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 Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète

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Rupert Wenlock-Larkin
Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptySam 24 Oct 2015 - 16:38

Mardi 14 janvier 1997 - 14h.

C’était avec un regain d’énergie tout particulier que Rupert était descendu de la Tour vers l’amphithéâtre. Le nom sur la porte le fit sourire. Il avait choisi d’y faire son premier cours un peu par hasard, et la doyenne lui avait fait comprendre qu’il était plus simple qu’il y reste. Certes.
Mais à présent, l’illustre patronyme lui était d’une familiarité toute troublante. Rowan P. Westminbrook était devenu son étudiant, son élève dans une matière des plus sombres et tortueuses. Leur premier atelier avait fait tomber des barrières si intimes et nécessaires à la vie sociale, qu’il avait scellé un pacte tacite entre eux.
Alors, il espérait que Rowan comprendrait que ce n’était pas un clin d’oeil stupide. Après tout, le fardeau de son héritage, quoique lourd, devait lui être commun. Il ne devait pas être si étonnant pour lui de tomber sur des références à sa famille.

Bref, Rupert poussait la porte et se dirigeait prestement vers l’estrade. Il déposait une petite liasse de documents sur le bureau et les triait, tandis qu’une craie s’animait derrière lui, pour inscrire le titre du cours au tableau. “Le code du secret magique rendu obsolète”. Un sujet terriblement d’actualité qui, il l’espérait, susciterait toute l’attention de ses étudiants, qu’ils soient spécialistes ou non.
Le seul enjeu du cours serait de mener une discussion constructive et dépasser la superficialité d’un apitoiement général. Au vu du cours d’introduction, il faisait confiance aux jeunes gens pour qu’ils se penchent plus en avant du problème et y voient les questions de droit à soulever.
Pour seul devoir, le professeur leur avait demandé d’étudier ledit Code. Le document, entré en vigueur en 1692, était rédigé parfois d’une écriture alambiquée - signe des discussions houleuses en ayant accouché. Mais dans l’ensemble, les dispositions étaient relativement claires, pour un traité international. Rupert espérait que les étudiants ne se seraient pas arraché les cheveux dessus. De toute manière, il était là pour répondre à leurs interrogations.
Et puis, même s’il était devenu de facto obsolète, il lui semblait important que tout sorcier et toute sorcière adulte en connaisse la teneur.

A 14h02, comme à son habitude, il prit la parole.

- Bonjour à toutes et à tous ! J’espère que vous allez bien et que vos vacances se sont bien déroulées, que vous avez pris le temps de vous reposer, voir votre famille… Et que vous démarrez cette année en pleine forme !

Faisant quelques pas, il s’installa devant le bureau, et s’y assit. Il désignait le tableau.

- On va commencer ce semestre par le commencement. Le code du secret magique. Effectivement, la levée du secret perturbe tout l’ordonnancement que ce document a créé. Toutefois, je préfère procéder par étapes. Je vous le rappelle, cet amphithéâtre n’est pas le Chaudron Baveur, nous sommes là pour travailler sérieusement. Et pour cela, il faut avoir de bonnes bases et savoir de quoi on parle, n’est-ce pas ?
J’espère que vous avez toutes et tous trouvé un exemplaire du Code à lire pendant vos longues soirées d’hiver.


Il fit geste de sa baguette vers la craie, qui inscrivit “Le code et ses enjeux : Etablissement du secret et instruments légaux”.

- Bien. On va vraiment faire du droit constitutionnel, dans la première partie de ce cours. Mais comme vous débutez, on va quand même se baser sur vos connaissances en histoire de la magie pour montrer les principes gouvernant ce Code. Et ensuite, de manière très juridique, donc, ses moyens d’application.
Je vous laisse la parole. Que pouvez-vous me dire de l’établissement du secret magique ? Je ne vous demande pas tout l’historique, hein, juste des points intéressants, des éléments clefs.
Citez-moi aussi quelques instruments d’application de ce secret magique. On va essayer d’en détailler le régime avant de parler des problèmes que cela pose.


Ces premières questions étaient suffisamment générales, et couvraient une matière suffisamment riche pour que tous les participants aient quelque chose à dire. Le cours serait bâti sur un échange, comme il n’y avait que peu de spécialistes et que les généralistes devaient avoir autre chose à faire que de copier bêtement des phrases toutes faites. Le but n’était pas de combler de manière insipide leur ignorance, mais de les éduquer à une réflexion politique solide, à prendre du recul et jauger l’actualité, le futur, sur de bonnes bases.
HRP :


Dernière édition par Rupert Wenlock-Larkin le Sam 31 Oct 2015 - 10:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyMer 28 Oct 2015 - 12:36

Cette fois-ci, c'était la fin. Définitivement. Les iris pâles et déterminées du jeune homme étaient fixées sur la fiole au liquide blanchâtre, qu'il tenait du bout des doigts. Aujourd'hui, tel qu'il l'avait promis à son meilleur ami, il s'extirpait de ce sombre engrenage. Celui d'un potion loin d'être sans conséquences. Un liquide ayant été une aide providentielle aux heures les plus obscures de décembre... Mais désormais davantage considéré comme un boulet à traîner plutôt qu'un soutien inébranlable.

Non sans se pincer brièvement les lèvres, le jeune homme avait porté les derniers élixirs de sa commode vers la corbeille dédiée aux déchets. En un geste calculé, à peine piqué de remords – ce qu'il faisait, il le faisait pour lui à la demande de Clemens – et d'hésitations, il fit basculer tous les flacons vers leur dernière demeure. Ceux-ci volèrent, s'entrechoquèrent puis se brisèrent en de légers tintements cristallins.

Une bonne chose de faite.

Le reste de la matinée, l'ancien Serpentard dédia ses heures à quelques exercices et révisions sémantiques. Passant allègrement de l'espagnol au portugais pour accentuer la dureté de son entraînement. La fiole ? Il évita sciemment d'y penser. À tort ou à raison ? L'avenir seul le savait.

***

14h. Lorsque l'heure pile advint, Rowan se glissa dans le flot des étudiants qui entraient progressivement dans l'amphithéâtre Westminbrook. Le titre de ce dernier, non sans lui tirer un fin et bref sourire narquois, le poussait toujours à s'interroger. Certes, sa famille était connue et respectée pour un certain nombre de talents autant que de la pureté de son sang, quand il n'était pas fiévreusement question de leur richesse sobrement exprimée, toutefois... Un infime doute persistait. À quel ancêtre devait-on ce rayonnement ? À quel aïeux cette immense salle renvoyait-elle ? Tous n'avaient pas été de brillants diplomates, et pour certains, Rowan connaissait les penchants secrets pour des magies obscures et non-anglaises.

L'absence concrète de réponse lui piquait insidieusement la gorge. Autant considérer que c'était un hommage à sa famille dans son entièreté plutôt qu'à un individu perdu dans la longueur de son arbre généalogique.

En passant à proximité de Rupert Wenlock, le Sinistros inclina le visage avec respect et douceur en guise de salutation. « Messire. » Les conventions devaient être maintenues, même si certains indices dans son regard et sa démarche témoignaient d'une tolérance davantage familière que courtoise. En dépit de tout ce qu'il laissait croire aux autres, son enseignant avait mis le doigt exactement là où il refermait ses secrets les plus précieux. Les plus éreintants.

Ceci fait, le jeune aristocrate gagna le premier rang. Il porta immédiatement ses parchemins et sa plume sur la table, prêt à noter toutes les informations que leur aîné daignerait lâcher pendant son cours. Ce qui ne tarda guère à arriver.

De la même manière que les interrogations adressées à toute l'assemblée des étudiants. L'établissement du secret magique ? « Le Code du secret, censé protéger la communauté magique, a été mis en place au dix-septième siècle. Il est la résultante d'une réflexion menée par un organisme inter-gouvernemental, vraisemblablement le premier de notre histoire. Si mes souvenirs sont exacts, il s'agit de la confédération internationale des sorciers. » Il se passa une main sur le menton, tout en réfléchissant. « En soi, le code a d'abord été une réponse unanime contre les persécutions orchestrées par les moldus. » C'était peu de le dire, étant donné l'époque. « L'objectif étant de protéger les sorciers et toutes les créatures magiques d'une terrible vindicte, quitte à provoquer une dissociation complète des deux mondes. » Une esquisse de sourire, brève et vive, est lisible sur les lèvres de Rowan. « Le plus difficile, selon les témoignages des contemporains de la mise en place du Code, a été l'entente internationale et la gestion commune du secret. Chaque représentant avait ses exigences et sa perception de la situation...  Une fois le vote de 1692 passé, ces tensions ont du subsister à différentes échelles... Jusqu'à aujourd'hui. » Une courte pause. « En brisant le secret, et les conventions qui nous liaient aux autres nations, notre ministère s'est attiré l'opprobre de la confédération. Du moins, ce qu'il en reste. »

Quant aux instruments juridiques... Ce domaine était largement moins sa tasse de thé. Autant le laisser à quelqu'un d'autre. Sauf si... « En ce qui concerne l'application de ce code magique, il a souvent été question d'abuser des sortilèges pour se dissimuler aux yeux des non-sorciers. Notamment par l'emploi des oubliators... » Pour le coup, Lanalia était plus apte à répondre que lui.
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Amaranthe Aislinn
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyVen 30 Oct 2015 - 12:49

Megan étant partie à son cours, la rouquine avait passé sa matinée de libre à étudier plusieurs souvenirs. A croire que son arrière grand-mère lui avait offert cette pensine parce qu'elle savait que la jeune femme allait vivre des moments troublants.

Elle ne comprenait toujours pas comme elle avait pu se projeter. A la bibliothèque, elle avait compris que son désir de prendre Ben dans ses bras l'avait submergé et qu'il était le moteur de cette manifestation magique. Et à la piscine, elle voulait juste fuir les deux professeurs.

Elle qui n'était jamais claire avec ses émotions et qui essayait de les dominer devait accepter de les laisser s'exprimer pour que son pouvoir se manifeste peut-être ? Elle allait devoir faire un réel travail sur elle-même. La dernière fois qu'elle ne les avait pas muselé, elle avait blessé un de ses condisciples alors que faire ?

Elle écrivait quelques notes dans son journal, des hypothèses mais elle ne savait pas quelle méthode, elle devrait employer pour s’entraîner ? Devait-elle demander de l'aide à son ex petit-ami ? Le baiser qu'ils avaient échangé le jour de Noël l'avait indéniablement troublé même si elle l'avait repoussé par peur de souffrir encore une fois. Pouvait-elle l'associer dans ses recherches alors que Chris l'avait embrassé au Nouvel An ?

Elle referma son journal avant de le ranger dans sa malle. Elle alla se préparer et elle coiffa sa chevelure en queue de licorne haute. Elle rejoignit son meilleur ami à la salle à manger. Ils déjeunèrent en discutant tranquillement.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------

Cinq minutes avant le début du cours du Professeur Wenlock-Larkin, ils se séparèrent. Elle se rendit en courant à l’amphithéâtre "Westminbrook". Devant la porte, elle prit quelques secondes pour reprendre son souffle avant de la pousser. Elle salua courtoisement son enseignant.

Elle offrit un sourire à Rowan avant de s'installer au troisième rang. Le temps qu'elle sorte ses affaire, Rupert prit la parole et commença à leurs poser des questions.

Le sinistros fut le premier à prendre la parole, elle l'écouta avec attention. Il offrit un résumé historique de la création de ce code et il évoqua brièvement le rôle des oubliators.

Elle réfléchit quelques instants au cas où l'un des présents ait envie d'expliquer les tâches qui leurs incombaient. Elle regarda les étudiants présents et elle prit la parole pour ajouter :


- Pour maintenir ce secret, le Ministère a instauré deux lois restreignant son usage. La première interdit aux sorciers de premier cycle d'utiliser la magie en dehors de Poudlard et l'autre empêche les créatures non humaines de posséder une baguette magique.

Maintenant que les moldus connaissaient leurs existences, est-ce que les élèves accepteraient de se soumettre à cette loi obsolète ? Risquaient-ils encore la destruction de leur baguette et d'être exclus de Poudlard ? Est-ce qu'un nouveau conflit entre les gobelins et les sorciers n'était pas à craindre ? Ils revendiquaient depuis des dizaines et des dizaines d'années d'avoir le droit d'en posséder une.

Elle ne dit rien de plus pour le moment même si elle pensait au sortilèges de "confusion" qui avait été largement utilisé pour préserver leur existence dans les villages de Tinworth, de Flagley-le-Haut, de Loutry Ste Chaspoule et de Godric's Hollow. Les sorciers vivaient en harmonie avec des non-sorciers tolérants mais ils devaient cacher leurs présences.

Elle s'était toujours demandée si l'utilisation du sort d'oubli à répétition ne risquait pas d’entraîner des séquelles irréversibles ?
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptySam 31 Oct 2015 - 10:39

Le cours de politique. Cette diablerie de cours de politique. Rien que l’idée d’y participer l’avait rendu ronchon pendant toute la matinée. Ses camarades, remarquant son expression lors d’être enjouée, n’avaient cessé de lui demander s’il n’allait pas bien. Bien sur, il se portait à merveille, il était juste d’une mauvaise humeur massacrante et pour une raison qu’il ne pouvait pas expliquer. En réalité, il était fâché contre lui-même. Il détestait se retrouver dans une situation où il avait envie d’être le premier fan de quelqu’un, tout en ressentant le besoin viscéral de le détester jusqu’à ce que mort s’ensuive. Clemens était jaloux, et pendant deux heures, il avait devoir écouter avec une fascination débordante l’objet même de sa jalousie. Cela le rendait malade, et depuis deux semaines il mettait également toute son énergie à oublier le fait que le professeur connaissait sa mère.

A quatorze moins une, l’étudiant entra dans l’amphithéâtre Westminbrook — le nom ne manqua pas de le faire sourire, encore une fois — et alla se laisser tomber à une place, juste derrière son meilleur ami. Clemens ne voulait pas prendre le risque de le déranger pendant un cours qui lui était si important. Sa jalousie ne valait pas la peine d’être étalée sur la place publique, et Rowan ne lui serait probablement pas très reconnaissant d’apprendre que son professeur principal — pour qui il semblait avoir beaucoup de respect d’ailleurs — couchait avec le compagnon de son colocataire. Quand on y réfléchissait deux minutes, c’était une situation complètement aberrante de toute façon.

L’Allemand ne fit aucun effort pour cacher sa mauvaise humeur, saluant les étudiants présents d’un hochement de tête sec, accompagné d’un sourire crispé. En revanche, il nia complètement Larkin : le type l’intéressait pour ce qu’il avait à leur apprendre, il pouvait reconnaître son existence en tant que professeur, mais surtout pas en tant que personne. Sinon, il voyait le bordel arriver : en plus d’être malin, d’avoir un paquet d’expérience et de faire naître le respect après quatre mots prononcés au premier cours, il allait aussi être sympathique. Clemens allait être obligé de l’apprécier. Et ça le mènerait dans une situation plus ou moins semblable à de l’auto-destruction mentale.

Le cours démarra à l’heure pile, fournissant à l’étudiant une obligation de se concentrer sur un sujet purement intellectuel, et lui permettant ainsi de se détendre. Les yeux rivés sur ses notes préparatoires, il ajouta quelques mots-clés au fur et à mesure que Larkin faisait son introduction, et puis que Rowan et Amaranthe prenaient la parole. Leurs interventions trahissaient leur intérêt pour le sujet et l’étendue de leur lecture. A lui tout seul, son meilleur ami avait déjà pour ainsi dire fait le tour de la question. Clemens releva la tête, affichant une expression contrariée dont la cause était cette fois néanmoins plus agréable, avant que son visage ne s’éclaire un peu et prenne la parole d’une voix grave qu’il voulait — malheureusement sans succès — neutre.

“On peut voir une application du Secret dans toutes les régulations d’usage de la magie, même celles qui ne sont pas abolies. Amaranthe cite les exemples les plus évidents, mais il me semble que l’instauration de permis pour transplaner, les divers sorts de protection anti-moldus qui sont appliquées autour de zones strictement sorcières ou encore, l’inscription à divers registres pour les animagus, loups-garous et autres applications magiques peu ordinaires, sont aussi des éléments qui permettent de contrôler la magie et donc, d’en préserver le secret.”


Il hésita un peu avant de continuer dans sa ligne d’idée, incertain que ce qu’il s’apprêtait à rajouter entrait bel et bien dans le cadre de ce cours et ne renvoyait pas à un débat plus ancien, plus épineux. Un tapotement de doigts sur sa table rythma son court dilemme intérieur, avant que sa voix ne s’élève à nouveau.

“Derrière la loi appelée 'du Secret’, un tas de mesures trahit la volonté de laisser les moldus dans le mensonge. L’utilisation des Oubliators est effectivement symptomatique de cette volonté, même si leur but officiel est plutôt de protéger les moldus contre les dérives de la magie en effaçant les conséquences d’accident divers. Je ne pense pas que le Minsitère les ai jamais envoyés chez les voisins d’une famille de sorciers où les enfants auraient été témoin d’un acte magique. Par contre, il est intéressant de se demander pourquoi les cours d’études des moldus n’ont jamais été imposés. Le Secret est si facilement trahit par la méconnaissance des coutumes où nous évoluons, et c’est d’autant plus vrai maintenant qu’il est levé. Les sorciers ne peuvent que se faire remarquer, paraissent forcément différents, et la différence fait naître la peur.”

Sa réponse dépassait définitivement le cadre de la question posée par Larkin, puisqu’il s’emballait déjà dans diverses hypothèses et dans les défauts de cette loi séculaire. Clemens s’appuya tranquillement contre la table de la rangée supérieure, et se força à ne pas lâcher le professeur des yeux. Tout en essayant de toutes ses forces de laisser son imagination fermement enterrée et cloisonnée au fond de son esprit. Il allait bien devoir s’habituer.
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyDim 1 Nov 2015 - 20:06

Anna avait failli arriver en retard, mais finalement elle pénétra dans l'amphithéâtre à 14h01 exactement, juste quelques instants avant que le professeur ne prenne la parole. Elle porta son regard sur la foule qui était installée. Elle repéra Rowan et Clemens dans les premiers rangs. La jeune française s'étonna de ne pas les voir tout deux à côté. Elle repéra aussi la chevelure rousse de la douce Amaranthe.

Hésitante sur la place qu'elle devait elle-même rejoindre, elle resta trop longtemps debout au milieu de la salle. Elle avait spontanément pensé à rejoindre son brun compagnon, avant de se raviser. Restait Clemens, qu'elle n'avait pas eu trop peu l'occasion de voir depuis la soirée du nouvel an, et l'abraxan. Elle finit par se décider pour cette dernière, le sinistros n'ayant pas l'air d’humeur particulièrement causante.

Elle se glissa donc près de sa camarade en la saluant discrètement, puis sorti ses affaires. Elle avait loupé le premier cours, mais elle l'avait récupéré auprès de Rowan. D’ailleurs ce dernier était en train de prendre la parole suite à la question de leur professeur. Anna le détailla attentivement, curieuse de voir qui était ce dernier dont elle avait déjà tant entendu parler. Loin d’avoir un physique ingrat, elle ne remarqua rien qui attira particulièrement son attention.

Amarante poursuivit, puis ce fut autour de Clemens. Elle hocha légèrement la tête en signe d’accord avec leur propos. Elle se fit la réflexion pour elle-même que la loi du secret était largement parsemé d’exception. En effet quand on y regardait bien qu’est-ce qui différenciait un Cracmol d’un moldu à part ses origines ? Rien pour la jeune française, pas plus qu’on ne considérait qu’un sorcier d’origine moldu n’était différent d’un autre. Pourtant le cracmol était au courant de l’existence du monde des sorciers, ainsi que les parents moldus des jeunes sorciers. Si tout cela était relativement logique, ça n’en restait pas moins injuste pour la jeune femme.

- Comme l’a dit Rowan, c’est une loi internationale. Ce qui est une chose relativement intéressante quand on se penche sur l’histoire. Il est rare de voir un mouvement aussi unanime. Généralement il y a toujours des pays pour ne pas suivre les autres. Comment cela-a-t-il été possible ?

Au fond elle s’y connaissait assez mal sur le sujet, elle ne savait même pas si tous les pays avaient accepté l’accord d’un coup, ou si certains si étaient joints par la suite. En même temps elle imaginait mal comme le monde sorcier aurait alors pu maintenir un tel secret le cas échéant.
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyDim 1 Nov 2015 - 21:27

J'étais de retour à Haveirson depuis une semaine maintenant et je regrettais encore mes vacances en famille, surtout depuis ce qui m'était arrivé le matin du 8 janvier, une semaine plus tôt. J'avais mis quelques minutes à me remettre de mes blessures physiques, mais je tentais encore de guérir de mes blessures psychologiques. Depuis ce matin-là, je mettais des heures à trouver le sommeil, trop terrifiée à l'idée de ce qui pouvait m'arriver pendant la nuit. J'étais torturée par l'idée d'avoir subi de telles conséquences rien que pour avoir découpé le rideau de mon baldaquin ; car c'était bien la seule explication que j'avais trouvée. Faisant cela, même si ça n'avait pas été mon intention, j'avais désobéi au règlement de l'école et je comprenais désormais que les lacérations avaient dû être ma punition. C'était horrible. J'essayais, depuis, de me comporter en petite fille sage.

Arrivant donc de manière très ponctuelle au cours de science politique, ce qui ne me ressemblait pas vraiment, je me suis installée dans les premiers rangs et j'ai sorti parchemin et plume, prête à disposer mon esprit pour l'apprentissage. Enfin à faire mon possible pour y arriver. Car la concentration était difficile à obtenir ces derniers temps, entre mes sentiments mitigés à l'égard de Quinlan, ma situation avec Anton et le fait que Luuna n'était jamais revenue de ses vacances de Noël, me plongeant dans une inquiétude au moins aussi difficile à supporter que le fait que je dormais désormais seule dans mon dortoir... ce qui tendait à me terrifier encore davantage.

Quand le cours a commencé, cependant, le charisme du professeur Larkin et le sujet passionnant qu'on abordait aujourd'hui ont réussi, de manière combinée, à me distraire de mes préoccupations. Je m'accrochais aux paroles de mes collègues pour éviter de dériver et, contente, j'ai vu que ça marchait assez bien. Quand Rowan, Amaranthe, Clemens et Anna eurent pris la parole, j'ai fait de même, souhaitant commenter sur ma vision des choses par rapport aux règlements visant à préserver le secret qui, à mon sens, étaient aussi une façon de protéger les moldus et les sorciers de toutes conséquences de magie mal utilisée.

- Je pense que...

Oh, fuck... J'avais oublié de lever la main. C'était rien de grave, n'est-ce pas? J'ai regardé autour de moi rapidement, d'un air carrément paranoïaque, espérant que je ne recevrais pas de punition pour avoir oublié de respecter cette politesse scolaire.

- Oh, pardon, j'ai oublié de lever la main, je... est-ce que je peux...

Ça va ma vieille reprends-toi ! J'ai pris une petite inspiration et j'ai vu l'accord dans les yeux du prof pour que je continue mon intervention. Putain je devenais complètement folle... Et ce faisant, j'avais perdu mon idée. Et plus j'essayais de la retrouver, plus je paniquais à l'idée de l'avoir perdue et plus l'anxiété m'empêchait de la retrouver.

- Erm... Le secret... Hm... Pardon j'ai oublié ce que je voulais dire.

Levant de grands yeux piteux vers le professeur, je me suis sentie rougir du menton au front et j'ai attendu que, par pitié, quelqu'un prenne le relais.
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyMar 3 Nov 2015 - 20:08

La tête encore embrumée, de profonds cernes creusant son visage, Freya profitait de sa petite taille pour se glisser entre les étudiants, tentant d’atteindre l’amphithéâtre Westminbrook. Elle avait encore mal dormi, elle s’était vêtue à la hâte et son maquillage était inexistant, mais, sauvons l’honneur, elle était parfaitement coiffée, ses cheveux noirs brillant de toute la vitalité que ses cauchemars lui aspiraient. Elle esquiva un sac pour mieux se prendre un coup de coude malencontreux, et ce ne fut pas les vagues excuses que ce monstre – soyons honnêtes, à partir de plus de trente centimètres de plus qu’elle, cet adjectif était amplement mérité – lui lança négligemment qui atténuèrent la douleur aiguë qui lui transperça juste sous sa clavicule.

Enfin parvenue à sa destination, elle entra finalement dans l’amphithéâtre avec soulagement, s’extirpant de la masse des étudiants qui se dirigeaient vers tel ou tel cours. Ce n’était pas un cours de sa spécialité, mais… Le sujet était intéressant. Très intéressant. En l’occurrence, elle ne comptait pas participer à part pour saluer le professeur en montant les marches, mais elle refusait de laisser passer une telle opportunité d’entendre les différents avis que ses camarades allaient exprimer. Cela serait instructif. Du coin de l’œil, elle aperçut d’ailleurs Rowan et lui adressa un sourire en guise de bonjour, avant de s’asseoir plusieurs rangées derrière lui, derrière Clemens.

Son regard s’attarda sur la nuque de celui-ci alors qu’elle sortait machinalement des parchemins et sa plume enchantée de son sac. La cérémonie et les souvenirs qu’elle avait ravivés lui avait fait repenser à lui, dernièrement. Avec la nostalgie et l’affection due à son premier amour maintenant évanoui, et ce même si son initiation et les entraînements aux côtés de Rowan qui avaient suivis avaient fini par remplacer ces pensées tournées vers le passé, et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle préférait vivre dans le présent et envisager le futur plutôt que de se perdre dans son passé.

La voix de Wenlock attira son attention, et elle donna un coup de baguette à sa plume pour activer le sortilège. Elle se mit presque aussitôt à retranscrire fidèlement ce que le professeur disait dans sa plus belle écriture, donnant une agréable sensation de fierté à Freya – elle devrait en faire le commerce – et lui permit de poser son menton sur ses bras croisés sur la table. Les interventions se succédèrent pour répondre à sa question ; celle de Clemens – tiens donc – souleva un point intéressant, et la question qu’une brune – Anna, lui semblait-il ? Peut-être Lisa – posa piqua également l’intérêt de Freya, l’empêchant de sombrer définitivement dans la somnolence qui la menaçait dangereusement. Il fallait dire que la position qu’elle avait adoptée n’était pas propice à l’empêcher de s’endormir… Lanalia, enfin, sembla s’emmêler les pinceaux et paniquer, attisant la curiosité de Freya.

Décidément, ce cours était aussi intéressant qu’elle l’avait prévu.
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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyDim 8 Nov 2015 - 17:06

Et le premier arrivé fut Rowan Westminbrook. Heureux hasard. Il salua son professeur d’un respectueux et traditionnel “Messire”, ce qui ne manqua pas de provoquer l’hilarité intérieure de l’Irlandais. Toutefois, ce n’était pas par moquerie. Cette salutation désuète faisait naître un rire aigrelet - à la fois parce qu’il ne se prenait pas au sérieux et, à ce titre, n’estimait pas mériter de tels égards ; mais aussi parce qu’il sentait que le lien dont ils avaient noué la première maille le plaçait dans une situation très étrange. De bienfaiteur, de maître, tout en n’ayant pas lui même les qualifications nécessaires. De personne de confiance, ayant accès à son intimité la plus farouche, par un biais des plus vicieux. Mais par choix. Ou plutôt, semblait-il, par nécessité.

Peu après, Amaranthe passa la porte. Eh bien. Si on lui avait dit qu’en étant professeur dans une académie magique, il nouerait de telles relations avec ses étudiants, il ne l’aurait pas cru. Bien sûr, c’était un hasard qu’il connaisse la mère de la belle rousse et qu’il l’ait gardée de temps à autre. Toutefois, leur relation avait dépassé la superficialité du souvenir flou pour s’attacher à un problème des plus pressants, des plus étonnants. A savoir le don que l’Irlandaise commençait à manifester.
Un autre secret, une autre confiance bâtie de fait, par les lois du sort. Une nouvelle responsabilité.
Mine de rien, ça commençait à faire beaucoup. A ce rythme, Rupert finirait par craquer. D’autant plus avec ces cauchemars insistants. Très vite, il aurait envie de fuir. Pour contredire la voix qui martelait alors son crâne de reproches, Rupert conclut en haussant les épaules que, cette fois-ci, il pourrait peut-être faire un effort.

Et puis les autres étudiants s’installèrent. Le jeune Allemand curieux - dont finalement Rupert avait saisi d’où il connaissait le nom : sa mère était Langue-de-Plomb et avait participé à la formation du jeune Oubliator qu’il était, avant la mission en Allemagne - était revenu, pour la grande joie du professeur ! Il lui adressa un sourire radieux, qui ne trouva aucune réponse. Clemens ne l’avait même pas regardé. Eh bah ! Il était sacrément mal luné, aujourd’hui !
Lanalia Winslow le suivit de près et Rupert lui offrit donc le sourire refusé par son camarade. C’était une jeune femme intelligente dont l’ambition professionnelle allait être questionnée au long de ce cours. En effet, sans secret, l’avenir des Oubliators était incertain. Après elle, deux étudiantes arrivèrent encore.
Il ne les connaissait pas. A moins que… En saluant celle qui s’installait près d’Amaranthe, il eut un temps de latence. Ces traits doux, assombris cependant dans cette salle mal éclairée, il les avait déjà vus, récemment. De très près même. Ah. Oups. Oulah, non. Mauvaise idée. Ne regarde pas Rowan. Surtout, ne pas le regarder.

Du coup, il se plongea dans ses notes et décréta que le cours pouvait commencer.

Les réponses dressaient un champ assez complet du Code du Secret magique, suffisamment pour démontrer que les étudiants avaient bien pris la peine de relire le document, pendant les vacances. Il remercia Rowan pour sa synthèse efficace et Amaranthe des exemples qu’elle donnait.

- Tout ceci est très juste, merci. Amaranthe, vous faites référence à l’article 3 du Code d’utilisation des baguettes magiques, établi en 1631. C’est en effet, un des prémisses du Code international du secret. Vous remarquerez donc que la hiérarchie entre êtres magiques pré-existait, avant la satisfaction de la “nécessité” de séparer le monde magique du monde moldu. C’est intéressant, et nous nous attarderons sur cette question lors du chapitre sur l’approche sociologique de la communauté magique.

Il fut à nouveau surpris de la mauvaise humeur de Clemens, qui fit preuve néanmoins, une nouvelle fois, de son regard critique, tant apprécié par le professeur. Il hocha la tête, lui faisant ainsi signe qu’il reviendrait sur la chose ensuite. La jeune fille inconnue compléta la remarque de Rowan sur le caractère international de ce code.
Rupert fit apparaître au tableau les informations données par les étudiants jusque là et revint à cette question.

- Très bonne question, Mademoiselle… ? Je crois que vous n’étiez pas là au précédent cours. Qu’étudiez-vous, ici ? Comme vous vous en doutez, l’élaboration du Code a été très longue, et fastidieuse. Il y a d’ailleurs eu trois ans entre la signature du Code et sa mise en vigueur. Les débats sur les définitions ont été âpres et de nombreux sorciers ont quitté la table, refusant certaines restrictions appliquées à la communauté, dans les années 1680. Et puis, depuis le Code sur l’utilisation des baguettes, les discussions tournaient autour d’un projet de ce type. Toutefois, les persécutions prenaient une telle ampleur que, dans l’urgence, il a bien fallu se décider. C’est la contrainte qui a pressé les gouvernements à ratifier ce texte en 1689.
Ensuite, il est vrai que c’est une institution juridique tout à fait inédite ! Le système westphalien d’organisation du monde politique moldu nait certes des traités de Westphalie en 1648, mais ceux-ci sont beaucoup plus restreints. Les sorciers sont arrivés à une confédération, donc une organisation internationale avec un organe dirigeant, qui donne les grandes orientations, tandis que les traités moldus sont des documents de droit international contraignant, mais uniquement bilatéraux. Ce n’est qu’avec l’Organisation des Nations Unies, après des organisation spécifiques à certains secteurs de l’économie, que les Moldus parviennent à une structure s’approchant de la Confédération. Et cela reste encore très peu contraignant !


Il sonda ensuite l’audience, dans l’attente d’une nouvelle intervention. Lanalia répondit, puis s’emmêla les pinceaux avant de paniquer et de perdre le fil de son idée. Rupert lui adressa un grand sourire chaleureux : ce n’était pas bien grave.

- Aucun problème, si ça vous revient, n’hésitez pas à poser la question !

Voyant que les étudiants avaient épuisé la première question, il fit un cours résumé des négociations, des principes attenant à l’élaboration du texte. Il revint également sur la remarque de Clemens.

- Clemens, je reviens sur votre idée du “mensonge”. Ce n’est pas faux, mais c’est une lecture anachronique. Bien sûr, on peut parfaitement reprocher à la Confédération d’avoir laissé le Code en l’état, et au Ministère de ne pas avoir fait suffisamment évoluer le texte. Notamment sur la question de l’habillement et des coutumes moldues, c’est un point qui a été négligé, en effet.

Afin de faire avancer le cours, Rupert aborda la deuxième partie, relative à la levée de facto du Code. Une lueur amusée s’agita dans ses yeux.

- Bien. Dites-moi, à présent. Nous sommes en anarchie, n’est-ce pas ? Si le Code qui fait office de Constitution a été rendu obsolète, le droit applicable est rendu caduc, non ? Qu’en pensez-vous ? Et dans la crise actuelle, que pouvez-vous dire du rôle du Gouvernement, du Ministère et de son administration ?

Avec ces questions, il espérait attirer toute l’attention et susciter le débat entre les étudiants. Après tout, il n’y avait pas de sujet plus actuel et déroutant que celui-ci.
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Clemens Neubach
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyMer 11 Nov 2015 - 11:46

Pour une fois, seuls des visages connus se présentèrent dans l’amphithéâtre. Clemens avait commencé à mal supporter de voir des nouvelles têtes à chaque cours pour non-spécialistes, comme si l’académie disposait d’une réalité un peu distordue, où ils ne pouvaient tous se retrouver. Après six mois passés dans le château de Haveirson, l’Allemand commençait à avoir enfin le sentiment de connaître chacun de ses condisciples ou de les avoir au moins une fois aperçus dans un couloir. Une douce sensation de routine semblait vouloir s’instaurer, avec tout ce qu’elle apportait d’ennuyant et de rassurant à la fois. Pour un peu, la vue de ces visages amis aurait suffit à dissiper sa bonne humeur.

Seule Freya parvint à véritablement détourner son attention pendant quelques secondes. Ils avaient beau faire partie de la même confrérie, ils n’avaient jamais trouvé le temps d’échanger quelques mots autres que des politesses. Sa présence faisait remonter en lui une foule de sentiments un peu diffus, rappel de ce qui les avaient liés pendant presque un an, à Poudlard. Clemens gardait un très bon souvenir d’elle, sans doute grâce à leur rupture d’un commun accord, sans larmes et sans disputes. Son visage s’éclaira quand elle arriva à sa hauteur, il inclina la tête pour la saluer, accompagnant son geste d’un sourire amical, presque tendre. Et elle continua son chemin, sortant de sa vue, l’atmosphère redevenant académique.

Les réactions s’enchaînèrent rapidement après l’introduction de Larkin, ce qui n’était pas pour déplaire au Sinistros. La discussion semblait tendre vers les nuances et la complexité, enrichie de leurs expériences du monde divergentes. Seule Lanalia, d’ordinaire si loquace et sure d’elle, se perdit dans ses explications, provoquant un moment de flottement dans la salle. Clemens fronça légèrement les sourcils, sans pour autant se tourner vers elle, intrigué par ce balbutiement inhabituel. Leur professeur ne s’en laissa pas démonter et rebondit immédiatement sur leurs idées avec l’aisance qui le caractérisait déjà. Il se força à ne pas imaginer dans quels autres domaines il se faisait remarquer par son aisance.

Avec une moue agacée, l’Allemand prit notes d’une main crispée, se forçant ainsi à lâcher Larkin du regard. Ou du moins, jusqu’à ce qu’il ne l’interpelle pour réagir à son intervention. Clemens releva la tête, tentant d’afficher une expression composée et neutre. La plume suspendue en l’air, sa mine s’adoucit rapidement, au fur et à mesure que son esprit se lançait dans la réflexion. La question posée était loin d’être inintéressante, mais faisait référence à des connaissances plutôt complexes que l’étudiant se savait loin de maîtriser. Les yeux perdus loin derrière leur enseignant, il tenta une réponse.

— Peut-on vraiment considérer le Secret comme une constitution ? Ma mémoire me fait peut-être défaut, mais il me semble qu’il ne décrit pas en détail fonctionnement du Magenmagot ou des différentes instances du Ministère de la Magie. Pourtant, ces institutions sont toutes aussi fondatrices de notre société, non ? Quant au droit, c’est n’est qu’un avis personnel, mais je pense qu’il est bon de prendre le temps de le réviser, malgré la situation de crise dans laquelle nous nous trouvons. La levée du Secret n’a pas remis en cause tous les principes de droit, nous pouvons fonctionner avec ceux-ci, en attendant que de nouveaux textes adaptés à la situation soient ratifiés. Agir avec précipitation en terme de lois ne peut pas nous faire arriver à un système stable.


Il fit une courte pause, son regard s’assombrissant à nouveau. En comparaison avec les systèmes politiques moldus, Clemens trouvait le gouvernement magique extrêmement enfermé dans son silence et ses secrets. Si sa mère ne travaillait pas au Ministère, il n’aurait probablement jamais eu la moindre idée de son fonctionnement.

— Quant au Ministère, je trouve qu’il s’agit d’une institution caduque et quasiment moyen-âgeuse. Il est extrêmement difficile de savoir comment il fonctionne, à quoi sont occupés ses ramifications. Il n’y a aucune transparence, ce qui rend par conséquent impossible de juger de son rôle exact et de son utilité dans la crise.

Son intervention terminée, il baissa à nouveau les yeux et roula des épaules pour tenter de se détendre. Le sujet était délicat et le rendait frileux, tout en n’étant pas suffisamment menaçant pour le forcer à se taire.
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyVen 27 Nov 2015 - 16:17

Les vacances de Noël avaient été l'occasion pour Azphel de confirmer qu'il détestait l'hiver. Paradoxalement il adorait la neige, blanche de pureté, molle et malléable et outil idéal pour bien déconner avec une bande d'amis. Mais le froid le paralysait et il maudissait l'écrin glaçant de ces journées raccourcies qui ne donnait pas envie de sortir. Il avait quitté Londres pour regagner Haveirson avec beaucoup de plaisir. Dans les cheminées, les feux y dansaient toujours avec joie et on avait rarement froid, même dans les couloirs. Et puis il y avait toutes ces belles étudiantes pour réchauffer le cœur et les soirées les plus fraîches, c'était toujours plus sympa que les gueules tirées des londoniens.

Le plus compliqué de la sortie de vacances était de se replonger dans les cours. Le prochain qu'il suivrait était la science po du professeur Wenlock-Larkin. C'est là où le sorcier souffrait le plus, non pas qu'il se désintéressait de la matière, bien au contraire, mais il détestait les blablatages qui avaient tendance à l'endormir plus qu'autre chose, encore plus quand l'heure du cours suivait un repas. Il y avait toujours largement préféré les cours pratique.

Sur les coups de pile-à-l'heure, il arriva dans l'amphi habillé en parfait moldu, avec son sac en bandoulière sur l'épaule. Un regard rapide vers le prof et les élèves présents, un hochement de tête pour saluer, et il se glissa dans le fond de la salle. Pas totalement dans le fond mais juste derrière l'étudiant le plus en hauteur. Ce n'était pas qu'il n'était pas sociable, loin s'en faut, mais Azphel avait la fâcheuse manie de garder sa baguette en main et de jouer plus ou moins inconsciemment avec, ce qui pouvait agacer pas mal de monde, c'était plus ou moins comme un chasseur qui agiterait son fusil chargé devant un auditoire. Il s'attirait en général une foule de regards réprobateurs, voire quelques réflexions dépourvues de cordialité. Au moins en haut, on ne l'ennuierait pas.

Il s'installa donc, extirpant feuilles, plume, encre, stylo et sa baguette qu'il posa sur la table. Le cours débuta rapidement et Azphel se laissa absorber par les paroles de son professeur, puis par les élèves qui lui répondirent rapidement. Les interventions étaient pertinentes et il griffonnait quelques mots de-ci-de-là sur ce qu'il entendait et qu'il jugeait utile.
Le principal problème de ce genre de cours pour Azphel, c'est que d'une part il méconnaissait en général les lois (il avait tout de même révisé) mais surtout qu'il avait tendance à s'éloigner des questions posées ou de les emmener avec lui dans des développements parfois trop philosophiques et écartés du sujet...

Azphel approuva par de légers signes de têtes les réflexions de Clemens suite aux nouvelles questions introduites par le professeur. Il hésita un bref instant en devinant qu'il risquait de partir dans le hors sujet, puis il cessa de faire tourner sa baguette entre ses doigts et leva distraitement la main pour prendre la parole.

- Vous parlez d'anarchie professeur, d'anarchie administrative très clairement. En effet, notre gouvernement, le Ministère de la Magie et son administration tout entière ont leur part de responsabilité je pense. C'est à eux d'accorder leur violon et de mettre de l'ordre dans le monde magique, et cela commence par instaurer des règles de conduite. Mais si ces règles ne sont pas appliquées, si le Ministère ne met pas en place le moyen de les faire appliquer alors tout cela ne rime à rien au final. Je pense qu'en arriver à se questionner là dessus est regrettable et révèle un clair manque d'efficacité, voire de compétences de la part des autorités. Dans cette histoire c'est nous sorciers, qui sommes visés comme responsables et à l'heure actuelle cet état de fait peut avoir de graves répercussions.
Le gouvernement, par une révision des lois et par leur suivi scrupuleux doit nous mettre en sécurité.
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyVen 27 Nov 2015 - 19:42


Mardi 14 janvier.

Si les derniers détails quant à son inscription à Haveirson étaient réglés, elle n'avait pas encore la chance de détenir une chambre dans le château. Isia ne chercha cependant pas à creuser plus avant dans les méandres de l’administration et prit son emploi du temps. Elle eut alors l’agréable surprise de devoir assister à un cours le jour-même, dans l’amphitéâtre Westminbrook. Le nom lui tira un sourire tout en lui rappelant quelques souvenirs qu’elle qualifiait intérieurement de « rhubarbe ». Sucré puis acide.

Isia ne connaissait pas l’objet du cours qui avait pourtant dû lui être donné avec un nombre incalculable de papiers, ce qui, justement, était l’origine de sa méconnaissance. Lesdits papiers devaient être rangés dans l’une de ses valises, prêtes à l’exil mais néanmoins encore en Ecosse. Le plan de l’Université en main, elle déambula dans les couloirs jusqu’à parvenir au deuxième étage, devant l’amphithéâtre. L’ancienne Serdaigle inspira et suivit les quelques étudiants devant elle. En passant à côté du bureau, elle salua le Professeur d’un signe de tête accompagné d’un sourire poli avant de rapidement s’installer au deuxième rang, loin de toute présence humaine.

Elle ne manqua pas de remarquer quelques têtes dont celles de Rowan ou de Clemens et enfin celle redoutée d'Azphel. Cependant, concernant les deux premiers, elle ne s’imaginait pas les saluer plus que d’un bref hochement de tête dans ce contexte. Peut-être, après les cours, irait-elle se présenter de nouveau. Quant à Azphel, si les années à Poudlard n’avaient pas permis aux deux jeunes gens le loisir de se connaitre, Haveirson devrait continuer sur cette voie. Elle choisit logiquement de l’ignorer après s’être attardée en délectation de ses traits.

Bien, bien, le cours avait commencé alors qu’elle sortait encore ses affaires. Les premières réponses à la question du Professeur fusèrent ce qui laissa le temps à l’Ecossaise de se familiariser avec le sujet. Elle avait bien évidemment étudié le Code international du secret magique mais il y avait de cela quelques années ce qui ne lui laissait que d’éphémères souvenirs dont les contours étaient flous. Elle prit ainsi quelques notes d’une écriture vive et illisible pour toute autre personne qu’elle sans pour autant intervenir. Vint ensuite la deuxième question et les interventions de Clemens et d’Azphel. Son regard glissa sur eux avant de s’ancrer sur le Professeur. Les secondes s’égrainèrent avant qu’elle ne lève la main pour apporter sa contribution hésitante.

«  Professeur, si je ne m’abuse quant à l’opposition que vous avez faite entre notre système et celui des moldus, je dirais que notre droit n’est pas caduc ou obsolète. Au contraire, il n’en est que plus applicable. La confédération des sorciers a élaboré ce Code du secret magique dans une période qui s’avère être assez proche de la notre. Il n’y a ainsi aucune obsolescence mais persistance accrue de ces normes. » Isia s’avança un peu plus sur sa chaise, allant jusqu’à plaquer son buste contre sa table. « De plus, nous ne fonctionnons pas sur un système de bilatéralité ainsi.. même si un de nos partenaires, ici le gouvernement moldu anglais, décide de rompre ses engagements en révélant notre existence, nous gardons les nôtres. Surtout vis-à-vis de la Confédération. C’est, par conséquent, au Ministère de la magie de remettre en ordre tout cela et d’être efficient. Il se doit d’appliquer le Code et de faire en sorte de le faire respecter de tous. » Elle fit une pause et se tourna vers Clemens.

« Je rejoins Monsieur Neubach sur deux points brillamment soulevés. Je ne pense pas que le Code soit notre Constitution mais une partie de celle-ci. A mon sens, il serait plutôt un Pacte international contraignant supérieur à nos lois, celles-ci découlant de sa primauté. Concernant l’absence de transparence de nos institutions, peut-être faudrait-il prévoir une branche spéciale qui s’occupe de nous faire disparaitre aux yeux des non-sorcier ? » Prête à recevoir les mots de ses contradicteurs, elle se saisit de sa plume et commença à inscrire un point sur sa feuille.
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptySam 5 Déc 2015 - 13:17

Afin de réveiller un peu la curiosité de son auditoire, Rupert avait posé les dernières questions sur un mode quelque peu provocateur. Obsolète, caduc, le Code était-il une Constitution ? Et quel était le rôle du ministère ? En cela, il avançait sur les notions principales : qu’est-ce qu’une Constitution et le Code peut-il répondre à cette définition, quelle est la qualification juridique du Code et donc son champ d’application. Le ministère serait étudié plus en détail au cours suivant mais ce qu’il fallait noter, pour bien le préparer, c’était que le Code instituait le ministère comme organe exécutif, sans définir d’ailleurs d’organe parlementaire national et au sein duquel existait le pouvoir judiciaire. Le pouvoir discrétionnaire dudit ministère était large, son seul objectif étant de garantir le secret et les stipulations ratifiées dans le document international.

Clemens Neubach prit la parole et, une fois de plus, notait des éléments pertinents. En effet, le Code ne décrivait pas les instances du ministère, il en posait uniquement le principe. Il remarquait également qu’il valait certainement mieux ne pas réviser le droit dans la précipitation, car bon nombre de ses principes étaient toujours valables. Selon lui, la précipitation était garante de l’instabilité.
Rupert hochait la tête et lui adressait un sourire chaleureux - il prenait de plus en plus de plaisir à enseigner, à voir les étudiantes et étudiants dégager eux-mêmes les traits de son cours, construire une réflexion en commun. C’était particulièrement grisant.

La préoccupation de Clemens quant au Ministère étant une institution obscure, moyennageuse, fit encore plus plaisir à son professeur. Il appréciait également ce garçon pour ce qu’il osait dire. Il n’avait pas peur d’affirmer ses opinions, de dire haut et fort que les choses n’allaient pas. Et Rupert était entièrement d’accord.

Puis un autre jeune homme prit la parole. Il rebondissait sur la notion controversée d’anarchie qu’avait employée Rupert. Il complétait ce que disait Clemens en appuyant sur l’applicabilité des normes. En effet, une loi qui restait à l’état de principe non contraignant était inutile, encore plus dans la situation actuelle. Encore une fois, mais d’une autre manière, la critique atteignait le ministère. Car, selon l’étudiant, le gouvernement ne prenait pas ses responsabilités, et on pouvait douter de sa compétence.
En ce sens, les deux arguments se rejoignaient. D’une part, l’institution manquait gravement de transparence et de représentativité et d’autre part, leur action manquait d’efficacité. Quand on concentrait tous les pouvoirs, comment était-il possible de laisser la situation se déliter ? Etait-ce vraiment une question d’incompétence, dans ce cas ? L’accusation était violente, et Rupert le garderait pour lui devant l’assemblée. Ou devait-il les faire réfléchir sur cette question ? Il devrait le formuler autrement.

Enfin il invita de la main une jeune femme à s’exprimer. Celle-ci faisait une analyse très juste de la situation. En effet, le contexte critique de l’élaboration de ces normes internationales ressemblait aux évolutions actuelles. Et le Code qui instituait le secret n’était pas caduc. Les normes continuaient d’être applicables.
Sa compréhension du système de droit international était tout aussi intéressante. Effectivement, le Code n’était pas un engagement international ratifié de proche en proche avec les partenaires voisins. C’était un document ratifié par l’ensemble des pays parties à la Confédération. Dès lors, la rupture d’une des parties ne produisait pas la caducité du Code. Le texte restait liant, comme elle le précisait, en tant qu’engagement international supérieur au droit interne, avec un effet de primauté. Sa dernière remarque le laissa perplexe, cependant : il ne comprenait pas bien ce qu’elle voulait dire.

- C’est très bien ! En effet, si le secret semble aujourd’hui révolu, le Code reste, comme Clemens en a eu l’intuition, et comme.. Mademoiselle ? l’a si bien expliqué, un texte de droit international, primant les normes internes, et restant donc juridiquement contraignant. Dans la situation juridique actuelle, le Ministère de la Magie doit en appliquer les stipulations - d’ailleurs, je dis stipulations car c’est un traité international, pour le droit interne, hormis les contrats, on parlera plutôt de dispositions.

Notant quelques éléments au tableau - primauté du Code du secret sur le droit interne, ratification non bilatérale -> la défection d’une des parties n’entraîne pas la caducité du texte -, il soufflait et reprenait :

- A votre avis, est-ce que la Confédération des Sorciers dispose de moyens pour contraindre notre gouvernement à appliquer le Code ? D’ailleurs, cela peut répondre aux interrogations de certains concernant le futur des Oubliators. Mademoiselle, je n’ai pas bien compris ce que vous vouliez dire au sujet d’une branche particulière pour rétablir le secret ? Vous voulez parler d’une réforme du Département des Accidents et Catastrophes magiques ? Une sorte d’élargissement de leurs compétences pour rétablir le secret ?

Une fois que la jeune femme avait répondu, il s’installa confortablement sur son bureau et son ton se fit plus dur, comme brisant sous ses dents les mots qu’il crachait. Il avait hésité à aborder le sujet, qui était grave, mais à présent, il se sentait l’assurance de poser la question fatidique à ses étudiants. Tout naturellement.

- Cela ne vous semble-t-il pas étrange qu’un gouvernement avec un tel pouvoir discrétionnaire, avec une juridiction interne, puisse ne pas montrer davantage d’efficacité dans la tâche qu’il se doit d’appliquer ?

Sa voix se faisait persiflante.

- …Alors que le ministre nous rabâche jour après jour que tous les moyens du ministère sont mis à la disposition de la résolution de la crise actuelle ? Et pensez-vous qu’une organisation politique plus représentative et plus transparente puisse exister pour réguler notre société ? Ses méandres en sont si tortueux, les conflits latents en sont si nombreux. Comment constituer un tel pouvoir en évitant le bain de sang ? Peut-on le qualifier de démocratie ? En aucun cas. Peut-on parvenir à une forme de démocratie ? Qui y croit sincèrement ?

Se tordant les doigts, il commençait à se balancer sur son bureau, un sourire malsain s’affichant sur son visage.

- D’ailleurs, c’est amusant non, que l’Irlande soit entièrement rattachée au ministère londonien quand il s’agit d’un Etat républicain depuis maintenant soixante ans. C’est drôle hein ?

Et il partit d’un grand éclat de rire. Sautant sur ses pieds, il fit le tour du bureau, chantonnant un air bien connu. Il traça un énorme point d’interrogation sur le tableau. Synthétisant le fond de son être en cette marque de tourment. Car il était bel et bien tourmenté. Mais aujourd’hui, il ne voyait pas pourquoi il le cacherait. C’était tout à fait légitime, n’est-ce pas ?
Il observa chacun de ses étudiants, détaillant leurs traits. Dans quel monde vivraient-ils ? Participeraient-ils à sa construction ? Se laisseraient-ils abattre ? Il espérait que non. Dans un feulement long, empli de détresse, ses mains serrant trop fort le dossier de sa chaise, il avouait son mal-être. Et il reprit, sa voix pâteuse marquée de plus en plus par un accent de la banlieue dublinoise.

- Mais vous renvoyez tous la faute au Ministère. C’est le ministère qui doit faire ci, c’est au ministère de prendre ses responsabilités. Mes amis, nous sommes tous ici, avec nos talents, nos capacités, notre intelligence. N’est-ce pas à chacun d’agir pour que toute la communauté puisse avancer ? Moi je suis là, à vous inculquer les principes du droit, des bases de science politique, pour que vous compreniez le monde dans lequel vous vivez. Pour que, très vite, vous puissiez agir, vous engager. Il faut pas s’planquer derrière des bouquins.

Pointant un doigt accusateur vers l’assistance, il assena, sèchement, d’une voix presque rauque.

- C’est ça, qu’est irresponsable.

Et il s’assit. Fut pris d’un hoquet. Belle image. Et alors, il répétait, trois fois de suite : “La magie noire est interdite à Haveirson”. Puis il reprit son sourire habituel, charmant, sa voix redevenue joviale. L’accent d’Irlande ayant quasiment disparu.

- Donc, dites-moi, est-ce qu’un “état de guerre” est prévu en droit sorcier ? A votre avis, faut-il réguler la crise à coups de vagues d’Oubliettes ? Car en plus des Moldus, deux Ordres s’affrontent. Quelle doit être l’action du ministère pour réguler les affrontements entre partisans d’une communauté révélée et partisans de Vous-Savez-Qui ?

Il entrelaçait ses mains, négligeant leur léger tremblement, attendant de nouveaux éclats d’intelligence de la part de ses étudiants. Il ne remarquait pas leur air… pantois.
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Clemens Neubach
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyDim 6 Déc 2015 - 11:33

Il ne semblait pas être le seul que le sujet rendrait prudent. Ses camarades, si prompts à prendre la parole pourtant, contemplèrent le silence pendant quelques instants. Juste assez pour qu’un certain malaise ne commence à les ronger, avant qu’une voix masculine ne rompe l’immobilisme. Clemens tourna légèrement la tête, troublé par ces accents familiers mais inconnus. Il était sur d’avoir déjà aperçu l’homme à Poudlard, sans pour autant se souvenir des circonstances de leur rencontre. Les visages se mélangeaient tant à Haveirson, alors que les promotions de leurs adolescences se trouvaient placées sur un pied d’égalité. Tant de personnalités, au pire intéressantes, au mieux brillantes, qui se côtoyaient enfin pour atteindre un but inconnu. Depuis la rentrée, l’Allemand ne parvenait pas à oublier la présence dérangeante du Comte, planant au dessus d’eux, à chaque heure, dans chaque salle, telle une diaphane épée de Damoclès.

L’étudiant porte à nouveau son attention vers le parchemin sur lequel courrait sa plume. Il ajouta quelques mots-clés à ses notes, hochant vaguement de la tête pour marquer son intérêt pour la thèse développée. Les propos étaient clairs, incisifs, parfaitement bien tournés dans le cadre si délicat de cette discussion, manquant peut-être de la douceur nécessaire à garder froids des esprits qui s’échauffaient. Sauf si une voix de velours venait danser avec eux dans les tourments voluptueux de la politique sorcière. La familiarité fit, cette fois, naître un nom dans son esprit, et déjà Clemens cherchait du regard cette amie d’autrefois, peut-être inconnue d’aujourd’hui. Les connaissances de Isia dépassaient les siennes de loin, glanées ça et là entre les anecdotes de son père et les journaux moldus. Les termes qu’elle invoquait n’en étaient que plus fascinants, mais l’Allemand détourna pudiquement les yeux quand elle l’adressa directement. Parfois, il se maudissait de ne pas pouvoir rester discret.

Sa concentration se limitait à présent au professeur, dont il recopiait les mots avec un empressement farouche. Jamais il ne relirait ces notes, d’ordinaire, il n’en prenait même pas. Le parchemin lui fournissait une échappatoire pour son regard, un objet sur lequel il pouvait fixer ses émotions si rebelles, qu’il craignait de les entendre s’échapper à chaque prise de parole. Le changement de ton, cependant, lui fit lever des yeux étonnés. Clemens ne connaissait Larkin pas si bien, mais tant sa réputation que son premier cours le définissaient comme un homme égal, enthousiasmé certes, mais aux manières parfaitement contrôlées. La plume en l’air, l’étudiant l’observa, hésitant, incertain de la réaction à avoir.

Leur enseignant se faisait plus acide de minute en minute, tandis que son attitude agacée détonait avec le calme et la maîtrise du début du cours. Les questions qu’il adressait à son assemblée n’étaient plus des incitations à la réflexion, mais presque à la rébellion. Il ne leur présentait plus des faits, il leur imposait un avis, témoin de l’amertume qui rongeait Larkin de l’intérieur. L’Allemand laissa tomber sa plume sur son parchemin, et croisa les bras contre sa poitrine. La démonstration commençait à tourner au ridicule, avec cet accent irlandais fermier pour souligner des propos presque populistes. Ce cours devenait une véritable caricature, une mauvaise de surcroît, car aucun étudiant ne semblait comprendre le but de cet manœuvre étrange.

Agacé par le doigt accusateur pointé vers eux, Clemens ouvrit la bouche pour prendre la parole, mais se ravisa au dernier moment. La triple répétition à propos de l’interdiction de la magie noire n’était que soufflée, mais avec suffisamment de ferveur pour parvenir à l’assemblée. Rattrapé par son trouble, il choisit de l’exprimer avant de réfléchir aux implications.

— Quel est le but de cette singerie, professeur ? J’ai l’impression que je ne suis pas le seul pour lequel vos intentions sont loin d’être limpides. Êtes-vous vraiment en train d’insinuer que nous devons descendre dans la rue pour régler les problèmes par nous-même ?

Son regard brûlant posé sur le professeur, chargé d’interrogations, d’accusations même, il répondit aux questions suivantes d’une voix sèche.

— Mes connaissances du droit sorcier sont trop limitées pour bien répondre à cette question, mais si on tire un parallèle avec le droit moldu… Nous ne pouvons être en guerre, car nous n’avons pas d’état cible. Il s’agit au mieux d’une guerre civile, au pire de l’amorce d’un génocide.

Il laissa le mot claquer, haut et clair, dans l’amphithéâtre. Sa réponse se voulait plus provocante qu’informative, curieux de mettre à l’épreuve les réactions de Larkin. Depuis plusieurs semaines, Clemens expliquait les phénomènes inhabituels par une intervention discrète du Comte de Haveirson. Cette fois encore, trop d’éléments se mêlaient pour qu’il ne puisse arriver à la conclusion que leur anonyme “bienfaiteur” ne soit à l’œuvre derrière ces paroles. Était-ce là son but ultime ? Créer une armée de jeunes sorciers talentueux pour renverser le pouvoir en place, utiliser le retour du Seigneur des Ténèbres pour mettre en place un nouvel ordre mondial ? L’étudiant griffonna quelques mots en marge de ses notes de cours. Il devrait en discuter avec Rowan et Quinlan, cette fois, il n’était pas assez saoul pour provoquer le Comte.
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptySam 19 Déc 2015 - 20:48

Progressivement les remarques fusèrent depuis le rang des étudiants. Certaines complétèrent les propos qu'il avait précédemment tenu, d'autres vinrent apporter des éléments d'une justesse troublante et nécessaire. Gorgés d'un intérêt nouveau – si peu aisé à négliger – en ces temps sombres et agités.

D'un mouvement discipliné, le jeune aristocrate agrémenta ses notes de toutes les réflexions qui animèrent l'amphithéâtre. Les compléments apportés par leur enseignant intensifièrent les détails soigneusement relayés par sa plume. La moindre information qu'il jugeait utile finissait tôt ou tard sur son parchemin. Et le sérieux qu'il arborait face à tous, refuge ultime des récents tourments de sa vie, ne faisait que confirmer l'impression diffuse qui émanait de lui : un étudiant pleinement concentré, aussi bien acharné dans son écrit que ses idées.

À la question suivante, après un vif coup d’œil dans la direction de la petite Française, Rowan préféra cerner ses pensées sur sa feuille plutôt qu'à l'oral. Avec fluidité, il s'intéressa à la définition des termes abordés, puis aux enjeux qui en découlaient. D'une oreille attentive, il écouta néanmoins les allégations de son meilleur ami : il acquiesça, même, à ces dernières.

Les interventions suivantes, dont celle de mademoiselle Neige, ne firent que confirmer son impression première. Il ajouta plusieurs points à ses notes premièrement prises, puis, lorsqu'il leva le regard en direction de Rupert, se concentra une énième fois.

Si au début, les propos amenés d'une langue maîtrisée et incisive lui tirèrent une esquisse de sourire, la suite titilla diablement sa quiétude. Habitué à son armature et à la distance précautionneuse de ses émotions, l'ancien Serpentard ne laissa rien transparaître de son trouble. Pourtant, derrière la froideur de ses traits, la conscience du jeune homme se tordait. Les accusations, multiples et soudaines, l'inquiétait. Pire. La phrase trois fois répétée ne passait guère inaperçue auprès de ses pensées. La magie noire.

En dehors de tout contexte, cela n'avait que peu de sens. Pas ici, hélas. Puisque, quelques jours auparavant, le maître et l'élève s'étaient exercés dans ce domaine à la frontière des ténèbres. Bon sang.

En dépit d'une vigilance acérée, il porta ses iris pâles et étrangement sibyllines sur Clemens. Ce qu'il se refusait à préciser devant tous, il espérait sincèrement que son acolyte y soit sensible par le biais du regard. Car, en définitif, quelque chose ne tournait pas rond.

Et, il avait beau ne pas connaître intimement leur professeur, la psalmodie de ce dernier lui était trop familière pour qu'il s’obligea à l'ignorer.
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Isia N. O'Hara
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète EmptyMar 22 Déc 2015 - 13:02


« O’Hara » intervint-elle, quelques secondes après l’hésitation du Professeur. Jugeant sa propre intervention terminée, elle nota ce qui était inscrit au tableau en abrégé. La plume continua ses lignes sur le parchemin quand il reprit la parole et y nota les questions. A côté de celle portant sur le Département des Accidents et Catastrophes magiques, elle mit un point d’interrogation ainsi qu’une flèche.  

« J’ai bien peur que les Oubliators ne soient pas ou peu efficaces dans leur configuration actuelle. Ils sont trop peu nombreux face à la population moldue, c’est un fait. »  Elle marqua un temps de pause, prête à aborder une possible mission diplomatique, une alliance du département avec le gouvernement moldu ou.. avec leurs départements. Ils devaient forcément avoir la même sorte de département qu’eux avec des fonctionnaires permettant de manipuler toute leur population. Sa bouche s’entrouvrit mais resta close puisque l’enseignant reprenait.

Son ton de voix agressif, ses gestes compulsifs et le sourire malsain qu’il afficha lui fit hausser les sourcils d’incompréhension. Elle délaissa sa plume pour croiser les bras. Etait-ce bien Rupert Wenlock-Larkin qui se montrait ridicule ou bien une personne ayant pris un Polynectar ? On pourrait croire qu’il s’agissait là des signes visibles de la fin de la potion. Cette pensée s’effaça quand il poussa son auditoire à une sorte de révolution. Etait-il sérieux ? Le hoquet, suivi de la répétition de l’interdiction lui fit secouer la tête. Il se moquait d’eux. La colère monta, nourrie par son désappointement. C'était la première fois qu'elle était témoin d'une manifestation étrange dans le château, son arrivée étant trop récente pour qu'elle y soit habituée.

L’instant s’échappa, tout en lui laissant un goût amer en bouche, et l'atmosphère reprit un semblant de normalité. L’Écossaise ne prit pas la peine d’inscrire les nouvelles questions sur son carnet et garda le visage fermé. A l’intervention de Clemens, elle tourna la tête vers lui et acquiesça en silence. Ses prunelles dérivèrent ensuite sur Rowan qu’elle examina. Son expression était tout à fait indéchiffrable mais, avec ce que son père lui avait appris il y a peu, elle ne put s’empêcher de rechercher un début de réponse, une micro-expression qui trahirait son état d’esprit.

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