[Evenement] L'Attaque du village d'Avalon.

03/01/2007

L'attaque du Village

Avalon, 15 Février 1997

17h15

L'attaque vient tout juste de commencer, mais la situation est complètement chaotique. Des sorciers inquiets, ou se trouvant proche du village d'Avalon, sont en train de transplaner sur la place du marché, négligeant les règles de sécurité imposées par le Bureau des Aurors.

Les forces de sécurité sur place sont rapidement débordées par le déferlement de moldus. Plusieurs tirs sont entendus dans les rues, tandis que les lames des couteaux luisent sous la pluie. Le Parker's Coffee semble barricadé, mais trois moldus sont occupés à enfoncer la porte.

Du côté de l'hôtel Moonlight des cris désespérés se font entendre. Des sortilèges fusent sur la plage depuis les baguettes de civils sorciers qui tentent de se défendre contre leurs assaillants. Soudainement, les fenêtres de la bibliothèque sont soufflées par une explosion. Dans cette atmosphère de poussière, âcre et brulante, des livres s'écrasent au sol à côté des premiers blessés.

Le petit détail utile - Les premiers moldus sur place, vers 17h, sont une dizaine. Petit à petit, leur nombre triple. Les aurors et les tireurs de baguette d'élite sont complètement débordés.

HRP - Sauverez-vous des vies ? De quel côté ? Quel camp est-il nécessaire de défendre ? Ce topic sera verrouillé le 6 décembre à 18h.

Les bras chargés de traités de potions, Freya se faufila entre deux tables, faisant attention à ne pas buter sur un sac. La bibliothèque d’Avalon, l’espérait-elle, contiendrait les solutions qu’elle cherchait ; car cette potion pour dissimuler sa Marque était difficile à produire, comme si le sortilège refusait de se laisser dompter. Bien sûr, certaines potions déjà existantes auraient pu remplir ce rôle, et elle en maîtrisait l’une d’entre elles mais…

Le Baiser de St Jean n’était pas une option.

Un des livres manqua de glisser de ses bras, et elle tenta un mouvement un peu acrobatique pour le rattraper ; en réponse, ce fut un autre qui tomba lourdement sur la table. Cette rupture du silence lui attira des regards peu amènes qu’elle ne put reprocher à leurs auteurs ; elle aurait été la première à grincer des dents si quelqu’un avait osé troubler sa concentration. Se glissant donc sur sa chaise, non loin des fenêtres pour plus de lumière – mais pas trop près, car elle était tout de même au deuxième étage – Freya ouvrit avec précaution le premier ouvrage, emmitouflée dans son épaisse écharpe bleu nuit.

Elle n’eut pas le temps d’aller plus loin que la deuxième ligne. Car les détonations qui trouèrent le silence de la Bibliothèque – ces bruits sourds, vrillant, douloureux – une partie d’elle-même les identifia presque immédiatement ; car elles faisaient écho, sinistrement, à ce qu’elle avait pu voir l’année précédente. Mais Freya était quelqu’un de rationnel, et l’idée que des armes à feu Moldues soient utilisées à Avalon était… ridicule.

Mais quand les vitres furent soufflées par une explosion et qu’elle sentit les morceaux de verre lui transpercer son avant-bras, levé en guise de protection grâce à un réflexe presque animal, la situation n’était plus ridicule. Elle était catastrophique. Projetée contre le sol – cela en devenait une habitude – sa tête heurta un des sacs qu’elle avait tant tenté d’éviter quelques minutes auparavant.

« Putain. »

Le juron fut le seul mot qui franchit ses lèvres, la poussière remplissant presque aussitôt ses poumons, l’empêchant de respirer. Toussant, se retournant pour approcher le plus son visage du sol, Freya tenta de faire abstraction du liquide poisseux qui commençait à tâcher son pull de laine grise pour se concentrer sur son objectif ; la fine branche de sycomore, juste en face d’elle, à quelques mètres seulement. Elle n’avait pas besoin de s’en assurer ; elle savait que c’était la sienne.

La respiration hachée, sa peau noire luisante de sueur, Freya rampa lentement vers sa baguette, son regard charbonneux tentant d’emmagasiner le plus de détails possible tout autour d’elle – car elle se sentait étrangement distante et hors du temps, comme si la bulle de panique qui avait englobé la bibliothèque ne la concernait pas. Car on hurlait autour d’elle, des cris aigus qui lui déchiraient les tympans, alors qu’elle n’avait qu’un objectif, bouillonnant dans ses veines ; attraper sa baguette et faire quelque chose.

Et lorsque sa main se posa finalement sur le bois, elle remarqua non sans une certaine ironie que c’était sans doute ses entraînements avec Rowan et leur enseignant particulier qui lui avaient permis de ne pas céder à l’hystérie collective. Sans jeter un regard aux blessés – aux victimes – Freya se redressa en titubant, poussa les lourdes portes et dévala les escaliers dans une course plus ou moins contrôlée.

La scène qui se déroulait devant ses yeux lui sembla être irréelle pendant un instant. Un chaos incroyable, presque trop désordonné pour mériter ce terme, semblait avoir pris le pas sur le calme habituel d’Avalon ; lui rappelant d’autres scènes qu’elle avait vécues, et elle se sentit tout à coup nue sans son masque. Sans cette cape qui la dissimulait des regards, lui donnait un anonymat qu’elle ne posséderait pas ici.

Si Freya n’était pas fondamentalement contre les Moldus, si elle avait toujours respecté et parfois même admiré leur mode de vie, aujourd’hui Freya était effrayée. Elle devait défendre ce monde qui l’avait choyée, fait grandir – et jusqu’aujourd’hui, protégée.

Alors, se jetant derrière un arbre pour tenter d’éviter les tirs perdus, elle leva sa baguette et attaqua les Moldus qui tentaient d’entrer dans le Parker’s Coffee ;

« Expulso ! »

[HRP - Freya était dans la bibliothèque, sort de celle-ci après avoir été secouée par l'explosion des vitres, se planque derrière un arbre pour jeter un Expulso aux moldus qui tentent d'entrer dans le Parker's.]

HRP2:

30/03/2015

Isolde avait commencé son service au Parker's Coffee à 17h, comme à son habitude. Après avoir passé le début d'après-midi au Chaudron Baveur avec Clemens, elle était retournée tranquillement à Avalon, contente d'échapper au bruit et à la fureur de la capitale. Le café lui semblait calme et protecteur, loin des récentes attaques. Et puis, elle travaillait avec Jareth, aucun risque de s'ennuyer !

Les locaux sortaient du travail et le café se remplissait tranquillement. Jareth et Isolde profitaient des minutes de répit restantes en papotant derrière le comptoir, s'échappant régulièrement pour servir un des (encore) rares clients. Isolde se sentait parfois plus en sécurité au Parker's qu'à l'académie. Ici, la seule autorité dont il fallait se méfier était le patron du café, qui venait de temps en temps rappeler à ses deux serveurs qu'ils étaient justement payés à servir, et non à discuter. Mais il était pourvu d'un caractère conciliant, et surtout, n'avait encore jamais essayé de brûler vive Isolde. Bon point pour lui. L'idée que la vie serait certainement plus douce s'il était le directeur d'Haveirson avait déjà traversé l'esprit de la Phénix. Puis elle s'était rappelée que, si c'était le cas, il ne trimerait sûrement pas dans un bar.

17h10. Tout était encore calme. 17h15. L'horloge sonna, et avec elle des bruits assourdissants qui ressemblaient beaucoup trop à des coups de feu. Debout au milieu de la salle, un plateau dans les mains, Isolde se figea. D'autres coups retentirent. Des cris. Une clameur venant de la rue qui croissait à chaque seconde. Une nouvelle attaque ? Ici ?! Incapable de bouger, Isolde refusait de toutes ses forces cette idée. Son regard se porta au delà des fenêtres du café, glissant sur les silhouettes armées qui envahissaient la rue comme sur les personnages d'un songe dont elle voulait à tout prix s'échapper. Ce n'était pas possible, pas ici, pas encore... Des images de l'attaque du cimetière, quelques mois auparavant, se superposèrent à celles de la rue. Mais cette fois, l'attaque ne venait pas des mangemorts. Une formidable explosion retentit soudain, mais la jeune femme ne frémit même pas, tant son esprit essayait de la persuader que la scène n'était pas réelle.

De l'autre côté de la fenêtre, un homme fixait Isolde. Son visage était peint d'une haine froide, implacable. Lentement, toujours perdue dans une semi-réalité, Isolde le vit lever son arme et la pointer droit sur elle. Et ce fut comme si les rouages de son cerveau se remettaient enfin en branle. Dans un geste réflexe, sa baguette se leva en direction de la vitre.

- PROTEGO !

La balle et les bris de verre glissèrent en flocons de poussière sur le bouclier invisible. Voyant sa cible indemne, l'homme arma de nouveau et s'apprêta à tirer. Mais un souffle artificiel le jeta hors du champ de vision de la Phénix. Un allié sorcier ? Isolde ne prit pas le temps de s'en assurer. Elle rassembla le sang-froid qu'il lui restait pour se ruer derrière le comptoir, et se laissa glisser au sol. La montée d'adrénaline passée, elle prit enfin conscience de la gravité de la situation. Et tout son corps se mit à trembler, violemment, incontrôlablement. La tête baissée, elle avisa les chaussures de Jareth et agrippa son pantalon, lui intimant de se baisser à son tour. Puis elle resta immobile, essayant de retrouver un semblant de calme.

Spoiler:

Le doux effet de la Saint Valentin fut aussi évanescent qu’un parfum porté dans le seul but d’attirer une âme esseulée. Quand arrive le matin, l’odeur s’évanouit, l’illusion se brise, et la victime des effluves est obligée de regarder la réalité en face, dans toute sa laideur. Quinlan avait passé une excellente soirée au Bal qu’il avait aidé à organiser, et en avait profité pour revoir un ancien patient qui étudiait désormais à Haveirson, Skyler Thanatos. Leur lien était quelque peu étrange, voire malsain, mais l’affection que lui portait Quinlan était bien réelle. Profitant de voir son jeune apprenti aussi heureux au Bal, il lui avait donné rendez-vous le lendemain à Avalon, au Parker’s Coffee, pour parler un peu en tête à tête.

Cela faisait longtemps que le guérisseur n’avait pas eu des nouvelles de Sky, et il avait envie de lui parler de choses qu’il ne pouvait pas aborder en présence de ses — leurs — amis. Bon, il y avait bien Isolde qui travaillait ici, mais en gardant une conversation assez basse, ils pouvaient très bien gérer la situation. Sortir un peu ne ferait de toute façon pas de mal à Quinlan.

Sauf aujourd’hui. Alors que Skyler et lui étaient tranquillement assis à parler de tout et de rien, des tirs et des cris se firent entendre à l’extérieur. Inquiet, Quinn jeta un œil à travers les fenêtres, histoire d’avoir peut-être un aperçu de ce qu’il pouvait bien se passer. Il était paranoïaque, mais apparemment pas encore assez. Quand il vit des sorts répondre aux balles moldues, bien trop nombreuses, il fut paralysé pendant une demi-seconde.

Isolde. Elle lança un Protego qui sortit Quinlan de sa paralysie, qui se jeta à terre en entraînant Skyler dans sa chute. Des moldus essayaient d’entrer dans le café, que ses occupants défendaient comme ils le pouvaient. Allongé sur le sol avec Sky à ses côtés, il savait qu’il ne pouvait pas rester là à ne rien faire.

— Putain, je vais te sortir d’ici ! Faut retourner à Haveirson ! Isolde ! Suis-nous !

Jamais ô grand jamais Quinlan n’aurait cru dire ça un jour. Penser qu’il était plus en sécurité au château qu’à Avalon, non mais qu’est-ce que putain de quoi !? Et pourtant. Dans ces temps troublés, plus rien n’était évident.

Le guérisseur se releva, prenant le bras de Skyler pour l’emmener vers la réserve : leur meilleure chance de s’échapper restait la sortie de secours. Quand ils la trouvèrent, ils se rendirent bien compte que dehors, c’était le chaos le plus complet. Une explosion leur vrilla les tympans. En regardant vers la rue principale, Quinlan aperçut un visage familier.

— FRIDA !

C’était pas son prénom, mais c’était pas grave. C’est pas comme si ça ne lui arrivait jamais. Il courut la rejoindre, lâchant Skyler qui pouvait sûrement se déplacer tout seul. Dans sa course paniquée, il sortit sa baguette et lança lui aussi un Protego. Enfin, une sorte de Protego.

— Praesidum Facere !

Une sorte de bulle s’ouvrit autour d’eux, englobant Freya quand ils la rejoignirent. Faisant face aux moldus, Quinlan dut se rendre à l’évidence.

— Ils sont armés… Vous connaissez des sorts offensifs ?

Il y avait beaucoup de cadavres dans le placard de Quinlan, mais la plupart y étaient arrivés en ingérant une trop grande dose de ci ou de ça. Cette situation était différente, et il allait qu’il utilise de nouveau ses sorts de médicomagie de façon un peu détournée. Ou balancer des Diffindo sur les premières gorges qu’il verrait. Ça marchait bien aussi. Le seul problème, c'était la présence d'Isolde dans les parages... Que penserait-elle de lui si elle le voyait aussi impitoyable ? Que dirait-elle ensuite à Clemens... Putain. C'était vraiment la merde.

[HRP : Quinlan et Skyler étaient en train de chill & parker's quand le bordel a commencé. Ils sont sortis et ont rejoint Freya. Isolde peut les rejoindre, ou pas, je sais pas ._.
Pour le Praesidum Facere c'est un sort utilisé dans les films seulement, par Dumby (dans l'OP), j'en fais un genre de bulle... Si ça va pas dites-le et j'éditerai !
Vous gérez de la licorne violette sous speed. ]

Je dégustais tranquillement un verre de ma nouvelle trouvaille alcoolisée en fumant un roméo et juliette. Des détonations se mirent à retentir. Un feu d'artifice, comme si nous étions aux Etats-Unis le jour de la fête d'indépendance, aucune festivité n'avait lieu ce jour. Nous venions à peine de subir cette détestable journée de l'amour que j'avais fêté à ma manière avec une belle orgie.

Je me levais pour regarder à travers une des fenêtres de mon loft et je vis un attroupement, des moldus certainement vu les objets étranges qu'ils tenaient. Je posais mon cigare sur un cendrier.

J'assistais à l'explosion qui dévasta les fenêtres de la bibliothèque d'Avalon. Comment osaient-ils détruire la culture sorcière ? Ils n'avaient aucun respect ces énergumènes. Pensaient-ils que les sorciers n'allaient pas défendre leur patrimoine ?

J'attrapais ma baguette et je sortis de chez moi par l'escalier extérieur. Je sentis la rage m'envahir à l'idée qu'ils s'en prennent à mon commerce. Je me déplaçais avec prudence et je m'approchais à pas de loup de ceux qui étaient entrain de forcer la porte du Parker's Coffee. Et un souffle magique les souleva avant de les projeter violemment sur le sol.

Je levais ma baguette pour lancer un "Incarcerem" informulé à l'un des trois allongés et étourdis par terre. Je le manquais lamentablement, je n'étais pas assez concentré. Je plongeais dans les buissons les plus proches au cas où certains de leurs comparses viennent les rejoindre pour les défendre. Ami de l'élégance, Bonsoir ! Je rampais pour trouver une bonne cachette et avoir une vue dégagée sur la scène de combat.
Mon regard sombre la balaya et je finis par remarquer d'autres combattants mais ils étaient trop loin pour que je puisse les rejoindre sans me mettre en danger.

HRP : Aldous est caché dans des buissons proches du Parker's Coffee à l'opposé de Quinlan, Slyler et Freya.

03/01/2007

Le membre 'Aldous Fetherstonhaugh' a effectué l'action suivante : Lancer de Des

'Duel' :
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17/11/2015

HRP:

Lendemain amer, acide ou apaisant. La qualification ne lui appartenait pas tant elle était évanescente et protéiforme. Désarmée, la naïveté et la faiblesse de l’enfant, elle valsait au grès du vent. Tantôt ouverts, tantôt fermés, ses yeux regardaient sans voir le monde qui s’agitait devant elle. La lumière était trop dense, bien trop présente, alors qu’elle souhaitait la lune et ses rayons doux, enveloppés de mystère. Ici, tout était trop net, trop criard, il n’y avait plus ce mélange ou ce dégradé qu’offrait l’astre lunaire. Sa journée avait été faite de petites choses avec de grandes personnes, sans qu’elle ne soit réellement là, trop perdue dans ses propres questionnements. Sa nature rêveuse, détestée puis louée, l’avait encore prise et engluée dans une réalité paradoxale. Les mots glissaient sur sa bulle aussi translucide qu’hermétique.

Dix-sept heures et quelques poussières, elle errait dans les jardins d’Haveirson, protégée du froid par des cache-oreilles impénétrables pour le monde extérieur et par sa cape à la laine sans doute ensorcelée pour parvenir à garder autant la chaleur sans jamais la perdre. Elle marchait, sans réel but, les yeux rivés sur le Ciel dans l’attente de quelque chose. Un je-ne-sais-quoi qui la sortirait de sa torpeur. Quelque chose, mais sans doute pas ça. « Ça », c’était une forme éthérée aux aspects charnels qui semblait venir vers elle. Celle-ci se faisait vaporeuse, perdait sa consistance, réapparaissait, puis disparaissait, un bal immatériel ayant l’aspect d’un ours qui s’arrêta en face d’elle. « Aide. Attaque. Avalon. Atta.. » l’animal irréel s’évanouit totalement.

L’engourdissement n’était plus. L’heure devait être grave pour qu’un Auror - elle avait reconnu les intonations de son maître de stage - envoi un patronus aussi affaibli. Il y avait donc une attaque. Par qui ? Par quoi ? Isia serra fortement sa baguette glissée dans l’une des poches de sa cape. Elle ne devait pas perdre une seule seconde à moins que cela soit pertinent ou nécessaire. Comme quérir un peu d’aide, au vu de la situation qu’elle imaginait catastrophique. L’Ecossaise fila vers les serres d’Haveirson où elle savait que Siobhan, aspirante Auror, devait tester quelques expériences sur les plantes. Comme elle aurait aimé être animagus pour se transformer en Aigle pour gagner en vitesse..

Ce fut haletante qu’elle arriva aux côtés de la Phénix. « Siobhan.. Arrête tout, c’est extrêmement urgent. Il y a une attaque, à Avalon. Je n’en sais pas plus mais cela doit être grave puisque j’ai été avertie par le patronus d’un Auror et celui-ci n’était que très peu corporel. » Ses mots étaient simples, non alambiqués, preuve de l’urgence de la situation. Le fait que le patronus ne soit pas corporel en était une autre, évidente. L’Irlandaise réagit vite puisqu’elle cessa ses recherches sur les mandragores et esquissa le mouvement de la suivre quand Isia la stoppa. « Attends.. Tu as des mandragores ? Jeunes ? » Sa vis-à-vis acquiesça en désignant un pot. Efficace, elle comprit l’idée qui venait de germer dans l’esprit de l’Abraxan tant est si bien qu’elle attrapa les protections adéquates aux cris de la plante. Isia se saisit d’un pot et sortit précipitamment pour transplaner à Avalon.

Malgré le climat ambiant et sa nervosité, elle sut garder le sang-froid nécessaire à un bon transplanage sans désartibulation. Siobhan fit de même puisqu’elle était à ses côtés, entière. Les deux jeunes femmes discutèrent de leur plan d’action qui se trouvait être assez simple malgré l’état du village. Isia chercha le regard de sa compagne de galère puis acquiesça quand elle perçut dans son regard qu’elles étaient prêtes. Les protections mises sur leurs oreilles, elle dépota le bébé mandragore qui poussa son cri reconnaissable. Les plus faibles natures pouvaient s’évanouir, les plus fortes être hébétées en l’absence de protection. Puis, elle plaqua l’extrémité de sa baguette sur la plante afin que celle-ci donne des vocalises le plus loin possible en lançant un Sonorus conditionnel. Ce sortilège, plus complexe, n’avait d’effet que sur certaines personnes, ici, seuls les moldus étaient visés. Concrètement, les sorciers présents n’étaient pas affectés et n’entendaient pas le cri de la mandragore, à moins qu’ils soient proches. En effet, le sort n’affectait que le volume en l'amplifiant sans jouer sur l’existence du cri. La condition, elle, réduisait l'effet du sonorus à certaines cibles uniquement, en l'occurence, les sans pouvoir.

Placés à un endroit stratégique, au centre du village, les apprentis Aurors espéraient toucher le plus de non-sorcier possibles. Place stratégique qui les rendait cependant visibles. Comme protection, Isia comptait sur celle qui se tenait à ses côtés.

Une énième case barrée en un geste commun. Les jours se confondaient, se ressemblaient, la grisaille avait enveloppée le pays et imposé sa morosité à tous. Tous, sauf peut-être une ! Une Celte résistait encore et toujours à l'oppresseur. Un air gai arpentait le visage de cette dernière, elle mettait un point d'honneur à se soustraire à la fausse réalité que la saison lui imposait; non, elle n'allait pas se laisser démoraliser. C'est donc très tôt qu'elle... prit la décision de faire une grasse matinée. Ce n'est que sur le coup des midi qu'elle daigna sortir de sa profonde léthargie et aller prendre son repas... Rations de deux hommes avalée, connaissances saluées et joie de vivre distribuée, elle prit la direction des serres; son emploi du temps allait être chargé, autant de dépêcher.

Les heures s'évaporèrent aussi vite qu'une goutte de sueur sur le front bouillonnant de l'Irlandaise, qui s’attelait depuis bientôt cinq heures à ses expériences toute plus folles les unes que les autres. Elle avait littéralement prit ses quartiers dans la serre, si bien qu'il y régnait un véritable bordel. Fioles, mixtures appétissantes, plantes en pot et récipients remplis de terre se côtoyaient, et entre elles des notes griffonnée à la va vite. Ouais, enfin, à première vue c'était plus des symboles et des abréviations qu'autre chose. Siobhan comptait prendre une pause lorsque une voix affolée l'interpella. Conservant néanmoins tout son sang-froid, si bien qu'on l'aurait crue dépourvue de conscience tant elle parvenait à se détacher de ce qui l'entourait, elle avisa la propriétaire de ces sons. Il s'agissait d'Isia, ce qui troubla la blonde malgré qu'elle ne laisse rien transparaître. Si la O'Hara était dans cet état, il devait y avoir une bonne raison. Une très bonne raison. « Siobhan.. Arrête tout, c’est extrêmement urgent. Il y a une attaque, à Avalon. Je n’en sais pas plus mais cela doit être grave puisque j’ai été avertie par le patronus d’un Auror et celui-ci n’était que très peu corporel. » Concise, allant droit au but. L'expression de la rouquine s'alliait à ses mots d'une éloquence frisant la perfection, elle n'aurait pu être plus claire. Sans attendre, elle reposa sa mandragore empotée et se mit en route, invitant sa camarade à la suivre. Un « Attends.. Tu as des mandragores ? Jeunes ? » l'arrêta cependant net. Mais bien-sûr. C'était limpide dans son esprit à présent... ! Un regard suffit aux deux jeunes femme pour se comprendre et elles se répartirent tacitement les tâches. La blonde s'enquit immédiatement de protections tandis que sa camarade s'empara du pot dans lequel reposait une mandragore toute jeune. Les deux transplanèrent ensuite sans encombre jusqu'au lieu requérant leurs appui.

Arrivées sur les lieux, elles se mirent à l'abri et échangèrent quelques mots concernant la marche à suivre, pas plus; cela leurs suffisait amplement, elles semblaient être sur la même longueur d'onde. Protégées contre la virulences des notes de la petite créature (elle aurait volontiers fait l'analogie avec Maitre Gims, mais n'étant pas encore Nostradamus...), elle laissa sa camarade aux cheveux couleur automne passer à l'action, s'employant de son coté à la protéger au mieux et à prévenir toute attaque les ciblant. L'effet de la mandragore ne tarda pas à se faire remarquer, des dizaines de moldus tournèrent de l'oeil, comme des vierges à un concert de Nirvana, mais loin de lui tirer un quelconque sourire, cela durcit d'avantage son visage. D'autres suivirent rapidement, et il ne resta bientôt que les plus robustes, qui se tenaient néanmoins les oreilles. La souffrance avait apposé sa marque à leurs visage; tous tordus de douleur. S'ils vacillaient, ils ne ployaient pas. Cela ne pouvait durer plus longtemps, la vie des plus faibles dont le corps avait capitulé était en danger. Après avoir analysé la foule d'un regard précis, elle tapota l'épaule de la Gaël et lui fit signe de rompre le sort et de rempoter la créature. La jeune femme s'exécuta, et elles sortirent toutes deux une oreille pour pouvoir échanger quelques mots.

« Fais attention quant à la durée du sort, il ne faut surtout pas que tu blesses les types au sol, ils sont plus sensibles à la mandragore. » articula-t'elle tandis qu'elle continuait d'analyser les individus composant la horde moldue. A la suite de ça, elle s'avança d'un pas et lança un sortilège informulé dont elle avait le secret... Une puissante bourrasque s'engouffra dans la ruelle, accompagnée d'une complainte déchirante et de bruits d'objet divers battant murs, volets et pavés. Tout fut emporté, épargnant bien évidemment les deux jeunes femme qui furent tout de même bien décoiffée, mais faisant tomber à la renverse même les hommes les mieux bâtis de l'assemblée. Siobhan rompit alors le sort, et sans laisser paraître la fatigue qui venait de la frapper, porta la baguette à sa gorge pour lancer un Sonorus informulé, afin de pouvoir s'adresser à tous. « Nous vous sommons de retourner de là où vous venez et d'emporter avec vous vos camarades inconscient. Nous ne vous voulons aucun mal, mais nous seront amenés à devoir employer la force si vous refusez de nous obéir. »

Lorsqu'il sortit du château d'Haveirson, la luminosité ambiante commençait à peine à décroître. Il leva le regard vers le ciel hivernal : exempt de tout nuage, la nuit installait doucement ses couleurs, diluant le bleu vif a l'aide d'un lavis de gris. Il jeta un coup d'oeil a sa montre : la petite aiguille atteignait tout juste le chiffre cinq. Il lâcha un petit soupir d'aise dont la volute blanche s'égara doucement dans l'air froid, puis se mit en marche. Le jeune homme avait encore le temps pour l'une de ses longues promenades après sa journée studieuse. Remettant son écharpe en place, il se questionna un bref instant sur l'endroit vers lequel il voulait progresser mais abandonna plutôt rapidement sa réflexion : cela ne lui importait que très peu. Seul son voyage intérieur le préoccupait. Il laissa donc ses pas le guider, empruntant le chemin qui menait aux grilles du portail encore ouvertes.

Rendu las par la journée, il refit celle-ci en souvenir. Il avait profité de son temps libre pour se plonger dans son travail scolaire, comme il avait jadis l'habitude de le faire à Poudlard. Ses exercices et recherches s'étaient enchainés d'une façon tout a fait fluide et cette constatation chassa quelque peu la morosité qui tendait a le gagner. Tirant sur le fil opportun, il laissa ce sentiment d'accomplissement tout personnel réchauffer son esprit. Cette sensation extirpa celle, similaire, qu'il avait ressentie à de multiples reprises à Poudlard. L'art de la magie et son étude ne cessaient de le passionner depuis qu'il avait eu le bonheur de franchir pour la première fois les portes de la Grande Salle.

Il s'arrêta un instant. Un bruit sourd venait de lui faire brutalement reprendre pied dans la réalité. Il regarda autour de lui : il se trouvait sur un petit sentier au milieu de la campagne Galloise, non loin il pouvait deviner les toits de tuiles grises du village d'Avalon se détacher d'entre les cimes dépourvues de feuillage : rien de bien inquiétant jusque-là. Sauf que. Sauf que le son qu'il avait entendu fut suivi comme un écho d'une dizaine d'autres, similaires, qui eurent pour effet de faire remonter à la surface de son esprit des souvenirs dont il ignorait jusqu'alors l'existence. Les images mentales qui se succédaient, furtives, devant ses yeux étaient délavées par le crachin Londonien et la fumée noire des usines. Il ne lui restait que les sons ; le coup de feu comme un trou dans l'air puis la masse qui tombe et les pas qui s'éloignent. Une scène volée au détour d'une ruelle. Informe et incompréhensible pour un enfant. Mais le frisson qui parcourut l'échine du jeune homme était criant d'éloquence, lui. Le trouble de la réminiscence chassé, son esprit se mit à fonctionner à toute vitesse. Sa mâchoire se serra, scellant ses deux rangées de dents et son attitude changea imperceptiblement. Usant d'une logique implacable et cinglante il analysa la situation. Fuir, alerter, s'impliquer ? Le jeune homme ne laissa même pas le temps au doute d'exister : en effet une évidence alarmante venait de balayer tous les autres enjeux. Le Parker's. Isolde... Et Jareth.
Il esquissa un geste pour quitter le sentier. L'instant d'après il courrait entre les troncs.
Aux détonations se mêlèrent des cris, des explosions.
Une boule d'inquiétude lui mordit l'estomac. Il ne la considéra même pas.
Les arbres se firent plus clairsemés, et il finit par deviner l'artère principale au détour d'une ruelle particulièrement tortueuse.
Il s'arrêta net, fit taire brutalement le souffle haletant qui lui brulait la gorge.
Il n'avait croisé personne de ce coté-là, ami ou ennemi. Il vrilla son regard sur la rue. Le chaos qu'il y vit lui fit l'effet d'une véritable gifle. Il agrippa sa baguette et regagna l'orée du bois, à pas lent mais convaincus, bien décidé à s'introduire dans ce maudit bar, de quelque manière que ce soit.
Se déplaçant avec une discrétion que l'expérience avait éprouvée, il finit par reconnaitre la bâtisse qu'il cherchait. Il accéléra le pas et se félicita intérieurement d'avoir coupé a travers le bois : la porte arrière du Parker's, bien que close, semblait avoir échappé aux assauts des assaillants armés. Prudent, il s'en approcha, guettant le moindre bruit, le moindre mouvement suspect. Sa mâchoire qui ne s'était pas desserrée commençait à lui faire mal mais au moment de toucher au but rien n'aurait pu l'empêcher de pénétrer dans le bâtiment.
Il pointa la poignée de sa baguette et murmura un "Alohomora" étouffé
Il entra.
L’agencement de la bâtisse lui était inconnu mais l'éclat de voix qu'il reconnut décupla son sens de l'orientation : passant par les cuisines, il fut sur le seuil de la salle principale en un coup de vent.
Il eut un mouvement de recul : il ne s'attendait pas a trouver autant de monde. Il vit Isolde, debout face à une vitre brisé. Il voulut la héler mais un adulte qu'il ne connaissait pas exhorta la jeune Phénix à le suivre.
Elle allait bien.
Il s'appuya contre l'encadrement de la porte.
Il manquait encore une information au pilote automatique qui contrôlait son cerveau pour que celui ci accepte de rendre les manettes : Jareth. Il parcourut la pièce du regard, ses pupilles taillaient en pièces le moindre centimètre carré, le moindre détail. Les chaises renversées, les clients apeurés, la balle aux pieds d'Isolde, les éclats de verres stoppés dans leur course par une barrière invisible sur le sol, le comptoir ou trônait encore des tasses, témoins futiles de l'horreur qui se déroulait au dehors, et là, près de la tireuse a boisson, il le vit.
En chair et en os, et, bienheureusement, avec sa moue habituelle collée au visage. Cela n’étais pas arrivé depuis six mois.
Au lieu de deux pupilles ce furent deux flèches vertes qui se plantèrent dans les soucoupes flegmatiques de Jareth.

Attaque à Avalon

Ft.
Qui veut !
Our Story.
Après l'interlude bien méritée de la Saint-Valentin, Neal est replongé -bien malgré lui- dans la réalité du monde.

And...
Le 15 février 1997

Afin de me remettre -lentement- de mon overdose de guimauve de la veille, je suis venu me ressourcer à la bibliothèque d'Avalon. Il faut de toute façon que je commence à préparer mon prochain cours -enfin, en admettant que préparer mes cours soit dans mes compétences. Comme à mon habitude, j'ai fait de mon mieux pour essayer de ne pas trop m'étaler sur les tables voisines -mais comme d'habitude, c'est un échec. Je suis donc plongé dans un vieux grimoire sur les plantes islandaises. C'est une flore qui me fascine tout spécifiquement et je suis à peu près certain que Tilden pourrait m'aider à obtenir les autorisations pour un Portoloin international à destination de ce pays.

Comme je n'ai pas cours le samedi -encore heureux !- j'ai passé presque toute ma journée à potasser cette saleté, ne sortant que pour aller m'offrir le déjeuner à l'Avalona. Il y avait quelque chose d'un peu triste à manger seul dans un cadre aussi romantique, mais je suppose que ce n'était pas plus mal après le nombre de trucs mignons auquel j'avais eu droit hier... Enfin, toujours est-il que renforcé par une pizza arrosée d'un jus de citrouilles, j'étais revenu à mes grimoires poussiéreux -et celui que j'essayais de décoder était écrit en runes. J'ai rarement été aussi heureux d'avoir étudié cette matière à Poudlard -et de m'être appliqué. Après, il faut reconnaître qu'il n'est pas courant que des manuscrits d' "apothicaires vikings" aient survécu aux multiples purges inquisitoriales et assimilé pour parvenir jusqu'à la bibliothèque d'un petit patelin gallois.

Je m'aide dans mon étude d'un genre de pyxide en ivoire, sur lequel se trouvent une représentation de ce que je crois être la plante qui m'intéresse. Le mode de conservation de ces Vikings était définitivement...

Je n'ai pas le temps de mener ma réflexion à bien ; des tirs d'armes à feu résonnent dans les rues.
Bordel de merde.
Je bondis de ma chaise, baguette brandie -un réflexe trop longtemps entraîné. Je me hâte de poser le pyxide contre une étagère, et le cale avec le grimoire. Quelles que soient les raisons de l'attaque, il serait détestable qu'un tel pan de culture soit perdu. Toujours accroupi, je me dirige vers les fenêtres -autant ne pas faire une cible facile pour un éventuel tireur. Autour de moi, les autres lecteurs semblent paniqués et organisent un semblant de défense -se barricader dans la bibliothèque semble être une bonne solution.

Les déflagrations continuent, et elles me semblent de plus en plus proche. Merde, je suis pourtant sûr d'avoir vu des Aurors sur la place ! S'ils ne peuvent pas les contenir, c'est que les rabouins doivent être sacrément nombreux... Tirant un couteau de ma ceinture, je commence à graver des runes de protection dans les plinthes. Je ne sais pas trop comment cela servira contre des attaques moldues, et surtout sans que j'aie le temps de leur insuffler un peu de ma puissance, mais ça ne peut pas être perdu. Au pire, ça fera de jolis tags, pas vrai ?

Je me déplace donc de fenêtre en fenêtre, admettant que leur espacement me permet d'équilibrer la répartition des runes. Thurisaz et Eihwaz se répètent inlassablement sous mes taillades -mais rien n'aurait pu me protéger d'une attaque venant de l'intérieur.

La puissance du souffle me projette tête la première contre le linteau de la fenêtre sous laquelle je me trouve. Putain ! Je n'entends quasiment rien de ce qu'il se passe autour de moi, et j'ai l'impression d'être bourré -la douleur et le sang dans les yeux en plus. Quelle joie. Je pose une main au sol, le temps de retrouver mes repères, peinant à contenir une quinte de toux causée par l'inhalation de poussière. Je secoue la tête nerveusement, foutant probablement du sang un peu partout dans le mouvement. Les fenêtres ont été soufflées, alors non seulement je vais devoir me méfier des mecs à l'extérieur, mais en plus il va falloir que je fasse gaffe aux bris de verre.

Je me colle contre le mur, à moitié pour protéger mes arrières, à moitié pour ne pas me casser la gueule en me déplaçant. Ma prise sur ma baguette est mal assurée, mais j'érige un Protego devant moi avant de m'avancer prudemment vers l'inconnu. Des livres sont tombés, et l'explosion semble avoir fait des victimes. Je hâte le pas autant que possible, et m'agenouille auprès du premier que je trouve. J'essaie de lui demander si ça va, mais la confusion générale et le contrecoup du blast font que je ne m'entends même pas. Je prends son pouls d'un geste mécanique, et lance un Frigor Vitalis sur les brûlures de son visage.

Je progresse ainsi de blessé en blessé, essayant de n'en oublier aucun, les tirant à l'abri d'une étagère tombée ou d'une table renversée lorsque cela m'est possible. Quelques sorciers quittent les lieux, et il me semble reconnaître une de mes élèves parmi eux. Cela étant, je reste aux aguets des fois que le poseur de bombe soit resté sur place... histoire de fignoler le travail.

© Yvianna

03/01/2007

L'attaque du Village

Avalon, 15 Février 1997

17h30.

Éternité ou fraction de seconde ? Chacun ressent cette absurdité différement. Les renforts venus de Haveirson et d’ailleurs ont été le poids déterminant pour faire pencher la balance. Un brin de culot, une touche d’ingéniosité et déjà, la situation se réfugie dans les mains protectrices des sorciers.

La résistance inattendue du Parker’s Coffee, considérée pourtant comme une cible facile par les assaillants, a rapidement fait fuir ceux qui n’ont pas été fauchés par un quelconque sortilège. Les rues du centre, adjacentes à la place où la mandragore a fait son œuvre, sont encombrées de corps gémissant dans leur inconscience troublée. Seuls quelques moldus, parmi les plus résistants de l’engeance, errent sur les pavés, affichant un regard hébété. La voix de Siobhan, claire et impérieuse, leur fournit l’échappatoire désespérée dont ils avaient besoin. Déjà, ils attrapent leurs compagnons par les mains ou les pieds, et les traînent vers la sortie du village, aussi rapidement qu’ils le peuvent. De nombreux hommes restent néanmoins là, abandonnés par les vaillants, trop peu nombreux pour les emmener tous.

À la bibliothèque, poussière et fumée se dissipent peu à peu et laissent place à une vision de désolation. Le deuxième étage a été soufflé par l’explosion. Plusieurs travées ont chuté sur des lecteurs, trop lents pour se protéger sous les tables. Les coupures et les brûlures seront nombreuses, d’un seul coup d’œil il est impossible de déterminer l’ampleur des blessures. Seuls deux corps gisent en silence, couverts de sang et d’échardes, auprès d’une table dont on ne reconnaît plus que les pieds. De l’assaillant, nulle trace, à moins qu’il ne se traîne parmi ses victimes.

Ce calme presque sacralisé, dans ce court instant suivant la tempête, est rapidement déchiré par de nouveaux cris. Le Dark Knight et la plage, trop éloignés pour se repaître du cri de la mandragore, sont toujours lieux de combats. La boîte de nuit retentit des bruits de coups et de cris bestiaux, alors que les moldus s’échinent à y faire un ménage à la définition toute personnelle. Au loin, les vagues noires sont tour à tour illuminées des éclats de lumière venant des sortilèges et des armes à feux, tandis qu’il s’y tient, au pied de l’hôtel Moonlight, une véritable bataille rangée.

Le petit détail utile — Le centre-ville est donc calme et ne nécessite plus que soin et prise en charge des victimes. Parmi les corps inconscients dans les rues, se trouvent deux aurors et un tireur d’élite de baguette, tous touchés par balle. Le club est le lieu d’un saccage, et sur la plage se tiennent des moldus qui tentent d’accéder à l’hôtel Moonlight, fermement défendu par des sorciers. La bataille est pour l’instant équilibrée.

HRP - Sauverez-vous des vies ? De quel côté ? Quel camp est-il nécessaire de défendre ? Ce topic sera verrouillé le 6 décembre à 18h.

Attaque à Avalon

Ft.
Qui veut !
Our Story.
Après l'interlude bien méritée de la Saint-Valentin, Neal est replongé -bien malgré lui- dans la réalité du monde.

And...
Le 15 février 1997

Nulle trace d'un éventuel assaillant au rez-de chaussée, ni au premier étage. Je continue mon avancée jusqu'au second d'un pas rapide : si je tarde trop, les conséquences pourraient être...
Bejesus. Il n'y a plus de deuxième étage, et beaucoup plus de blessés que mon esprit terrifié ne veut l'admettre. Avisant le plus proche, j'applique quelques gouttes d'essence de dictame sur ses blessures avant de lui en confier trois flacons -cela devrait suffire pour guérir tous ces gens. L'ouïe commence à me revenir et ce que j'entends au loin n'est pas bon : plus de coups de feu et de déflagrations. Me précipitant vers la fenêtre la plus proche, je tire fébrilement de mon sac-sans-fond -qui ne me quitte jamais- mon Eclair de Feu. Il a tout juste servi pour le match, et je sais que je l'aurai mauvaise s'il est détruit par les Moldus ; mais si je ne m'en sers pas pour aller sauver des vies, je ne suis qu'un moins que rien.

J'escalade le linteau, indifférent aux morceaux de verre ayant résisté à l'explosion et qui m'entaillent la paume. Un simple sort pour arrêter le saignement quand je serai dehors fera l'affaire, pour l'instant. Je m'élance et enfourche mon balai d'un mouvement fluide, et m'élance en direction de ce qui semble être le coeur des conflits. Et en plus, il pleut.
Occulus aquilae !
Mon champ de vision s'améliore nettement, et je raffermis ma prise sur ma baguette et mon balai -ce serait con de perdre la première ou de me viander du second maintenant. Bien assez tôt, j'arrive en vue du Dark Night. A l'extérieur du club ne demeurent que des corps inanimés -j'espère simplement qu'ils ont juste perdu connaissance, mais je n'y crois pas. Je pique vers le sol et me précipite à l'intérieur, fourrant en vrac mon balai dans mon sac.
Protego Maxima ! TERRA ANIMA !
Ma peur a eu plus que le temps de se muer en colère, et je matérialise un ample mur de pierre pour séparer un groupe de sorciers de leurs assaillants moldus qui les tenaient en joue. Lorsque cela est possible, je répète l'opération, et je prends conscience -quoi qu'à peine- que les murs sont plus larges, plus hauts que je ne les aurais souhaité. Puis, d'une série rapides de mouvements de baguette, je fais jaillir de ces murs improvisés des colonnes de terre allant droit sur les moldus. La méthode manque certes de finesse, mais peut-être qu'avoir un adversaire capable de se défendre déstabilisera assez les moldus pour que les victimes se ressaisissent et se protègent.
Quelqu'un capable de se défendre.
Cette pensée me glace les sangs, résumant à elle seule toute la situation. Je peine à me contenir -et de toute façon, à ce stade, les moldus sont rassemblés au coeur du Dark Night. Je prends à peine le temps de contempler le résultat de mon déchaînement de sort, et j'ose croire que si l'un ou l'autre moldu a réussi à échapper à ce regroupement, il aura trop peur pour tenter quoi que ce soit.
Le tout c'est d'agir avant qu'ils aient le temps de reprendre leurs esprits.
Cette petite voix lucide, presque perverse, a néanmoins raison. C'est plus un grondement qu'une véritable phrase qui franchit alors mes lèvres.
Terra Motus.
Le tremblement de terre est plus violent que tous ceux que j'ai réussi à créer sous la tutelle d'Estrella -mais par Merlin, j'arrive à contenir sa zone d'effet. Il ne manquerait plus que mon "final" ruine tous les efforts précédents. Certains moldus tombent sous les secousses, et je me demande combien je vais devoir au propriétaire du Dark Night -parce que là, j'ai salement ruiné son établissement. Avant que les secousses ne se terminent, je profite de les avoir immobilisé pour créer une sphère de terre autour d'eux. L'effort me donne la nausée, mais je dois absolument finir ce que j'ai commencé. Sortant du club, je crée un tunnel entre la sphère et l'extérieur -nouveau haut-le-coeur. Une seconde sphère, percée de trous à son sommet pour apporter un peu d'air frais, et je commande à la première de se replier sur elle-même.

Quelque part, ça me tue de devoir traiter ces moldus comme du vulgaire bétail, mais quel type d'animal faut-il être pour mener ce genre d'action ? Je contemple mon oeuvre repousser les moldus vers cet enclos improvisé -et je ne peux que deviner leur présence par le bruit qui s'échappe des ouvertures. J'insère une pierre gravée de la rune Othala aux quatre points cardinaux -la magie qui y est contenue devrait permettre de faire durer le sort jusqu'à l'arrivée des autorités compétentes. Un dernier mouvement de baguette vers l'intérieur du Dark Night pour rendre leur liberté aux sorciers coincés "pour leur bien", et je m'effondre contre le mur de la boîte de nuit, épuisé. Je n'ai plus qu'à espérer que mon Protego me protégera assez longtemps, parce que cette petite démonstration de force a largement prélevé son dû dans mon énergie magique.

© Yvianna

18/12/2005

Putain de Merde.

Voilà le mot qu'elle avait prononcée lorsqu'elle avait reçu un message urgent de la part de Dumbledore.
Et voilà à présent qu'elle courait dans tout les sens, pour se préparer. Elle tenta d'enfiler une chaussure tout en sautillant vers sa maille ou se trouvait son sac. Elle se ramassa lamentablement par terre, ravivant la douleur fulgurante qu'elle avait dans le dos. PUTAIN DE MERDE ! Ce soir ça aller être son expression principale visiblement. Elle finit par attachée ses converses en restant assise, le cul par terre avant de ramper jusqu'à sa maille ou elle en sortie une besace avec de nombreuses fioles. C'était principalement des potions médicinales car elle était certaine d'en avoir besoin. Elle finit par se lever mettre le tout dans son sac en bandoulière, le passé sur son épaule et enfiler sa cape avant de courir vers l'extérieur, baguette au poing.

Elle transplana aussitôt les grilles de l'école franchies. Elle arriva sur le port. Ainsi elle pourrait parcourir tout le village en partant de l'endroit le plus éloigner. Elle ignorait si les membres de l'ordre seraient là, ou si certains manquerait, elle allait donc faire équipe avec elle-même ce qui lui convenait parfaitement. Alors qu'elle s'appretait à remonter, des bruit de tirs se firent entendre, la faisant se figer. Des balles... Évidemment... et là, elle devait se battre contre son propre cauchemar. Putain de merde...

Elle suffoquait presque à cette idée, mais il était hors de question de laisser son passé venir la hantait aujourd'hui. D'un pas peu assuré, elle finit par avancé contournant le port pour se retrouver face à la plage ou des moldus étaient rassembler un peu plus loin, face à l'hôtel Moonlight. La bonne nouvelle, c'est que Megan était à couvert derrière la digue. Les moldus auraient donc du mal à l'atteindre. La mauvaise, c'était que personne n'était là pour couvrir ses arrières et surtout, une petite distance subsistaient entre eux et elle, qui rendait les lancer de sort plus délicats. L'avantage c'était que les moldus allaient être pris sous deux angles différents. Les aurors en face d'eux qui protéger l'hôtel et ses occupants, et elle sur le côté.

Elle se positionna de façon à ce que seul sa main et ses yeux soit à découvert et commença par lancer des stupéfix à tir larigot. Deux des neuf stupéfix qu'elle avait déjà lancé atteignirent des cibles, mais c'était peu et à ce train là, elle allait s'épuiser énormément sans beaucoup de résultat. Il fallait donc qu'elle se rapproche au maximum d'eux. Mais elle restait tétaniser par les balles. Tremblante, elle finit par se lever, se maintenant à découvert. Elle dévala la digue atterrissant sur la plage, juste à côté de l'eau et se mit à courir vers les moldus tout en jetant des stupéfix. Plus haut les aurors semblaient profiter de l'arrivée de Megan pour prendre l'avantage, certains moldus s'étant retourner pour tirer sur la jeune femme. Alors qu'une dizaine de moldus venaient d'être stupéfixer, Megan s'effondra. Sa diversion avait payée certes... mais le sang qui s'échappait de son abdomen était le prix à payer.
L'inconscience s'empara d'elle alors qu'un peu plus loin, les sorts continuaient à fuser contrant tirs des balles...

La respiration haletante et le corps saturé d’adrénaline, Freya ne réagit pas immédiatement lorsqu’on l’interpella – le fait que cela ne soit pas le bon prénom n’avait sans doute pas aidé. Mais lorsqu’elle fit finalement volte-face et reconnut la personne qui l’avait interpellée, elle se figea un instant. Car il s’agissait de Fitzsimmons, et le souvenir de leur dernière rencontre était… impérissable. Car le mouvement, brutal et violent, qu’il avait effectué pour trancher la gorge de leur cible puis pour tenter de trancher celle de sa camarade Mangemort n’était pas oubliable.

« Freya » corrigea-t-elle machinalement, son regard papillonnant sur les autres personnes qui venaient d’arriver. Un mec inconnu au bataillon, et Isolde, à qui elle balança un vague « Salut » nerveux.

La question de Fitzsimmons lui permettre de se concentrer à nouveau sur le moment, l’extirpant de ses souvenirs de fées et de corps lacérés, collants de sang. Des sorts offensifs. Freya avait toujours été mauvaise en Défense, mais heureusement… ces dernières semaines avaient pallié son manque flagrant de pratique en ce qui concernait l’attaque.

« Oui » souffla-t-elle. « Mais la défense, c’est clairement pas mon truc. Vous pouvez vous en occupez ? »

Partager les tâches, et s’allier pour mieux survivre – car elle était rationnelle, et même si l’idée de s’allier avec quelqu’un qui avait tenté de tuer sa camarade la dégoûtait, lui teintait sa gorge d’un arrière-goût amer, l’heure n’était pas aux états d’âme ; il fallait être efficace. Et deux filles l’avaient compris, visiblement, car elles utilisèrent des Mandragores et un Sonorus conditionnel pour terrasser la plupart des moldus – et Freya ne put qu’émettre un sifflement admiratif, ébahie par tant d’inventivité.

Une admiration qui fut bien vite coupée par les bruits des combats qui faisaient toujours rage au niveau du Dark Knight et du Moonlight. Hésitant entre rester ici et aider pour les blessés, la silhouette du professeur Fitzsimmons – l’autre, celui qui n’avait pas tenté de la tuer – s’élançant vers les hurlements et les détonations acheva de la convaincre ;

« Okay, je vais là-bas » précisa-t-elle en désignant le Moonlight. « Vous faites quoi ? »

Tentant de ne pas se laisser effrayer par les sortilèges impressionnants qu’utilisaient le prof de botanique, Freya se glissa entre les Moldus encore sonnés par la Mandragore, courant en direction de la plage, tentant de rester à l’abri sous le couvert des arbres. Et lorsqu’il lui firent défaut, un sortilège de désillusion relativement correct – on voyait toujours le bout de ses doigts, mais ce n’était pas le problème, pour le moment – lui permit de s’approcher un peu plus.

Le Dark Knight semblait être sous contrôle, avisa-t-elle. Il fallait qu’elle fasse quelque chose… Mais elle était trop loin pour un autre Expulso, et elle ne désirait pas du tout s’approcher un peu plus encore, bien à l’abri derrière un des rochers qui clairsemaient le début de la plage.

Mais le cri de douleur d’un des sorciers qui affrontaient les Moldus devant l’hôtel l’électrisa. C’était précisément contre ce genre de chose qu’elle s’était engagée. Si elle n’était pas capable d’y aller à visage découvert, quel genre de personne était-elle ?

Alors Freya se redressa et s’approcha précautionneusement, lançant des sortilèges cuisants, d’entrave et des incarcerem un peu partout – sauf que dans la pénombre et le chaos, ses sortilèges touchaient peu leur cible. Avisant un groupe de Moldus qui s’étaient rapprochés les uns des autres, sans doute dans une stratégie défensive, Freya n’hésita pas et plongea sa main dans sa besace.

Leur lança une des potions explosives qu’elle avait toujours sur elle, levant le bras pour se protéger le visage du sable qui se souleva sous le souffle que l’explosion avait provoqué.

Putain. Quel bordel.

Lorsque le sable retomba enfin, et que son sortilège de désillusion était devenu inutile maintenant que le sable duquel elle était recouverte la trahissait, elle remarqua finalement le corps de la fille blonde, à quelques mètres seulement. Elle était vivante, en dépit du sang qui commençait à souiller le sable autour d’elle.

Mais surtout, c’était cette fille de l’Ordre, qui avait tenté de les assassiner avec son sortilège de Magie Noire – car oui, Freya avait fait ses devoirs, et le Sectumsempra était loin d’être anodin. Elle profita donc de la diversion opportune que lui offrit un des Moldus qui tira en sa direction pour en détourner le regard.

Levant sa baguette de sycomore dans un mouvement défensif, se glissant entre deux des Aurors qui venaient d’arriver pour tenter de finir la journée en un seul morceau, Freya songea avec un léger goût de bile au creux de la gorge que si la blonde mourrait ici, au moins elle ne tenterait pas de la tuer une nouvelle fois.

[HRP – Freya, à moitié dissimulée par un sortilège de désillusion, combat les Moldus aux côtés des Aurors. Et n’a pas remarqué Megan, plusieurs mètres plus loin. Bien entendu.]

03/01/2007

L'attaque du Village

Avalon, 15 Février 1997

17h35.

Tout aurait pu être simple. Mais c’était sans compter l’excitation bestiale qui animait les attaquants du village. Sans compter la crainte et la panique qui s’emparait doucement des habitants, dont la vie douce et simple ne les avait en rien préparé à un tel massacre. Les victimes de la bibliothèque, plus d’une dizaine pour le seul deuxième étage, se roulaient toujours au sol, gémissant de douleur. Le guérisseur improvisé, à qui Neal avait confié ses fioles, entama sa tâche avec bonne volonté, malgré ses mains tremblantes. Face à son deuxième patient, il hésita un instant avant de verser la dictame sur le visage tuméfié. La potion se répandit sur la joue, atteignant l’œil, arrachant des hurlements de douleur à la victime. Choqué, l’homme laissa tomber la fiole, qui se brisa sur le sol carrelé. Autour de lui, les larmes et les cris de panique se faisaient assourdissant. Plusieurs personnes, toujours coincées sous les travées hurlaient à l’aide pour libérer leurs membres écrasés.

Le déchaînement élémentaire au Dark Knight agit comme un coup de tonnerre sur les agresseurs. Le personnel, passé à tabac pour avoir pris trop de temps pour réagir, s’était laissé déborder par les trois moldus, cagoulés et armés de gourdins, dont le seul but était la destruction matérielle. Le club, presque vide à cette heure presque matinale pour une boîte de nuit, ne résonnait plus que des charges portées par les moldus contre leur prison de pierre. Trop occupés à examiner leurs propres blessures, le personnel ne semblait pas porter attention aux premières fissures qui se formaient sous les coups de matraque.

Sur la plage, l’attaque impromptue de Megan avait complètement bouleversé la situation. Tant les assaillants que les défenseurs s’étaient laissés surprendre par cette intervention de côté, sans comprendre quel camp devait s’en trouver avantagé. Cinq moldus, lestes comme des chats s’étaient jetés au sol par instinct de conservation, évitant ainsi les sortilèges qui semblaient les avoir touchés. Déjà, ils se relevaient et repartaient à l’assaut des trois tireurs d’élite de baguette chez qui l’épuisement commençait à se faire sentir. Leurs renforts civils dont Freya tenaient le choc vaille que vaille, néanmoins heureux de voir les inconscients rester au sol.

Le petit détail utile — Sur la trentaine d’assaillant, une vingtaine sont désormais hors combat. Une poignée résiste encore aux attaques magiques sur la plage, les emprisonnés du Dark Knight pourraient se libérer à tout moment. La panique et la douleur s’étendent à la bibliothèque. Megan se vide de son sang au bord de l’eau, Neal succombe à l’épuisement.

HRP - Sauverez-vous des vies ? De quel côté ? Quel camp est-il nécessaire de défendre ? Ce topic sera verrouillé le 6 décembre à 18h.