Date fatidique de la saint valentin [libre]

Ce que je faisais par ici ? J’en savais trop rien. Mais c’était joli. Alors moi tant que c’était joli, j’allais voir. A ce qu’il paraissait, le village d’Avalon était sacrément animé. Moi, j’avais jamais vraiment eu l’occasion d’y aller mais y avait une première fois à tout non ?

C’était un peu comme la Saint-Valentin. Du haut de mes vingt-quatre ans, j’avais jamais vraiment eu l’occasion de la fêter. Mais là, c’était le quatorze février, et il était temps que je me prenne en main. J’étais une étudiante, oui ou non ? Fini la madame qui donnait des conseils débiles sur la Gazette du Sorcier, qui répondait aux âmes en peine ne sachant à qui s’adresser. A présent j’étais Firiel, l’étudiante en fabrication de baguettes magiques, et plus rien ne pouvait m’arrêter.

Rien non, rien… Sauf les moldus. Et je devais avouer que j’étais sacrément parano dans ce village. Ils vivaient plus par ici normalement, mais ça les empêchait pas de pouvoir se balader dans les environs. Et moi, voir des moldus qu’allaient me dévisager, j’étais pas prête à le supporter.

Alors, comme j’arrêtais pas de regarder autour de moi, de voir des visages tournés vers ma tignasse blonde surmontée d’un petit nœud noir, mon décolleté opulent, ma robe rouge vif, et tous autres accessoires – ceinture noire, chaussure noire, rouge à lèvre rouge, sac à main noir luisant et j’en passe parce qu’une Firiel sans accessoire, c’est comme une baguette sans ingrédient… Bref, comme je voyais tous ces gens me regarder, je passais la porte d’un bar. Le Dark Night. Très bien. J’avais envie de passer une nuit bien sombre.

Enfin à l’intérieur, l’ambiance était loin d’être lugubre. Et tout de suite, je me sentais à l’aise. Mon sourire s‘épanouissait sur mon visage et mes formes opulentes commençaient déjà à bouger en rythme. Jusqu’à tomber sur une jeune femme sacrément provocante. Je m’arrêtais d’un seul coup pour ouvrir la bouche, presque à baver devant elle. Je ne demandais nullement l’autorisation pour m’asseoir, mais après tout j’en avais pas besoin. J’étais Firiel Morvan, je me laissais simplement guider par mes émotions.

- Hey ! T’as de sacrées cuisses toi t’sais !? Si ça se mettait dans les baguettes, je t’assure qu’elles auraient une sacré puissance celles-ci !

Et m*rde, plus débile tu meurs…

Cette semaine avait été particulièrement difficile pour Malkiél. Quelques jours plus tôt, il avait appris la tragique attaque contre l'hôpital Ste Mangouste. C'était triste oui. Ça l'était encore plus lorsque figurait sur la liste des victimes, une des personnes qui avait compté pour lui. Ismérie Clagg n'était plus. Il en avait fait tombé le journal lorsqu'il avait vu son nom inscrit. Heureusement qu'il avait été assit d'ailleurs, car il serait tombé de haut. D'ailleurs, son propre frère avait été sur place en tant qu'infirmier et il avait fait parti de ceux qui avait porté secours.

Ce soir, c'était la Saint Valentin, la fête des amoureux. Cette fête, il ne l'avait jamais aimée, probablement parce qu'il ne l'avait jamais célébré en couple. Ça paraissait tellement con à dire comme ça, surtout à 36 ans sur le cul, mais c'était pourtant vrai. A Poudlard, il était juste le bon ami. Après Poudlard, il avait poursuivi un apprentissage après sa scolarité qui lui avait demandé énormément de temps, sans compter ses activités de mangemort. Toutes ces petites choses avaient fait qu'il n'avait jamais vraiment fréquenter de femme. Il avait bien eu quelques flirts mais ça s'arrêtait là.

Son frère l'ayant laisser pour la soirée, ayant visiblement un rancart, Malkiél n'eut pas vraiment le cœur à rester là, dans cette grande maison vide. Il n'avait pas oublié sa conversation avec Aldous. L'homme possédait une boîte de nuit à deux pas de la maison. Malkiél après avoir passé des vêtements décents pour sortir, passa sa cape sur son épaule et quitta la demeure.

Il n'eut pas besoin d'aller bien loin, la boîte de nuit était dans le même quartier. Lorsqu'il entra,  il repéra rapidement les lieux du regard, et notamment le bar. L'homme se faufila au milieu de la foule qui dansait avant d'arriver à destination. Il passa commande au barman, «  Un Whisky pur-feu s'il vous plait », dit-il sombrement avant de regarder autour de lui. Sur le tabouret d'à côté, se tenait une jeune femme à la chevelure courte et au maquillage agressif. S'il n'avait pas vu tant d'horreur dans sa vie, elle aurait pu lui faire peur. La pauvre semblait dans un état alcoolisé déplorable. Malkiél se contenta de la regarder en fronçant les sourcils jusqu'à ce que le barman lui donne le verre qu'il avait commandé. « Merci », dit-il en le saisissant d'une main. Il avala une petite gorgé du breuvage, le savourant comme il se devait tout en gardant un œil sur la jeune femme ivre qui venait d'attraper un nouveau verre alors qu'une autre jeune femme qui s'était installé sur le tabouret de l'autre côté accosta l'inconnu d'une bien étrange façon.  Malkiél se risqua à intervenir, inquiet. « Vous devriez peut-être vous calmer sur la boisson... » lui conseilla-t-il sérieusement. Étrangement, en la voyant il se disait qu'elle aurait très bien pu être sa jeune sœur qui refusait toujours obstinément de la voir, sans cela, il aurait très probablement passé son chemin. Il posa ensuite son regard torturé sur l'autre jeune femme, un peu surpris que de telles paroles aient pus être prononcé par elle.

Elles avaient toutes les deux, un accoutrement qu'il pouvait jugé indécent. Pourquoi devaient-elles donc porter des robes aussi courtes? L'homme pensa alors que les deux filles étaient peut-être amies, et opta donc pour les laisser seules, se mettant un tabouret plus loin afin de ne pas déranger et de pouvoir boire quelques verres pour noyer l'espace d'une soirée, sa vie lamentable.

- Mes cuisses n'ont rien à envier à vos lèvres pulpeuses, Miss.

S’il y avait une chose à laquelle je ne pouvais m’attendre, c’était bien sa réponse. Pour autant, cela ne m’empêchait pas d’en être agréablement surprise et de lui lancer un léger baiser, couplé avec un beau clin d’œil et un éclat de rire franc. J’aimais cette légèreté ambiante, cette insouciance, ce monde plus simplement. Je me sentais parfaitement à mon aise, uniquement parce que seuls des sorciers se trouvaient à mes côtés. Je ne pouvais souffrir d’aucun jugement impossible à supporteret cela m’allait très bien.

Mais c’était sans compter l’arrivée d’un parfait inconnu qui, fourrant son nez dans les affaires d’autrui, déconseillait fortement à ma demoiselle de calmer la tise. Au moins étais-je certaine qu’il ne s’adressait pas à moi, puisque je n’avais pas de verre. Fort heureusement, elle l’envoya rapidement valser, mais sembla m’oublier aussitôt, puisque bientôt elle se leva pour aller occuper l’espace scénique.

Ma langue claqua contre mon palais, signalant par là que je désapprouvais totalement ce comportement. Ma mâchoire se contractait et le joli sourire que je pouvais arborer quelques minutes auparavant disparut bien vite. Elle ne voulait pas de moi ? Très bien. Elle ne voudrait sans doute plus de son verre non plus. Sans plus réfléchir, je prenais celui de whisky, à demi terminé, et me l’enfilai cul sec, avant d’essuyer ma bouche d’un revers de manche, faisant déborder par là-même mon rouge à lèvres.

— Hep ! Serveuse, à boire s'il vous plaît.

Oh mais pas de souci ! Je n’étais pas serveuse ici mais personne n’était censé le savoir. Prenant le deuxième verre, le cocktail dont d’ailleurs je ne connaissais pas la composition, je m’approchais du jeune homme ayant si gentiment demandé à être servi pour lui coller le verre dans les mains.

- Tiens mon mignon !

Un baiser déposé sur la joue plus tard, me voilà de nouveau repartie, me taillant la route à coups d’épaule et de fessier dans la foule dansante. Si je m’y sentais naguère à l’aise, la colère m’enflammant l’esprit m’empêchait de ressentir quoi que ce soit de positif. Puisque je m’escrimais à jouer avec les verres, j’en prenais bientôt un sur le plateau d’une serveuse. Rempli d’un liquide sucré, sans doute très collant, je pétais bien mon câble et l’envoyais droit sur la chanteuse.

Elle l'avait remis à sa place, refroidissant Malkiél directement. Il s'y attendait, voilà pourquoi il ne se mêlait jamais des affaires des autres avant. Avant oui, parce que ce soir, il avait enfreint l'une de ses propres règles élémentaires sans même savoir pourquoi. Enfin si, il savait pourquoi. La rouquine avait cette lueur dans le regard. Celle qu'on appelait la douleur, le désespoir. Celle qu'on voulait faire disparaître à tout prix, quitte à noyer cela ça dans l'alcool. Et alors qu'il s'effaçait pour la laisser se détruire, elle se glissa jusqu'à la scène d'un pas gauche.

Du comptoir, Malkiél l'observait. Elle semblait si loin de ces lieux. Par merlin qu'avait-elle vécue pour en être arrivé à ça ? Les paroles s'élevèrent et il comprit. Elle avait perdu un proche et aucuns des siens n'étaient là pour l'épauler alors qu'elle sombrait. Malkiél jeta un coup d’œil à la jeune femme au comptoir qui était visiblement entrain de draguer un jeune qui venait d'arriver. N'était-elle pas son amie ? Si c'était le cas elle n'avait pas à être fière d'elle. Il ne la regarda que quelques secondes avant de reporter ses yeux sur l'inconnue, l'observant sans plus pouvoir en détacher le regard.

La Saint-Valentin. Cette fête si populaire pour tous les romantiques de ce monde. Tant Sorciers que Moldus. C'était la débandade de l'amour. On prenait ce qu'on pouvait. On angoissait. Qui veut être seul? Se faire étiquetter? Non merci. Ce n'est pas tout le monde qui peut supporter les yeux adultes et se faire juger ainsi. Flutis Jones n'y échappait pas. Il détestait qu'on le dévisage. Ce n'était pas pour rien qu'au fil des années, il s'était construit cette réputation de je-m-en-foutisme. Depuis son retour dans le monde académique en Septembre dernier, il s'était arrangé pour ne pas paraitre trop souvent en public. Il se faisait discret.

Cette soirée ne faisait pas exception. Si l'ancien Gryffondor, durant son adolescence, avait multiplié les conquêtes lors du mois de Février, aujourd'hui, il continuait sa routine de l'être discret. Il avait enfilé son uniforme noir moulant que son patron lui obligeait à porter et était venu travailler au Dark Knight. Son endroit de prédilection depuis plusieurs mois. Si l'Université ne lui réussissait pas comme il l'avait imaginé, au moins ici, il faisait un bon travail. La clientèle n'était pas trop difficile à gérer.

Cependant, ce soir, c'était différent. La majorité de la salle était conquise par des célibataires un peu trop mélancoliques (ou alcooliques) et on pouvait attendre gémir à des kilomètres à la ronde. On pouvait comprendre pourquoi ils étaient seuls. Ouch! Le jugement. Cette pensée avait traversé l'esprit du Jones sans qu'il puisse retenir un sourire moqueur. Comme c'était méchant. Et superficiel. Ça résumait bien l'esprit dans lequel se trouvait le Sinistros ce soir.

Entre ses diverses rondes, Flutis ne pouvait s'empêcher de continuer à juger cette clientèle. Des alcoolos, des gens moribonds. Certains essayaient d'oublier leur misérable vie, mais bientôt minuit sonnera et ce personnage Cendrillon que tous jouaient allaient prendre le bord bien assez vite. Ils reviendraient tous à leur pauvre vie normale et le Portugais continuerait d'empocher son salaire d'étudiant. Dire qu'il vivait grâce à la misère de certains. Pathétique. Il n'était guère mieux, mais ça il ne pouvait se l'admettre.

Perdu dans ses pensées, le sorcier se fit bousculer par certains clients. Il aurait bien aimé rouspéter, mais son patron Aldous le maudirait s'il faisait encore fuir des clients. Flutis respira un bon coup et regarda vers la scène. Une certaine voix féminine avait pris possession du spotlight. Habituellement, l'agent de sécurité se lançait un sort de sourdine, mais cette fois, il fut obligé d'écouter. Car il connaissait cette voix...

-Ama, murmura-t-il pour lui-même.

Toutefois, la femme devant n'était pas celle qu'il connaissait. Elle avait changé. Beaucoup même. Elle n'était plus la même femme paisible et douce qu'il avait rencontrée. Que s'était-il passé depuis plusieurs semaines? Flutis avait coupé les ponts avec elle. Préférant ne pas s'attacher à une quelconque relation inutile. Ce n'était pas quand même lui qui l'avait métamorphosée de la sorte. Au loin, le Jones l'a regarda sortir de scène. Elle venait de se prendre un verre en pleine figure. Ce n'était pas joli. Elle se dirigea vers les toilettes ou les vestiaires. Quelqu'un allait sûrement s'occuper d'elle. De son côté, Flutis aurait bien aimé lui offrir son aide, mais le moment était mal choisi. Pas certain qu'elle aimerait le revoir dans cet état...

Il continua à travailler comme si tout était normal.

Je finis par détourner le regard. La jeune femme n'était clairement pas dans son état normal, et j'avais un peu honte de la laisser ainsi sans intervenir. J'étais un lâche, je n'intervenais pas dans les affaires d'autrui comme je l'avais si bien appris avec mes anciens amis. Je restais à ma place à me mêler de ce qui me regarder.

Je commande un whisky pur-feu. Boire n'est pas la solution, mais moi aussi j'en ai clairement besoin. Ismérie est morte. Ils l'ont tués et je n'ai même pas la revoir. Je sais que la vengeance n'apporte rien, je n'ai jamais hai les moldus jusqu'ici, en fait j'avais autrefois, rejoint les mangemorts uniquement parce que ça me permettait de découvrir des formes de magies prohibés par le ministère, mais là ce soir, je songe pour la première fois a rejoindre les rangs du Lord pour me battre.

Je fus tiré de mes sinistres songes par la voix de la jeune femme. Elle est à côté de moi et s'excuse. Je suis gêné et lui répond avec hésitation.

-J'aurai du rester à ma place, veuillez m'excuser...

M'offrir un verre ? C'était bien la chose la plus marrante que j'avais entendu depuis ma libération. Elle ne devait pas être au courant de mon statut prisonnier-mangemort, tant mieux. Je laisse échapper un rire malgré moi.

- pourquoi pas !

Bon ok je profite un peu de la situation, mais c'est pas grave, cest juste un verre. Je ne peux pas m'empêcher d'ajouter,

- Belle chanson, bien qu'un peu... Triste...

La belle semblait ravagé par la tristesse et Malkiél était bien malgré lui atteint sans en connaître la raison. Il n'y en avait peut-être pas d'ailleurs et c'était ça qui était le plus affligeant : l'empathie.
Elle commanda une boisson, et j'écoutais d'une oreille attentive avant de lui sourire. Je n'avais pas vraiment mon mot à dire dans sa consommation, mais cela aurait paru irresponsable de la laisser boire jusqu'à l'ivresse la plus totale, autant pour lui que pour le barman. « Vous voilà redevenu raisonnable. » Il lui souriait tout en tenant dans sa main son verre à moitié plein, ou vide, c'est au choix.

Malkiél jeta un coup d’œil à l'ensemble de la boite, dont la plupart des gens ici présents étaient comme  en transe, suivant le rythme de la musique assourdissante. Il reporta son attention sur la rouquine aux cheveux courts alors qu'elle répondait à sa question. Il laissa un sourire triste prendre possession de son visage alors que ses traits tirés, stigmates qu'il lui restait de ses nombreuses nuits d'insomnies, lui donner une allure maladive. « Je suis navré pour vous », et c'était sincère. Perdre un être cher était toujours une épreuve, peu importait bien l'âge que l'on avait, s'il on été homme ou femme, le résultat était le même, la douleur était la même. « Je bois pour oublier la perte d'une personne à laquelle j'ai beaucoup tenu... », et si seulement il n'y avait qu'une personne... En réalité, Ismérie était la dernière d'une longue liste. Evan, ses parents, son oncle et maintenant Ismérie. Ça commençait à faire beaucoup, et l'amertume lui tiraillait le cœur, comme un poison qui le parcourait jusqu'à atteindre son âme et faire naître en lui le désir d'une vengeance et une haine inéluctable envers ceux qui avait causé son malheur. Il regarda la rouquine et lui demanda «Cela vous a-t-il fait du bien de chanter pour lui donner vos adieux? ». C'était une question intéressée. Malkiél voulait lui aussi extirper sa peine, seulement, il était bien incapable de se laisser aller sur scène comme la douce jeune femme qui lui tenait compagnie. Peut-être que se rendre sur la tombe de la disparue pouvait être une solution ? Toutefois, il ignorait ou elle avait été enterrée. Il était donc dans une impasse.

Malkiél ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire. Celui-ci était rauque et incertain. Il n'avait plus rit depuis... une quinzaine d'année, c'était donc pour lui une redécouverte inattendue et perturbante. Il porta une main à sa gorge, surpris de lui-même avant de regarder la rouquine et de laisser apparaître un sourire gêné. Ne voulant pas qu'elle s'interroge sur lui ni sur la surprise que lui avait procurer son propre rire, Malkiél prit aussitôt la conversation en main. « Si vous n'aimez pas l'alcool, pourquoi en boire ? Ça ne permet pas d'oublier pour autant vous savez ? » Il était mal placé pour lui dire ça, lui-même tenter d'oublier en se plongeant dans quelques verres. La grande différence était que même s'il voulait oublier, il savait parfaitement que ce n'était pas possible. Imbibé d'alcool, il s'avait que cela lui procurerait une douce sensation de plénitude éphémère, lui ôtant la conscience de son malheur pour quelques heures, mais jamais cela permettait d'oublier, juste de relativiser.

La jeune femme semblait tout aussi compatissante avec lui qu'il ne l'avait été avec elle s'excusant même pour son malheur. Il plongea son regard onyx dans le sien et eut un léger rictus, comme une ébauche de sourire triste au coin de ses lèvres. « Vous n'avez pas à l'être, c'est malheureusement la vie. » Il n'était pas philosophie pour deux mornilles, mais il avait fini par croire que le destin était ainsi fait. Que tout était écris, et que lutter était impossible. Une bataille perdue d'avance et qu'il fallait accepter ce fait. Sinon pourquoi avait-il été envoyé à Azkaban lui le mangemort intellect qui n'avait jamais tuer quiconque ? Certes, il avait appris des sorts monstrueusement puissants et dangereux. Des sorts qui donnerait des sueurs froides à n'importe quel être humain qui l'aurait découvert... Il avait su les appliqués pour s'être entraîner, mais jamais sur des êtres humains. Il n'avait jamais eu pour optique de faire du mal, juste de satisfaire son besoin de connaissance. Le sort avait voulu qu'il se retrouve derrière les barreaux, alors que les véritables bourreaux étaient restés libre de leur vie.

La douceur et la fragilité de la jeune inconnue était touchante. Une jeune femme fauchée par la triste réalité de la vie qui lui avait repris un être cher à son cœur. Ils étaient tout deux dans le même cas, un partage inattendu et une souffrance partagée. Le deuil les liaient malgré eux, un lien invisible mais sincère, celui de partager la douleur et de chercher un moyen de s'en défaire. « Toutes les solutions sont de la facilité, ce sont les mots qu'on aurait voulu dire sans avoir osé, ou sans en avoir le temps... Cela s'apparente à un adieu, alors que ce n'est juste le signe de la lâcheté humaine. Celui de ne rien dire quand il est encore temps et de le regretter une fois qu'il est trop tard... ». Et il en savait quelque chose. Malkiél n'avait jamais été du genre à plaire. Chétif et réservé, il avait toujours été dans l'ombre. Loin d'avoir l'assurance de ses pairs, il n'avait jamais trouvé le courage d'aller vers Ismérie. Elle savait qu'il existait, ça il en était certain. Il était juste le bon ami, effacé et présent. A cette époque, il avait toutes les cartes en main et il avait fini par laisser passer sa chance. Elle n'avait jamais rien su de ses sentiments et elle s'était mariée d'après ce qu'il en avait su, à un employé du ministère.

L'heure tournait et Malkiél devait rentrer avant d'inquiéter son frère. La jeune femme qui lui tenait compagnie était malheureusement toujours ivre. La laisser ici aurait été inconscient, il espérait que l'offre qu'il allait lui faire serait acceptée pour ne pas qu'elle est d'ennui par la suite, « Il va me falloir rentrer chez moi, puis-je vous offrir l'hospitalité ? Vous n'êtes pas en état de vous aventurez seule dans les rues du village et vous laissez ainsi serait irresponsable de ma part. » Lui dit-il doucement en se redressant du comptoir ou il était accoudé. « L'ancienne chambre de ma sœur vous sera appréciable, et mon frère étant infirmier aura probablement une potion anti-gueule-de-bois dans ses affaires pour votre réveil... » La proposition pouvait paraître indécente. Il était bien plus âgé qu'elle et ils ne se connaissaient même pas, d'ailleurs, à bien réfléchir, ils ne s'étaient même pas présentés l'un à l'autre. Quoique, même s'il lui disait qui elle était, ce n'était pas sur qu'elle s'en souvienne le lendemain...