, la rage déformant ses traits. Cela ne semblait pas affecté Perkins qui lui demanda de prouver son appartenance aux mangemorts. Tentant de garder le contrôle de sa voix, Malkiél lui rétorqua de sa voix rauque et froide : « Je n'ai absolument rien à te prouver Ray. Tu n'es pas le seigneur des ténèbres ! » Lui rappela-t-il abrupte. S'il obéissait aveuglement aux ordres du seigneur des ténèbres, Malkiél avait grâce à la position d'Evan Rosier, pu esquiver les ordres des autres mangemorts qui avaient voulus lui faire faire les basses-besognes. Aujourd'hui, Evan était mort, mais Malkiél se rappeler parfaitement de ce que son ami lui répeter. S'imposer ou être esclave. Malkiél avait été un larbin toute sa jeunesse, s'il voulait avoir une chance d'être pris au sérieux, il devait apprendre à tenir tête à ceux qui voulait lui imposer un rythme de vie. Bien sur, si Ray venait à le menacer directement, il n'était pas sur de garder ses bonnes résolutions, mais au moins, il aurait essayé.


La grosse pendule sonna. Annonçant l'heure qu'il était. Dix-huit heures. Son frère ne rentrait que dans une heure en théorie, il avait encore le temps avant de foutre Perkins à la porte. Bien que toujours remonté contre les réflexions qu'il avait pu faire, Malkiél n'était pas du genre à se battre, surtout contre plus fort que lui.  Il était inutile d'envenimer la situation, il se contentait donc de rester silencieux, fixant Ray en attendant de lui qu'il lui explique comment il avait lui, échappé à la case prison.

Perkins n’aurait pas pensé une seconde que Malkiél l’accuse de l’avoir vendu pour s’en sortir. Il se rendit compte alors qu’il n’y avait plus aucune affection de son côté. Le ton cynique qu’emprunta l’ancien prisonnier lui fit froid dans le dos, il comprit alors à quel point l’amitié ne tenait qu’à un fil dans cette communauté. Il se gratta la barbe comme par reflexe dû à un stress. Rangeant sa baguette, il s’assit à son tour, en face de Malkiél, sans pour autant réussir à trouver une position confortable. Tentant de garder son sang-froid face à la terrible accusation dont il faisait l’objet, il vida le fond de sa bouteille de rhum. Il souhaitait lui prouver le contraire, lui montrer son indignation quant à son accusation. Mais il devait garder une figure forte et sans pitié.

- Je ne suis pas le Seigneur des Ténèbres, mais en son absence je suis sa voix ! Il se demande même si tu viendras au Manoir Jedusor, demain ! Il doute de ton allégeance, et moi aussi, frère, il souffla un moment, lorsque tu étais enfermé à Azkaban, je tentais d’y échapper, caché parmi les Moldus ! Il se releva d’un mouvement brusque et hurla. Je ne t’aurai jamais vendu ! Jamais ! Tu es probablement le seul confrère que je considère réellement !

De chaudes larmes de rage naissaient tandis que le bruit de la pendule retentissait, lourd et assourdissant. Le temps passait, et la marque dans le ciel réclamait encore une âme. La bouteille qu’il tenait en mains était allé s’éclater contre le sol lorsqu’il s’était brusquement relevé, et il ne le remarqua que maintenant.  Peu importe, elle était vide, se disait-il. Soudain, les yeux de Perkins tombèrent sur une photo, accrochée au mur à côté de la cheminée et des têtes de bêtes empaillées. On y voyait toute la famille Perkins. Ray s’en empara alors, se remémorant les quelques moments passés en leur compagnie. Il posa alors les yeux sur le petit frère de Malkiél. Comment s’appelait-il déjà, se demanda-t-il, Aidan !

Un sourire indéfinissable se dessina sur son visage, on y lisait autant de nostalgie que de mauvais augures. Il avait trouvé sa victime.

- Ce ne sera peut-être pas toi qui tuera cette nuit, mais ce sera bien ton sang qui coulera !

Le Mangemort commençait à perdre la tête. Repoussant un Malkiél qui tentait probablement de l’en empêcher, Ray Allen Perkins monta les étages dans l’espoir de trouver un Aidan Taylor, caché quelque part, comme le couard qu’il était. Ray s’était définitivement perdu dans son trop-plein d’émotions, de contradictions, il ne s’en rendait très certainement pas compte, mais il ruinait sans doute le peu de chance qu’il avait de retrouver une relation amicale avec Malkiél. Il lança le sort Confrigo au hasard aux endroits les plus susceptibles de cacher le plus jeune des frères Taylor.

Les soupçons de Malkiél semblèrent secouer Ray, si bien que l'ancien serpentard se demandait s'il avait bien fait de lui partager ainsi ses pensées. L'homme ne comprenait pas pourquoi Voldemort passait par Ray alors que la marque suffisait. Non, ce n'était pas logique. « le seigneur des ténèbres peut m'appeler via la marque, s'il se pose vraiment des questions, je suis sur qu'il le fera. » dit-il sèchement en relevant ses manches jusqu'aux coudes, dévoilant ainsi sa marque sur son avant bras gauche. Un léger rire froid s'éleva lorsque son cher ami d'enfance mentionna qu'il s'était réfugié au milieu des moldus. C'était vraiment un comble pour un mangemort. « Ce qui est étrange vois-tu, c'est que les aurors m'ont assurés que quelqu'un en qui j'avais confiance m'avait dénoncé. Hors, à part Evan qui est mort avant mon emprisonnement, et Barty qui a été enfermé après moi, il n'y a que toi en qui j'avais vraiment confiance ! » admit amèrement Malkiél.

Alors que Ray semblait transformer sa tristesse en rage, il finit par devenir comme fou sous le regard médusé de Malkiél.  Lorsqu'il s'élança dans l'étage supérieur, Malkiél eut la respiration coupée par l'inquiétude, surtout que les paroles de Ray étaient loin d'être rassurante ! Heureusement que son frère n'était pas là ! Il devait calmer Ray rapidement avant que cela ne dégénère. D'un geste fébrile, il se leva et monta les escaliers jusqu'au deuxième alors que Ray était encore au premier à ouvrir les portes de la chambre de sa sœur et de ses parents. Merde ! La chambre de ses parents, furieux, il attrapa sa nouvelle baguette dans sa table de nuit et descendit à l'étage du dessous pour stopper Ray qui était rentrer dans la chambre de ses défunts parents. «  sors d'ici ! » rugit Malkiél d'une voix d'outre-tombe à la porte de la chambre. Il n'osait pas rentrer dans la chambre, ayant sur le cœur, la culpabilité de leur mort. « Il n'y a personne ici à part moi ! » ajouta-t-il plus calmement, « Et quand bien même il y aurait mon frère ou ma sœur, je t'interdis de leur faire quoique ce soit » dit-il entre ses dents.

Même s'il n'était pas proche de ses jeunes frère et sœur, il ne tenait pas à avoir leur mort sur la conscience. Mais la folie de Ray était démesurée. « Si le seigneur des ténèbres m'appelle, je répondrai présent, en attendant je fais profil bas, les aurors me surveillent de près  et ta bêtise risque de me causer des ennuis » rugit-il en parlant de la marque que Ray avait fait apparaître avant de venir. « Et il est hors de question que je retourne en prison. Je ne retournerai JAMAIS à Azkaban. » Termina-t-il la voix sombre.

Entre être à la merci des détraqueurs et faire face à sa mort, il était difficile de tranché. Mais Malkiél avait goûté aux effets des détraqueurs pendant longtemps, et par lachêté, il choisirait la mort plutôt qu'un nouvel enfermement, c'était certain. Alors qu'il avait toujours sa baguette dans ses mains, prêt à se défendre il ordonna à Ray de redescendre au rez-de-chaussé. « Et tu t'étonnes que j'ai des soupçons sur toi, tu es tellement impulsif... » dit-il froidement arrivé en bas.

La rage du Mangemort s’estompa en une fraction de seconde lorsque Malkiél lui confirma qu’il n’y avait que lui. Il se rappela le pourquoi de sa venue et se questionna soudainement sur ses actions immédiates. Pourquoi avait-il autant perdu le contrôle ? Il se connaissait assez bien pour savoir qu’il était impulsif, colérique au possible. Mais il avait aujourd’hui dépassé un cap. Celui de la folie.

Suffisamment calmé, son visage retrouva son expression initiale, froide, mais pas glaciale. Il regarda un moment Malkiél, qui lui exprimait quelque chose que notre sang-mêlé ne saurait entendre. Finalement, la première chose qu’il réentendit fut l’ordre de redescendre au rez-de-chaussée. La baguette de Taylor pointée le menaçant, il rangea celle en sa possession et descendit. En bas, regardant à travers la fenêtre qui faisait face à l’escalier la Marque des Ténèbres, toujours aussi forte dans le ciel, Ray parvint à s’exclamer de nouveau.

- Je ne t’ai pas trahi, répéta-t-il, je suis un lâche… mais je ne vendrai jamais personne.

Par la fenêtre, il observa un homme qui lui-même observait la marque avec attention, comme fasciné, tandis que sa femme le suppliait de rentrer. Ray les observa un moment, jusqu'à ce que la femme aie le courage d'attraper son mari par le bras pour l'emmener en sécurité. S'il avait passé une seconde de plus dehors, Ray aurait pris l'initiative de lui affliger le sortilège de la mort. Le Mangemort tira les rideaux et se tourna de nouveau vers Malkiél, calmé.

- Quand le moment sera venu, répliqua-t-il d'une voix assagie, le Seigneur des Ténèbres saura te retrouver.

Il parlait en connaissance de cause, personne ne pouvait se cacher du Maître, quasi-omniscient et possédant des oreilles partout et nul part. La marque sur son avant-bras elle-même suffirait à le retrouver, finalement, se rappela-t-il. Le barbu ouvrit la porte d'entrée et mit un pied dehors.

- Si tu en trouves le courage, vient demain matin, à 8 heures, au Manoir Jedusor, termina-t-il avant de disparaître dans un ciel qui retrouvait peu à peu son image initiale.

Malkiél regardait Ray avec une lueur de méfiance et de crainte dans le regard. L'homme barbu était beaucoup trop imprévisible, et Malkiél s'inquiétait des retombées qu'il pourrait y avoir sur lui et de voir ses fréquentations d'avant interagir avec son frère et sa sœur. Sa vie était déjà bien assez chaotique pour en rajouter une couche. Finalement, Ray semblait se calmer et il lui assura ne jamais l'avoir dénoncer. Pouvait-il croire ses paroles ? Malkiél n'était plus sur de rien et ça l'agaçait au fond de lui, toutefois, il voulait savoir si Ray était toujours un de ses alliés et si c'était le cas, il allait l'aider. « Dans ce cas, aide moi à trouver l'identité de celui qui m'a balancé... » dit-il froidement, le regard chargé de rancœur. Il ne laissait nulle place à l'imagination, son intonation était bien celui d'un homme qui voulait obtenir vengeance.

Les paroles de Ray le fit doucement sourire. Le seigneur des ténèbres n'avait pas non plus daigné à le sortir d'Azkaban le jour ou les autres s'étaient évadés. Ils avaient simplement laissé Malkiél derrière les barreaux alors qu'ils se faisaient la maille « Je n'en doute pas... En attendant, il lui suffit juste de m'appeler, ce qu'il n'a pas encore fait... » répliqua-t-il sur le même ton que Ray. Quant-à l'idée de quitté Avalon alors qu'il était probablement surveillé, cela ne le réjouissait guère. Surtout qu'il ne savait pas si oui ou non, son frère serait là demain matin, si c'était le cas, Ray pouvait oublié sa présence, il ne voulait absolument pas que son frère soupçonne quoique ce soit. « Je verrai si je peux... » dit-il calmement, « maintenant si tu permets, j'ai à faire, et ta présence risquerait d’interpeller les aurors lorsqu'ils vont venir, parce que soit sur qu'ils ne devraient plus tarder après l'apparition de la marque. » Dit-il en se levant à nouveau du fauteuil, congédiant ainsi son invité forcé.

Je l'avais porté dans le village. Heureusement, je n'avais pas croisé grand monde. Il était tard. Lorsque je suis rentré, la lumière tamisée du salon était allumée. Mon frère bondit du fauteuil où il était précédemment assis. Je me doutais que le corps inanimé que je portais sur mon dos avait du l'inquiéter vue la tête qu'il faisait. Nous avions pourtant huit années d'écart et j'étais l'aîné, mais du fait de mes 15 ans passé à Azkaban, il me paternait de façon très intrusive et parfois fatiguante. Mais que pouvais-je dire? Je restais à ses yeux le grand-frère mangemort qui avait commis des crimes atroces et sordides. "-C'est quoi ça?!" L'inquiétude se lisait dans sa voix. Je le regarde, essouflé. La rouquine est pourtant pas très lourde, mais la porter jusqu'à la maison avait été une épreuve. Mon dos était endolori, et moi qui n'avait jamais été un sportif, cela se réflétait parfaitement. "-Elle est complètement ivre. Je ne pouvais pas la laisser dans cet état," concédais-je doucement la mine lessivée. Je montais au premier, mon frère sur me talonnant de près, puis j'ouvre avec difficulté la porte de la chambre de notre soeur qui n'habite plus ici depuis longtemps. La chambre est toutefois bien entretenu par l'elfe de maison de la famille.

D'un pas lourd, je m'avance jusqu'au lit, me retourne et laisse la jeune femme tombait en arrière sur le matelas confortable. Je fini par la regardais. Le choc contre le matelas ne l'as même pas réveillé. Mon frère vint se poster à mes côtés, et moi, tout penaud, je lui demande " Hum... Pourrais-tu lui passer un des vêtements de nuit de Pearl?" osais-je demandais en me tournant vers lui, sans osé le regard droit dans les yeux. Il était un peu surpris que je lui demande cela, "Quoi? Pourquoi moi?". Ca question me laissa perplexe. N'était-ce donc pas évident? Nous nous sommes regardés, chacun aussi gêné l'un que l'autre. C'est là que Misty, notre elfe de maison entra derrière nous, demandant si notre invitée surprise souhaitait une collation. Après nous être regardés à nouveau tout les deux, nous nous sommes mis d'accord en un regard, et avons demandé à Misty de s'occuper de la jeune femme, de la changer et de la mettre au lit et nous sortons aussitôt.

Je finis par monté à mon tour me coucher, fatigué. Mon frère à ma suite. Sur le pas de la porte, avant qu'il ne rentre dans sa chambre en face de la mienne, il m'a posé une question. Celle que je redoutais. "Pourquoi?" .Je savais qu'il ne faisait pas référence à la fille. C'était évident. Ce pourquoi me faisait peur, parce que moi-même je n'avais pas de réponse logique. Devais-je lui dire que j'étais faible? Influençable? Lâche? C'était pourtant évident non? Je finis par me retourner, doucement, le regard vitreux, " Je n'ai jamais cru en la pureté du sang Aidan, j'étais jeune, influençable et avide de connaissances et de reconnaissance" commençais-je doucement, "Lorsqu'on m'a proposé d'apprendre des formes de magies rares, je... Je n'avais pas réfléchi. Ce n'est que lorsque la marque a été gravé sur mon bras que... j'ai réalisé." me rapellais-je difficilement. "Même si je n'ai jamais tué quiconque, la marque que je porte sur mon avant bras laissera toujours penser le contraire aux gens... Et je suis conscient d'être responsable de ce qui est arrivé à nos parents..." terminais-je. Je voulu ajouter que j'étais désolé, mais aucun son ne put franchir mes lèvres. Je me contentais donc de rentrer afin de me coucher.

Le lendemain, je m'étais levé tôt. Pas par nécessité, mais parce qu'il m'avait été impossible de me rendormir après mon troisième cauchemar. Azkaban me hantait toujours, insatiablement. Ma punition pour avoir été influençable et naïf. Dans la cuisine, Misty me prépara de quoi me sustanter. Mon estomac criait famine, mais ma gorge était nouée par des souvenirs intarissables et douloureux. Je grignottais plus que je n'avalais du coup. Mon frère finit par me rejoindre quelques minutes plus tard, il n'allait pas tarder à prendre son service. Je voyais bien dans son regard qu'il était avide d'en savoir plus sur la raison de mes choix, mais je ne souhaitais pas aborder ce sujet, surtout pas avec lui, " Dans la salle de bain, il y a une potion contre le mal de tête pour notre invité, le placard au dessus du lavabo. Je pense qu'elle sera bien contente d'en avoir. A-t-elle beaucoup bu?". Sa question me laissa songeur. Je n'en savais rien, je n'avais vu que les deux verres, et l'un n'avait même pas été fini, enfin du moins pas à ma connaissance, mais avait-elle bu avant qu'il ne la découvre. "Je l'ignore. Je suppose puisqu'elle ne tenait même plus debout." Dis-je doucement, "Mais merci à toi, je vais aller la chercher." et sans plus attendre, je me levais pour joindre ma parole à l'action. Cela était surtout un prétexte pour fuir le regard inquisiteur de mon frère, tel un juge devant un accusé. Je pris mon temps, bien plus qu'il m'en fallait pour la prendre à la salle de bain de l'étage, et de redescendre à la cuisine. Aidan était plongé dans son journal, suivant avec sérieux l'actualité. D'après les échos que j'en avais, il suivait avec attention les actes de Jonathan Carwood, qu'il soutenait absolument dans ses démarches, même s'il se plaignait que leur soeur n'avait plus une minute à elle. Je n'avais d'ailleurs toujours pas vu Pearl, est pourtant cela faisait presque cinq mois que j'étais sorti d'Azkaban. Aidan allait mangé avec elle une fois par semaine, mais à chaque fois, il s'excusait du fait que je ne pouvais pas l'accompagner.

Alors que nous étions assis l'un en face de l'autre à la table de la grande cuisine, du bruit se fit entendre dans l'escalier. Notre invitée semblait enfin se réveiller.

Je ne m'attendais pas à ce que notre invité se rappelle de quoique ce soit vue dans l'état ou je l'avais ramené. Mais de là à l'entendre crier cela. Je jetais un regard perdu vers mon frère. Qu'était donc la marche à suivre dans ses cas là? Il laissa échappé un soupire et me demanda de le suivre. Il espérait qu'elle se souvienne de moi, mais j'en doutais fort. Je le suivi dans dans le petit couloir qui menait dans le hall d'entrée. En arrivant, je constatais qu'elle était muni de sa baguette magique, un bon réflexe qu'elle avait, surtout que moi, j'étais tellement à l'ouest que je ne pensais même pas à la garder sur le coude. Je regardais mon frère qui lui faisait un sourire doux, accueillant et rassurant à la fois. Il tenait bien ça de notre mère, elle était la femme la plus douce et adorable qu'il m'avait été donné de connaître. Voulant la rassurer à mon tour, et n'ayant ni le physique avantageux et accueillant de mon frère, ni son sourire rassurant, je ne pouvais pas miser sur cela pour la rassurer. De plus, et si elle lisait la gazette du matin, elle avait probablement du voir dans l'une des unes de décembre, la libération d'un mangemort d'Azkaban, avec mon portrait de prisonnier arrêté en pleine page. "Bonjour Miss, nous nous sommes rencontrés hier soir au Dark Night, vous étiez ivre et... vous avez fini par tomber et vous fouler la cheville... Vous étiez à peine consciente et ne pouviez pas marcher, alors, je vous ai conduit ici." Dis-je sur un ton qui se voulait doux, malgré ma voix légèrement rauque. Je craignais sa réaction, mais je ne voyais pas ce que j'avais pu faire d'autre la veille au soir. Je jettais un regard inquiet en direction de mon frère qui pour la première fois, me fit à son tour un sourire rassurant avant de prendre la relève. " Vous êtes dans le village d'Avalon Miss, vous avez passer la nuit ici, et n'ayez crainte, nous ne vous retenons pas du tout ici, vous êtes libre de vos mouvements, Je m'appelle Aidan Taylor, je suis infirmier à L'Hopital Ste Mangouste, et hier soir vous avez rencontrer mon frère Malkiél." L'informa-t-il sur un ton rassurant. Il avait un véritable pouvoir apaisant. Etait-ce son métier qui le rendait aussi avenant ou était-il comme ça avant? En tout cas, j'étais heureux de voir qu'il avait hérité de la bonté de notre mère.

Je regardais finalement la jeune femme qui portait le peignoir de notre soeur. Je pouvais comprendre qu'elle était perturbé, mais je ne savais pas quoi dire pour la rassurer, n'étant plus habitué à des gestes ou paroles réconfortante, je me contentais de rester planter là, alors que mon frère ajouter toujours d'un ton doux. " Souhaitez-vous manger quelque chose, ça ne peut que vous faire du bien," dit-il en désignant le couloir menant à la cuisine derrière moi. Je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire, et j'étais légèrement gêné. Je me déplacais sur le côté, laissant l'accés au couloir donnant à la cuisine, libre. Elle pouvait partir, nous ne la retenions pas après tout, toutefois, sortir dans une tenue vestimentaire aussi légère que celle qu'elle portait n'était pas conseillé avec la froideur matinale de dehors. J'espèrais seulement que les éclaircissements que nous lui avions apportés seraient suffisamment claires pour qu'elle comprenne que nous ne lui voulions aucun mal.

Je ne pouvais pas m'empêcher de la dévisager. Elle semblait fragile, perdue, abandonnée. Etait-ce le fait d'avoir perdu un être aîmé qui la rendait ainsi ? Elle m'apparaissait tellement vulnérable. Toutefois, je savais qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Elle était grande, très grande, et ce n'était très certainement pas grâce aux talons qu'elle portait. En fait, sans ses talons, elle était plus petite que moi, mon mètre quatre vingt était la seule chose qui permettait de faire oublier mon physique plutôt mince et chétif, mais avec ses talons, elle me dépassait largement. Elle se présenta sous le nom de Blair. "Ravi de vous connaitre Blair", lança Aidan gaiement. J'inclinais légèrement la tête et étirer mes lèvres en un percepectible sourire, sans toutefois dévoiler mes dents. " Ne soyez pas trop sévère avec vous" lui concédais-je avec douceur. Après tout, j'avais bien vue dans l'état de détresse qu'elle était la veille. Aidan nous conseilla d'aller jusqu'à la cuisine et nous nous y sommes diriger. Instinctivement, je tirai une chaise pour qu'elle puisse s'asseoir à la table, et j'en plaçais une deuxième à côté pour qu'elle puisse poser sa cheville dessus. Alors que nous installions confortablement notre invité, Misty entra dans la cuisine. L'elfe était vêtu d'une tunique bleue nuit, propre et avait de grandes oreilles et des yeux marrons globuleux. Son regard était doux, et ses gestes plus grâcieux que les autres elfes à l'ordinaire. Elle s'inclina devant nous. "Tiens Bonjour Misty" saluait Aidan sur un ton doux. "Merci pour le café de ce matin, j'en avais bien besoin". Misty était dans la famille depuis toujours et elle était parfaitement bien traîtée. "Que souhaitez-vous pour déjeuner Miss?" lui demandai-je alors que mon frère regardait la cheville de la jeune femme. J'avais bien saisi son prénom, Blair, mais je pensais qu'il aurait été inconvenant de l'appeler par son prénom.

Après quelques secondes ou Aidan regardait la cheville de la rouquine, il finit par dire. "Ce n'est pas grave. " Il sortie sa baguette de la poche de son pantalon et jeta un sort. Un léger halo jaune se fit voir, avant de disparaitre, sous mon regard intrigué. Il jugea bon d'expliquer à la jeune femme et j'en profitais pour écouter: " Ce sort va stopper l'inflammation, vous allez ressentir une légère chaleur pendant une heure ou deux, mais d'ici quelques minutes, la douleur s'estompera." prévint-il avec douceur. Il se redressa alors toujours souriant alors que je demandais à la jeune femme. Je me penchais légèrement vers la table est avança la fiole de potion vers Amaranthe, " Il s'agit d'une potion contre le mal de tête, si vous le souhaitez, ça vous soulageras" ajoutai-je en me rappelant qu'elle avait aussi mal à la tête.