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 Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète

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Azphel Lamar
Azphel Lamar
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète - Page 2 EmptyDim 27 Déc 2015 - 16:32

La voix sucrée d'Isia avait congédié la sienne pour prendre part au débat et l'étayer de son point de vue. La jolie rousse s'était installée bien des rangs devant lui, confortant à ses yeux le statut de chimère qu'elle avait depuis leur premières années à Poudlard. Azphel stoppa le mouvement agaçant de sa baguette entre ses doigts alors que le professeur Larkin reprenait la parole, synthétisant tout ce qui avait été dit par ses étudiants, et formulant de nouvelles idées, de nouvelles questions fournies avec des contrastes à débattre.

Azphel prenait des notes à la manière d'un scribe, quoique peu soucieux de son orthographe mais opposant en contrepartie une rapidité exemplaire pour noter l'essentiel, les mots scientifiques pour lui et les grandes idées. Larkin les renvoyait sur un autre débat. Il n'avait pas rejeté en bloc toutes leurs idées et la responsabilité que la majorité d'entre eux avait induit au Ministère, mais il se contentait presque de les éluder en les orientant vers d'autres questions. Au début, Azphel trouva ses idées plutôt ordonnées et essaya de saisir là où il voulait en venir. Le professeur ne fut qu'interrompu par la voix douce de la Serdaigle assise plus bas. Cependant, plus le temps passait et plus Larkin semblait ériger le discours d'opinions personnelles. Son attitude passa de pédagogue à frustrée, autoritaire voire autocratique. Ce qui était ironique alors qu'il venait de les questionner sur la quelconque utilité et/ou possibilité d'une autorité démocratique chez les sorciers.

Azphel faisait preuve de connaissances sur la politique relativement limitées et il avait été prêt à suivre son professeur là où il voulait les emmener. Cependant, le jeune sorcier tiqua et lâcha sa plume quand leur mentor se révéla clairement en appuyant ses propres mots et en les qualifiant presque de planqués et d'irresponsables.
Le jeune Abraxan était du genre à reconnaître l'autorité de ses supérieurs et en particulier du corps enseignant, mais Rupert Larkin glissait sur une pente qui s'éloignait très rapidement de l'enseignement. Le prof maugréa trois fois de suite une phrase qui n'avait strictement rien à voir avec le cours, évoquant la magie noire, et la premier chose qu'Azphel pensa c'est qu'il devait avoir bu un coup de trop avant de venir, qu'il avait réussi à se tenir jusque là mais que ça commençait à déraper.
Pourtant, il retrouva rapidement sa voix posée et un calme apparent et termina son discours de la sorte :

- Donc, dites-moi, est-ce qu’un “état de guerre” est prévu en droit sorcier ? A votre avis, faut-il réguler la crise à coups de vagues d’Oubliettes ? Car en plus des Moldus, deux Ordres s’affrontent. Quelle doit être l’action du ministère pour réguler les affrontements entre partisans d’une communauté révélée et partisans de Vous-Savez-Qui ?

Le jeune Abraxan ne savait pas quoi dire. Autant il avait envie de s'exprimer sur la considération de l'état sorcier que la fin du monologue du professeur l'avait laissé dans l'expectative. Aussi il attendit patiemment ; et heureusement, Clemens, qui ne manquait jamais de manifester ses idées, prit la parole rapidement pour souligner l'ambigüité des propos du professeur.
Azphel ne savait pas trop s'il devait faire comme si Larkin n'avait pas eu de moment d'absence, attendre qu'il reprenne la parole ou se risquer à rebondir sur une partie spécifique et essayer de détendre l'atmosphère.

Il avait espéré entendre quelques voix s'élever après Clemens, mais tous semblaient reconnaître l'ambigüité des propos du professeur et surtout son étrange attitude. Azphel soupira de dépit et fit claquer sa plume sur sa table. Il reprit sa baguette qu'il s'amusa à tourner entre ses doigts en levant la main pour prendre la parole. Il n'aimait pas les malaises, il détestait ça alors il allait faire ce qu'il faisait de mieux, réorienter les conversations :

- M'sieur, je crois que personne se planque ici, nous sommes là pour apprendre et nous ouvrir à ce qu'il se passe réellement, c'est tout. Azphel sentait que ses propos pouvaient très rapidement faire intervenir le professeur alors il enchaîna comme de rien n'était : Vous nous demandez si le Ministère peut-être réformé démocratiquement, mais c'est impossible. Nous ne sommes pas en démocratie. À quoi nous comparez-vous ? Nous sommes considérés comme majeur depuis deux ans pour la plupart d'entre nous, pourtant personne ne vient nous demander notre avis sur le Ministre. On juge dans des cercles privés le plus méritant et ce n'est pas pour rien que le nom de Dumbledore revient souvent.

- À l'heure actuelle personne ne croit à la démocratie dans l'état sorcier, puisqu'elle n'existe pas. On en est à des années lumières. Est-ce que la démocratie à résolue tous les problèmes chez les moldus ? Non, évidemment. Maintenant quand on voit tout ce qui se passe, on est en droit de penser qu'un régime démocratique pourrait nous apporter quelque chose.
On peut éviter le "bain de sang"
(il prononça ces mots aves mépris) mais ça doit se faire avec le gouvernement actuel, qui est censé, comme vous l'avez rappelé, tout mettre en œuvre pour nous sortir de cette situation. Instaurer une démocratie, en l'état, pourrait justement précipiter le bain de sang, ou donner raison à des contestataires de le faire.

Azphel avait joint les mains devant lui à la fin de son argumentaire, patientant sur une réponse ou l'appui de ses camarades bien que la plupart paraissaient bloqués par l'incohérence des propos de Larkin plus que par le sujet réel du cours.
Non sans cesser de jouer futilement avec sa baguette, Azphel se perdit à la contemplation des cheveux de feu de l'ancienne Serdaigle plus bas dans la salle, guettant la moindre intervention de la belle.
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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Re: Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète   Science Politique & droit - Cours N°1 : Le Code du Secret Magique rendu obsolète - Page 2 EmptyDim 24 Jan 2016 - 17:39

Rupert avait retrouvé toute sa désinvolture habituelle. Oubliés, l'emphase accusatrice, les grincements de dents et les ricanements malsains. Il avançait dans son cours tout à fait normalement. A savoir en piquant l'intérêt des jeunes gens par des suggestions approximatives. Tout le but de la manœuvre était de faire construire par les étudiants eux-mêmes le contenu du cours. Du moins, leur en donner l'impression. Il voulait les amener à réflechir.

Mais les premières réponses le laissèrent dubitatif. Quoi ? Il n'avait rien dit de si choquant cependant : oui, il les avait enjoints à s'impliquer davantage, mais ce n'était rien d'extraordinaire à relever. A moins que les deux brochettes de sorciers et sorcières bon chic bon genre devant lui ne soient encore que des adolescents timorés. Nan mais sérieux, c'était quoi cet effarouchement sordide ? Evidemment qu'ils étaient à peine majeurs, mais ils n'en étaient pas moins sortis de l'écrin protecteur de Poudlard. Ici, il fallait qu'ils s'affirment et participent à la vie de la communauté. Finalement, ce n'était pas plus mal d'avoir sorti les aiguilles, un peu.

Parce que les éléments de réponse qu'ils apportaient, derrière leurs onomatopées idiotes, étaient utiles. Clemens, par exemple, après être sorti du rang de la bienséance – était-il acceptable de se faire traiter de singe sur ce ton par un étudiant ? - expliquait que la situation ne pouvait être qualifiée de guerre. Les autres conservaient leur mutisme. « Dites, parlez-moi un peu autrement. Je sais que j'ai l'air cool comme ça, mais je reste votre professeur, jeune homme. Si vous persistez avec votre vocabulaire douteux et avec ce ton, je serai contraint de le signaler à l'administration ou de retirer des points à votre confrérie. » Il croisait les bras, l'air sévère. C'est vrai, quoi ! On pourrait croire qu'à vingt ans ces gens auraient une notion de ce qu'était le respect. Bref, il pinça l'arête de son nez de ses doigts, fermant les yeux une secondes avant de reprendre. « Ce que vous dites est pertinent – et c'est pour ça que vos invectives sont inutiles. Effectivement, on peut difficilement qualifier en droit la situation comme celle d'une guerre. Et pour compléter, l'état de guerre n'est pas défini en droit sorcier. Puisque, comme votre camarade l'a expliqué plus tôt, il n'existe pas vraiment de Constitution de la communauté magique britannique. Cependant, si la situation se dégrade, on peut imaginer, comme par le passé, que le gouvernement prenne un certain nombre de mesures pour assouplir l'action des forces de l'Ordre – là encore, tout se fait de manière discrétionnaire, notamment via le département des Mystères. »

En réalité, il y avait peu de choses à dire, en droit. Le fonctionnement de la Communauté était très peu régulé et manquait de principes gouvernant son unité. Il y avait bien une fontaine de la fraternité, dans l'atrium du Ministère et elle représentait une des vocations de l'institution – mais clairement pas considérée comme essentielle. Mais bon, ce n'était pas le débat, il l'aborderait dans un cours sur la sociologie de la communauté magique.

Un autre étudiant pris la parole, plus mesuré cette fois-ci que le jeune Neubach, mais se défendant également d'être un trouillard. Avec un sourire las, Rupert rétorqua : « Bien sûr, mais il me semble de ma responsabilité de vous rendre attentifs au fait que ce que vous apprenez ici doit vous servir effectivement en tant que citoyen, pas seulement dans votre vie professionnelle ! Je profite notamment du fait qu'il y ait des étudiants non-spécialistes pour évoquer votre engagement. Au final, ça me rassure que vous soyiez vexé, ça veut bien dire que vous ne vous laisserez pas faire ! » Il partit dans un petit éclat de rire avant de faire signe à l'étudiant de poursuivre.

Il rebondissait sur les remarques relatives à la démocratie sorcière – concept des plus abstraits. « En effet, d'ailleurs, le ministère n'a jamais tenté de hausser ce titre, bien conscient que ça relèverait de la farce que de s'affubler de cette étiquette ! » Le jeune homme expliquait ensuite en quoi l'absence de démocratie était un obstacle à toute action positive de leur part, pour changer le système. Il disait d'ailleurs, qu'à son sens, il fallait que ce soit le ministère actuel qui règle la crise.

« Bien, j'entends ce que vous dites. Vous considérez qu'une assemblée constituante serait inopportune à présent car le débat sur le système politique de notre communauté la diviserait à un moment où les tensions sont très vives. Il faudrait donc attendre la normalisation des rapports conflictuels – donc la fin de la crise, pour constater les problèmes et réfléchir à un nouveau système, plus démocratique.
Ah, d'ailleurs, notez : Almond définit le système politique comme le système qui remplit les fonctions d'intégration et d'adaptation par le recours ou la menace du recours à une contrainte physique plus ou moins légitime, dans une société donnée. »
Il se releva et alla s'asseoir sur son bureau. « C'est raisonnable. En effet, on ne peut prédire les conséquences du conflit actuel, les rapports de force à l'issue : porter un projet à présent serait la garantie d'une adéquation aléatoire dudit projet avec la situation finale. » Il le toisa.

« Ce n'est pas faux, mais, ne peut-on pas dire que chaque force en présence porte un projet ? Il y a les partisans du régime actuel, très discrétionnaire, au ministère ; les partisans d'une communauté mêlée aux Moldus, rattachés à l’État britannique et les partisans d'un Etat dictatorial. Bien sûr, toutes les nuances se trouvent dans le spectre du rapport de force. » Il hocha la tête, satisfait. « Pour ce qui est des révolutions, vous pouvez lire B. Moore, sur les trajectoires vers la modernité politique. C'est un bouquin moldu, donc faudra adapter les catégories sociales à notre situation, mais ça éclaire bien la question de la constitution socio-historique de notre communauté. »

Puis Rupert retournait vers le bureau et sortit sa baguette. « Je vous donne un exercice, vous avez jusqu'à la fin du mois pour le rendre. J'aimerais que vous me rédigiez le Préambule d'une Constitution pour notre communauté magique. Dedans, vous définirez le champ de son application : donc la communauté, qui en fait partie ; expliquerez les principes constitutionnels – droits, libertés, objectifs poursuivis par la communauté. Et en conclusion vous décrirez brièvement les principaux organes du système politique. » Ce qu'il disait s'inscrivait en lettres blanches sur le tableau. « Pour les non-spécialistes, seules les notes au dessus d'Acceptable seront comptées au titre de l'option facultative. » Il rangeait sa baguette dans la poche arrière de son pantalon et faisait face à la classe.

« Est-ce que vous avez des questions ? Si quelque chose vous vient après le cours, n'hésitez pas à m'envoyer un hibou ou toquer à ma porte. » Il avait eu l'idée d'un cours un peu différent, où les étudiants, en binôme, compareraient leur Constitution. Il avait grand espoir de les faire réfléchir et converser. Peu semblaient partager son avis quant à l'instant à saisir pour faire basculer les choses, mais se poser les bonnes questions pouvait faire grandir un certain nombre d'entre eux.
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